Les DEBATS Votre quotidien national Une quantité de munitions récupérée Un terroriste abattu à Jijel Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Octroi des crédits Ansej Les femmes peu favorisées Biens vacants au lendemain de l'indépendance La réponse de Bouteflika aux pieds-noirs Les femmes sont moins favorisées dans l'octroi des crédits Ansej. L'essentiel des financements sont destinés aux hommes alors que les femmes ne représentent que près de 10% du taux de personnes bénéficiaires de cette aide Page 2 destinée à la création d'entreprises. Les biens vacants appartenant aux pieds-noirs après l'indépendance de l'Algérie ont été nationalisés à travers «des mesures légitimes», en les intégrant au domaine de l'Etat, a affirmé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé à l'occasion de la célébration de la Fête de l'indépendance et de la jeunesse. Page 3 Equipe nationale Première conférence de Ravejac le 14 juil et Page 18 Gisement de fer de Gara-Djebilet Une aubaine pour le développement de la région du Sud-Ouest Page 2 L’Algérie inquiète de la nouvelle donne sécuritaire Nouvelles bases de l’Otan au Sahel en matière de défense et de sécurité, qu'il s’agisse des Etats-Unis ou plus largement de l’Otan. La visite à la mi-juin du Général David M. Rodriguez, chef du commandement Afrique des forces armées américaines (Africom) à Alger où il a été reçu par Abdelmalek Sellal s’inscrit dans ce cadre, celui officiel de la 3 session du dialogue bilatéral stratégique algéro-américain. Un communiqué précise que les deux responsables ont ainsi abordé «les derniers développements intervenus dans la région du Sahel, particulièrement en Libye, ainsi que les efforts déployés pour le rétablissement de la paix et de la stabilité». Mais tout indique que, cette fois, la partie algérienne qui a eu à exprimer quelques inquiétudes quant aux développements sécuritaire dans la région, non pas par rapport au niveau de la menace ème Par Nabil Benali P late-forme logistique US au Sénégal, présence militaire française en Mauritanie, sans compter la Libye qui attend des armes et des conseillers militaires américains. Entre groupes djihadistes et présence de l’Otan, à quoi va ressembler l’Afrique du Nord ? Il existe un dialogue permanent entre les autorités algériennes et ses partenaires N° 1650 - VENDREDI 8 - SAMEDI 9 JUILEET terroriste, mais au vu de la hausse de la présence militaire des membres de l’Otan les Etats-Unis et la France notamment. En effet, il est de coutume que dans le dialogue sur les dossiers de défense, chaque partie en vienne un moment où à un autre à exposer sa stratégie sur un dossier donné et à chercher à convaincre l’autre de de l’adopter ou de s’y adapter. Dans le Sahel, les Américains, via Africom ont toujours cherché à savoir, par exemple, s’il y avait la moindre chance que l’Algérie puisse un jour utiliser sa force militaire hors de ses frontières. Pour sa part, Alger a constamment demandé à ces partenaires d'afficher clairement leurs intentions et, par-dessus tout, de s’en tenir à la légalité internationale et à l’indépendance des Etats de la région. Page 5 2016 Le fils du défunt président Mohamed Abdelaziz l'affirme La cause sahraouie est «sur la bonne voie» La cause sahraouie est sur la bonne voie, a indiqué, hier à Dakhla, (camps des réfugiés sahraouis), Habib Mohamed Abdelaziz (fils du défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz), affirmant que le peule sahraoui est uni pour faire avorter toutes les manœuvres de l'occupant marocain. Page 3 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Octroi des crédits Ansej Les femmes peu favorisées Les femmes sont moins favorisées dans l'octroi des crédits Ansej. L'essentiel des financements sont destinés aux hommes alors que les femmes ne représentent que près de 10% du taux de personnes bénéficiaires de cette aide destinée à la création d'entreprises. Par Massi Salami S elon un bilan établi par cette même agence, une moyenne plutôt dérisoire des projets financés a été destinée aux femmes, au 31 décembre 2015. Ce taux «augmente timidement», passant de 8% durant la période 2010-2014 à 11% en 2015 pour atteindre 13% durant les cinq premiers mois de 2016. Ce même bilan ne donne pas de détails sur les raisons de ce déséquilibre dans l'octroi des crédits. Mais, faudrait-il rappeler que plus de 50% des étudiants sont des filles pour illustrer l'étendue de cette anomalie et l'urgence d'œuvrer pour un équilibre. Cela d'autant que les chiffres de l'Ansej admettent qu'une bonne partie des bénéficiaires de crédits Ansej sont des diplômés En fait, ce même bilan rapporte que la moitié des quelque 363 000 projets financés de création de micro-entreprises dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes(Ansej) sont portés par des diplômés. «Sur les 363 577 projets financés depuis le lancement du dispositif Ansej en 1996 au 31 mai de l'année en cours, 50% sont portés par des diplômés du secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels ainsi que de l'Enseignement supérieur», a-t-on précisé de même source. Selon un bilan établi par l'agence, 35% des jeunes diplômés porteurs de projets financés pour la création des micro-entreprises, durant la même période de référence, sont issus du secteur de la Formation profes- Gisement de fer de Gara-Djebilet Une aubaine pour le développement de la région du Sud-Ouest Par Sofiane Aït Mohamed L e projet d'exploitation du gisement de fer du GaraDjebilet dont les études de faisabilité coûteront trois milliards de dinars, représente une «aubaine» pour la région du sud ouest du pays. Ce projet d'envergure ouvre en effet de larges perspectives de développement de cette vaste région du pays et prévoit d'ailleurs de satisfaire le marché national et le secteur de l'industrie en cette matière essentielle et d'importance. Le secteur de l'industrie et des mines dans la wilaya de Tindouf est ainsi appelé à connaître une réelle dynamique économique avec l'exploitation des minerais et la maîtrise des mécanismes de l'industrie minière, notamment avec le lancement d'opportunités d'investissement étranger et la mise en oeuvre des lois obligeant les entreprises aussi bien publiques que privées, nationales et étrangères, au respect des programmes d'hygiène, sécurité et environnement (HSE). La wilaya de Tindouf recèle diverses potentialités minières pouvant lui conférer une place de leader dans le domaine, notamment des ressources non ferreuses tels que le sel, le gypse, l'argile et la chaux qui s'ajoutent à l'imposant gisement de fer de Gara-Djebilet. Occupant une surface de plus de 131 km à 170 km au sud-est de la ville de Tindouf et à une altitude oscillant entre 400 et 600 m, le gisement de Gara-Djebilet, découvert à partir de 1952, offre des réserves minières de près de deux milliards de tonnes, avec une teneur en fer de près de 57,58%. Selon la fiche technique du projet, l'exploitation du projet a été confiée à la société nationale du fer et de l'acier (Feraal), chargée des différentes phases d'exploitation, dont l'étude, l'exploitation, l'extraction, le transport, la transformation et la commercialisation, a indiqué le responsable du bureau des mines à la direction de l'industrie et des mines de la 2 wilaya, Messaoud Zoua. Selon ce responsable, le projet centralisé en question, dont les études d'exploitation et de faisabilité sont confiées à des bureaux partenaires étrangers, nécessite d'autres études sur les besoins liés, notamment à l'alimentation en électricité, en gaz et surtout en quantités suffisantes d'eau, cette dernière constituant une des grandes préoccupations des pouvoirs publics pour mettre en exploitation le gisement de GaraDjebilet. Et pour garantir le transport des ressources minières du gisement de GaraDjebilet, M. Zoua a signalé le lancement d'une étude pour le raccordement, par voie ferroviaire, du site du gisement vers Abadla (Béchar) sur un tracé de 950 km. Des experts et économistes estiment que les richesses minières que renferment la wilaya de Tindouf, précisément le gisement de GaraDjebilet, constituent le fer de lance pour le développement économique hors hydrocar- bures. Dans l'optique de concrétiser cet objectif, des représentants du gouvernement ont expliqué lors de leurs visites dans la wilaya de Tindouf, que les études menées prévoient le transport des minerais extraits de ce gisement vers un port minier, à concrétiser concomitamment avec le projet de la voie ferrée, avant leur acheminement vers les complexes sidérurgiques d'Oran, de Jijel et de Annaba, à des fins de transformation industrielle. Ce projet structurant, devra générer quelque 15 000 emplois en phase de réalisation et près de 5 000 autres en phase d'exploitation. Selon M. Bouchouareb, ce projet structurant va accompagner la stratégie industrielle nationale en répondant à la demande nationale et en réduisant les importations algériennes en acier. Selon lui, l'année 2016 sera celle des mines avec un programme de création de quatre usines de transformation de phosphate. S.A.M. sionnelle alors que 15% de diplômés des universités. Durant les cinq premiers mois de l'année en cours (janvier-mai), 6 859 projets ont été financés au profit de la création des microentreprises dans le cadre de l'Ansej, dont 63% porteurs de ces projets sont des diplômés du secteur de la formation professionnelle et 16% diplômés universitaires. Bien que cette tendance démontre l'évolution du taux des diplômés porteurs de projets financés, elle révèle aussi que le taux des diplômés universitaires «reste faible». Sur la totalité (363 577) des projets financés dans le cadre de l'Ansej, 216 215 l'ont été durant la période 2011-2015, soit un taux de 59%. L'on apprend par ailleurs, qu'à la fin 2010, quelque 41% du financement global de l'Ansej ont été destinés aux secteurs vitaux considérés comme étant la clé du développement durable et une source de création des richesses, à savoir l'agriculture et la pêche, le Btph, l'industrie, et la maintenance, ainsi que l'artisanat. Durant l'année en cours, ce taux est passé à 74%. Le taux des projets financés dans les domaines de l'agriculture et de la pêche a évolué depuis la création du dispositif, passant de 11% à 2010 de 29% à 2015 et de 31% durant les cinq premiers mois de 2016, alors que celui du Btph le taux a été évolué de 7% à 2010 et de 16% à 2015, et l'industrie de 8 à 21%.En revanche, celui concernant le secteur des services est «en nette régression» passant de 68% en 2011 à 20% au courant de l'année 2016. Dans un autre contexte, le même bilan révèle que l'Ansej a dégagé un montant de 301,8 milliards de DA sous forme de prêts non rémunérés (PNR) pour le financement des 363.577 projets, et ce depuis le lancement du dispositif en 1996. L'Ansej a enregistré 63% du taux de recouvrement à 31 décembre 2015, selon le même bilan, qui affirme que plus de 13 000 projets, dont plus de 1 800 projets en 2016, ont été financés par des produits du recouvrement. M.S. Encouragés par les chiffres de l'emploi américain Le pétrole ouvre en hausse à New York Les prix du pétrole étaient en hausse hier à l'ouverture à New York, encouragés par un bon chiffre mensuel sur le marché de l'emploi américain. Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août gagnait 45 cents à 45,59 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain. «Je crois que les chiffres de l'emploi et la poursuite des troubles au Nigeria apportent un coup de pouce» aux cours, a indiqué un analyste. Le marché du pétrole, qui espère depuis deux ans un rééquilibrage entre une offre surabondante et une demande dont la tenue inquiète dans un contexte de croissance économique mondiale fragile, avait de quoi saluer les bons chiffres de l'emploi. L'économie américaine a en effet créé 287 000 emplois en juin, le meilleur chiffre depuis octobre, alors qu'un mois plus tôt les investisseurs avaient été sidérés par la stagnation des embauches. Du côté de l'offre, le marché surveillait la situation qui reste tendue au Nigeria, en proie à une recrudescence des attaques de rebelles visant des installations pétrolières. Toutefois, le marché était encore loin d'effacer sa chute de la veille, provoquée par la déception des investisseurs devant un déclin bien moins prononcé qu'attendu des stocks de brut et de produits pétroliers aux Etats-Unis. R. N. N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 ÉVÈNEMENT Les DEBATS Un ami fidèle de l'Algérie Biens vacants au lendemain de l'indépendance Hommage national à Michel Rocard La réponse de Bouteflika aux pieds-noirs Les biens vacants appartenant aux pieds-noirs après l'indépendance de l'Algérie ont été nationalisés à travers «des mesures légitimes», en les intégrant au domaine de l'Etat, a affirmé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé à l'occasion de la célébration de la Fête de l'indépendance et de la jeunesse. Par M. Ait Chabane C e faisant, le chef de l'Etat vient de conforter les dernières déclarations du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui avait récemment écarté toute option d'indemnisation des pieds-noirs pour leurs biens abandonnés après l'indépendance. «Cette démarche a une relation avec ce que fit le colonisateur, au cours des années 1940 du siècle dernier, des biens des populations de notre pays, elle a induit une mesure irréversible qui fait désormais partie intégrante de notre législation contemporaine», a expliqué Abdelaziz Bouteflika, tout en réaffirmant qu'il s'agit d'une décision souveraine prise par l'Etat algérien au lendemain du recouvrement de son indépendance. «Le primat de la souveraineté nationale a été rapidement concrétisé à tra- vers des décisions historiques successives, décrétées au sujet des terres agricoles, des ressources minières, et du système financier local, en même temps qu'il a été graduellement mis fin à toute présence militaire étrangère à travers le pays», a-t-il ajouté pour trancher net une polémique naissante à ce sujet dans les relations algérofrançaises. Et de rappeler l'attachement du peuple algérien à sa souveraineté «pour avoir tant souffert des horreurs de la guerre, notre peuple a, dès l'indépendance, affirmé son attachement farouche à sa souveraineté et proclamé aussi son profond désir de paix». Par ailleurs, le Président de la République, abordant la conjoncture économique que traverse le pays, a fait part de son «espérance et sérénité» pour dépasser la crise financière. «La sérénité est à notre portée grâce, d'abord, à la tradition de dialogue et de concertation entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux», a soutenu le chef de l'Etat, tout en réitérant son attachement à la justice sociale et la politique de solidarité nationale qu'il faudra tout de même rationaliser. Et de lancer un message solennel à l'opposition politique pour contribuer efficacement à l'effort national de sortie de crise, considérant que «l'espérance est, quant à elle, légitime pour le dépassement de la crise financière actuelle, tant les atouts sont nombreux à la disposition de notre pays». Cette même sérénité «se propagera davantage également si nos acteurs politiques acceptent de concourir au débat et aux propositions de solutions, dès lors que l'enjeu n'est pas le pouvoir ou l'opposition, mais bien le devenir économique du pays et le sort de 3 toute la population», a affirmé le Président Bouteflika dans son message. En d'autres termes, le pays «confronté aujourd'hui aux aléas sévères de la chute des prix des hydrocarbures, une ressource qui pèse encore fortement sur notre économie et notre développement comme cela est le cas d'ailleurs dans d'autres pays producteurs de cette matière première», se doit de conjuguer les efforts de toutes ses forces vives pour dépasser cette conjoncture difficile. A ce titre, le Président Bouteflika a tenu à clarifier que la crise économique actuelle qui «n'est pas l'apanage d'un pays particulier» n'est tout de même pas dûe à une «faille interne», pour dire toute la solvabilité de la démarche économique et la stratégie anti-crise entreprise par le gouvernement. Mieux, «ce sont les décisions nationales prudentes prises il y a quelques années, notamment un important remboursement anticipé de la dette extérieure, dont la dette militaire», at-il souligné, en hommage à tous les efforts de l'Exécutif et des autres partenaires pour s'extirper de cette situation délicate. Réitérant son appel à positiver les impacts de la crise pétrolière mondiale en œuvrant à débarrasser l'Algérie de sa dépendance endémique à la rente des hydrocarbures, le chef de l'Etat a exhorté les différents acteurs nationaux à s'adapter aux nouvelles mutations qui «ne manqueront pas de se raffermir dans le cadre du nouveau modèle de croissance et de développement dont sont convenus le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux et avec le concours du pacte économique et social que la tripartite vient de confirmer aussi». M.A.C. Un hommage national a été rendu jeudi aux Invalides à Michel Rocard, l'homme de la «deuxième gauche» et ami fidèle de l'Algérie qui s'était engagé contre la guerre livrée par la France coloniale contre le peuple algérien. De nombreux responsables politiques étaient présents dans la cour des Invalides à Paris pour rendre un hommage national, cinq jours après sa mort à l'âge de 85 ans, à l'ancien Premier ministre sous François Mitterrand (1988-1991), précédé par une cérémonie au temple de l'Etoile à Paris. A la demande du défunt dans un testament, son ami Edmond Maire, secrétaire national de la Confédération française démocratique du travail (Cfdt) de 1971 à 1988, puis François Hollande ont prononcé un éloge funèbre devant son cercueil posé à même le sol de la Cour des Invalides. Il doit être incinéré et ses cendres devant ensuite être inhumées en Corse, sur cette île où, selon ses termes, sa dernière épouse, Sylvie, connut ses «joies d'enfant». Le président François Hollande a salué, dans un discours, une «grande et belle figure de la République». Dans sa dernière interview, un testament politique, accordée à l'hebdomadaire Le Point du 23 juin dernier, il avait affirmé que la gauche française actuelle est «la plus rétrograde». Très jeune, il milita activement au sein de la gauche française, notamment à la Section française de l'internationale ouvrière (Sfio), et se dressa alors contre la politique «algérienne» de Guy Mollet pour entrer en dissidence. En sa qualité de secrétaire des Etudiants socialistes, il est hostile à la guerre menée par sa famille politique contre le peuple algérien et fonde le PSA (Parti socialiste autonome). Le 17 février 1959, en sa qualité de fonctionnaire, âgé de 28 ans, il remet un rapport sur les conditions prévalant dans les camps de concentration des Algériens (homme, femmes et enfants) au délégué général en Algérie. Le rapport faisait état d'une réalité ignorée par l'opinion publique concernant plus d'un million d'Algériens, détenus dans des conditions inhumaines dans ces camps, une des tragédies les plus méconnues de la guerre d'Algérie, qui enregistraient une mortalité enfantine effrayante. Michel Rocard relatait dans son rapport que, par jour, près de 500 enfants sont menacées de famine. Alerté par l'auteur du rapport, le cabinet du garde des Sceaux du gouvernement de Michel Debré, Edmond Michelet, décide de donner ce rapport à la presse. Selon des historiens, ce rapport est à l'origine du manifeste «des 121» intellectuels et hommes de culture français contre la «guerre d'Algérie», dans lequel les signataires dénoncent la pratique de la torture et s'engagent à refuser de «prendre les armes contre le peuple algérien». Dans un message de condoléances adressé à son homologue français, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a qualifié le défunt d' «ami fidèle» de l'Algérie ayant contribué à bâtir des relations bilatérales «frappées du sceau du respect mutuel». Riad D. Le fils du défunt président Mohamed Abdelaziz l'affirme La cause sahraouie est «sur la bonne voie» Par Massi S. L a cause sahraouie est sur la bonne voie, a indiqué, hier à Dakhla, (camps des réfugiés sahraouis), Habib Mohamed Abdelaziz (fils du défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz), affirmant que le peule sahraoui est uni pour faire avorter toutes le manœuvres de l'occupant marocain. «La cause sahraouie est sur la bonne voie et a un avenir prometteur», a souligné M. Habib Abdelaziz dans une déclaration à l'APS en marge du Congrès extraordinaire du Front Polisario, dont les travaux ont été entamés vendredi et se dérouleront sur deux jours. «Le peuple sahraoui est uni dans sa lutte contre l'occupant marocain pour arracher son indépendance», a-t-il ajouté, se félicitant du soutien international à la cause de son pays dont son défunt père a assuré la présidence depuis 40 ans. «Il y'a plus de 80 pays qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et notre pays est membre à part entière de l'Union africaine», a rappelé M. Habib, lieutenant au sein de l'armée sahraouie. Le Front Polisario, tient son Congrès extraordinaire pour élire son secrétaire général et le président de la Rasd qui doit succéder au défunt président Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier suite à une longue maladie. Les travaux de ce Congrès ont débuté hier à Dakhla sous le slogan «Force, détermination et volonté pour imposer l'indépendance et la souveraineté nationale». «La tenue aujourd'hui de ce congrès du martyr Mohamed Abdelaziz est un événement décisif et historique du combat légitime du peuple sahraoui pour arracher son indépendanceé, a déclaré le secrétai- re général du Front Polisario et président par intérim de la Rasd, Khatri Addouh, à l'ouverture du congrès, saluant la forte participation des délégations étrangères, venues des quatre coins du monde, notamment celle de l'Algérie, conduite par ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. M. Addouh a précisé que «des délégués représentant les Sahraouis des territoires libérés, des territoires occupés, des camps de réfugiés et de la diaspora sahraouie à l'étranger sont présents ici parmi nous pour rendre un hommage au défunt Mohamed Abdelaziz» décédé le 31 mai des suites d'une longue maladie. Le président du comité préparatoire du congrès, Brahim Ghali, s'est félicité de sa part de l' «organisation remarquable assurée par les comités d'organisation en un mois pour la réussite de ce rendez-vous auquel ont pris part quelque 2433 délégués.» Le Front Polisario a tenu depuis sa fondation 14 congrès, qui ont tous marqué des étapes importantes de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance, dont le dernier en date s'est tenu en décembre dernier à Dakla. M. S. 4 ACTUEL Les DEBATS N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Lutte contre le terrorisme Messahel mènent des consultations en Italie et en Russie Depuis jeudi dernier, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, est à Rome en attendant son déplacement à Moscou le 11 du mois en cours. Par Nacera Bechar L e ministre a entamé une série de consultations sur les questions régionales sécuritaires. Une situation d'instabilité et des zones de turbulences qui tourmentent l'Algérie et ses partenaires. Il est à noter que l'Algerie prépare la prochaine conférence internationale sur le rôle de la démocratie dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre le terrorisme que l'Algérie organisera les 7 et 8 septembre 2016 dans le cadre des efforts internationaux en matière de lutte contre le terrorisme.Dans ce contexte, le ministre s'est entretenu, jeudi à Rome, avec le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Ces entretiens ont précédés la troisième session du dialogue stratégique sur les questions politiques et sécuritaires tenue hier à Rome. Selon un compte rendu de l'APS, cet entretien a permis aux deux ministres de passer en revue l'état des relations bilatérales et les perspectives de leur élargissement et de leur renforcement. Il était question aussi de se concerter et de coordonner les positions des deux pays sur les questions régionales et la lutte contre le terrorisme. Sur le plan des relations bilatérales, il est rapporté que les deux responsables se sont félicités des avancées réalisées dans le cadre du partenariat stratégique sur lequel sont engagés les deux pays, relevant les importantes échéances inscrites à l'agenda bilatéral aux plans politique et économique. Les questions régionales, notamment la situation en Libye étaient au cœur de ses discussions. A ce propos, les deux ministres ont examiné les derniers développements intervenus dans ce pays. Ils se sont félicités des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord politique libyen et ont, dans ce cadre, appelé toutes les parties libyennes à soutenir le processus politique de règlement mené par les Nations unies, à travers l'impératif d'un dialogue global et inclusif, seul à même de permettre à ce pays voisin à relever les multiples défis politiques, sécuritaires et économiques auxquels il est confronté et ce, dans le respect de sa souveraineté, de son intégrité territoriale, de son unité et de la cohésion de son peuple. Il est à noter que ce pays connaît toujours une instabilité malgré les efforts menés par différentes parties, dont, l'Algérie qui a abrité plusieurs rounds de discussions entre les différentes parties libyennes, cependant, l'infiltration des terroristes, dont, ce qui est appelé Daech complique de plus la situation. Par ailleurs, M. Messahel a évoqué la question migratoire avec le chef de la diplomatie italienne. Cette question en tant que phénomène auquel fait face toute la région, a fait l'objet d'un échange de vues. A ce propos, les deux responsables ont estimé que cette question doit être appréhendée d'une manière globale et concertée, en tenant compte des intérêts de tous les pays de la région. Enfin , M. Messahel a fait part de l'état d'avancement des préparatifs de la prochaine conférence internationale sur le rôle de la démocratie dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre le terrorisme que l'Algérie organisera les 7 et 8 septembre 2016 dans le cadre des efforts internationaux en matière de lutte contre le terrorisme. Il est à noter que dans le cadre de la concertation et du dialogue de haut niveau institués avec également la Fédération de la Russie, Abdelkader Messahel est attendu à Moscou les 11 et 12 du mois en cours. Au cours de ces visites, il sera procédé avec les hauts responsables des deux pays à «la concertation et à la coordination sur les questions stratégiques, notamment la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme ainsi que sur les conflits régionaux», avait précisé le département de Messahel. N. B. Armée nationale populaire Le navire école Soummam accoste à Portsmouth Le navire école Soummam, N° de bord 937, relevant des Forces navales de l'Armée nationale populaire (ANP), a accosté cette semaine au port de Portsmouth au sud de l'Angleterre, où il a fait une escale de quatre jours dans le cadre de la campagne d'instruction «Eté 2016». Une réception a été organisée à bord du Soummam mercredi dernier, en présence de l'ambassadeur d'Algérie à Londres, Ammar Abba, du commandant de la base navale maritime de Portsmouth, le Commodore J. Rigby, des officiers britanniques, du maire de Portsmouth, David Fulorrer, et des élèves officiers du navire. Dans une brève intervention, M. Abba a relevé l'importance que revêt l'élargissement du partenariat entre Alger et Londres à la coopération militaire et au dialogue dans le domaine sécuritaire. Cette escale est la première de la campagne d'instruction «été 2016 consacrée à la formation pratique navale de 113 élèves officiers d'active, dont 37 femmes, qui sont en deuxième année de formation à l'Ecole supérieure de la marine de Tamentfoust. Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de coopération militaire avec la Grande-Bretagne, un élève officier de la marine royale britannique a pris part à la première étape au stage d'entraînement à bord du navire, a souligné l'officier chargé de la communication, de l'information et de l'orientation à bord, le capitaine Khaireddine Baraka. Lors de cette escale de quatre jours qui a pris fin jeudi, un programme culturel, touristique et sportif a été établi au profit des élèves officiers et de l'équipage du navire école en vue d'enrichir leurs connaissances scientifiques et culturelles, a-t-il précisé. Il s'agit d'un stage pratique qui vient compléter la formation théorique des élèves officiers d'active qui leur permettra de côtoyer la vie à bord d'un navire et de découvrir les détroits, les golfes et les canaux ainsi que les ports étrangers en vue d'enrichir leurs connaissances aux plans professionnel et culturel, a expliqué M. Baraka. Les élèves navigueront pendant leur périple, en Méditerranée, dans l'océan Atlantique et dans différentes voies marines comme les canaux, les détroits et les golfes. Le navire école Soummam avait levé l'ancre le 30 juin dernier au port d'Alger pour un parcours qui se terminera le 31 juillet, et qui sera ponctué par plusieurs escales, Portsmouth en est la première. Après le sud de l'Angleterre, le navire accostera le port de Carthagène en Espagne, puis le port de Béjaïa et le port de Toronto en Italie, avant de retourner au port d'Alger à la fin de la phase d'entraînement. L'instruction «été 2016» est assurée par le général Bougerne Salah. Le navire est commandé par le colonel Gaïd Noureddine. Le Soummam a été réceptionné par les Forces navales algériennes en septembre 2006, date de son inauguration par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. R. N. L'Algérie a toujours œuvré au renforcement de la coopération internationale L' Algérie a toujours œuvré au renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et à la consolidation des efforts pour combattre le crime organisé et le terrorisme transnational, a souligné, jeudi à New York, la délégation algérienne à l'ONU. Les efforts déployés par l'Algérie dans le domaine de la lutte antiterroriste «ont toujours été destinées à accroître la coopération régionale et internationale, avant même la manifestation de grands actes de terrorisme international que le Monde a connus», a souligné la déclaration de l'Algérie sur la stratégie antiterroriste mondiale, lue par la délégation algérienne devant l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à l'examen de cette stratégie. L'Algérie a œuvré dès le début à renforcer les efforts de la lutte contre le terrorisme au niveau africain en participant à la création de nombreux instruments internationaux qui jouent un rôle important dans l'amélioration de l'efficacité de la lutte antiterroriste dans le continent, a-t-on relevé dans le même document. Dans la région du Sahel qui exige la coordination et le renforcement des capacités des pays pour lutter le terrorisme, l'Algérie s'est engagée dans une approche concertée à travers de nombreux mécanismes de coopération, a-t-on rappelé. En outre, l'adhésion de l'Algérie au Forum mondial de lutte contre le terrorisme (Gctf) reflète son engagement à participer à tous les forums pertinents afin de promouvoir la coopération internationale contre le terrorisme, a-t-on poursuivi. Dans ce cadre, l'Algérie copréside avec le Canada le groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, a encore rappelé la délégation algé- rienne. En évoquant les efforts considérables réalisés par l'Algérie dans ce domaine depuis le dernier examen de la stratégie antiterroriste de l'ONU en 2014, la délégation algérienne a relevé que ces étapes consolidaient «les acquis de la politique de réconciliation historique présentée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sous la forme de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. «Cette charte a été adoptée par un référendum par une majorité écrasante du peuple algérien». Dans le même sillage, l'Algérie a considéré que la bataille contre ce fléau terrible ne doit pas être menée sur le plan sécuritaire uniquement, mais doit intégrer d'autres aspects liés à la politique, à l'économie, à la religion ainsi qu'à l'éducation. Par ailleurs, l'Algérie s'est félicitée dans sa déclaration de la réaffirmation par l'Assemblée générale du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de tous les Etats, dans le cadre de la stratégie mondiale contre le terrorisme. «L'Algérie a appelé à chaque occasion à ce que cet engagement soit respecté», a souligné la délégation. R. N. N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 ACTUEL Les DEBATS 5 L'Algérie inquiète de la nouvelle donne sécuritaire Nouvelles bases de l'Otan au Sahel Plate-forme logistique US au Sénégal, présence militaire française en Mauritanie, sans compter la Libye qui attend des armes et des conseillers militaires américains. Entre groupes djihadistes et présence de l'Otan, à quoi va ressembler l'Afrique du Nord ? Par Nabil Benali I l existe un dialogue permanent entre les autorités algériennes et ses partenaires en matière de défense et de sécurité, qu'il s'agisse des Etats-Unis ou plus largement de l'Otan. La visite à la mi-juin du Général David M. Rodriguez, chef du commandement Afrique des forces armées américaines (Africom) à Alger où il a été reçu par Abdelmalek Sellal s'inscrit dans ce cadre, celui officiel de la 3 session du dialogue bilatéral stratégique algéro-américain. Un communiqué précise que les deux responsables ont ainsi abordé «les derniers développements intervenus dans la région du Sahel, particulièrement en Libye, ainsi que les efforts déployés pour le rétablissement de la paix et de la stabilité». Mais tout indique que, cette fois, la partie algérienne qui a eu à exprimer quelques inquiétudes quant aux développements sécuritaire dans la région, non pas par rapport au niveau de la menace terroriste, mais au vu de la hausse de la présence militaire des membres de l'Otan les Etats-Unis et la France notamment. En effet, il est de coutume que dans le dialogue sur les dossiers de défense, chaque partie en vienne un moment où à un autre à exposer sa stratégie sur un dossier donné et à chercher à convaincre l'autre de de l'adopter ou de s'y adapter. Dans le Sahel, les Américains, via Africom ont toujours cherché à savoir, par exemple, s'il y avait la ème moindre chance que l'Algérie puisse un jour utiliser sa force militaire hors de ses frontières. Pour sa part, Alger a constamment demandé à ces partenaires d'afficher clairement leurs intentions et, par-dessus tout, de s'en tenir à la légalité internationale et à l'indépendance des Etats de la région. Diplomatiquement, chacun tentait de rassurer l'autre. Sauf que de récents évènements ne semblent pas vraiment aller dans ce sens et cela a certainement été à l'ordre du jour de la visite du commandant de l'Africom à Alger, et explique en partie la hausse des signaux d'inquiétude de la part d'Alger, comme les réunions sécuritaire au sommet où les appels à la mobilisation et à la vigilance au sein de l'ANP. En effet, en mai, le sous-secrétaire d'Etat américain en charge des Affaires politiques, Thomas Shannon, déclarait récemment dans un entretien à l'APS, et tout en louant comme d'habitude l'expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme, que les Etats-Unis ne comptait pas installer une base militaire dans la région, à propos des ambitions d'Africom de créer un quartier général pour son commandement en Afrique et auxquelles plusieurs pays africains s'y sont opposés ouvertement. Or, retournement de situation, les Etats-Unis et le Sénégal viennent d'annoncer un accord pour une «présence permanente» militaire américaine dans ce pays. Un accord tout ce qu'il y a d'officiel depuis ce vendredi, puisque l'Assemblée nationale sénégalaise a voté le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier les accords de défense entre le Sénégal et les Etats-Unis signé nous dit-on en début mai dernier. Cet accord de défense permet de faciliter la présence de militaires américains dans le pays, pour notamment lutter contre " la menace terroriste " en Afrique de l'Ouest. Officiellement, l'accord ne prévoit pas de «base militaire» américaine au Sénégal, mais plutôt «un accès permanent à certaines zones stratégiques». Mais cela revient au même : en cas de «menace terroriste» ou de «crise humanitaire majeure», les Etats-Unis pourront obtenir plus rapidement de positionner leurs soldats pour que ces derniers interviennent dans la région. Cela n'a pas le nom d'une «base», mais pas besoin puisqu'on dispose des mêmes avantages pratiques. Les détails ne sont pas rendus publics, mais l'on sait aussi que l'aéroport militaire de Ouakam, situé à Dakar, serait très probablement concerné. Il avait déjà servi en 2014 de base régionale aux militaires américains mobilisés contre l'épidémie d'Ebola. Selon des observateurs, cet accord confirme le Sénégal dans son rôle de centre logistique des opérations de Washington dans la région, tandis que les autorités sénégalaises espèrent profiter de l'expertise américaine et, dans la foulée, mieux se prémunir contre les deux principales organisations terroristes en Afrique, Aqmi et Boko Haram. En tous cas, il s'agit d'un accord à durée indéterminée et, plus encore, un précédent puisque c'est la première fois qu'un tel accord est signé entre les EtatsUnis et un pays africain. Pour certains analystes, ce n'est pas une surprise, après que le Sénégal ait accueilli en février, et pour la troisième fois, l'exercice militaire «Flintlock», organisé annuellement par les Etats-Unis en Afrique. Sachant que les Etats-Uns avaient aussi livré drones et hélicoptères en 2015, on se demande déjà si le moment n'est pas venu pour le Sénégal de reconnaître toute cette générosité et d'accueillir le siège de l'Africom qui pourrait enfin quitter l'Allemagne. Depuis sa création en 2008, ce commandement unifié, fort de 5 150 hommes, qui coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires, est basé à Stuttgart et aucun pays africain n'a jusque-là accepté de lui accorder de s'installer sur le continent. De toute façon, cette percée américaine en Afrique, qui n'avait qu'une seule base africaine à Djibouti, intervient aussi au moment où les EtatsUnis ont montré qu'ils n'attendaient plus le feu vert des Africains pour mettre en œuvre leur stratégie régionale. Leurs moyens de surveillance et de renseignement ont été renforcés, des entreprises privées spécialisées déploient des avions-espions partout où c'est possible, se permettant plusieurs attaques de drone en Libye, au Sahel ou en Afrique de l'est et, plus récemment, des bases de positionnement de matériel ont été créées. Enfin, il faut noter que les Etats-Unis avaient d'autres pays candidats, le Kenya, le Gabon et l'Ouganda, pour leur base logistique et probablement futur siège de l'Africom. Mais en optant pour le Sénégal, ils confirment bien qu'ils veulent être proches du cœur de l'activité djihadiste, le Sahel. Il n'y a aucune raison de s'opposer à ce que des forces, quelles qu'elles soient, puissent contribuer à éliminer, voire réduire la menace terroriste, mais l'on sait que par principe, les pays africains, Algérie ont tête, ont toujours prôné la solution régionale et la non intervention étrangères. D'autant qu'il n'est pas certain que la présence de l'Otan puisse contribuer à ramener la sécurité : l'expérience a démontré que chaque base américaine est une cible potentielle et un facteur de concentration des groupes djihadistes qui trouvent en cela un levier pour les recrutements dans la guerre contre «les Croisés». De plus, l'Otan n'étant pas une association de bienfaisance, nul n'ignore aussi que l'insistance américaine à vouloir s'implanter en Afrique a aussi une motivation économique inspirée par la percée chinoise, opérée avec brio sur la dernière décennie dans le continent des matières premières. Ne voulant pas se laisser distancer sur ce qu'elle considère comme sa zone d'influence traditionnelle, la France redéploye son armée en Afrique et intègre de plus en plus un pays comme la mauritanienne aux opérations de la force Barkhane, basée au Tchad, pays qui comptait à fin 2015 quelques 3 000 soldats français. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a d'ailleurs reçu la semaine écoulée le commandant de la force Barkhan pour discuter de l'assistance militaire opérationnelle française, destinée à «aider à la montée en puissance de certaines unités de l'armée mauritanienne». Devant cette multiplication des bases militaires de l'Otan, appelées pudiquement plateformes de surveillance, aires de lancement de drones, cellules de conseil militaires ou points prépositionnement logistiques, il est évident que les stratégies des grandes puissances visent à faire de l'Afrique, et plus particulièrement du Sahel, le prochain terrain d'un combat militaire d'envergure. Avec de faibles garanties de réussite, puisqu'il s'agit des mêmes stratégies appliquées en Irak et en Afghanistan, un dispositif militaire inédit est en train de se mettre en place et ne peut que susciter craintes sur l'avenir. En face, l'Union africaine, avec trop de chefs d'Etat sans volonté ou sans pouvoir, se doit tout de même de réagir. N. B. 6 Les DEBATS DIVERS N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Fête de l'Aid à Blida Des visites et des cadeaux aux malades du cancer Les malades du cancer à Blida ont été, durant les deux (2)jours de l'Aid El Fitr, la cible d'un grand élan de solidarité de la part des autorités locales, des citoyens et des membres du mouvement associatif, qui ont organisé à leur profit des visites, afin d'atténuer leurs souffrances dues à cette maladie grave. agents de la protection civile de la wilaya. Des cadeaux ont, aussi, été offerts aux petits pensionnaires de ce service médical, qui ont exprimé le v£u de visiter l'unité principale de la protection civile, afin d'en savoir un peu plus sur la mission des pompiers, tant admirée par les chérubins. Un v£u évidemment approuvé par les concernés, qui ont programmé, à leur profit, une visite dans les prochains jours, "qui les a rempli, d'avance, de joie et de bonheur", ont assuré les petits malades. Un programme au profit de résidants de Dar El Ihssane. L a présence au Chu Franz Fanon de Blida, d'un centre régional anti- cancer, fréquenté par des malades de nombreuses wilayas du pays, ainsi que d'un autre centre anti- cancer destiné aux enfants, au niveau de l'unité Hassiba Ben Bouali, outre des centres d'hébergement de cette catégorie de malades et de leurs accompagnateurs, a été pour beaucoup dans cet élan de solidarité exprimé à l'occasion de cette fête religieuse, synonyme de chari- té et de générosité. Le centre anti cancer et le service de chirurgie cardiaque du CHU de Blida ont, ainsi, connu une ambiance exceptionnelle, durant le premier jour de l'Aid, à la faveur d'une visite du wali Abdelkader Bouazghi, qui tenu à partager ce jour de fête avec les malades, en vue de leurs apporter joie et chaleur, notamment pour les enfants, qui ont reçu, à l'occasion de nombreux cadeaux. Une visite similaire a été, également, organisé, par la même occa- sion, par des représentants de la sureté de wilaya de Blida, au profit des malades du service de pédiatrie et d'oncologie de l'unité Hassiba Ben Bouali. Des agents de la protection civile en pleurs Des agents de la protection civile ont effectué récemment une visite, en compagnie d'assistants bénévoles d'enfants cancéreux, au niveau de l'unité Hassiba Ben Bouali, à la grande joie des petits malades de ce service, dont l'expression de jubilation innocente, mêlée à la douleur de la maladie, a fait couler des larmes à ces grands gaillards dévoués à la sécurité des citoyens et de leurs biens. "Voir ce petit ange, Affaf, d'a peine 4 ans, se plaindre des douleurs endurées par sa maladie, nous a fait perdre tous nos moyens, au point de pleurer" a déclaré très touché le capitaine Ayache, qui a affecté cette visite à la tète d'une délégation de 10 L'association "El Badr" de lutte contre le cancer n'a pas été en reste de cet élan solidaire de l'Aid El Fitr, puisque ses membres ont, eux aussi, partagé la joie de la fête avec les malades du foyer Dar El Ihssane, fondé par l'association, dans une démarche visant à leur apporter un peu de joie et de chaleur humaine, en ce jour béni, où ils sont éloignés de leurs foyers et familles. Activités artistiques et spectacles de rire ont constitué le gros du programme concocté à leur profit, marqué par une large participation des citoyens et des bienfaiteurs, qui ont tous tenu à venir exprimer leur soutien à ces malades, a assuré le président de l'association Mustapha Moussaoui. Selon les responsables du foyer, tout a été fait en vue de "recréer une ambiance propre à l'Aid, au niveau de la structure, en offrant de nouveaux vêtements aux pensionnaires, dont les enfants notamment, et en dressant, à leur profit, de belles tables achalandées de gâteaux"ont-il souligné. Y. L. France La communauté musulmane "marquée" par ses liens avec le pays d'origine L a communauté musulmane en France reste "marquée" par ses liens avec le pays d'origine, a indiqué un rapport du Sénat déplorant le manque de représentativité "démocratique". Dans un rapport de la mission d'information sénatoriale sur l'organisation, la place et le financement de l'islam en France et de ses lieux de cultes, publié jeudi sur le site du Sénat, les auteurs ont relevé que la communauté musulmane en France reste "marquée par ses liens avec les pays d'origine", en particulier l'Algérie, le Maroc et la Turquie qui, généralement, financent les mosquées et organisent le culte musulman, deuxième religion de France. La mission, qui a entendu 115 personnes au cours de leurs 79 heures d'auditions, dont l'ambassadeur d'Algérien en France, Amar Bendjama, a souligné que le Conseil français du culte musulman (CFCM), créé en 2003 après des décennies de tâtonnements, "souffre d'une principale faiblesse" qui se caractérise par son "manque de représentativité démocratique". Cette situation, a-t-elle expliqué, est illustrée par "le poids des pays d'origine dans les différentes fédérations qui le composent". "Face au risque d'un fossé générationnel croissant et d'une véritable rupture, en partie consommée entre la communauté musulmane et l'instance chargée d'en assurer la représentation, les rapporteurs considèrent qu'il appartient aux communautés de s'organiser elles-mêmes dans le cadre de nouvelles modalités tenant davantage compte des exi- gences de représentativité". En ce qui concerne les subventions allouées aux mosquées de France par des pays, dont l'Algérie, s'élèvent à près de 12 millions d'euros. Le Maroc a contribué en 2016 avec 6 millions d'euros en 2016, dont les salaires des 30 imams détachés, l'Algérie a versé en 2016 à la Grande Mosquée de Paris 2 millions hors les salaires des 120 imams détachés (des chiffres communiqués par l'ambassadeur d'Algérie lors de son audition), l'Arabie Saoudite 3,8 millions depuis 2011 et pour la Turquie, il s'agit d'un financement indirect uniquement par la rémunération de ses 151 imams détachés. La nécessité de former les imams au contexte français Dans ce contexte, document recommande aux Etats d'origine de faire transiter la totalité des financements en provenance (subventions, dons, legs, etc.) par la Fondation pour les £uvres de l'islam de France et "permettre un fléchage précis des subventions de chaque Etat vers les associations qu'il souhaite financer". Par ailleurs, la mission d'information a relevé l'impossibilité de connaître les financements par des personnes privées étrangères qui ne sont pas comptabilisés. Au sujet de la formation des imams, la mission d'information, qui a fait des déplacements en France (Strasbourg, Château-Chinon et Grande Mosquée de Paris) et à l'étranger (Londres, Rabat et Alger), a estimé que les imams détachés et la formation à l'étranger d'imams français constituent un "palliatif" dans l'attente d'imams formés en France "sur la base d'une formation unifiée et adaptée au contexte français". Pour elle, les instituts de formation devraient se doter d'un Conseil scientifique unique, chargé de "la définition d'un programme commun partagé", préconisant pour les élèves imams français trois principales solutions pour leur formation: deux en France (Institut européen des sciences humaines et Institut Al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris) et une à l'étranger (Institut Mohammed V de Rabat), financée par le Maroc. Quant au sujet de la filière halal, dont le marché en France, qui progresse de 10 % par an, pèse déjà 5,5 milliards d'euros, la mission a regretté que la norme ne fait l'objet de consensus au sein de la communauté musulmane, conduisant ces dernières années à une "surenchère" au tour du "halal business", et rendant "difficile" le travail de charte commune du halal lancée par le CFCM. Rappelant que les sacrificateurs sont habilités sur la base de cartes délivrées par trois mosquées (Grandes mosquées de Paris, d'Evry et de Lyon) agréées par le ministère de l'Intérieur, la mission d'information a demandé de mettre un terme à cet "oligopole" en fixant des règles communes pour la délivrance des cartes et l'élargissement du nombre de mosquées habilitées. H. O. SANTÉ N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 CHU Mustpha Pacha et Bab El Oued Plus de 100 cas d'intoxication alimentaires Pas moins de 110 cas d'intoxication alimentaire et 130 blessés suite aux accidents de la route et aux agressions ont été enregistrés par les services des urgences des CHU Mustapha Pacha et Mohamed Lamine Debaghine (Alger) au deuxième jour de l’Aid el Fitr, a-t-on appris auprès des responsables de ces deux établissements hospitaliers. L e nombre de cas d'intoxication et de victimes des accidents de la route a enregistré une hausse durant les deux jours de l'aid el-fitr, a indiqué à l'APS, le chef de service de permanence au CHU Mustapha Pacha. Selon le même responsable, ces intoxications sont causées notamment par la consommation des grillades, de jus et de plats indigestes. Il a indiqué que plus de 250 personnes ont été admises par les services des urgences depuis le premier jour de l'aid dont 175 blessés dans les accidents de la route durant le deuxième jour, relevant que des dizaines d'autres cas de blessures suite aux agressions physiques ont été également enregistrés. Des médecins de garde aux services de chirurgie du même établissement ont également fait état d'une hausse du nombre de cas de traumatisme et de fracture suite aux accidents de la route et aux agressions physiques et à l'arme blanche. Pour sa part, le chef de l'équipe médicale et paramédicale de permanence au CHU Lamine Debaghine a affirmé que "toutes les équipes mobilisées pour les deux jours de l'aid el-fitr travaillent normalement et dans de bonnes conditions". Selon le même responsable, la matinée du premier jour de l'aid a été relativement calme alors que l'après-midi a connu une hausse du nombre de bles- sés suites au accidents de la route ainsi que des cas d'intoxication et de consommation de psychotropes. Il a ajouté que les cas admis à ces services sont réorientés par la suite aux services spécialisés, relevant la pression que connaît le service des urgences de cet hôpital qui reçoit des patients des différentes régions de la capitale, voire hors wilaya, ce qui dépasse sa capacité d'accueil. Riad D. Climat Appels à mieux prendre en compte les enjeux de santé L a communauté internationale doit se préparer aux conséquences, potentiellement lourdes, du changement climatique sur la santé humaine, ont averti jeudi des responsables politiques et des scientifiques lors d'une conférence à Paris. Certains impacts se font d'ailleurs déjà sentir, ont-ils souligné à l'ouverture de cette réunion à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la France. "Santé et climat sont inextricablement liés, la santé des hommes est directement liée à celle de la nature et à celle de la planète", a déclaré la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, ajoutant que cette question devait être davantage prise en compte dans les négociations climatiques. La présidente de la COP21 a assu- ré qu'elle ferait en sorte que "désormais, dans les conférences climat, le sujet santé soit intégré à toutes les politiques". Les études scientifiques brossent un tableau alarmant des impacts attendus de la hausse des gaz à effet de serre: sécheresses plus fréquentes, montée du niveau de la mer, événements extrêmes plus intenses... Déplacement d'insectes vecteurs de maladies, vagues de chaleur, mais aussi tension sur les ressources hydriques et alimentaires auront un impact sur la santé. "Pourrons-nous nourrir autant de gens" neuf milliards de personnes d'ici au milieu du siècle, selon l'ONU "alors que le climat change de manière si négative ?", s'est interrogée jeudi la reine d'Espagne, Letizia, ambassadrice spéciale de l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). De nombreuses cultures de base, en particulier dans les pays en voie de développement, ne pourront pas s'adapter assez rapidement au changement climatique, tandis que dans les océans, les poissons migrent avec le réchauffement et les récifs coralliens meurent. En décembre à Paris, la communauté internationale s'est engagée à limiter le réchauffement "bien en-deçà de 2°C" par rapport à la période pré-industrielle, et à aider les pays pauvres à faire face à ses impacts. Mais l'application concrète reste à trouver, et à ce stade les promesses nationales, si elles sont tenues, entraînent encore le monde vers un réchauffement de +3°C, prometteur de désastre. Riad D. Les DEBATS 7 Fièvre jaune L'OMS lance une campagne de vaccination L'Organisation mondiale de la (OMS) va lancer début août une vaste campagne de vaccination contre la fièvre jaune concernant 15,5 millions de personnes en Angola et en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué jeudi à Genève le directeur exécutif par interim de l'OMS. Cette campagne de vaccination - "sans précédent" selon ce responsable, le Dr Bruce Aylward, concerne 4,39 millions de personnes en Angola et 11,04 millions en RDC. Son coût estimé est de 34 millions de dollars, dont 14 millions sont financés. "Nous allons lancer prochainement un appel à la communauté internationale pour financer les 20 millions restants", a-t-il indiqué. A ce jour, la fièvre jaune, une maladie virale hémorragique causée par une piqure de moustique, a été signalée dans 47 pays dans le monde, dont 33 sont africains. L'Angola, où l'épidémie s'est déclarée en décembre 2015 et la RDC sont les deux pays africains les plus touchés. Il y a eu 875 cas confirmés de fièvre jaune en Angola, dont 355 décès et 127 cas confirmés en RDC dont 75 décès. "La maladie est mortelle dans environ 50% des cas", a indiqué le Dr Aylward qui souligne que la situation n'est pas comparable à Ebola ou Zika, car il "y a un vaccin contre la fièvre jaune". Depuis décembre dernier, quelque 14,5 millions de personnes ont déjà été vaccinées en Afrique, auxquelles vont s'ajouter les 15,5 millions annoncées jeudi. Le centre de coordination de l'OMS contre la fièvre jaune est situé à Brazzaville (Congo). Durant la campagne de vaccination qui va commencer en août, c'est le siège de l'OMS à Genève qui prendra la main sur la coordination. La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale transmise par le moustique Aedes aegypti, vecteur de nombreux virus comme le Zika ou la dengue. Elle touche les régions tropicales d'Afrique et d'Amérique amazonienne. La vaccination en est la principale mesure préventive. La dernière épidémie d'ampleur en Angola remonte à 1986. Lors d'une réunion d'urgence le 20 mai, l'OMS avait indiqué que l'épidémie de fièvre jaune était "grave" mais ne constituait pas une "urgence de santé publique de portée internationale". L'OMS recommande cependant que tous les voyageurs se rendant en Angola et en RD Congo soient vaccinés. R. S. Chocolats Kinder Des substances potentiellement cancérigènes L'Organisation non-gouvernementale allemande Foodwatch affirme que les barres de chocolat Kinder contiennent des huiles minérales potentiellement cancérigènes et demande qu'elles soient retirées de la vente, selon un communiqué. Foodwatch, ONG fondée en 2002 en Allemagne par un ancien directeur international de Greenpeace, Thilo Bode, estime que les barres de chocolat Kinder, tout comme les "Fioretto Nougats Minis" de la marque Lindt, commercialisés en Allemagne, "sont contaminés par ce qu'on appelle les huiles minérales aromatiques (MOAH)". Cette contamination proviendrait des emballages des barres chocolatées. "Ces dernières peuvent déclencher des cancers et engendrer des perturbations génétiques. Mais malgré cela, les fabricants se refusent à les retirer de la vente", écrit Foodwatch sur son site internet. La Fédération professionnelle de la confiserie allemande (BDSI), dont Ferrero et Lindt sont membres, affirme que "les entreprises du secteur allemand de la confiserie ont beaucoup fait ces dernières années pour réduire la présence de ces substances - avec de bons résultats", selon un communiqué publié sur son site internet. Dans ses tests réalisés en juillet, Foodwatch affirme avoir sélectionné une liste de 20 friandises et snacks salés. Les barres Kinder et les nougats de Lindt font apparaître les taux les plus importants de MOAH, des "substances décrites comme potentiellement cancérigènes et mutagènes" par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)", souligne l'ONG. Selon Foodwatch, les barres chocolatées Kinder font apparaître un taux d'1,2 mg/kg de MOAH et les friandises de Lindt un taux de 0,7 mg/kg alors que d'après cette ONG, cette substance ne devrait pas être présente. Reda A. 8 Les DEBATS REGIONS N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Blida Places publiques et jets d'eau "relookés" Jijel Mise en place d'une colonne mobile anti-incendie de forêts Une colonne mobile pour la lutte contre les feux de forêts a été mise en place à Jijel par la direction de wilaya de la Protection civile, a-t-on appris auprès des responsables de ce corps constitué. Cette colonne qui couvre les wilayas de Jijel et Mila est composée de cinquante trois (53) agents de différents grades provenant des deux wilayas, a indiqué à l'APS la chargée de communication de la Protection civile, le lieutenant Ahlem Boumala. Mise sur pied début juillet, cette structure est également dotée de moyens d'intervention, à savoir sept (7) camions citernes de 4.000 à 120.000 litres d'eau, une (1) ambulance médicalisée, un (1) véhicule de liaisons et d'autres équipements logistiques, selon la même source. Cette colonne mobile, domiciliée à l'unité principale de la Protection civile (UPPC) au lieu-dit Ouled Aissa, sur les hauteurs de la ville de Jijel, est prête à intervenir rapidement en cas de déclaration de sinistre dans les zones relevant de sa compétence géographique, a-t-on encore souligné. R. T. Laghouat Les places publiques, jets d'eau et autres jardins de la ville de Blida ont retrouvé leur éclat d'antan en cette saison estivale, grâce à des actions de réhabilitation initiées à leur profit par des bienfaiteurs. A ussi, est-il aisé de constater aujourd'hui le nouveau visage avenant de la ville, dont les hommes d'affaires et les industriels semblent rivaliser d'efforts en vue de la réalisation (sur leurs fonds propres) des plus belles £uvres susceptibles de faire l'unanimité en termes d'esthétique et de confort. Selon l'attaché au cabinet du wali, Mohamed Mesahel, c'est le wali Abdelkader Bouazghi qui est à l'origine de l'initiative, en ayant suggéré aux hommes d'affaires et aux industriels de la wilaya de marquer leur contribution dans le développement local par la réalisation ou l'aménagement d'une place publique. "L'idée fut très bien accueillie par ces derniers, qui ont vite fait de la concrétiser sur le terrain", a assuré M.Mesahel, estimant que les efforts de l'Etat doivent être soutenus par les citoyens, la société civile et les hommes d'affaires, en vue de consacrer le développement dans les communes, d'ou l'appel lancé aux investisseurs, a-t-il ajouté, en vue de s'impliquer dans cette dynamique. En écho à cet appel, de nombreux hommes d'affaires ont lancé, sur leurs fonds propres et sans aucune aide de l'Etat, des projets de réhabilitation ou d'aménagement de places et jardins publics, dont une majorité a été inaugurée, durant le mois sacré du Ramadhan. Le même responsable a signalé le recensement, actuellement, d'une vingtaine d'offres pour la prise en charge de projets similaires, dont une dizaine réceptionnés, soulignant la recommandation du wali à l'attention des investisseurs pour ne pas jeter leur dévolu sur le seul chef lieu de wilaya, mais de faire profiter aussi les autres communes de cette initiative. cés par d'autres industriels locaux. Toutes ces actions sont placées sous le signe de l'action caritative, selon leurs promoteurs. Une idée qui a fait des émules L'idée d'implication des industriels et hommes d'affaires de la wilaya dans la promotion de leurs cités a fait tâche d'huile en se transformant, en un temps record, en véritable challenge pour ces investisseurs dont chacun a endossé un maillot de concurrent en redoublant d'efforts pour la réalisation de la meilleure place ou du plus beau jardin public. Cette rivalité s'est avérée bénéfique pour la ville de Blida, dont les places publiques se sont parées, en un temps record, des plus belles fleurs aux parterres gazonnés, avec au centre de beaux jets d'eau entourés d'arbres, et éclairés, de nuit, par des lanternes aux couleurs chatoyantes, faisant la joie des visiteurs de ces sites, qui ont en fait leur lieux de prédilection, après des années d'abandon. La place des chouhada, dans la commune de Mouzaia, figure parmi ces joyaux architecturaux inaugurés durant le mois sacré du Ramadhan. Sa réalisation a été financée par le Groupe Sim, qui en a fait un véritable régal pour les yeux de ses visiteurs, qui y trouvent également détente et repos. Le palmier trônant au milieu de la place a été entourée de belles clôtures rehaussées par une stèle toute en marbre portant les noms des 340 chouhada de la région, en plus d'un beau jet d'eau. Le même groupe industriel a aussi pris en charge la réalisation de 20 toilettes publiques réparties à travers de nombreuses communes et gérées par des jeunes relevant de catégories aux besoins spécifiques. Un autre entrepreneur de la wilaya, Aid Mohamed, a financé la réalisation d'un jardin sublime à la cité Ben Boulaid, au moment où d'autres jardins et places publics, parallèlement à des écrans géants faisant défiler les températures du jour et différentes manifestations publiques, à Ouled Aich, Blida et Beni Mered, ont été finan- Objectif commun : restituer le nom de la ville des roses Pour le PDG du groupe Sim, Abdelkader Tayeb Ezzraimi, cette idée du wali de Blida vise, en premier lieu, à restituer à la ville le nom de "Blida Ourida" (la ville des roses). L'homme d'affaires a également fait part à l'APS de son projet de réalisation, dans cette même optique, d'un grand jardin d'enfants à l'entrée de la ville, ainsi que d'un restaurant, une aire de jeu et des espaces verts tout au long de l'Oued Sidi Lekbir, et des environs de la cité Deriouche. Il a, dans ce sens, lancé un appel à tous les investisseurs de la wilaya en vue de s'impliquer dans cette démarche, voire même la généraliser à l'ensemble des wilayas du pays, afin que "tous participent dans l'édification de l'Algérie". Pour spart, le président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), également directeur des laboratoires Venus, Moula Kamel, a souligné l'impératif du "suivi et de l'entretien de ces réalisations, en sensibilisant les citoyens sur la préservation de leur environnement et, en parallèle, instaurer des mesures dissuasives à l'encontre de tous ceux qui le dégradent (environnement)". M. Moula, qui a déjà financé une place publique réalisée à l'entrée principale du chef lieu de la wilaya de Blida, a signalé la réception, à ce jour, par le CEIMI, de propositions pour la réalisation de 11 opérations du genre dont quatre (4) ont été déjà inaugurées, au moment où le même Club a pris, auparavant, part à d'autres opérations d'embellissement de la ville, de boisement et de nettoyage de cimetières. "Les industriels de Blida sont dotés d'un esprit de solidarité exceptionnel, qui avait juste besoin d'un encadrement, ici reflété par l'idée du wali, qui nous a tous réuni autour du même objectif , a assuré M. Moula. R. R. Réception de nouvelles structures éducatives Plusieurs nouvelles structures éducatives doivent être réceptionnées à travers la wilaya de Laghouat en prévision de la prochaine rentrée scolaire, a-t-on appris auprès de la direction locale de l'Education (DE). Il s'agit, entre autres, de deux lycées dans les communes de Sidi-Makhlouf et Laghouat, ainsi que de trois salles de sport dans des lycées, a signalé le chargé de communication de la DE. Les autres structures réceptionnées concernent deux unités de dépistage et de suivi (UDS), un collège dans la commune d'Aflou, en plus de 8 salles d'extension de groupements scolaires du primaire et d'une cantine scolaire, a précisé Cherif Daoudi. Sur le registre de l'encadrement scolaire, la wilaya a bénéficié de 428 postes répartis entre les paliers du primaire (247 postes), du moyen 134) et du secondaire (47), at-il également fait savoir. Le concours de recrutement d'enseignants a vu l'introduction, pour la première fois dans la wilaya de Laghouat, d'un poste unique d'enseignant d'italien pour lequel postulent sept (7) candidatures, a-t-il ajouté. R. K. N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 CONFLITS Irak Les DEBATS 9 Russie 30 morts dans une attaque contre un mausolée chiite Sept rebelles tués au Daguestan Une attaque imputée au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) contre un mausolée chiite au nord de Baghdad a fait 30 morts et 50 blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué un responsable des forces de sécurité irakiennes. Sept rebelles accusés d'avoir commis des crimes "terroristes" ont été tués jeudi par les forces spéciales russes lors d'opérations au Daguestan, en république du Caucase russe, ayant également causé la mort d'un membre des services de sécurité russes (FSB). "Au cours d'une série d'opérations militaires menées par les forces spéciales du FSB russe, sept membres actifs de la bande dite +de Makhatchkala+ (capitale du Daguestan, ndlr) ont été tués", a annoncé le Comité national antiterroriste (NAK) à l'agence de presse russe RIA Novosti. Ce groupe a commis "plusieurs meurtres de civils et de représentants de la loi, ainsi que d'autres crimes liés à des activités terroristes", selon le NAK. Un membre du FSB a été tué lors de l'opération et trois autres blessés, a-t-il précisé. Les incidents armés et les attaques visant les autorités et les forces de l'ordre sont particulièrement fréquents au Daguestan, petite république voisine de la Tchétchénie. R. N. Promulgation d'une série de lois antiterroristes D es assaillants ont d'abord bombardé au mortier le mausolée Sayed Mohamed, situé à Balad, à environ 80 km au nord de la capitale irakienne, puis des kamikazes sont entrés dans le bâtiment et ont ouvert le feu. Deux d'entre eux se sont ensuite fait exploser sur un marché proche du mausolée. Un troisième a été tué et sa ceinture explosive désamorcée, a précisé ce porte-parole du commandement des opérations conjointes dans un communiqué. Cette attaque s'est produite cinq jour après un attentat au minibus piégé à Baghdad qui a fait près de 300 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi.Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a limogé les principaux chefs de la sécurité à Baghdad après l'attentat qui a fait dimanche près de 300 morts dans la capitale, a indiqué vendredi son bureau dans un communiqué. M. Abadi a donné "l'ordre de relever de leur fonction le commandant des opérations pour Baghdad ainsi que les responsables de la sécurité et des renseignements", selon ce communiqué. Dimanche, un attentat au minibus piégé revendiqué par le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) a fait 292 morts dans un centre commercial de BagHdad où des gens faisaient leurs courses avant l'Aïd el-Fitr. Deux jours après cet attentat, l'un des plus sanglants de l'histoire récente du pays, le ministre de l'Intérieur Mohammed Al-Ghabbane avait présenté sa démission, acceptée par M. Abadi, en reconnaissant des failles dans les mesures de sécurité. L'attaque a suscité la colère de nombreux Irakiens face à l'incapacité du gouvernement à protéger les populations civiles et mettre en oeuvre des mesures de sécurité efficaces. L'annonce du limogeage des responsables de la sécurité à Baghdad intervient en outre quelques heures après qu'une nouvelle attaque a endeuillé le pays, faisant 30 morts. Les forces de sécurité l'ont attribuée à des membres de l'EI mais cette attaque menée au mortier puis avec des kamikazes n'a pas encore été revendiquée.L'EI s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien mais a depuis perdu du terrain au profit des forces gouvernementales, soutenues par les frappes de la coalition internationale sous commandement américain. Malgré ses revers, le groupe terroriste a continué à commettre des attentats sanglants visant notamment la communauté chiite. Au moins 16 personnes ont été tuées le mois dernier à Balad dans des attaques revendiquées par l'EI ayant visé un café puis les forces de sécurité. R. I. Le président russe, Vladimir Poutine, a signé jeudi une série de lois antiterroristes, renforçant notamment la surveillance des communications et obligeant les compagnies internet à stocker les données des utilisateurs pendant des mois. Les mesures, publiées jeudi sur le site du gouvernement et déjà adoptées fin juin par les députés russes, pénalisent la nondénonciation d'un délit, abaissent l'âge de la responsabilité pénale à 14 ans et introduisent des peines allant jusqu'à sept ans de prison pour la "justification publique du terrorisme", y compris sur Internet. La surveillance des réseaux de communication par les services spéciaux est renforcée par l'obligation pour les fournisseurs d'accès à internet et les réseaux sociaux de stocker les messages, appels et données des utilisateurs pendant six mois pour les transmettre aux "agences gouvernementales appropriées" si elles le souhaitent. Ces lois ont été dénoncées par l'opposition comme une tentative de "surveillance totale" de la part des autorités. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté indiqué à la presse jeudi que Vladimir Poutine avait chargé le gouvernement de surveiller la mise en oeuvre de cette loi et prendre des mesures si des conséquences "indésirables" émergeaient. Riad D. Syrie Damas coupe la seule voie d'accès aux zones rebelles d'Alep L' armée syrienne a pris position à portée de tir de la route du Castello, seule voie d'accès aux quartiers d'Alep tenus par la rébellion, qui est désormais coupée, rapportent toutes les parties. L'offensive a été menée en dépit de la trêve de trois jours annoncée mercredi pour l'Aîd el Fitr, que l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh) qualifie de ruse cynique. L'encerclement des secteurs d'Alep aux mains des insurgés, qui comptent au moins 250.000 habitants, est l'un des principaux objectifs des forces gouvernemen- tales. Première ville de Syrie avant la guerre civile avec plus de deux millions d'habitants, elle est depuis des années l'un des principaux enjeux du conflit. "Actuellement, personne ne peut entrer ni sortir d'Alep", a expliqué à Reuters Zakaria Malahifdji, membre du Fastakim, un groupe rebelle local. Les forces gouvernementales ont, selon lui, reçu des renforts en provenance du Sud et sont appuyées par des combattants iraniens. "Toutes les organisations ont dépêché des renforts et cherchent à reprendre les positions conquises par le régime, mais la situation est très mauvaise. Le régime a disposé durant la nuit d'une intense couverture aérienne", a ajouté un autre représentant des rebelles. Selon l'OSDH, les forces gouvernementales sont désormais à un kilomètre seulement de la route du Castello, après leur progression dans le secteur des fermes d'Al Malah. L'armée a justifié cette offensive en affirmant que des groupes terroristes avaient attaqué des positions gouvernementales dans ce secteur. Les troupes d'Assad affirment combattre le Front al Nosra, branche locale d'Al Qaïda, mais les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) disent avoir le contrôle de toutes les zones de l'agglomération aux mains de l'insurrection. D'après l'Osdh, 250.000 à 300.000 personnes y vivent. Selon cette organisation proche de l'opposition, "le régime de calme" annoncé mercredi par Damas a pour but de donner à la Russie une occasion d'afficher son soutien à un cessez-le-feu et de permettre à l'armée d'exploiter la situation pour gagner du terrain autour d'Alep. Pour le ministère français des Affaires étrangères, ce "régime de calme" est insuffisant et ne sera jugé qu'à l'aune des résultats sur le terrain. "Nous avons pris note de cette annonce", a dit le porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point presse. "Elle reste toutefois largement en-deçà des engagements pris à Vienne en faveur d'une trêve durable et globale." L'instauration de la trêve et sa rupture immédiate ont encore limité la marge de manoeuvre des organisations humanitaires, déplore Mercy Corps, dont dépendent 75.000 habitants d'Alep. Reuters 10 Les DEBATS FRICAINES N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Burkina Faso Une enfance à casser des cailloux dans les mines de granit Deux garçons de sept ans, la peau et les vêtements blanchis par la poussière, remplissent des gobelets de petits cailloux. L'un d'entre eux se lève, marteau à la main, et s'attaque à un tas de pierres aussi grand que lui. Son enfance, il la passe à casser du granit dans une carrière à ciel ouvert de Ouagadougou. à environ 26 milliards de Francs CFA (40 millions d'euros) et adopté en Conseil des ministres en septembre, est toujours au point mort. Pour Alizetta Korgo, les raisons économiques n'expliquent toutefois pas à elles seules le travail des enfants. La pression sociale joue aussi, souligne cette membre de la Fondation pour l'étude et la promotion des droits humains en Afrique (FEPDHA): "Si tu es un enfant, que tu vas à l'école et que tu n'aides pas ta famille, tu es mal vu par la société, on te traite de paresseux", soupire-t-elle. AFP Liberia Lancement d'une nouvelle étude sur la persistance d'Ebola chez des survivants O rpailleurs, vendeurs ambulants, travailleurs dans les champs de coton... Selon l'Enquête nationale sur le travail des enfants (Ente, 2006), environ 60% des jeunes de 5 à 17 ans exercent une activité économique dans ce pays sahélien d'environ 19 millions d'habitants, où près de la moitié de la population vit avec un euro par jour. Comme Amy et sa sœur, 15 et 14 ans, ils sont des dizaines d'enfants à trimer dans la carrière de Pissy, un quartier de la capitale. «On vient à deux sur le vélo. Ça dure plus d'une heure», explique Amy. Au bout du trajet, huit heures de travail par jour, six jours sur sept. Dès l'aube, un millier de personnes s'enfoncent dans le cratère aux bas fonds sinueux et glissants, chaussées pour la plupart de tongs ou de sandales. Ils remontent avec sur la tête un plateau chargé de morceaux de granit, qu'ils revendent 300 francs CFA (45 centimes d'euro) l'unité. Tous travaillent à leur compte et gagnent en moyenne un à deux euros par jour. Sorti de la carrière, ce granit sert à construire des bâtiments, des maisons, des routes. Maladies pulmonaires "Vous avez des médicaments ?", demande la jeune Némata. L'ongle de son index est violet, le doigt enflé. "C'est le marteau...", explique la fillette de 12 ans, qui se met à tousser. L'air est saturé de poussière et de gaz toxiques s'échappant de pneus brûlés, qui sont utilisés pour fragiliser la pierre avant de la casser. Autour d'elle, aucun des jeunes travailleurs ne porte de gant ou de masque de protection. Les travailleurs de la carrière risquent des maladies pulmonaires comme l'asthme ou la tuberculose dans les cas extrêmes, explique Dr Boureima Koumbem, du service de pneumologie du CHU Yalgado à Ouagadougou. "Ils sont exposés à une pneumoconiose, leurs poumons sont envahis par des poussières minérales. Ce sont des maladies silencieuses. Ces personnes sont sous-oxygénées toute leur vie, parfois sans le savoir..." Un enfant sur quatre exerçant une activité économique dans le pays est assigné à des tâches dangereuses, selon l'ENTE. Amy déverse son plateau de granit sur "sa" pyramide de pierres. Ici, chaque famille dispose d'une parcelle depuis des années, quand les Français ont quitté ce qui était à l'époque la Haute-Volta. Payer les cahiers Les enfants viennent prêter main forte à leur mère, leur père ou leur tutrice pour augmenter les revenus ou subvenir à leurs besoins. C'est le cas de Némata, orpheline de père, et d'Amy, toutes deux scolarisées au collège. Elles aident leurs familles pendant les vacances scolaires "pour payer les cahiers", dit Némata. Pour "aider à payer l'école", renchérit Amy. Seuls deux enfants sur cinq sont scolarisés au Burkina, selon le BIT (Bureau international du travail). Et quand ils le sont, la qualité de l'enseignement laisse souvent à désirer. Classes surchargées, conditions d'études difficiles... Les enfants qui quittent le système pour gagner un peu d'argent sont légion. Avec son programme national de lutte contre le travail des enfants dans les sites d'orpaillage et les carrières artisanales, le ministère de l'Action sociale ambitionne de réinsérer 80% des enfants qui travaillent via des formations dans des ateliers, en les scolarisant ou en ouvrant des écoles proches des sites miniers. Mais faute de financement, ce projet sur cinq ans, évalué RD Congo Les parties prenantes appelées à prendre part à un dialogue politique inclusif L e vice-secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a appelé les parties prenantes en République démocratique du Congo (RDC) à prendre part à un dialogue politique inclusif pour éviter que l'impasse actuelle ne dégénère en crise grave. "La polarisation et le mécontentement de l'opinion public sont alimentés par des retards dans le processus électoral, le débat actuel concernant le respect de la Constitution et les restrictions croissantes de l'espace démocratique", a déclaré jeudi M. Eliasson, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en RDC. Il a ajouté que les tensions politiques ne cessaient de croitre dans le pays à l'approche des élections prési- dentielles et législatives prévues par la constitution. Selon le vice-secrétaire général, bien que la majorité et l'opposition aient donné leur accord de principe concernant le dialogue politique proposé par le président Joseph Kabila, il n'existe aucune entente sur les conditions dans lesquelles ce dialogue aurait lieu et l'identité des participants. "Des leaders de l'opposition continuent d'exprimer leurs réserves. Ils soutiennent que le dialogue proposé par le président Kabila pourrait conduire à une prolongation de son mandat, au-delà de novembre 2016", a dit M. Eliasson. Il a toutefois estimé que seul un dialogue "inclusif et crédible" entre les parties prenantes congolaises permettrait de désamorcer les tensions poli- tiques actuelles, surmonter l'impasse électorale et prévenir la violence. "Ce dialogue devrait aboutir à un accord inclusif, qui pourrait conduire à des élections présidentielles et législatives crédibles", a-t-il souligné. M. Eliasson a par ailleurs estimé que le Groupe de soutien international aux efforts du médiateur de l'Union africaine en RDC, l'ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, pourrait permettre de renforcer significativement la confiance dans ce dialogue. En effet, il a salué l'annonce récente par le Groupe de soutien de sa volonté d'entreprendre des consultations, de préférence d'ici fin juillet 2016, pour encourager toutes les parties prenantes à participer au dialogue. Reda A. Une nouvelle étude a été lancée au Liberia sur la persistance du virus Ebola chez des survivants de l'épidémie qui a fait plus de 11.300 morts depuis fin 2013 en Afrique de l'Ouest, indique un communiqué jeudi. L'étude est conduite par le Partenariat pour la recherche sur les vaccins anti-Ebola au Liberia (Partnership for Research on Ebola Vaccines in Liberia, Prevail), un programme mené en collaboration par le Liberia et les Etats-Unis. Le Prevail mène déjà au Liberia une étude d'une durée de cinq ans, lancée en juin 2015, pour mieux cerner les effets à long terme du virus chez les survivants. La dernière résurgence d'Ebola au LIberia a été déclarée terminée le 9 juin par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Depuis son apparition en Afrique de l'Ouest, fin 2013, l'épidémie a provoqué plus de 11.300 morts - dont plus de 4.800 pour le seul Liberia - pour quelque 28.600 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. La nouvelle étude, dite "Prevail IV", va recourir à un médicament expérimental, le GS-5734, et va durer six mois. Le traitement sera administré à entre 60 et 120 hommes adultes survivants du virus sur la base du volontariat, indique le Prevail dans son communiqué daté de mardi. Selon les normes de l'OMS, le risque de contamination n'est pas écarté avant 42 jours - deux fois la durée d'incubation du virus, qui est de 21 jours après le dernier test négatif sur un cas d'Ebola. Même au-delà, ce risque persiste car, selon des études, le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il peut rester jusqu'à un an. Selon Prevail, le GS-5734 a déjà été administré, avec son accord, à une infirmière écossaise guérie d'Ebola, et a aussi aidé à traiter un bébé ayant souffert d'Ebola en Guinée. Ce médicament est fabriqué par une société américaine spécialisée dans la biotechnologie, qui développe notamment le traitement préventif contre le sida Truvada. Riad D. Burundi Le second round du dialogue de sortie de crise reporté Le dialogue de sortie de crise au Burundi prévu samedi a été reporté à mardi à Arusha en Tanzanie, ont indiqué une source diplomatique et de la médiation. "Pour des raisons indépendantes de notre volonté, le dialogue de (sortie) de crise au Burundi prévu du 9 au 12 juillet à Arusha (nord de la Tanzanie) est reporté", a annoncé dans un tweet, Macocha Tembele, secrétaire particulier du médiateur dans le conflit burundais, l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa. Plusieurs responsables politiques burundais ont assuré avoir reçu depuis jeudi soir des messages "qui nous annoncent que ce dialogue doit finalement commencer mardi 12 juillet". Malgré les pressions et sanctions de la communauté internationale, le pouvoir burundais a refusé jusqu'ici de s'asseoir à la même table que la principale coalition d'opposition, qu'il accuse d'être liée à une tentative de coup d'Etat en mai 2015 et aux violences actuelles. Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat, avant d'être réélu en juillet. Ces violences ont déjà fait plus de 500 morts et le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés estime désormais à plus de 270.000 le nombre de Burundais qui ont fui leur pays. R. A. 12 Les DEBATS EN DEBAT En Corée, Washington va déployer son bouclier antimissiles sur fond de tensions N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Washington et Séoul ont annoncé vendredi un accord sur le déploiement d'un bouclier antimissiles américain en Corée du Sud, au moment où Pyongyang qualifiait les sanctions américaines contre son dirigeant de "déclaration de guerre". L’ annonce de ces sanctions sans précédent contre Kim Jong-Un, le «leader suprême» de la Corée du Nord, survient au moment où celle-ci commémore la mort de son grand-père, Kim Il-Sung, père fondateur du régime décédé il y a 22 ans. Les deux alliés avaient commencé à discuter du déploiement du système avancé antimissiles THAAD en février, juste après le lancement par le Nord d’une fusée à longue portée généralement considéré comme un essai de tir balistique. Depuis le quatrième essai nucléaire nord-coréen du 6 janvier, le tensions ne cessent de s’aggraver sur la péninsule. La Corée du Nord a multiplié les tirs de missiles. Selon les experts, elle avance dans ses efforts pour mettre au point un missile intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain. Séoul et Washington «ont décidé en alliés de déployer THAAD», en guise de «mesure de défense pour assurer la sécurité de (la Corée du Sud) et de son peuple», selon un communiqué conjoint des deux ministères de la Défense. Le communiqué n’apporte pas de précision sur la date du déploiement et ajoute que les deux pays en sont au stade final pour le choix du site. Le système THAAD tire des missiles conçus pour intercepter et détruire des missiles balistiques alors qu’ils sont encore juste à l’extérieur de l’atmosphère ou bien qu’ils viennent d’y entrer, durant leur dernière phase de vol. Ce projet irrite la Russie comme la Chine, le principal allié de Pyongyang, qui reprochent à Washington de vouloir montrer ses muscles dans la région. La Chine a d’ores et déjà condamné ce déploiement. Exigeant son arrêt, elle estime Moscou met en garde L’installation d’un système antimissiles américain en Corée du Sud «porte atteinte à l’équilibre de la région» et pourrait avoir des «conséquences irréparables», a averti vendredi le ministère russe des Affaires étrangères. «Ce système de défense antimissiles tend à porter atteinte à l’équilibre de la région (...) Nous espérons que nos partenaires éviteront de mener des actions qui pourraient avoir des conséquences irréparables», selon un communiqué. «De telles actions, quelles que soient leurs justifications, ont un impact négatif sur la stabilité mondiale. Elles font peser la menace d’une aggravation des tensions et créeront de nouveaux problèmes dans la péninsule coréenne», poursuit la diplomatie russe. Washington et Séoul ont annoncé vendredi être parvenus à un accord pour déployer le système antimissiles dit THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) en Corée du Sud. Les deux pays avaient commencé à discuter du déploiement de ce dispositif en février, un mois après le quatrième essai nucléaire nord-coréen. R. I. qu’il va «nuire gravement» à la sécurité régionale et provoquer une course aux armements. ‘L’acte le plus hostile’ Le communiqué conjoint tente par avance de désamorcer ces tensions. Une fois déployé, le système THAAD ne visera que des attaques potentielles venues de Corée du Nord, et non des pays tiers, prend soin de souligner le texte. Washington a placé mercredi Kim Jong-Un sur sa liste noire des sanctions contre les individus, citant de grave violations des droits de l’Homme. Si de telles sanctions risquent d’avoir une portée plus symbolique que substantielle, la Corée du Nord a réagi vendredi avec virulence, prévenant que tous les canaux diplomatiques seraient rompus si elles n’étaient pas levées. La déclaration du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, publiée par l’agence officielle KCNA, traduit l’hyper sensibilité de la Corée du Nord à toute attaque personnelle contre la dynastie régnante. Ces sanctions constituent «l’acte le plus hostile» des Etats-Unis et «une déclaration de guerre ouverte», a dit le ministère, annonçant sans autre précision des «contre-mesures extrêmement fortes». «Les Etats-Unis ont osé défier la dignité de notre autorité suprême, un acte qui évoque celui d’un chiot nouveauné qui ne craint pas le tigre», ajoute le texte. «Maintenant que les Etats-Unis ont déclaré la guerre à la Corée du Nord, tout problème venu des relations avec les Etats- Unis sera traité aux termes du droit en temps de guerre». Pyongyang est coutumier des déclarations belliqueuses et a déjà qualifié les actions américaines ou sudcoréennes de déclaration de guerre. Mais la référence au «droit en temps de guerre» est rare, et suggère que le Nord pourrait traiter Washington comme s’ils étaient déjà engagés dans un conflit. Kim Jong-Un, arrivé au pouvoir en décembre 2011 à la mort de son père Kim Jong-Il, est l’objet d’un culte de la personnalité qui affecte tous les aspects de la vie dans ce pays hermétique. Le «leader suprême» est allé rendre hommage à minuit à son grand-père et son père, dont les corps embaumés gisent dans des cercueils de verre. Des milliers de cadres du parti et de l’armée vêtus de sombre défilaient dans le mausolée géant tandis que des dizaines de milliers d’autres Nord-Coréens -étudiant, ouvriers, soldats- saluaient à l’extérieur des portraits géants des deux Kim. Agences Pyongyang promet une riposte à la déclaration de guerre des USA La Corée du Nord a averti jeudi qu’elle préparait une riposte des plus dures à la «déclaration de guerre» des Etats-Unis, au lendemain de l’adoption par Washington de sanctions contre son dirigeant Kim Jong-un pour «atteintes notoires aux droits de l’homme». L’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA qualifie la décision américaine de «crime abject». Ces sanctions financières, qui ciblent les actifs sous juridiction américaine, sont les premières que les Etats-Unis imposent à des Nord-Coréens pour violation des droits de l’homme. Outre Kim Jong-un, elles visent dix individus et cinq ministères ou administrations. «Sous Kim Jong-un, la Corée du Nord continue d’agir avec une cruauté intolérable envers des millions de ses concitoyens, entre autres par des exécutions sans jugement, des travaux forcés ou le recours à la torture», a déclaré Adam J. Szubin, soussecrétaire du Trésor par intérim chargé du Terrorisme et des renseignements financiers. Chaque citoyen nord-coréen est tenu d’aduler Kim Jong-un qui est considéré comme infaillible. Selon le département du Trésor, Kim Jong-un est né le 8 janvier 1984, ce qui lui donne 32 ans. En 2014, la publication d’un rapport des Nations unies sur les droits de l’homme avait entraîné une réaction virulente de Pyongyang, y compris une série de provocations militaires. La Corée du Sud, qui est toujours techniquement en guerre avec le Nord et a coupé tous ses liens politiques et commerciaux avec Pyongyang en février, a salué la décision du Trésor américain. La Corée du Nord est soumise à des sanctions des Nations unies depuis un premier essai nucléaire en 2006. En mars dernier, le Conseil de sécurité de l’Onu a imposé de nouvelles sanctions au pays en réponse au quatrième essai nucléaire effectué par le pays en janvier, ainsi qu’au tir d’une fusée longue portée en février. Reuters La Chine exprime sa "ferme opposition" La Chine a fait part vendredi de sa «ferme opposition» au déploiement d’un système antimissiles américain en Corée du Sud estimant qu’il va «nuire gravement» à la sécurité en Asie du nord-est. Le système antimissiles va «nuire gravement aux intérêts de sécurité stratégiques des pays de la région, dont la Chine», a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur son site internet. Pékin «exprime sa forte désapprobation et sa ferme opposition», a ajouté le ministère. Washington et Séoul ont annoncé vendredi être parvenus à un accord pour déployer le système antimissiles dit THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) en Corée du Sud. Les deux pays avaient commencé à discuter du déploiement de ce dispositif en février, un mois après le quatrième essai nucléaire nord-coréen. La Chine s’est dite à de nombreuses reprises fermement opposée au THAAD, estimant qu’il couvre un rayon d’action allant bien au-delà des besoins de défense de la péninsule coréen- ne, et vise ainsi les intérêts chinois. Pékin argue en outre qu’un système antimissiles pourrait provoquer une course aux armements dans la région. «La Chine presse fermement les Etats-Unis et la Corée du Sud d’arrêter l’opération de déploiement du système antimissiles», a souligné le ministère chinois des Affaires étrangères vendredi, estimant que le THAAD «n’aidera pas à réaliser la dénucléarisation de la péninsule coréenne». T. O. N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Les DEBATS GB Une femme succédera à Cameron Une femme succédera à David Cameron et deviendra la deuxième à diriger le gouvernement britannique après Margaret Thatcher, les députés conservateurs ayant retenu jeudi deux candidates, la ministre de l'Intérieur Theresa May et la secrétaire d'Etat à l'Energie Andrea Leadsom, pour briguer ce poste. «Q ui sera la nouvelle Maggie?», a ainsi titré le Daily Mail dans son édition à paraître vendredi. Aucun des deux ténors tories de la campagne en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’UE ne prendra donc la suite de M. Cameron: l’ancien maire de Londres Boris Johnson ne s’était pas présenté et Michael Gove, le ministre de la Justice, n’a obtenu que 46 voix au deuxième et dernier tour de scrutin. 199 des 329 députés conservateurs ont en revanche voté jeudi pour la ministre de l’Intérieur Theresa May, qui est arrivée en tête devant Andrea Leadsom, celle-ci ayant recueilli 84 suffrages. Eurosceptique notoire, même si elle avait rejoint le camp du maintien dans l’UE, Mme May fait figure de candidate de consensus pour rassembler des tories divisés après l’âpre campagne référendaire. Andrea Leadsom a, quant à elle, été une des figures de proue du camp du Brexit. Nigel Farage, leader démissionnaire du parti europhobe et antiimmigration Ukip, a tweeté: «Important que le prochain Premier ministre soit une Brexiteuse, elle a mon soutien». Les finalistes seront départagées cet été par un vote par correspondance des 150.000 adhérents du Parti conservateur. L’élue sera officiellement désignée le 9 septembre et aura la lourde tâche de mener les négociations de sortie de l’UE, tout en tenant la barre d’un pays pris dans les turbulences économiques du Brexit. Lagarde veut un ‘calendrier’ Afin de limiter les remous, la patronne du FMI Christine Lagarde a appelé Britanniques et Européens à s’entendre au plus vite sur un «calendrier» de séparation. «Le mot clé dans cette affaire de Brexit est l’incertitude et plus cette incertitude va durer plus le risque sera grand», a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’AFP jeudi. Le déclenchement de la procédure de divorce ne devrait toutefois par intervenir de sitôt, a estimé le ministre des Affaires étrangères Philip Hammond. «Ce ne serait pas dans l’intérêt du Royaume-Uni d’invoquer dès maintenant l’article 50» du traité de Lisbonne, qui déclenche le processus de séparation, a-t-il dit, rappelant que ce sera au «nouveau Premier ministre» d’en prendre l’initiative. L’immobilier a été le premier secteur à être concrètement touché par ce vote historique. Depuis lundi, six groupes financiers ont été contraints de geler leurs fonds immobiliers face à l’afflux de demandes d’investisseurs apeurés souhaitant récupérer leurs placements. Les Bourses européennes reprenaient des couleurs jeudi à la clôture après plusieurs séances de baisse, mais la livre restait sous pression et très affaiblie, évoluant face au dollar à des plus bas en 31 ans. Course d’obstacles La course à la succession de M.Cameron, qui avait annoncé sa démission au lendemain du référendum du 23 juin sur le Brexit, avait viré à l’aigre ces derniers jours. Nick Boles, directeur de campagne de Michael Gove, a ainsi dû présenter publiquement ses excuses après avoir incité les partisans de Theresa May à voter pour son candidat afin d’écarter Andrea Leadsom, qui était arrivée en deuxième position mardi. Dans un message envoyé aux députés, et que la presse s’est empressée de publier, M. Boles se dit «franchement effrayé» par la perspective de voir accéder Mme Leadsom à la tête du gouvernement, appelant les députés à «stopper AL» (Andrea Leadsom). M. Boles avait assuré sur Twitter que Michael Gove, dont la réputation a déjà été sérieusement mise à mal par sa trahison du chef de file des «brexiters», Boris Johnson, n’était «pas au courant» de ses agissements. Andrea Leadsom a présenté jeudi sa vision d’un Royaume-Uni postBrexit. Promettant la «prospérité, pas l’austérité», elle a tenté de convaincre sur les questions économiques, une manière de répondre au procès en incompétence instruit par ses adversaires. AFP Brexit Obama confiant en une sortie «ordonnée» de la Grande-Bretagne Le président américain Barack Obama s’est dit confiant vendredi en une sortie «ordonnée» de la Grande-Bretagne de l’UE, afin de préserver la «stabilité financière» et la «croissance mondiale. «Quelles que soient les difficultés, j’ai confiance dans l’aptitude du Royaume-Uni et de l’UE à négocier une transition ordonnée vers une nouvelle relation, alors que tous nos pays restent concentrés sur la stabilité financière et la croissance de l’économie mondiale», écrit Barack Obama dans une tribune publiée par le quotidien Financial Times. AFP 13 À cause du Brexit Standard and Poor’s menace d’abaisser la note de plusieurs banques L’agence de notation Standard and Poor’s, qui a dégradé la semaine dernière la note du Royaume-Uni après le vote sur le Brexit, a menacé jeudi d’abaisser celles de plusieurs grandes banques britanniques. Dans un communiqué, l’agence a indiqué qu’elle révisait de stable à négative les notations de vastes institutions financières comme Barclays, Lloyds Banking Group, HSBC, Santander UK ou Nationwide, ce qui signifie qu’elle pourrait être amenée à les abaisser à terme. n «Selon nous, le vote en faveur de la sortie de l’UE a accru les risques de développements économiques défavorables au Royaume-Uni», a souligné S&P. «Nous pensons aussi que l’économie britannique est entrée dans une phase de correction», ajoute l’agence qui juge que «les déséquilibres vont s’aggraver alors que la croissance du crédit va ralentir et que les prix de l’immobilier vont se contracter». Toutefois, selon S&P, les taux d’intérêt bas et le faible chômage devraient permettre aux banques de limiter leurs pertes. La banque RBS a vu de son côté la perspective de sa note être abaissée de positive à stable. S&P avait dégradé fin juin la note du Royaume-Uni de «AAA», la meilleure possible, à «AA», deux crans en-dessous, en raison de l’incertitude découlant du vote en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin. Le puissant secteur financier britannique s’inquiète des conditions de sortie du pays de l’UE, craignant de perdre certains des avantages qui permettent à Londres de constituer l’une des principales places mondiales, aux côtés de New York. Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a rencontré jeudi à ce sujet des dirigeants de cinq grandes banques d’investissement internationales (Standard Chartered, Goldman Sachs International, Bank of America Merrill Lynch, Morgan Stanley International et JPMorgan). Ils se sont mis d’accord pour oeuvrer ensemble afin que Londres «conserve sa place de leader de la finance internationale», a expliqué un communiqué diffusé par le Trésor britannique. Ils ont notamment mis en avant les atouts de la place de Londres en tant que centre névralgique pour les échanges du renminbi (la monnaie chinoise), pour la finance islamique et la finance «verte». Les premiers effets concrets du Brexit sur l’économie britannique se sont fait sentir cette semaine avec le gel des fonds immobiliers de sept groupes financiers face à l’afflux de demandes de retraits de la part d’investisseurs apeurés. R. E. Le Brexit inquiète toujours L’euro baisse légèrement et la livre se stabilise face au dollar L’euro baissait un peu et la livre se stabilisait face au dollar jeudi, dans un marché toujours marqué par la prudence des cambistes hésitant à prendre des risques en raison de l’incertitude liée au vote du Royaume-Uni pour une sortie de l’Union européenne (Brexit). L’euro valait 1,1066 dollar contre 1,1097 dollar mercredi à la clôture. La monnaie européenne baissait également face à la monnaie nippone, à 111,41 yens contre 112,43 yens mercredi. Le dollar aussi perdait du terrain face à la devise japonaise, à 100,67 yens contre 101,31 yens la veille. La livre britannique peinait à se reprendre face à l’euro jeudi, à 85,61 pence pour un euro contre 85,88 pence la veille. Elle avait atteint mercredi 86,27 pence, son niveau le plus faible depuis fin août 2013. Elle se stabilisait face au dollar, à 1,2924 dollar contre 1,2922 dollar mercredi. La livre sterling était tombée mercredi à 1,2798 dollar, un nouveau plus bas depuis juin 1985. «Les marchés financiers se sont globalement stabilisés pendant les échanges asiatiques alors que les opérateurs continuent d’évaluer les conséquences du vote pour le Brexit qui a provoqué une forte volatilité», commentait un analyste chez Bank of TokyoMitsubishi UFJ. La livre restait dans l’ensemble sous pression et très affaiblie, surtout face au dollar contre lequel elle évolue à ses plus bas niveaux depuis 31 ans. Parmi les actualités jugées les plus inquiétantes par les cambistes, plusieurs groupes financiers actifs dans l’immobilier commercial au Royaume-Uni ont été contraints de fermer temporairement leurs fonds depuis le début de la semaine, car ils sont incapables de faire face aux demandes d’investisseurs désirant récupérer leurs parts. Ces annonces ont effrayé des investisseurs déjà nerveux face aux conséquences du Brexit pour le Royaume-Uni et le système financier international, qui, selon les analystes, ne se sont pas encore fait pleinement sentir. Les valeurs refuge comme le yen, le dollar et l’or profitaient de la situation et de l’environnement d’aversion au risque, de même que les marchés de la dette publique en Europe et aux Etats-Unis. Le dollar se trouvait tout de même lesté jeudi par «le ton prudent adopté par le FOMC», le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), dans les minutes de sa dernière réunion publiées mercredi, observait un analyste. «Le vote en faveur du Brexit devrait à lui seul dissuader (les membres du FOMC) de relever les taux directeurs américains avant au moins la fin de l’année car ils vont rester attentifs aux répercussions sur les marchés financiers, mais aussi sur l’économie», estimait le même spécialiste. Tout signe de délai dans le processus de relèvement des taux de la Fed, enclenché en décembre dernier, tend à peser sur le dollar. En effet, la hausse des taux le rend plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs. Leur maintien en l’état pénalise ainsi le dollar. La devise suisse restait stable face à l’euro, à 1,0822 franc pour un euro, et baissait face au dollar, à 0,9779 franc pour un dollar. La devise chinoise a terminé en hausse face au dollar, à 6,6820 yuans pour un dollar à contre 6,6886 yuans mercredi (son niveau en fin d’échanges le plus faible depuis début novembre 2010). L’once d’or a fini à 1.356,70 dollars au fixing du soir, contre 1.366,25 dollars mercredi. R. I. 14 Les DEBATS KIOSQUE Etats-U Unis 5 policiers abattus pendant une manifestation contre les violences policières Une dizaine de policiers ont été pris pour cible par des snipers lors d'une manifestation contre les violences policières à Dallas, aux Etats-Unis. Cinq agents sont morts, sept autres sont blessés. D ramatique fusillade dans la nuit de jeudi à vendredi aux Etats-Unis. Lors d’un rassemblement contre les violences policières organisé à Dallas (Texas), des snipers ont pris pour cible une dizaine de policiers présents pour assurer la sécurité de la manifestation. Le bilan est lourd et risque encore d’évoluer : 5 policiers ont été tués, sept autres ont été blessés. Selon le chef de la police de Dallas, David Brown, les policiers ont été touchés par un ou deux tireurs positionnés en hauteur. Trois hommes en garde à vue La situation est encore très floue mais selon plusieurs médias américains, trois suspects sont actuellement en garde à vue et les forces de l’ordre seraient en train de négocier avec un autre homme retranché dans un parking, qui affirme avoir posé des bombes dans la ville. L’un des hommes arrêtés, dont la photo a été diffusée sur les réseaux sociaux, s’est livré à la police mais ne serait pas impliqué dans la fusillade selon les premiers éléments de l’enquête. Par ailleurs, des démineurs seraient en train d’intervenir sur un paquet piégé découvert dans la ville. Deux bavures policières présumées en une semaine Le rassemblement était organisé alors que deux afro-américains ont été abattus lors de bavures présumées commises par des policiers blancs cette semaine aux Etats-Unis, l’un à Baton Rouge, en Louisiane, l’autre à Minneapolis, dans le Minnesota. Réagissant à ces deux morts ce jeudi, Barack Obama avait déclaré : “Tous les Américains devraient être troublés par ces fusillades, parce que ce ne sont pas des incidents isolés”. Elles “sont symptomatiques d’un ensemble plus large de disparités raciales qui existent dans notre système judiciaire”, a ajouté le président américain. M6 info Emails d'Hillary Clinton Le chef du FBI longuement cuisiné au Congrès S oumis au feu roulant des questions d’une commission parlementaire du Congrès américain, le patron du FBI a âprement défendu jeudi sa recommandation de ne pas poursuivre Hillary Clinton sur ses emails envoyés grâce à un serveur privé. L’audition d’une durée de 4 heures et 40 minutes de James Comey sur la colline du Capitole a donné lieu à des instants tendus, mais l’inflexible chef policier a conservé son calme, sans dévier de sa ligne. «Comme je l’ai dit, j’ai conclu qu’il existait des preuves d’une grande négligence (de Mme Clinton), mais je ne trouve pas de preuves suffisantes pour établir que la secrétaire Clinton ou ceux avec qui elle correspondait échangeaient des informations classées confidentielles par email en sachant à l’époque qu’ils étaient en train de violer la loi», a déclaré M. Comey. En annonçant mardi les résultats des investigations ultra-sensibles menées par ses services durant un an, le chef de la police fédérale américaine a dressé un sévère réquisitoire à l’encontre de l’ex-secrétaire d’Etat, lui reprochant d’avoir fait preuve d’une «négligence extrême» en installant un serveur privé au sous-sol de son domicile dans l’Etat de New York. Mais James Comey n’est pas allé jusqu’à recommander l’inculpation de la candidate démocrate à la Maison Blanche, au grand dam des républicains qui l’accusent d’incohérence. Et la ministre de la Justice, Loretta Lynch, a finalement annoncé mercredi clore l’enquête sans déclencher de poursuites. Pour une bonne partie de l’opi- nion publique américaine, Hillary Clinton a bénéficié d’une mansuétude en raison de ses connections cultivées depuis le temps où son époux était à la Maison Blanche. ‘2 poids, 2 mesures’ «Il existe une inquiétude légitime quant à un système de deux poids, deux mesures. Les gens se disent que s’ils ne portent pas le nom de Clinton et qu’ils ne font pas partie de la puissante élite, alors la Justice agira différemment à leur égard», a résumé jeudi l’élu républicain Jason Chaffetz. Mais la direction de campagne de la candidate démocrate a au contraire estimé dans un communiqué que l’audition de M. Comey avait «permis de tordre le cou aux théories conspirationnistes une bonne fois pour toutes». «Le témoignage de M. le directeur Comey a clairement réfuté un certain nombre de faux arguments des républicains et a permis d’expliquer des contradictions présumées entre ses précédentes affirmations et les déclarations publiques d’Hillary Clinton», a indiqué l’équipe de campagne. Le rapport d’enquête du FBI a cependant mis en évidence que Mme Clinton a plusieurs fois menti depuis l’éclatement du scandale concernant ses emails, notamment en affirmant n’avoir jamais envoyé de messages classés confidentiels avec son serveur privé. Mme Clinton avait aussi affirmé avoir remis au département d’Etat tous ses emails professionnels qui étaient passés hors du circuit sécurisé qu’elle aurait dû utiliser. Or le FBI a découvert que Mme Clinton n’avait pas restitué plusieurs milliers d’emails liés à son travail. Mais James Comey a balayé les soupçons d’indulgence vis-à-vis de Mme Clinton, ou de tout arrangement illégal comme le soutient le candidat républicain Donald Trump. «Cette enquête a été conduite dans la plus grande tradition du FBI. Nos hommes l’ont menée de façon apolitique et professionnelle», a-t-il assuré. Pas d’interférence, assure Comey Poussé dans ses retranchements par plusieurs élus républicains, M. Comey a solennellement répété avoir agi sans aucune interférence extérieure. «Je ne me suis pas coordonné avec qui que ce soit, à la Maison Blanche, au ministère de la Justice, personne en dehors de la famille du FBI ne savait ce que j’allais annoncer», a-t-il assuré. Interrogé sur le fait de savoir s’il garderait au FBI une personne ayant eu des agissements identiques à Mme Clinton, M. Comey a répondu par les mots suivants: «Il y aurait une inspection sur le plan de la sécurité et une décision sur le fait de savoir s’il est pertinent (de garder cette personne) et une série de mesures disciplinaires pourraient être prises, allant du renvoi à la simple réprimande». Enfin, questionné sur le fait de savoir si le FBI enquêtait sur la Fondation Clinton, une organisation créée par Bill Clinton et qui a levé des centaines de millions de dollars en une décennie, M. Comey a refusé de répondre. AFP N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Pour l’intégration des migrants L’Allemagne fixe les règles L’Allemagne s’est dotée jeudi d’une loi sans précédent dans le pays encadrant l’intégration des réfugiés, leurs droits et leurs devoirs suite à l’arrivée d’un nombre record dans le pays l’an dernier. Le texte, adopté par la chambre des députés et qui doit être définitivement validé vendredi par la chambre haute du Parlement allemand, constitue une première dans un pays longtemps réticent à se définir comme une terre d’immigration. Ses grandes lignes sont connues depuis fin avril. Entre autres mesures, les autorités attribueront désormais un lieu de résidence aux demandeurs d’asile reconnus, afin de mieux les répartir sur le territoire et d’éviter ainsi les ghettos. En cas d’infraction, des pénalités et sanctions sont prévues pour les demandeurs d’asile. L’Allemagne n’attribuera pas de droit de séjour durable aux réfugiés qui ne feraient pas suffisamment d’efforts pour s’intégrer, notamment par l’apprentissage de la langue allemande. «L’acquisition de la langue est aussi nécessaire pour un séjour provisoire» en Allemagne, stipule le document. La loi comporte également un volet dédié à l’emploi des réfugiés afin de faciliter leur embauche. Jusqu’ici, les demandeurs d’asile ou personnes de statut équivalent ne pouvaient occuper un emploi que dans la mesure où il ne trouvait pas preneur parmi les Allemands ou les citoyens de l’UE: cette restriction sera levée durant trois ans. Par ailleurs, l’Etat fédéral et les Etats régionaux ont finalement trouvé un accord sur la répartition des coûts liés à l’arrivée en 2015 d’environ un million de migrants, selon des sources proches des négociations interrogées par l’AFP. Depuis des semaines, les puissants Länder exigent de Berlin qu’il finance à hauteur de huit milliards d’euros par an la prise en charge des réfugiés, ce que le ministère des Finances a jusqu’ici refusé. Agence Japon Une grappe de raisin adjugée à près 10.000 euros Gorgé de sucre, le grain de raisin revient tout de même à près de 330 euros ! La grappe de raisin « Ruby Roman » a été vendue près de 10.000 euros jeudi au Japon lors de la première vente aux enchères de la saison. L’heureux acquéreur est un acheteur de l’ouest du Japon, Takamaru Konishi qui souhaite « exposer cette pièce dans [son] magasin avant d’en faire goûter à [ses] clients ». Des fruits d’exception Il n’est pas rare que des fruits d’exception soient achetés aux enchères à des prix exorbitants par des acheteurs en quête de prestige ou des commerçants pour mettre en valeur leur magasin. Une pastèque a atteint l’an passé la somme de 350.000 yens (3.150 euros au cours actuel) et une paire de melons cantaloup dits Yubari, roi des fruits au Japon, a trouvé preneur pour la coquette somme de 1,5 million de yens (13.400 euros). Les Japonais vouent un culte aux fruits de luxe. Les rayons traiteurs des grands magasins présentent des corbeilles spéciales à offrir, des cadeaux très appréciés. Même dans les supermarchés, les fruits japonais sont relativement chers : environ 200 yens (1,80 euro) pour une pomme de gabarit moyen. 20 minutes N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 CULTURE Festival du film arabe de Gabès en Tunisie Rêveries de l'acteur solitaire en compétition Le long métrage de fiction Rêveries de l'acteur solitaire du réalisateur algérien Hamid Benamra prendra part à la compétition officielle du 2 Festival international du film arabe de Gabès (Tunisie) prévu du 24 au 30 septembre prochain, a-t-on appris auprès des organisateurs. e Les DEBATS 15 Du 10 au 14 juillet Une cinquantaine d'artistes au 9 Festival de la chanson oranaise ème Une cinquantaine d'artistes prendront part à la 9 édition du Festival de la chanson et de la musique oranaise prévue du 10 au 14 juillet au théâtre régional Abdelkader Alloula, a-t-on appris auprès du commissariat du festival. Les soirées artistiques qui débuteront à partir de 19 heures seront animées par de grands noms de la chanson oranaise, à l'instar de Houria Baba, Djahida, Baroudi Benkhedda, Houari Oulhaci, Messabih et Maâti El Hadj, ainsi que de jeunes chanteurs rai dont cheb Abbes, cheb Redouane et Hasni junior. Une dizaine de jeunes ayant réussi à une présélection parmi des dizaines de candidats seront, par ailleurs, en lice pour les trois premières places d'un concours de la chanson ornaise, a-t-on indiqué, ajoutant que la présélection, suite à un casting lancé en juin, a été faite par un comité composé de grands artistes oranais tels que Kouider Berkane, Abdellah Ben Ahmed et cheikh Saïdi en plus de cadres du secteur de la culture. Les artistes professionnels et jeunes amateurs reproduiront ainsi d'anciens tubes du répertoire oranais et d'autres nouveaux, a ajouté la commissaire du Festival, Rabéa Moussaoui. Des figures ayant contribué à la promotion du genre oranais seront en outre honorées à cette occasion, en l'occurrence la chanteuse Meriem Abed et le défunt Belkacem Boutheldja (1947-2015), considéré comme l'un des trois fondateurs du raï à côté de Bellemou Messaoud et Boutaïba Seghir. Plus de 120 artistes ont animé la 8 édition du Festival de la chanson et de la musique oranaise, tenue au Théâtre de verdure. La directrice de la culture et commissaire du festival, Rabéa Moussaoui, a introduit une réduction dans le nombre des participants pour cette 9 édition en raison de la faiblesse du budget alloué à l'événement, expliquée par la conjoncture économique actuelle. B. C. ème ème ème Site archéologique Azrou Imeyazen à Tizi Ouzou S ortie en 2016, cette autoproduction de 103 mn est une immersion dans l'imaginaire et les opinions de l'artiste algérien à travers un portrait cinématographique libre de l'acteur Mohamed Addar. Alternant entre images d'archives et des plans récents tournés entre l'Algérie et la France, cette oeuvre suit le comédien Mohamed Addar dans la préparation et les représentations de la pièce de théâtre Hamma le cordonnier écrite dans les années 1980 par l'actuel ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Dans cette pièce, une tentative de faire renaître le théâtre populaire, il est question de perception de l'histoire, de relation entre le politique et l'intellectuel et des changements majeurs en Algérie de 1988 à aujourd'hui. Rêveries de l'acteur solitaire aborde également la condition de l'artiste algérien, la relation du cinéma et du théâtre avec le public mais aussi les «rêveries» du réalisateur lui-même qui confronte des images reflétant les mêmes réalités avec un intervalle de près de 30 ans. Le avait reçu en février dernier une «mention spéciale» du jury des Journées cinématographiques d'Alger (JCA) et la même distinction en mars de la même année au Festival du film africain de Louxor (Egypte). Cette année, le film a participé au Festival international de cinéma et mémoire commune de Nador (Maroc) ainsi qu'au Festival international du cinéma et de l'audiovisuel du Burundi. Créé en 2015 par l'association culturelle Jousour (Passerelles), le Festival international du film arabe de Gabès dont le programme de cette édition n'est pas encore finalisé, vise à promouvoir la culture cinématographique auprès de la jeune population locale et à faire du cinéma comme vecteur du développement. Des ateliers de formation à l'écriture de scénario et aux métiers de la prise de son et du traitement de l'image seront également organisés en marge de cette manifestation. R. C. Festival de Hammamet La musique algérienne représentée T rois formations musicales représentant la musique traditionnelle, le raï et la scène contemporaine, prendront part au 52 Festival culturel international de Hammamet (Tunisie) prévu du 9 juillet au 20 août prochain dans cette ville côtière tunisienne, a-t-on appris auprès des organisateurs. Au programme de cette manifestation le très attendu et apprécié en Tunisie «King du raï» Cheb Khaled se produira le 28 juillet sur la scène du Théâtre de plein air de la ville alors que le groupe Djmawi Africa présenteront le 17 du mois au Fort Hammamet leur fusion diwan pop-rockchâabi qui connaît un grand succès en Algérie. L'orchestre franco-algérien de ème musique châabi El Gosto, composé d'anciens élèves de la première classe de Conservatoire du cardinal El Hadj M’hamed El Anka, aujourd'hui conduits par P'tit Moh se produira pour sa part le 22 juillet au Théâtre de plein air. Plusieurs grands noms de la scène musicale internationale sont également attendus lors de cette manifestation à l'instar de la chanteuse franco-marocaine Hindi Zahra, la chanteuse malienne Fatoumata Diawara ou encore la nouvelle voix syrienne du tarab mayada El Hanawi. La figure du reggae jamaïcain Ky Mani Marley, le jazzman et trompettiste libanais Ibrahim Maalouf et le collectif libanais du projet Mashrou' Leila seront également au programme aux côtés du musicien et compositeur serbe Goran Bregovic. Les organisateurs prévoient également plusieurs représentations de pièces de théâtre et de spectacles de danse contemporaines en plus de concerts animés par les artistes tunisiens les plus en vogue. Créé en 1964, moins de 10 ans après l'indépendance de la Tunisie, le Festival culturel international de Hammamet vise à «promouvoir le tourisme par la culture» et assurer un «brassage culturel» et des spectacles de qualités pour les nombreux vacanciers dans cette ville à vocation purement touristique, indiquent les organisateurs. H. R. La proposition de classement approuvée La proposition de classement du site archéologique Azrou Imyazen comme bien culturel local a été approuvée à l'unanimité à Tizi-Ouzou par les membres de la commission de wilaya de classement des biens culturels et historiques, a-t-on appris de la direction de la Culture. Le dossier portant proposition au classement de ce site sis au village Tarihant relevant de la commune de Boudjima (daïra de Makouda), a été déposé le 28 juin dernier auprès de la commission compétente, a-t-on fait savoir. Cette approbation vient enrichir la liste de l'inventaire des biens classés qui comporte désormais 26 sites et monuments historiques, archéologiques et culturels, a-t-on précisé dans un communiqué. Azrou Imeyazen (Rocher des sages) est un abri sous roche qui contient des peintures rupestres remontant à la préhistoire, selon des études archéologiques. Il est situé sur les hauteurs du village Tarihant. Des associations culturelles locales £uvrent d'une manière permanente pour la préservation de ce site qui vient d'être classé comme bien culturel protégé. La démarche s'inscrit dans le cadre de la préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel «dans toute sa richesse et sa diversité à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou», a-t-on signalé. D'autres dossiers portant propositions de classement de deux autres bâtisses, à savoir la maison des frères Khorsi à Beni Douala et l'ancien hôpital de Aïn El Hammam, sont actuellement en phase de finalisation à la direction de la culture. K. O. FEMMES N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 PAROLES DE FEMMES "On ne jouit bien que de ce qu'on partage." Madame de Genlis Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : "Vivre, quelle souffrance, et quelle souffrance sans partage !" Victor-Lévy Beaulieu Actu-femmes Page animée par Tinhinan Une anecdote très drôle Facétieuse Chrissy Teigen. Le top a envoyé un blender à une de ses fans. Découvrez le pourquoi du comment. V Po u r q u o i C h r i s s y Te i g e n a g â t é une de ses fans ous pensiez que les stars étaient inaccessibles ? Que Céline Dion ou Madonna ne pourraient JAMAIS répondre à vos tweets désespérés ? Ne lâchez rien. Car en réalité, les people lisent bien les messages qu'on leur envoie. Peut-être pas tous, mais bon. Vous pourriez tomber à pic. C'est ce qui est arrivé dernièrement à un twitto n'ayant pas pu s'acheter les dernières baskets de Kanye West, sold out immédiatement après leur mise en ligne. Après avoir constaté sa tristesse sur le réseau social, Kim Kardashian lui a envoyé une paire appartenant à Yeezus himself. De la même manière, une internaute prénommée Amina a récemment publié un tweet hilarant : " Je suis allée sur Amazon pour un blender et j'ai fini par acheter le livre de cuisine de Chrissy Teigen. " Ah, la magie des internets. Ça ressemble un peu à cette fois où vous étiez sur Le Bon Coin pour acheter un évier et où vous avez fini par commander un portefeuille Picsou, un sweat Fila et un cabas de la collection Mademoiselle Agnès pour Tati. Bref. L'épouse de John Legend a vu son tweet et lui a écrit : " Envoie-moi ton adresse, je vais t'envoyer un blender ". En privé, Chrissy a dit à Amina qu'elle avait opté pour un robot de la marque Vitamix. Tout de suite après, la marque s'est mis à suivre le compte du mannequin. S'est ensuivie une " guerre des blenders ", toutes les marques souhaitant s'acoquiner avec la maman de la petite Luna. Pour finir, Amina a bien reçu son Blender, joliment empaqueté dans un papier cadeau à l'effigie de Chrissy, en train de faire une grimace. Sur ce, on vous laisse, on va tweeter M Pokora pour lui dire qu'on a acheté des places pour sa tournée au lieu d'acheter une maison. Qui sait. Bien-être Le citron, votre agrume détox Contrairement aux promesses de certains régimes minceur, le citron n'est pas un fruit miraculeux qui fait maigrir! Mais ses vertus anti-infectieuses et circulatoires, elles, sont bien réelles. Le point sur toutes les vertus de votre agrume du printemps. Les vertus médicinales du citron Aujourd'hui, il est associé aux stars les plus en vue d'Hollywood, qui l'ont mis à la mode pour maigrir. Mais cet agrume né en Himalaya mérite d'être mieux connu, ainsi que ses nombreuses variétés: limette, combava, calamondin, kumquat ou cédrat. Car, s'il lui manque la propriété pour laquelle il est tant vanté, celle de faire perdre du poids, il regorge de vertus médicinales intéressantes. Le citron soulage hémorroïdes et jambes lourdes Le citron améliore la circulation, notamment celles des petits vaisseaux. Ses composés flavonoïdes renforcent leurs parois et diminuent leur perméabilité. Et son essence renferme des coumarines, qui fluidifient le sang et facilitent donc son écoulement. En cas de crise aiguë : prendre 1 ou 2 gouttes d'huile essentielle mélangées à du miel ou à de l'huile alimentaire, 2 ou 3 fois par jour pendant une semaine; en prévention: 2 gouttes par jour pendant 2 à 3 semaines. Le citron prévient les maladies cardiovasculaires «Le citron est riche en fibres solubles, qui diminuent le passage du cholestérol au travers de la paroi intestinale», souligne notre spécialiste. En stimulant la production de la bile, le citron favorise aussi la dégradation du cholestérol en acides biliaires ainsi que son évacuation. Une action que vient renforcer la vitamine C, en quantité très élevée (52 mg/100 g). Prendre son zeste en infusion ou de l'huile essentielle (HE), à raison de 2 gouttes par jour pendant 2 à 3 semaines, et compléter avec du jus de citron frais (1 à 2 citrons par jour, dans un verre d'eau). Le citron stoppe les petits saignements Si le citron est un fluidifiant du sang lorsqu'il est ingéré, appliqué localement, il arrête les petits saignements. Il est en effet riche en calcium, un élément-clé dans la coagulation du sang. Une vertu bien utile pour les soins de la bouche, en cas de gingivites par exemple. Le citron soigne les peaux grasse et rends les cheveux brillants «Le citron régule le sébum de la peau et des cheveux, favorise la circulation et régénère les tissus». Préférez le jus de citron à l'huile essentielle, très photosensibilisante. Pour les soins de peau, vous pouvez intégrer le jus (à raison de une cuillère à café) à un masque frais à l'avocat ou au potimarron Minceur CONTRE L'OBÉSITÉ, Rien de tel que le chocolat pour lutter contre l'empâtement ! On n'y croit pas vraiment, et pourtant, c'est ce que vient de prouver une université américaine. Le chocolat, aliment par excellence On connaissait déjà ses multiples vertus pour la santé. Le chocolat est idéal pour recharger les batteries en magnésium, qui joue un rôle important dans la gestion du stress et de l'anxiété. En effet, le chocolat noir contient environ 112mg de magnésium dans une part de 100g. Le chocolat au lait, qui en contient 60mg pour la même dose, est également intéressant, mais il est, par contre, plus calorique. Grâce à ses apports MANGEZ DU CHOCOLAT en magnésium, le chocolat est également un bon atout pour lutter contre l'ostéoporose et maintenir le système cardio-vasculaire en bon état de fonctionnement. Il diminue considérablement les risques d'infarctus du myocarde et d'accidents vasculaires cérébraux en faisant chuter la tension artérielle. Bourré d'antioxydants, le chocolat est enfin idéal pour lutter contre les radicaux libres, responsables du vieillissement de la peau. De nouvelles découvertes scientifiques Mais le chocolat aurait encore d'autres atouts, comme celui de limiter les risques d'obésité. Une étude réalisée par Penn State, l'Université de Pennsylvanie aux ! Etats-Unis a, en effet, prouvé que le cacao réduisait les prises de poids excessives. Des résultats particulièrement probants avec une consommation régulière de cacao sous forme de chocolat chaud. C'est toutes nos idées reçues sur le sujet qui partent en éclats ! Réalisée pendant 10 semaines, l'étude a consisté à faire ingurgiter de la poudre de cacao à des souris. Divisées en deux groupes, certaines ont consommé l'équivalent de 4 à 5 tasses de chocolat, en complément d'une alimentation riche en graisses. Les autres se sont contentées du régime calorique. Résultat ? Celles qui ont consommé la poudre de cacao ont connu moins d'inflammations liées à l'obésité que les autres. • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS SPORTS Equipe nationale Première conférence de Ravejac le 14 juillet L e nouveau sélectionneur national, Milovan Rajevac, devrait effectuer sa première sortie publique en tenant sa première conférence de presse jeudi 14 juillet au centre de presse de l’OCO Mohamed Boudiaf. Il est attendu mardi 12 juillet à Alger où il s’entretiendra avec Mohamed Raouraoua afin de convenir de la préparation à la rencontre face au Cameroun. En effet pour l’instant le nouveau coach des Verts n’aura qu’une confrontation face au Lesotho pour préparer le choc face aux Lions Indomptables, il sera probablement question d’un match amical si le calendrier toutefois le permet. Bon nombre de questions qui seront bien entendu évoquées par la presse impatiente de découvrir le style du successeur de Christian Gourcuff. Il sera question d’aborder son CV et son parcours en tant que coach et qu’ancien sélectionneur notamment des Black Stars du Ghana. Les hommes de la presse tenteront de lui extirper quelques Championnats d’Afrique (cadets/juniors) Neuf pays attendus au rendez-vous d’Alger Neuf pays dont l’Algérie devraient prendre part aux Championnats d’Afrique de lutte libre, gréco-romaine et féminine (cadets-juniors), prévus du 15 au 17 juillet à la salle omnisports Tahar-Belakhdar de Chéraga (Alger), a-t-on appris lundi auprès de la Fédération algérienne des luttes associées (FALA). Outre l’Algérie, le rendez-vous devrait regrouper les athlètes (garçons et filles) d’Egypte, du Maroc, de Tunisie, d’Afrique du Sud, de Côte d’Ivoire, du Tchad, du Kenya et de Maurice, ajoute la même source. En prévision du tournoi, la FALA a rendu publique dimanche la liste des athlètes retenus (24 cadets, 12 cadettes et 19 juniors dont six filles, soit un total de 55 athlètes). Les athlètes de la lutte libre et gréco-romaine ainsi que de la lutte féminine effectuent à cette occasion un regroupement au centre de préparation de Souidania (Alger). Un ultime stage est programmé au même lieu durant la période du 8 au 14 juillet. Sept coachs dirigent les séances d’entraînement, alors que deux médecins sont au chevet des athlètes en cas de besoin. Pour rappel, les dernières joutes africaines que l’Algérie avait abritées remontent à l’année 2011. Lors de la précédente édition des championnats d’Afrique, organisée à Alexandrie en Egypte, les sélections algériennes de lutte avaient décroché 12 médailles (3 or, 6 argent et 3 bronze) chez les cadets et quatre médailles (1 or, 1 argent et 2 bronze) chez les juniors. En lutte féminine, l’Algérie avait remporté deux médailles (1 or et 1 argent) en cadettes, alors que les juniors s’étaient adjugées trois médailles (2 or et 1 argent). N° 1650 - Ven. 8 - Sam. 9 juillet 2016 Portugal Slimani vise «le titre de champion» avec Sporting L’international algérien, Islam Slimani, pressenti pour quitter le Sporting Lisbonne lors de l’actuel mercato estival, a déclaré qu’il ambitionnait remporter le titre de champion du Portugal la saison prochaine et aller le plus loin possible en Ligue des champions d’Europe. «Notre objectif est d’être champions. En Champions League nous voulons aller le plus loin possible. J’ai suivi avec attention les renforts qui sont arrivés pour cette saison», a dit Slimani dans un entretien accordé à la chaîne de télévision officiel du vice-champion du Portugal lundi soir. Sur le plan personnel, le meilleur buteur de la sélection nationale en activité (24 buts) espère battre son record de la saison passée, lorsqu’il avait terminé deuxième meilleur buteur du championnat portugais (27 buts), se montrant confiant en ses capacités de réaliser cet objectif, «si je continue à faire convenablement mon travail», a-t-il encore ajouté. L’attaquant de 28 ans, qui n’a repris que lundi l’entraînement avec les Lisboètes, a précisé qu’il avait des problèmes familiaux l’ayant poussé à retarder son retour au Portugal, assurant au passage qu’il était «pressé» de réintégrer son équipe. Selon la presse portugaise de lundi, la direction de Sporting Lisbonne a rejeté une offre de 18 millions d’Euros d’Everton (Premier League) pour Slimani, la clause de départ de ce dernier étant fixée à 30 millions d’euros. Handball La FAHB avertit tout le monde contre les propos «outrageants» détails sur les clauses du contrat qu’il a signé avec la Fédération algérienne de football, notamment, ce qui concerne le contrat-objectif sur lequel il se serait entendu avec l’homme fort de la FAF, Raouraoua. Il faut savoir que ce point n’a pas été éclairci et on ne s’est pas s’il lui a été demandé de jouer les premiers rôles et d’atteindre le dernier carré de la prochaine CAN 2017 qui se jouera au Gabon où s’il sera question seulement de jouer le jeu à fond et de tenter d’aller le plus loin possible. Les fans des Verts souhaitent aussi connaître l’objectif qu’il lui sera assigner au Mondial ruse (en cas de qualification bien sûr), surtout que l’EN avait atteint les huitièmes de finale du temps de l‘ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, et qu’il faudra donc garder cette dynamique. Le coach des Verts sera appelé aussi à aborder la question du groupe sur lequel il s’appuiera pour savoir s’il y aura une continuité dans le travail ou si ce dernier aura son mot à dire et aura sa propre approche à faire valoir. Imad M. La Fédération algérienne de handball (FAHB) a rappelé à l’ordre un «bon nombre» d’acteurs de la discipline s’étant livrés de «façon délibérée» à des propos «outrageants» et «diffamatoires» à l’encontre de diverses structures et responsables durant la saison 20152016. Dans une lettre adressée aux membres du Bureau fédéral, des servies permanents, des commissions spécialisées ainsi qu’aux présidents des Ligues régionales, de wilaya et des associations sportives, le président de la FAHB, Saïd Bouamra, a regretté ces «dépassements» et «pratiques» qui peuvent porter préjudice à l’instance, à ses structures décentralisées et à l’intégrité des personnes ciblées. «Je tiens à vous rappeler que toute structure ou personne en relation avec la discipline est tenue de se conformer aux dispositions contenues au sein des textes réglementaires régissant la discipline», écrit-il. «Devant la poursuite de tels dépassements et pratiques, la Fédération, au nom des pouvoirs qui lui sont conférés, se réservera le droit d’ (avoir recours à) toutes les procédures qu’elle jugera utiles afin de remédier à cet état de fait qui ne concoure nullement à sauvegarder la sérénité et la notoriété au sein du milieu handballistique», conclut le texte. Ligue 1 Mobilis Le CRB, club le moins actif sur le marché des transferts L e CR Belouizdad est le club le moins actif, parmi les pensionnaires de la Ligue 1 algérienne de football, sur le marché des transferts à l’occasion de l’actuel mercato estival en se contentant de recruter jusque-là seulement trois joueurs. Il s’agit de Zeghli, l’arrière gauche de la JSM Béjaïa, Laâkroum, l’attaquant du WA Boufarik, et Bouchema, le milieu de terrain de l’USM Alger. Co-troisième au classement du championnat de l’exercice 2015-2016, le CRB a opté pour la stabilité, puisque même sur le registre de départs, seulement trois éléments ont quitté le navire, à savoir, le gardien de but Asselah (JS Kabylie), Nekkache (MC Alger) et Bencherifa (MO Béjaia). Le club a également enregistré le retour de l’entraîneur Foued Bouali qui a succédé au Français Alain Michel. L’ex-nouveau coach du ‘’Chabab’’ n’est d’ailleurs nullement contrarié par l’évolution de l’opération de recrutement au sein du club de la capitale. Mieux, il a félicité les dirigeants de l’équipe pour avoir prôné la stabilité, au moment où leurs homologues des autres pensionnaires de l’élite ont changé au moins la moitié de leur effectif respectif cet été. Les Rouge et Blanc d’apprêtent même à boucler leur opération de recrutement, en enga- geant un gardien de but pour combler le départ de l’international Asselah. Des contacts sont entrepris avec le portier du MO Béjaia, Rahmani et celui de l’ASO Chlef, Salhi. Néanmoins, si la stabilité a été assurée sur le plan de l’effectif, les choses risquent de ne pas fonctionner de la même manière sur le plan administratif. Le président Rédha Malek, dont le mandat arrive à terme dans quelques semaines, insiste sur son départ au moment où les membres du conseil d’administration souhaitent le voir postuler pour un deuxième. La reprise des entraînements au CRB est prévue pour ce samedi. Ligue des champions/ES Sétif Hamar s'attend à une levée de sanction Le président de l’ES Sétif, Hassan Hamar a indiqué qu’il s’attendait au retour de son club à la Ligue des champions d’Afrique de football d’où il a été exclu dernièrement, soulignant que la décision finale sera prise incessamment après son audition par la commission de discipline de la Confédération africaine de football (CAF) au Caire. L’instance continentale avait exclu le club sétifien de cette illustre compétition, suite aux incidents ayant survenu lors de son match contre les Sud-Africains de Sundowns, dans le cadre de la 1ère journée de la phase de poules, le 19 juin dernier à Sétif. Le match a d’ailleurs été arrêté dans les ultimes instants du temps additionnel, après l’envahissement du terrain par les supporteurs locaux, au moment où l’ESS était menée (0-2). «La décision sera prise dans 72 heures et j’estime qu’elle sera en faveur de notre retour», a déclaré Hamar au site égyptien «Filgoal», en marge de sa présence au Caire, et d’ajouter :»C’est vrai que des dépassements avaient eu lieu durant cette rencontre dont la responsabilité de la sécurité incombe au service d’ordre. J’étais présent devant la commission de la CAF et j’ai répondu à quelques questions en soulignant que nous n’étions nullement responsables de cette situation et qu’aucune personne n’avait été exposée au danger». Par ailleurs, le président de l’ESS a vive- ment critiqué l’arbitre de la rencontre qui a «exagéré» dans son rapport en écrivant que «des supporteurs ont atteint les vestiaires et que les incidents ont duré 40 minutes, ce qui n’était pas vrai». Hamar a ajouté «que des incidents ont eu lieu dans les tribunes entre les supporters et le service d’ordre qui reste totalement responsable de la sécurité dans les stades et que l’utilisation des fumigènes n’est pas propre aux pays arabes comme l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie, mais également en Europe et en Amérique du Sud». Le président sétifien a conclu en se posant la question suivante :»N’y avait-il pas de fumigènes et d’envahissement de terrain lors de l’Euro-2016?» Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 14 °C Max 28 °C Oran Ensoleillé Min 12 °C Max 29 °C Annaba Ensoleillé Min 15 °C Max 28 °C http://www.lesdebats.com Selon l'Eurostat GHIR HAK [email protected] La population de l'UE augmente grâce à l'immigration La population de l'Union européenne (UE) a augmenté au 1 janvier 2016 à 510 millions d'habitants grâce à l'immigration, montrent les données publiées hier par l'office statistique de l'UE (Eurostat). Au 1 janvier de l'année en cours, la population de l'Union européenne était estimée à 510,1 millions de résidents, contre 508,3 millions un an auparavant, a indiqué l'office statistique européen, précisant qu'au cours de l'année 2015, 5,1 millions de naissances ont été enregistrées dans l'UE, tandis que 5,2 millions de personnes sont décédées. Autrement dit, l'UE a connu pour la première fois une variation naturelle négative de sa population. «La variation démographique restante (positive) correspond essentiellement à l'apport du solde migratoire», a souligné Eurostat. Les Etats membres de l'UE ont enregistré en 2015 un nombre record de demandes d'asile de plus de 1,25 million, émanant principalement de Syriens, d'Afghans et d'Irakiens, selon les chiffres publiés début mars par l'office statistique de l'UE. «En 2015, 1 255 600 primodemandeurs d'asile ont introduit une demande de protection internationale dans les Etats membres de l'Union européenne, soit plus du double (+123%) que l'année précédente», avait précisé Eurostat. Selon l'office européen, les Etats membres les plus peuplés de l'UE demeurent l'Allemagne avec 82,2 millions de résidents suivie de la France avec 66,7 millions, du Royaume-Uni (65,3 millions) et de l'Italie (60,7 millions). «Ensemble, ils réunissent plus de la moitié de la population de l'UE», a-t-il fait remarquer. Cependant, la population de l'UE retombera à seulement à 444,8 millions d'habitants après la sortie du Royaume-Uni de l'Union suite au vote des Britanniques en faveur d'un Brexit. R. I. Accidents de la route 12 morts en deux jours er er Pologne Les Etats-Unis vont déployer 1 000 soldats pour renforcer l'Otan Le président américain, Barack Obama, a annoncé hier le déploiement de 1 000 soldats américains en Pologne dans le cadre du renforcement du flanc oriental de l'Otan. «Les Etats-Unis vont déployer un bataillon, soit environ 1 000 soldats américains ici en Pologne, qui serviront côte à côte avec les soldats polonais», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec le président polonais, Andrzej Duda, à Varsovie, peu avant l'ouverture d'un sommet de l'Otan. Les soldats se relaieront par rotations dans ce bataillon, a-t-il souligné, tout comme ceux des trois bataillons de l'Otan qui seront basés dans les pays baltes. L'Otan s'est engagé à ne pas établir de bases militaires permanentes dans l'ancienne sphère d'influence soviétique en Europe de l'Est lors de la dissolution du Pacte de Varsovie. La création des quatre bataillons sera l'une des principales annonces du sommet de l'Otan, qui se tient vendredi et samedi, face aux interrogations suscitées par les ambitions russes depuis la crise ukrainienne. R. N. ACTU... Une quantité de munitions récupérée Un terroriste abattu à Jijel Douze personnes ont trouvé la mort et 11 autres ont été blessées dans 12 accidents de la route survenus dans différents endroits du pays durant ces dernières 48 h, selon un bilan établi jeudi par les services de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Djelfa où deux personnes sont décédées et deux autres ont blessées, suite au renversement d'un véhicule léger survenu sur la RN 40 B dans la commune de Sidi Laâdjel. En outre, les unités de la Protection civile ont effectué, durant la même période, 4 089 interventions pour répondre aux appels de secours, suite à des accidents de la circulation, accidents domestiques, évacuations sanitaires, extinction d'incendies et dispositifs de sécurité. A signaler également que 110 interventions, liées au dispositif de la surveillance des plages, ont été effectuées à travers les wilayas côtières, où 79 personnes ont été secourues et sauvées de noyade dans les plages surveillées. S. O. Ghardaïa Arrestation de quatre criminels U n terroriste a été abattu lors d'une embuscade tendue hier au niveau de la zone de Tiana à El Milia (Jijel) par un détachement de l'Armée nationale populaire (ANP) qui a également récupéré un pistolet automatique de type kalachnikov et une quantité de munitions, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l'Armée nationale populaire a abattu, le 8 juillet 2016, un terroriste suite à une embuscade au niveau de la zone de Tiana à El Milia, wilaya de Jijel (5ème Région militaire) et a récupéré un pistolet automatique de type kalachnikov et une quantité de munitions», note la même source. A Laghouat (4ème RM) et dans la zone de Oued Mzi, «un détachement combiné a récupéré un autre pistolet du même type». En outre, et dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, «un détachement de l'ANP a arrêté quatre personnes à Biskra (4ème RM) et a saisi 606 bouteilles de différentes boissons». Par ailleurs, à El Oued (4ème RM), Souk Ahras, Tébessa, El Tarf (5ème RM) et à Tamanrasset (6ème RM), «des détachements combinés ont déjoué, lors de différentes opérations, des tentatives de contrebande de 18 032 litres de carburant». Aïn Defla Deux jeunes se noient dans un barrage L es éléments de la Protection civile de la commune de Aïn Defla ont repêché hier du barrage de Oued Chorfa (sud de la wilaya) les corps de deux jeunes qui y nageaient, a-t-on appris auprès de la direction locale de ce corps constitué. Alertés par les amis des deux victimes (21 et 28 ans), les plongeurs de la Protection civile ont repêché leurs corps inanimés après plus de deux heures de recherche, a-t-on indiqué de même source. Les dépouilles des victimes ont été transférées vers la morgue de l'hôpital de Khemis Miliana, a-t-on souligné, signalant qu'une enquête a été ouverte par les services compétents en vue de déterminer les circonstances exactes de ce drame. Ces nouvelles victimes portent à neuf le nombre de personnes repêchées de barrages ou de puits se trouvant sur le territoire de la wilaya de Aïn Defla depuis le début de l'année, a-t-on déploré. R. A. Mascara Secousse tellurique de magnitude 3,2 degrés U ne secousse tellurique de magnitude 3,2 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistrée jeudi dans la soirée à 20h55 dans la wilaya de Mascara, indique le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). L'épicentre de cette secousse a été localisé à 12 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya, selon la même sour- ce. Une autre secousse de magnitude 3,4 degrés avait été enregistrée lundi dans la même wilaya. Son épicentre avait été localisé à 6 km au sud-est de Sidi Kada. Riad D. Un détachement combiné de l'Armée nationale populaire (ANP) a arrêté jeudi à Kherichba (Ghardaïa) quatre criminels à bord d'un véhicule tout-terrain en leur possession deux fusils de chasse et une quantité de munitions, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, un détachement combiné de l'ANP a arrêté, le 7 juillet 2016 dans la zone de Kherichba à Ghardaïa/4°RM, quatre criminels à bord d'un véhicule toutterrain, en leur possession deux fusils de chasse, une quantité de munitions et deux paires de jumelles», précise la même source. A Tlemcen/2°RM, des éléments de la Gendarmerie nationale «ont saisi 34,5 kilogrammes de kif traité», ajoute le communiqué, indiquant également qu'à Tamanrasset/6°RM, un détachement de l'ANP «a intercepté 11 immigrants clandestins de différentes nationalités africaines». R. H. Adrar, Tamanrasset et Béchar Températures caniculaires annoncées Des températures caniculaires pouvant atteindre jusqu'à 48° affectent durant les journées d'hier et d'aujourd'hui trois wilayas dans le sud du pays, selon un bulletin météorologique spécial émis par l'Office national de météorologie (ONM). Il s'agit de la wilaya d'Adrar, le nord de Tamanrasset (région de In Salah) et le sud de Béchar, note la même source, précisant que la validité de ce BMS s'étalera à partir d’hier jusqu’à aujourd’hui. R. N. Libye 12 soldats tués dans l'explosion d'une voiture Douze soldats ont été tués et 35 autres blessés dans un attentat à la voiture piégée visant un bataillon de l'armée mercredi soir près de Benghazi (nord-est) de la Libye, a annoncé jeudi une source militaire citée par les agences. «Un kamikaze a fait exploser une voiture piégée dans le quartier Kafour qui abrite le bataillon d'infanterie, tuant 12 militaires dont le chef du bataillon et deux autres officiers», a déclaré à la presse le porteparole du bataillon, Mohammad alAzoumi. Les forces du gouvernement d'union libyen sont entrées le 9 juin à Benghazi, dans le sillage d'un assaut lancé le 12 mai dernier pour libérer cette ville de l'est du pays, de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech). R. T.