
Plan Maroc Vert pour
l’agriculture
Le deuxième pilier du
développement est l’agri-
culture, un secteur fon-
damental qui représente
19% du PIB (dont 15%
agriculture et 4% agro-
industrie), emploie plus
de quatre millions de
personnes (dont 100 000
dans l’agro-industrie) et
fait vivre environ 18 mil-
lions de personnes, selon
l’Agence Marocaine de
Développement des Inves-
tissements. Dans ce do-
maine, le Plan Maroc Vert,
qui représente un inves-
tissement de 10 milliards
de dirhams (environ 931
millions d’euros) par an
d’ici à 2020, ambitionne
un développement et une
modernisation similaires
à l’industrie, c’est-à-dire
en organisant l’agricul-
ture, aujourd’hui très
parcellisée, autour de fi-
lières-clés. Couplé à l’essor
volontariste des énergies
renouvelables – le gouver-
nement projette de couvrir
42% des besoins en élec-
tricité grâce aux énergies
vertes d’ici à 2020 – et à
d’importants efforts de
gestion des ressources en
eau, ce programme lancé
en 2009 devrait selon
le Ministre de l’Agricul-
ture, Aziz Akhannouch,
propulser l’agriculture
marocaine « dans les trois
à quatre années à venir
». « L’agriculteur finira
par percevoir ces sources
énergétiques d’une façon
totalement différente et
ceci va contribuer à moyen
terme à diminuer les coûts
de production et sans
doute à augmenter les
rendements, » déclare-t-il.
En parallèle aux investis-
sements directs consen-
tis par l’Etat, la banque
à capitaux publics Crédit
Agricole joue également
un rôle clé dans la mise
en oeuvre du Plan Maroc
Vert. « Nous appliquons
une logique de finance-
ment à plusieurs niveaux
et ce faisant, nous ac-
compagnons avec préci-
sion toutes les étapes du
Plan Maroc Vert et de
sa logique qui prend en
compte toutes les phases
du secteur agricole depuis
la production jusqu’à
la commercialisation, »
explique Tariq Sijilmassi,
président du Directoire.
« Nous sommes présents
dans les filières les plus
importantes comme les
filières céréalière, oléagi-
neuse, sucrière, laitière,
des viandes blanches et
viandes rouges, mais aussi
dans les filières niches
comme les produits bio,
les produits du terroir,
l’argan ou le safran. Le
deuxième niveau relève
d’une logique régionale.
Pour ce faire, nous nous
appuyons sur notre réseau
d’agences : 60% des suc-
cursales sont implantées
en milieu rural contraire-
ment aux banques tradi-
tionnelles qui sont pour
l’essentiel en ville. Le troi-
sième niveau relève du «
grand business », confor-
mément au Plan Maroc
Vert dont l’un des objectifs
est de favoriser l’émer-
gence de grands groupes
agro-industriels. »
C’est donc un Maroc mo-
dernisé et confiant que
le ministre français des
Affaires étrangères, Lau-
rent Fabius, a retrouvé
les 9 et 10 mars pour une
visite destinée à confir-
mer « le renouveau des
relations d’amitié » entre
les deux pays. Les discus-
sions devaient porter sur «
les ambitions renouvelées
du partenariat franco-
marocain : lutte contre le
dérèglement climatique,
lutte contre le terrorisme
et prévention de la radica-
lisation, sécurité et déve-
loppement en Méditerra-
née comme en Afrique, » a
indiqué le Quai d’Orsay. •
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reportage complet sur www.maroc-hub.fr
Publi-communiqué