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S
M
UTA
TIONS ilE
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S
rACE
TUNIS
IE
N 279
1.
Une
indu
s
triali
s
at
i
on
in
co
mp
l
ete
et
Ii
mitee
L'
ap
pareil
industri
el
s'est
co
nstitu
e en trois phases successives.
A la première. qui s'étend approximativement
de
1900 il 1930. correspon-
dent
presque
exclusivement d'assez grosses unités de
transformation
des
produc-
tions minieres
et
agricoles
(raffinage
du plomb. fabrique de super-simple,
minoteries), installées
dans
les ports (Thnis. Sfax.
Bi
zerte). Elles s
ont
la
création
du
"complexe»
extraction
/rail/port. On
peut
y
ajouter
l'Arsenal
de
Ferryville.
dont
la
construction
est
entamêe
dès
1897.
Un début de diversification s'observe
entre
1930
et
la seconde
guerre
mondiale, au bénéfice presque exclusif de
Thnis;
cimenterie. fabriques de
produits
alimentaires
(pâtes
alimentaires,
confiserie,
torréfaction
de café),
tanneries,
chaussures
(Bata
en
1935), installation des premieres
unités
métallur
-
giques
et
chimiques. A Sfax
ct
dans
le
Sahel,
s'implantent
huil
er
ies modernes
ct us
ines
à grignons.
Pendant
et
après
la seconde
guerre
mondiale,
l'industrialisation
ne
progresse qu'assez
lent
ement, sous la forme
d'unités
de petite taille
surtout
desti
nées a approvisi
onner
le
marché
i
ntêrieur
(mar
ché
citadin
esse
ntielleme
nt
,
où l'élément
européen
est
prépondérant). De nombreuses
entrep
rises, créées a
l'abri
d'une
réglementation favorable adoptée pour des
rai
sons
st
ratégiques,
suppo
rtent
mal le
retour
à la c
onc
ur
rence avec les firmes métropolitain
es
(conserveries. textile). On
peut
néanm
oins observer, a la fin de la période
coloniale, un ce
rtain
élargissement
de la gamme des fabrications
dans
les
sec
teurs
alimentaire
(biscuiteries.
brasserie.
centrale
laitière), chimique (savon·
neries, explosifs, peintures). métallurgique (travail des métaux, boites
en
fer
blanc)
et
du c
uir
;
un
embryon d'i
nd
ustrie
textile
s'est
également
constitué
durant
ce
tte
période,
tandis
que
, peu
avant
l'Indépendance, deux
importantes
réalisa·
tions s
on
t venues
renforcer
le
potentiel i
ndustriel
de Sfax (fabrique d'engrais :
SIAPE)
et
de Biz
erte
(cimenterie Portland).
2.
Une
indu
s
triali
sa
ti
on
gé
og
raphiquement
tre
s
concentrée
Les
entreprises
industri
elles, peu nombreuses
et
le
plus souve
nt
de petite
taille. s
ont
en
outre.
à la veille de
llndêpendance,
presque
toutes localisées
dan
s
les villes-ports de la façade
orientale
de la Thnisie, avec
une
concen
tration
parti
culi
ère
à
Thni
s.
Sur les 1
81
ét
ablissements
occupant
plus de 50
sa
l
ariés
recensés en
1953
par
le Mini
stêre
des
Affaires sociales (J. Lepidi
et
J. Sallenave,
195
4), les trois
quar
ts
sont
à
Thni
s, 7 % a Sfax
ct
un
pourcent
age
équ
iv
ale
nt
a Bizerte. 6 % à
Sousse. Les
sa
lariés véritablement industriels -c'est-a·dire mines,
bâtiment
et
tra
n
sports
exclus (3) - , d
ont
nous
esti
mons
le
nombre à
20
000. travllillent,
pour
les deux tiers d'e
ntr
e eux (12 à 13000)
il
Thnis. La
concentration
de J'industrie
(3)
~
'.UDUC(1952)
••
v.nc
élechiffrede
48000.a
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Il
,
'a
vèreque
ce
chifrre
inclut les mineurs.
le.
cheminots
et
le.
Européens
travai
llant
dan.
le
bâtiment
.