e Maroc est un
arbre qui plonge
ses racines en Afrique
et dont les feuilles res-
pirent en Europe. »
Cette métaphore restée
célèbre de Hassan II,
roi du Maroc de 1961 à
1999, est aujourd’hui
bien plus que cela : une
réalité qui est au coeur
de la stratégie de déve-
loppement du pays. En
écho aux paroles de son
père, le roi Mohammed
VI déclarait en février
2014 au Forum écono-
mique d’Abidjan (Côte
d’Ivoire) : « La crédibi-
lité veut que les richesses
de notre continent béné-
ficient en premier lieu
aux peuples africains.
Cela suppose que la coo-
pération sud-sud soit
au coeur de leurs par-
tenariats économiques,
accompagnés par une
action crédible et un
engagement constant. »
Aujourd’hui, alors que
85% de ses investisse-
ments étrangers se font
en Afrique, où il est de-
venu le deuxième inves-
tisseur après l’Afrique du
Sud, le Maroc s’affirme
de plus en plus comme
un « hub » d’échanges
entre les deux conti-
nents. Ce faisant, il est
en bonne place pour
engranger les bénéfices
de l’essor économique
de l’Afrique sub-saha-
rienne, qui enregistre
une croissance annuelle
moyenne d’environ
5% depuis une dizaine
d’années, rythme qui
devrait encore s’accé-
lérer cette année en
dépit de la chute des
prix du pétrole, selon
la Banque mondiale.
Parmi les nombreuses
entreprises marocaines
contribuant aux efforts
d’investissement en
Afrique, citons le Labo-
ratoire public d’essais et
d’études (LPEE, 100%
public), qui joue un rôle
important dans le vaste
programme d’équipe-
ment en cours au Maroc.
« Le Maroc participe à
la logique de la coopéra-
tion sud-sud. Cette coo-
pération, en ce qui nous
concerne, passe par le
biais de conventions
pour soutenir le dévelop-
pement de laboratoires
similaires au LPEE dans
un certain nombre de
pays africains. Nous
avons ainsi reçu récem-
ment le feu vert du
conseil d’administra-
tion pour la création
d’une filiale en Guinée
équatoriale, à Malabo
et dans la ville de Bata,
» déclare Mouhssine
Alaoui M’Hamdi, direc-
teur général du LPEE.
Les banques maro-
caines en première
ligne
Le secteur bancaire est la
tête de pont du Maroc en
Afrique. Ainsi, le groupe
Attijawirafa Bank, filiale
du groupe SNI (Société
nationale d’investisse-
ment), est déjà présent
dans 14 pays africains
et y réalise 26% de son
chiffre d’affaires. « Le
Maroc s’affirme de plus
en plus comme un hub
régional et une plate-
forme d’échanges et
d’investissement en
direction de l’Afrique
sub-saharienne, » dé-
clare Mohammed El
Kettani, PDG d’Atti-
jawirafa Bank. « Nous
voyons plusieurs opé-
rateurs marocains dé-
ployer progressivement
leurs activités dans cette
région mais aussi un
nombre croissant d’opé-
rateurs internationaux
faire le choix du Maroc
en tant que plateforme
pour aborder les mar-
chés sub-sahariens. Le
taux de bancarisation
en Afrique oscille entre
2% et 8% alors qu’au
Maroc, nous avons dé-
passé 60%. Il y a donc
un important potentiel
de croissance. »
Même son de cloche au
groupe BMCE (Banque
marocaine du commerce
extérieur), l’un des prin-
cipaux groupes privés du
royaume avec un résul-
tat net part du groupe de
1,2 milliard de dirhams
(110 millions d’euros)
en 2013. Présent dans
22 pays, la BMCE réa-
lise aujourd’hui 41% de
son chiffre d’affaires en
Afrique sub-saharienne
(et 53% au Maroc). « Le
développement du sec-
teur bancaire en Afrique
doit être perçu sous le
prisme du co-dévelop-
pement, » explique le
président du groupe,
Othman Benjelloun.
« Le doublement de la
population africaine
d’ici à 2050, sa jeunesse
et la profonde mutation
des modes de consom-
mation ouvrent des pers-
pectives de croissance
sans aucune commune
mesure avec d’autres
régions du globe. » Il
est intéressant de noter
que BMCE prône une
alliance avec la Chine,
devenue elle aussi un in-
vestisseur clé en Afrique.
« Nous devons nous
engager, public et privé,
dans une alliance sino-
maroco-africaine afin de
mutualiser nos moyens
respectifs en faveur
du co-développement
de l’Afrique sub-saha-
rienne. »
Le roi du Maroc Mohammed VI en mars dernier.
Maroc, le hub entre l’Europe et l’Afrique
MAROC
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Vers des écosystèmes
économiques
La poussée du Maroc en
Afrique serait impossible
si le royaume navait pas
accumulé depuis une
quinzaine d’années des
avancées non seulement
aux plans financier et
économique mais égale-
ment politique et social
qui en font aujourd’hui
un pays certes relative-
ment modeste à l’échelle
globale (33 millions
d’habitants et un PIB de
113 milliards de dollars
en 2013, selon le FMI)
mais doté d’une crédibi-
lité de plus en plus solide
auprès de l’Europe, de
l’Afrique et du monde
arabo-musulman.
Résumant les progrès
réalisés depuis une dé-
cennie, le gouverneur de
la banque Al-Maghrib
(banque centrale), Ab-
dellatif Jouahri, se félicite
que « le FMI reconnaisse
que les fondamentaux
macroéconomiques du
pays sont bons, un signal
que les marchés ont su
capter. » Il ajoute que «
le secteur bancaire est
reconnu par la Banque
Mondiale et le FMI
comme étant fort et en
pleine expansion. Il y a
désormais une conjonc-
tion de facteurs positifs
qui permettent au Maroc
de regarder vers l’Afrique
sub-saharienne, par le
biais d’un partenariat ga-
gnant-gagnant, et d’être
également pour l’Europe
et le reste du monde un
pays où on peut investir
gagnant-gagnant. »
« Le système bancaire a
été très résilient pendant
cette crise grâce à plu-
sieurs facteurs : la santé
intrinsèque des banques
marocaines, l’action vigi-
lante et rigoureuse de la
banque Al Maghrib et
une orientation appro-
priée des fondamentaux
de l’économie. Pas une
seule banque marocaine
na été affectée par cette
crise mondiale qui a
pourtant failli emporter
des banques internatio-
nales de grand renom, »
remarque pour sa part
Tariq Sijilmassi, prési-
dent du Directoire du
Groupe Crédit Agricole
du Maroc.
Avec une croissance an-
nuelle moyenne de 4,5%
à 5% entre 2008 et 2013
et de 2,4% pour 2014
(selon le Haut Commis-
sariat au Plan maro-
cain), le Maroc est resté
stable en dépit de la crise
mondiale qui a affecté
notamment l’Europe,
son principal marché. Il
a ouvert son économie et
signé des accords de libre
échange avec 55 pays.
De plus, il a connu une
remarquable stabilité
politique au cours d’une
période marquée par le
Printemps arabe et la dé-
liquescence de la Libye.
Enfin, la modernisation
économique s’est ac-
compagnée de réformes
politiques importantes,
notamment la nouvelle
constitution de 2011.
L’une des clés de voûte
de cette modernisa-
tion a été le plan Emer-
gence (2005) pour
l’industrialisation du
Au XVIIe siècle, sous
le règne du deuxième
souverain de l’actuelle
dynastie alaouite, Mou-
lay Ismaïl, l’inuence
marocaine s’étendait
jusqu’au Sénégal.
pays autour de différents
secteurs porteurs tels
que l’automobile, l’aéro-
nautique et l’offshoring.
Aujourd’hui, ce concept
de « clusters » industriels
est prolongé par ce que
Moulay Hafid Elalamy,
le ministre de l’Indus-
trie, du Commerce, de
l’Investissement et de
l’Economie Numérique
(un portefeuille qui
indique en soi les prio-
rités économiques du
gouvernement) appelle
les « écosystèmes ».
En avril 2014, celui-ci
présentait le nouveau
plan industriel pour la
période 2014-2020,
conçu autour de cinq
objectifs : « Accroître la
capacité d’absorption
par l’industrie des nou-
veaux actifs – près de 1,3
million de nouveaux em-
plois doivent être créés
au cours de la prochaine
décennie ; augmenter la
part de l’industrie dans
le PIB de 14% actuelle-
ment à 20% ; dynamiser
les exportations et ainsi
réduire le déficit de la
balance commerciale ;
démultiplier l’attractivité
du Maroc en termes d’in-
vestissements nationaux
et étrangers ; améliorer
la compétitivité. »
Aujourd’hui, M. Elalamy
s’étonne lui-même des
premiers résultats de ce
plan. « La restructura-
tion de notre économie
autour de locomotives
et d’écosystèmes dans les
différents secteurs donne
plus de résultats que je ne
pouvais l’espérer. Dans
les secteurs aéronau-
tique et automobile, les
chiffres sont tout simple-
ment impressionnants et
le textile les talonne de
près, » remarque-t-il.
« Le nouveau pro-
gramme ambitionne de
porter la contribution de
l’industrie au PIB de 14
% actuellement, à 23%
à l’horizon 2020, créer
500 000 postes d’emploi
et multiplier les effets
avantageux des exporta-
tions industrielles et de
l’approvisionnement des
entreprises sur le mar-
ché local, » ajoute pour
sa part Othman Ben-
jelloun de la BMCE. «
Dans ce sens, un Fonds
de développement
industriel (FDI) sera
créé et doté d’une enve-
loppe de 20 milliards
de dirhams (1,8 milliard
d’euros) afin de donner
à l’industrie marocaine
les moyens de ses ambi-
tions d’intégration et
de mise à niveau. Pour
sa part, le secteur ban-
caire s’est engagé, aux
côtés des agents éco-
nomiques, à mettre à
disposition l’ensemble
des moyens nécessaires
pour accompagner le
Maroc vers ce nouveau
cap industriel. »
2
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Publi-communiqué
Plan Maroc Vert pour
l’agriculture
Le deuxième pilier du
développement est l’agri-
culture, un secteur fon-
damental qui représente
19% du PIB (dont 15%
agriculture et 4% agro-
industrie), emploie plus
de quatre millions de
personnes (dont 100 000
dans l’agro-industrie) et
fait vivre environ 18 mil-
lions de personnes, selon
l’Agence Marocaine de
Développement des Inves-
tissements. Dans ce do-
maine, le Plan Maroc Vert,
qui représente un inves-
tissement de 10 milliards
de dirhams (environ 931
millions d’euros) par an
d’ici à 2020, ambitionne
un développement et une
modernisation similaires
à l’industrie, c’est-à-dire
en organisant l’agricul-
ture, aujourd’hui très
parcellisée, autour de fi-
lières-clés. Couplé à l’essor
volontariste des énergies
renouvelables – le gouver-
nement projette de couvrir
42% des besoins en élec-
tricité grâce aux énergies
vertes d’ici à 2020 – et à
d’importants efforts de
gestion des ressources en
eau, ce programme lancé
en 2009 devrait selon
le Ministre de l’Agricul-
ture, Aziz Akhannouch,
propulser l’agriculture
marocaine « dans les trois
à quatre années à venir
». « Lagriculteur finira
par percevoir ces sources
énergétiques d’une façon
totalement différente et
ceci va contribuer à moyen
terme à diminuer les coûts
de production et sans
doute à augmenter les
rendements, » déclare-t-il.
En parallèle aux investis-
sements directs consen-
tis par l’Etat, la banque
à capitaux publics Crédit
Agricole joue également
un rôle clé dans la mise
en oeuvre du Plan Maroc
Vert. « Nous appliquons
une logique de finance-
ment à plusieurs niveaux
et ce faisant, nous ac-
compagnons avec préci-
sion toutes les étapes du
Plan Maroc Vert et de
sa logique qui prend en
compte toutes les phases
du secteur agricole depuis
la production jusqu’à
la commercialisation, »
explique Tariq Sijilmassi,
président du Directoire.
« Nous sommes présents
dans les filières les plus
importantes comme les
filières céréalière, oléagi-
neuse, sucrière, laitière,
des viandes blanches et
viandes rouges, mais aussi
dans les filières niches
comme les produits bio,
les produits du terroir,
l’argan ou le safran. Le
deuxième niveau relève
d’une logique régionale.
Pour ce faire, nous nous
appuyons sur notre réseau
d’agences : 60% des suc-
cursales sont implantées
en milieu rural contraire-
ment aux banques tradi-
tionnelles qui sont pour
l’essentiel en ville. Le troi-
sième niveau relève du «
grand business », confor-
mément au Plan Maroc
Vert dont l’un des objectifs
est de favoriser l’émer-
gence de grands groupes
agro-industriels. »
C’est donc un Maroc mo-
dernisé et confiant que
le ministre français des
Affaires étrangères, Lau-
rent Fabius, a retrouvé
les 9 et 10 mars pour une
visite destinée à confir-
mer « le renouveau des
relations d’amitié » entre
les deux pays. Les discus-
sions devaient porter sur «
les ambitions renouvelées
du partenariat franco-
marocain : lutte contre le
dérèglement climatique,
lutte contre le terrorisme
et prévention de la radica-
lisation, sécurité et déve-
loppement en Méditerra-
née comme en Afrique, » a
indiqué le Quai d’Orsay.
4
reportage complet sur www.maroc-hub.fr
Publi-communiqué
’un des principaux
groupes privés du
Maroc, le conglomé-
rat Diana Holding «
est né en 1956 autour
de la terre, » déclare
son PDG, Rita Maria
Zniber. L’exploitation
agricole était à l’origine
consacrée à la culture
des céréales et des
arbres fruitiers. Au fil
des années, le groupe
s’est renforcé et diver-
sifié pour devenir un
acteur majeur du sec-
teur agricole marocain,
comptant aujourd’hui
plus de 6000 salariés
et quelque 250 mil-
lions d’euros de chiffres
d’affaires.
Ses principaux domaines
d’activité sont la produc-
tion viti-vinicole, l’em-
bouteillage (il détient
Atlas Bottling Com-
pany, embouteilleur de
Coca-Cola au Maroc),
la production d’huile
d’olive (CaracTerre), de
volaille et aliments pour
bétail, et celle de fruits
et agrumes. Le groupe
comprend également
une société de conseil
qui opère en Afrique
de l’Ouest, IFA Conseil.
Enfin, il a participé à la
construction du parc de
loisirs Magic Park (400
000 visiteurs/an) dans
la région de Salé.
Dans le domaine vini-
cole, Diana produit
aujourd’hui 30 millions
de bouteilles par an avec
les Celliers de Meknès.
Il détient aussi l’appella-
tion d’origine contrôlée
Les Coteaux de l’Atlas
et, depuis 2005, le seul
« château » maro-
cain, Château Roslane.
« Diana Holding est
un acteur majeur de
l’agriculture et de l’agro-
industrie au Maroc avec
l’ambition d’exceller dans
chacun de ses coeurs de
métier, tout en pour-
suivant une intégration
verticale, » explique
Rita Zniber. « Nous
avons programmé une
forte accélération de
nos investissements
avec la volonté de conti-
nuer à internationaliser
notre groupe. »
Ainsi, à la fin de l’an-
née dernière, Diana
Holding a augmenté
sa participation dans
le capital de Belvédère,
septième groupe mon-
dial de vins et spiri-
tueux (Marie Brizard,
pastis Berger notam-
ment) avec une capi-
talisation boursière de
267 millions d’euros,
renforçant son posi-
tionnement en Europe
de l’ouest.
Le groupe joue égale-
ment un rôle impor-
tant sur le plan social,
notamment par le biais
de la Fondation Diana
Holding qui agit dans
les domaines de la
santé, de l’éducation,
de la formation profes-
sionnelle et de la lutte
contre l’exclusion.
Rita Maria Zniber, PDG de Diana Holding
L’amour pour la terre inspire Diana Holding
Notre groupe contribue au Plan Vert Maroc en
promouvant une agriculture durable, préservée
et responsable. A présent, pour que la vision du
Plan Maroc Vert puisse véritablement s’exprimer,
il convient de faciliter la commercialisation
de nos produits à l’international et, au niveau
national, de xer les prix de manière équitable.
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