La lettre de l`AGU du 3 novembre 2011

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La lettre de l’AGU du 3 novembre 2011
Les pages 1, 2, et 3 sont inspirées des misères subies par Charlie Hebdo
Page 4 : Vous connaissez le PPAE ?
Page 5 : Grèce, démocratie et triple A. Et ça n’arrête pas de changer (sur la forme) !
Pages 6 et 7 : Gérard Filoche, dur de militer !
Pages 6 et 7 : Deux liens vers des vidéos « percutantes »
J’avais envie de
parler de dogme,
de liberté, des
bases de la
laïcité …
Voici le dessin de
Pétillon (en
Janvier 2007)
qui pose et
résume et
excellemment la
question dans le
Canard
Enchaîné
… Et quelques
images
pieusement
rassemblées.
René
Comprendre c’est rendre la lutte possible ! Raymond AUBRAC - Résister est un verbe qui se conjugue au présent . Lucie AUBRAC
La lettre de l’AGU du 3 novembre 2011
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Comprendre c’est rendre la lutte possible ! Raymond AUBRAC - Résister est un verbe qui se conjugue au présent . Lucie AUBRAC
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Souvenir de
manif
rappelé par
Marc
Comprendre c’est rendre la lutte possible ! Raymond AUBRAC - Résister est un verbe qui se conjugue au présent . Lucie AUBRAC
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Connaissez vous le PPAE ?
Évidemment, vous connaissez le PPRE. Mais il ne s’agit pas
de cela. Sans doute avez vous entendu parler du PPCP
si vous travaillez en lycée professionnel. Mais il ne
s’agit pas de cela.
Extrait repéré
par Katy.
Source : le Café
pédagogique.
Sans doute avez vous entendu notre bon ministre de
l’Éducation répéter à chaque interview sa volonté d’entrer dans une ère
nouvelle de l’École, celle de la personnalisation, nouveau concept magique
censé être le nec-plus-ultra de l’efficacité pédagogique. Avec une idée tellement
simple qu’elle pourrait apparaître lumineuse : puisqu’ils sont tous différents (sous
entendu par nature…), alors il faut « s’adapter » aux différences : faire du lent pour
les « lents », de l’auditif pour les « auditifs », du manuel pour les « manuels ». On
pourrait dire aussi du pauvre pour les pauvres, du plus gros pour les « dys », du
rapide pour les « précoces ». Notez bien la pirouette : exit le social. Ils ne
comprennent pas ce qu’ils lisent ? Mettez à la poubelle tout ce que vous avez lu sur
le rapport à l’écrit, à la culture, au langage et aux histoires qu’on a lues aux enfants
favorisés quand ils étaient petits. Et a-dap-tez-vous !! Et si vous n’y arrivez pas,
vous êtes définitivement mauvais, cachez-vous la tête dans le sable. Voilà que toute
une escouade, ministre en tête, part ces jours-ci à Doha (Qatar) pour y vanter la «
personnalisation » comme remède à tous les maux, au Word Innovation Summit for
Education, où d’ailleurs pas un projet francophone n’a été retenu…
Le concept a l’air tellement à la mode qu’il fleurit partout. Et on revient au
PPAE. C’est notre bon Xavier Bertrand, autre adepte de la simplification médiatique
souriante et carnassière, qui veut l’imposer… à Pôle Emploi : puisque tous les
chômeurs sont différents, il a eu une idée lumineuse : il faut construire
l’accompagnement personnalisé, le projet personnalisé d’accès à l’emploi. Et ne
commencez pas à faire du mauvais esprit en objectant que le chômage est à la
hausse ou que les conseillers de Pôle Emploi ont en moyenne 130 personnes à
suivre, avec des pointes à 300 en Ile-de-France… Per-son-na-li-ser, on vous dit..
dans l’intérêt même des chômeurs, des gros, des mous, des jeunes, des manuels,
des teigneux…
Le concept est forcément bon, puisque même les assureurs s’y mettent. MMA
ou Amaguiz communiquent massivement sur leurs capacités à vous accompagner
sur mesure, en particulier pour vous vendre de l’assurance maladie qui relève de la
sécurité sociale… En vous vantant cette capacité à vous bichonner, à vous traiter
mieux que les autres, une fois de plus on gomme le social, la loi qui contraint les
plus forts, l’intérêt général…
Tous clients, voilà la clé… L’intérêt particulier avant l’intérêt collectif… Et si vous
n’êtes pas content du produit, changez de crémerie… Tout un projet de société. Ca
s’appelle le libéralisme…
Marcel Brun
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Mais où va-t-on ? Déjà le référendum, c’était hors sujet ! Et en plus les Grecs
veulent choisir la question et les Grecques veulent le choix dans la date !
(C’était trop tentant. René)
Il n’y a rien à négocier
; les Grecs n’auront pas un centime
de plus tant qu’ils n’auront pas adopté le plan de restructuration exigé
par le FMI ; le référendum doit avoir lieu le plus tôt possible et poser
aux Grecs la seule question qui vaille : veulent-ils rester dans la zone
euro ? Telle est la position de négociation de Nicolas Sarkozy, qui a
convoqué le premier ministre grec Georges Papandréou à Cannes,
mercredi soir, juste avant l'ouverture du G20.
http://elysee.blog.lemonde.fr/2011/11/02/les-conditions-de-sarkozy-a-papandreou/
Référendum grec: Hollande
souhaite qu'il porte sur la
présence dans la zone euro
François Hollande, candidat PS à la présidentielle, a souhaité mercredi
que le référendum demandé par le Premier ministre socialiste grec
Georges Papandréou porte sur la question de la présence de ce pays
dans la zone euro et qu'elle soit "posée rapidement aux Grecs".
Afp 02/11/2011
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Relaxe !
Le tribunal correctionnel m'a relaxé ce jour dans l'affaire dite Guinot. c'est évidemment une victoire
juridique et politique. Pas seulement pour moi, mais pour toute l’inspection du travail, qui, au-delà de
ma modeste personne, était visée. Cela dit, ce procès n’aurait jamais du avoir lieu. On s’interroge
encore sur la combinaison entre un patron délinquant de l’entreprise Guinot, le directeur général du
travail, Jean-Denis Combrexelle, qui a poussé à fond l’accusation, et le ministère de la justice qui a
relayé avec un improbable « réquisitoire supplétif » cette affaire qui aurait dû être classée sans suite
dés le premier jour.
L'avocat de Guinot, Me Varaut a annoncé son intention de faire appel : ce patron de combat, condamné
un nombre incalculable de fois pour de nombreux délits, s'acharne. Pourtant la salariée concernée
depuis 2003 a gagné 12 procédures sur 12 et, elle a été réintégrée en 2010 par la Cour d’appel du
tribunal administratif. C’est la Cour d’appel qui, par un jugement devenu définitif, a établi que la
salariée avait été discriminée, et qui a cassé les décisions de ma hiérarchie (le DDTE de Paris
Ricochon, le directeur général du travail Combrexelle) et rétabli les miennes comme étant
juridiquement fondées. La salariée a dû subir 7 ans de procédure à cause de la façon dont
l’administration s’est montrée incompétente et de mauvaise foi, ne reconnaissant pas la validité de mes
interventions et décisions. Guinot a été obligé de concéder une transaction très avantageuse pour les 7
années d’injustice vécues par cette déléguée syndicale CGT, discriminée à son retour de congé
maternité. De ce côté-là, justice est faite. Pas encore suffisamment réparée cependant, car les patrons
de chez Guinot ne sont pas jugés comme il l’aurait fallu, alors qu’ils ont continué d’empêcher tout
fonctionnement indépendant des institutions représentatives du personnel, toute action syndicale, et,
entre autres, de ne pas payer les heures supplémentaires (ils font faire 41 h à leurs salariés payées 35 h
sur le bulletin de paie…)
Le parquet a établi en 2008 un « réquisitoire supplétif » commutant l’invraisemblable plainte initiale
du patron Guinot pour « chantage envers le CE » en « entrave au CE ». On se demande comment un
tel réquisitoire aussi invraisemblable a pu surgir.Ou bien on ne se le demande pas, si on lit la non
moins invraisemblable lettre d’accusation rédigée par Jean Denis Combrexelle et envoyée au
procureur : elle m’accuse d’avoir manqué a toute règle professionnelle, à toute déontologie, le matin
du 24 juillet 2004 où j’étais pourtant venu, dans le strict cadre de mes missions, rétablir l’ordre public
social dans une entreprise où une femme de retour de congé maternité était victime d’une troisième
demande de licenciement monté de toute pièce, sur un complot démonté depuis, mise à pied sans
salaire, discriminée et harcelée ! En fait, Combrexelle est désavoué, il a fait preuve d’incompétence en
cassant mes décisions fondées, d’arbitraire politique en ne me défendant pas face à un patron
délinquant, en m’accusant et en me refusant de m’accorder une légitime protection fonctionnelle.
Autant que le patron Guinot, Jean-Denis Combrexelle et le procureur qui a cru bon de le suivre,
doivent s’interroger sur leur propre déontologie dans cette affaire qui me persécute depuis 7 ans et me
poursuit même en retraite.
J’ai une pensée pour tous mes collègues, en gagnant ce procès, j’ai le sentiment de les défendre encore
dans leurs difficiles missions de faire respecter l’état de droit dans les entreprises. J’adresse un grand
merci à chacun de celles et ceux qui m’ont soutenu, les 40 000 signatures de la pétition, les milliers de
messages émouvants, à tous ceux qui ont eu la gentillesse et la solidarité de m’adresser des chèques de
soutiens bienvenus et encourageants, aux huit témoins qui sont intervenus à l’audience du 6 juillet, à
ceux qui se sont déplacés au tribunal et… à tous les militants de toute la gauche qui m’ont appuyé.
Gérard Filoche, mercredi 12 octobre 2011, 16 h
Waouh ! la plus belle idée du moment. Il fallait y penser !
Vu dans le Café pédagogique : Hélas, elle est dans l'air du temps qui consiste à
se demander comment tenir une classe plutôt que comment faire classe.
Écoutez c'est l'adopter
http://www.france-info.com/chroniques-question-d-education-2011-09-28-faut-il-avoir-peur-detourner-le-dos-a-ses-eleves-565085-81-558.html
Et avec ça les leçons de morale ! Katy
Comprendre c’est rendre la lutte possible ! Raymond AUBRAC - Résister est un verbe qui se conjugue au présent . Lucie AUBRAC
La lettre de l’AGU du 3 novembre 2011
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Chère Madame, cher Monsieur, chers camarades,
Toutes celles et tous ceux qui ont soutenu politiquement, matériellement
et financièrement Gérard Filoche dans ce combat vous remercient du
soutien que vous lui avez apporté.
Nous vous tiendrons informés de tous les développements si le Procureur
fait appel et/ou si la société Guinot s’acharne et confirme son intention de
faire appel.
Le site solidarite-filoche.fr reste donc en éveil.
Mais d’ores et déjà Gérard Filoche vous fait savoir qu’il a l’intention de continuer, en retraite, à
alimenter les débats sur toutes les questions sociales, et il y a beaucoup à dire.
Vous pouvez vous adresser à lui, le questionner, dialoguer sur les questions de droit du travail,
de protection sociale, en jeu dans l’actualité.
Si vous souhaitez suivre ces informations, argumentations, prises de positions, au fur et à
mesure, il vous suffit d’envoyer un mel par retour de courrier à [email protected] et vous
figurerez de façon privilégiée sur sa liste de correspondants.
Vous pouvez aussi le suivre sur
- son blog : http://filoche.net
- sur facebook : http://www.facebook.com/pages/G%C3%A9rard-Filoche/107373869294382
- sur twitter : http://twitter.com/#!/gerardfiloche
- sur le site de Démocratie & Socialisme, la revue dont il est le rédacteur en chef depuis 20 ans :
http://www.democratie-socialisme.org
Avec nos meilleures salutations démocratiques et militantes,
solidarite-filoche.fr
Dernière minute :
Le 17 octobre 2011 l’entreprise Guinot a fait appel du jugement, ce qui témoigne d’un
acharnement rare. Nous vous demandons donc de continuer votre soutien sous toutes les formes
mises en œuvre jusqu’à présent, pétition, messages, aide financière, jusqu’au prochain procès et
à la victoire totale.
Revue de presse :
- Sur Humanité.fr : Relaxe pour l’inspecteur du travail Gérard Filoche
- Sur Marianne2.fr : Gérard Filoche relaxé, l’inspection du travail sauvée ?
Article offert : Karachi: un fantôme aux portes de l'Elysée
Affaire Karachi: extrait de l'entretien avec... par Mediapart
Signalé par
Les deux juges en charge du volet financier de l'affaire Karachi
Agnès
traquent un fantôme : Akim Rouichi, mort il y a seize ans. Cet
ancien militant associatif avait été chargé d'opérer des écoutes
clandestines sur des membres de la campagne présidentielle d'Edouard
Balladur pour le compte des réseaux chiraquiens, en 1995. Avait-il fait des
découvertes compromettantes sur Nicolas Sarkozy ? Son frère, qui a décidé de
briser plus de quinze ans de silence, le laisse entendre aujourd'hui à Mediapart.
Comprendre c’est rendre la lutte possible ! Raymond AUBRAC - Résister est un verbe qui se conjugue au présent . Lucie AUBRAC
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