2014
JFHOD
Journées Francophones
d’Hépato-gastroentérologie
et d’Oncologie Digestive
ZOOM :
LE MICROBIOTE
20 23 mars 2014
PALAIS DES CONGRÈS DE PARIS
PAYS INVITÉ :
LA SUISSE
LIVRE des RÉSUMÉS
Avec le soutien institutionnel de :
1
RÉSUMÉS DU JEUDI 20 MARS
Communications orales (CO.01 à CO.35) Page 2
Communications plénières (CO.36 à CO.40) Page 20
Communications orales (CO.41 à CO.72) Page 23
Posters (P.01 à P.122) Page 40
RÉSUMÉS DU VENDREDI 21 MARS
Communications orales (CO.73 à CO.96) Page 101
Communications plénières (CO.97 à CO.98) Page 113
Communications orales (CO.99 à CO.101) Page 114
Communications plénières (CO.102 à CO.103) Page 116
Communications orales (CO.104 à CO.151) Page 117
Posters (P.123 à P.263) Page 143
RÉSUMÉS DU SAMEDI 23 MARS
Communications plénières (CO.152 à CO.155) Page 215
Posters (P.264 à P.383). Page 218
RÉSUMÉS DU DIMANCHE 24 MARS
Communications plénières (CO.156 à CO.162) Page 280
Vidéo session (V.01 à V.07) Page 284
Posters (P.384 à P.506). Page 288
INDEX DES AUTEURS Page 351
Sommaire
2
COMMUNICATIONS ORALES JFHOD2014 / JEUDI 20 MARS
CO.01
Observatoire national de l’endoscopie par
capsule colique : résultats à 2 ans de la pratique
en France
J.-C. Saurin (1), R. Benamouzig (2), T. Ponchon (1),
Observatoire National de l’Endoscopie Par Capsule
Colique (1)
(1) Lyon; (2) Bobigny.
Introduction : L’ONECC est un observatoire réalisé sous
égide de la SFED et du CREGG, organisant l’utilisation en
France de la capsule colique de la rme Given Imaging°, et
permettant une saisie et un suivi national des résultats de cette
utilisation. Nous rapportons les résultats intermédiaires de cet
observatoire débuté en 2011.
Matériels et Méthodes : Les données étaient saisies sur
CRF électronique par chaque praticien participant à l’ONECC.
Trois indications de capsule étaient acceptées : échec,
contre-indication, ou refus très argumenté de coloscopie. La
préparation était en choix libre sur les schémas recommandés
lors des réunions de formation ONECC. Les résultats de
Janvier 2011 à Septembre 2013 ont été analysés.
Résultats : Le nombre d’examen réalisé était de 854 sur
cette période, avec 785 e-CRF remplis par 174 utilisateurs.
L’indication à utiliser une capsule colique était renseignée dans
98,7 % des 854 cas, correspondant pour 1/3 à chacune des 3
indications reconnues par l’ONECC (échec, contre-indication,
ou refus très argumenté de coloscopie). L’examen par capsule
détectait 682 polypes (chez 328 patients, 38,4 %), signicatifs
chez 175 patients (20,4 % ; > 6 mm ou > 3 pol.). Un polype
signicatif était identié chez 24,5, 21,2 et 16,0 % des patients
respectivement pour les 3 indications de capsule (échec,
contre-indication, refus). Le type de préparation était renseigné
chez 97,4 % des patients, avec une bonne préparation chez
près de 80 % des patients (tableau). En termes d’analyse des
pratiques, la case « indication de coloscopie » a été cochée
chez 45 patients sans polype signicatif, les raisons de ce choix
évaluables étaient : présence d’une autre lésion hémorragique
2 cas (4,4 %, 1 lipome, 1 angiodysplasie), présence d’un polype
non signicatif 43 (95,5 %) cas, la présence d’autres lésions
(diverticules 13 cas, 28,8 %) n’expliquant pas l’indication
retenue de coloscopie.
Discussion :
PEG 4 litres Moviprep Autre Total
Nb (%)
patients 423 (51,4 %) 191
(23,2 %)
208
(25,3 %)
822
% bonne-
excellente
prép.
79,6 79,5 80,2 79,8
Conclusion : L’utilisation de la capsule colique s’est diffusée
de façon large en France sous l’impulsion de cet observatoire
national, en respectant des règles de prescription et de
réalisation stricte. Le taux de bonne préparation est élevé. Une
analyse des pratiques, et progressivement des résultats de la
coloscopie, sont en cours.
Pour consulter ce résumé en ligne:
http://www.snfge.org/resumes/8693
CO.02
L’endomicroscopie confocale par minisonde
au travers d’une aiguille pour le diagnostic des
masses pancréatiques : critères préliminaires
(étude CONTACT)
M. Giovannini (1), F. Caillol (1), D. Lucidarme (2),
B. Pujol (3), F. Poizat (1), G. Monges (1), B. Filoche (4),
B. Napoléon (3)
(1) Marseille; (2) Lomme; (3) Lyon; (4) Lille.
Introduction : L’endomicroscopie confocale par minisonde
au travers d’une aiguille (ECM) est une technique d’imagerie
permettant de réaliser un examen microscopique in vivo et
en temps réel, au cours d’une procédure d’échoendoscopie
(EE) avec ponction, via une aiguille de ponction 19G. L’étude
CONTACT (Clinical evaluation Of NCLE in The lymph nodes
Along with masses and Cystic Tumors of the pancreas) a pour
objectif d’établir un atlas d’image et d’identier des critères
d’interprétation pour la caractérisation des masses solides du
pancréas.
Patients et Méthodes : De Juin 2012 à Mars 2013 3 centres
en France (7 investigateurs) ont inclus prospectivement 35
patients présentant une ou plusieurs masses pancréatiques.
Dans le cas les patients présentaient plusieurs masses,
seule l’une d’elle était imagée.
4 endoscopistes et un anatomopathologiste ont participé à
la dénition de critères lors d’une revue de vidéos ECM en
consensus.
Les enregistrements anonymisés et randomisés de 35
patients étaient analysés en consensus, en disposant
pour chaque cas des données suivantes : l’histoire clinique
du patient, les informations concernant la procédure
Echoendoscopie précédant l’imagerie ECM, les résultats de
cytologie et d’histologie, les séquences ECM, et, dans certains
cas, les images histologiques. Chaque cas était discuté
avec l’anatomopathologiste an d’identier des aspects
pathognomoniques d’une condition.
Résultats : Aucune complication n’est survenue lors de la
procédure ECM ou de la ponction. Un diagnostic histologique
nal a pu être obtenu pour 31 patients sur les 35 : 21 cas
d’adénocarcinomes, 1 cas d’ adénocarcinome à stroma
breux, 4 cas de tumeurs neuroendocrines, 1 cas de tumeur
pseudopapillaire et 3 cas de pancréatites chroniques. Lors de
cette revue, il a été observé que tous les cas d’adénocarcinomes
exocrines présentaient deux signes : des agrégats noirs
de cellules avec des aspects pseudoglandulaires, et des
structures breuses rectilignes hyperdenses plus ou moins
larges correspondant à la brose tumorale. Ce dernier
élément était abondant dans les tumeurs à stroma breux.
Cependant ces deux signes étaient absents dans les cas de
tumeur neuroendocrine. Cette dernière présentait un réseau
très dense de petits vaisseaux sur un fond noir. De plus, le
pancréas normal présentait un aspect de grains de café,
correspondant aux acinis.
Conclusion : Cette classication préliminaire des images
ECM obtenues dans les masses pancréatiques pourrait
faciliter la différenciation entre adénocarcinomes et tumeurs
neuroendocrines, et entre tumeurs malignes et tissue
pancréatique normal. Cette technique d’imagerie pourrait
donc faciliter le diagnostic de ces lésions, en apportant des
informations microscopiques, in-vivo et en temps réel.
Pour consulter ce résumé en ligne:
http://www.snfge.org/resumes/8268
3
COMMUNICATIONS ORALES
CO.03
Traitement des hémorragies digestives par
application de poudre hémostatique par
voie endoscopique : résultats d’une étude
prospective multicentrique du GRAPHE réalisée
en pratique courante
S. Haddara (1), J. Branche (2), P. Bichard (3),
Y. Le Baleur (4), U. Chaput (5), S. Lecleire (6), J. Jacques (7),
J. Privat (8), J. Levy (9), A. Charachon (10), B. Godart (11),
D. Sautereau (7), V. Quentin (12), S. Leblanc (5), E. Coron (1)
(1) Nantes; (2) Lille; (3) Genève, SUISSE; (4) Créteil; (5) Paris; (6)
Rouen; (7) Limoges; (8) Vichy; (9) Cornebarrieu; (10) Monaco,
MONACO; (11) Tours; (12) Saint-Brieuc.
Introduction : Le risque d’échec d’hémostase endoscopique
par méthodes classiques (sclérose au sérum adrénaliné,
clips) est d’environ 10%. En particulier, certaines conditions
techniques, l’existence de troubles de l’hémostase ou le
type de lésion hémorragique peuvent rendre l’hémostase
endoscopique difcile. Récemment, l’utilisation d’une poudre
hémostatique a permis de traiter des hémorragies digestives
avec des résultats prometteurs chez l’homme dans les études
pilotes. Les buts de ce travail prospectif multicentrique étaient
de déterminer 1) la faisabilité de l’application de la poudre
hémostatique en pratique clinique de routine, et 2) son
efcacité à court et moyen terme dans différentes situations
cliniques.
Patients et Méthodes : Dans 10 centres, 13 endoscopistes
formés à la technique participaient à cette étude. La poudre
hémostatique TC-325 (Hémospray™, Cook Medical, USA)
était pulvérisée sur le site hémorragique à l’aide d’un cathéter
de pulvérisation passé au travers du canal opérateur de
l’endoscope. La quantité de poudre administrée était laissée
au libre choix de l’endoscopiste en fonction de l’efcacité
clinique. Tous les patients recevant la poudre hémostatique
étaient inclus. Les paramètres suivants étaient analysés :
caractéristiques démographiques, type d’extériorisation
hémorragique, taux d’hémoglobine, plaquettes et temps de
prothrombine (TP), type de lésion hémorragique, traitement en
1èreintention ou après échec des traitements classiques, arrêt
du saignement en n de procédure et récidive éventuelle à J8.
Résultats : 24 patients (18H/6F) âgés de 47±14 ans étaient
inclus dans l’étude. Il s’agissait de patients hospitalisés pour
hématémèse (n = 7), méléna (n = 17) ou rectorragies (n =
2). On notait un choc hémorragique chez 6 patients. Le taux
d’hémoglobine était de 9,2±1,9 g/dL. Le taux de plaquettes
était de 237000±77000/mm3. Le TP était de 80±18%. Lors
de l’endoscopie, il existait une hémorragie active dans 22/24
(92%) des cas, pulsatile (4.7%) ou en nappe (95.3%). La lésion
hémorragique était identiée dans 100% des cas. Il s’agissait
d’une tumeur dans 58% des cas, d’un ulcère dans 34% des
cas, et de berges de résection endoscopique dans 8% des
cas. La localisation du saignement était œsophagienne (n =
5), gastrique (n = 10) ou duodénale (n = 9). La durée totale
de la procédure était de 38±27 min. L’application de la poudre
hémostatique était jugée très facile, facile, moyennement facile
ou difcile dans 39%, 39%, 5% et 17% des cas. Ce traitement
était utilisé en 1èreintention dans 45% des cas, ou après
échec d’autres traitements dans 55% des cas. Le saignement
était stoppé au cours de la procédure dans 95% des cas. On
notait l’absence de récidive à J8 dans 71% des cas.
Conclusion : Les premières données de cette étude
prospective multicentrique réalisée dans en pratique
courante montrent que la faisabilité et l’efcacité de la poudre
hémostatique sont excellentes, y compris après échec des
traitements classiques d’hémostase endoscopique.
Pour consulter ce résumé en ligne:
http://www.snfge.org/resumes/8503
CO.04
Gastroentéro-anastomose par technique NOTES
pure et apposition tissulaire par prothèse
métallique couverte courte « diabolo » : une
étude prospective expérimentale sur modèle
porcin
G. Vanbiervliet (1), R. Garcès (2), J.-M. Gonzalez (2),
E.-A. Bonin (2), M.-C. Saint Paul (1), E. Garnier (2),
S. Berdah 2), M. Barthet (2)
(1) Nice; (2) Marseille.
Introduction : Plusieurs travaux ont montré la faisabilité de
la gastro entéro anastomose par technique N.O.T.E.S exclusive
sur modèle porcin vivant. Mais la courbe d’apprentissage et la
spécicité du matériel en limite la diffusion. Le but de cette étude
expérimentale est de déterminer la faisabilité et la reproductibilité
d’une nouvelle technique d’anastomose gastro jéjunale in vivo
chez le cochon en technique N.O.T.E.S exclusive avec usage de
prothèse métallique couverte.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude animale prospective
expérimentale réalisée au Centre d’Enseignement et de Recherche
en Chirurgie (C.E.R.C) de la Faculté de Médecine Nord de Marseille.
Les procédures endoscopiques étaient effectuées sur des cochons
domestiques de 20 à 45 Kg, sous anesthésie générale, de manière
stérile, à l’aide d’un gastroscope double canal opérateur et de petit
matériel d’endoscopie couramment disponible. Le déroulement de
la procédure fut établi selon nos travaux préliminaires concernant
la confection d’anastomose gastro jéjunale en NOTES pur sur
16 animaux. Les étapes comprenaient : 1) incision gastrique ;
2) accès à la cavité péritonéale et sélection de l’anse jéjunale ;
3) incision de l’anse avec cystostome de 10 fr ; 4) introduction
d’un l guide ; 5) insertion sur l et déploiement de la collerette
distale de la prothèse métallique auto expansible couverte «
diabolo » de 15 mm de diamètre type Axios® (Xlumena, Mountain
View, CA, USA) ; 6) réintégration de l’anse dans l’estomac et 7)
déploiement nal de la collerette proximal du stent permettant
l’apposition de la paroi gastrique avec l’anse jéjunale. La lumière
prothétique était dilatée à l’aide d’un ballon hydraulique jusqu’à
15 mm an de permettre le passage de l’endoscope et vérier
la perméabilité efférente et afférente de l’anse. Les animaux
étaient réalimentés à 48 heures et l’euthanasie effectuée au bout
de 21 jours de suivi. La perméabilité et l’intégrité anastomotique
était vériée chirurgicalement lors de l’autopsie avec analyse
anatomopathologique. La faisabilité (succès technique), la morbi
mortalité et la reproductibilité de la procédure furent étudiées.
Résultats : Un total de 6 anastomoses gastro jéjunales en
technique NOTES pur avec prothèse ont été effectuées. Toutes
les procédures ont été réalisées avec succès (succès technique
de 100%). La durée opératoire moyenne était de 19 ± 2,6 minutes
[15-23]. Le contrôle immédiat de la perméabilité de l’anastomose
avec passage de l’endoscope entraîna la migration d’une
prothèse, replacée endoscopiquement avec succès lors de la
même procédure. Il n’a pas été observé de complication ou de
sepsis à la reprise de l’alimentation des animaux. Aucun décès
ne fut constaté. Le gain pondéral moyen durant les trois semaines
de suivi fut signicativement plus bas comparativement à une
population d’animaux contrôles durant la même période (0,85 kg
± 2,56 vs. 5,2 kg ± 1,6 ; p = 0,001). Aucun signe de péritonite ou
de désunion anastomotique n’était observé lors de la nécropsie
à J21. L’analyse histopathologique montrait des anastomoses
constamment perméables, de 12 ± 2 mm [10-15] de diamètre
moyen, avec fusion des couches supercielles (muqueuse,
musculaire muqueuse) et brose inammatoire des musculeuses
gastriques et jéjunales.
Conclusion : Le modèle d’anastomose gastro jéjunale en
NOTES pur avec apposition tissulaire par prothèse diabolo
couverte apparaît simple, reproductible et able avec un diamètre
et une perméabilité anastomotique très encourageante. Cette
technique doit être privilégiée lors de la transposition de la
procédure à l’homme.
Remerciements, nancements, autres : Financement
ESGE Grant 2012.
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JFHOD2014 / JEUDI 20 MARS
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