Résumé
Allez... Salut ! c'est l'histoire d'un acteur qui doit dire au revoir à son théâtre. C'est
l'histoire d'une équipe de drôles de gardiens qui vont venir le bousculer et l'aider à
franchir le pas. C'est l'histoire d'un départ, d'un commencement, d'un lâcher-prise.
C'est l'histoire d'une histoire qui fait echo à la nôtre mais ce n'est, bien sûr, qu'un
hasard. C'est une histoire drôle, touchante et positive. C'est la fin d'une histoire qui
va permettre à d'autres histoires d'éclore. C'est la dernière histoire qu'on va partager
ensemble.
Alors, vous venez?
Intentions d’écriture
Il en va des départs comme des enterrements. On peut pleurer à chaudes larmes
tout ce que l’on va quitter, tout ce que l’on ne reverra plus et toutes les pantoufles
que l’on ne chaussera plus.
On peut crier à l’injustice, maudire le sort cruel, les forces obscures qui nous
délogent d’un nid douillet et faire peser sur nos proches, nos amis et nos
connaissances le poids de ce malheur.
On peut aussi être curieux, en éveil, l’esprit écarquillé sur ce qui vient, sur la route qui
s’ouvre à nous, l’horizon qui se déploie devant nous. Un départ, c’est un choix que
l’on fait en jetant un regard en arrière, vers le passé, ou en lorgnant en avant, vers
l’avenir.
L’écriture de ce spectacle parle donc de cela. D’abord comme d’un état des lieux
intérieurs; dans quel état on est lorsqu’on quitte un lieu que l’on a investi
pratiquement, quotidiennement et émotionnellement. Et puis aussi de la peur du
détachement, de quitter une maison familiale, c’est-à-dire son confort, sa chaleur et
ses habitudes.
Inspirée par notre histoire, à nous Théâtre en Cavale, le texte se détache très vite de
tout réalisme ou de toute narration d’un fait ou d’une anecdote réellement avérée.
Allez... Salut ! se rapproche plus du conte fantastique et, je l’espère,
humoristique, que de la mise en revue des années passées là. Donc, pas de
gags internes, ni de récriminations, pas plus que de commémorations ou de
rappels des différents faits d’armes.
Non, ici, il ne s’agira de rien d’autre que d’un conte. Un conte qui évoquera les
affres d’un « théâtreux » sur le départ et la nécessité du lâcher-prise. Un conte qui
rapportera aussi cette liaison tissée d’amour et de haine entre le théâtre et nous. Et
surtout, surtout, l’impératif besoin de passer le témoin aux suivants.
Je me demande parfois si la chenille en mourant s’imagine qu’elle deviendra
papillon. Ou si le trapéziste en s’élançant dans le vide ne doute pas de la présence
de son porteur. Pas simple parfois de lâcher prise.