L.J.C.
et
M.I.
Le "Coglto grgo Sunf
de
Deaeartes.
(Thèse
de
M.A.)
Maurice Giroux,
O.M.I*
Avril, 1938.
1?8
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1-
On a vu des historiens en philosophie s'enfermer dans l'étude d'un systè-
me considéré comme un faisceau de propositions abstraites. Cette méthode marque
une Ignorance lâcheuse de l^âme humaine. Elle a le tort de méconnaître que tou-
te philosophie constitue un essai de perfectèonnement de l'esprit, une tentative
d'avancement pour la dignité humaine. Le philosophe ne peut se cloisonner étanohe-
n»nt en lui-même, étranger a la mentalité de son siècle, au nfcv eau Intellectuel
de son milieu: c'eet ordinairement cette mentalité qu'il veut réformes, ce niveau
qu'il veut surélever.
B'ailleurs, ou donc va puiser le philosophe? dans ses devanciers. Et si
parfois 11 feint de les Ignorer, c'est pour mieux masquer son impersonnelIté ou
un plagiat Inconscient. Le passé est, en quelque sorte, chargé des virtualités de
l'avenir, car dans ses richesses la jeune génération viendra glaner les rudiments
de sa propre contes plat Ion. Cependant l'lndétermlnlsme qui concourt comme l'un des
éléments de l'histoire confine souvent l'historien dans la sphère étroite des con-
jectures. Quelle trajectoire suivront les héritiers d'un passé lourd de spéeulations,
maie qu'ils voudront eux-mêmes resasser, rajuster selon des exigences et des métho-
des nouvelles, combiner et centraliser autour d'un objectif nouveau.
Le présent travail
s'est
inspiré de ces réflexions. Toute son originalité conft
slstera'a rechercher le germe, l'état d'âme vivant d'un système, né de soucis phi-
losophiques dans un slèole Inquiet, vivifié par une méditation solitaire jusqu'à
la manie, battu par les chicanes et les jalousies d'écoles, et qui se nomme le Car-
tésianisme. Cet organisme philosophique
s'est
taillé une plaoe au soleil, mais trop
large pour être solidement défendue. De nos jours 11 se meurt de l'absurdité même
des conclusions dont 11 a posé les principes.
2-
Parler de Cartésianisme, c'est s'attaquer au courant Idéaliste dont la sour-
ce est située a plus de trois siècles en arrière dans l'oeuvre du philosophe René
Descartes, Ce dernier a soulevé des problèmes neufs en philosophie, ou du moins
jamais envisagés par ses prédécesseurs sous eertalas aspects, Le "Coglto, ergo sum"
tout particulièrement a longtemps été méprisé comme une invention pure de l'Idéa-
lisme* Voici que de nos jours, néo-réalistes et néo-thomistes ont entrepris de le
purifier, de lui confier même la rude tâche de fonder le problème critique.n Cette
hardiesse a suscité de rudes répliques; de vifs dépats se sont engagés entre des
philosophes de marque, comme Mgr NoSl, Gllson, Joiivet, Maritaln, Roland-Gosselln,
le P. Picard, etc.; et le combat ne semble pas prêt de prendre fin.
Ce môme Coglto, nous avons voulu l'étudier*a la lumière des précieux éclair-
cissements fournis par les auteurs précités, sans toutefois le séparer complète-
ment du système où 11 sert de pierre d'angle. Nous nous sommes posés d'abord la
question des "Origines" du Coglto, origines psychologiques et historiques. Puis
nous nous sommes attachés*a déterminer le sens Intime de eette formule par
1'ana-
lyse minitieuse des textes où elle nous est livrée; cette partie constitue le
noyau principal de votre travail, auquel no»e evons joint l'examen des divers ca-
ractères du Coglto, ergo sum.
Nous aurions pu poursuivre dans le même sens et toucher d'Intéressants pro-
blèmes cartésiens, comme le Coglto et la véracité divine, le Coglto et le monde
extérieur, le Coglto et la Physique, le Coglto réaliste et Idéaliste..., mais
nous avons dû renoncer*a de telles ambitions, voulant demeurer dans les limites
d'une étude qui ne veut être et ne pourrait être qu'un simple essai d'exégèse
historique de la part d'un étudiant.
à-
On nous permettra d'ajouter quelques considérations plus particulières
sur notre travail:
1-
Des livres importants et nombreux noue ont fait défaut, ce qui expli-
quera pefct-etre 1'Imprécision de notre pensée.
2-
Nous n'avons pas pu nous procurer une collection complète des oeuvres
de Deseartes. Nos références ont été prises Ici et, dans divers historiens
ou traités; c'est pourquoi nous avons préféré placer toutes nos notes a la fin
du travail, quitte*a faire le relevé et la mise au point de tous les renvois
quand nous aurons enfin une collection de quelque valeur des ouvrages de Descartes.
3*
tl ne faudrait pas oublier que ce travail est principalement une étu-
de de textes. Cette précision expliquera l'abondance des citations et des renvois.
4*
M. Etienne Cll3on, l'historien par excellence du Moyen-Age, nous a gui-
dé continuellement dans nos recherches. Nous avons puisé dans son commentaire
surle "Discours de la Méthode" de Nombreux textes et citations, qu'il nous au-
rait été lmpovslble de recueillir/autrement.
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