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COMMUNICATIONS ORALES
CO.03
Traitement des hémorragies digestives par
application de poudre hémostatique par
voie endoscopique : résultats d’une étude
prospective multicentrique du GRAPHE réalisée
en pratique courante
S. Haddara (1), J. Branche (2), P. Bichard (3),
Y. Le Baleur (4), U. Chaput (5), S. Lecleire (6), J. Jacques (7),
J. Privat (8), J. Levy (9), A. Charachon (10), B. Godart (11),
D. Sautereau (7), V. Quentin (12), S. Leblanc (5), E. Coron (1)
(1) Nantes; (2) Lille; (3) Genève, SUISSE; (4) Créteil; (5) Paris; (6)
Rouen; (7) Limoges; (8) Vichy; (9) Cornebarrieu; (10) Monaco,
MONACO; (11) Tours; (12) Saint-Brieuc.
Introduction : Le risque d’échec d’hémostase endoscopique
par méthodes classiques (sclérose au sérum adrénaliné,
clips) est d’environ 10%. En particulier, certaines conditions
techniques, l’existence de troubles de l’hémostase ou le
type de lésion hémorragique peuvent rendre l’hémostase
endoscopique difcile. Récemment, l’utilisation d’une poudre
hémostatique a permis de traiter des hémorragies digestives
avec des résultats prometteurs chez l’homme dans les études
pilotes. Les buts de ce travail prospectif multicentrique étaient
de déterminer 1) la faisabilité de l’application de la poudre
hémostatique en pratique clinique de routine, et 2) son
efcacité à court et moyen terme dans différentes situations
cliniques.
Patients et Méthodes : Dans 10 centres, 13 endoscopistes
formés à la technique participaient à cette étude. La poudre
hémostatique TC-325 (Hémospray™, Cook Medical, USA)
était pulvérisée sur le site hémorragique à l’aide d’un cathéter
de pulvérisation passé au travers du canal opérateur de
l’endoscope. La quantité de poudre administrée était laissée
au libre choix de l’endoscopiste en fonction de l’efcacité
clinique. Tous les patients recevant la poudre hémostatique
étaient inclus. Les paramètres suivants étaient analysés :
caractéristiques démographiques, type d’extériorisation
hémorragique, taux d’hémoglobine, plaquettes et temps de
prothrombine (TP), type de lésion hémorragique, traitement en
1èreintention ou après échec des traitements classiques, arrêt
du saignement en n de procédure et récidive éventuelle à J8.
Résultats : 24 patients (18H/6F) âgés de 47±14 ans étaient
inclus dans l’étude. Il s’agissait de patients hospitalisés pour
hématémèse (n = 7), méléna (n = 17) ou rectorragies (n =
2). On notait un choc hémorragique chez 6 patients. Le taux
d’hémoglobine était de 9,2±1,9 g/dL. Le taux de plaquettes
était de 237000±77000/mm3. Le TP était de 80±18%. Lors
de l’endoscopie, il existait une hémorragie active dans 22/24
(92%) des cas, pulsatile (4.7%) ou en nappe (95.3%). La lésion
hémorragique était identiée dans 100% des cas. Il s’agissait
d’une tumeur dans 58% des cas, d’un ulcère dans 34% des
cas, et de berges de résection endoscopique dans 8% des
cas. La localisation du saignement était œsophagienne (n =
5), gastrique (n = 10) ou duodénale (n = 9). La durée totale
de la procédure était de 38±27 min. L’application de la poudre
hémostatique était jugée très facile, facile, moyennement facile
ou difcile dans 39%, 39%, 5% et 17% des cas. Ce traitement
était utilisé en 1èreintention dans 45% des cas, ou après
échec d’autres traitements dans 55% des cas. Le saignement
était stoppé au cours de la procédure dans 95% des cas. On
notait l’absence de récidive à J8 dans 71% des cas.
Conclusion : Les premières données de cette étude
prospective multicentrique réalisée dans en pratique
courante montrent que la faisabilité et l’efcacité de la poudre
hémostatique sont excellentes, y compris après échec des
traitements classiques d’hémostase endoscopique.
Pour consulter ce résumé en ligne:
http://www.snfge.org/resumes/8503
CO.04
Gastroentéro-anastomose par technique NOTES
pure et apposition tissulaire par prothèse
métallique couverte courte « diabolo » : une
étude prospective expérimentale sur modèle
porcin
G. Vanbiervliet (1), R. Garcès (2), J.-M. Gonzalez (2),
E.-A. Bonin (2), M.-C. Saint Paul (1), E. Garnier (2),
S. Berdah 2), M. Barthet (2)
(1) Nice; (2) Marseille.
Introduction : Plusieurs travaux ont montré la faisabilité de
la gastro entéro anastomose par technique N.O.T.E.S exclusive
sur modèle porcin vivant. Mais la courbe d’apprentissage et la
spécicité du matériel en limite la diffusion. Le but de cette étude
expérimentale est de déterminer la faisabilité et la reproductibilité
d’une nouvelle technique d’anastomose gastro jéjunale in vivo
chez le cochon en technique N.O.T.E.S exclusive avec usage de
prothèse métallique couverte.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude animale prospective
expérimentale réalisée au Centre d’Enseignement et de Recherche
en Chirurgie (C.E.R.C) de la Faculté de Médecine Nord de Marseille.
Les procédures endoscopiques étaient effectuées sur des cochons
domestiques de 20 à 45 Kg, sous anesthésie générale, de manière
stérile, à l’aide d’un gastroscope double canal opérateur et de petit
matériel d’endoscopie couramment disponible. Le déroulement de
la procédure fut établi selon nos travaux préliminaires concernant
la confection d’anastomose gastro jéjunale en NOTES pur sur
16 animaux. Les étapes comprenaient : 1) incision gastrique ;
2) accès à la cavité péritonéale et sélection de l’anse jéjunale ;
3) incision de l’anse avec cystostome de 10 fr ; 4) introduction
d’un l guide ; 5) insertion sur l et déploiement de la collerette
distale de la prothèse métallique auto expansible couverte «
diabolo » de 15 mm de diamètre type Axios® (Xlumena, Mountain
View, CA, USA) ; 6) réintégration de l’anse dans l’estomac et 7)
déploiement nal de la collerette proximal du stent permettant
l’apposition de la paroi gastrique avec l’anse jéjunale. La lumière
prothétique était dilatée à l’aide d’un ballon hydraulique jusqu’à
15 mm an de permettre le passage de l’endoscope et vérier
la perméabilité efférente et afférente de l’anse. Les animaux
étaient réalimentés à 48 heures et l’euthanasie effectuée au bout
de 21 jours de suivi. La perméabilité et l’intégrité anastomotique
était vériée chirurgicalement lors de l’autopsie avec analyse
anatomopathologique. La faisabilité (succès technique), la morbi
mortalité et la reproductibilité de la procédure furent étudiées.
Résultats : Un total de 6 anastomoses gastro jéjunales en
technique NOTES pur avec prothèse ont été effectuées. Toutes
les procédures ont été réalisées avec succès (succès technique
de 100%). La durée opératoire moyenne était de 19 ± 2,6 minutes
[15-23]. Le contrôle immédiat de la perméabilité de l’anastomose
avec passage de l’endoscope entraîna la migration d’une
prothèse, replacée endoscopiquement avec succès lors de la
même procédure. Il n’a pas été observé de complication ou de
sepsis à la reprise de l’alimentation des animaux. Aucun décès
ne fut constaté. Le gain pondéral moyen durant les trois semaines
de suivi fut signicativement plus bas comparativement à une
population d’animaux contrôles durant la même période (0,85 kg
± 2,56 vs. 5,2 kg ± 1,6 ; p = 0,001). Aucun signe de péritonite ou
de désunion anastomotique n’était observé lors de la nécropsie
à J21. L’analyse histopathologique montrait des anastomoses
constamment perméables, de 12 ± 2 mm [10-15] de diamètre
moyen, avec fusion des couches supercielles (muqueuse,
musculaire muqueuse) et brose inammatoire des musculeuses
gastriques et jéjunales.
Conclusion : Le modèle d’anastomose gastro jéjunale en
NOTES pur avec apposition tissulaire par prothèse diabolo
couverte apparaît simple, reproductible et able avec un diamètre
et une perméabilité anastomotique très encourageante. Cette
technique doit être privilégiée lors de la transposition de la
procédure à l’homme.
Remerciements, nancements, autres : Financement
ESGE Grant 2012.
Pour consulter ce résumé en ligne:
http://www.snfge.org/resumes/7831
JFHOD2014 / JEUDI 20 MARS