M - BNP Paribas Produits de Bourse

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N° 29 / JANVIER - FÉVRIER 2016
ANALYSE
MACRO-ÉCONOMIE
Bilan 2015 et
perspectives 2016
RECOMMANDATIONS
Accor, Air Liquide, EDF,
Microsoft, Cac 40® et
S&P 500.
LES CLÉS DE LA BOURSE EN 2016
DANS UN MONDE QUI CHANGE,
UNE SEULE CLÉ PEUT VOUS OUVRIR
PLUSIEURS MARCHÉS.
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particuliers investissant en Bourse, trouvez
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LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE.
03
SOMMAIRE
04
ÉDITO
« Vous donner les clés de la bourse en 2016 » par Matthias Baccino
05
AGENDA
Les rendez-vous importants de l'économie et des marchés
07
ANALYSES
ANALYSE MACRO-ÉCONOMIE
« Bilan 2015 : ralentissement généralisé de la croissance »
« Perspectives 2016 : vers un nouveau renforcement du QE en Europe »
Le point de vue de Philippe d’Arvisenet
09
ANALYSE STRATÉGIE
« Une fin d’année agitée », le point de vue de Nathalie Benatia
10
ACTU
Vos rendez-vous 2016
11 DOSSIER
5 CLÉS POUR BIEN INVESTIR EN 2016
18
RECOMMANDATIONS
24
ZOOM SUR…
Accor, Air liquide, EDF, Microsoft, CAC 40® et S&P 500.
Pilotez votre investissement en warrants
25
COURRIER DES LECTEURS
Nos experts vous répondent
26
CONTACT
BIL AN – EUROPE
PERSPECTIVES – 2 0 1 6
INVESTIR – WARRANTS
ÉDITO
04
VOUS DONNER LES CLÉS
DE LA BOURSE EN 2016
RÉDIGÉ LE 05 JANVIER 2016
La mise en place tant attendue du
programme de QE de la BCE, les
révisions successives à la baisse
des perspectives de croissance
mondiale,
la
poursuite
du
ralentissement chinois, la hausse
des taux par la Fed aux Etats-Unis,
la chute vertigineuse des cours
du pétrole (-35% sur l’année) et
le recul marqué de l’euro face au
dollar (-10%) auront été au centre
MATTHIAS BACCINO
de l’attention des investisseurs en
2015. Dans ce contexte heurté, la volatilité aura été présente
en Bourse l’an passé avec un indice VIX monté à plus de 40
fin août contre 18 en fin d’année. Le CAC 40® s’adjuge malgré
tout 8.53% sur l’année contre 9.56% pour le DAX 30® allemand
et 3.85% pour l’indice paneuropéen Euro STOXX 50®. Philippe
d’Arvisenet revient en pages 7 et 8 sur les tendances qui ont
marqué 2015 et nous rappelle que, dans les mois qui viennent,
les intervenants surveilleront de près un éventuel renforcement
de l’assouplissement quantitatif de la BCE qui n’est pas à exclure
pour 2016.
Comme nous le rappelle en page 9 Nathalie Benatia, stratégiste
chez BNP Paribas Investment Partners, dans les principales
économies développées, les nouvelles sont pourtant
encourageantes alors que l’économie américaine devrait
continuer à bénéficier de la reprise de l’emploi et de l’immobilier.
Le rythme de la normalisation de la politique monétaire aux
États-Unis sera le prochain sujet de débat. Étant donné que
les économistes sont divisés sur le sujet, la nervosité risque de
rester d’actualité pendant quelques mois.
un tableau de synthèse présenté en pages 15 et 16 : marchés
préférés, thèmes d’investissement, performances attendues,
etc… vous saurez tout du point de vue des professionnels des
marchés pour l’année qui s’ouvre. Vous pouvez également noter
que le mardi 19 janvier, notre équipe d’experts, économistes,
analystes et stratégistes se réunira au 2, place de l’Opéra pour
une soirée de débat consacrée aux stratégies d’investissement
sélectionnées pour vous permettre de démarrer 2016 bien
informés.
Votre fiche pédagogique répond, en page 24, à une question qui
nous est souvent posée par les investisseurs actifs en Produits
de Bourse : comment piloter vos investissements en Warrants ?
Delta, thêta, véga, etc… nos experts vous détaillent les
indicateurs et paramètres à prendre en compte pour investir
efficacement sur ces options listées en Bourse.
Vous l’aurez compris, 2016 sera pour nous une année placée
sous le signe de la pédagogie ! Vous retrouverez d’ailleurs, dès
le mois de février, un programme gratuit de deux semaines
de formation à l’investissement boursier : « Objectif Bourse »,
auquel seront associés de nombreux partenaires de renom…
Restez bien aux aguets de nos communications pour pouvoir en
bénéficier.
D’ici au prochain numéro de ce magazine, je vous donne rendezvous, chaque mardi à midi sur notre site Internet pour « 100%
Marchés », votre émission hebdomadaire de décryptage de
l’actualité économique et boursière.
Toute l’équipe des Produits de Bourse BNP Paribas se joint à moi
pour vous souhaiter une excellente année 2016 et une bonne
lecture.
Plus que jamais il vous faut donc aborder l’année boursière 2016
avec les idées claires. Franck Pauly vous livre, dans le dossier
central (page 11), cinq clés pour bien investir en 2016 : préférer
l’Europe aux Etats-Unis, bien sélectionner les secteurs d’activité
ou encore bénéficier des évolutions attendues de l’euro/dollar.
Nous avons par ailleurs rassemblé pour vous les points de vue
et attentes de nombreux analystes français et étrangers dans
Mode d’emploi
POUR L’ÉDITION DIGITALE
Produits de Bourse
POUR MIEUX COMPRENDRE
DU 4 JANVIER AU 29 FÉVRIER 2016
05
AGENDA
JANVIER
01 | Chine : PMI manufacturier à 02h00.
: Dépenses de construction et
04 | USA
ISM manufacturier à 16h00.
EMISSION 100% MARCHÉS DE
05 | 1L’ANNÉE.
ÈRE
: PMI des services à 9h50.
06 | France
Europe : PMI composite à 10h00.
USA : MBA demandes de prêts
hypothécaires à 13h00. ADP
variation de l’emploi à 14h15.
Balance commerciale à 14h30.
ISM non manufacturier composite,
commandes de biens durables et
commandes industrielles à 16h00.
Europe : Confiance des
07 | consommateurs
de la zone Euro,
indicateur du climat des affaires,
taux de chômage zone Euro et
ventes au détail zone Euro à 11h00.
USA : Demandes continues à 14h30.
: Production industrielle
08 | Allemagne
à 8h00.
France : Balance commerciale,
productions industrielle et
manufacturière à 8h45.
USA : Taux de chômage à 14h30.
Stocks de commerce en gros à
16h00.
: Bdf sentiment dans les
12 | France
affaires à 8h30.
: Production industrielle à
13 | Europe
11h00.
USA : MBA demandes de prêts
hypothécaires à 13h00.
USA : Demandes continues, indices
14 | des
prix à l’importation et nouvelles
demandes d’allocations chômage à
14h30.
DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES
WARRANTS, TURBOS, CAPPÉS +100 ET
FLOORÉS +100 SUR LE CAC 40®.
Europe : Balance commerciale à
15 | 11h00.
USA : Indice manufacturier Empire,
indice des prix à la production et
ventes au détail avancées à 14h30.
Production industrielle et utilisation
des capacités à 15h15. Indice de
confiance de l’Université du Michigan
et stocks d’entreprises à 16h00.
: BCE comptes courants
19 | Europe
zone Euro à 10h00.
Allemagne : Sondage ZEW
(sentiment économique) à 11h00.
SOIRÉE SPÉCIALE BNP PARIBAS PRODUITS
DE BOURSE : COMMENT INVESTIR EN 2016 ?
: MBA demandes de prêts
20 | USA
hypothécaires à 13h00. Mises en
chantier et permis de construire à
14h30.
: MBA demandes de prêts
27 | USA
hypothécaires à 13h00. Ventes de
logements neufs à 16h00. FOMC
décisions de la FED à 20h00.
France : Demandeurs d’emploi
à 18h00.
: Indicateur du climat des
28 | Europe
affaires à 11h00.
USA : Commandes de biens
durables, demandes continues et
nouvelles demandes d’allocations
chômage à 14h30. Reventes de
logements en cours à 16h00.
WEBINAIRE ANIMÉ PAR L’ECOLE DE LA
BOURSE
: PIB à 7h30.
29 | France
USA : PIB, indice des prix du PIB et
consommation de base des
ménages à 14h30. Indice des
Directeurs d’Achats de Chicago à
15h45. Indice de confiance de
l’Université du Michigan à 16h00.
: Indice des prix à la
21 | Europe
consommation à 11h00. Annonce
des taux d’intérêt de la BCE à 13h45.
USA : Demandes continues,
nouvelles demandes d’allocations
chômage et indicateur de confiance
de la Fed de Philadelphie à 14h30.
France : PMI des services à 9h00.
22 | Europe
: PMI composite à 10h00.
USA : Ventes de logements existants
à 16h00.
: IFO climat des affaires
25 | Allemagne
à 10h00.
USA : Activité manufacturière de la
Fed de Dallas à 15h30.
: Indice de confiance des
26 | USA
consommateurs et indice
manufacturier de la Fed de
Richmond à 16h00.
Tous les matins, en temps réel, retrouvez les principaux indicateurs économiques sur le site www.produitsdebourse.bnpparibas.com
(onglet "Services", rubrique "Agenda économique et des sociétés"). Dans les secondes qui suivent leur publication, les résultats des statistiques sont mis en ligne.
DU 4 JANVIER AU 29 FÉVRIER 2016
06
AGENDA
FÉVRIER
: Consommation des ménages
01 | USA
et revenu personnel à 14h30.
Dépenses de construction et ISM
manufacturier à 16h00.
: PIB et production
12 | Europe
industrielle à 11h00.
: Indice des prix à la
25 | Europe
consommation à 11h00.
USA : Indice des prix à l’importation
et ventes au détail avancées à
14h30. Indice de confiance de
l’Université du Michigan à 16h00.
USA : Commandes de biens
durables, demandes continues et
nouvelles demandes d’allocations
chômage à 14h30.
: Balance commerciale zone
: PIB à 8h45.
02 | Europe : Taux de chômage à 11h00. 15 | Europe
26 | France
Euro à 11h00.
Europe : Indicateur du climat des
03 | France : PMI des services à 9h50.
Europe : PMI composite à 10h00.
Ventes au détail zone Euro à 11h00.
USA : MBA demandes de prêts
hypothécaires à 13h00. ADP
Variation de l’emploi à 14h15.
ISM non manufacturier composite
à 16h00.
: Demandes continues et
04 | USA
nouvelles demandes d’allocations
chômage à 14h30. Commandes de
biens durables et industrielles à
16h00.
05 |
France : Balance commerciale
à 8h45.
USA : Balance commerciale et taux
de chômage à 14h30.
: Production industrielle
08 | Allemagne
à 8h00.
DEBUT DU PROGRAMME DE FORMATION
"OBJECTIF BOURSE"
09 |
France : Bdf sentiment dans les
affaires à 8h30.
USA : Stocks de commerce en gros
à 16h00.
: Productions industrielle et
10 | France
manufacturière à 8h45.
USA : MBA demandes de prêts
hypothécaires à 13h00.
: Demandes continues et
11 | Europe
nouvelles demandes d’allocations
chômage à 14h30.
: Sondage ZEW
16 | Allemagne
(sentiment économique) à 11h00.
USA : Indice manufacturier Empire
à 14h30.
: MBA demandes de prêts
17 | USA
hypothécaires à 13h00. Indice des
prix à la production, mises en
chantiers et permis de construire à
14h30. Production industrielle et
utilisation des capacités à 15h15.
: BCE comptes courants
18 | Europe
zone Euro à 10h00.
affaires à 11h00.
USA : PIB, indice des prix du PIB,
consommation de base des
ménages, consommation des
ménages et revenu personnel à
14h30. Indice de confiance de
l’Université du Michigan à 16h00.
: Activité manufacturière de la
29 | USA
Fed de Dallas à 15h30. Indice des
Directeurs d’Achat de Chicago à
15h45. Reventes de logements en
cours à 16h00.
USA : Demandes continues,
nouvelles demandes d’allocations
chômage et indicateur de confiance
de la FED de Philadelphie à 14h30.
DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES
WARRANTS, TURBOS, CAPPÉS +100 ET
FLOORÉS +100 SUR LE CAC 40®.
DU PROGRAMME DE FORMATION
19 | FIN
"OBJECTIF BOURSE"
: PMI des services à 9h00.
22 | France
Europe : PMI composite à 10h00.
: IFO climat des affaires
23 | Allemagne
à 10h00.
USA : Indice de confiance des
consommateurs, indice
manufacturier de la Fed de
Richmond et ventes de logements
existants à 16h00.
: MBA demandes de prêts
24 | USA
hypothécaires à 13h00. Ventes de
logements neufs à 16h00.
France : Demandeurs d’emploi
à 18h00.
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pour un décryptage de l'actualité boursière et économique
ANALYSE MACRO-ÉCONOMIQUE
07
BILAN 2015 : RALENTISSEMENT
GÉNÉRALISÉ DE LA CROISSANCE
ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 DÉCEMBRE 2015
L
a croissance mondiale a été d’à peine 3%, près de deux
points de moins qu’avant la crise. Si la reprise touche
désormais l’ensemble des pays avancés, les émergents
connaissent un net freinage sous l’effet de récessions (Brésil,
Russie), ou encore du rééquilibrage de l’économie chinoise.
Seule l’Inde tire son épingle du jeu avec une croissance attendue à 7%.
Ce ralentissement, auquel s’ajoutent la hausse de l’offre de pétrole
aux États-Unis et une politique de défense des parts de marché de
l’Arabie Saoudite ont provoqué une chute des cours. La faiblesse de la
croissance touchant particulièrement l’activité industrielle, la hausse
du commerce international s’est alignée sur la croissance ; avant la
crise, son rythme était près du double.
Aux États-Unis, la croissance a été heurtée mais in fine assez
soutenue, elle est attendue à 2,5% (2,4% en 2014). La consommation
des ménages a été stimulée par la baisse des prix de l’énergie et la
vigueur des créations d’emplois qui a ramené le taux de chômage à 5%.
La chute de l’investissement et des profits dans le secteur pétrolier et
l’effet de l’appréciation du dollar sur le commerce extérieur ont eu un
effet modérateur. L’amorce de normalisation de la politique de taux a
été repoussée à plusieurs reprises du fait du caractère hésitant de la
croissance, de l’incertitude sur l’état réel du marché du travail, et des
tensions liées à l’évolution de l’économie chinoise. Il a fallu attendre
décembre pour voir la première hausse des taux depuis près de 10 ans.
qui pèse sur le coût du travail, exercent un effet modérateur sur
l’inflation sous-jacente (0,9% en novembre) et sur les anticipations. La
BCE a lancé son « quantitative easing » (achat de 60 milliards d'euros
de titres chaque mois), et porté le taux de rémunération des réserves
en territoire négatif. La baisse des taux longs, la fin de la fragmentation
des marchés, l’assouplissement des conditions de crédit sont à mettre
au crédit de la BCE. L’aversion au risque et la faiblesse du jeu de l’effet
de richesse limitent la portée du QE, la baisse de l’euro est l’élément
le plus efficace de cette politique. En décembre, la persistance de
la faiblesse de l’inflation a conduit la BCE à renforcer son QE en
repoussant l’échéance de 6 mois (à mars 2017), en diversifiant la
nature de ses achats (inclusion des titres de collectivités locales) et
en abaissant son taux négatif de rémunération des réserves de -0,2% à
-0,3%. Les marchés attendaient un assouplissement plus agressif (sur
le montant mensuel des achats).
Du fait de la faiblesse récurrente
de l’inflation, leur déception a
débouché sur une appréciation de
l’euro, ce qui a conduit M. Draghi à
réitérer que la BCE n’avait aucune
contrainte sur la taille de son bilan.
Laisser se développer des attentes
excessives est contre-productif :
une mesure anticipée est sans
effet, pour parvenir à ses fins, une
banque centrale doit surprendre. PHILIPPE D’ARVISENET
Le risque de décevoir n’est pas une ÉCONOMISTE ET CONSEILLER DE LA
DIRECTION GÉNÉRALE - BNP PARIBAS
bonne nouvelle pour la crédibilité.
Au Royaume Uni, la croissance de 0,5% au T3 après 0,7% au T2 est
attendue à 2,3% en 2015 après 2,9% en 2014. Elle est tirée par la
consommation stimulée par la bonne tenue du marché du travail avec
un taux de chômage tombé à 5,4%, une inflation quasi nulle et un
réveil des salaires (2,8% sur un an contre 1% mi-2014). La politique
monétaire est inchangée.
Dans la zone euro, la croissance est attendue à 1,5% après 0,9%
en 2014, avec toujours de nettes disparités : 3,1% en Espagne, 1,4%
en Allemagne, 1,1% en France et 0,8% en Italie. La zone bénéficie
de la conjonction de taux bas, de la chute des prix du pétrole, d’un
freinage de la consolidation budgétaire et de la dépréciation de
l’euro. La consolidation des finances publiques a progressé mais n’est
pas achevée, la faiblesse des taux n’étant pas pour l’encourager. Les
progrès dans le domaine de la compétitivité sont substantiels dans
la périphérie. Les progrès restent inégaux sur le plan des réformes
structurelles, ce qui pèse sur la croissance potentielle. L’action de la
BCE a été conditionnée par l’écart persistant entre l’inflation observée
et sa cible. La faiblesse de la demande interne et un niveau du chômage
Le Japon a échappé de peu à la récession : la croissance au T3 a été
révisée en hausse à 0,3% après -0,1% au T2. Les données des derniers
mois : hausses de la production industrielle (1% en septembre et 1,4%
en octobre) et des ventes au détail (1,1% en octobre après 0,8% le
mois précédent), meilleure orientation de l’enquête « Tankan » de la
banque du Japon au 4ème trimestre, conduisent à anticiper un rebond.
La croissance pourrait atteindre 0,6% en 2015. En dépit d’un taux de
chômage tombé à 3,1%, l’accélération espérée des salaires tarde à
se matérialiser et l’inflation sous-jacente (0,7%) reste bien en deçà
de l’objectif.
Inflation sous-jacente : indice désaisonnalisé dégageant une
tendance de fond de l'évolution des prix.
L’effet de richesse : propension à consommer et dépenser plus
importante.
ANALYSE MACRO-ÉCONOMIQUE
08
PERSPECTIVES 2016 :
VERS UN NOUVEAU RENFORCEMENT
DU QE EN EUROPE
A
ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 DÉCEMBRE 2015
ux États-Unis, au tournant 2015-2016, les ventes au
détail ont marqué le pas, la confiance des ménages et
le sentiment des directeurs d’achat se sont repliés, la
production industrielle a connu trois baisses consécutives
et amené le taux d’utilisation des capacités bien en deçà
de sa moyenne historique. Une accélération de la croissance paraît
exclue en 2016. La normalisation monétaire intervient alors que
l’économie s’approche du plein emploi. Si l’inflation est appelée à se
rapprocher de l’objectif, il est difficile d’envisager un dérapage du
fait des facteurs qui se conjuguent pour contenir la hausse des prix:
la vigueur du dollar, l’effet de la faiblesse de la croissance mondiale
sur les cours des matières premières, ou encore la baisse du taux
de chômage compatible avec la stabilité de l’inflation, le NAIRU, un
gage de maîtrise des coûts salariaux unitaires (le taux de chômage
est tombé à 5% et la hausse des salaires ne dépasse pas 2,5%, alors
que dans le passé un tel chômage poussait la progression des
salaires à 4% voire plus). La courbe des taux s’aplatira. Les taux longs
pourraient approcher les 2,7% à horizon d’un an, si la normalisation
et le dégonflement des réserves officielles des économies émergentes
négociations ont toujours débouché sur un compromis. Par ailleurs
les tensions observées au 1er semestre 2015 liées à des craintes de
défaut et d’ « exit », n’ont pas eu d’effet de contagion sur les autres
pays dits de la « périphérie », leurs spreads souverains n’ont pas été
affectés. En Espagne et au Portugal, la compétitivité et les profits
se sont redressés, entraînant un rebond des exportations et de
l’investissement puis in fine de la croissance qui améliore la solvabilité
budgétaire. En Italie, les réformes du marché du travail ont favorisé le
redressement de la confiance des chefs d’entreprise ce qui a contribué
au retour de la croissance. Il est donc peu probable de voir l’évolution
économique de ces pays provoquer de nouvelles tensions. Mais tous
les risques ne sont pas écartés, notamment le risque politique lié aux
calendriers électoraux (Espagne, France, éventuellement Portugal) et
à la question de la Catalogne.
Au Japon, la croissance est
attendue à 0,7%, la difficulté
à a m e n e r l’in f l a t i o n v e r s
l’objectif pourrait conduire à un
assouplissement supplémentaire
du QE.
En Chine, le ralentissement est
appelé à se poursuivre avec une
croissance de 6,5%. Les services se
tiennent bien, mais la production PHILIPPE D’ARVISENET
industrielle et l’investissement ÉCONOMISTE ET CONSEILLER DE LA
pâtissent de surcapacités et d’une DIRECTION GÉNÉRALE - BNP PARIBAS
érosion du « pricing power ». La légère baisse du yuan contre dollar
ne compense pas, loin s’en faut, son appréciation contre bien d’autres
devises. Ce qui pèse sur l’exportation, l’affaiblissement de la demande
interne modère suffisamment les importations pour redresser
l’excédent commercial. La Chine souffre d’un endettement excessif
des collectivités locales et des entreprises publiques. De nouvelles
baisses des taux et de coefficients de réserves obligatoires sont
difficilement évitables.
les poussent à la hausse, la réduction du déficit budgétaire donc de
l’émission de « treasuries » et les achats des non-résidents avec la
poursuite du QE en Europe et au Japon, jouent en sens inverse. La
normalisation sera prudente, son rythme dépendra des premiers effets
de la hausse du taux directeur sur les marchés et des développements
de l’activité économique.
Dans la zone euro, la croissance inchangée par rapport à 2015 ne
permettra pas d’amener l’inflation vers l’objectif (la BCE anticipe
1,6% à horizon de deux ans), ce qui laisse ouverte la possibilité d’un
nouveau renforcement du QE.
Doit-on redouter un retour des tensions financières ? Certes, la
situation de la Grèce reste catastrophique - absence de croissance
après une chute impressionnante de l’activité, chute des coûts qui
ne parvient pas à déclencher une reprise des exportations - pour
autant, elle ne comporte plus de risques pour la zone euro. Les
Au Brésil, la récession de 2015 (-3,8%) se poursuivra (-3%), le
chômage a doublé pour atteindre 8%, le souci d’éradiquer une inflation
de 10% nourrie par la baisse du real de plus de 30% sur un an conduit
à maintenir une politique monétaire restrictive (monétaire à 14%).
L’Inde connaîtra à nouveau une croissance soutenue (7,9%), l’inflation
(5%) est appelée à accélérer en partie sous l’effet d’une forte hausse
des salaires du secteur public pour s’inscrire au-dessus de l’objectif
de la Reserve Bank of India. Les réformes stimulent l’investissement
étranger. Les pouvoirs publics doivent poursuivre les efforts afin
d’assurer le caractère pérenne de la croissance forte.
NAIRU : le taux de chômage n'accélérant pas l'inflation, en anglais
Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment.
Courbe des taux : représentation graphique des rendements offerts
par les obligations d'un même émetteur selon leur échéance, de la
plus courte à la plus longue.
ANALYSE STRATÉGIE
09
UNE FIN D’ANNÉE AGITÉE
ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 DÉCEMBRE 2015
L
a croissance désynchronisée de l’économie mondiale suscite
certaines inquiétudes notamment parce qu’elle conduit les
grands organismes internationaux à revoir régulièrement
à la baisse leurs estimations de croissance en raison des
déceptions sur les économies émergentes. Dans ce contexte,
l’arrêt de la dégradation des indicateurs dans la plupart des grands
pays émergents (à l’exception du Brésil) en fin d’année n’a pas été
salué par les investisseurs. Au contraire, le nouvel accès de faiblesse
du pétrole à partir de novembre a ravivé les craintes sur la croissance
mondiale. Pourtant, dans les principales économies développées, les
nouvelles sont encourageantes. L’enquête de conjoncture trimestrielle
de la Banque du Japon a ainsi révélé que, malgré une croissance du
PIB hésitante depuis le printemps, la demande intérieure restait solide
et devrait continuer à s’améliorer. D’après les diverses enquêtes
disponibles (Directeurs des achats, Commission européenne, IFO,
INSEE), l’activité parvient à se maintenir à un niveau satisfaisant dans
la zone euro où le PIB (1,6% en glissement annuel au 3ème trimestre)
paraît désormais bien installé au-dessus du potentiel de croissance.
Même si une correction est possible à court terme, l’économie
européenne semble en mesure de résister aux conséquences de
la menace terroriste sur la confiance. Aux États-Unis, au-delà de
l’ajustement en cours des stocks qui pèse depuis l’été sur l’activité
manufacturière, l’évolution des revenus des ménages est très
encourageante pour la consommation qui a progressé de 3% au 3ème
trimestre. L’économie américaine devrait continuer à bénéficier de
la reprise de l’emploi et de l’immobilier.
Les banquiers centraux tu écouteras … attentivement
La Banque Centrale Européenne a annoncé le 3 décembre qu’elle
poursuivrait les achats de titres dans le cadre de sa politique
monétaire non conventionnelle jusqu’en mars 2017 au moins en
raison d’une inflation toujours faible. Les attentes (sans doute un peu
excessives) d’une accélération du rythme d’achats ont été déçues
mais, en assurant que l’assouplissement quantitatif resterait en
vigueur pour plus d’un an encore, Mario Draghi, a offert aux agents
économiques une grande visibilité de nature à favoriser la reprise
du crédit et une croissance satisfaisante de l’activité. Enfin, la
Réserve fédérale américaine a tenu la promesse de remonter ses
taux directeurs avant la fin de 2015. Le 16 décembre Janet Yellen
a annoncé que le taux des fonds fédéraux allait désormais évoluer
entre 0,25% et 0,50%. Après quelques tergiversations, cette décision,
qui vient saluer la solidité de la consommation, de l’immobilier et de
l’emploi, était parfaitement anticipée par les investisseurs. Le rythme
de la normalisation de la politique monétaire aux États-Unis est le
prochain sujet de débat. Étant donné que les anticipations reflétées
par les contrats à terme restent modestes avec l’équivalent de deux
hausses des taux supplémentaires seulement en 2016 et que les
économistes sont divisés sur le sujet, la nervosité risque de rester
d’actualité pendant quelques mois.
Exposition raisonnée aux actifs risqués
Il est toujours artificiel d’établir en fin d’année les prévisions pour
l’année suivante comme si tout allait changer au 1er janvier. Même si
les marchés financiers vont entrer dans une nouvelle ère à présent
que la Fed a commencé à remonter ses taux, il est plus probable que
les mois qui viennent soient peu différents de ceux que nous venons
de vivre. En particulier, les investisseurs devraient se montrer à la
fois reconnaissants et hésitants. Reconnaissants, parce que les
politiques monétaires restent
accommodantes, que la liquidité
sera toujours au rendez-vous
et que les rendements des
obligations gouvernementales
resteront bas, en particulier
dans la zone euro. Hésitants,
parce que les doutes sur la
croissance dans les zones
émergentes restent la principale
source d’incertitude pour les
actifs f inanciers. L’élément NATHALIE BENATIA
STRATÉGISTE CHEZ BNP PARIBAS
déterminant pour lever ces INVESTMENT PARTNERS
doutes demeure une action nette
des pouvoirs publics chinois
accompagnée d’une communication claire. La volatilité devrait
connaître de nouvelles poussées en 2016 qui pourront entraîner
des opportunités de positionnement dans le cadre d’une allocation
réactive. Plutôt que des positions de long terme sur les grandes
classes d’actifs, il conviendra de privilégier quelques grands thèmes
d’investissement. La croissance satisfaisante de la zone euro devrait
soutenir, parmi les valeurs cycliques, celles qui sont les plus exposées
à la demande intérieure. La recherche du rendement va rester une
préoccupation des investisseurs, ce qui plaide pour une exposition au
marché du crédit même si les violentes variations fin 2015 ont rappelé
que la sélectivité s’impose ici aussi. L’année sera difficile mais aussi
passionnante et les banquiers centraux ne se reposeront pas de sitôt.
Valeurs cycliques : valeurs dont les cours sont corrélés à la
conjoncture et aux cycles économiques
Taux des fonds fédéraux : taux directeurs de la politique de la banque
centrale américaine
ACTU
10
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DOSSIER
11
5 CLÉS POUR BIEN INVESTIR EN 2016
Rédigé par Franck Pauly, journaliste
Le Commerce mondial est certes en berne : la croissance marche au ralenti
dans bien des régions du monde et arrive en bout de cycle aux États-Unis. Mais
le contexte économique et financier va rester favorable aux marchés actions,
par opposition aux obligations.
Après une année 2015 volatile, l'alignement des planètes est toujours là : si l'euro
baisse moins qu'il y a quelques mois, les politiques accommodantes des banques
centrales en Europe et au Japon et les bas cours du pétrole restent d’actualité.
Dans un tel contexte, la plupart des gérants privilégient l'Europe et le Japon,
les États-Unis conservant des attraits si l'on sait être sélectif. Et certains
soulignent que l'on peut trouver des points d'entrée sur quelques pays
émergents comme l'Inde ou le Mexique, qui sont d'importants consommateurs
de pétrole.
Il faudra toutefois rester vigilants l'an prochain. Et diversifier son portefeuille
pour dégager une performance positive en 2016. Ce dossier doit vous y aider
avec les meilleurs conseils des gérants. Et cinq clés essentielles pour bien
réussir vos investissements de 2016.
1/ Préférer l'Europe, aux États-Unis ; le
Japon est envisageable mais débattu
2/ Investir sur les émergents pour les
plus audacieux, à petite dose pour
doper le portefeuille
3/ Tirer parti des secteurs préférés des
gérants
4/ Privilégier les valeurs de rendement,
de qualité et décotées
5/ Profiter de la baisse de l'euro et de la
remontée du dollar
DOSSIER
L’ère de « l’argent facile » qui a dopé les actions
mondiales ces dernières années ayant atteint
son apogée, l’appréciation des actifs risqués
s’appuiera l’année prochaine sur les cycles
économiques des différentes régions du monde.
Les valorisations des actions sont élevées outreAtlantique alors que le cycle économique arrive à
maturité, et pas nécessairement bon marché en
Europe. Plus que jamais, une forte diversification
s'impose car la volatilité pourrait à nouveau
remonter.
Les économies avancées sont découplées des
économies émergentes. Les cycles économiques
deviennent de plus en plus régionaux, si ce
n'est domestiques. Et le ralentissement de la
croissance potentielle est patent : le phénomène
est mondial à cause notamment du vieillissement
de la population et du ralentissement des gains
de productivité.
12
qualité aux États-Unis », résume Romain Boscher, Directeur des
Gestions Actions chez Amundi.
L'Europe bénéficie d'une politique d'argent pas cher, et d'un retour
de la confiance des consommateurs qui ont bénéficié de la faiblesse
de la devise et de la relance de l’économie. Les marchés de la zone
euro qui ont nettement progressé en 2015 en ont déjà tenu compte.
Mais la région a aussi fait la preuve de sa résistance : l’année a été
mouvementée avec la crise grecque, le scandale Volkswagen, la
crise des migrants et la guerre en Ukraine, puis les attentats du
13 novembre à Paris.
BlackRock pense que les valorisations des actions européennes
restent séduisantes. « La faiblesse de l’euro, l’atonie de la
croissance des salaitres et l’expansion du crédit domestique
devraient soutenir les résultats des entreprises européennes en
2016, alors que la fermeté du dollar pèse sur les bénéfices des
sociétés américaines », souligne la société dans ses perspectives
2016.
Même son de cloche à la Financière de l’Échiquier : « En Europe,
le potentiel de rattrapage des marchés actions est intact, en
particulier dans la zone euro. La hausse des bénéfices par action
est en retard par rapport aux États-Unis et les valorisations
demeurent raisonnables : le Price Earning Ratio (PER) moyen ajusté
du cycle est de 12,2 en zone euro contre 22,4 outre-Atlantique
au 30 octobre 2015. Le contexte macroéconomique continue
de s’améliorer, porté par la progression de la consommation
et la reprise de l’investissement. Comme en 2015, la politique
d’assouplissement quantitatif menée par la BCE, la faiblesse du
prix du pétrole et celle de l’euro représentent de solides facteurs
de soutien ».
La vague de migrants et la menace terroriste pourraient aboutir à
une Europe plus fragmentée, selon Marino Valensise du pôle multiasset de Baring. Mais la plupart des analystes voient ce regain
d'émigration comme une chance pour cette région vieillissante et
qui devrait apporter 0,2/0,3 point de croissance en plus.
1/ PRÉFÉRER L'EUROPE, AUX ÉTATS-UNIS ; LE
JAPON EST ENVISAGEABLE MAIS DÉBATTU
Les avis des gérants sont quasi unanimes en faveur de l'Europe
(voir nos tableaux sur les recommandations des gérants et sur
les Produits de Bourse) qui bénéficie de valorisations relativement
peu élevées et surtout d'une banque centrale plus que jamais à
la manœuvre. En revanche, la hausse des taux aux États-Unis
va pénaliser des actions déjà bien valorisées, souligne Goldman
Sachs, qui considère les valeurs européennes relativement peu
chères.
« Les régions sont positionnées différemment dans le cycle
d’investissement: la zone euro suivie du Japon présentent le
meilleur rendement/risque. Privilégier le momentum (l'élan du
marché) dans la zone euro, la sélection de titres au Japon, la
Les avis sont plus partagés sur le Japon. Certains, comme State
Street, soulignent que les Abenomics - la 3e flèche des réformes
structurelles - ont toujours du mal a relancer la machine
économique. Mais d'autres, plus nombreux, comme Goldman
Sachs et UBS pensent que l'action de la Banque du Japon soutiendra
le marché nippon.
« Les entreprises japonaises accordent de nouveau la priorité
aux droits des actionnaires. Les versements de dividendes et les
rachats d’actions augmentent. Depuis 2008, le rendement des
fonds propres progresse de façon constante ; nous apprécions
également les actions nipponnes car elles sont bon marché »,
souligne Cameron Watt, Global Chief Investment Strategist du
BlackRock Investment Institute.
La plupart des experts ne sont pas très favorables aux États-Unis,
où l'économie s'essouffle : « le marché n’a pas pris la mesure du
risque de ralentissement économique qui s’annonce. Les résultats
DOSSIER
des entreprises ont amorcé leur décrue au troisième trimestre
alors que le cycle économique est déjà vieux de sept années »,
pointe Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement
de Carmignac dans sa lettre de gestion de décembre. Avec
la remontée des taux directeurs de la Fed « les marges des
entreprises vont inexorablement baisser, a fortiori si le dollar
s’apprécie ».
La performance 2015 a d'ailleurs été médiocre. « Les investisseurs
en actions américaines qui font leurs comptes en dollars auront
pour la plupart obtenu une performance voisine de zéro sur
les onze premiers mois de l’année : si le Standard & Poor’s 500
s’apprécie de 1%, hors dividendes, la majeure partie de cette
maigre performance a été enregistrée grâce à une poignée de titres
qui se sont fortement appréciés, laissant la majorité des titres de
la cote en territoire négatif. Neuf valeurs, majoritairement dans le
13
« Du côté des économies émergentes, la prudence reste de
mise », recommande ainsi la Financière de l’Échiquier. « Les
marchés actions ont sous-performé ces dernières années et les
valorisations restent nettement inférieures à celles des pays
développés (PER de 12,4 pour le MSCI émergents contre 16,9 pour
le MSCI pays développés), mais l’environnement reste incertain et
la reprise ne se dessine pas encore. Seul point encourageant : les
messages rassurants du gouvernement chinois qui éloignent le
spectre d’un « hard landing » brutal et affirment une volonté de
maintenir la croissance du pays au-delà de 6,5% ».
Neuflize OBC, plus positive va même plus loin. « Les marchés
émergents, en particulier asiatiques, avec une décote de l’ordre de
30% par rapport à leurs homologues développés, pourraient offrir
des opportunités au cours des prochains mois, s’il se confirme
que les économies se stabilisent. », selon Olivier Raingeard,
Responsable de la Stratégie d’investissement Banque Neuflize
OBC.
3/ TIRER PARTI DES SECTEURS PRÉFÉRÉS DES
GÉRANTS
secteur des technologies de l’information (Amazon, Ebay, Facebook,
Google, Microsoft, Netflix, Priceline, Salesforce, Starbucks), ont à
elles seules tiré l’ensemble de l’indice : elles progressent de 60%
sur l’année » souligne Bernard Aybran, Directeur de la multigestion
chez Invesco AM.
2/ INVESTIR SUR LES ÉMERGENTS POUR LES
PLUS AUDACIEUX, À PETITE DOSE POUR DOPER
LE PORTEFEUILLE
La plupart des gérants évitent les émergents, qui pâtissent
notamment des cours élevés du pétrole et du ralentissement de
l'économie chinoise. Le resserrement monétaire de la Fed, qui
a amorcé une augmentation graduelle des taux, va impliquer
un rapatriement des capitaux aux États-Unis et représente un
risque supplémentaire pour les émergents. Certains toutefois,
comme Fidelity ou Axa IM, sont prêts à revenir sur ces régions, qui
pourraient à terme bénéficier de la reprise de la croissance.
Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne : alors que
l'Inde va afficher une croissance de l'ordre de 7 %, mieux vaut éviter la
Russie et le Brésil fortement pénalisés par la baisse du pétrole et des
matières premières. La Chine est plus débattue, même s'il est clair que
son rythme de croissance a ralenti aux environs de 7 %.
Les valeurs sûres de la consommation sont souvent privilégiées,
car le consommateur a repris le dessus dans les pays développés
(voir le tableau sur les Produits de Bourse disponibles). « Le
consommateur en dernier ressort est le grand gagnant de la
chute des prix des matières premières. C’est ce qui explique
en partie le découplage mondial entre industrie (en berne) et
services (résilients) », souligne Pascal Blanque, CIO d’Amundi
Group, qui recommande les valeurs liées à la consommation à
cause du contre-choc pétrolier.
D'autres maisons préfèrent les valeurs technologiques, comme
par exemple la banque suisse UBP, qui aime bien les telecoms
et la technologie pour sa capacité à s’adapter rapidement (ce
qui implique moins de volatilité) et ses capacités d'innovation.
Ou Edmond de Rothschild qui aime bien les valeurs du Big data.
Pour Deutsche Asset & Wealth Management, « les entreprises
du Cloud et les grandes capitalisations Internet restent parmi
nos valeurs favorites dans le domaine informatique ».
Autre thème à privilégier en 2016, le retour des fusionsacquisitions : « la progression des M& A qui gagne la zone euro
après les États-Unis ainsi que les rachats d’actions sont un fort
soutien à la classe d’actifs pour 2016 », souligne Groupama,
dans ses perspectives pour 2016, qui préfère les multinationales
avec une forte présence nord-américaine.
Sur le Vieux continent, « il existe quelques opportunités,
notamment pour les sociétés européennes axées sur leur
marché domestique. Nous continuons à rechercher des sociétés
opérant sur des secteurs bien positionnés pour tirer profit d’un
changement positif et le secteur des produits pharmaceutiques
reste notre thème de prédilection depuis plus de cinq ans »,
explique John Bennett, Directeur gestion actions Europe chez
DOSSIER
Henderson GI.
Aux États-Unis, « certains secteurs qui pourraient bénéficier de
l’accélération des dépenses d’investissement discrétionnaire
des dirigeants d’entreprises », souligne David Daglio, Directeur
des stratégies de Boston Company du groupe BNY Mellon,
qui privilégie certains segments de R&D et de la technologie,
les sociétés liées aux dépenses publicitaires et celles dans
l’équipement de bureau dans la perspective de nouvelles
embauches.
14
parité à 0,95 dollar fin 2016 (lire également l'encadré sur les
Produits de Bourse).
En revanche, à peu près tout le monde recommande de rester à
l’écart des valeurs pétrolières ou liées aux matières premières,
pénalisées par la baisse des cours.
4/ PRIVILÉGIER LES VALEURS DE RENDEMENT, DE
QUALITÉ ET DÉCOTÉES
Les valeurs de croissance, sécurisantes, ont eu le vent en poupe
ces derniers mois et sont donc chères. Mieux vaut aujourd'hui
leur préférer les valeurs décotées, ou « value », souvent en
retard en termes de valorisations, estime la plupart des gérants.
Pictet préfère toutefois les valeurs de croissance de qualité liées
à l’innovation.
Plus globalement, les gérants privilégient la bonne visibilité sur
les résultats, si possible avec un bon dividende récurent, car
la volatilité sera encore très présente en 2016 : ces 2 facteurs
joueront donc un rôle d’amortisseur de choc. HSBC préfère des
valeurs de rendement comme Adeco, Saint-Gobain, Total ou
Schneider en France; Siemens, Glaxo, Unilever à l’étranger.
Historiquement, le rendement des dividendes représente 2/3
de la performance des actions, rappelle Deutsche Asset & Wealth
Management, qui privilégient également ce type de valeurs.
Autre piste : dans un environnement de taux bas et volatile,
Groupama préfère les valeurs sensibles aux taux et peu à la
croissance, et affiche un biais small et mid caps, en priorité
en Zone Euro, pour bénéficier de niches de croissance et d'une
recherche de faible volatilité afin d'absorber les pics de volatilité.
Pour DNCA Investments, le trio gagnant l'an prochain regroupera
« les entreprises aux activités domestiques exposées au retour
du consommateur européen, les sociétés en restructuration/en
situation de M&A et les profils de croissance indépendants du cycle
mondial », synthétise Igor de Maack, gérant et porte parole de
la gestion.
5/ PROFITER DE LA BAISSE DE L'EURO ET DE LA
REMONTÉE DU DOLLAR
L'Euro devrait continuer de baisser grâce à la politique
accommodante de la BCE – qui a renforcé son action –
prolongeant son QE jusqu'à mars 2017, voire plus, alors que
le dollar va profiter de la remontée des taux de la Fed. Ainsi
Goldman Sachs (voir notre tableau) voit l'euro passer sous la
« Nous restons positifs sur le dollar. Nous le voyons à parité
avec l’euro et à 135 yens en 2016. La divergence des politiques
monétaires, la reprise américaine et le climat favorable des
marchés soutiendront le billet vert », analyse Georgette Boele,
coordinatrice de la stratégie de change et métaux précieux
chez Neuflize OBC. « Le premier tour de vis de la Fed devant
aller de pair avec une amélioration du moral des investisseurs, le
dollar devrait profiter pleinement de la divergence des politiques
monétaires entre les États-Unis et le reste du monde. A l’inverse,
l’accroissement des mesures d’assouplissement de la Banque
Centrale Européenne (BCE) pèsera sur l’euro ».
Attention à l'effet devises, qui peut être non négligeable sur
un portefeuille. « Sur les onze premiers mois de l’année, l’euro
s’est déprécié de 12,7% contre dollar, de 10,2% contre yen et de
9,3% contre un panier de devises qui correspond aux partenaires
commerciaux de la région », note Bernard Aybran d'Invesco AM.
« Depuis des mois, la parité euro dollar se comporte de manière
synchrone avec les actifs risqués : l’euro se déprécie lorsque
les actions progressent, et réciproquement. Autrement dit, les
expositions dollar n’amortissent plus les chutes des marchés
actions. L’une des conséquences directes de cette corrélation forte
est la proximité des performances actions exprimées en euros :
supérieures à 10% pour la plupart des grands marchés occidentaux.
Réciproquement, les investisseurs en dollars qui conservent le
risque de change ont enregistré des performances voisines de zéro
sur ces mêmes marchés ».
Les deux derniers cycles de hausse à long terme du dollar ont
duré 77 et 80 mois : une partie du chemin a donc déjà été fait.
« Juillet 2011 a marqué le début de l’actuel cycle de hausse à long
terme du dollar. Sur la base des cycles précédents, le cycle actuel
devrait prendre fin en janvier-février 2018. En d’autres termes,
l’actuel cycle de hausse à long terme a accompli les deux tiers de
sa durée moyenne », soulignent les analystes de Pictet.
DOSSIER
15
QU'ATTENDENT LES SPÉCIALISTES POUR 2016 ET QUELLES SONT LEURS RECOMMANDATIONS ?
Société de gestion,
banque
Marchés préférés
Marchés moins aimés
ou à éviter
Thèmes
d'investissements
Axa IM
Zone Euro, Allemagne - notamment les petites
capitalisations
européennes ;
Japon ;
marchés émergents asiatiques
États-Unis,
Royaume-Uni
La consommation est
le premier moteur de
l’expansion depuis 2013 et
devrait le rester en 2016
BlackRock
Préfère les actions
aux obligations, en
particulier les actions européennes
et japonaises
De nombreuses
actions américaines
semblent pleinement
valorisées
BNY Mellon
États-Unis
-
Cholet Dupont
A moyen terme, le
marché européen
devrait gagner 10
à 15 %
CPR
(scénario central)
+10 % pour les
marchés européens
Fidelity
Europe et Japon
Goldman Sachs
Zone Euro et Japon
à cause de l'action
des banques centrales
Les actifs tangibles, les
projets d’infrastructure
dans le transport ou
l’énergie, et les stratégies « market-neutral ».
L’impact des fluctuations
du dollar et des prix du
pétrole sera déterminant
en 2016
Les secteurs qui pourraient bénéficier de
l’accélération des
dépenses d’investissement discrétionnaire des
dirigeants d’entreprises
: certains segments
de R&D, certains segments de la technologie,
dépenses publicitaires,
équipement de bureau.
Énergie à éviter
Rendement, performance
attendus en 2016
-
La volatilité a progressivement diminué depuis
les plus-hauts atteints
durant la correction
estivale des actions
mondiales, mais un
regain de volatilité est
possible
-
-
-
A moyen terme, les marchés japonais et américains devraient gagner 5
à 10 %. Le dollar devrait
s’approcher de la parité
de 1 euro pour 1 dollar
au 1er trimestre
-
-
+7,5 % pour le marché
japonais et +5 % pour le
marché américain ; 1,06
dollar pour un Euro
-
-
Neutre sur les
émergents et l'Asie
Pacifique
-
-
S&P à 2.100 points ;
baisse de l'Euro à
0,95 dollar fin 2016 et
0,80 fin 2017
DOSSIER
16
Société de gestion,
banque
Marchés préférés
Groupama
Marchés européens
et américains
Neuflize OBC
Favorable aux actions, en particulier
en Europe, mais
maintient une forte
diversification
car la volatilité
devrait augmenter. Le marché
américain, malgré
des valorisation
élevées, présente
toujours un intérêt
en raison du caractère leader de son
économie
Marchés moins aimés
ou à éviter
Thèmes
d'investissements
Rendement, performance
attendus en 2016
CAC + 10 %; Euro Stoxx
+8 %; S&P + 7 %
-
Un contexte favorable pour
le « stock picking » :
meilleure dynamique de
conjoncture en Europe via
les thématiques du change,
pétrole, M&A. Privilégier
les valeurs sensibles aux
taux et peu à la croissance
Dollar à parité avec l’euro
et à 135 yens en 2016.
-
Des dividendes pérennes,
à travers le secteur de la
santé, offrent de la stabilité. Les valeurs exportatrices devraient bénéficier
d’une stabilisation des
économies émergentes. Les
financières doivent encore
profiter aux Etas-Unis du
dynamisme de l’économie
et en Europe du soutien
de la BCE. Les valeurs de
consommation devraient
encore bénéficier de la
baisse des prix de l’énergie.
Les actifs illiquides
(« private equity » et
immobilier) sont source
de diversification
Le potentiel de performance des marchés
actions des économies
développées en 2016 paraît limité, aux alentours
de 7-10% (dividendes
inclus).
Environ 4% attendu pour
un portefeuille équilibré
Pictet
Les actions européennes devraient
surperformer les
américaines
La phase de transition
des économies émergentes implique une
volatilité élevée. L’environnement microéconomique reste morose,
avec des croissances
bénéficiaires à un
chiffre. Le profil risque/
rendement des actions
émergentes n’est pas
favorable
State Street
Zone Euro à cause
de la baisse des
cours du pétrole et
du QE de la BCE ;
trop tôt pour sortir
des États-Unis
Japon : pas d'amélioration durable
Union de Banque
Privée
Préférer les pays
développés/émergents, en particulier l'Europe
Union de Banque
Suisse
Zone Euro et Japon
soutenues par des
stimulations de
politique monétaire
-
-
La croissance des économies émergentes va
rester faible, pénalisée
par l’affaiblissement
de la demande de
matières premières et
la détérioration des
comptes courants
Technologie thème de
prédilection à cause de
sa capacité à s'adapter
(innovations), impliquant
moins de volatilité
En Europe, les valeurs
financières qui ont pris du
retard sur le cycle d’amélioration du crédit
+5,4% attendus en
Europe ; +4,4 % pour les
pays développés ;
+3,9 % pour les émergents ; +1,8 % pour les
large caps américaines
Euro en baisse face au
dollar
-
DOSSIER
17
LA GAMME PRODUITS DE BOURSE BNP PARIBAS PAR UNIVERS D’INVESTISSEMENT
Produits
Warrants
Turbos à maturité
Turbos sans
maturité
Bonus - Bonus
Cappés
Certificats
100%
Investir en Europe et au Japon
Europe
Japon
- actions allemandes, belges,
françaises, irlandaises, néerlandaises, anglaises,
suisses
- indices : CAC 40,
DAX
- actions
- indice : CAC 40
- indice :
Nikkei 225
-
- actions françaises
- indices : CAC 40,
DAX, IBEX35,
FTSE MIB,
EUROSTOXX 50
- indice :
Nikkei 225
- actions
françaises
- indices :
CAC 40 /
EUROSTOXX 50
-
-
-
-
100% Quanto
Chine
Investir sur les pays émergents
Chine
-
-
-
Investir dans les secteurs préférés des gérants
Secteur de la
consommation
Peugeot, Renault,
Faurecia, Valeo,
Pernod-Ricard,
Coca-cola…
Peugeot, Renault,
Faurecia, Valeo,
Pernod-Ricard,
Coca-Cola…
Peugeot, Renault,
Faurecia, Valeo,
Pernod-Ricard,
Coca-Cola…
Peugeot,
Renault,
Valeo, …
Secteur des
télécoms &
technologies
Alcatel Lucents,
Alphabet Inc, Apple,
Facebook, Twitter,
Intel, Thales, Ubisoft…
Yahoo, Ubisoft,
Thales, Orange, Numéricable, Intel, IBM,
Facebook, Deutsche
Telekom, Bouygues,
Alphabet Inc…
Bouygues, Orange,
Ubisoft, Alphabet
Inc, Apple, Facebook,
Twitter…
AlcatelLucent,
Bouygues,
Orange…
Secteur des
fusions-acquisition
Amundi, Bank of
America, BNP Paribas,
Citigroup, Deutsche
Bank, Goldman
Sachs, JP Morgan…
Société Générale,
Natixis, KBC Bank,
Crédit Agricole, Citigroup, BNP Paribas,
Amundi…
BNP Paribas, Credit
Agricole, Natixis,
Societe Generale…
AXA, BNP
Paribas, Crédit
Agricole, Natixis, Société
Générale…
-
-
-
-
Investir sur les valeurs de rendement et de qualité
Valeurs de
rendement
- actions françaises :
Saint-Gobain,
Total, Schneider...
- actions françaises :
Saint-Gobain, Total,
Schneider...
- actions étrangères :
Siemens, Unilever…
- actions françaises :
Saint-Gobain,
Total, Schneider...
- actions étrangères
: Unilever…
- actions
françaises :
Saint‑Gobain,
Total,
Schneider...
Small & mid-caps
zone euro
Ingenico, Teleperformance, Orpea,
Derichebourg, Technicolor…
Ingenico…
Ingenico, Orpea,
Technicolor…
Natixis, Teleperformance...
-
Investir sur la baisse de l'euro et la remontée du dollar
EUR/USD
Warrants PUT
Turbos infinis BEST
PUT
-
-
-
Sélection effectuée par BNP Paribas
RECOMMANDATIONS
18
ACCOR
RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Le coût du prestige
Le risque baissier domine
C’est la plus grosse opération de l’histoire du groupe hôtelier.
A la mi-décembre, AccorHotels a annoncé mettre la main
sur le groupe canadien FRHI pour un montant de 2,6 milliards
d'euros (sous réserve, bien sûr, du feu vert des autorités de la
concurrence et des actionnaires). Derrière ces quatre lettres
se cachent en fait des enseignes parmi les plus prestigieuses
au monde : Fairmont, Raffles et Swissôtel, qui regroupent des
adresses magiques telles que le Savoy à Londres, le Plaza à
New York ou le Raffles à Singapour. Un tournant pour l’hôtelier
français car il était jusqu'ici surtout considéré comme axé sur
le segment économique et moyen de gamme (Formule 1 et Ibis).
Il devient donc maintenant un « grand » de l'hôtellerie de luxe,
avec 155 hôtels et « resorts » qui viendront s'ajouter à ses
propres marques haut de gamme (Sofitel, Pullman, MGallery).
La contribution du segment du luxe au résultat opérationnel
courant va ainsi passer à 35%. C’est aussi le moyen pour
AccorHotels de revenir en force sur le sol européen. L'acquisition
sera notamment payée par l'émission de 46 millions d'actions
nouvelles, les actionnaires de FRHI (le fonds souverain Qatar
Investment Authority, Kingdom Holding Company of Saudi
Arabia) entrant ainsi au capital d'Accor. Une opération jugée
un peu chère par les analystes, mais c’est bien souvent le prix à
payer pour se développer dans le haut de gamme. Et les synergies
(65 millions d’euros) pourraient bien être revues à la hausse.
D’un point de vue graphique, le titre s’est retourné à la
baisse fin octobre à l’approche de la zone de résistance des
46,3 euros. Ce mouvement de repli s’est accéléré suite à la
rupture du support des 42,7 euros, qui a entraîné la cassure d’une
oblique haussière de court terme en place depuis fin septembre.
Du côté des indicateurs techniques, le titre évolue sous ses
moyennes mobiles à 100 et 50 jours. L’orientation négative de
ces indicateurs maintient le biais baissier sur la valeur, qui est en
outre contenue par une ligne de tendance baissière.
Ainsi, tant que 42,7 euros est résistance, le biais est baissier
et on visera l’enfoncement des 37,4 euros pour atteindre
34,8, voire 32,7 euros en extension. Alternativement, la cassure
des 42,7 euros ouvrirait la voie au test des plus hauts d’octobre à
46,3 euros.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
STRATÉGIES
Sélection de Produits de Bourse (Cours de Accor au 21 décembre 2015 : 39,41 €)
LEVIER
Couvrez le potentiel de baisse
du titre Accor avec le Turbo Put
«K788B».
LEVIER
WARRANT
TURBO
TURBO
INFINI BEST
Type
Mnémo
Prix d'Exercice
Cours
Élasticité
Échéance
Call
P570B
45,00 €
0,60 €
4,80
17 juin 2016
Put
K347B
35,00 €
0,62 €
4,08
17 juin 2016
Type
Mnémo
Prix d’Exercice
(Barrière Désactivante)
Cours
Élasticité
Échéance
Put
K788B
50,00 €
1,10 €
3,43
18 mars 2016
Type
Mnémo
Prix d’Exercice
(Barrière Désactivante)
Cours
Élasticité
Échéance
Call
P944B
33,46 €
0,67 €
5,87
-
Sélection effectuée par BNP Paribas.
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
RECOMMANDATIONS
19
AIR LIQUIDE
RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Là où on le l’attendait pas
Sous pression
Aux yeux des marchés, Air Liquide est une société prévisible dotée
d’une excellente visibilité. Du coup, quand la société surprend,
les investisseurs peuvent réagir brutalement. C’est ce qui s’est
passé fin novembre quand elle a annoncé l’acquisition (elle ne
sera effective que dans quelques mois, compte tenu du délai
nécessaire pour obtenir l’accord des différentes autorités) de
son concurrent américain Airgas pour 13,4 milliards de dollars
(12,5 milliards d’euros). Le titre, qui était à quelques centimes
de son plus haut niveau historique a perdu plus de 7% en une
séance, avant d’enregistrer une nouvelle baisse quelques jours
plus tard quand son concurrent allemand Linde a lancé un
« profit warning ». Il est vrai qu’Air Liquide a décidé d'agir
là où on ne l’attendait pas. Alors qu’on anticipait plutôt une
opération dans le secteur de la santé ou de l’environnement, le
groupe a réalisé cette acquisition dans son métier historique :
la fourniture de gaz et de bouteilles. Pourtant, l’opération n’est
pas dénuée d’intérêt. Tout d’abord, c’est sans doute la dernière
grosse acquisition que pouvait réaliser Air Liquide dans un métier
oligopolistique. Ensuite, au moment où la croissance dans les
pays émergents ralentit, elle permet de rééquilibrer les activités
du groupe en faisant pencher la balance du côté des États-Unis.
De plus, malgré l’augmentation de capital programmée pour la
financer, elle aura un impact positif (« relutif ») dès la première
année. Enfin, après ce rachat, le groupe français reprend la place
de numéro un mondial à son rival allemand Linde…
La configuration graphique du titre Air Liquide n’incite pas à
l’optimisme. Ainsi, un processus de sommets et creux inférieurs
aux précédents est engagé depuis le 17 novembre dernier. Par
ailleurs, la rupture du support à 110,9 euros a placé le titre dans
une configuration baissière de moyen terme. Enfin, la moyenne
mobile simple à 100 jours est baissière et fait office de résistance
aux alentours des 110,9 euros.
Pour conclure, tant que le seuil des 110,9 euros reste résistance,
le titre vise une poursuite de la baisse vers les 98,3 euros et les
93 euros en extension. A l’inverse, un dépassement des
110,9 euros validerait une hausse vers les 115,5 euros et les
123,95 euros en extension.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
STRATÉGIES
Sélection de Produits de Bourse (Cours de Air Liquide au 21 décembre 2015 : 105,15 €)
LEVIER
WARRANT
LEVIER
Le Turbo Call «X635B » permet
de s'exposer à la hausse
potentielle du titre Air Liquide.
TURBO
Type
Mnémo
Prix d'Exercice
Cours
Élasticité
Échéance
Call
V042B
115,00 €
0,37 €
8,39
17 juin 2016
Put
P912B
95,00 €
0,50 €
6,50
17 juin 2016
Type
Mnémo
Prix d’Exercice
(Barrière Désactivante)
Cours
Élasticité
Échéance
Call
X635B
80,00 €
2,53 €
4,11
18 mars 2016
Put
T380B
125,00 €
2,70 €
3,65
18 mars 2016
Sélection effectuée par BNP Paribas.
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
RECOMMANDATIONS
20
EDF
RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Triste anniversaire
Poursuite du repli
Souvenez-vous : c’était en 2007 et EDF ravissait, après un gain
de 47% sur l’année, la place de première capitalisation de la
place de Paris à la pétrolière Total. Avec un poids de près de
150 milliards d’euros. En décembre 2015, soit à peine huit ans
plus tard, l’électricien ne vaut plus que… 25 milliards d’euros. Et
même moins de 4 milliards d’euros si l’on ne retient que la partie
« flottante » du capital, celui qui est à la disposition du public et
qui constitue l’un des critères retenus par Euronext lors de ses
révisions de composition d’indice. Voilà ce qui explique en partie
pourquoi EDF est sorti, le 21 décembre, du CAC40®, au profit de
la foncière Klépierre qui, selon ces mêmes calculs, pèse plus de
10 milliards d’euros. Le groupe d’énergie l’avait intégré un mois
seulement après son introduction en Bourse (novembre 2005),
soit il y a tout juste dix ans. Depuis, le contexte a, il est vrai,
bien changé. EDF, comme les autres énergéticiens européens, a
souffert de la défiance envers les sociétés endettées, de la baisse
de la demande d'énergie et, désormais, de la chute des prix du
pétrole, qui se répercute sur les prix de gros de l'électricité.
De plus, le groupe doit faire face à une équation à plusieurs
dizaines de milliards pour la décennie à venir afin de financer la
rénovation du parc nucléaire français, la construction des EPR
anglais, la fin du chantier de Flamanville et le doublement de ses
capacités dans les énergies renouvelables.
D’un point de vue graphique, le titre se maintient dans une
configuration négative de moyen terme entamée depuis l’échec
sur les 22 euros en août dernier et renforcée par l’enfoncement
du support horizontal des 15,26 euros début novembre 2015. Les
cours sont par ailleurs coiffés par une oblique baissière en place
depuis début août 2015. De plus, les moyennes mobiles à 50 et
100 jours sont orientées négativement.
Ainsi, tant que 15,26 euros est résistance, une poursuite de la
phase de repli est privilégiée vers 11,5 et 10,5 euros. A l’inverse
le dépassement des 15,26 euros permettrait un rebond vers
16,26 et 18,2 euros.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
STRATÉGIES
Sélection de Produits de Bourse (Cours de EDF au 21 décembre 2015 : 12,995€)
LEVIER
WARRANT
LEVIER
Le Warrant Call « P963B »
permet de vous exposer à une
potentielle tendance haussière
du titre EDF.
TURBO
Type
Mnémo
Prix d'Exercice
Cours
Élasticité
Échéance
Call
P963B
14,00 €
0,35 €
6,45
17 juin 2016
Put
M030B
11,00 €
0,34 €
4,98
17 juin 2016
Type
Mnémo
Prix d’Exercice
(Barrière Désactivante)
Cours
Élasticité
Échéance
Call
T490B
10,00 €
0,32 €
3,94
18 mars 2016
Put
T497B
16,00 €
0,32 €
3,78
18 mars 2016
Sélection effectuée par BNP Paribas.
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
RECOMMANDATIONS
21
MICROSOFT
RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
L’innovation pour mot d’ordre
Un biais toujours haussier
Avec un gain de plus de 15% depuis le début de l’année 2015, le
géant du logiciel fait mieux que le Dow Jones, de près de 20 points.
C’est aussi et tout simplement la cinquième plus forte hausse de
l’indice de Wall Street en 2015. Un bon cru donc pour Microsoft,
même si on est loin des extra-terrestres « Gafa », Amazon ayant
plus que doublé, Alphabet (ex-Google) bondi de plus de 40% et
Facebook d’un tiers. Seule Apple a déçu au fond, en repli de 4%
depuis le 31 décembre. Il faut dire que la stratégie du directeur
général Satya Nadella, qui veut que le groupe s’oriente de plus en
plus vers les services et le stockage dématérialisé du « cloud »,
fonctionne. Au dernier trimestre, les performances financières
ont été appréciées avec un chiffre d’affaires certes en repli sur
un an à 21,6 milliards de dollars, contre 23,2 milliards, mais
supérieur aux attentes du consensus. Et un profit par action,
lui, meilleur que prévu. La suite logicielle Office 365, basée sur
le « cloud », comptait 18,2 millions de clients abonnés à fin
septembre, soit une hausse de 3 millions sur trois mois. Windows
10, lancé en juillet et qui doit permettre d’unifier tous les
terminaux, tourne déjà sur plus de 110 millions d’appareils dans
le monde. 2015, c’est aussi l’année du lancement de la nouvelle
Xbox et du projet HoloLens, casque holographique, autonome et
ne nécessitant donc aucun câble ou connexion à un ordinateur
ou smartphone. Une année qui sera sans aucun doute charnière
pour le groupe de Seattle.
D’un point de vue graphique, la configuration technique de
Microsoft incite à l’optimisme. En effet, mi-octobre 2015, les cours
se sont extirpés par le haut d’une zone d’accumulation latérale
développée depuis juin 2014 entre 40,15 et 49,5 dollars, confirmant
ainsi le lancement d’une nouvelle dynamique puissante dite en
« mouvement mesuré ascendant ». De plus, le titre bénéficie
également de plusieurs autres soutiens comme sa moyenne mobile
à 50 semaines ou encore sa moyenne mobile à 100 semaines.
En résumé, au-dessus de 47,8 dollars, visez une poursuite de
la hausse vers 61,6 dollars. Seule la cassure des 47,8 dollars
invaliderait ce scénario. Une poursuite de la correction vers
45 dollars serait alors envisageable.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs alternatifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 semaines
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 semaines
STRATÉGIES
Sélection de Produits de Bourse (Cours de Microsoft au 21 décembre 2015 : 54,58 $)
LEVIER
WARRANT
LEVIER
Pour accompagner la hausse
du titre Microsoft optez pour le
Turbo Call « Z602B » qui offre un
levier réactif.
TURBO
Type
Mnémo
Prix d'Exercice
Cours
Élasticité
Échéance
Call
H263B
60,00 $
0,97 €
8,13
17 juin 2016
Put
Y949B
48,00 $
1,00 €
6,17
17 juin 2016
Type
Mnémo
Prix d’Exercice
(Barrière Désactivante)
Cours
Élasticité
Échéance
Call
Z602B
48,00 $
0,63 €
7,04
18 mars 2016
Put
V739B
67,00 $
1,18 €
4,19
18 mars 2016
Sélection effectuée par BNP Paribas.
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
RECOMMANDATIONS
22
CAC 40®
RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Fin d’année compliquée
Consolidation
Entre la fin du mois d’octobre et le 18 décembre, le CAC40® a
perdu plus de 5 % allant à l’encontre des statistiques qui font
de novembre et décembre deux bons mois pour les Bourses.
Deux facteurs ont pesé sur les marchés en cette fin d’année. Tout
d’abord le recul des cours du pétrole qui s’est accéléré. Le baril de
Brent, que l’on pensait stabilisé dans la zone des 45-50 dollars, a
encore perdu en l’espace d’un mois et demi un quart de sa valeur.
Si la baisse du brut est globalement favorable pour l’économie
mondiale, et en particulier européenne, elle a des effets
fortement déstabilisant pour de nombreux pays émergents mais
aussi pour les entreprises américaines exploitant le gaz et l’huile
de schiste. L’autre élément clé, plus attendu, de cette fin d’année
a été l’évolution des politiques monétaires avec les décisions
prises en quelques semaines par la Banque Centrale Européenne
d’accroître son « Quantitative Easing », mais moins qu’espéré par
les marchés (Mario Draghi aurait-il perdu son aura auprès des
investisseurs ?) et celle de la Fed de remonter, pour la première
fois depuis 2006, ses taux d’intérêt, un mouvement bien piloté
par Janet Yellen mais qui n’en marque pas moins un tournant
dans la politique monétaire américaine. Il existe pourtant une
manière positive d’analyser cette fin d’année difficile à la Bourse
de Paris. La hausse du CAC40® en 2015 ne sera pas aussi forte
qu’on l’espérait, donnant ainsi plus de chance à 2016 d’être à
nouveau positive. Au cours de ces deux années, il ne serait pas
illogique que l’indice progresse au même rythme que les profits
des sociétés, c’est-à-dire entre 5% et 10 % hors dividende.
Malgré le rebond de ces derniers jours, l’indice parisien ne
parvient pas à s’affranchir de sa résistance horizontale des 4 810
points. Ce niveau de prix correspond à un retracement de 61,8%
de la baisse enregistrée depuis le début du mois de novembre
dernier. De plus, la moyenne mobile à 50 jours se retourne à la
baisse et fait office de résistance aux alentours des 4 810 points.
Enfin, l’indicateur de vitesse RSI évolue en-dessous de sa zone de
neutralité et l’indicateur est coiffé par une droite de tendance
descendante. La conjugaison de ces signaux nous incite donc à la
prudence sur l’indice parisien.
En conclusion, le biais reste baissier en direction des 4 380
points, voire des 4 230 points. A l’inverse, un dépassement des
4 810 points permettrait de raviver notre optimisme. Le CAC40®
pourrait alors se diriger vers les 5 010 points et les 5 220 points.
• Type : ligne journalier
• Traits vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : seuil d’invalidation
• Traits rouges : objectifs
• Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
STRATÉGIES
Sélection de Produits de Bourse (Cours du CAC 40 au 21 décembre 2015 : 4 579,64 points)
LEVIER
WARRANT
LEVIER
Les investisseurs qui souhaitent
mettre en place une stratégie
haussière sur l'indice CAC 40
pourront se positionner sur le
Warrant Call « J4798B ».
Le Bonus Cappé «A926B» offre
un rendement maximum de
16,87% à échéance si l'indice CAC
40 n'atteint pas les 4 021 points
d'ici au 16 septembre 2016.
RENDEMENT
RENDEMENT
CAPPÉ (+)
FLOORÉ (+)
CERTIFICAT
Type
Call
Put
Mnémo
J479B
J803B
Prix d'Exercice
4 900
4 200
Cours
0,58 €
0,96
Élasticité
10,99
7,69
Échéance
17 juin 2016
17 juin 2016
Type
Mnémo
Borne Basse
Borne Haute
Cours
Échéance
Cappé+
Cappé+
Flooré+
Flooré+
W003B
Y216B
W022B
W012B
4 100
3 900
5 050
4 850
4 300
4 100
5 250
5 050
181,10 €
190,80 €
193,40 €
175,00 €
18 mars 2016
18 mars 2016
18 mars 2016
18 mars 2016
Type
Bonus Cappé
Mnémo
A926B
Borne Basse
4021,44
Niveau Bonus
5576,87
Cours
47,53 €
Échéance
16 septembre 2016
Sélection effectuée par BNP Paribas.
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
RECOMMANDATIONS
23
S&P 500
RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015
ANALYSE FONDAMENTALE
ANALYSE TECHNIQUE
Une année blanche
Risque baissier persistant
Après trois années de progression et un record historique à 2 134
points pour la séance du 20 mai, l’indice S&P 500, la référence
pour les investisseurs aux États-Unis, termine 2015 sur une note
quasiment étale, autour des 2 000 points. L’événement le plus
attendu de l’année, le relèvement des taux directeurs de la Réserve
fédérale, pour la première fois depuis près de dix ans, est intervenu
in extremis, le 16 décembre. Largement anticipé, ce début de
normalisation de la politique monétaire américaine a été salué
par le marché. Il s’est accompagné, en effet, de commentaires
plutôt rassurants de la présidente de la Fed sur le caractère
« graduel » de la remontée des taux au cours de 2016. Il vient
aussi étayer le redressement de l’économie américaine, alors que
Janet Yellen a remonté légèrement, de 2,3% à 2,4%, sa prévision
de croissance pour les États-Unis en 2016. Le geste de la banque
centrale et son anticipation ont eu pour corollaire le renforcement
du dollar, un handicap pour les entreprises de l’indice exposées
à l’international, ce qui explique en partie sa contreperformance
par rapport aux Bourses de la zone euro. La chute des prix du
pétrole et des matières premières y a aussi largement contribué,
l’indice du seul secteur de l’énergie ayant perdu presque un quart
de sa valeur sur l’année 2015. Dollar et pétrole figureront encore
parmi les éléments à surveiller en 2016, tout comme le pilotage
monétaire de la Fed. Au fil de l’année, l’élection présidentielle de
novembre devrait aussi s’inviter dans le jeu, surtout si la montée
en puissance de Donald Trump se confirme.
D’un point de vue graphique, l’indice le plus représentatif
du marché boursier américain, le S& P 500, a enfoncé le
11 décembre dernier son support des 2 019 points. L’indice évolue
actuellement sous sa résistance graphique située à 2 081 points.
Ce niveau de prix correspond à un retracement de 61,8% de la
baisse enregistrée depuis le début du mois de novembre dernier.
De plus, la moyenne mobile à 20 jours fait office de résistance
aux alentours des 2 019 points.
La cassure des 1 993 points devrait entraîner une accélération
baissière en direction des 1 953 points, voire des 1 911 points. Du
coté des indicateurs mathématiques, l’indicateur de vitesse RSI
évolue en dessous de sa zone de neutralité.
En conclusion, le biais est baissier en direction des 1 993 points
et des 1 953 points. Seule une clôture au-dessus des 2 081 points
validerait un mouvement haussier en direction des 2 116 points
et des 2 135 points.
• Type : ligne journalier
• Trait vert : objectifs alternatifs
• Trait bleu : stop
• Traits rouges : objectifs
• Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours
• Courbe bleue: moyenne mobile à 100 jours
LEVIER
Le Warrant Call «W664B»
permet de vous exposer à une
potentielle hausse de l'indice
américain.
Sélection de Produits de Bourse (Cours du S&P 500 au 21 décembre 2015 : 2012,62)
LEVIER
STRATÉGIES
WARRANT
Type
Mnémo
Prix d’Exercice
Cours
Élasticité
Échéance
Call
W664B
2 100
0,56 €
12,30
17 juin 2016
Put
W713B
1 900
0,79 €
8,51
17 juin 2016
Sélection effectuée par BNP Paribas.
Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité
de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir
et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
ZOOM SUR
22
24
PILOTEZ VOTRE INVESTISSEMENT
EN WARRANTS
LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE.
VOTRE TABLEAU DE BORD DES WARRANTS
Un warrant vous permet de vous exposer à un actif sur lequel vous avez une conviction forte, en bénéficiant d’un effet de levier qui
amplifie, à la hausse comme à la baisse, les variations du sous-jacent, ce qui peut être favorable ou défavorable à l’investisseur.
Un investissement en warrants peut donc vous permettre de bénéficier de vos anticipations de marché lorsque celles-ci se réalisent.
Cependant, pour ce faire, il vous faut bien piloter votre investissement en warrants.
En effet les warrants sont des produits présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance, qui s’adressent à des
investisseurs avertis.
Pour vous aider à devenir un investisseur averti, le tableau de bord Warrants synthétise les paramètres à bien maîtriser pour
sélectionner votre warrant et comprendre l’évolution de son prix.
Si ce tableau synthétique peut constituer un pense-bête utile, nous vous recommandons de consulter nos experts pour plus d’explications.
Ils sont joignables au numéro vert suivant : 0 800 235 000
(Passez votre souris sur les écrans pour en savoir plus)
L’ÉVOLUTION
DU COURS
DU SOUS-JACENT
L’ÉVOLUTION
DE LA VOLATILITÉ
T
DU SOUS-JACEN
DÉCOUVREZ-EN
PLUS
SUR CHAQUE ÉCRAN
En savoir plus
En savoir plus
LE PASSAGE
DU TEMPS
AVANTAGES /
INCONVÉNIENTS
En savoir plus
En savoir plus
POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR LES WARRANTS
RETROUVEZ NOTRE CYCLE PÉDAGOGIQUE SUR LES WARRANTS
Qu’est-ce
qu’un warrant ?
LIRE LA VIDEO
Comprendre le fonctionnement
des warrants.
LIRE LA VIDEO
Dynamiser son portefeuille ou
se couvrir avec les warrants.
LIRE LA VIDEO
RENDEZ-VOUS SUR NOTRE SITE
www.produitsdebourse.bnpparibas.fr
Produits présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l'échéance émis par BNP Paribas Arbitrage Issuance B.V. (véhicule d’émission dédié
de droit néerlandais) et à destination d'investisseurs avertis. BNP Paribas S.A. garantit aux porteurs le paiement des sommes prévues par la formule
de remboursement. BNP Paribas attire l'attention du public sur les facteurs de risque figurant dans le Prospectus de Base.
AVERTISSEMENT
COURRIER DES LECTEURS
25
NOS EXPERTS VOUS RÉPONDENT
LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE.
ARNAUD P. DE PARIS (75)
A L’ÉCHÉANCE, QUEL EST LE COURS DE
RÉFÉRENCE DU SOUS-JACENT PRIS EN
COMPTE POUR CALCULER LA VALEUR DE
REMBOURSEMENT D’UN PRODUIT DE BOURSE ?
Le cours de référence du sous-jacent pris en compte pour
calculer la valeur de remboursement d’un produit de Bourse à
son échéance dépend du type de sous-jacent.
Pour les actions françaises, il s'agit des cours diffusés par
Euronext Paris à 17h35.
Pour les actions américaines, les cours de référence sont ceux
de la Bourse de New York à 22h.
Enfin pour les actions cotées en Allemagne et aux Pays-Bas, ce
seront les cours de clôture officiels.
Pour les indices, le cours de référence pris en compte est le cours
de compensation du contrat future.
Pour les devises, la référence est le fixing de 14h du taux de
change publié par la Banque Centrale Européenne, le jour de
l’échéance du produit de Bourse.
Enfin, pour les matières premières, la méthode est spécifique
à chaque matière première (elles sont détaillées dans les
conditions définitives de chaque produit).
Pour le pétrole (Brent et WTI) : on retient le cours de règlement
officiel publié par la Bourse.
Pour l'argent : on retient le fixing officiel publié par CME-Thomson
Reuters (marché de futures matières premières) disponible sur
Reuters à la date de maturité (LDNXAG=).
Pour l'or : est retenu le fixing officiel publié par le LBMA (London
Bullion Market Association).
PHILIPPE L. DE REIMS (51)
COMMENT UN WARRANT INDEXÉ SUR UNE
ACTION AMÉRICAINE PEUT-IL COTER DÈS
8 HEURES À PARIS ALORS QUE LE MARCHÉ
AMÉRICAIN EST FERMÉ ?
Afin de coter un Warrant sur une action américaine, quand le
marché du sous-jacent est fermé, BNP Paribas Produits de
Bourse utilise l’équivalent de l'action américaine concernée coté
sur un autre marché en fonction des horaires de cotation.
Lorsque les marchés américains sont fermés (le matin en
Europe), les teneurs de marché passent par les « GDR » cotés en
Allemagne, à Francfort. Ces Global Depositary Receipt sont des
certificats représentatifs d’un certain nombre d’actions d’une
société cotée aux États-Unis.
A 15h30, dès l'ouverture, les cours du marché américain en
direct sont pris en compte.
A noter : les Turbos ne peuvent pas être désactivés par
l’évolution des cours du GDR, mais uniquement par l’évolution
du cours spot coté aux États-Unis
SOPHIE M. DE CANNES (06)
QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN TURBO
ET UN WARRANT ?
Les deux supports sont des produits à effet de levier : ils
permettent d’investir à la hausse ou à la baisse sur un
sous-jacent avec un effet amplificateur du mouvement dans un
sens comme dans l'autre. Et présentent donc un risque de perte
en capital lié à l'effet de levier procuré.
Les deux principales différences entre ces Produits de Bourse
sont d'une part liées à leur structure, d'autre part à l'évolution
de leur prix en fonction de paramètres différents.
Les Turbos et les Warrants ont une différence structurelle, liée à
la façon dont ils sont construits. Un Turbo dispose toujours d'une
Barrière Désactivante. C'est une caractéristique essentielle des
Turbos car lorsque le niveau du sous-jacent atteint ou franchit
cette barrière (à la baisse dans le cas d’un Turbo Call et à la
hausse dans le cas d’un Turbo Put), le Turbo est désactivé
prématurément et perd toute valeur. Les Turbos ont par ailleurs
une maturité, une échéance au terme de laquelle la vie du
produit prend fin.
Mais certains Turbos sont « Infinis » (ou « Infinis Best »). Ils n'ont
pas de date d'échéance à prendre en compte dans votre stratégie
d'investissement, car ces Turbos Infinis ont une échéance « ouverte » :
ils peuvent donc être conservés aussi longtemps que vous le
souhaitez, tant que le Seuil de Sécurité n’est pas atteint.
Un Warrant en revanche ne dispose pas de Barrière Désactivante
ou de Seuil de Sécurité, mais il a une maturité, donc une durée
de vie du Produit à laquelle il faut être attentif. Car il perd de la
valeur au fil du temps, ce qui constitue un des seconds éléments
de différentiation entre Turbos et Warrants.
Les Turbos et les Warrants affichent en effet également une
différence concernant l’évolution de leur prix : cette différence
est liée à leur mode de fonctionnement.
En ce qui concerne les Turbos, uniquement le niveau du
sous-jacent impacte le prix du Turbo (cela est dû à la Barrière
Désactivante).
Pour un Warrant, différents facteurs vont impacter son cours : le
niveau du sous-jacent, mais également la volatilité (l'amplitude
de variation du cours du sous-jacent) et le passage du temps
(il perd de la valeur avec le passage du temps).
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