PDF Site.qxp

publicité
Les DEBATS
Votre quotidien national
Une quantité de munitions récupérée
Un terroriste
abattu à Jijel
Page 24
ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,
oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.
Octroi des crédits Ansej
Les femmes peu favorisées
Biens vacants au lendemain
de l'indépendance
La réponse de Bouteflika
aux pieds-noirs
Les femmes sont moins favorisées dans l'octroi des crédits Ansej. L'essentiel
des financements sont destinés aux hommes alors que les femmes ne
représentent que près de 10% du taux de personnes bénéficiaires de cette aide
Page 2
destinée à la création d'entreprises.
Les biens vacants appartenant aux pieds-noirs après
l'indépendance de l'Algérie
ont été nationalisés à travers «des mesures légitimes», en les intégrant au
domaine de l'Etat, a affirmé
le président de la
République, Abdelaziz
Bouteflika, dans un message adressé à l'occasion de
la célébration de la Fête de
l'indépendance et de la jeunesse.
Page 3
Equipe nationale
Première conférence
de Ravejac le 14 juil et
Page 18
Gisement de fer de Gara-Djebilet
Une aubaine pour le développement
de la région du Sud-Ouest
Page 2
L’Algérie inquiète de la nouvelle donne sécuritaire
Nouvelles bases de l’Otan au Sahel
en matière de défense et de sécurité, qu'il
s’agisse des Etats-Unis ou plus largement
de l’Otan. La visite à la mi-juin du Général
David M. Rodriguez, chef du commandement Afrique des forces armées américaines (Africom) à Alger où il a été reçu par
Abdelmalek Sellal s’inscrit dans ce cadre,
celui officiel de la 3 session du dialogue
bilatéral stratégique algéro-américain. Un
communiqué précise que les deux responsables ont ainsi abordé «les derniers
développements intervenus dans la
région du Sahel, particulièrement en
Libye, ainsi que les efforts déployés pour
le rétablissement de la paix et de la stabilité». Mais tout indique que, cette fois, la
partie algérienne qui a eu à exprimer
quelques inquiétudes quant aux développements sécuritaire dans la région, non
pas par rapport au niveau de la menace
ème
Par Nabil Benali
P
late-forme logistique US au
Sénégal, présence militaire française en Mauritanie, sans compter la Libye qui attend des armes
et des conseillers militaires américains.
Entre groupes djihadistes et présence de
l’Otan, à quoi va ressembler l’Afrique du
Nord ?
Il existe un dialogue permanent entre
les autorités algériennes et ses partenaires
N° 1650 - VENDREDI 8 - SAMEDI 9 JUILEET
terroriste, mais au vu de la hausse de la
présence militaire des membres de l’Otan
les Etats-Unis et la France notamment. En
effet, il est de coutume que dans le dialogue sur les dossiers de défense, chaque
partie en vienne un moment où à un autre
à exposer sa stratégie sur un dossier
donné et à chercher à convaincre l’autre
de de l’adopter ou de s’y adapter. Dans le
Sahel, les Américains, via Africom ont toujours cherché à savoir, par exemple, s’il y
avait la moindre chance que l’Algérie puisse un jour utiliser sa force militaire hors
de ses frontières. Pour sa part, Alger a
constamment demandé à ces partenaires
d'afficher clairement leurs intentions et,
par-dessus tout, de s’en tenir à la légalité
internationale et à l’indépendance des
Etats de la région.
Page 5
2016
Le fils du défunt président
Mohamed Abdelaziz l'affirme
La cause
sahraouie est «sur
la bonne voie»
La cause sahraouie est sur la
bonne voie, a indiqué, hier à
Dakhla, (camps des réfugiés
sahraouis), Habib Mohamed
Abdelaziz (fils du défunt président sahraoui Mohamed
Abdelaziz), affirmant que le
peule sahraoui est uni pour
faire avorter toutes les
manœuvres de l'occupant
marocain.
Page 3
- P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M
2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Octroi des crédits Ansej
Les femmes peu favorisées
Les femmes sont moins favorisées dans l'octroi des crédits Ansej. L'essentiel des financements sont destinés aux
hommes alors que les femmes ne représentent que près de 10% du taux de personnes bénéficiaires de cette aide
destinée à la création d'entreprises.
Par Massi Salami
S
elon un bilan établi par cette même
agence, une moyenne plutôt dérisoire des projets financés a été
destinée aux femmes, au 31
décembre 2015. Ce taux «augmente timidement», passant de 8% durant la période
2010-2014 à 11% en 2015 pour atteindre
13% durant les cinq premiers mois de 2016.
Ce même bilan ne donne pas de détails sur
les raisons de ce déséquilibre dans l'octroi
des crédits. Mais, faudrait-il rappeler que plus
de 50% des étudiants sont des filles pour
illustrer l'étendue de cette anomalie et l'urgence d'œuvrer pour un équilibre. Cela d'autant que les chiffres de l'Ansej admettent
qu'une bonne partie des bénéficiaires de crédits Ansej sont des diplômés En fait, ce
même bilan rapporte que la moitié des
quelque 363 000 projets financés de création
de micro-entreprises dans le cadre de
l'Agence nationale de soutien à l'emploi de
jeunes(Ansej) sont portés par des diplômés.
«Sur les 363 577 projets financés depuis
le lancement du dispositif Ansej en 1996 au
31 mai de l'année en cours, 50% sont portés
par des diplômés du secteur de la Formation
et de l'Enseignement professionnels ainsi
que de l'Enseignement supérieur», a-t-on
précisé de même source.
Selon un bilan établi par l'agence, 35%
des jeunes diplômés porteurs de projets
financés pour la création des micro-entreprises, durant la même période de référence,
sont issus du secteur de la Formation profes-
Gisement de fer de Gara-Djebilet
Une aubaine pour le développement
de la région du Sud-Ouest
Par Sofiane Aït Mohamed
L
e projet d'exploitation du
gisement de fer du GaraDjebilet dont les études
de faisabilité coûteront trois milliards de dinars, représente une
«aubaine» pour la région du sud
ouest du pays.
Ce projet d'envergure ouvre
en effet de larges perspectives
de développement de cette
vaste région du pays et prévoit
d'ailleurs de satisfaire le marché
national et le secteur de l'industrie en cette matière essentielle
et d'importance. Le secteur de
l'industrie et des mines dans la
wilaya de Tindouf est ainsi appelé à connaître une réelle dynamique économique avec l'exploitation des minerais et la maîtrise
des mécanismes de l'industrie
minière, notamment avec le lancement d'opportunités d'investissement étranger et la mise en
oeuvre des lois obligeant les
entreprises aussi bien publiques
que privées, nationales et étrangères, au respect des programmes d'hygiène, sécurité et
environnement (HSE). La wilaya
de Tindouf recèle diverses
potentialités minières pouvant lui
conférer une place de leader
dans le domaine, notamment
des ressources non ferreuses
tels que le sel, le gypse, l'argile
et la chaux qui s'ajoutent à l'imposant gisement de fer de
Gara-Djebilet. Occupant une
surface de plus de 131 km à
170 km au sud-est de la ville de
Tindouf et à une altitude oscillant entre 400 et 600 m, le gisement de Gara-Djebilet, découvert à partir de 1952, offre des
réserves minières de près de
deux milliards de tonnes, avec
une teneur en fer de près de
57,58%. Selon la fiche technique du projet, l'exploitation du
projet a été confiée à la société
nationale du fer et de l'acier
(Feraal), chargée des différentes phases d'exploitation,
dont l'étude, l'exploitation, l'extraction, le transport, la transformation et la commercialisation,
a indiqué le responsable du
bureau des mines à la direction
de l'industrie et des mines de la
2
wilaya, Messaoud Zoua. Selon
ce responsable, le projet centralisé en question, dont les
études d'exploitation et de faisabilité sont confiées à des
bureaux partenaires étrangers,
nécessite d'autres études sur
les besoins liés, notamment à
l'alimentation en électricité, en
gaz et surtout en quantités suffisantes d'eau, cette dernière
constituant une des grandes
préoccupations des pouvoirs
publics pour mettre en exploitation le gisement de GaraDjebilet. Et pour garantir le
transport
des
ressources
minières du gisement de GaraDjebilet, M. Zoua a signalé le
lancement d'une étude pour le
raccordement, par voie ferroviaire, du site du gisement vers
Abadla (Béchar) sur un tracé de
950 km. Des experts et économistes estiment que les
richesses minières que renferment la wilaya de Tindouf, précisément le gisement de GaraDjebilet, constituent le fer de
lance pour le développement
économique hors hydrocar-
bures. Dans l'optique de
concrétiser cet objectif, des
représentants du gouvernement
ont expliqué lors de leurs visites
dans la wilaya de Tindouf, que
les études menées prévoient le
transport des minerais extraits
de ce gisement vers un port
minier, à concrétiser concomitamment avec le projet de la
voie ferrée, avant leur acheminement vers les complexes
sidérurgiques d'Oran, de Jijel et
de Annaba, à des fins de transformation industrielle. Ce projet
structurant, devra générer
quelque 15 000 emplois en
phase de réalisation et près de
5 000 autres en phase d'exploitation. Selon M. Bouchouareb,
ce projet structurant va accompagner la stratégie industrielle
nationale en répondant à la
demande nationale et en réduisant les importations algériennes en acier. Selon lui, l'année 2016 sera celle des mines
avec un programme de création
de quatre usines de transformation de phosphate.
S.A.M.
sionnelle alors que 15% de diplômés des universités.
Durant les cinq premiers mois de l'année
en cours (janvier-mai), 6 859 projets ont été
financés au profit de la création des microentreprises dans le cadre de l'Ansej, dont
63% porteurs de ces projets sont des diplômés du secteur de la formation professionnelle et 16% diplômés universitaires.
Bien que cette tendance démontre l'évolution du taux des diplômés porteurs de projets
financés, elle révèle aussi que le taux des
diplômés universitaires «reste faible».
Sur la totalité (363 577) des projets financés dans le cadre de l'Ansej, 216 215 l'ont été
durant la période 2011-2015, soit un taux de
59%. L'on apprend par ailleurs, qu'à la fin
2010, quelque 41% du financement global de
l'Ansej ont été destinés aux secteurs vitaux
considérés comme étant la clé du développement durable et une source de création des
richesses, à savoir l'agriculture et la pêche, le
Btph, l'industrie, et la maintenance, ainsi que
l'artisanat. Durant l'année en cours, ce taux
est passé à 74%.
Le taux des projets financés dans les
domaines de l'agriculture et de la pêche a
évolué depuis la création du dispositif, passant de 11% à 2010 de 29% à 2015 et de
31% durant les cinq premiers mois de 2016,
alors que celui du Btph le taux a été évolué
de 7% à 2010 et de 16% à 2015, et l'industrie
de 8 à 21%.En revanche, celui concernant le
secteur des services est «en nette régression» passant de 68% en 2011 à 20% au
courant de l'année 2016. Dans un autre
contexte, le même bilan révèle que l'Ansej a
dégagé un montant de 301,8 milliards de DA
sous forme de prêts non rémunérés (PNR)
pour le financement des 363.577 projets, et
ce depuis le lancement du dispositif en 1996.
L'Ansej a enregistré 63% du taux de
recouvrement à 31 décembre 2015, selon le
même bilan, qui affirme que plus de 13 000
projets, dont plus de 1 800 projets en 2016,
ont été financés par des produits du recouvrement.
M.S.
Encouragés par les chiffres
de l'emploi américain
Le pétrole ouvre en hausse
à New York
Les prix du pétrole étaient en hausse
hier à l'ouverture à New York, encouragés par un bon chiffre mensuel sur le
marché de l'emploi américain.
Le cours du baril de «light sweet crude»
(WTI) pour livraison en août gagnait 45
cents à 45,59 dollars sur le New York
Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain. «Je crois que les chiffres de
l'emploi et la poursuite des troubles au
Nigeria apportent un coup de pouce»
aux cours, a indiqué un analyste.
Le marché du pétrole, qui espère
depuis deux ans un rééquilibrage entre
une offre surabondante et une demande
dont la tenue inquiète dans un contexte
de croissance économique mondiale
fragile, avait de quoi saluer les bons
chiffres de l'emploi.
L'économie américaine a en effet créé
287 000 emplois en juin, le meilleur
chiffre depuis octobre, alors qu'un mois
plus tôt les investisseurs avaient été
sidérés par la stagnation des
embauches.
Du côté de l'offre, le marché surveillait
la situation qui reste tendue au Nigeria,
en proie à une recrudescence des
attaques de rebelles visant des installations pétrolières.
Toutefois, le marché était encore loin
d'effacer sa chute de la veille, provoquée par la déception des investisseurs
devant un déclin bien moins prononcé
qu'attendu des stocks de brut et de produits pétroliers aux Etats-Unis.
R. N.
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
ÉVÈNEMENT
Les DEBATS
Un ami fidèle de l'Algérie
Biens vacants au lendemain de l'indépendance
Hommage national
à Michel Rocard
La réponse de Bouteflika
aux pieds-noirs
Les biens vacants appartenant aux pieds-noirs après l'indépendance de
l'Algérie ont été nationalisés à travers «des mesures légitimes», en les intégrant au domaine de l'Etat, a affirmé le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, dans un message adressé à l'occasion de la célébration de la Fête
de l'indépendance et de la jeunesse.
Par M. Ait Chabane
C
e faisant, le chef de
l'Etat
vient
de
conforter les dernières déclarations
du ministre des Moudjahidine,
Tayeb Zitouni, qui avait
récemment écarté toute
option d'indemnisation des
pieds-noirs pour leurs biens
abandonnés après l'indépendance. «Cette démarche a
une relation avec ce que fit le
colonisateur, au cours des
années 1940 du siècle dernier, des biens des populations de notre pays, elle a
induit une mesure irréversible
qui fait désormais partie intégrante de notre législation
contemporaine», a expliqué
Abdelaziz Bouteflika, tout en
réaffirmant qu'il s'agit d'une
décision souveraine prise par
l'Etat algérien au lendemain
du recouvrement de son indépendance. «Le primat de la
souveraineté nationale a été
rapidement concrétisé à tra-
vers des décisions historiques
successives, décrétées au
sujet des terres agricoles, des
ressources minières, et du
système financier local, en
même temps qu'il a été graduellement mis fin à toute présence militaire étrangère à
travers le pays», a-t-il ajouté
pour trancher net une polémique naissante à ce sujet
dans les relations algérofrançaises. Et de rappeler
l'attachement du peuple
algérien à sa souveraineté
«pour avoir tant souffert des
horreurs de la guerre, notre
peuple a, dès l'indépendance, affirmé son attachement
farouche à sa souveraineté
et proclamé aussi son profond désir de paix». Par
ailleurs, le Président de la
République, abordant la
conjoncture économique que
traverse le pays, a fait part
de son «espérance et sérénité» pour dépasser la crise
financière. «La sérénité est à
notre portée grâce, d'abord,
à la tradition de dialogue et
de concertation entre le gouvernement et ses partenaires
économiques
et
sociaux», a soutenu le chef
de l'Etat, tout en réitérant
son attachement à la justice
sociale et la politique de solidarité nationale qu'il faudra
tout de même rationaliser. Et
de lancer un message solennel à l'opposition politique
pour contribuer efficacement
à l'effort national de sortie de
crise, considérant que «l'espérance est, quant à elle,
légitime pour le dépassement de la crise financière
actuelle, tant les atouts sont
nombreux à la disposition de
notre pays». Cette même
sérénité «se propagera
davantage également si nos
acteurs politiques acceptent
de concourir au débat et aux
propositions de solutions,
dès lors que l'enjeu n'est pas
le pouvoir ou l'opposition,
mais bien le devenir économique du pays et le sort de
3
toute la population», a affirmé le Président Bouteflika
dans son message. En
d'autres termes, le pays
«confronté aujourd'hui aux
aléas sévères de la chute
des prix des hydrocarbures,
une ressource qui pèse
encore fortement sur notre
économie et notre développement comme cela est le
cas d'ailleurs dans d'autres
pays producteurs de cette
matière première», se doit
de conjuguer les efforts de
toutes ses forces vives pour
dépasser cette conjoncture
difficile. A ce titre, le
Président Bouteflika a tenu à
clarifier que la crise économique actuelle qui «n'est pas
l'apanage d'un pays particulier» n'est tout de même pas
dûe à une «faille interne»,
pour dire toute la solvabilité
de la démarche économique
et la stratégie anti-crise
entreprise par le gouvernement. Mieux, «ce sont les
décisions nationales prudentes prises il y a quelques
années, notamment un
important remboursement
anticipé de la dette extérieure, dont la dette militaire», at-il souligné, en hommage à
tous les efforts de l'Exécutif
et des autres partenaires
pour s'extirper de cette situation délicate. Réitérant son
appel à positiver les impacts
de la crise pétrolière mondiale en œuvrant à débarrasser
l'Algérie de sa dépendance
endémique à la rente des
hydrocarbures, le chef de
l'Etat a exhorté les différents
acteurs nationaux à s'adapter aux nouvelles mutations
qui «ne manqueront pas de
se raffermir dans le cadre du
nouveau modèle de croissance et de développement
dont sont convenus le gouvernement et ses partenaires
économiques et sociaux et
avec le concours du pacte
économique et social que la
tripartite vient de confirmer
aussi».
M.A.C.
Un hommage national a été rendu jeudi
aux Invalides à Michel Rocard, l'homme de la
«deuxième gauche» et ami fidèle de l'Algérie
qui s'était engagé contre la guerre livrée par
la France coloniale contre le peuple algérien.
De nombreux responsables politiques
étaient présents dans la cour des Invalides
à Paris pour rendre un hommage national,
cinq jours après sa mort à l'âge de 85 ans,
à l'ancien Premier ministre sous François
Mitterrand (1988-1991), précédé par une
cérémonie au temple de l'Etoile à Paris.
A la demande du défunt dans un testament, son ami Edmond Maire, secrétaire
national de la Confédération française
démocratique du travail (Cfdt) de 1971 à
1988, puis François Hollande ont prononcé
un éloge funèbre devant son cercueil posé
à même le sol de la Cour des Invalides.
Il doit être incinéré et ses cendres
devant ensuite être inhumées en Corse, sur
cette île où, selon ses termes, sa dernière
épouse, Sylvie, connut ses «joies d'enfant».
Le président François Hollande a salué,
dans un discours, une «grande et belle figure de la République».
Dans sa dernière interview, un testament
politique, accordée à l'hebdomadaire Le
Point du 23 juin dernier, il avait affirmé que
la gauche française actuelle est «la plus
rétrograde». Très jeune, il milita activement
au sein de la gauche française, notamment
à la Section française de l'internationale
ouvrière (Sfio), et se dressa alors contre la
politique «algérienne» de Guy Mollet pour
entrer en dissidence. En sa qualité de
secrétaire des Etudiants socialistes, il est
hostile à la guerre menée par sa famille
politique contre le peuple algérien et fonde
le PSA (Parti socialiste autonome). Le 17
février 1959, en sa qualité de fonctionnaire,
âgé de 28 ans, il remet un rapport sur les
conditions prévalant dans les camps de
concentration des Algériens (homme,
femmes et enfants) au délégué général en
Algérie. Le rapport faisait état d'une réalité
ignorée par l'opinion publique concernant
plus d'un million d'Algériens, détenus dans
des conditions inhumaines dans ces
camps, une des tragédies les plus méconnues de la guerre d'Algérie, qui enregistraient une mortalité enfantine effrayante.
Michel Rocard relatait dans son rapport
que, par jour, près de 500 enfants sont
menacées de famine. Alerté par l'auteur du
rapport, le cabinet du garde des Sceaux du
gouvernement de Michel Debré, Edmond
Michelet, décide de donner ce rapport à la
presse. Selon des historiens, ce rapport est
à l'origine du manifeste «des 121» intellectuels et hommes de culture français contre
la «guerre d'Algérie», dans lequel les signataires dénoncent la pratique de la torture et
s'engagent à refuser de «prendre les armes
contre le peuple algérien». Dans un message de condoléances adressé à son homologue français, le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, a qualifié
le défunt d' «ami fidèle» de l'Algérie ayant
contribué à bâtir des relations bilatérales
«frappées du sceau du respect mutuel».
Riad D.
Le fils du défunt président Mohamed Abdelaziz l'affirme
La cause sahraouie est «sur la bonne voie»
Par Massi S.
L
a cause sahraouie est sur
la bonne voie, a indiqué,
hier à Dakhla, (camps des
réfugiés
sahraouis),
Habib
Mohamed Abdelaziz (fils du
défunt
président
sahraoui
Mohamed Abdelaziz), affirmant
que le peule sahraoui est uni pour
faire avorter toutes le manœuvres
de l'occupant marocain.
«La cause sahraouie est sur la
bonne voie et a un avenir prometteur», a souligné M. Habib
Abdelaziz dans une déclaration à
l'APS en marge du Congrès
extraordinaire du Front Polisario,
dont les travaux ont été entamés
vendredi et se dérouleront sur
deux jours.
«Le peuple sahraoui est uni
dans sa lutte contre l'occupant
marocain pour arracher son indépendance», a-t-il ajouté, se félicitant du soutien international à la
cause de son pays dont son
défunt père a assuré la présidence depuis 40 ans. «Il y'a plus de
80 pays qui reconnaissent la
République arabe sahraouie
démocratique (Rasd) et notre
pays est membre à part entière
de l'Union africaine», a rappelé M.
Habib, lieutenant au sein de l'armée
sahraouie.
Le
Front
Polisario, tient son Congrès extraordinaire pour élire son secrétaire
général et le président de la Rasd
qui doit succéder au défunt président Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier suite à une
longue maladie. Les travaux de
ce Congrès ont débuté hier à
Dakhla sous le slogan «Force,
détermination et volonté pour
imposer l'indépendance et la souveraineté nationale». «La tenue
aujourd'hui de ce congrès du martyr Mohamed Abdelaziz est un
événement décisif et historique
du combat légitime du peuple
sahraoui pour arracher son indépendanceé, a déclaré le secrétai-
re général du Front Polisario et
président par intérim de la Rasd,
Khatri Addouh, à l'ouverture du
congrès, saluant la forte participation des délégations étrangères,
venues des quatre coins du
monde, notamment celle de
l'Algérie, conduite par ministre
des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.
M. Addouh a précisé que «des
délégués
représentant
les
Sahraouis des territoires libérés,
des territoires occupés, des
camps de réfugiés et de la diaspora sahraouie à l'étranger sont
présents ici parmi nous pour
rendre un hommage au défunt
Mohamed Abdelaziz» décédé le
31 mai des suites d'une longue
maladie.
Le président du comité préparatoire du congrès, Brahim Ghali,
s'est félicité de sa part de l' «organisation remarquable assurée par
les comités d'organisation en un
mois pour la réussite de ce rendez-vous auquel ont pris part
quelque 2433 délégués.»
Le Front Polisario a tenu
depuis sa fondation 14 congrès,
qui ont tous marqué des étapes
importantes de la lutte du peuple
sahraoui pour son indépendance,
dont le dernier en date s'est tenu
en décembre dernier à Dakla.
M. S.
4
ACTUEL
Les DEBATS
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Lutte contre le terrorisme
Messahel mènent des consultations
en Italie et en Russie
Depuis jeudi dernier, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union
africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, est à Rome en
attendant son déplacement à Moscou le 11 du mois en cours.
Par Nacera Bechar
L
e ministre a entamé
une
série
de
consultations sur
les questions régionales sécuritaires. Une situation d'instabilité et des zones
de turbulences qui tourmentent l'Algérie et ses partenaires. Il est à noter que
l'Algerie prépare la prochaine conférence internationale
sur le rôle de la démocratie
dans la prévention de la
radicalisation et la lutte
contre le terrorisme que
l'Algérie organisera les 7 et 8
septembre 2016 dans le
cadre des efforts internationaux en matière de lutte
contre le terrorisme.Dans ce
contexte, le ministre s'est
entretenu, jeudi à Rome,
avec le ministre italien des
Affaires étrangères et de la
Coopération internationale.
Ces entretiens ont précédés
la troisième session du dialogue stratégique sur les
questions politiques et sécuritaires tenue hier à Rome.
Selon un compte rendu de
l'APS, cet entretien a permis
aux deux ministres de passer en revue l'état des relations bilatérales et les perspectives de leur élargissement et de leur renforcement. Il était question aussi
de se concerter et de coordonner les positions des
deux pays sur les questions
régionales et la lutte contre
le terrorisme. Sur le plan des
relations bilatérales, il est
rapporté que les deux responsables se sont félicités
des avancées réalisées
dans le cadre du partenariat
stratégique sur lequel sont
engagés les deux pays, relevant
les
importantes
échéances
inscrites
à
l'agenda bilatéral aux plans
politique et économique.
Les
questions régionales, notamment la situation en Libye étaient au
cœur de ses discussions. A
ce propos, les
deux
ministres ont examiné les
derniers développements
intervenus dans ce pays. Ils
se sont félicités des progrès
réalisés dans la mise en
œuvre de l'accord politique
libyen et ont, dans ce cadre,
appelé toutes les parties
libyennes à soutenir le processus politique de règlement mené par les Nations
unies, à travers l'impératif
d'un dialogue global et inclusif, seul à même de permettre à ce pays voisin à
relever les multiples défis
politiques, sécuritaires et
économiques auxquels il est
confronté et ce, dans le respect de sa souveraineté, de
son intégrité territoriale, de
son unité et de la cohésion
de son peuple.
Il est à noter que ce pays
connaît toujours une instabilité malgré les efforts menés
par différentes parties, dont,
l'Algérie qui a abrité plusieurs rounds de discussions entre les différentes
parties libyennes, cependant, l'infiltration des terroristes, dont, ce qui est appelé Daech complique de plus
la situation.
Par ailleurs, M. Messahel
a évoqué la question migratoire avec le chef de la
diplomatie italienne. Cette
question en tant que phénomène auquel fait face toute
la région, a fait l'objet d'un
échange de vues. A ce propos, les deux responsables
ont estimé que cette question doit être appréhendée
d'une manière globale et
concertée, en tenant compte
des intérêts de tous les pays
de la région.
Enfin , M. Messahel a
fait part de l'état d'avancement des préparatifs de la
prochaine conférence internationale sur le rôle de la
démocratie dans la prévention de la radicalisation et la
lutte contre le terrorisme que
l'Algérie organisera les 7 et 8
septembre 2016 dans le
cadre des efforts internationaux en matière de lutte
contre le terrorisme.
Il est à noter que dans le
cadre de la concertation et
du dialogue de haut niveau
institués avec également la
Fédération de la Russie,
Abdelkader Messahel est
attendu à Moscou les 11 et
12 du mois en cours. Au
cours de ces visites, il sera
procédé avec les hauts responsables des deux pays à
«la concertation et à la coordination sur les questions
stratégiques, notamment la
lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme ainsi que
sur les conflits régionaux»,
avait précisé le département
de Messahel.
N. B.
Armée nationale populaire
Le navire école Soummam
accoste à Portsmouth
Le navire école Soummam, N° de bord 937,
relevant des Forces navales de l'Armée nationale populaire (ANP), a accosté cette semaine
au port de Portsmouth au sud de l'Angleterre,
où il a fait une escale de quatre jours dans le
cadre de la campagne d'instruction «Eté
2016». Une réception a été organisée à bord
du Soummam mercredi dernier, en présence
de l'ambassadeur d'Algérie à Londres, Ammar
Abba, du commandant de la base navale maritime de Portsmouth, le Commodore J. Rigby,
des officiers britanniques, du maire de
Portsmouth, David Fulorrer, et des élèves officiers du navire.
Dans une brève intervention, M. Abba a
relevé l'importance que revêt l'élargissement
du partenariat entre Alger et Londres à la
coopération militaire et au dialogue dans le
domaine sécuritaire. Cette escale est la première de la campagne d'instruction «été 2016
consacrée à la formation pratique navale de
113 élèves officiers d'active, dont 37 femmes,
qui sont en deuxième année de formation à
l'Ecole supérieure de la marine de
Tamentfoust. Dans le cadre de la mise en
oeuvre du programme de coopération militaire avec la Grande-Bretagne, un élève officier
de la marine royale britannique a pris part à la
première étape au stage d'entraînement à
bord du navire, a souligné l'officier chargé de
la communication, de l'information et de
l'orientation à bord, le capitaine Khaireddine
Baraka. Lors de cette escale de quatre jours
qui a pris fin jeudi, un programme culturel,
touristique et sportif a été établi au profit des
élèves officiers et de l'équipage du navire
école en vue d'enrichir leurs connaissances
scientifiques et culturelles, a-t-il précisé.
Il s'agit d'un stage pratique qui vient compléter la formation théorique des élèves officiers d'active qui leur permettra de côtoyer la
vie à bord d'un navire et de découvrir les
détroits, les golfes et les canaux ainsi que les
ports étrangers en vue d'enrichir leurs
connaissances aux plans professionnel et
culturel, a expliqué M. Baraka. Les élèves
navigueront pendant leur périple, en
Méditerranée, dans l'océan Atlantique et dans
différentes voies marines comme les canaux,
les détroits et les golfes. Le navire école
Soummam avait levé l'ancre le 30 juin dernier
au port d'Alger pour un parcours qui se terminera le 31 juillet, et qui sera ponctué par plusieurs escales, Portsmouth en est la première.
Après le sud de l'Angleterre, le navire accostera le port de Carthagène en Espagne, puis le
port de Béjaïa et le port de Toronto en Italie,
avant de retourner au port d'Alger à la fin de la
phase d'entraînement. L'instruction «été
2016» est assurée par le général Bougerne
Salah. Le navire est commandé par le colonel
Gaïd Noureddine. Le Soummam a été réceptionné par les Forces navales algériennes en
septembre 2006, date de son inauguration par
le Président de la République, Abdelaziz
Bouteflika.
R. N.
L'Algérie a toujours œuvré au renforcement
de la coopération internationale
L'
Algérie a toujours œuvré
au renforcement de la
coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme
et à la consolidation des efforts
pour combattre le crime organisé et
le terrorisme transnational, a souligné, jeudi à New York, la délégation algérienne à l'ONU.
Les efforts déployés par
l'Algérie dans le domaine de la
lutte antiterroriste «ont toujours été
destinées à accroître la coopération régionale et internationale,
avant même la manifestation de
grands actes de terrorisme international que le Monde a connus», a
souligné la déclaration de l'Algérie
sur la stratégie antiterroriste mondiale, lue par la délégation algérienne devant l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à l'examen
de cette stratégie.
L'Algérie a œuvré dès le début
à renforcer les efforts de la lutte
contre le terrorisme au niveau africain en participant à la création de
nombreux instruments internationaux qui jouent un rôle important
dans l'amélioration de l'efficacité
de la lutte antiterroriste dans le
continent, a-t-on relevé dans le
même document. Dans la région
du Sahel qui exige la coordination
et le renforcement des capacités
des pays pour lutter le terrorisme,
l'Algérie s'est engagée dans une
approche concertée à travers de
nombreux mécanismes de coopération, a-t-on rappelé.
En outre, l'adhésion de l'Algérie
au Forum mondial de lutte contre
le terrorisme (Gctf) reflète son
engagement à participer à tous les
forums pertinents afin de promouvoir la coopération internationale
contre le terrorisme, a-t-on poursuivi.
Dans ce cadre, l'Algérie copréside avec le Canada le groupe de
travail sur le renforcement des
capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, a
encore rappelé la délégation algé-
rienne.
En évoquant les efforts considérables réalisés par l'Algérie dans
ce domaine depuis le dernier examen de la stratégie antiterroriste
de l'ONU en 2014, la délégation
algérienne a relevé que ces étapes
consolidaient «les acquis de la
politique de réconciliation historique présentée par le président de
la
République,
Abdelaziz
Bouteflika, sous la forme de la
Charte pour la paix et la
Réconciliation nationale.
«Cette charte a été adoptée par
un référendum par une majorité
écrasante du peuple algérien».
Dans le même sillage, l'Algérie
a considéré que la bataille contre
ce fléau terrible ne doit pas être
menée sur le plan sécuritaire uniquement, mais doit intégrer
d'autres aspects liés à la politique,
à l'économie, à la religion ainsi
qu'à l'éducation.
Par ailleurs, l'Algérie s'est félicitée dans sa déclaration de la réaffirmation par l'Assemblée générale
du respect de la souveraineté et de
l'intégrité territoriale de tous les
Etats, dans le cadre de la stratégie
mondiale contre le terrorisme.
«L'Algérie a appelé à chaque
occasion à ce que cet engagement
soit respecté», a souligné la délégation.
R. N.
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
ACTUEL
Les DEBATS
5
L'Algérie inquiète de la nouvelle donne sécuritaire
Nouvelles bases de l'Otan au Sahel
Plate-forme logistique US au Sénégal, présence militaire française en Mauritanie, sans compter la Libye qui attend
des armes et des conseillers militaires américains. Entre groupes djihadistes et présence de l'Otan, à quoi va
ressembler l'Afrique du Nord ?
Par Nabil Benali
I
l existe un dialogue permanent entre les autorités
algériennes et ses partenaires en matière de
défense et de sécurité, qu'il
s'agisse des Etats-Unis ou plus
largement de l'Otan. La visite à
la mi-juin du Général David M.
Rodriguez, chef du commandement Afrique des forces armées
américaines (Africom) à Alger où
il a été reçu par Abdelmalek
Sellal s'inscrit dans ce cadre,
celui officiel de la 3 session du
dialogue bilatéral stratégique
algéro-américain. Un communiqué précise que les deux responsables ont ainsi abordé «les
derniers développements intervenus dans la région du Sahel,
particulièrement en Libye, ainsi
que les efforts déployés pour le
rétablissement de la paix et de la
stabilité». Mais tout indique que,
cette fois, la partie algérienne
qui a eu à exprimer quelques
inquiétudes quant aux développements sécuritaire dans la
région, non pas par rapport au
niveau de la menace terroriste,
mais au vu de la hausse de la
présence militaire des membres
de l'Otan les Etats-Unis et la
France notamment. En effet, il
est de coutume que dans le dialogue sur les dossiers de défense, chaque partie en vienne un
moment où à un autre à exposer
sa stratégie sur un dossier
donné et à chercher à
convaincre l'autre de de l'adopter ou de s'y adapter. Dans le
Sahel, les Américains, via
Africom ont toujours cherché à
savoir, par exemple, s'il y avait la
ème
moindre chance que l'Algérie
puisse un jour utiliser sa force
militaire hors de ses frontières.
Pour sa part, Alger a constamment demandé à ces partenaires d'afficher clairement leurs
intentions et, par-dessus tout, de
s'en tenir à la légalité internationale et à l'indépendance des
Etats
de
la
région.
Diplomatiquement, chacun tentait de rassurer l'autre. Sauf que
de récents évènements ne semblent pas vraiment aller dans ce
sens et cela a certainement été
à l'ordre du jour de la visite du
commandant de l'Africom à
Alger, et explique en partie la
hausse des signaux d'inquiétude
de la part d'Alger, comme les
réunions sécuritaire au sommet
où les appels à la mobilisation et
à la vigilance au sein de l'ANP.
En effet, en mai, le sous-secrétaire d'Etat américain en charge
des Affaires politiques, Thomas
Shannon, déclarait récemment
dans un entretien à l'APS, et tout
en louant comme d'habitude l'expérience algérienne dans la lutte
contre le terrorisme, que les
Etats-Unis ne comptait pas installer une base militaire dans la
région, à propos des ambitions
d'Africom de créer un quartier
général pour son commandement en Afrique et auxquelles
plusieurs pays africains s'y sont
opposés
ouvertement.
Or,
retournement de situation, les
Etats-Unis et le Sénégal viennent d'annoncer un accord pour
une «présence permanente»
militaire américaine dans ce
pays. Un accord tout ce qu'il y a
d'officiel depuis ce vendredi,
puisque l'Assemblée nationale
sénégalaise a voté le projet de
loi autorisant le président de la
République à ratifier les accords
de défense entre le Sénégal et
les Etats-Unis signé nous dit-on
en début mai dernier. Cet accord
de défense permet de faciliter la
présence de militaires américains dans le pays, pour notamment lutter contre " la menace
terroriste " en Afrique de l'Ouest.
Officiellement, l'accord ne prévoit pas de «base militaire»
américaine au Sénégal, mais
plutôt «un accès permanent à
certaines zones stratégiques».
Mais cela revient au même : en
cas de «menace terroriste» ou
de «crise humanitaire majeure»,
les Etats-Unis pourront obtenir
plus rapidement de positionner
leurs soldats pour que ces derniers interviennent dans la
région. Cela n'a pas le nom
d'une «base», mais pas besoin
puisqu'on dispose des mêmes
avantages
pratiques.
Les
détails ne sont pas rendus
publics, mais l'on sait aussi que
l'aéroport militaire de Ouakam,
situé à Dakar, serait très probablement concerné. Il avait déjà
servi en 2014 de base régionale
aux militaires américains mobilisés contre l'épidémie d'Ebola.
Selon des observateurs, cet
accord confirme le Sénégal
dans son rôle de centre logistique des opérations de
Washington dans la région, tandis que les autorités sénégalaises espèrent profiter de l'expertise américaine et, dans la
foulée, mieux se prémunir
contre les deux principales
organisations terroristes en
Afrique, Aqmi et Boko Haram.
En tous cas, il s'agit d'un accord
à durée indéterminée et, plus
encore, un précédent puisque
c'est la première fois qu'un tel
accord est signé entre les EtatsUnis et un pays africain. Pour
certains analystes, ce n'est pas
une surprise, après que le
Sénégal ait accueilli en février,
et pour la troisième fois, l'exercice militaire «Flintlock», organisé
annuellement par les Etats-Unis
en Afrique. Sachant que les
Etats-Uns avaient aussi livré
drones et hélicoptères en 2015,
on se demande déjà si le
moment n'est pas venu pour le
Sénégal de reconnaître toute
cette générosité et d'accueillir le
siège de l'Africom qui pourrait
enfin
quitter
l'Allemagne.
Depuis sa création en 2008, ce
commandement unifié, fort de 5
150 hommes, qui coordonne
toutes les activités militaires et
sécuritaires, est basé à
Stuttgart et aucun pays africain
n'a jusque-là accepté de lui
accorder de s'installer sur le
continent. De toute façon, cette
percée américaine en Afrique,
qui n'avait qu'une seule base
africaine à Djibouti, intervient
aussi au moment où les EtatsUnis ont montré qu'ils n'attendaient plus le feu vert des
Africains pour mettre en œuvre
leur stratégie régionale. Leurs
moyens de surveillance et de
renseignement ont été renforcés, des entreprises privées
spécialisées déploient des
avions-espions partout où c'est
possible, se permettant plusieurs attaques de drone en
Libye, au Sahel ou en Afrique
de l'est et, plus récemment, des
bases de positionnement de
matériel ont été créées. Enfin, il
faut noter que les Etats-Unis
avaient d'autres pays candidats,
le Kenya, le Gabon et
l'Ouganda, pour leur base logistique et probablement futur
siège de l'Africom. Mais en
optant pour le Sénégal, ils
confirment bien qu'ils veulent
être proches du cœur de l'activité djihadiste, le Sahel.
Il n'y a aucune raison de
s'opposer à ce que des forces,
quelles qu'elles soient, puissent
contribuer à éliminer, voire
réduire la menace terroriste,
mais l'on sait que par principe,
les pays africains, Algérie ont
tête, ont toujours prôné la solution régionale et la non intervention étrangères. D'autant qu'il
n'est pas certain que la présence de l'Otan puisse contribuer à
ramener la sécurité : l'expérience a démontré que chaque base
américaine est une cible potentielle et un facteur de concentration des groupes djihadistes qui
trouvent en cela un levier pour
les recrutements dans la guerre
contre «les Croisés». De plus,
l'Otan n'étant pas une association de bienfaisance, nul n'ignore aussi que l'insistance américaine à vouloir s'implanter en
Afrique a aussi une motivation
économique inspirée par la percée chinoise, opérée avec brio
sur la dernière décennie dans le
continent des matières premières.
Ne voulant pas se laisser
distancer sur ce qu'elle considère comme sa zone d'influence
traditionnelle, la France redéploye son armée en Afrique et
intègre de plus en plus un pays
comme la mauritanienne aux
opérations
de
la
force
Barkhane, basée au Tchad,
pays qui comptait à fin 2015
quelques 3 000 soldats français. Le président mauritanien,
Mohamed Ould Abdel Aziz, a
d'ailleurs reçu la semaine écoulée le commandant de la force
Barkhan pour discuter de l'assistance militaire opérationnelle
française, destinée à «aider à la
montée en puissance de certaines unités de l'armée mauritanienne».
Devant cette multiplication
des bases militaires de l'Otan,
appelées pudiquement plateformes de surveillance, aires de
lancement de drones, cellules
de conseil militaires ou points
prépositionnement logistiques, il
est évident que les stratégies
des grandes puissances visent
à faire de l'Afrique, et plus particulièrement du Sahel, le prochain terrain d'un combat militaire d'envergure. Avec de
faibles garanties de réussite,
puisqu'il s'agit des mêmes stratégies appliquées en Irak et en
Afghanistan, un dispositif militaire inédit est en train de se
mettre en place et ne peut que
susciter craintes sur l'avenir. En
face, l'Union africaine, avec trop
de chefs d'Etat sans volonté ou
sans pouvoir, se doit tout de
même de réagir.
N. B.
6
Les DEBATS
DIVERS
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Fête de l'Aid à Blida
Des visites et des cadeaux aux malades du cancer
Les malades du cancer à Blida ont été, durant les deux (2)jours de l'Aid El Fitr, la cible d'un grand élan de
solidarité de la part des autorités locales, des citoyens et des membres du mouvement associatif, qui ont organisé à
leur profit des visites, afin d'atténuer leurs souffrances dues à cette maladie grave.
agents de la protection civile de la
wilaya.
Des cadeaux ont, aussi, été
offerts aux petits pensionnaires de
ce service médical, qui ont exprimé
le v£u de visiter l'unité principale de
la protection civile, afin d'en savoir
un peu plus sur la mission des
pompiers, tant admirée par les chérubins.
Un v£u évidemment approuvé
par les concernés, qui ont programmé, à leur profit, une visite
dans les prochains jours, "qui les a
rempli, d'avance, de joie et de bonheur", ont assuré les petits
malades.
Un programme
au profit de résidants
de Dar El Ihssane.
L
a présence au Chu Franz
Fanon de Blida, d'un
centre régional anti- cancer, fréquenté par des
malades de nombreuses wilayas
du pays, ainsi que d'un autre
centre anti- cancer destiné aux
enfants, au niveau de l'unité
Hassiba Ben Bouali, outre des
centres d'hébergement de cette
catégorie de malades et de leurs
accompagnateurs, a été pour
beaucoup dans cet élan de solidarité exprimé à l'occasion de cette
fête religieuse, synonyme de chari-
té et de générosité.
Le centre anti cancer et le service de chirurgie cardiaque du CHU
de Blida ont, ainsi, connu une
ambiance exceptionnelle, durant le
premier jour de l'Aid, à la faveur
d'une visite du wali Abdelkader
Bouazghi, qui tenu à partager ce
jour de fête avec les malades, en
vue de leurs apporter joie et chaleur, notamment pour les enfants,
qui ont reçu, à l'occasion de nombreux cadeaux.
Une visite similaire a été, également, organisé, par la même occa-
sion, par des représentants de la
sureté de wilaya de Blida, au profit
des malades du service de pédiatrie et d'oncologie de l'unité
Hassiba Ben Bouali.
Des agents
de la protection
civile en pleurs
Des agents de la protection civile ont effectué récemment une visite, en compagnie d'assistants
bénévoles d'enfants cancéreux, au
niveau de l'unité Hassiba Ben
Bouali, à la grande joie des petits
malades de ce service, dont l'expression de jubilation innocente,
mêlée à la douleur de la maladie, a
fait couler des larmes à ces grands
gaillards dévoués à la sécurité des
citoyens et de leurs biens.
"Voir ce petit ange, Affaf, d'a
peine 4 ans, se plaindre des douleurs endurées par sa maladie,
nous a fait perdre tous nos
moyens, au point de pleurer" a
déclaré très touché le capitaine
Ayache, qui a affecté cette visite à
la tète d'une délégation de 10
L'association "El Badr" de lutte
contre le cancer n'a pas été en
reste de cet élan solidaire de l'Aid
El Fitr, puisque ses membres ont,
eux aussi, partagé la joie de la fête
avec les malades du foyer Dar El
Ihssane, fondé par l'association,
dans une démarche visant à leur
apporter un peu de joie et de chaleur humaine, en ce jour béni, où ils
sont éloignés de leurs foyers et
familles.
Activités artistiques et spectacles de rire ont constitué le gros
du programme concocté à leur profit, marqué par une large participation des citoyens et des bienfaiteurs, qui ont tous tenu à venir
exprimer leur soutien à ces
malades, a assuré le président de
l'association Mustapha Moussaoui.
Selon les responsables du
foyer, tout a été fait en vue de
"recréer une ambiance propre à
l'Aid, au niveau de la structure, en
offrant de nouveaux vêtements aux
pensionnaires, dont les enfants
notamment, et en dressant, à leur
profit, de belles tables achalandées
de gâteaux"ont-il souligné.
Y. L.
France
La communauté musulmane "marquée"
par ses liens avec le pays d'origine
L
a communauté musulmane en France reste "marquée"
par ses liens avec le pays d'origine, a indiqué un rapport du Sénat déplorant le manque de représentativité
"démocratique".
Dans un rapport de la mission d'information sénatoriale sur
l'organisation, la place et le financement de l'islam en France
et de ses lieux de cultes, publié jeudi sur le site du Sénat, les
auteurs ont relevé que la communauté musulmane en France
reste "marquée par ses liens avec les pays d'origine", en particulier l'Algérie, le Maroc et la Turquie qui, généralement,
financent les mosquées et organisent le culte musulman,
deuxième religion de France.
La mission, qui a entendu 115 personnes au cours de
leurs 79 heures d'auditions, dont l'ambassadeur d'Algérien
en France, Amar Bendjama, a souligné que le Conseil français du culte musulman (CFCM), créé en 2003 après des
décennies de tâtonnements, "souffre d'une principale faiblesse" qui se caractérise par son "manque de représentativité démocratique".
Cette situation, a-t-elle expliqué, est illustrée par "le poids
des pays d'origine dans les différentes fédérations qui le
composent".
"Face au risque d'un fossé générationnel croissant et
d'une véritable rupture, en partie consommée entre la communauté musulmane et l'instance chargée d'en assurer la
représentation, les rapporteurs considèrent qu'il appartient
aux communautés de s'organiser elles-mêmes dans le cadre
de nouvelles modalités tenant davantage compte des exi-
gences de représentativité".
En ce qui concerne les subventions allouées aux mosquées de France par des pays, dont l'Algérie, s'élèvent à
près de 12 millions d'euros. Le Maroc a contribué en 2016
avec 6 millions d'euros en 2016, dont les salaires des 30
imams détachés, l'Algérie a versé en 2016 à la Grande
Mosquée de Paris 2 millions hors les salaires des 120 imams
détachés (des chiffres communiqués par l'ambassadeur
d'Algérie lors de son audition), l'Arabie Saoudite 3,8 millions
depuis 2011 et pour la Turquie, il s'agit d'un financement
indirect uniquement par la rémunération de ses 151 imams
détachés.
La nécessité de former les imams
au contexte français
Dans ce contexte, document recommande aux Etats
d'origine de faire transiter la totalité des financements en provenance (subventions, dons, legs, etc.) par la Fondation
pour les £uvres de l'islam de France et "permettre un fléchage précis des subventions de chaque Etat vers les associations qu'il souhaite financer".
Par ailleurs, la mission d'information a relevé l'impossibilité de connaître les financements par des personnes privées
étrangères qui ne sont pas comptabilisés.
Au sujet de la formation des imams, la mission d'information, qui a fait des déplacements en France (Strasbourg,
Château-Chinon et Grande Mosquée de Paris) et à l'étranger
(Londres, Rabat et Alger), a estimé que les imams détachés
et la formation à l'étranger d'imams français constituent un
"palliatif" dans l'attente d'imams formés en France "sur la
base d'une formation unifiée et adaptée au contexte français".
Pour elle, les instituts de formation devraient se doter
d'un Conseil scientifique unique, chargé de "la définition d'un
programme commun partagé", préconisant pour les élèves
imams français trois principales solutions pour leur formation: deux en France (Institut européen des sciences
humaines et Institut Al-Ghazali de la Grande Mosquée de
Paris) et une à l'étranger (Institut Mohammed V de Rabat),
financée par le Maroc.
Quant au sujet de la filière halal, dont le marché en
France, qui progresse de 10 % par an, pèse déjà 5,5 milliards d'euros, la mission a regretté que la norme ne fait l'objet de consensus au sein de la communauté musulmane,
conduisant ces dernières années à une "surenchère" au tour
du "halal business", et rendant "difficile" le travail de charte
commune du halal lancée par le CFCM.
Rappelant que les sacrificateurs sont habilités sur la base
de cartes délivrées par trois mosquées (Grandes mosquées
de Paris, d'Evry et de Lyon) agréées par le ministère de
l'Intérieur, la mission d'information a demandé de mettre un
terme à cet "oligopole" en fixant des règles communes pour la
délivrance des cartes et l'élargissement du nombre de mosquées habilitées.
H. O.
SANTÉ
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
CHU Mustpha Pacha et Bab El Oued
Plus de 100 cas d'intoxication
alimentaires
Pas moins de 110 cas d'intoxication alimentaire et 130 blessés suite aux
accidents de la route et aux agressions ont été enregistrés par les services
des urgences des CHU Mustapha Pacha et Mohamed Lamine Debaghine
(Alger) au deuxième jour de l’Aid el Fitr, a-t-on appris auprès des
responsables de ces deux établissements hospitaliers.
L
e nombre de cas
d'intoxication et
de victimes des
accidents de la
route a enregistré une
hausse durant les deux
jours de l'aid el-fitr, a indiqué à l'APS, le chef de service de permanence au
CHU Mustapha Pacha.
Selon le même responsable, ces intoxications
sont causées notamment
par la consommation des
grillades, de jus et de plats
indigestes.
Il a indiqué que plus de
250 personnes ont été
admises par les services
des urgences depuis le premier jour de l'aid dont 175
blessés dans les accidents
de la route durant le
deuxième jour, relevant que
des dizaines d'autres cas
de blessures suite aux
agressions physiques ont
été également enregistrés.
Des médecins de garde
aux services de chirurgie
du même établissement ont
également fait état d'une
hausse du nombre de cas
de traumatisme et de fracture suite aux accidents de
la route et aux agressions
physiques et à l'arme
blanche.
Pour sa part, le chef de
l'équipe médicale et paramédicale de permanence
au CHU Lamine Debaghine
a affirmé que "toutes les
équipes mobilisées pour
les deux jours de l'aid el-fitr
travaillent normalement et
dans de bonnes conditions".
Selon le même responsable, la matinée du premier jour de l'aid a été relativement calme alors que
l'après-midi a connu une
hausse du nombre de bles-
sés suites au accidents de
la route ainsi que des cas
d'intoxication
et
de
consommation de psychotropes.
Il a ajouté que les cas
admis à ces services sont
réorientés par la suite aux
services spécialisés, relevant la pression que
connaît le service des
urgences de cet hôpital qui
reçoit des patients des différentes régions de la capitale, voire hors wilaya, ce
qui dépasse sa capacité
d'accueil.
Riad D.
Climat
Appels à mieux prendre en compte
les enjeux de santé
L
a communauté internationale
doit se préparer aux conséquences,
potentiellement
lourdes, du changement climatique sur
la santé humaine, ont averti jeudi des
responsables politiques et des scientifiques lors d'une conférence à Paris.
Certains impacts se font d'ailleurs
déjà sentir, ont-ils souligné à l'ouverture de cette réunion à l'initiative de
l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) et de la France.
"Santé et climat sont inextricablement liés, la santé des hommes est
directement liée à celle de la nature et
à celle de la planète", a déclaré la
ministre de l'Environnement Ségolène
Royal, ajoutant que cette question
devait être davantage prise en compte
dans les négociations climatiques.
La présidente de la COP21 a assu-
ré qu'elle ferait en sorte que "désormais, dans les conférences climat, le
sujet santé soit intégré à toutes les politiques". Les études scientifiques brossent un tableau alarmant des impacts
attendus de la hausse des gaz à effet
de serre: sécheresses plus fréquentes,
montée du niveau de la mer, événements extrêmes plus intenses...
Déplacement d'insectes vecteurs de
maladies, vagues de chaleur, mais
aussi tension sur les ressources
hydriques et alimentaires auront un
impact sur la santé.
"Pourrons-nous nourrir autant de
gens" neuf milliards de personnes d'ici
au milieu du siècle, selon l'ONU "alors
que le climat change de manière si
négative ?", s'est interrogée jeudi la
reine d'Espagne, Letizia, ambassadrice
spéciale de l'Organisation de l'ONU
pour l'alimentation et l'agriculture
(FAO). De nombreuses cultures de
base, en particulier dans les pays en
voie de développement, ne pourront
pas s'adapter assez rapidement au
changement climatique, tandis que
dans les océans, les poissons migrent
avec le réchauffement et les récifs
coralliens meurent. En décembre à
Paris, la communauté internationale
s'est engagée à limiter le réchauffement "bien en-deçà de 2°C" par rapport
à la période pré-industrielle, et à aider
les pays pauvres à faire face à ses
impacts. Mais l'application concrète
reste à trouver, et à ce stade les promesses nationales, si elles sont tenues,
entraînent encore le monde vers un
réchauffement de +3°C, prometteur de
désastre.
Riad D.
Les DEBATS
7
Fièvre jaune
L'OMS lance une campagne
de vaccination
L'Organisation mondiale de la (OMS) va lancer
début août une vaste campagne de vaccination
contre la fièvre jaune concernant 15,5 millions de
personnes en Angola et en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué jeudi à Genève le
directeur exécutif par interim de l'OMS.
Cette campagne de vaccination - "sans précédent" selon ce responsable, le Dr Bruce Aylward, concerne 4,39 millions de personnes en Angola et
11,04 millions en RDC. Son coût estimé est de 34
millions de dollars, dont 14 millions sont financés.
"Nous allons lancer prochainement un appel à
la communauté internationale pour financer les 20
millions restants", a-t-il indiqué.
A ce jour, la fièvre jaune, une maladie virale
hémorragique causée par une piqure de moustique, a été signalée dans 47 pays dans le monde,
dont 33 sont africains. L'Angola, où l'épidémie s'est
déclarée en décembre 2015 et la RDC sont les deux
pays africains les plus touchés. Il y a eu 875 cas
confirmés de fièvre jaune en Angola, dont 355
décès et 127 cas confirmés en RDC dont 75 décès.
"La maladie est mortelle dans environ 50% des
cas", a indiqué le Dr Aylward qui souligne que la
situation n'est pas comparable à Ebola ou Zika, car
il "y a un vaccin contre la fièvre jaune".
Depuis décembre dernier, quelque 14,5 millions
de personnes ont déjà été vaccinées en Afrique,
auxquelles vont s'ajouter les 15,5 millions annoncées jeudi.
Le centre de coordination de l'OMS contre la
fièvre jaune est situé à
Brazzaville (Congo). Durant la campagne de
vaccination qui va commencer en août, c'est le
siège de l'OMS à Genève qui prendra la main sur la
coordination.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique
virale transmise par le moustique Aedes aegypti,
vecteur de nombreux virus comme le Zika ou la
dengue. Elle touche les régions tropicales
d'Afrique et d'Amérique amazonienne. La vaccination en est la principale mesure préventive.
La dernière épidémie d'ampleur en Angola
remonte à 1986. Lors d'une réunion d'urgence le 20
mai, l'OMS avait indiqué que l'épidémie de fièvre
jaune était "grave" mais ne constituait pas une
"urgence de santé publique de portée internationale".
L'OMS recommande cependant que tous les
voyageurs se rendant en Angola et en RD Congo
soient vaccinés.
R. S.
Chocolats Kinder
Des substances
potentiellement cancérigènes
L'Organisation non-gouvernementale allemande
Foodwatch affirme que les barres de chocolat
Kinder contiennent des huiles minérales potentiellement cancérigènes et demande qu'elles soient
retirées de la vente, selon un communiqué.
Foodwatch, ONG fondée en 2002 en Allemagne
par un ancien directeur international de
Greenpeace, Thilo Bode, estime que les barres de
chocolat Kinder, tout comme les "Fioretto Nougats
Minis" de la marque Lindt, commercialisés en
Allemagne, "sont contaminés par ce qu'on appelle
les huiles minérales aromatiques (MOAH)".
Cette contamination proviendrait des emballages des barres chocolatées.
"Ces dernières peuvent déclencher des cancers
et engendrer des perturbations génétiques. Mais
malgré cela, les fabricants se refusent à les retirer
de la vente", écrit Foodwatch sur son site internet.
La Fédération professionnelle de la confiserie
allemande (BDSI), dont Ferrero et Lindt sont
membres, affirme que "les entreprises du secteur
allemand de la confiserie ont beaucoup fait ces dernières années pour réduire la présence de ces substances - avec de bons résultats", selon un communiqué publié sur son site internet.
Dans ses tests réalisés en juillet, Foodwatch
affirme avoir sélectionné une liste de 20 friandises
et snacks salés. Les barres Kinder et les nougats
de Lindt font apparaître les taux les plus importants
de MOAH, des "substances décrites comme potentiellement cancérigènes et mutagènes" par
l'Autorité européenne de sécurité des aliments
(EFSA)", souligne l'ONG.
Selon Foodwatch, les barres chocolatées
Kinder font apparaître un taux d'1,2 mg/kg de
MOAH et les friandises de Lindt un taux de 0,7
mg/kg alors que d'après cette ONG, cette substance ne devrait pas être présente.
Reda A.
8 Les DEBATS
REGIONS
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Blida
Places publiques et jets
d'eau "relookés"
Jijel
Mise en place
d'une colonne
mobile
anti-incendie
de forêts
Une colonne mobile pour
la lutte contre les feux de
forêts a été mise en place à
Jijel par la direction de wilaya
de la Protection civile, a-t-on
appris auprès des responsables de ce corps constitué.
Cette colonne qui couvre
les wilayas de Jijel et Mila est
composée de cinquante trois
(53) agents de différents
grades provenant des deux
wilayas, a indiqué à l'APS la
chargée de communication de
la Protection civile, le lieutenant Ahlem Boumala.
Mise sur pied début juillet,
cette structure est également
dotée de moyens d'intervention, à savoir sept (7) camions
citernes de 4.000 à 120.000
litres d'eau, une (1) ambulance médicalisée, un (1) véhicule de liaisons et d'autres équipements logistiques, selon la
même source.
Cette colonne mobile,
domiciliée à l'unité principale
de la Protection civile (UPPC)
au lieu-dit Ouled Aissa, sur les
hauteurs de la ville de Jijel,
est prête à intervenir rapidement en cas de déclaration de
sinistre dans les zones relevant de sa compétence géographique, a-t-on encore souligné.
R. T.
Laghouat
Les places publiques, jets
d'eau et autres jardins de la
ville de Blida ont retrouvé
leur éclat d'antan en cette
saison estivale, grâce à des
actions de réhabilitation
initiées à leur profit par
des bienfaiteurs.
A
ussi, est-il aisé de constater aujourd'hui le nouveau visage avenant de la
ville, dont les hommes d'affaires et les
industriels semblent rivaliser d'efforts
en vue de la réalisation (sur leurs fonds
propres) des plus belles £uvres susceptibles de
faire l'unanimité en termes d'esthétique et de
confort.
Selon l'attaché au cabinet du wali,
Mohamed Mesahel, c'est le wali Abdelkader
Bouazghi qui est à l'origine de l'initiative, en
ayant suggéré aux hommes d'affaires et aux
industriels de la wilaya de marquer leur contribution dans le développement local par la réalisation ou l'aménagement d'une place
publique.
"L'idée fut très bien accueillie par ces derniers, qui ont vite fait de la concrétiser sur le terrain", a assuré M.Mesahel, estimant que les
efforts de l'Etat doivent être soutenus par les
citoyens, la société civile et les hommes d'affaires, en vue de consacrer le développement
dans les communes, d'ou l'appel lancé aux
investisseurs, a-t-il ajouté, en vue de s'impliquer dans cette dynamique.
En écho à cet appel, de nombreux hommes
d'affaires ont lancé, sur leurs fonds propres et
sans aucune aide de l'Etat, des projets de réhabilitation ou d'aménagement de places et jardins publics, dont une majorité a été inaugurée,
durant le mois sacré du Ramadhan. Le même
responsable a signalé le recensement, actuellement, d'une vingtaine d'offres pour la prise en
charge de projets similaires, dont une dizaine
réceptionnés, soulignant la recommandation du
wali à l'attention des investisseurs pour ne pas
jeter leur dévolu sur le seul chef lieu de wilaya,
mais de faire profiter aussi les autres communes de cette initiative.
cés par d'autres industriels locaux. Toutes ces
actions sont placées sous le signe de l'action
caritative, selon leurs promoteurs.
Une idée qui a fait des émules
L'idée d'implication des industriels et
hommes d'affaires de la wilaya dans la promotion de leurs cités a fait tâche d'huile en se
transformant, en un temps record, en véritable
challenge pour ces investisseurs dont chacun a
endossé un maillot de concurrent en redoublant d'efforts pour la réalisation de la meilleure
place ou du plus beau jardin public.
Cette rivalité s'est avérée bénéfique pour la
ville de Blida, dont les places publiques se sont
parées, en un temps record, des plus belles
fleurs aux parterres gazonnés, avec au centre
de beaux jets d'eau entourés d'arbres, et éclairés, de nuit, par des lanternes aux couleurs
chatoyantes, faisant la joie des visiteurs de ces
sites, qui ont en fait leur lieux de prédilection,
après des années d'abandon.
La place des chouhada, dans la commune
de Mouzaia, figure parmi ces joyaux architecturaux inaugurés durant le mois sacré du
Ramadhan. Sa réalisation a été financée par le
Groupe Sim, qui en a fait un véritable régal
pour les yeux de ses visiteurs, qui y trouvent
également détente et repos.
Le palmier trônant au milieu de la place a
été entourée de belles clôtures rehaussées par
une stèle toute en marbre portant les noms des
340 chouhada de la région, en plus d'un beau
jet d'eau.
Le même groupe industriel a aussi pris en
charge la réalisation de 20 toilettes publiques
réparties à travers de nombreuses communes
et gérées par des jeunes relevant de catégories
aux besoins spécifiques. Un autre entrepreneur de la wilaya, Aid Mohamed, a financé la
réalisation d'un jardin sublime à la cité Ben
Boulaid, au moment où d'autres jardins et
places publics, parallèlement à des écrans
géants faisant défiler les températures du jour
et différentes manifestations publiques, à
Ouled Aich, Blida et Beni Mered, ont été finan-
Objectif commun : restituer le nom de la
ville des roses
Pour le PDG du groupe Sim, Abdelkader
Tayeb Ezzraimi, cette idée du wali de Blida
vise, en premier lieu, à restituer à la ville le nom
de "Blida Ourida" (la ville des roses).
L'homme d'affaires a également fait part à
l'APS de son projet de réalisation, dans cette
même optique, d'un grand jardin d'enfants à
l'entrée de la ville, ainsi que d'un restaurant,
une aire de jeu et des espaces verts tout au
long de l'Oued Sidi Lekbir, et des environs de la
cité Deriouche. Il a, dans ce sens, lancé un
appel à tous les investisseurs de la wilaya en
vue de s'impliquer dans cette démarche, voire
même la généraliser à l'ensemble des wilayas
du pays, afin que "tous participent dans l'édification de l'Algérie".
Pour spart, le président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI),
également directeur des laboratoires Venus,
Moula Kamel, a souligné l'impératif du "suivi et
de l'entretien de ces réalisations, en sensibilisant les citoyens sur la préservation de leur
environnement et, en parallèle, instaurer des
mesures dissuasives à l'encontre de tous ceux
qui le dégradent (environnement)".
M. Moula, qui a déjà financé une place
publique réalisée à l'entrée principale du chef
lieu de la wilaya de Blida, a signalé la réception,
à ce jour, par le CEIMI, de propositions pour la
réalisation de 11 opérations du genre dont
quatre (4) ont été déjà inaugurées, au moment
où le même Club a pris, auparavant, part à
d'autres opérations d'embellissement de la
ville, de boisement et de nettoyage de cimetières. "Les industriels de Blida sont dotés d'un
esprit de solidarité exceptionnel, qui avait juste
besoin d'un encadrement, ici reflété par l'idée
du wali, qui nous a tous réuni autour du même
objectif , a assuré M. Moula.
R. R.
Réception
de nouvelles
structures
éducatives
Plusieurs nouvelles structures éducatives doivent être
réceptionnées à travers la
wilaya de Laghouat en prévision de la prochaine rentrée
scolaire, a-t-on appris auprès
de la direction locale de
l'Education (DE).
Il s'agit, entre autres, de
deux lycées dans les communes de Sidi-Makhlouf et
Laghouat, ainsi que de trois
salles de sport dans des
lycées, a signalé le chargé de
communication de la DE.
Les autres structures
réceptionnées
concernent
deux unités de dépistage et
de suivi (UDS), un collège
dans la commune d'Aflou, en
plus de 8 salles d'extension
de groupements scolaires du
primaire et d'une cantine scolaire, a précisé Cherif Daoudi.
Sur le registre de l'encadrement scolaire, la wilaya a
bénéficié de 428 postes répartis entre les paliers du primaire (247 postes), du moyen
134) et du secondaire (47), at-il également fait savoir.
Le concours de recrutement d'enseignants a vu l'introduction, pour la première
fois dans la wilaya de
Laghouat, d'un poste unique
d'enseignant d'italien pour
lequel postulent sept (7) candidatures, a-t-il ajouté.
R. K.
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
CONFLITS
Irak
Les DEBATS
9
Russie
30 morts dans une attaque
contre un mausolée chiite
Sept rebelles tués au
Daguestan
Une attaque imputée au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique
(EI/Daech) contre un mausolée chiite au nord de Baghdad a fait 30 morts et 50
blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué un responsable des forces de
sécurité irakiennes.
Sept rebelles accusés d'avoir commis des crimes "terroristes" ont été
tués jeudi par les forces spéciales
russes
lors
d'opérations
au
Daguestan, en république du Caucase
russe, ayant également causé la mort
d'un membre des services de sécurité
russes (FSB). "Au cours d'une série
d'opérations militaires menées par les
forces spéciales du FSB russe, sept
membres actifs de la bande dite +de
Makhatchkala+ (capitale du
Daguestan, ndlr) ont été tués", a
annoncé le Comité national antiterroriste (NAK) à l'agence de presse russe
RIA Novosti. Ce groupe a commis "plusieurs meurtres de civils et de représentants de la loi, ainsi que d'autres
crimes liés à des activités terroristes",
selon le NAK. Un membre du FSB a été
tué lors de l'opération et trois autres
blessés, a-t-il précisé. Les incidents
armés et les attaques visant les autorités et les forces de l'ordre sont particulièrement fréquents au Daguestan,
petite république voisine de la
Tchétchénie.
R. N.
Promulgation d'une
série de lois
antiterroristes
D
es assaillants ont
d'abord bombardé
au mortier le mausolée
Sayed
Mohamed, situé à Balad, à
environ 80 km au nord de la
capitale irakienne, puis des
kamikazes sont entrés dans le
bâtiment et ont ouvert le feu.
Deux d'entre eux se sont ensuite fait exploser sur un marché
proche du mausolée. Un troisième a été tué et sa ceinture
explosive désamorcée, a précisé ce porte-parole du commandement
des
opérations
conjointes dans un communiqué. Cette attaque s'est produite cinq jour après un attentat au
minibus piégé à Baghdad qui a
fait près de 300 morts, selon un
nouveau bilan fourni jeudi.Le
Premier ministre irakien Haider
al-Abadi a limogé les principaux chefs de la sécurité à
Baghdad après l'attentat qui a
fait dimanche près de 300
morts dans la capitale, a indiqué vendredi son bureau dans
un communiqué.
M. Abadi a donné "l'ordre
de relever de leur fonction le
commandant des opérations
pour Baghdad ainsi que les
responsables de la sécurité et
des renseignements", selon
ce communiqué.
Dimanche, un attentat au
minibus piégé revendiqué par
le groupe terroriste autoproclamé
Etat
islamique
(EI/Daech) a fait 292 morts
dans un centre commercial de
BagHdad où des gens faisaient leurs courses avant
l'Aïd el-Fitr. Deux jours après
cet attentat, l'un des plus sanglants de l'histoire récente du
pays, le ministre de l'Intérieur
Mohammed
Al-Ghabbane
avait présenté sa démission,
acceptée par M. Abadi, en
reconnaissant des failles dans
les mesures de sécurité.
L'attaque a suscité la colère de nombreux Irakiens face
à l'incapacité du gouvernement à protéger les populations civiles et mettre en
oeuvre des mesures de sécurité efficaces. L'annonce du
limogeage des responsables
de la sécurité à Baghdad intervient en outre quelques
heures après qu'une nouvelle
attaque a endeuillé le pays,
faisant 30 morts. Les forces
de sécurité l'ont attribuée à
des membres de l'EI mais
cette attaque menée au mortier puis avec des kamikazes
n'a pas encore été revendiquée.L'EI s'est emparé en
2014 de larges pans du territoire irakien mais a depuis
perdu du terrain au profit des
forces
gouvernementales,
soutenues par les frappes de
la coalition internationale sous
commandement américain.
Malgré ses revers, le groupe
terroriste a continué à commettre des attentats sanglants
visant notamment la communauté chiite.
Au moins 16 personnes
ont été tuées le mois dernier à
Balad dans des attaques
revendiquées par l'EI ayant
visé un café puis les forces de
sécurité.
R. I.
Le président russe, Vladimir
Poutine, a signé jeudi une série de lois
antiterroristes, renforçant notamment
la surveillance des communications et
obligeant les compagnies internet à
stocker les données des utilisateurs
pendant des mois. Les mesures,
publiées jeudi sur le site du gouvernement et déjà adoptées fin juin par les
députés russes, pénalisent la nondénonciation d'un délit, abaissent l'âge
de la responsabilité pénale à 14 ans et
introduisent des peines allant jusqu'à
sept ans de prison pour la "justification publique du terrorisme", y compris sur Internet. La surveillance des
réseaux de communication par les services spéciaux est renforcée par l'obligation pour les fournisseurs d'accès à
internet et les réseaux sociaux de stocker les messages, appels et données
des utilisateurs pendant six mois pour
les transmettre aux "agences gouvernementales appropriées" si elles le
souhaitent. Ces lois ont été dénoncées par l'opposition comme une tentative de "surveillance totale" de la part
des autorités. Le porte-parole du
Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté
indiqué à la presse jeudi que Vladimir
Poutine avait chargé le gouvernement
de surveiller la mise en oeuvre de cette
loi et prendre des mesures si des
conséquences "indésirables" émergeaient.
Riad D.
Syrie
Damas coupe la seule voie d'accès aux zones rebelles d'Alep
L'
armée syrienne a pris
position à portée de tir
de la route du Castello,
seule voie d'accès aux quartiers
d'Alep tenus par la rébellion, qui
est désormais coupée, rapportent
toutes les parties.
L'offensive a été menée en
dépit de la trêve de trois jours
annoncée mercredi pour l'Aîd el
Fitr, que l'Observatoire syrien des
droits de l'homme (Osdh) qualifie
de ruse cynique.
L'encerclement des secteurs
d'Alep aux mains des insurgés,
qui comptent au moins 250.000
habitants, est l'un des principaux
objectifs des forces gouvernemen-
tales.
Première ville de Syrie avant la
guerre civile avec plus de deux
millions d'habitants, elle est
depuis des années l'un des principaux enjeux du conflit.
"Actuellement, personne ne
peut entrer ni sortir d'Alep", a
expliqué à Reuters Zakaria
Malahifdji, membre du Fastakim,
un groupe rebelle local. Les forces
gouvernementales ont, selon lui,
reçu des renforts en provenance
du Sud et sont appuyées par des
combattants iraniens.
"Toutes les organisations ont
dépêché des renforts et cherchent
à
reprendre
les
positions
conquises par le régime, mais la
situation est très mauvaise. Le
régime a disposé durant la nuit
d'une intense couverture aérienne", a ajouté un autre représentant des rebelles.
Selon l'OSDH, les forces gouvernementales sont désormais à
un kilomètre seulement de la route
du Castello, après leur progression dans le secteur des fermes
d'Al Malah.
L'armée a justifié cette offensive en affirmant que des groupes
terroristes avaient attaqué des
positions gouvernementales dans
ce secteur.
Les troupes d'Assad affirment
combattre le Front al Nosra,
branche locale d'Al Qaïda, mais
les rebelles de l'Armée syrienne
libre (ASL) disent avoir le contrôle
de toutes les zones de l'agglomération aux mains de l'insurrection.
D'après l'Osdh, 250.000 à
300.000 personnes y vivent.
Selon
cette
organisation
proche de l'opposition, "le régime
de calme" annoncé mercredi par
Damas a pour but de donner à la
Russie une occasion d'afficher
son soutien à un cessez-le-feu et
de permettre à l'armée d'exploiter
la situation pour gagner du terrain
autour d'Alep.
Pour le ministère français des
Affaires étrangères, ce "régime de
calme" est insuffisant et ne sera
jugé qu'à l'aune des résultats sur
le terrain.
"Nous avons pris note de cette
annonce", a dit le porte-parole du
Quai d'Orsay lors d'un point presse. "Elle reste toutefois largement
en-deçà des engagements pris à
Vienne en faveur d'une trêve
durable et globale."
L'instauration de la trêve et sa
rupture immédiate ont encore limité la marge de manoeuvre des
organisations
humanitaires,
déplore Mercy Corps, dont dépendent 75.000 habitants d'Alep.
Reuters
10 Les DEBATS
FRICAINES
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Burkina Faso
Une enfance à casser des cailloux dans les mines de granit
Deux garçons de sept ans, la peau et les vêtements blanchis par la poussière, remplissent des gobelets de petits
cailloux. L'un d'entre eux se lève, marteau à la main, et s'attaque à un tas de pierres aussi grand que lui. Son
enfance, il la passe à casser du granit dans une carrière à ciel ouvert de Ouagadougou.
à environ 26 milliards de Francs CFA (40 millions d'euros) et
adopté en Conseil des ministres en septembre, est toujours
au point mort.
Pour Alizetta Korgo, les raisons économiques n'expliquent
toutefois pas à elles seules le travail des enfants. La pression
sociale joue aussi, souligne cette membre de la Fondation
pour l'étude et la promotion des droits humains en Afrique
(FEPDHA): "Si tu es un enfant, que tu vas à l'école et que tu
n'aides pas ta famille, tu es mal vu par la société, on te traite
de paresseux", soupire-t-elle.
AFP
Liberia
Lancement d'une nouvelle étude sur la
persistance d'Ebola chez des survivants
O
rpailleurs, vendeurs ambulants, travailleurs dans
les champs de coton... Selon l'Enquête nationale
sur le travail des enfants (Ente, 2006), environ
60% des jeunes de 5 à 17 ans exercent une activité économique dans ce pays sahélien d'environ 19 millions
d'habitants, où près de la moitié de la population vit avec un
euro par jour.
Comme Amy et sa sœur, 15 et 14 ans, ils sont des
dizaines d'enfants à trimer dans la carrière de Pissy, un quartier de la capitale.
«On vient à deux sur le vélo. Ça dure plus d'une heure»,
explique Amy. Au bout du trajet, huit heures de travail par jour,
six jours sur sept.
Dès l'aube, un millier de personnes s'enfoncent dans le
cratère aux bas fonds sinueux et glissants, chaussées pour la
plupart de tongs ou de sandales.
Ils remontent avec sur la tête un plateau chargé de morceaux de granit, qu'ils revendent 300 francs CFA (45 centimes
d'euro) l'unité. Tous travaillent à leur compte et gagnent en
moyenne un à deux euros par jour. Sorti de la carrière, ce granit sert à construire des bâtiments, des maisons, des routes.
Maladies pulmonaires
"Vous avez des médicaments ?", demande la jeune
Némata. L'ongle de son index est violet, le doigt enflé. "C'est
le marteau...", explique la fillette de 12 ans, qui se met à tousser. L'air est saturé de poussière et de gaz toxiques s'échappant de pneus brûlés, qui sont utilisés pour fragiliser la pierre
avant de la casser.
Autour d'elle, aucun des jeunes travailleurs ne porte de
gant ou de masque de protection.
Les travailleurs de la carrière risquent des maladies pulmonaires comme l'asthme ou la tuberculose dans les cas
extrêmes, explique Dr Boureima Koumbem, du service de
pneumologie du CHU Yalgado à Ouagadougou. "Ils sont
exposés à une pneumoconiose, leurs poumons sont envahis
par des poussières minérales. Ce sont des maladies silencieuses. Ces personnes sont sous-oxygénées toute leur vie,
parfois sans le savoir..."
Un enfant sur quatre exerçant une activité économique
dans le pays est assigné à des tâches dangereuses, selon
l'ENTE.
Amy déverse son plateau de granit sur "sa" pyramide de
pierres. Ici, chaque famille dispose d'une parcelle depuis des
années, quand les Français ont quitté ce qui était à l'époque
la Haute-Volta.
Payer les cahiers
Les enfants viennent prêter main forte à leur mère, leur
père ou leur tutrice pour augmenter les revenus ou subvenir à
leurs besoins. C'est le cas de Némata, orpheline de père, et
d'Amy, toutes deux scolarisées au collège. Elles aident leurs
familles pendant les vacances scolaires "pour payer les
cahiers", dit Némata. Pour "aider à payer l'école", renchérit
Amy.
Seuls deux enfants sur cinq sont scolarisés au Burkina,
selon le BIT (Bureau international du travail). Et quand ils le
sont, la qualité de l'enseignement laisse souvent à désirer.
Classes surchargées, conditions d'études difficiles... Les
enfants qui quittent le système pour gagner un peu d'argent
sont légion.
Avec son programme national de lutte contre le travail des
enfants dans les sites d'orpaillage et les carrières artisanales,
le ministère de l'Action sociale ambitionne de réinsérer 80%
des enfants qui travaillent via des formations dans des ateliers, en les scolarisant ou en ouvrant des écoles proches des
sites miniers.
Mais faute de financement, ce projet sur cinq ans, évalué
RD Congo
Les parties prenantes appelées à prendre
part à un dialogue politique inclusif
L
e vice-secrétaire général des
Nations Unies, Jan Eliasson, a
appelé les parties prenantes en
République démocratique du Congo
(RDC) à prendre part à un dialogue
politique inclusif pour éviter que l'impasse actuelle ne dégénère en crise
grave.
"La polarisation et le mécontentement de l'opinion public sont alimentés
par des retards dans le processus
électoral, le débat actuel concernant le
respect de la Constitution et les restrictions croissantes de l'espace démocratique", a déclaré jeudi M. Eliasson, lors
d'une réunion du Conseil de sécurité
de l'ONU sur la situation en RDC.
Il a ajouté que les tensions politiques ne cessaient de croitre dans le
pays à l'approche des élections prési-
dentielles et législatives prévues par la
constitution. Selon le vice-secrétaire
général, bien que la majorité et l'opposition aient donné leur accord de principe concernant le dialogue politique
proposé par le président Joseph
Kabila, il n'existe aucune entente sur
les conditions dans lesquelles ce dialogue aurait lieu et l'identité des participants. "Des leaders de l'opposition
continuent d'exprimer leurs réserves.
Ils soutiennent que le dialogue proposé par le président Kabila pourrait
conduire à une prolongation de son
mandat, au-delà de novembre 2016", a
dit M. Eliasson.
Il a toutefois estimé que seul un
dialogue "inclusif et crédible" entre les
parties prenantes congolaises permettrait de désamorcer les tensions poli-
tiques actuelles, surmonter l'impasse
électorale et prévenir la violence. "Ce
dialogue devrait aboutir à un accord
inclusif, qui pourrait conduire à des
élections présidentielles et législatives
crédibles", a-t-il souligné.
M. Eliasson a par ailleurs estimé
que le Groupe de soutien international
aux efforts du médiateur de l'Union
africaine en RDC, l'ancien Premier
ministre togolais Edem Kodjo, pourrait
permettre de renforcer significativement la confiance dans ce dialogue.
En effet, il a salué l'annonce récente
par le Groupe de soutien de sa volonté
d'entreprendre des consultations, de
préférence d'ici fin juillet 2016, pour
encourager toutes les parties prenantes à participer au dialogue.
Reda A.
Une nouvelle étude a été lancée au Liberia sur la
persistance du virus Ebola chez des survivants de
l'épidémie qui a fait plus de 11.300 morts depuis fin
2013 en Afrique de l'Ouest, indique un communiqué
jeudi. L'étude est conduite par le Partenariat pour la
recherche sur les vaccins anti-Ebola au Liberia
(Partnership for Research on Ebola Vaccines in
Liberia, Prevail), un programme mené en collaboration par le Liberia et les Etats-Unis.
Le Prevail mène déjà au Liberia une étude d'une
durée de cinq ans, lancée en juin 2015, pour mieux
cerner les effets à long terme du virus chez les survivants. La dernière résurgence d'Ebola au LIberia a
été déclarée terminée le 9 juin par l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS). Depuis son apparition
en Afrique de l'Ouest, fin 2013, l'épidémie a provoqué plus de 11.300 morts - dont plus de 4.800 pour
le seul Liberia - pour quelque 28.600 cas recensés,
à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra
Leone. La nouvelle étude, dite "Prevail IV", va
recourir à un médicament expérimental, le GS-5734,
et va durer six mois. Le traitement sera administré à
entre 60 et 120 hommes adultes survivants du virus
sur la base du volontariat, indique le Prevail dans
son communiqué daté de mardi.
Selon les normes de l'OMS, le risque de contamination n'est pas écarté avant 42 jours - deux fois la
durée d'incubation du virus, qui est de 21 jours après le dernier test négatif sur un cas d'Ebola.
Même au-delà, ce risque persiste car, selon des
études, le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il
peut rester jusqu'à un an. Selon Prevail, le GS-5734
a déjà été administré, avec son accord, à une infirmière écossaise guérie d'Ebola, et a aussi aidé à
traiter un bébé ayant souffert d'Ebola en Guinée. Ce
médicament est fabriqué par une société américaine spécialisée dans la biotechnologie, qui développe notamment le traitement préventif contre le sida
Truvada.
Riad D.
Burundi
Le second round du dialogue
de sortie de crise reporté
Le dialogue de sortie de crise au Burundi prévu
samedi a été reporté à mardi à Arusha en Tanzanie,
ont indiqué une source diplomatique et de la médiation. "Pour des raisons indépendantes de notre
volonté, le dialogue de (sortie) de crise au Burundi
prévu du 9 au 12 juillet à Arusha (nord de la
Tanzanie) est reporté", a annoncé dans un tweet,
Macocha Tembele, secrétaire particulier du médiateur dans le conflit burundais, l'ancien président
tanzanien Benjamin Mkapa. Plusieurs responsables
politiques burundais ont assuré avoir reçu depuis
jeudi soir des messages "qui nous annoncent que
ce dialogue doit finalement commencer mardi 12
juillet". Malgré les pressions et sanctions de la communauté internationale, le pouvoir burundais a refusé jusqu'ici de s'asseoir à la même table que la principale coalition d'opposition, qu'il accuse d'être liée
à une tentative de coup d'Etat en mai 2015 et aux
violences actuelles. Le Burundi a plongé dans une
grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en
avril 2015 pour un troisième mandat, avant d'être
réélu en juillet. Ces violences ont déjà fait plus de
500 morts et le Haut commissariat de l'ONU aux
réfugiés estime désormais à plus de 270.000 le
nombre de Burundais qui ont fui leur pays.
R. A.
12 Les DEBATS
EN DEBAT
En Corée, Washington
va déployer son bouclier
antimissiles sur fond de tensions
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Washington et Séoul ont
annoncé vendredi un accord
sur le déploiement d'un
bouclier antimissiles américain
en Corée du Sud, au moment
où Pyongyang qualifiait les
sanctions américaines contre
son dirigeant de "déclaration
de guerre".
L’
annonce de ces sanctions sans
précédent contre Kim Jong-Un,
le «leader suprême» de la
Corée du Nord, survient au
moment où celle-ci commémore la mort de son grand-père,
Kim Il-Sung, père fondateur du
régime décédé il y a 22 ans.
Les deux alliés avaient commencé à discuter
du déploiement du système avancé antimissiles THAAD en février, juste après le lancement par le Nord d’une fusée à longue portée
généralement considéré comme un essai de
tir balistique. Depuis le quatrième essai
nucléaire nord-coréen du 6 janvier, le tensions ne cessent de s’aggraver sur la péninsule. La Corée du Nord a multiplié les tirs de
missiles. Selon les experts, elle avance
dans ses efforts pour mettre au point un missile intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain.
Séoul et Washington «ont décidé en
alliés de déployer THAAD», en guise de
«mesure de défense pour assurer la sécurité de (la Corée du Sud) et de son peuple»,
selon un communiqué conjoint des deux
ministères de la Défense. Le communiqué
n’apporte pas de précision sur la date du
déploiement et ajoute que les deux pays en
sont au stade final pour le choix du site. Le
système THAAD tire des missiles conçus
pour intercepter et détruire des missiles
balistiques alors qu’ils sont encore juste à
l’extérieur de l’atmosphère ou bien qu’ils
viennent d’y entrer, durant leur dernière
phase de vol. Ce projet irrite la Russie
comme la Chine, le principal allié de
Pyongyang, qui reprochent à Washington de
vouloir montrer ses muscles dans la région.
La Chine a d’ores et déjà condamné ce
déploiement. Exigeant son arrêt, elle estime
Moscou met en garde
L’installation d’un système antimissiles américain en Corée du Sud «porte atteinte à l’équilibre de la région» et pourrait avoir des «conséquences irréparables», a averti vendredi le
ministère russe des Affaires étrangères. «Ce
système de défense antimissiles tend à porter
atteinte à l’équilibre de la région (...) Nous espérons que nos partenaires éviteront de mener
des actions qui pourraient avoir des conséquences irréparables», selon un communiqué.
«De telles actions, quelles que soient leurs justifications, ont un impact négatif sur la stabilité
mondiale. Elles font peser la menace d’une
aggravation des tensions et créeront de nouveaux problèmes dans la péninsule coréenne»,
poursuit la diplomatie russe. Washington et
Séoul ont annoncé vendredi être parvenus à un
accord pour déployer le système antimissiles dit
THAAD (Terminal High Altitude Area Defense)
en Corée du Sud. Les deux pays avaient commencé à discuter du déploiement de ce dispositif en février, un mois après le quatrième essai
nucléaire nord-coréen.
R. I.
qu’il va «nuire gravement» à la sécurité
régionale et provoquer une course aux
armements.
‘L’acte le plus hostile’
Le communiqué conjoint tente par avance de désamorcer ces tensions. Une fois
déployé, le système THAAD ne visera que
des attaques potentielles venues de Corée
du Nord, et non des pays tiers, prend soin
de souligner le texte. Washington a placé
mercredi Kim Jong-Un sur sa liste noire des
sanctions contre les individus, citant de
grave violations des droits de l’Homme. Si
de telles sanctions risquent d’avoir une portée plus symbolique que substantielle, la
Corée du Nord a réagi vendredi avec virulence, prévenant que tous les canaux diplomatiques seraient rompus si elles n’étaient
pas levées.
La déclaration du ministère nord-coréen
des Affaires étrangères, publiée par l’agence officielle KCNA, traduit l’hyper sensibilité
de la Corée du Nord à toute attaque personnelle contre la dynastie régnante. Ces sanctions constituent «l’acte le plus hostile» des
Etats-Unis et «une déclaration de guerre
ouverte», a dit le ministère, annonçant sans
autre précision des «contre-mesures extrêmement fortes». «Les Etats-Unis ont osé
défier la dignité de notre autorité suprême,
un acte qui évoque celui d’un chiot nouveauné qui ne craint pas le tigre», ajoute le texte.
«Maintenant que les Etats-Unis ont
déclaré la guerre à la Corée du Nord, tout
problème venu des relations avec les Etats-
Unis sera traité aux termes du droit en
temps de guerre». Pyongyang est coutumier
des déclarations belliqueuses et a déjà qualifié les actions américaines ou sudcoréennes de déclaration de guerre. Mais la
référence au «droit en temps de guerre» est
rare, et suggère que le Nord pourrait traiter
Washington comme s’ils étaient déjà engagés dans un conflit.
Kim Jong-Un, arrivé au pouvoir en
décembre 2011 à la mort de son père Kim
Jong-Il, est l’objet d’un culte de la personnalité qui affecte tous les aspects de la vie
dans ce pays hermétique. Le «leader suprême» est allé rendre hommage à minuit à son
grand-père et son père, dont les corps
embaumés gisent dans des cercueils de
verre. Des milliers de cadres du parti et de
l’armée vêtus de sombre défilaient dans le
mausolée géant tandis que des dizaines de
milliers d’autres Nord-Coréens -étudiant,
ouvriers, soldats- saluaient à l’extérieur des
portraits géants des deux Kim.
Agences
Pyongyang promet une riposte à la
déclaration de guerre des USA La Corée du
Nord a averti jeudi qu’elle préparait une
riposte des plus dures à la «déclaration de
guerre» des Etats-Unis, au lendemain de
l’adoption par Washington de sanctions
contre son dirigeant Kim Jong-un pour
«atteintes notoires aux droits de l’homme».
L’agence de presse officielle nord-coréenne
KCNA qualifie la décision américaine de
«crime abject». Ces sanctions financières,
qui ciblent les actifs sous juridiction américaine, sont les premières que les Etats-Unis
imposent à des Nord-Coréens pour violation
des droits de l’homme. Outre Kim Jong-un,
elles visent dix individus et cinq ministères
ou administrations.
«Sous Kim Jong-un, la Corée du Nord
continue d’agir avec une cruauté intolérable
envers des millions de ses concitoyens,
entre autres par des exécutions sans jugement, des travaux forcés ou le recours à la
torture», a déclaré Adam J. Szubin, soussecrétaire du Trésor par intérim chargé du
Terrorisme et des renseignements financiers. Chaque citoyen nord-coréen est tenu
d’aduler Kim Jong-un qui est considéré
comme infaillible. Selon le département du
Trésor, Kim Jong-un est né le 8 janvier
1984, ce qui lui donne 32 ans. En 2014, la
publication d’un rapport des Nations unies
sur les droits de l’homme avait entraîné une
réaction virulente de Pyongyang, y compris
une série de provocations militaires. La
Corée du Sud, qui est toujours techniquement en guerre avec le Nord et a coupé
tous ses liens politiques et commerciaux
avec Pyongyang en février, a salué la décision du Trésor américain. La Corée du Nord
est soumise à des sanctions des Nations
unies depuis un premier essai nucléaire en
2006. En mars dernier, le Conseil de sécurité de l’Onu a imposé de nouvelles sanctions au pays en réponse au quatrième
essai nucléaire effectué par le pays en janvier, ainsi qu’au tir d’une fusée longue portée en février.
Reuters
La Chine exprime sa "ferme opposition"
La Chine a fait part vendredi de sa
«ferme opposition» au déploiement d’un
système antimissiles américain en Corée du
Sud estimant qu’il va «nuire gravement» à la
sécurité en Asie du nord-est. Le système
antimissiles va «nuire gravement aux intérêts de sécurité stratégiques des pays de la
région, dont la Chine», a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères dans un
communiqué publié sur son site internet.
Pékin «exprime sa forte désapprobation et
sa ferme opposition», a ajouté le ministère.
Washington et Séoul ont annoncé vendredi
être parvenus à un accord pour déployer le
système antimissiles dit THAAD (Terminal
High Altitude Area Defense) en Corée du
Sud. Les deux pays avaient commencé à
discuter du déploiement de ce dispositif en
février, un mois après le quatrième essai
nucléaire nord-coréen. La Chine s’est dite à
de nombreuses reprises fermement opposée au THAAD, estimant qu’il couvre un
rayon d’action allant bien au-delà des
besoins de défense de la péninsule coréen-
ne, et vise ainsi les intérêts chinois. Pékin
argue en outre qu’un système antimissiles
pourrait provoquer une course aux armements dans la région. «La Chine presse fermement les Etats-Unis et la Corée du Sud
d’arrêter l’opération de déploiement du système antimissiles», a souligné le ministère
chinois des Affaires étrangères vendredi,
estimant que le THAAD «n’aidera pas à réaliser la dénucléarisation de la péninsule
coréenne».
T. O.
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Les DEBATS
GB
Une femme succédera
à Cameron
Une femme succédera à
David Cameron et
deviendra la deuxième
à diriger le
gouvernement
britannique après
Margaret Thatcher, les
députés conservateurs
ayant retenu jeudi deux
candidates, la ministre
de l'Intérieur Theresa
May et la secrétaire
d'Etat à l'Energie
Andrea Leadsom, pour
briguer ce poste.
«Q
ui sera la nouvelle Maggie?», a
ainsi titré le Daily
Mail dans son
édition à paraître
vendredi. Aucun
des deux ténors
tories de la campagne en faveur de la sortie du
Royaume-Uni de l’UE ne prendra
donc la suite de M. Cameron: l’ancien maire de Londres Boris Johnson
ne s’était pas présenté et Michael
Gove, le ministre de la Justice, n’a
obtenu que 46 voix au deuxième et
dernier tour de scrutin.
199 des 329 députés conservateurs ont en revanche voté jeudi pour
la ministre de l’Intérieur Theresa
May, qui est arrivée en tête devant
Andrea Leadsom, celle-ci ayant
recueilli 84 suffrages.
Eurosceptique notoire, même si
elle avait rejoint le camp du maintien
dans l’UE, Mme May fait figure de
candidate de consensus pour rassembler des tories divisés après
l’âpre
campagne
référendaire.
Andrea Leadsom a, quant à elle, été
une des figures de proue du camp du
Brexit.
Nigel Farage, leader démissionnaire du parti europhobe et antiimmigration
Ukip,
a
tweeté:
«Important que le prochain Premier
ministre soit une Brexiteuse, elle a
mon soutien».
Les finalistes seront départagées
cet été par un vote par correspondance des 150.000 adhérents du
Parti conservateur.
L’élue sera officiellement désignée le 9 septembre et aura la lourde
tâche de mener les négociations de
sortie de l’UE, tout en tenant la barre
d’un pays pris dans les turbulences
économiques du Brexit.
Lagarde veut un ‘calendrier’
Afin de limiter les remous, la
patronne du FMI Christine Lagarde a
appelé Britanniques et Européens à
s’entendre au plus vite sur un «calendrier» de séparation.
«Le mot clé dans cette affaire de
Brexit est l’incertitude et plus cette
incertitude va durer plus le risque
sera grand», a-t-elle déclaré dans un
entretien avec l’AFP jeudi.
Le déclenchement de la procédure de divorce ne devrait toutefois par
intervenir de sitôt, a estimé le
ministre des Affaires étrangères
Philip Hammond.
«Ce ne serait pas dans l’intérêt du
Royaume-Uni d’invoquer dès maintenant l’article 50» du traité de
Lisbonne, qui déclenche le processus de séparation, a-t-il dit, rappelant
que ce sera au «nouveau Premier
ministre» d’en prendre l’initiative.
L’immobilier a été le premier secteur
à être concrètement touché par ce
vote historique. Depuis lundi, six
groupes financiers ont été contraints
de geler leurs fonds immobiliers face
à l’afflux de demandes d’investisseurs apeurés souhaitant récupérer
leurs placements.
Les Bourses européennes reprenaient des couleurs jeudi à la clôture
après plusieurs séances de baisse,
mais la livre restait sous pression et
très affaiblie, évoluant face au dollar
à des plus bas en 31 ans.
Course d’obstacles
La course à la succession de
M.Cameron, qui avait annoncé sa
démission au lendemain du référendum du 23 juin sur le Brexit, avait viré
à l’aigre ces derniers jours.
Nick Boles, directeur de campagne de Michael Gove, a ainsi dû
présenter publiquement ses excuses
après avoir incité les partisans de
Theresa May à voter pour son candidat afin d’écarter Andrea Leadsom,
qui était arrivée en deuxième position
mardi.
Dans un message envoyé aux
députés, et que la presse s’est
empressée de publier, M. Boles se
dit «franchement effrayé» par la
perspective de voir accéder Mme
Leadsom à la tête du gouvernement,
appelant les députés à «stopper AL»
(Andrea Leadsom). M. Boles avait
assuré sur Twitter que Michael Gove,
dont la réputation a déjà été sérieusement mise à mal par sa trahison du
chef de file des «brexiters», Boris
Johnson, n’était «pas au courant» de
ses agissements.
Andrea Leadsom a présenté jeudi
sa vision d’un Royaume-Uni postBrexit. Promettant la «prospérité, pas
l’austérité», elle a tenté de
convaincre sur les questions économiques, une manière de répondre au
procès en incompétence instruit par
ses adversaires.
AFP
Brexit
Obama confiant en une sortie «ordonnée»
de la Grande-Bretagne
Le président américain Barack Obama s’est dit confiant vendredi en une sortie «ordonnée» de la Grande-Bretagne de
l’UE, afin de préserver la «stabilité financière» et la «croissance mondiale. «Quelles que soient les difficultés, j’ai confiance dans l’aptitude du Royaume-Uni et de l’UE à négocier une transition ordonnée vers une nouvelle relation, alors que tous
nos pays restent concentrés sur la stabilité financière et la croissance de l’économie mondiale», écrit Barack Obama dans
une tribune publiée par le quotidien Financial Times.
AFP
13
À cause du Brexit
Standard and Poor’s menace
d’abaisser la note de plusieurs
banques
L’agence de notation Standard and Poor’s, qui a dégradé la
semaine dernière la note du Royaume-Uni après le vote sur le
Brexit, a menacé jeudi d’abaisser celles de plusieurs grandes
banques britanniques. Dans un communiqué, l’agence a indiqué qu’elle révisait de stable à négative les notations de vastes
institutions financières comme Barclays, Lloyds Banking Group,
HSBC, Santander UK ou Nationwide, ce qui signifie qu’elle pourrait être amenée à les abaisser à terme. n «Selon nous, le vote
en faveur de la sortie de l’UE a accru les risques de développements économiques défavorables au Royaume-Uni», a souligné
S&P. «Nous pensons aussi que l’économie britannique est
entrée dans une phase de correction», ajoute l’agence qui juge
que «les déséquilibres vont s’aggraver alors que la croissance
du crédit va ralentir et que les prix de l’immobilier vont se contracter». Toutefois, selon S&P, les taux d’intérêt bas et le faible chômage devraient permettre aux banques de limiter leurs pertes.
La banque RBS a vu de son côté la perspective de sa note être
abaissée de positive à stable. S&P avait dégradé fin juin la note
du Royaume-Uni de «AAA», la meilleure possible, à «AA», deux
crans en-dessous, en raison de l’incertitude découlant du vote
en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin. Le puissant
secteur financier britannique s’inquiète des conditions de sortie
du pays de l’UE, craignant de perdre certains des avantages qui
permettent à Londres de constituer l’une des principales places
mondiales, aux côtés de New York. Le ministre britannique des
Finances, George Osborne, a rencontré jeudi à ce sujet des dirigeants de cinq grandes banques d’investissement internationales (Standard Chartered, Goldman Sachs International, Bank
of America Merrill Lynch, Morgan Stanley International et
JPMorgan). Ils se sont mis d’accord pour oeuvrer ensemble afin
que Londres «conserve sa place de leader de la finance internationale», a expliqué un communiqué diffusé par le Trésor britannique. Ils ont notamment mis en avant les atouts de la place de
Londres en tant que centre névralgique pour les échanges du
renminbi (la monnaie chinoise), pour la finance islamique et la
finance «verte». Les premiers effets concrets du Brexit sur l’économie britannique se sont fait sentir cette semaine avec le gel
des fonds immobiliers de sept groupes financiers face à l’afflux
de demandes de retraits de la part d’investisseurs apeurés.
R. E.
Le Brexit inquiète toujours
L’euro baisse légèrement et la
livre se stabilise face au dollar
L’euro baissait un peu et la livre se stabilisait face au dollar
jeudi, dans un marché toujours marqué par la prudence des
cambistes hésitant à prendre des risques en raison de l’incertitude liée au vote du Royaume-Uni pour une sortie de l’Union européenne (Brexit). L’euro valait 1,1066 dollar contre 1,1097 dollar
mercredi à la clôture. La monnaie européenne baissait également face à la monnaie nippone, à 111,41 yens contre 112,43
yens mercredi. Le dollar aussi perdait du terrain face à la devise japonaise, à 100,67 yens contre 101,31 yens la veille. La livre
britannique peinait à se reprendre face à l’euro jeudi, à 85,61
pence pour un euro contre 85,88 pence la veille. Elle avait atteint
mercredi 86,27 pence, son niveau le plus faible depuis fin août
2013. Elle se stabilisait face au dollar, à 1,2924 dollar contre
1,2922 dollar mercredi. La livre sterling était tombée mercredi à
1,2798 dollar, un nouveau plus bas depuis juin 1985. «Les marchés financiers se sont globalement stabilisés pendant les
échanges asiatiques alors que les opérateurs continuent d’évaluer les conséquences du vote pour le Brexit qui a provoqué une
forte volatilité», commentait un analyste chez Bank of TokyoMitsubishi UFJ. La livre restait dans l’ensemble sous pression et
très affaiblie, surtout face au dollar contre lequel elle évolue à ses
plus bas niveaux depuis 31 ans. Parmi les actualités jugées les
plus inquiétantes par les cambistes, plusieurs groupes financiers
actifs dans l’immobilier commercial au Royaume-Uni ont été
contraints de fermer temporairement leurs fonds depuis le début
de la semaine, car ils sont incapables de faire face aux
demandes d’investisseurs désirant récupérer leurs parts. Ces
annonces ont effrayé des investisseurs déjà nerveux face aux
conséquences du Brexit pour le Royaume-Uni et le système
financier international, qui, selon les analystes, ne se sont pas
encore fait pleinement sentir. Les valeurs refuge comme le yen,
le dollar et l’or profitaient de la situation et de l’environnement
d’aversion au risque, de même que les marchés de la dette
publique en Europe et aux Etats-Unis. Le dollar se trouvait tout
de même lesté jeudi par «le ton prudent adopté par le FOMC»,
le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), dans les minutes de sa dernière réunion publiées
mercredi, observait un analyste. «Le vote en faveur du Brexit
devrait à lui seul dissuader (les membres du FOMC) de relever
les taux directeurs américains avant au moins la fin de l’année
car ils vont rester attentifs aux répercussions sur les marchés
financiers, mais aussi sur l’économie», estimait le même spécialiste. Tout signe de délai dans le processus de relèvement des
taux de la Fed, enclenché en décembre dernier, tend à peser sur
le dollar. En effet, la hausse des taux le rend plus rémunérateur
et donc plus attractif pour les investisseurs. Leur maintien en
l’état pénalise ainsi le dollar. La devise suisse restait stable face
à l’euro, à 1,0822 franc pour un euro, et baissait face au dollar,
à 0,9779 franc pour un dollar. La devise chinoise a terminé en
hausse face au dollar, à 6,6820 yuans pour un dollar à contre
6,6886 yuans mercredi (son niveau en fin d’échanges le plus
faible depuis début novembre 2010). L’once d’or a fini à
1.356,70 dollars au fixing du soir, contre 1.366,25 dollars mercredi.
R. I.
14
Les DEBATS
KIOSQUE
Etats-U
Unis
5 policiers abattus pendant
une manifestation contre
les violences policières
Une dizaine de policiers
ont été pris pour cible
par des snipers lors
d'une manifestation
contre les violences
policières à Dallas, aux
Etats-Unis. Cinq agents
sont morts, sept autres
sont blessés.
D
ramatique fusillade dans la nuit de
jeudi à vendredi aux Etats-Unis.
Lors d’un rassemblement contre
les violences policières organisé à
Dallas (Texas), des snipers ont pris pour
cible une dizaine de policiers présents pour
assurer la sécurité de la manifestation. Le
bilan est lourd et risque encore d’évoluer : 5
policiers ont été tués, sept autres ont été
blessés. Selon le chef de la police de Dallas,
David Brown, les policiers ont été touchés
par un ou deux tireurs positionnés en hauteur.
Trois hommes en garde à vue
La situation est encore très floue mais
selon plusieurs médias américains, trois suspects sont actuellement en garde à vue et
les forces de l’ordre seraient en train de
négocier avec un autre homme retranché
dans un parking, qui affirme avoir posé des
bombes dans la ville. L’un des hommes arrêtés, dont la photo a été diffusée sur les
réseaux sociaux, s’est livré à la police mais
ne serait pas impliqué dans la fusillade selon
les premiers éléments de l’enquête.
Par ailleurs, des démineurs seraient en
train d’intervenir sur un paquet piégé découvert dans la ville.
Deux bavures policières présumées en
une semaine
Le rassemblement était organisé alors
que deux afro-américains ont été abattus
lors de bavures présumées commises par
des policiers blancs cette semaine aux
Etats-Unis, l’un à Baton Rouge, en
Louisiane, l’autre à Minneapolis, dans le
Minnesota.
Réagissant à ces deux morts ce jeudi,
Barack Obama avait déclaré : “Tous les
Américains devraient être troublés par ces
fusillades, parce que ce ne sont pas des incidents isolés”. Elles “sont symptomatiques
d’un ensemble plus large de disparités
raciales qui existent dans notre système judiciaire”, a ajouté le président américain.
M6 info
Emails d'Hillary Clinton
Le chef du FBI longuement cuisiné au Congrès
S
oumis au feu roulant des questions d’une
commission parlementaire du Congrès
américain, le patron du FBI a âprement
défendu jeudi sa recommandation de ne pas
poursuivre Hillary Clinton sur ses emails
envoyés grâce à un serveur privé.
L’audition d’une durée de 4 heures et 40
minutes de James Comey sur la colline du
Capitole a donné lieu à des instants tendus,
mais l’inflexible chef policier a conservé son
calme, sans dévier de sa ligne.
«Comme je l’ai dit, j’ai conclu qu’il existait des preuves d’une grande négligence
(de Mme Clinton), mais je ne trouve pas de
preuves suffisantes pour établir que la
secrétaire Clinton ou ceux avec qui elle correspondait échangeaient des informations
classées confidentielles par email en
sachant à l’époque qu’ils étaient en train de
violer la loi», a déclaré M. Comey.
En annonçant mardi les résultats des
investigations ultra-sensibles menées par
ses services durant un an, le chef de la police fédérale américaine a dressé un sévère
réquisitoire à l’encontre de l’ex-secrétaire
d’Etat, lui reprochant d’avoir fait preuve
d’une «négligence extrême» en installant un
serveur privé au sous-sol de son domicile
dans l’Etat de New York.
Mais James Comey n’est pas allé jusqu’à recommander l’inculpation de la candidate démocrate à la Maison Blanche, au
grand dam des républicains qui l’accusent
d’incohérence. Et la ministre de la Justice,
Loretta Lynch, a finalement annoncé mercredi clore l’enquête sans déclencher de
poursuites. Pour une bonne partie de l’opi-
nion publique américaine, Hillary Clinton a
bénéficié d’une mansuétude en raison de
ses connections cultivées depuis le temps
où son époux était à la Maison Blanche.
‘2 poids, 2 mesures’
«Il existe une inquiétude légitime quant à
un système de deux poids, deux mesures.
Les gens se disent que s’ils ne portent pas
le nom de Clinton et qu’ils ne font pas partie
de la puissante élite, alors la Justice agira
différemment à leur égard», a résumé jeudi
l’élu républicain Jason Chaffetz.
Mais la direction de campagne de la candidate démocrate a au contraire estimé
dans un communiqué que l’audition de M.
Comey avait «permis de tordre le cou aux
théories conspirationnistes une bonne fois
pour toutes». «Le témoignage de M. le
directeur Comey a clairement réfuté un certain nombre de faux arguments des républicains et a permis d’expliquer des contradictions présumées entre ses précédentes
affirmations et les déclarations publiques
d’Hillary Clinton», a indiqué l’équipe de campagne.
Le rapport d’enquête du FBI a cependant
mis en évidence que Mme Clinton a plusieurs fois menti depuis l’éclatement du
scandale concernant ses emails, notamment en affirmant n’avoir jamais envoyé de
messages classés confidentiels avec son
serveur privé.
Mme Clinton avait aussi affirmé avoir
remis au département d’Etat tous ses emails
professionnels qui étaient passés hors du
circuit sécurisé qu’elle aurait dû utiliser. Or
le FBI a découvert que Mme Clinton n’avait
pas restitué plusieurs milliers d’emails liés à
son travail. Mais James Comey a balayé les
soupçons d’indulgence vis-à-vis de Mme
Clinton, ou de tout arrangement illégal
comme le soutient le candidat républicain
Donald Trump. «Cette enquête a été
conduite dans la plus grande tradition du
FBI. Nos hommes l’ont menée de façon
apolitique et professionnelle», a-t-il assuré.
Pas d’interférence, assure Comey
Poussé dans ses retranchements par
plusieurs élus républicains, M. Comey a
solennellement répété avoir agi sans aucune interférence extérieure. «Je ne me suis
pas coordonné avec qui que ce soit, à la
Maison Blanche, au ministère de la Justice,
personne en dehors de la famille du FBI ne
savait ce que j’allais annoncer», a-t-il assuré. Interrogé sur le fait de savoir s’il garderait
au FBI une personne ayant eu des agissements identiques à Mme Clinton, M. Comey
a répondu par les mots suivants: «Il y aurait
une inspection sur le plan de la sécurité et
une décision sur le fait de savoir s’il est pertinent (de garder cette personne) et une
série de mesures disciplinaires pourraient
être prises, allant du renvoi à la simple réprimande».
Enfin, questionné sur le fait de savoir si
le FBI enquêtait sur la Fondation Clinton,
une organisation créée par Bill Clinton et qui
a levé des centaines de millions de dollars
en une décennie, M. Comey a refusé de
répondre.
AFP
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Pour l’intégration
des migrants
L’Allemagne fixe
les règles
L’Allemagne s’est dotée jeudi d’une loi
sans précédent dans le pays encadrant
l’intégration des réfugiés, leurs droits et
leurs devoirs suite à l’arrivée d’un nombre
record dans le pays l’an dernier. Le texte,
adopté par la chambre des députés et qui
doit être définitivement validé vendredi
par la chambre haute du Parlement allemand, constitue une première dans un
pays longtemps réticent à se définir
comme une terre d’immigration. Ses
grandes lignes sont connues depuis fin
avril. Entre autres mesures, les autorités
attribueront désormais un lieu de résidence aux demandeurs d’asile reconnus, afin
de mieux les répartir sur le territoire et
d’éviter ainsi les ghettos. En cas d’infraction, des pénalités et sanctions sont prévues pour les demandeurs d’asile.
L’Allemagne n’attribuera pas de droit
de séjour durable aux réfugiés qui ne
feraient pas suffisamment d’efforts pour
s’intégrer, notamment par l’apprentissage de la langue allemande. «L’acquisition
de la langue est aussi nécessaire pour un
séjour provisoire» en Allemagne, stipule
le document. La loi comporte également
un volet dédié à l’emploi des réfugiés afin
de faciliter leur embauche. Jusqu’ici, les
demandeurs d’asile ou personnes de statut équivalent ne pouvaient occuper un
emploi que dans la mesure où il ne trouvait pas preneur parmi les Allemands ou
les citoyens de l’UE: cette restriction sera
levée durant trois ans.
Par ailleurs, l’Etat fédéral et les Etats
régionaux ont finalement trouvé un accord
sur la répartition des coûts liés à l’arrivée
en 2015 d’environ un million de migrants,
selon des sources proches des négociations interrogées par l’AFP. Depuis des
semaines, les puissants Länder exigent
de Berlin qu’il finance à hauteur de huit
milliards d’euros par an la prise en charge
des réfugiés, ce que le ministère des
Finances a jusqu’ici refusé.
Agence
Japon
Une grappe
de raisin adjugée
à près 10.000
euros
Gorgé de sucre, le grain de raisin
revient tout de même à près de 330
euros ! La grappe de raisin « Ruby
Roman » a été vendue près de 10.000
euros jeudi au Japon lors de la première
vente aux enchères de la saison.
L’heureux acquéreur est un acheteur de
l’ouest du Japon, Takamaru Konishi qui
souhaite « exposer cette pièce dans
[son] magasin avant d’en faire goûter à
[ses] clients ».
Des fruits d’exception
Il n’est pas rare que des fruits d’exception soient achetés aux enchères à
des prix exorbitants par des acheteurs
en quête de prestige ou des commerçants pour mettre en valeur leur magasin. Une pastèque a atteint l’an passé la
somme de 350.000 yens (3.150 euros
au cours actuel) et une paire de melons
cantaloup dits Yubari, roi des fruits au
Japon, a trouvé preneur pour la coquette somme de 1,5 million de yens
(13.400 euros). Les Japonais vouent un
culte aux fruits de luxe. Les rayons traiteurs des grands magasins présentent
des corbeilles spéciales à offrir, des
cadeaux très appréciés. Même dans les
supermarchés, les fruits japonais sont
relativement chers : environ 200 yens
(1,80 euro) pour une pomme de gabarit
moyen.
20 minutes
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
CULTURE
Festival du film arabe de Gabès en Tunisie
Rêveries de l'acteur solitaire
en compétition
Le long métrage de fiction Rêveries de l'acteur solitaire du réalisateur algérien
Hamid Benamra prendra part à la compétition officielle du 2 Festival
international du film arabe de Gabès (Tunisie) prévu du 24 au 30 septembre
prochain, a-t-on appris auprès des organisateurs.
e
Les DEBATS
15
Du 10 au 14 juillet
Une cinquantaine d'artistes
au 9 Festival
de la chanson oranaise
ème
Une cinquantaine d'artistes prendront
part à la 9 édition du Festival de la chanson et de la musique oranaise prévue du 10
au 14 juillet au théâtre régional Abdelkader
Alloula, a-t-on appris auprès du commissariat du festival.
Les soirées artistiques qui débuteront à
partir de 19 heures seront animées par de
grands noms de la chanson oranaise, à l'instar de Houria Baba, Djahida, Baroudi
Benkhedda, Houari Oulhaci, Messabih et
Maâti El Hadj, ainsi que de jeunes chanteurs
rai dont cheb Abbes, cheb Redouane et
Hasni junior.
Une dizaine de jeunes ayant réussi à une
présélection parmi des dizaines de candidats seront, par ailleurs, en lice pour les
trois premières places d'un concours de la
chanson ornaise, a-t-on indiqué, ajoutant
que la présélection, suite à un casting lancé
en juin, a été faite par un comité composé de
grands artistes oranais tels que Kouider
Berkane, Abdellah Ben Ahmed et cheikh
Saïdi en plus de cadres du secteur de la culture.
Les artistes professionnels et jeunes
amateurs reproduiront ainsi d'anciens tubes
du répertoire oranais et d'autres nouveaux,
a ajouté la commissaire du Festival, Rabéa
Moussaoui.
Des figures ayant contribué à la promotion du genre oranais seront en outre honorées à cette occasion, en l'occurrence la
chanteuse Meriem Abed et le défunt
Belkacem Boutheldja (1947-2015), considéré
comme l'un des trois fondateurs du raï à
côté de Bellemou Messaoud et Boutaïba
Seghir.
Plus de 120 artistes ont animé la 8 édition du Festival de la chanson et de la
musique oranaise, tenue au Théâtre de verdure.
La directrice de la culture et commissaire du festival, Rabéa Moussaoui, a introduit
une réduction dans le nombre des participants pour cette 9 édition en raison de la
faiblesse du budget alloué à l'événement,
expliquée par la conjoncture économique
actuelle.
B. C.
ème
ème
ème
Site archéologique Azrou
Imeyazen à Tizi Ouzou
S
ortie en 2016, cette
autoproduction de
103 mn est une
immersion
dans
l'imaginaire et les opinions de
l'artiste algérien à travers un
portrait cinématographique
libre de l'acteur Mohamed
Addar.
Alternant entre images
d'archives et des plans
récents tournés entre l'Algérie
et la France, cette oeuvre suit
le comédien Mohamed Addar
dans la préparation et les
représentations de la pièce de
théâtre Hamma le cordonnier
écrite dans les années 1980
par l'actuel ministre de la
Culture, Azzedine Mihoubi.
Dans cette pièce, une tentative de faire renaître le
théâtre populaire, il est question de perception de l'histoire,
de relation entre le politique et
l'intellectuel et des changements majeurs en Algérie de
1988 à aujourd'hui.
Rêveries de l'acteur solitaire aborde également la condition de l'artiste algérien, la
relation du cinéma et du
théâtre avec le public mais
aussi les «rêveries» du réalisateur lui-même qui confronte
des images reflétant les
mêmes réalités avec un intervalle de près de 30 ans.
Le avait reçu en février
dernier une «mention spéciale» du jury des Journées cinématographiques d'Alger (JCA)
et la même distinction en mars
de la même année au Festival
du film africain de Louxor
(Egypte). Cette année, le film
a participé au Festival international de cinéma et mémoire
commune de Nador (Maroc)
ainsi qu'au Festival international du cinéma et de l'audiovisuel du Burundi.
Créé en 2015 par l'association culturelle Jousour
(Passerelles), le Festival international du film arabe de
Gabès dont le programme de
cette édition n'est pas encore
finalisé, vise à promouvoir la
culture cinématographique
auprès de la jeune population
locale et à faire du cinéma
comme vecteur du développement.
Des ateliers de formation à
l'écriture de scénario et aux
métiers de la prise de son et
du traitement de l'image
seront également organisés
en marge de cette manifestation.
R. C.
Festival de Hammamet
La musique algérienne représentée
T
rois formations musicales représentant la musique traditionnelle, le
raï et la scène contemporaine,
prendront part au 52 Festival culturel
international de Hammamet (Tunisie)
prévu du 9 juillet au 20 août prochain dans
cette ville côtière tunisienne, a-t-on appris
auprès des organisateurs.
Au programme de cette manifestation
le très attendu et apprécié en Tunisie
«King du raï» Cheb Khaled se produira le
28 juillet sur la scène du Théâtre de plein
air de la ville alors que le groupe Djmawi
Africa présenteront le 17 du mois au Fort
Hammamet leur fusion diwan pop-rockchâabi qui connaît un grand succès en
Algérie.
L'orchestre
franco-algérien
de
ème
musique châabi El Gosto, composé d'anciens élèves de la première classe de
Conservatoire du cardinal El Hadj
M’hamed El Anka, aujourd'hui conduits
par P'tit Moh se produira pour sa part le 22
juillet au Théâtre de plein air.
Plusieurs grands noms de la scène
musicale internationale sont également
attendus lors de cette manifestation à
l'instar de la chanteuse franco-marocaine
Hindi Zahra, la chanteuse malienne
Fatoumata Diawara ou encore la nouvelle voix syrienne du tarab mayada El
Hanawi.
La figure du reggae jamaïcain Ky Mani
Marley, le jazzman et trompettiste libanais
Ibrahim Maalouf et le collectif libanais du
projet Mashrou' Leila seront également
au programme aux côtés du musicien et
compositeur serbe Goran Bregovic. Les
organisateurs prévoient également plusieurs représentations de pièces de
théâtre et de spectacles de danse
contemporaines en plus de concerts animés par les artistes tunisiens les plus en
vogue.
Créé en 1964, moins de 10 ans après
l'indépendance de la Tunisie, le Festival
culturel international de Hammamet vise
à «promouvoir le tourisme par la culture»
et assurer un «brassage culturel» et des
spectacles de qualités pour les nombreux
vacanciers dans cette ville à vocation
purement touristique, indiquent les organisateurs.
H. R.
La proposition de
classement approuvée
La proposition de classement du site
archéologique Azrou Imyazen comme bien
culturel local a été approuvée à l'unanimité à
Tizi-Ouzou par les membres de la commission de wilaya de classement des biens culturels et historiques, a-t-on appris de la
direction de la Culture.
Le dossier portant proposition au classement de ce site sis au village Tarihant relevant de la commune de Boudjima (daïra de
Makouda), a été déposé le 28 juin dernier
auprès de la commission compétente, a-t-on
fait savoir.
Cette approbation vient enrichir la liste
de l'inventaire des biens classés qui comporte désormais 26 sites et monuments historiques, archéologiques et culturels, a-t-on
précisé dans un communiqué.
Azrou Imeyazen (Rocher des sages) est
un abri sous roche qui contient des peintures rupestres remontant à la préhistoire,
selon des études archéologiques. Il est situé
sur les hauteurs du village Tarihant.
Des associations culturelles locales
£uvrent d'une manière permanente pour la
préservation de ce site qui vient d'être classé comme bien culturel protégé.
La démarche s'inscrit dans le cadre de la
préservation du patrimoine culturel matériel
et immatériel «dans toute sa richesse et sa
diversité à travers tout le territoire de la
wilaya de Tizi Ouzou», a-t-on signalé.
D'autres dossiers portant propositions
de classement de deux autres bâtisses, à
savoir la maison des frères Khorsi à Beni
Douala et l'ancien hôpital de Aïn El
Hammam, sont actuellement en phase de
finalisation à la direction de la culture.
K. O.
FEMMES
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
PAROLES DE FEMMES
"On ne jouit bien que de ce qu'on partage."
Madame de Genlis
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
"Vivre, quelle souffrance, et quelle souffrance sans partage !"
Victor-Lévy Beaulieu
Actu-femmes Page animée par Tinhinan
Une anecdote très drôle
Facétieuse Chrissy Teigen. Le
top a envoyé un blender à une
de ses fans. Découvrez le pourquoi du comment.
V
Po u r q u o i C h r i s s y Te i g e n a g â t é
une de ses fans
ous pensiez que les stars étaient inaccessibles ? Que Céline Dion ou Madonna
ne pourraient JAMAIS répondre à vos
tweets désespérés ? Ne lâchez rien. Car
en réalité, les people lisent bien les messages
qu'on leur envoie. Peut-être pas tous, mais bon.
Vous pourriez tomber à pic. C'est ce qui est arrivé
dernièrement à un twitto n'ayant pas pu s'acheter
les dernières baskets de Kanye West, sold out
immédiatement après leur mise en ligne. Après
avoir constaté sa tristesse sur le réseau social,
Kim Kardashian lui a envoyé une paire appartenant à Yeezus himself. De la même manière, une
internaute prénommée Amina a récemment publié
un tweet hilarant : " Je suis allée sur Amazon pour
un blender et j'ai fini par acheter le livre de cuisine
de Chrissy Teigen. " Ah, la magie des internets. Ça
ressemble un peu à cette fois où vous étiez sur Le
Bon Coin pour acheter un évier et où vous avez
fini par commander un portefeuille Picsou, un
sweat Fila et un cabas de la collection
Mademoiselle Agnès pour Tati. Bref. L'épouse de
John Legend a vu son tweet et lui a écrit : "
Envoie-moi ton adresse, je vais t'envoyer un blender ". En privé, Chrissy a dit à Amina qu'elle avait
opté pour un robot de la marque Vitamix. Tout de
suite après, la marque s'est mis à suivre le compte du mannequin. S'est ensuivie une " guerre des
blenders ", toutes les marques souhaitant s'acoquiner avec la maman de la petite Luna. Pour finir,
Amina a bien reçu son Blender, joliment empaqueté dans un papier cadeau à l'effigie de Chrissy, en
train de faire une grimace. Sur ce, on vous laisse,
on va tweeter M Pokora pour lui dire qu'on a acheté des places pour sa tournée au lieu d'acheter
une maison. Qui sait.
Bien-être
Le citron, votre agrume détox
Contrairement aux promesses de certains régimes minceur, le citron n'est pas un
fruit miraculeux qui fait maigrir! Mais ses
vertus anti-infectieuses et circulatoires,
elles, sont bien réelles. Le point sur toutes
les vertus de votre agrume du printemps.
Les vertus médicinales du
citron
Aujourd'hui, il est associé aux stars les
plus en vue d'Hollywood, qui l'ont mis à la
mode pour maigrir. Mais cet agrume né en
Himalaya mérite d'être mieux connu, ainsi
que ses nombreuses variétés: limette, combava, calamondin, kumquat ou cédrat. Car,
s'il lui manque la propriété pour laquelle il
est tant vanté, celle de faire perdre du
poids, il regorge de vertus médicinales intéressantes.
Le citron soulage
hémorroïdes et jambes
lourdes
Le citron améliore la circulation, notamment celles des petits vaisseaux. Ses composés flavonoïdes renforcent leurs parois et
diminuent leur perméabilité. Et son essence
renferme des coumarines, qui fluidifient le
sang et facilitent donc son écoulement. En
cas de crise aiguë : prendre 1 ou 2 gouttes
d'huile essentielle mélangées à du miel ou à
de l'huile alimentaire, 2 ou 3 fois par jour
pendant une semaine; en prévention: 2
gouttes par jour pendant 2 à 3 semaines.
Le citron prévient les
maladies cardiovasculaires
«Le citron est riche en fibres solubles,
qui diminuent le passage du cholestérol au
travers de la paroi intestinale», souligne
notre spécialiste. En stimulant la production
de la bile, le citron favorise aussi la dégradation du cholestérol en acides biliaires
ainsi que son évacuation. Une action que
vient renforcer la vitamine C, en quantité
très élevée (52 mg/100 g). Prendre son
zeste en infusion ou de l'huile essentielle
(HE), à raison de 2 gouttes par jour pendant
2 à 3 semaines, et compléter avec du jus de
citron frais (1 à 2 citrons par jour, dans un
verre d'eau).
Le citron stoppe les petits
saignements
Si le citron est un fluidifiant du sang lorsqu'il est ingéré, appliqué localement, il arrête les petits saignements. Il est en effet
riche en calcium, un élément-clé dans la
coagulation du sang.
Une vertu bien utile
pour les soins de la
bouche, en cas de gingivites par exemple.
Le citron soigne
les peaux grasse
et rends les
cheveux
brillants
«Le citron régule le
sébum de la peau et
des cheveux, favorise la
circulation et régénère
les tissus». Préférez le jus de citron à l'huile essentielle, très photosensibilisante. Pour
les soins de peau, vous pouvez intégrer le
jus (à raison de une cuillère à café) à un
masque frais à l'avocat ou au potimarron
Minceur
CONTRE L'OBÉSITÉ,
Rien de tel que le chocolat pour lutter
contre l'empâtement ! On n'y croit pas vraiment, et pourtant, c'est ce que vient de prouver une université américaine.
Le chocolat, aliment par
excellence
On connaissait déjà ses multiples vertus
pour la santé. Le chocolat est idéal pour
recharger les batteries en magnésium, qui
joue un rôle important dans la gestion du
stress et de l'anxiété. En effet, le chocolat
noir contient environ 112mg de magnésium
dans une part de 100g. Le chocolat au lait,
qui en contient 60mg pour la même dose,
est également intéressant, mais il est, par
contre, plus calorique. Grâce à ses apports
MANGEZ DU CHOCOLAT
en magnésium, le chocolat est également un
bon atout pour lutter contre l'ostéoporose et
maintenir le système cardio-vasculaire en
bon état de fonctionnement. Il diminue
considérablement les risques d'infarctus du
myocarde et d'accidents vasculaires cérébraux en faisant chuter la tension artérielle.
Bourré d'antioxydants, le chocolat est enfin
idéal pour lutter contre les radicaux libres,
responsables du vieillissement de la peau.
De nouvelles découvertes
scientifiques
Mais le chocolat aurait encore d'autres
atouts, comme celui de limiter les risques
d'obésité. Une étude réalisée par Penn
State, l'Université de Pennsylvanie aux
!
Etats-Unis a, en effet, prouvé que le cacao
réduisait les prises de poids excessives.
Des résultats particulièrement probants
avec une consommation régulière de cacao
sous forme de chocolat chaud. C'est toutes
nos idées reçues sur le sujet qui partent en
éclats !
Réalisée pendant 10 semaines, l'étude
a consisté à faire ingurgiter de la poudre de
cacao à des souris. Divisées en deux
groupes, certaines ont consommé l'équivalent de 4 à 5 tasses de chocolat, en complément d'une alimentation riche en graisses.
Les autres se sont contentées du régime
calorique. Résultat ? Celles qui ont
consommé la poudre de cacao ont connu
moins d'inflammations liées à l'obésité que
les autres.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
SPORTS
Equipe nationale
Première conférence
de Ravejac le 14 juillet
L
e nouveau sélectionneur
national, Milovan Rajevac,
devrait effectuer sa première
sortie publique en tenant sa
première conférence de presse jeudi
14 juillet au centre de presse de
l’OCO Mohamed Boudiaf. Il est attendu mardi 12 juillet à Alger où il s’entretiendra avec Mohamed Raouraoua
afin de convenir de la préparation à la
rencontre face au Cameroun. En
effet pour l’instant le nouveau coach
des Verts n’aura qu’une confrontation
face au Lesotho pour préparer le
choc face aux Lions Indomptables, il
sera probablement question d’un
match amical si le calendrier toutefois le permet.
Bon nombre de questions qui
seront bien entendu évoquées par la
presse impatiente de découvrir le
style du successeur de Christian
Gourcuff. Il sera question d’aborder
son CV et son parcours en tant que
coach et qu’ancien sélectionneur
notamment des Black Stars du
Ghana. Les hommes de la presse
tenteront de lui extirper quelques
Championnats d’Afrique
(cadets/juniors)
Neuf pays attendus
au rendez-vous
d’Alger
Neuf pays dont l’Algérie devraient
prendre part aux Championnats
d’Afrique de lutte libre, gréco-romaine et féminine (cadets-juniors), prévus du 15 au 17 juillet à la salle
omnisports Tahar-Belakhdar de
Chéraga (Alger), a-t-on appris lundi
auprès de la Fédération algérienne
des luttes associées (FALA). Outre
l’Algérie, le rendez-vous devrait
regrouper les athlètes (garçons et
filles) d’Egypte, du Maroc, de
Tunisie, d’Afrique du Sud, de Côte
d’Ivoire, du Tchad, du Kenya et de
Maurice, ajoute la même source.
En prévision du tournoi, la FALA
a rendu publique dimanche la liste
des athlètes retenus (24 cadets, 12
cadettes et 19 juniors dont six filles,
soit un total de 55 athlètes). Les athlètes de la lutte libre et gréco-romaine ainsi que de la lutte féminine
effectuent à cette occasion un
regroupement au centre de préparation de Souidania (Alger). Un ultime stage est programmé au même
lieu durant la période du 8 au 14
juillet.
Sept coachs dirigent les séances
d’entraînement, alors que deux
médecins sont au chevet des athlètes en cas de besoin. Pour rappel,
les dernières joutes africaines que
l’Algérie avait abritées remontent à
l’année 2011.
Lors de la précédente édition
des championnats d’Afrique, organisée à Alexandrie en Egypte, les
sélections algériennes de lutte
avaient décroché 12 médailles (3 or,
6 argent et 3 bronze) chez les
cadets et quatre médailles (1 or, 1
argent et 2 bronze) chez les juniors.
En lutte féminine, l’Algérie avait
remporté deux médailles (1 or et 1
argent) en cadettes, alors que les
juniors s’étaient adjugées trois
médailles (2 or et 1 argent).
N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016
Portugal
Slimani vise «le titre de champion»
avec Sporting
L’international algérien, Islam Slimani, pressenti pour quitter le
Sporting Lisbonne lors de l’actuel mercato estival, a déclaré qu’il
ambitionnait remporter le titre de champion du Portugal la saison prochaine et aller le plus loin possible en Ligue des champions
d’Europe. «Notre objectif est d’être champions. En Champions
League nous voulons aller le plus loin possible. J’ai suivi avec attention les renforts qui sont arrivés pour cette saison», a dit Slimani dans
un entretien accordé à la chaîne de télévision officiel du vice-champion du Portugal lundi soir. Sur le plan personnel, le meilleur buteur
de la sélection nationale en activité (24 buts) espère battre son
record de la saison passée, lorsqu’il avait terminé deuxième meilleur
buteur du championnat portugais (27 buts), se montrant confiant en
ses capacités de réaliser cet objectif, «si je continue à faire convenablement mon travail», a-t-il encore ajouté. L’attaquant de 28 ans, qui
n’a repris que lundi l’entraînement avec les Lisboètes, a précisé qu’il
avait des problèmes familiaux l’ayant poussé à retarder son retour au
Portugal, assurant au passage qu’il était «pressé» de réintégrer son
équipe. Selon la presse portugaise de lundi, la direction de Sporting
Lisbonne a rejeté une offre de 18 millions d’Euros d’Everton (Premier
League) pour Slimani, la clause de départ de ce dernier étant fixée à
30 millions d’euros.
Handball
La FAHB avertit tout le monde
contre les propos «outrageants»
détails sur les clauses du contrat qu’il
a signé avec la Fédération algérienne de football, notamment, ce qui
concerne le contrat-objectif sur
lequel il se serait entendu avec
l’homme fort de la FAF, Raouraoua.
Il faut savoir que ce point n’a pas été
éclairci et on ne s’est pas s’il lui a été
demandé de jouer les premiers rôles
et d’atteindre le dernier carré de la
prochaine CAN 2017 qui se jouera
au Gabon où s’il sera question seulement de jouer le jeu à fond et de tenter d’aller le plus loin possible. Les
fans des Verts souhaitent aussi
connaître l’objectif qu’il lui sera assigner au Mondial ruse (en cas de qualification bien sûr), surtout que l’EN
avait atteint les huitièmes de finale
du temps de l‘ancien sélectionneur
national, Vahid Halilhodzic, et qu’il
faudra donc garder cette dynamique.
Le coach des Verts sera appelé
aussi à aborder la question du groupe sur lequel il s’appuiera pour savoir
s’il y aura une continuité dans le travail ou si ce dernier aura son mot à
dire et aura sa propre approche à
faire valoir.
Imad M.
La Fédération algérienne de handball (FAHB) a rappelé à l’ordre
un «bon nombre» d’acteurs de la discipline s’étant livrés de «façon
délibérée» à des propos «outrageants» et «diffamatoires» à l’encontre de diverses structures et responsables durant la saison 20152016. Dans une lettre adressée aux membres du Bureau fédéral,
des servies permanents, des commissions spécialisées ainsi qu’aux
présidents des Ligues régionales, de wilaya et des associations
sportives, le président de la FAHB, Saïd Bouamra, a regretté ces
«dépassements» et «pratiques» qui peuvent porter préjudice à l’instance, à ses structures décentralisées et à l’intégrité des personnes
ciblées. «Je tiens à vous rappeler que toute structure ou personne
en relation avec la discipline est tenue de se conformer aux dispositions contenues au sein des textes réglementaires régissant la discipline», écrit-il. «Devant la poursuite de tels dépassements et pratiques, la Fédération, au nom des pouvoirs qui lui sont conférés, se
réservera le droit d’ (avoir recours à) toutes les procédures qu’elle
jugera utiles afin de remédier à cet état de fait qui ne concoure nullement à sauvegarder la sérénité et la notoriété au sein du milieu
handballistique», conclut le texte.
Ligue 1 Mobilis
Le CRB, club le moins actif sur le marché
des transferts
L
e CR Belouizdad est le club le moins actif,
parmi les pensionnaires de la Ligue 1
algérienne de football, sur le marché des
transferts à l’occasion de l’actuel mercato
estival en se contentant de recruter jusque-là
seulement trois joueurs. Il s’agit de Zeghli,
l’arrière gauche de la JSM Béjaïa, Laâkroum,
l’attaquant du WA Boufarik, et Bouchema, le
milieu de terrain de l’USM Alger. Co-troisième au classement du championnat de l’exercice 2015-2016, le CRB a opté pour la stabilité, puisque même sur le registre de départs,
seulement trois éléments ont quitté le navire,
à savoir, le gardien de but Asselah (JS
Kabylie), Nekkache (MC Alger) et Bencherifa
(MO Béjaia).
Le club a également enregistré le retour de
l’entraîneur Foued Bouali qui a succédé au
Français Alain Michel. L’ex-nouveau coach du
‘’Chabab’’ n’est d’ailleurs nullement contrarié
par l’évolution de l’opération de recrutement au
sein du club de la capitale. Mieux, il a félicité
les dirigeants de l’équipe pour avoir prôné la
stabilité, au moment où leurs homologues des
autres pensionnaires de l’élite ont changé au
moins la moitié de leur effectif respectif cet été.
Les Rouge et Blanc d’apprêtent même à boucler leur opération de recrutement, en enga-
geant un gardien de but pour combler le départ
de l’international Asselah. Des contacts sont
entrepris avec le portier du MO Béjaia,
Rahmani et celui de l’ASO Chlef, Salhi.
Néanmoins, si la stabilité a été assurée sur le
plan de l’effectif, les choses risquent de ne pas
fonctionner de la même manière sur le plan
administratif. Le président Rédha Malek, dont
le mandat arrive à terme dans quelques
semaines, insiste sur son départ au moment
où les membres du conseil d’administration
souhaitent le voir postuler pour un deuxième.
La reprise des entraînements au CRB est prévue pour ce samedi.
Ligue des champions/ES Sétif
Hamar s'attend à une levée de sanction
Le président de l’ES Sétif, Hassan
Hamar a indiqué qu’il s’attendait au retour de
son club à la Ligue des champions d’Afrique
de football d’où il a été exclu dernièrement,
soulignant que la décision finale sera prise
incessamment après son audition par la commission de discipline de la Confédération africaine de football (CAF) au Caire.
L’instance continentale avait exclu le club
sétifien de cette illustre compétition, suite aux
incidents ayant survenu lors de son match
contre les Sud-Africains de Sundowns, dans le
cadre de la 1ère journée de la phase de
poules, le 19 juin dernier à Sétif. Le match a
d’ailleurs été arrêté dans les ultimes instants
du temps additionnel, après l’envahissement
du terrain par les supporteurs locaux, au
moment où l’ESS était menée (0-2).
«La décision sera prise dans 72 heures et
j’estime qu’elle sera en faveur de notre
retour», a déclaré Hamar au site égyptien
«Filgoal», en marge de sa présence au Caire,
et d’ajouter :»C’est vrai que des dépassements avaient eu lieu durant cette rencontre
dont la responsabilité de la sécurité incombe
au service d’ordre. J’étais présent devant la
commission de la CAF et j’ai répondu à
quelques questions en soulignant que nous
n’étions nullement responsables de cette
situation et qu’aucune personne n’avait été
exposée au danger».
Par ailleurs, le président de l’ESS a vive-
ment critiqué l’arbitre de la rencontre qui a
«exagéré» dans son rapport en écrivant que
«des supporteurs ont atteint les vestiaires et
que les incidents ont duré 40 minutes, ce qui
n’était pas vrai».
Hamar a ajouté «que des incidents ont eu
lieu dans les tribunes entre les supporters et le
service d’ordre qui reste totalement responsable de la sécurité dans les stades et que
l’utilisation des fumigènes n’est pas propre aux
pays arabes comme l’Egypte, l’Algérie et la
Tunisie, mais également en Europe et en
Amérique du Sud». Le président sétifien a
conclu en se posant la question suivante :»N’y
avait-il pas de fumigènes et d’envahissement
de terrain lors de l’Euro-2016?»
Météo
Les DEBATS
Alger
Ensoleillé
Min 14 °C
Max 28 °C
Oran
Ensoleillé
Min 12 °C
Max 29 °C
Annaba
Ensoleillé
Min 15 °C
Max 28 °C
http://www.lesdebats.com
Selon l'Eurostat
GHIR HAK
[email protected]
La population de l'UE
augmente grâce à
l'immigration
La population de l'Union européenne
(UE) a augmenté au 1 janvier 2016 à
510 millions d'habitants grâce à l'immigration, montrent les données
publiées hier par l'office statistique
de l'UE (Eurostat).
Au 1 janvier de l'année en cours, la
population de l'Union européenne
était estimée à 510,1 millions de résidents, contre 508,3 millions un an
auparavant, a indiqué l'office statistique européen, précisant qu'au
cours de l'année 2015, 5,1 millions de
naissances ont été enregistrées dans
l'UE, tandis que 5,2 millions de personnes sont décédées.
Autrement dit, l'UE a connu pour la
première fois une variation naturelle
négative de sa population. «La variation démographique restante (positive) correspond essentiellement à
l'apport du solde migratoire», a souligné Eurostat. Les Etats membres de
l'UE ont enregistré en 2015 un
nombre record de demandes d'asile
de plus de 1,25 million, émanant principalement de Syriens, d'Afghans et
d'Irakiens, selon les chiffres publiés
début mars par l'office statistique de
l'UE. «En 2015, 1 255 600 primodemandeurs d'asile ont introduit une
demande de protection internationale
dans les Etats membres de l'Union
européenne, soit plus du double
(+123%) que l'année précédente»,
avait précisé Eurostat. Selon l'office
européen, les Etats membres les plus
peuplés de l'UE demeurent
l'Allemagne avec 82,2 millions de
résidents suivie de la France avec
66,7 millions, du Royaume-Uni (65,3
millions) et de l'Italie (60,7 millions).
«Ensemble, ils réunissent plus de la
moitié de la population de l'UE», a-t-il
fait remarquer. Cependant, la population de l'UE retombera à seulement à
444,8 millions d'habitants après la
sortie du Royaume-Uni de l'Union
suite au vote des Britanniques en
faveur d'un Brexit.
R. I.
Accidents de la route
12 morts en deux jours
er
er
Pologne
Les Etats-Unis vont
déployer 1 000
soldats pour
renforcer l'Otan
Le président américain, Barack
Obama, a annoncé hier le déploiement de 1 000 soldats américains en
Pologne dans le cadre du renforcement du flanc oriental de l'Otan. «Les
Etats-Unis vont déployer un
bataillon, soit environ 1 000 soldats
américains ici en Pologne, qui serviront côte à côte avec les soldats
polonais», a-t-il déclaré à l'issue
d'une rencontre avec le président
polonais, Andrzej Duda, à Varsovie,
peu avant l'ouverture d'un sommet
de l'Otan. Les soldats se relaieront
par rotations dans ce bataillon, a-t-il
souligné, tout comme ceux des trois
bataillons de l'Otan qui seront basés
dans les pays baltes.
L'Otan s'est engagé à ne pas établir
de bases militaires permanentes
dans l'ancienne sphère d'influence
soviétique en Europe de l'Est lors de
la dissolution du Pacte de Varsovie.
La création des quatre bataillons
sera l'une des principales annonces
du sommet de l'Otan, qui se tient
vendredi et samedi, face aux interrogations suscitées par les ambitions
russes depuis la crise ukrainienne.
R. N.
ACTU...
Une quantité de munitions récupérée
Un terroriste abattu à Jijel
Douze personnes ont trouvé la mort et 11
autres ont été blessées dans 12 accidents
de la route survenus dans différents
endroits du pays durant ces dernières 48
h, selon un bilan établi jeudi par les services de la Protection civile. Le bilan le
plus lourd a été enregistré au niveau de la
wilaya de Djelfa où deux personnes sont
décédées et deux autres ont blessées,
suite au renversement d'un véhicule léger
survenu sur la RN 40 B dans la commune
de Sidi Laâdjel. En outre, les unités de la
Protection civile ont effectué, durant la
même période, 4 089 interventions pour
répondre aux appels de secours, suite à
des accidents de la circulation, accidents
domestiques, évacuations sanitaires,
extinction d'incendies et dispositifs de
sécurité. A signaler également que 110
interventions, liées au dispositif de la surveillance des plages, ont été effectuées à
travers les wilayas côtières, où 79 personnes ont été secourues et sauvées de
noyade dans les plages surveillées.
S. O.
Ghardaïa
Arrestation de quatre criminels
U
n terroriste a été
abattu lors d'une
embuscade tendue hier au niveau
de la zone de Tiana à El Milia
(Jijel) par un détachement de
l'Armée nationale populaire
(ANP) qui a également récupéré un pistolet automatique
de type kalachnikov et une
quantité de munitions, indique
un communiqué du ministère
de la Défense nationale
(MDN).
«Dans le cadre de la lutte
antiterroriste, un détachement
de l'Armée nationale populaire a abattu, le 8 juillet 2016,
un terroriste suite à une
embuscade au niveau de la
zone de Tiana à El Milia,
wilaya de Jijel (5ème Région
militaire) et a récupéré un pistolet automatique de type
kalachnikov et une quantité
de munitions», note la même
source.
A Laghouat (4ème RM) et
dans la zone de Oued Mzi,
«un détachement combiné a
récupéré un autre pistolet du
même type».
En outre, et dans le cadre
de la lutte contre la criminalité
organisée, «un détachement
de l'ANP a arrêté quatre personnes à Biskra (4ème RM)
et a saisi 606 bouteilles de différentes boissons».
Par ailleurs, à El Oued
(4ème RM), Souk Ahras,
Tébessa, El Tarf (5ème RM)
et à Tamanrasset (6ème RM),
«des détachements combinés
ont déjoué, lors de différentes
opérations, des tentatives de
contrebande de 18 032 litres
de carburant».
Aïn Defla
Deux jeunes se noient dans un barrage
L
es éléments de la Protection civile de la
commune de Aïn Defla ont repêché hier
du barrage de Oued Chorfa (sud de la
wilaya) les corps de deux jeunes qui y
nageaient, a-t-on appris auprès de la direction
locale de ce corps constitué.
Alertés par les amis des deux victimes (21
et 28 ans), les plongeurs de la Protection civile
ont repêché leurs corps inanimés après plus de
deux heures de recherche, a-t-on indiqué de
même source. Les dépouilles des victimes ont
été transférées vers la morgue de l'hôpital de
Khemis Miliana, a-t-on souligné, signalant
qu'une enquête a été ouverte par les services
compétents en vue de déterminer les circonstances exactes de ce drame.
Ces nouvelles victimes portent à neuf le
nombre de personnes repêchées de barrages
ou de puits se trouvant sur le territoire de la
wilaya de Aïn Defla depuis le début de l'année,
a-t-on déploré.
R. A.
Mascara
Secousse tellurique de magnitude 3,2 degrés
U
ne secousse tellurique de magnitude
3,2 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a été
enregistrée jeudi dans la soirée à 20h55 dans la wilaya de
Mascara, indique le Centre de
recherche en astronomie,
astrophysique et géophysique
(Craag).
L'épicentre
de
cette
secousse a été localisé à 12
km au nord-est du chef-lieu de
la wilaya, selon la même sour-
ce. Une autre secousse de
magnitude 3,4 degrés avait
été enregistrée lundi dans la
même wilaya. Son épicentre
avait été localisé à 6 km au
sud-est de Sidi Kada.
Riad D.
Un détachement combiné de l'Armée
nationale populaire (ANP) a arrêté jeudi
à Kherichba (Ghardaïa) quatre criminels
à bord d'un véhicule tout-terrain en leur
possession deux fusils de chasse et une
quantité de munitions, indique un
communiqué du ministère de la Défense
nationale. «Dans le cadre de la lutte
contre la criminalité organisée, un
détachement combiné de l'ANP a arrêté,
le 7 juillet 2016 dans la zone de
Kherichba à Ghardaïa/4°RM, quatre
criminels à bord d'un véhicule toutterrain, en leur possession deux fusils de
chasse, une quantité de munitions et
deux paires de jumelles», précise la
même source. A Tlemcen/2°RM, des
éléments de la Gendarmerie nationale
«ont saisi 34,5 kilogrammes de kif traité»,
ajoute le communiqué, indiquant
également qu'à Tamanrasset/6°RM, un
détachement de l'ANP «a intercepté 11
immigrants clandestins de différentes
nationalités africaines».
R. H.
Adrar, Tamanrasset et Béchar
Températures
caniculaires annoncées
Des températures caniculaires pouvant
atteindre jusqu'à 48° affectent durant les
journées d'hier et d'aujourd'hui trois
wilayas dans le sud du pays, selon un
bulletin météorologique spécial émis par
l'Office national de météorologie (ONM).
Il s'agit de la wilaya d'Adrar, le nord de
Tamanrasset (région de In Salah) et le
sud de Béchar, note la même source,
précisant que la validité de ce BMS
s'étalera à partir d’hier jusqu’à
aujourd’hui.
R. N.
Libye
12 soldats tués dans
l'explosion d'une voiture
Douze soldats ont été tués et 35 autres
blessés dans un attentat à la voiture
piégée visant un bataillon de l'armée
mercredi soir près de Benghazi (nord-est)
de la Libye, a annoncé jeudi une source
militaire citée par les agences. «Un
kamikaze a fait exploser une voiture
piégée dans le quartier Kafour qui abrite
le bataillon d'infanterie, tuant 12 militaires
dont le chef du bataillon et deux autres
officiers», a déclaré à la presse le porteparole du bataillon, Mohammad alAzoumi. Les forces du gouvernement
d'union libyen sont entrées le 9 juin à
Benghazi, dans le sillage d'un assaut
lancé le 12 mai dernier pour libérer cette
ville de l'est du pays, de l'organisation
terroriste autoproclamée Etat islamique
(EI/Daech).
R. T.
Téléchargement