N° 29 / JANVIER - FÉVRIER 2016 ANALYSE MACRO-ÉCONOMIE Bilan 2015 et perspectives 2016 RECOMMANDATIONS Accor, Air Liquide, EDF, Microsoft, Cac 40® et S&P 500. LES CLÉS DE LA BOURSE EN 2016 DANS UN MONDE QUI CHANGE, UNE SEULE CLÉ PEUT VOUS OUVRIR PLUSIEURS MARCHÉS. AU CŒUR DES MARCHÉS Avis d’experts, Maps, Réveil des Marchés, 100% Marchés : grâce à des outils dédiés aux particuliers investissant en Bourse, trouvez simplement le produit qui correspond le mieux à vos anticipations parmi la large gamme de Warrants, Turbos ou Certificats et de sous-jacents proposés par BNP Paribas Produits de Bourse. www.produitsdebourse.bnpparibas.fr LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE. 03 SOMMAIRE 04 ÉDITO « Vous donner les clés de la bourse en 2016 » par Matthias Baccino 05 AGENDA Les rendez-vous importants de l'économie et des marchés 07 ANALYSES ANALYSE MACRO-ÉCONOMIE « Bilan 2015 : ralentissement généralisé de la croissance » « Perspectives 2016 : vers un nouveau renforcement du QE en Europe » Le point de vue de Philippe d’Arvisenet 09 ANALYSE STRATÉGIE « Une fin d’année agitée », le point de vue de Nathalie Benatia 10 ACTU Vos rendez-vous 2016 11 DOSSIER 5 CLÉS POUR BIEN INVESTIR EN 2016 18 RECOMMANDATIONS 24 ZOOM SUR… Accor, Air liquide, EDF, Microsoft, CAC 40® et S&P 500. Pilotez votre investissement en warrants 25 COURRIER DES LECTEURS Nos experts vous répondent 26 CONTACT BIL AN – EUROPE PERSPECTIVES – 2 0 1 6 INVESTIR – WARRANTS ÉDITO 04 VOUS DONNER LES CLÉS DE LA BOURSE EN 2016 RÉDIGÉ LE 05 JANVIER 2016 La mise en place tant attendue du programme de QE de la BCE, les révisions successives à la baisse des perspectives de croissance mondiale, la poursuite du ralentissement chinois, la hausse des taux par la Fed aux Etats-Unis, la chute vertigineuse des cours du pétrole (-35% sur l’année) et le recul marqué de l’euro face au dollar (-10%) auront été au centre MATTHIAS BACCINO de l’attention des investisseurs en 2015. Dans ce contexte heurté, la volatilité aura été présente en Bourse l’an passé avec un indice VIX monté à plus de 40 fin août contre 18 en fin d’année. Le CAC 40® s’adjuge malgré tout 8.53% sur l’année contre 9.56% pour le DAX 30® allemand et 3.85% pour l’indice paneuropéen Euro STOXX 50®. Philippe d’Arvisenet revient en pages 7 et 8 sur les tendances qui ont marqué 2015 et nous rappelle que, dans les mois qui viennent, les intervenants surveilleront de près un éventuel renforcement de l’assouplissement quantitatif de la BCE qui n’est pas à exclure pour 2016. Comme nous le rappelle en page 9 Nathalie Benatia, stratégiste chez BNP Paribas Investment Partners, dans les principales économies développées, les nouvelles sont pourtant encourageantes alors que l’économie américaine devrait continuer à bénéficier de la reprise de l’emploi et de l’immobilier. Le rythme de la normalisation de la politique monétaire aux États-Unis sera le prochain sujet de débat. Étant donné que les économistes sont divisés sur le sujet, la nervosité risque de rester d’actualité pendant quelques mois. un tableau de synthèse présenté en pages 15 et 16 : marchés préférés, thèmes d’investissement, performances attendues, etc… vous saurez tout du point de vue des professionnels des marchés pour l’année qui s’ouvre. Vous pouvez également noter que le mardi 19 janvier, notre équipe d’experts, économistes, analystes et stratégistes se réunira au 2, place de l’Opéra pour une soirée de débat consacrée aux stratégies d’investissement sélectionnées pour vous permettre de démarrer 2016 bien informés. Votre fiche pédagogique répond, en page 24, à une question qui nous est souvent posée par les investisseurs actifs en Produits de Bourse : comment piloter vos investissements en Warrants ? Delta, thêta, véga, etc… nos experts vous détaillent les indicateurs et paramètres à prendre en compte pour investir efficacement sur ces options listées en Bourse. Vous l’aurez compris, 2016 sera pour nous une année placée sous le signe de la pédagogie ! Vous retrouverez d’ailleurs, dès le mois de février, un programme gratuit de deux semaines de formation à l’investissement boursier : « Objectif Bourse », auquel seront associés de nombreux partenaires de renom… Restez bien aux aguets de nos communications pour pouvoir en bénéficier. D’ici au prochain numéro de ce magazine, je vous donne rendezvous, chaque mardi à midi sur notre site Internet pour « 100% Marchés », votre émission hebdomadaire de décryptage de l’actualité économique et boursière. Toute l’équipe des Produits de Bourse BNP Paribas se joint à moi pour vous souhaiter une excellente année 2016 et une bonne lecture. Plus que jamais il vous faut donc aborder l’année boursière 2016 avec les idées claires. Franck Pauly vous livre, dans le dossier central (page 11), cinq clés pour bien investir en 2016 : préférer l’Europe aux Etats-Unis, bien sélectionner les secteurs d’activité ou encore bénéficier des évolutions attendues de l’euro/dollar. Nous avons par ailleurs rassemblé pour vous les points de vue et attentes de nombreux analystes français et étrangers dans Mode d’emploi POUR L’ÉDITION DIGITALE Produits de Bourse POUR MIEUX COMPRENDRE DU 4 JANVIER AU 29 FÉVRIER 2016 05 AGENDA JANVIER 01 | Chine : PMI manufacturier à 02h00. : Dépenses de construction et 04 | USA ISM manufacturier à 16h00. EMISSION 100% MARCHÉS DE 05 | 1L’ANNÉE. ÈRE : PMI des services à 9h50. 06 | France Europe : PMI composite à 10h00. USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 13h00. ADP variation de l’emploi à 14h15. Balance commerciale à 14h30. ISM non manufacturier composite, commandes de biens durables et commandes industrielles à 16h00. Europe : Confiance des 07 | consommateurs de la zone Euro, indicateur du climat des affaires, taux de chômage zone Euro et ventes au détail zone Euro à 11h00. USA : Demandes continues à 14h30. : Production industrielle 08 | Allemagne à 8h00. France : Balance commerciale, productions industrielle et manufacturière à 8h45. USA : Taux de chômage à 14h30. Stocks de commerce en gros à 16h00. : Bdf sentiment dans les 12 | France affaires à 8h30. : Production industrielle à 13 | Europe 11h00. USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 13h00. USA : Demandes continues, indices 14 | des prix à l’importation et nouvelles demandes d’allocations chômage à 14h30. DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES WARRANTS, TURBOS, CAPPÉS +100 ET FLOORÉS +100 SUR LE CAC 40®. Europe : Balance commerciale à 15 | 11h00. USA : Indice manufacturier Empire, indice des prix à la production et ventes au détail avancées à 14h30. Production industrielle et utilisation des capacités à 15h15. Indice de confiance de l’Université du Michigan et stocks d’entreprises à 16h00. : BCE comptes courants 19 | Europe zone Euro à 10h00. Allemagne : Sondage ZEW (sentiment économique) à 11h00. SOIRÉE SPÉCIALE BNP PARIBAS PRODUITS DE BOURSE : COMMENT INVESTIR EN 2016 ? : MBA demandes de prêts 20 | USA hypothécaires à 13h00. Mises en chantier et permis de construire à 14h30. : MBA demandes de prêts 27 | USA hypothécaires à 13h00. Ventes de logements neufs à 16h00. FOMC décisions de la FED à 20h00. France : Demandeurs d’emploi à 18h00. : Indicateur du climat des 28 | Europe affaires à 11h00. USA : Commandes de biens durables, demandes continues et nouvelles demandes d’allocations chômage à 14h30. Reventes de logements en cours à 16h00. WEBINAIRE ANIMÉ PAR L’ECOLE DE LA BOURSE : PIB à 7h30. 29 | France USA : PIB, indice des prix du PIB et consommation de base des ménages à 14h30. Indice des Directeurs d’Achats de Chicago à 15h45. Indice de confiance de l’Université du Michigan à 16h00. : Indice des prix à la 21 | Europe consommation à 11h00. Annonce des taux d’intérêt de la BCE à 13h45. USA : Demandes continues, nouvelles demandes d’allocations chômage et indicateur de confiance de la Fed de Philadelphie à 14h30. France : PMI des services à 9h00. 22 | Europe : PMI composite à 10h00. USA : Ventes de logements existants à 16h00. : IFO climat des affaires 25 | Allemagne à 10h00. USA : Activité manufacturière de la Fed de Dallas à 15h30. : Indice de confiance des 26 | USA consommateurs et indice manufacturier de la Fed de Richmond à 16h00. Tous les matins, en temps réel, retrouvez les principaux indicateurs économiques sur le site www.produitsdebourse.bnpparibas.com (onglet "Services", rubrique "Agenda économique et des sociétés"). Dans les secondes qui suivent leur publication, les résultats des statistiques sont mis en ligne. DU 4 JANVIER AU 29 FÉVRIER 2016 06 AGENDA FÉVRIER : Consommation des ménages 01 | USA et revenu personnel à 14h30. Dépenses de construction et ISM manufacturier à 16h00. : PIB et production 12 | Europe industrielle à 11h00. : Indice des prix à la 25 | Europe consommation à 11h00. USA : Indice des prix à l’importation et ventes au détail avancées à 14h30. Indice de confiance de l’Université du Michigan à 16h00. USA : Commandes de biens durables, demandes continues et nouvelles demandes d’allocations chômage à 14h30. : Balance commerciale zone : PIB à 8h45. 02 | Europe : Taux de chômage à 11h00. 15 | Europe 26 | France Euro à 11h00. Europe : Indicateur du climat des 03 | France : PMI des services à 9h50. Europe : PMI composite à 10h00. Ventes au détail zone Euro à 11h00. USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 13h00. ADP Variation de l’emploi à 14h15. ISM non manufacturier composite à 16h00. : Demandes continues et 04 | USA nouvelles demandes d’allocations chômage à 14h30. Commandes de biens durables et industrielles à 16h00. 05 | France : Balance commerciale à 8h45. USA : Balance commerciale et taux de chômage à 14h30. : Production industrielle 08 | Allemagne à 8h00. DEBUT DU PROGRAMME DE FORMATION "OBJECTIF BOURSE" 09 | France : Bdf sentiment dans les affaires à 8h30. USA : Stocks de commerce en gros à 16h00. : Productions industrielle et 10 | France manufacturière à 8h45. USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 13h00. : Demandes continues et 11 | Europe nouvelles demandes d’allocations chômage à 14h30. : Sondage ZEW 16 | Allemagne (sentiment économique) à 11h00. USA : Indice manufacturier Empire à 14h30. : MBA demandes de prêts 17 | USA hypothécaires à 13h00. Indice des prix à la production, mises en chantiers et permis de construire à 14h30. Production industrielle et utilisation des capacités à 15h15. : BCE comptes courants 18 | Europe zone Euro à 10h00. affaires à 11h00. USA : PIB, indice des prix du PIB, consommation de base des ménages, consommation des ménages et revenu personnel à 14h30. Indice de confiance de l’Université du Michigan à 16h00. : Activité manufacturière de la 29 | USA Fed de Dallas à 15h30. Indice des Directeurs d’Achat de Chicago à 15h45. Reventes de logements en cours à 16h00. USA : Demandes continues, nouvelles demandes d’allocations chômage et indicateur de confiance de la FED de Philadelphie à 14h30. DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES WARRANTS, TURBOS, CAPPÉS +100 ET FLOORÉS +100 SUR LE CAC 40®. DU PROGRAMME DE FORMATION 19 | FIN "OBJECTIF BOURSE" : PMI des services à 9h00. 22 | France Europe : PMI composite à 10h00. : IFO climat des affaires 23 | Allemagne à 10h00. USA : Indice de confiance des consommateurs, indice manufacturier de la Fed de Richmond et ventes de logements existants à 16h00. : MBA demandes de prêts 24 | USA hypothécaires à 13h00. Ventes de logements neufs à 16h00. France : Demandeurs d’emploi à 18h00. Retrouvez l’actualité économique sur Twitter avec le Fil des Experts BNP Paribas Produits de Bourse #FDEbourse Retrouvez-nous tous les mardis en live de 12h à 12h30 pour un décryptage de l'actualité boursière et économique ANALYSE MACRO-ÉCONOMIQUE 07 BILAN 2015 : RALENTISSEMENT GÉNÉRALISÉ DE LA CROISSANCE ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 DÉCEMBRE 2015 L a croissance mondiale a été d’à peine 3%, près de deux points de moins qu’avant la crise. Si la reprise touche désormais l’ensemble des pays avancés, les émergents connaissent un net freinage sous l’effet de récessions (Brésil, Russie), ou encore du rééquilibrage de l’économie chinoise. Seule l’Inde tire son épingle du jeu avec une croissance attendue à 7%. Ce ralentissement, auquel s’ajoutent la hausse de l’offre de pétrole aux États-Unis et une politique de défense des parts de marché de l’Arabie Saoudite ont provoqué une chute des cours. La faiblesse de la croissance touchant particulièrement l’activité industrielle, la hausse du commerce international s’est alignée sur la croissance ; avant la crise, son rythme était près du double. Aux États-Unis, la croissance a été heurtée mais in fine assez soutenue, elle est attendue à 2,5% (2,4% en 2014). La consommation des ménages a été stimulée par la baisse des prix de l’énergie et la vigueur des créations d’emplois qui a ramené le taux de chômage à 5%. La chute de l’investissement et des profits dans le secteur pétrolier et l’effet de l’appréciation du dollar sur le commerce extérieur ont eu un effet modérateur. L’amorce de normalisation de la politique de taux a été repoussée à plusieurs reprises du fait du caractère hésitant de la croissance, de l’incertitude sur l’état réel du marché du travail, et des tensions liées à l’évolution de l’économie chinoise. Il a fallu attendre décembre pour voir la première hausse des taux depuis près de 10 ans. qui pèse sur le coût du travail, exercent un effet modérateur sur l’inflation sous-jacente (0,9% en novembre) et sur les anticipations. La BCE a lancé son « quantitative easing » (achat de 60 milliards d'euros de titres chaque mois), et porté le taux de rémunération des réserves en territoire négatif. La baisse des taux longs, la fin de la fragmentation des marchés, l’assouplissement des conditions de crédit sont à mettre au crédit de la BCE. L’aversion au risque et la faiblesse du jeu de l’effet de richesse limitent la portée du QE, la baisse de l’euro est l’élément le plus efficace de cette politique. En décembre, la persistance de la faiblesse de l’inflation a conduit la BCE à renforcer son QE en repoussant l’échéance de 6 mois (à mars 2017), en diversifiant la nature de ses achats (inclusion des titres de collectivités locales) et en abaissant son taux négatif de rémunération des réserves de -0,2% à -0,3%. Les marchés attendaient un assouplissement plus agressif (sur le montant mensuel des achats). Du fait de la faiblesse récurrente de l’inflation, leur déception a débouché sur une appréciation de l’euro, ce qui a conduit M. Draghi à réitérer que la BCE n’avait aucune contrainte sur la taille de son bilan. Laisser se développer des attentes excessives est contre-productif : une mesure anticipée est sans effet, pour parvenir à ses fins, une banque centrale doit surprendre. PHILIPPE D’ARVISENET Le risque de décevoir n’est pas une ÉCONOMISTE ET CONSEILLER DE LA DIRECTION GÉNÉRALE - BNP PARIBAS bonne nouvelle pour la crédibilité. Au Royaume Uni, la croissance de 0,5% au T3 après 0,7% au T2 est attendue à 2,3% en 2015 après 2,9% en 2014. Elle est tirée par la consommation stimulée par la bonne tenue du marché du travail avec un taux de chômage tombé à 5,4%, une inflation quasi nulle et un réveil des salaires (2,8% sur un an contre 1% mi-2014). La politique monétaire est inchangée. Dans la zone euro, la croissance est attendue à 1,5% après 0,9% en 2014, avec toujours de nettes disparités : 3,1% en Espagne, 1,4% en Allemagne, 1,1% en France et 0,8% en Italie. La zone bénéficie de la conjonction de taux bas, de la chute des prix du pétrole, d’un freinage de la consolidation budgétaire et de la dépréciation de l’euro. La consolidation des finances publiques a progressé mais n’est pas achevée, la faiblesse des taux n’étant pas pour l’encourager. Les progrès dans le domaine de la compétitivité sont substantiels dans la périphérie. Les progrès restent inégaux sur le plan des réformes structurelles, ce qui pèse sur la croissance potentielle. L’action de la BCE a été conditionnée par l’écart persistant entre l’inflation observée et sa cible. La faiblesse de la demande interne et un niveau du chômage Le Japon a échappé de peu à la récession : la croissance au T3 a été révisée en hausse à 0,3% après -0,1% au T2. Les données des derniers mois : hausses de la production industrielle (1% en septembre et 1,4% en octobre) et des ventes au détail (1,1% en octobre après 0,8% le mois précédent), meilleure orientation de l’enquête « Tankan » de la banque du Japon au 4ème trimestre, conduisent à anticiper un rebond. La croissance pourrait atteindre 0,6% en 2015. En dépit d’un taux de chômage tombé à 3,1%, l’accélération espérée des salaires tarde à se matérialiser et l’inflation sous-jacente (0,7%) reste bien en deçà de l’objectif. Inflation sous-jacente : indice désaisonnalisé dégageant une tendance de fond de l'évolution des prix. L’effet de richesse : propension à consommer et dépenser plus importante. ANALYSE MACRO-ÉCONOMIQUE 08 PERSPECTIVES 2016 : VERS UN NOUVEAU RENFORCEMENT DU QE EN EUROPE A ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 DÉCEMBRE 2015 ux États-Unis, au tournant 2015-2016, les ventes au détail ont marqué le pas, la confiance des ménages et le sentiment des directeurs d’achat se sont repliés, la production industrielle a connu trois baisses consécutives et amené le taux d’utilisation des capacités bien en deçà de sa moyenne historique. Une accélération de la croissance paraît exclue en 2016. La normalisation monétaire intervient alors que l’économie s’approche du plein emploi. Si l’inflation est appelée à se rapprocher de l’objectif, il est difficile d’envisager un dérapage du fait des facteurs qui se conjuguent pour contenir la hausse des prix: la vigueur du dollar, l’effet de la faiblesse de la croissance mondiale sur les cours des matières premières, ou encore la baisse du taux de chômage compatible avec la stabilité de l’inflation, le NAIRU, un gage de maîtrise des coûts salariaux unitaires (le taux de chômage est tombé à 5% et la hausse des salaires ne dépasse pas 2,5%, alors que dans le passé un tel chômage poussait la progression des salaires à 4% voire plus). La courbe des taux s’aplatira. Les taux longs pourraient approcher les 2,7% à horizon d’un an, si la normalisation et le dégonflement des réserves officielles des économies émergentes négociations ont toujours débouché sur un compromis. Par ailleurs les tensions observées au 1er semestre 2015 liées à des craintes de défaut et d’ « exit », n’ont pas eu d’effet de contagion sur les autres pays dits de la « périphérie », leurs spreads souverains n’ont pas été affectés. En Espagne et au Portugal, la compétitivité et les profits se sont redressés, entraînant un rebond des exportations et de l’investissement puis in fine de la croissance qui améliore la solvabilité budgétaire. En Italie, les réformes du marché du travail ont favorisé le redressement de la confiance des chefs d’entreprise ce qui a contribué au retour de la croissance. Il est donc peu probable de voir l’évolution économique de ces pays provoquer de nouvelles tensions. Mais tous les risques ne sont pas écartés, notamment le risque politique lié aux calendriers électoraux (Espagne, France, éventuellement Portugal) et à la question de la Catalogne. Au Japon, la croissance est attendue à 0,7%, la difficulté à a m e n e r l’in f l a t i o n v e r s l’objectif pourrait conduire à un assouplissement supplémentaire du QE. En Chine, le ralentissement est appelé à se poursuivre avec une croissance de 6,5%. Les services se tiennent bien, mais la production PHILIPPE D’ARVISENET industrielle et l’investissement ÉCONOMISTE ET CONSEILLER DE LA pâtissent de surcapacités et d’une DIRECTION GÉNÉRALE - BNP PARIBAS érosion du « pricing power ». La légère baisse du yuan contre dollar ne compense pas, loin s’en faut, son appréciation contre bien d’autres devises. Ce qui pèse sur l’exportation, l’affaiblissement de la demande interne modère suffisamment les importations pour redresser l’excédent commercial. La Chine souffre d’un endettement excessif des collectivités locales et des entreprises publiques. De nouvelles baisses des taux et de coefficients de réserves obligatoires sont difficilement évitables. les poussent à la hausse, la réduction du déficit budgétaire donc de l’émission de « treasuries » et les achats des non-résidents avec la poursuite du QE en Europe et au Japon, jouent en sens inverse. La normalisation sera prudente, son rythme dépendra des premiers effets de la hausse du taux directeur sur les marchés et des développements de l’activité économique. Dans la zone euro, la croissance inchangée par rapport à 2015 ne permettra pas d’amener l’inflation vers l’objectif (la BCE anticipe 1,6% à horizon de deux ans), ce qui laisse ouverte la possibilité d’un nouveau renforcement du QE. Doit-on redouter un retour des tensions financières ? Certes, la situation de la Grèce reste catastrophique - absence de croissance après une chute impressionnante de l’activité, chute des coûts qui ne parvient pas à déclencher une reprise des exportations - pour autant, elle ne comporte plus de risques pour la zone euro. Les Au Brésil, la récession de 2015 (-3,8%) se poursuivra (-3%), le chômage a doublé pour atteindre 8%, le souci d’éradiquer une inflation de 10% nourrie par la baisse du real de plus de 30% sur un an conduit à maintenir une politique monétaire restrictive (monétaire à 14%). L’Inde connaîtra à nouveau une croissance soutenue (7,9%), l’inflation (5%) est appelée à accélérer en partie sous l’effet d’une forte hausse des salaires du secteur public pour s’inscrire au-dessus de l’objectif de la Reserve Bank of India. Les réformes stimulent l’investissement étranger. Les pouvoirs publics doivent poursuivre les efforts afin d’assurer le caractère pérenne de la croissance forte. NAIRU : le taux de chômage n'accélérant pas l'inflation, en anglais Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment. Courbe des taux : représentation graphique des rendements offerts par les obligations d'un même émetteur selon leur échéance, de la plus courte à la plus longue. ANALYSE STRATÉGIE 09 UNE FIN D’ANNÉE AGITÉE ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 17 DÉCEMBRE 2015 L a croissance désynchronisée de l’économie mondiale suscite certaines inquiétudes notamment parce qu’elle conduit les grands organismes internationaux à revoir régulièrement à la baisse leurs estimations de croissance en raison des déceptions sur les économies émergentes. Dans ce contexte, l’arrêt de la dégradation des indicateurs dans la plupart des grands pays émergents (à l’exception du Brésil) en fin d’année n’a pas été salué par les investisseurs. Au contraire, le nouvel accès de faiblesse du pétrole à partir de novembre a ravivé les craintes sur la croissance mondiale. Pourtant, dans les principales économies développées, les nouvelles sont encourageantes. L’enquête de conjoncture trimestrielle de la Banque du Japon a ainsi révélé que, malgré une croissance du PIB hésitante depuis le printemps, la demande intérieure restait solide et devrait continuer à s’améliorer. D’après les diverses enquêtes disponibles (Directeurs des achats, Commission européenne, IFO, INSEE), l’activité parvient à se maintenir à un niveau satisfaisant dans la zone euro où le PIB (1,6% en glissement annuel au 3ème trimestre) paraît désormais bien installé au-dessus du potentiel de croissance. Même si une correction est possible à court terme, l’économie européenne semble en mesure de résister aux conséquences de la menace terroriste sur la confiance. Aux États-Unis, au-delà de l’ajustement en cours des stocks qui pèse depuis l’été sur l’activité manufacturière, l’évolution des revenus des ménages est très encourageante pour la consommation qui a progressé de 3% au 3ème trimestre. L’économie américaine devrait continuer à bénéficier de la reprise de l’emploi et de l’immobilier. Les banquiers centraux tu écouteras … attentivement La Banque Centrale Européenne a annoncé le 3 décembre qu’elle poursuivrait les achats de titres dans le cadre de sa politique monétaire non conventionnelle jusqu’en mars 2017 au moins en raison d’une inflation toujours faible. Les attentes (sans doute un peu excessives) d’une accélération du rythme d’achats ont été déçues mais, en assurant que l’assouplissement quantitatif resterait en vigueur pour plus d’un an encore, Mario Draghi, a offert aux agents économiques une grande visibilité de nature à favoriser la reprise du crédit et une croissance satisfaisante de l’activité. Enfin, la Réserve fédérale américaine a tenu la promesse de remonter ses taux directeurs avant la fin de 2015. Le 16 décembre Janet Yellen a annoncé que le taux des fonds fédéraux allait désormais évoluer entre 0,25% et 0,50%. Après quelques tergiversations, cette décision, qui vient saluer la solidité de la consommation, de l’immobilier et de l’emploi, était parfaitement anticipée par les investisseurs. Le rythme de la normalisation de la politique monétaire aux États-Unis est le prochain sujet de débat. Étant donné que les anticipations reflétées par les contrats à terme restent modestes avec l’équivalent de deux hausses des taux supplémentaires seulement en 2016 et que les économistes sont divisés sur le sujet, la nervosité risque de rester d’actualité pendant quelques mois. Exposition raisonnée aux actifs risqués Il est toujours artificiel d’établir en fin d’année les prévisions pour l’année suivante comme si tout allait changer au 1er janvier. Même si les marchés financiers vont entrer dans une nouvelle ère à présent que la Fed a commencé à remonter ses taux, il est plus probable que les mois qui viennent soient peu différents de ceux que nous venons de vivre. En particulier, les investisseurs devraient se montrer à la fois reconnaissants et hésitants. Reconnaissants, parce que les politiques monétaires restent accommodantes, que la liquidité sera toujours au rendez-vous et que les rendements des obligations gouvernementales resteront bas, en particulier dans la zone euro. Hésitants, parce que les doutes sur la croissance dans les zones émergentes restent la principale source d’incertitude pour les actifs f inanciers. L’élément NATHALIE BENATIA STRATÉGISTE CHEZ BNP PARIBAS déterminant pour lever ces INVESTMENT PARTNERS doutes demeure une action nette des pouvoirs publics chinois accompagnée d’une communication claire. La volatilité devrait connaître de nouvelles poussées en 2016 qui pourront entraîner des opportunités de positionnement dans le cadre d’une allocation réactive. Plutôt que des positions de long terme sur les grandes classes d’actifs, il conviendra de privilégier quelques grands thèmes d’investissement. La croissance satisfaisante de la zone euro devrait soutenir, parmi les valeurs cycliques, celles qui sont les plus exposées à la demande intérieure. La recherche du rendement va rester une préoccupation des investisseurs, ce qui plaide pour une exposition au marché du crédit même si les violentes variations fin 2015 ont rappelé que la sélectivité s’impose ici aussi. L’année sera difficile mais aussi passionnante et les banquiers centraux ne se reposeront pas de sitôt. Valeurs cycliques : valeurs dont les cours sont corrélés à la conjoncture et aux cycles économiques Taux des fonds fédéraux : taux directeurs de la politique de la banque centrale américaine ACTU 10 VOS RENDEZ-VOUS 2016 LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE. 100% ÉCONOMIE ET MARCHÉS Retrouvez-nous pour une soirée spéciale Bourse, avec conférence et table ronde, le 19 janvier 2016 au Concept Store Opéra BNP Paribas : •W illiam de Vijlder, Directeur de la Recherche Economique Groupe •F rançois Monnier, Directeur de la rédaction d’Investir Matthias Baccino Avec •N athalie Benatia, Stratégiste chez BNP Paribas Investment Partner •N icolas Ganne, Analyste Technique Sénior BNP Paribas Denis Lantoine Nicolas Ganne •A udrey Thirot, Experte Produits de Bourse BNP Paribas •M atthias Baccino, Responsable Produits de Bourse BNP Paribas 100% MARCHÉS Vous pouvez continuer à nous retrouver tous les mardis de 12h à 12h30 au cours de l’émission 100% Marchés qui décrypte l’actualité boursière de la semaine. Voir la dernière émission Les produits de Bourse présentent un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance. DU 8 FÉVRIER AU 19 FÉVRIER : « OBJECTIF BOURSE » Retrouvez-nous pour un programme de formation exceptionnel offrant des webinaires et de nombreux échanges avec nos experts de la Bourse. DOSSIER 11 5 CLÉS POUR BIEN INVESTIR EN 2016 Rédigé par Franck Pauly, journaliste Le Commerce mondial est certes en berne : la croissance marche au ralenti dans bien des régions du monde et arrive en bout de cycle aux États-Unis. Mais le contexte économique et financier va rester favorable aux marchés actions, par opposition aux obligations. Après une année 2015 volatile, l'alignement des planètes est toujours là : si l'euro baisse moins qu'il y a quelques mois, les politiques accommodantes des banques centrales en Europe et au Japon et les bas cours du pétrole restent d’actualité. Dans un tel contexte, la plupart des gérants privilégient l'Europe et le Japon, les États-Unis conservant des attraits si l'on sait être sélectif. Et certains soulignent que l'on peut trouver des points d'entrée sur quelques pays émergents comme l'Inde ou le Mexique, qui sont d'importants consommateurs de pétrole. Il faudra toutefois rester vigilants l'an prochain. Et diversifier son portefeuille pour dégager une performance positive en 2016. Ce dossier doit vous y aider avec les meilleurs conseils des gérants. Et cinq clés essentielles pour bien réussir vos investissements de 2016. 1/ Préférer l'Europe, aux États-Unis ; le Japon est envisageable mais débattu 2/ Investir sur les émergents pour les plus audacieux, à petite dose pour doper le portefeuille 3/ Tirer parti des secteurs préférés des gérants 4/ Privilégier les valeurs de rendement, de qualité et décotées 5/ Profiter de la baisse de l'euro et de la remontée du dollar DOSSIER L’ère de « l’argent facile » qui a dopé les actions mondiales ces dernières années ayant atteint son apogée, l’appréciation des actifs risqués s’appuiera l’année prochaine sur les cycles économiques des différentes régions du monde. Les valorisations des actions sont élevées outreAtlantique alors que le cycle économique arrive à maturité, et pas nécessairement bon marché en Europe. Plus que jamais, une forte diversification s'impose car la volatilité pourrait à nouveau remonter. Les économies avancées sont découplées des économies émergentes. Les cycles économiques deviennent de plus en plus régionaux, si ce n'est domestiques. Et le ralentissement de la croissance potentielle est patent : le phénomène est mondial à cause notamment du vieillissement de la population et du ralentissement des gains de productivité. 12 qualité aux États-Unis », résume Romain Boscher, Directeur des Gestions Actions chez Amundi. L'Europe bénéficie d'une politique d'argent pas cher, et d'un retour de la confiance des consommateurs qui ont bénéficié de la faiblesse de la devise et de la relance de l’économie. Les marchés de la zone euro qui ont nettement progressé en 2015 en ont déjà tenu compte. Mais la région a aussi fait la preuve de sa résistance : l’année a été mouvementée avec la crise grecque, le scandale Volkswagen, la crise des migrants et la guerre en Ukraine, puis les attentats du 13 novembre à Paris. BlackRock pense que les valorisations des actions européennes restent séduisantes. « La faiblesse de l’euro, l’atonie de la croissance des salaitres et l’expansion du crédit domestique devraient soutenir les résultats des entreprises européennes en 2016, alors que la fermeté du dollar pèse sur les bénéfices des sociétés américaines », souligne la société dans ses perspectives 2016. Même son de cloche à la Financière de l’Échiquier : « En Europe, le potentiel de rattrapage des marchés actions est intact, en particulier dans la zone euro. La hausse des bénéfices par action est en retard par rapport aux États-Unis et les valorisations demeurent raisonnables : le Price Earning Ratio (PER) moyen ajusté du cycle est de 12,2 en zone euro contre 22,4 outre-Atlantique au 30 octobre 2015. Le contexte macroéconomique continue de s’améliorer, porté par la progression de la consommation et la reprise de l’investissement. Comme en 2015, la politique d’assouplissement quantitatif menée par la BCE, la faiblesse du prix du pétrole et celle de l’euro représentent de solides facteurs de soutien ». La vague de migrants et la menace terroriste pourraient aboutir à une Europe plus fragmentée, selon Marino Valensise du pôle multiasset de Baring. Mais la plupart des analystes voient ce regain d'émigration comme une chance pour cette région vieillissante et qui devrait apporter 0,2/0,3 point de croissance en plus. 1/ PRÉFÉRER L'EUROPE, AUX ÉTATS-UNIS ; LE JAPON EST ENVISAGEABLE MAIS DÉBATTU Les avis des gérants sont quasi unanimes en faveur de l'Europe (voir nos tableaux sur les recommandations des gérants et sur les Produits de Bourse) qui bénéficie de valorisations relativement peu élevées et surtout d'une banque centrale plus que jamais à la manœuvre. En revanche, la hausse des taux aux États-Unis va pénaliser des actions déjà bien valorisées, souligne Goldman Sachs, qui considère les valeurs européennes relativement peu chères. « Les régions sont positionnées différemment dans le cycle d’investissement: la zone euro suivie du Japon présentent le meilleur rendement/risque. Privilégier le momentum (l'élan du marché) dans la zone euro, la sélection de titres au Japon, la Les avis sont plus partagés sur le Japon. Certains, comme State Street, soulignent que les Abenomics - la 3e flèche des réformes structurelles - ont toujours du mal a relancer la machine économique. Mais d'autres, plus nombreux, comme Goldman Sachs et UBS pensent que l'action de la Banque du Japon soutiendra le marché nippon. « Les entreprises japonaises accordent de nouveau la priorité aux droits des actionnaires. Les versements de dividendes et les rachats d’actions augmentent. Depuis 2008, le rendement des fonds propres progresse de façon constante ; nous apprécions également les actions nipponnes car elles sont bon marché », souligne Cameron Watt, Global Chief Investment Strategist du BlackRock Investment Institute. La plupart des experts ne sont pas très favorables aux États-Unis, où l'économie s'essouffle : « le marché n’a pas pris la mesure du risque de ralentissement économique qui s’annonce. Les résultats DOSSIER des entreprises ont amorcé leur décrue au troisième trimestre alors que le cycle économique est déjà vieux de sept années », pointe Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac dans sa lettre de gestion de décembre. Avec la remontée des taux directeurs de la Fed « les marges des entreprises vont inexorablement baisser, a fortiori si le dollar s’apprécie ». La performance 2015 a d'ailleurs été médiocre. « Les investisseurs en actions américaines qui font leurs comptes en dollars auront pour la plupart obtenu une performance voisine de zéro sur les onze premiers mois de l’année : si le Standard & Poor’s 500 s’apprécie de 1%, hors dividendes, la majeure partie de cette maigre performance a été enregistrée grâce à une poignée de titres qui se sont fortement appréciés, laissant la majorité des titres de la cote en territoire négatif. Neuf valeurs, majoritairement dans le 13 « Du côté des économies émergentes, la prudence reste de mise », recommande ainsi la Financière de l’Échiquier. « Les marchés actions ont sous-performé ces dernières années et les valorisations restent nettement inférieures à celles des pays développés (PER de 12,4 pour le MSCI émergents contre 16,9 pour le MSCI pays développés), mais l’environnement reste incertain et la reprise ne se dessine pas encore. Seul point encourageant : les messages rassurants du gouvernement chinois qui éloignent le spectre d’un « hard landing » brutal et affirment une volonté de maintenir la croissance du pays au-delà de 6,5% ». Neuflize OBC, plus positive va même plus loin. « Les marchés émergents, en particulier asiatiques, avec une décote de l’ordre de 30% par rapport à leurs homologues développés, pourraient offrir des opportunités au cours des prochains mois, s’il se confirme que les économies se stabilisent. », selon Olivier Raingeard, Responsable de la Stratégie d’investissement Banque Neuflize OBC. 3/ TIRER PARTI DES SECTEURS PRÉFÉRÉS DES GÉRANTS secteur des technologies de l’information (Amazon, Ebay, Facebook, Google, Microsoft, Netflix, Priceline, Salesforce, Starbucks), ont à elles seules tiré l’ensemble de l’indice : elles progressent de 60% sur l’année » souligne Bernard Aybran, Directeur de la multigestion chez Invesco AM. 2/ INVESTIR SUR LES ÉMERGENTS POUR LES PLUS AUDACIEUX, À PETITE DOSE POUR DOPER LE PORTEFEUILLE La plupart des gérants évitent les émergents, qui pâtissent notamment des cours élevés du pétrole et du ralentissement de l'économie chinoise. Le resserrement monétaire de la Fed, qui a amorcé une augmentation graduelle des taux, va impliquer un rapatriement des capitaux aux États-Unis et représente un risque supplémentaire pour les émergents. Certains toutefois, comme Fidelity ou Axa IM, sont prêts à revenir sur ces régions, qui pourraient à terme bénéficier de la reprise de la croissance. Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne : alors que l'Inde va afficher une croissance de l'ordre de 7 %, mieux vaut éviter la Russie et le Brésil fortement pénalisés par la baisse du pétrole et des matières premières. La Chine est plus débattue, même s'il est clair que son rythme de croissance a ralenti aux environs de 7 %. Les valeurs sûres de la consommation sont souvent privilégiées, car le consommateur a repris le dessus dans les pays développés (voir le tableau sur les Produits de Bourse disponibles). « Le consommateur en dernier ressort est le grand gagnant de la chute des prix des matières premières. C’est ce qui explique en partie le découplage mondial entre industrie (en berne) et services (résilients) », souligne Pascal Blanque, CIO d’Amundi Group, qui recommande les valeurs liées à la consommation à cause du contre-choc pétrolier. D'autres maisons préfèrent les valeurs technologiques, comme par exemple la banque suisse UBP, qui aime bien les telecoms et la technologie pour sa capacité à s’adapter rapidement (ce qui implique moins de volatilité) et ses capacités d'innovation. Ou Edmond de Rothschild qui aime bien les valeurs du Big data. Pour Deutsche Asset & Wealth Management, « les entreprises du Cloud et les grandes capitalisations Internet restent parmi nos valeurs favorites dans le domaine informatique ». Autre thème à privilégier en 2016, le retour des fusionsacquisitions : « la progression des M& A qui gagne la zone euro après les États-Unis ainsi que les rachats d’actions sont un fort soutien à la classe d’actifs pour 2016 », souligne Groupama, dans ses perspectives pour 2016, qui préfère les multinationales avec une forte présence nord-américaine. Sur le Vieux continent, « il existe quelques opportunités, notamment pour les sociétés européennes axées sur leur marché domestique. Nous continuons à rechercher des sociétés opérant sur des secteurs bien positionnés pour tirer profit d’un changement positif et le secteur des produits pharmaceutiques reste notre thème de prédilection depuis plus de cinq ans », explique John Bennett, Directeur gestion actions Europe chez DOSSIER Henderson GI. Aux États-Unis, « certains secteurs qui pourraient bénéficier de l’accélération des dépenses d’investissement discrétionnaire des dirigeants d’entreprises », souligne David Daglio, Directeur des stratégies de Boston Company du groupe BNY Mellon, qui privilégie certains segments de R&D et de la technologie, les sociétés liées aux dépenses publicitaires et celles dans l’équipement de bureau dans la perspective de nouvelles embauches. 14 parité à 0,95 dollar fin 2016 (lire également l'encadré sur les Produits de Bourse). En revanche, à peu près tout le monde recommande de rester à l’écart des valeurs pétrolières ou liées aux matières premières, pénalisées par la baisse des cours. 4/ PRIVILÉGIER LES VALEURS DE RENDEMENT, DE QUALITÉ ET DÉCOTÉES Les valeurs de croissance, sécurisantes, ont eu le vent en poupe ces derniers mois et sont donc chères. Mieux vaut aujourd'hui leur préférer les valeurs décotées, ou « value », souvent en retard en termes de valorisations, estime la plupart des gérants. Pictet préfère toutefois les valeurs de croissance de qualité liées à l’innovation. Plus globalement, les gérants privilégient la bonne visibilité sur les résultats, si possible avec un bon dividende récurent, car la volatilité sera encore très présente en 2016 : ces 2 facteurs joueront donc un rôle d’amortisseur de choc. HSBC préfère des valeurs de rendement comme Adeco, Saint-Gobain, Total ou Schneider en France; Siemens, Glaxo, Unilever à l’étranger. Historiquement, le rendement des dividendes représente 2/3 de la performance des actions, rappelle Deutsche Asset & Wealth Management, qui privilégient également ce type de valeurs. Autre piste : dans un environnement de taux bas et volatile, Groupama préfère les valeurs sensibles aux taux et peu à la croissance, et affiche un biais small et mid caps, en priorité en Zone Euro, pour bénéficier de niches de croissance et d'une recherche de faible volatilité afin d'absorber les pics de volatilité. Pour DNCA Investments, le trio gagnant l'an prochain regroupera « les entreprises aux activités domestiques exposées au retour du consommateur européen, les sociétés en restructuration/en situation de M&A et les profils de croissance indépendants du cycle mondial », synthétise Igor de Maack, gérant et porte parole de la gestion. 5/ PROFITER DE LA BAISSE DE L'EURO ET DE LA REMONTÉE DU DOLLAR L'Euro devrait continuer de baisser grâce à la politique accommodante de la BCE – qui a renforcé son action – prolongeant son QE jusqu'à mars 2017, voire plus, alors que le dollar va profiter de la remontée des taux de la Fed. Ainsi Goldman Sachs (voir notre tableau) voit l'euro passer sous la « Nous restons positifs sur le dollar. Nous le voyons à parité avec l’euro et à 135 yens en 2016. La divergence des politiques monétaires, la reprise américaine et le climat favorable des marchés soutiendront le billet vert », analyse Georgette Boele, coordinatrice de la stratégie de change et métaux précieux chez Neuflize OBC. « Le premier tour de vis de la Fed devant aller de pair avec une amélioration du moral des investisseurs, le dollar devrait profiter pleinement de la divergence des politiques monétaires entre les États-Unis et le reste du monde. A l’inverse, l’accroissement des mesures d’assouplissement de la Banque Centrale Européenne (BCE) pèsera sur l’euro ». Attention à l'effet devises, qui peut être non négligeable sur un portefeuille. « Sur les onze premiers mois de l’année, l’euro s’est déprécié de 12,7% contre dollar, de 10,2% contre yen et de 9,3% contre un panier de devises qui correspond aux partenaires commerciaux de la région », note Bernard Aybran d'Invesco AM. « Depuis des mois, la parité euro dollar se comporte de manière synchrone avec les actifs risqués : l’euro se déprécie lorsque les actions progressent, et réciproquement. Autrement dit, les expositions dollar n’amortissent plus les chutes des marchés actions. L’une des conséquences directes de cette corrélation forte est la proximité des performances actions exprimées en euros : supérieures à 10% pour la plupart des grands marchés occidentaux. Réciproquement, les investisseurs en dollars qui conservent le risque de change ont enregistré des performances voisines de zéro sur ces mêmes marchés ». Les deux derniers cycles de hausse à long terme du dollar ont duré 77 et 80 mois : une partie du chemin a donc déjà été fait. « Juillet 2011 a marqué le début de l’actuel cycle de hausse à long terme du dollar. Sur la base des cycles précédents, le cycle actuel devrait prendre fin en janvier-février 2018. En d’autres termes, l’actuel cycle de hausse à long terme a accompli les deux tiers de sa durée moyenne », soulignent les analystes de Pictet. DOSSIER 15 QU'ATTENDENT LES SPÉCIALISTES POUR 2016 ET QUELLES SONT LEURS RECOMMANDATIONS ? Société de gestion, banque Marchés préférés Marchés moins aimés ou à éviter Thèmes d'investissements Axa IM Zone Euro, Allemagne - notamment les petites capitalisations européennes ; Japon ; marchés émergents asiatiques États-Unis, Royaume-Uni La consommation est le premier moteur de l’expansion depuis 2013 et devrait le rester en 2016 BlackRock Préfère les actions aux obligations, en particulier les actions européennes et japonaises De nombreuses actions américaines semblent pleinement valorisées BNY Mellon États-Unis - Cholet Dupont A moyen terme, le marché européen devrait gagner 10 à 15 % CPR (scénario central) +10 % pour les marchés européens Fidelity Europe et Japon Goldman Sachs Zone Euro et Japon à cause de l'action des banques centrales Les actifs tangibles, les projets d’infrastructure dans le transport ou l’énergie, et les stratégies « market-neutral ». L’impact des fluctuations du dollar et des prix du pétrole sera déterminant en 2016 Les secteurs qui pourraient bénéficier de l’accélération des dépenses d’investissement discrétionnaire des dirigeants d’entreprises : certains segments de R&D, certains segments de la technologie, dépenses publicitaires, équipement de bureau. Énergie à éviter Rendement, performance attendus en 2016 - La volatilité a progressivement diminué depuis les plus-hauts atteints durant la correction estivale des actions mondiales, mais un regain de volatilité est possible - - - A moyen terme, les marchés japonais et américains devraient gagner 5 à 10 %. Le dollar devrait s’approcher de la parité de 1 euro pour 1 dollar au 1er trimestre - - +7,5 % pour le marché japonais et +5 % pour le marché américain ; 1,06 dollar pour un Euro - - Neutre sur les émergents et l'Asie Pacifique - - S&P à 2.100 points ; baisse de l'Euro à 0,95 dollar fin 2016 et 0,80 fin 2017 DOSSIER 16 Société de gestion, banque Marchés préférés Groupama Marchés européens et américains Neuflize OBC Favorable aux actions, en particulier en Europe, mais maintient une forte diversification car la volatilité devrait augmenter. Le marché américain, malgré des valorisation élevées, présente toujours un intérêt en raison du caractère leader de son économie Marchés moins aimés ou à éviter Thèmes d'investissements Rendement, performance attendus en 2016 CAC + 10 %; Euro Stoxx +8 %; S&P + 7 % - Un contexte favorable pour le « stock picking » : meilleure dynamique de conjoncture en Europe via les thématiques du change, pétrole, M&A. Privilégier les valeurs sensibles aux taux et peu à la croissance Dollar à parité avec l’euro et à 135 yens en 2016. - Des dividendes pérennes, à travers le secteur de la santé, offrent de la stabilité. Les valeurs exportatrices devraient bénéficier d’une stabilisation des économies émergentes. Les financières doivent encore profiter aux Etas-Unis du dynamisme de l’économie et en Europe du soutien de la BCE. Les valeurs de consommation devraient encore bénéficier de la baisse des prix de l’énergie. Les actifs illiquides (« private equity » et immobilier) sont source de diversification Le potentiel de performance des marchés actions des économies développées en 2016 paraît limité, aux alentours de 7-10% (dividendes inclus). Environ 4% attendu pour un portefeuille équilibré Pictet Les actions européennes devraient surperformer les américaines La phase de transition des économies émergentes implique une volatilité élevée. L’environnement microéconomique reste morose, avec des croissances bénéficiaires à un chiffre. Le profil risque/ rendement des actions émergentes n’est pas favorable State Street Zone Euro à cause de la baisse des cours du pétrole et du QE de la BCE ; trop tôt pour sortir des États-Unis Japon : pas d'amélioration durable Union de Banque Privée Préférer les pays développés/émergents, en particulier l'Europe Union de Banque Suisse Zone Euro et Japon soutenues par des stimulations de politique monétaire - - La croissance des économies émergentes va rester faible, pénalisée par l’affaiblissement de la demande de matières premières et la détérioration des comptes courants Technologie thème de prédilection à cause de sa capacité à s'adapter (innovations), impliquant moins de volatilité En Europe, les valeurs financières qui ont pris du retard sur le cycle d’amélioration du crédit +5,4% attendus en Europe ; +4,4 % pour les pays développés ; +3,9 % pour les émergents ; +1,8 % pour les large caps américaines Euro en baisse face au dollar - DOSSIER 17 LA GAMME PRODUITS DE BOURSE BNP PARIBAS PAR UNIVERS D’INVESTISSEMENT Produits Warrants Turbos à maturité Turbos sans maturité Bonus - Bonus Cappés Certificats 100% Investir en Europe et au Japon Europe Japon - actions allemandes, belges, françaises, irlandaises, néerlandaises, anglaises, suisses - indices : CAC 40, DAX - actions - indice : CAC 40 - indice : Nikkei 225 - - actions françaises - indices : CAC 40, DAX, IBEX35, FTSE MIB, EUROSTOXX 50 - indice : Nikkei 225 - actions françaises - indices : CAC 40 / EUROSTOXX 50 - - - - 100% Quanto Chine Investir sur les pays émergents Chine - - - Investir dans les secteurs préférés des gérants Secteur de la consommation Peugeot, Renault, Faurecia, Valeo, Pernod-Ricard, Coca-cola… Peugeot, Renault, Faurecia, Valeo, Pernod-Ricard, Coca-Cola… Peugeot, Renault, Faurecia, Valeo, Pernod-Ricard, Coca-Cola… Peugeot, Renault, Valeo, … Secteur des télécoms & technologies Alcatel Lucents, Alphabet Inc, Apple, Facebook, Twitter, Intel, Thales, Ubisoft… Yahoo, Ubisoft, Thales, Orange, Numéricable, Intel, IBM, Facebook, Deutsche Telekom, Bouygues, Alphabet Inc… Bouygues, Orange, Ubisoft, Alphabet Inc, Apple, Facebook, Twitter… AlcatelLucent, Bouygues, Orange… Secteur des fusions-acquisition Amundi, Bank of America, BNP Paribas, Citigroup, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JP Morgan… Société Générale, Natixis, KBC Bank, Crédit Agricole, Citigroup, BNP Paribas, Amundi… BNP Paribas, Credit Agricole, Natixis, Societe Generale… AXA, BNP Paribas, Crédit Agricole, Natixis, Société Générale… - - - - Investir sur les valeurs de rendement et de qualité Valeurs de rendement - actions françaises : Saint-Gobain, Total, Schneider... - actions françaises : Saint-Gobain, Total, Schneider... - actions étrangères : Siemens, Unilever… - actions françaises : Saint-Gobain, Total, Schneider... - actions étrangères : Unilever… - actions françaises : Saint‑Gobain, Total, Schneider... Small & mid-caps zone euro Ingenico, Teleperformance, Orpea, Derichebourg, Technicolor… Ingenico… Ingenico, Orpea, Technicolor… Natixis, Teleperformance... - Investir sur la baisse de l'euro et la remontée du dollar EUR/USD Warrants PUT Turbos infinis BEST PUT - - - Sélection effectuée par BNP Paribas RECOMMANDATIONS 18 ACCOR RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Le coût du prestige Le risque baissier domine C’est la plus grosse opération de l’histoire du groupe hôtelier. A la mi-décembre, AccorHotels a annoncé mettre la main sur le groupe canadien FRHI pour un montant de 2,6 milliards d'euros (sous réserve, bien sûr, du feu vert des autorités de la concurrence et des actionnaires). Derrière ces quatre lettres se cachent en fait des enseignes parmi les plus prestigieuses au monde : Fairmont, Raffles et Swissôtel, qui regroupent des adresses magiques telles que le Savoy à Londres, le Plaza à New York ou le Raffles à Singapour. Un tournant pour l’hôtelier français car il était jusqu'ici surtout considéré comme axé sur le segment économique et moyen de gamme (Formule 1 et Ibis). Il devient donc maintenant un « grand » de l'hôtellerie de luxe, avec 155 hôtels et « resorts » qui viendront s'ajouter à ses propres marques haut de gamme (Sofitel, Pullman, MGallery). La contribution du segment du luxe au résultat opérationnel courant va ainsi passer à 35%. C’est aussi le moyen pour AccorHotels de revenir en force sur le sol européen. L'acquisition sera notamment payée par l'émission de 46 millions d'actions nouvelles, les actionnaires de FRHI (le fonds souverain Qatar Investment Authority, Kingdom Holding Company of Saudi Arabia) entrant ainsi au capital d'Accor. Une opération jugée un peu chère par les analystes, mais c’est bien souvent le prix à payer pour se développer dans le haut de gamme. Et les synergies (65 millions d’euros) pourraient bien être revues à la hausse. D’un point de vue graphique, le titre s’est retourné à la baisse fin octobre à l’approche de la zone de résistance des 46,3 euros. Ce mouvement de repli s’est accéléré suite à la rupture du support des 42,7 euros, qui a entraîné la cassure d’une oblique haussière de court terme en place depuis fin septembre. Du côté des indicateurs techniques, le titre évolue sous ses moyennes mobiles à 100 et 50 jours. L’orientation négative de ces indicateurs maintient le biais baissier sur la valeur, qui est en outre contenue par une ligne de tendance baissière. Ainsi, tant que 42,7 euros est résistance, le biais est baissier et on visera l’enfoncement des 37,4 euros pour atteindre 34,8, voire 32,7 euros en extension. Alternativement, la cassure des 42,7 euros ouvrirait la voie au test des plus hauts d’octobre à 46,3 euros. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours STRATÉGIES Sélection de Produits de Bourse (Cours de Accor au 21 décembre 2015 : 39,41 €) LEVIER Couvrez le potentiel de baisse du titre Accor avec le Turbo Put «K788B». LEVIER WARRANT TURBO TURBO INFINI BEST Type Mnémo Prix d'Exercice Cours Élasticité Échéance Call P570B 45,00 € 0,60 € 4,80 17 juin 2016 Put K347B 35,00 € 0,62 € 4,08 17 juin 2016 Type Mnémo Prix d’Exercice (Barrière Désactivante) Cours Élasticité Échéance Put K788B 50,00 € 1,10 € 3,43 18 mars 2016 Type Mnémo Prix d’Exercice (Barrière Désactivante) Cours Élasticité Échéance Call P944B 33,46 € 0,67 € 5,87 - Sélection effectuée par BNP Paribas. Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. RECOMMANDATIONS 19 AIR LIQUIDE RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Là où on le l’attendait pas Sous pression Aux yeux des marchés, Air Liquide est une société prévisible dotée d’une excellente visibilité. Du coup, quand la société surprend, les investisseurs peuvent réagir brutalement. C’est ce qui s’est passé fin novembre quand elle a annoncé l’acquisition (elle ne sera effective que dans quelques mois, compte tenu du délai nécessaire pour obtenir l’accord des différentes autorités) de son concurrent américain Airgas pour 13,4 milliards de dollars (12,5 milliards d’euros). Le titre, qui était à quelques centimes de son plus haut niveau historique a perdu plus de 7% en une séance, avant d’enregistrer une nouvelle baisse quelques jours plus tard quand son concurrent allemand Linde a lancé un « profit warning ». Il est vrai qu’Air Liquide a décidé d'agir là où on ne l’attendait pas. Alors qu’on anticipait plutôt une opération dans le secteur de la santé ou de l’environnement, le groupe a réalisé cette acquisition dans son métier historique : la fourniture de gaz et de bouteilles. Pourtant, l’opération n’est pas dénuée d’intérêt. Tout d’abord, c’est sans doute la dernière grosse acquisition que pouvait réaliser Air Liquide dans un métier oligopolistique. Ensuite, au moment où la croissance dans les pays émergents ralentit, elle permet de rééquilibrer les activités du groupe en faisant pencher la balance du côté des États-Unis. De plus, malgré l’augmentation de capital programmée pour la financer, elle aura un impact positif (« relutif ») dès la première année. Enfin, après ce rachat, le groupe français reprend la place de numéro un mondial à son rival allemand Linde… La configuration graphique du titre Air Liquide n’incite pas à l’optimisme. Ainsi, un processus de sommets et creux inférieurs aux précédents est engagé depuis le 17 novembre dernier. Par ailleurs, la rupture du support à 110,9 euros a placé le titre dans une configuration baissière de moyen terme. Enfin, la moyenne mobile simple à 100 jours est baissière et fait office de résistance aux alentours des 110,9 euros. Pour conclure, tant que le seuil des 110,9 euros reste résistance, le titre vise une poursuite de la baisse vers les 98,3 euros et les 93 euros en extension. A l’inverse, un dépassement des 110,9 euros validerait une hausse vers les 115,5 euros et les 123,95 euros en extension. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours STRATÉGIES Sélection de Produits de Bourse (Cours de Air Liquide au 21 décembre 2015 : 105,15 €) LEVIER WARRANT LEVIER Le Turbo Call «X635B » permet de s'exposer à la hausse potentielle du titre Air Liquide. TURBO Type Mnémo Prix d'Exercice Cours Élasticité Échéance Call V042B 115,00 € 0,37 € 8,39 17 juin 2016 Put P912B 95,00 € 0,50 € 6,50 17 juin 2016 Type Mnémo Prix d’Exercice (Barrière Désactivante) Cours Élasticité Échéance Call X635B 80,00 € 2,53 € 4,11 18 mars 2016 Put T380B 125,00 € 2,70 € 3,65 18 mars 2016 Sélection effectuée par BNP Paribas. Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. RECOMMANDATIONS 20 EDF RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Triste anniversaire Poursuite du repli Souvenez-vous : c’était en 2007 et EDF ravissait, après un gain de 47% sur l’année, la place de première capitalisation de la place de Paris à la pétrolière Total. Avec un poids de près de 150 milliards d’euros. En décembre 2015, soit à peine huit ans plus tard, l’électricien ne vaut plus que… 25 milliards d’euros. Et même moins de 4 milliards d’euros si l’on ne retient que la partie « flottante » du capital, celui qui est à la disposition du public et qui constitue l’un des critères retenus par Euronext lors de ses révisions de composition d’indice. Voilà ce qui explique en partie pourquoi EDF est sorti, le 21 décembre, du CAC40®, au profit de la foncière Klépierre qui, selon ces mêmes calculs, pèse plus de 10 milliards d’euros. Le groupe d’énergie l’avait intégré un mois seulement après son introduction en Bourse (novembre 2005), soit il y a tout juste dix ans. Depuis, le contexte a, il est vrai, bien changé. EDF, comme les autres énergéticiens européens, a souffert de la défiance envers les sociétés endettées, de la baisse de la demande d'énergie et, désormais, de la chute des prix du pétrole, qui se répercute sur les prix de gros de l'électricité. De plus, le groupe doit faire face à une équation à plusieurs dizaines de milliards pour la décennie à venir afin de financer la rénovation du parc nucléaire français, la construction des EPR anglais, la fin du chantier de Flamanville et le doublement de ses capacités dans les énergies renouvelables. D’un point de vue graphique, le titre se maintient dans une configuration négative de moyen terme entamée depuis l’échec sur les 22 euros en août dernier et renforcée par l’enfoncement du support horizontal des 15,26 euros début novembre 2015. Les cours sont par ailleurs coiffés par une oblique baissière en place depuis début août 2015. De plus, les moyennes mobiles à 50 et 100 jours sont orientées négativement. Ainsi, tant que 15,26 euros est résistance, une poursuite de la phase de repli est privilégiée vers 11,5 et 10,5 euros. A l’inverse le dépassement des 15,26 euros permettrait un rebond vers 16,26 et 18,2 euros. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours STRATÉGIES Sélection de Produits de Bourse (Cours de EDF au 21 décembre 2015 : 12,995€) LEVIER WARRANT LEVIER Le Warrant Call « P963B » permet de vous exposer à une potentielle tendance haussière du titre EDF. TURBO Type Mnémo Prix d'Exercice Cours Élasticité Échéance Call P963B 14,00 € 0,35 € 6,45 17 juin 2016 Put M030B 11,00 € 0,34 € 4,98 17 juin 2016 Type Mnémo Prix d’Exercice (Barrière Désactivante) Cours Élasticité Échéance Call T490B 10,00 € 0,32 € 3,94 18 mars 2016 Put T497B 16,00 € 0,32 € 3,78 18 mars 2016 Sélection effectuée par BNP Paribas. Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. RECOMMANDATIONS 21 MICROSOFT RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE L’innovation pour mot d’ordre Un biais toujours haussier Avec un gain de plus de 15% depuis le début de l’année 2015, le géant du logiciel fait mieux que le Dow Jones, de près de 20 points. C’est aussi et tout simplement la cinquième plus forte hausse de l’indice de Wall Street en 2015. Un bon cru donc pour Microsoft, même si on est loin des extra-terrestres « Gafa », Amazon ayant plus que doublé, Alphabet (ex-Google) bondi de plus de 40% et Facebook d’un tiers. Seule Apple a déçu au fond, en repli de 4% depuis le 31 décembre. Il faut dire que la stratégie du directeur général Satya Nadella, qui veut que le groupe s’oriente de plus en plus vers les services et le stockage dématérialisé du « cloud », fonctionne. Au dernier trimestre, les performances financières ont été appréciées avec un chiffre d’affaires certes en repli sur un an à 21,6 milliards de dollars, contre 23,2 milliards, mais supérieur aux attentes du consensus. Et un profit par action, lui, meilleur que prévu. La suite logicielle Office 365, basée sur le « cloud », comptait 18,2 millions de clients abonnés à fin septembre, soit une hausse de 3 millions sur trois mois. Windows 10, lancé en juillet et qui doit permettre d’unifier tous les terminaux, tourne déjà sur plus de 110 millions d’appareils dans le monde. 2015, c’est aussi l’année du lancement de la nouvelle Xbox et du projet HoloLens, casque holographique, autonome et ne nécessitant donc aucun câble ou connexion à un ordinateur ou smartphone. Une année qui sera sans aucun doute charnière pour le groupe de Seattle. D’un point de vue graphique, la configuration technique de Microsoft incite à l’optimisme. En effet, mi-octobre 2015, les cours se sont extirpés par le haut d’une zone d’accumulation latérale développée depuis juin 2014 entre 40,15 et 49,5 dollars, confirmant ainsi le lancement d’une nouvelle dynamique puissante dite en « mouvement mesuré ascendant ». De plus, le titre bénéficie également de plusieurs autres soutiens comme sa moyenne mobile à 50 semaines ou encore sa moyenne mobile à 100 semaines. En résumé, au-dessus de 47,8 dollars, visez une poursuite de la hausse vers 61,6 dollars. Seule la cassure des 47,8 dollars invaliderait ce scénario. Une poursuite de la correction vers 45 dollars serait alors envisageable. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs alternatifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 semaines • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 semaines STRATÉGIES Sélection de Produits de Bourse (Cours de Microsoft au 21 décembre 2015 : 54,58 $) LEVIER WARRANT LEVIER Pour accompagner la hausse du titre Microsoft optez pour le Turbo Call « Z602B » qui offre un levier réactif. TURBO Type Mnémo Prix d'Exercice Cours Élasticité Échéance Call H263B 60,00 $ 0,97 € 8,13 17 juin 2016 Put Y949B 48,00 $ 1,00 € 6,17 17 juin 2016 Type Mnémo Prix d’Exercice (Barrière Désactivante) Cours Élasticité Échéance Call Z602B 48,00 $ 0,63 € 7,04 18 mars 2016 Put V739B 67,00 $ 1,18 € 4,19 18 mars 2016 Sélection effectuée par BNP Paribas. Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. RECOMMANDATIONS 22 CAC 40® RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Fin d’année compliquée Consolidation Entre la fin du mois d’octobre et le 18 décembre, le CAC40® a perdu plus de 5 % allant à l’encontre des statistiques qui font de novembre et décembre deux bons mois pour les Bourses. Deux facteurs ont pesé sur les marchés en cette fin d’année. Tout d’abord le recul des cours du pétrole qui s’est accéléré. Le baril de Brent, que l’on pensait stabilisé dans la zone des 45-50 dollars, a encore perdu en l’espace d’un mois et demi un quart de sa valeur. Si la baisse du brut est globalement favorable pour l’économie mondiale, et en particulier européenne, elle a des effets fortement déstabilisant pour de nombreux pays émergents mais aussi pour les entreprises américaines exploitant le gaz et l’huile de schiste. L’autre élément clé, plus attendu, de cette fin d’année a été l’évolution des politiques monétaires avec les décisions prises en quelques semaines par la Banque Centrale Européenne d’accroître son « Quantitative Easing », mais moins qu’espéré par les marchés (Mario Draghi aurait-il perdu son aura auprès des investisseurs ?) et celle de la Fed de remonter, pour la première fois depuis 2006, ses taux d’intérêt, un mouvement bien piloté par Janet Yellen mais qui n’en marque pas moins un tournant dans la politique monétaire américaine. Il existe pourtant une manière positive d’analyser cette fin d’année difficile à la Bourse de Paris. La hausse du CAC40® en 2015 ne sera pas aussi forte qu’on l’espérait, donnant ainsi plus de chance à 2016 d’être à nouveau positive. Au cours de ces deux années, il ne serait pas illogique que l’indice progresse au même rythme que les profits des sociétés, c’est-à-dire entre 5% et 10 % hors dividende. Malgré le rebond de ces derniers jours, l’indice parisien ne parvient pas à s’affranchir de sa résistance horizontale des 4 810 points. Ce niveau de prix correspond à un retracement de 61,8% de la baisse enregistrée depuis le début du mois de novembre dernier. De plus, la moyenne mobile à 50 jours se retourne à la baisse et fait office de résistance aux alentours des 4 810 points. Enfin, l’indicateur de vitesse RSI évolue en-dessous de sa zone de neutralité et l’indicateur est coiffé par une droite de tendance descendante. La conjugaison de ces signaux nous incite donc à la prudence sur l’indice parisien. En conclusion, le biais reste baissier en direction des 4 380 points, voire des 4 230 points. A l’inverse, un dépassement des 4 810 points permettrait de raviver notre optimisme. Le CAC40® pourrait alors se diriger vers les 5 010 points et les 5 220 points. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours STRATÉGIES Sélection de Produits de Bourse (Cours du CAC 40 au 21 décembre 2015 : 4 579,64 points) LEVIER WARRANT LEVIER Les investisseurs qui souhaitent mettre en place une stratégie haussière sur l'indice CAC 40 pourront se positionner sur le Warrant Call « J4798B ». Le Bonus Cappé «A926B» offre un rendement maximum de 16,87% à échéance si l'indice CAC 40 n'atteint pas les 4 021 points d'ici au 16 septembre 2016. RENDEMENT RENDEMENT CAPPÉ (+) FLOORÉ (+) CERTIFICAT Type Call Put Mnémo J479B J803B Prix d'Exercice 4 900 4 200 Cours 0,58 € 0,96 Élasticité 10,99 7,69 Échéance 17 juin 2016 17 juin 2016 Type Mnémo Borne Basse Borne Haute Cours Échéance Cappé+ Cappé+ Flooré+ Flooré+ W003B Y216B W022B W012B 4 100 3 900 5 050 4 850 4 300 4 100 5 250 5 050 181,10 € 190,80 € 193,40 € 175,00 € 18 mars 2016 18 mars 2016 18 mars 2016 18 mars 2016 Type Bonus Cappé Mnémo A926B Borne Basse 4021,44 Niveau Bonus 5576,87 Cours 47,53 € Échéance 16 septembre 2016 Sélection effectuée par BNP Paribas. Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. RECOMMANDATIONS 23 S&P 500 RÉDIGÉ LE 21 DÉCEMBRE 2015 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE Une année blanche Risque baissier persistant Après trois années de progression et un record historique à 2 134 points pour la séance du 20 mai, l’indice S&P 500, la référence pour les investisseurs aux États-Unis, termine 2015 sur une note quasiment étale, autour des 2 000 points. L’événement le plus attendu de l’année, le relèvement des taux directeurs de la Réserve fédérale, pour la première fois depuis près de dix ans, est intervenu in extremis, le 16 décembre. Largement anticipé, ce début de normalisation de la politique monétaire américaine a été salué par le marché. Il s’est accompagné, en effet, de commentaires plutôt rassurants de la présidente de la Fed sur le caractère « graduel » de la remontée des taux au cours de 2016. Il vient aussi étayer le redressement de l’économie américaine, alors que Janet Yellen a remonté légèrement, de 2,3% à 2,4%, sa prévision de croissance pour les États-Unis en 2016. Le geste de la banque centrale et son anticipation ont eu pour corollaire le renforcement du dollar, un handicap pour les entreprises de l’indice exposées à l’international, ce qui explique en partie sa contreperformance par rapport aux Bourses de la zone euro. La chute des prix du pétrole et des matières premières y a aussi largement contribué, l’indice du seul secteur de l’énergie ayant perdu presque un quart de sa valeur sur l’année 2015. Dollar et pétrole figureront encore parmi les éléments à surveiller en 2016, tout comme le pilotage monétaire de la Fed. Au fil de l’année, l’élection présidentielle de novembre devrait aussi s’inviter dans le jeu, surtout si la montée en puissance de Donald Trump se confirme. D’un point de vue graphique, l’indice le plus représentatif du marché boursier américain, le S& P 500, a enfoncé le 11 décembre dernier son support des 2 019 points. L’indice évolue actuellement sous sa résistance graphique située à 2 081 points. Ce niveau de prix correspond à un retracement de 61,8% de la baisse enregistrée depuis le début du mois de novembre dernier. De plus, la moyenne mobile à 20 jours fait office de résistance aux alentours des 2 019 points. La cassure des 1 993 points devrait entraîner une accélération baissière en direction des 1 953 points, voire des 1 911 points. Du coté des indicateurs mathématiques, l’indicateur de vitesse RSI évolue en dessous de sa zone de neutralité. En conclusion, le biais est baissier en direction des 1 993 points et des 1 953 points. Seule une clôture au-dessus des 2 081 points validerait un mouvement haussier en direction des 2 116 points et des 2 135 points. • Type : ligne journalier • Trait vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : stop • Traits rouges : objectifs • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours • Courbe bleue: moyenne mobile à 100 jours LEVIER Le Warrant Call «W664B» permet de vous exposer à une potentielle hausse de l'indice américain. Sélection de Produits de Bourse (Cours du S&P 500 au 21 décembre 2015 : 2012,62) LEVIER STRATÉGIES WARRANT Type Mnémo Prix d’Exercice Cours Élasticité Échéance Call W664B 2 100 0,56 € 12,30 17 juin 2016 Put W713B 1 900 0,79 € 8,51 17 juin 2016 Sélection effectuée par BNP Paribas. Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux. ZOOM SUR 22 24 PILOTEZ VOTRE INVESTISSEMENT EN WARRANTS LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE. VOTRE TABLEAU DE BORD DES WARRANTS Un warrant vous permet de vous exposer à un actif sur lequel vous avez une conviction forte, en bénéficiant d’un effet de levier qui amplifie, à la hausse comme à la baisse, les variations du sous-jacent, ce qui peut être favorable ou défavorable à l’investisseur. Un investissement en warrants peut donc vous permettre de bénéficier de vos anticipations de marché lorsque celles-ci se réalisent. Cependant, pour ce faire, il vous faut bien piloter votre investissement en warrants. En effet les warrants sont des produits présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance, qui s’adressent à des investisseurs avertis. Pour vous aider à devenir un investisseur averti, le tableau de bord Warrants synthétise les paramètres à bien maîtriser pour sélectionner votre warrant et comprendre l’évolution de son prix. Si ce tableau synthétique peut constituer un pense-bête utile, nous vous recommandons de consulter nos experts pour plus d’explications. Ils sont joignables au numéro vert suivant : 0 800 235 000 (Passez votre souris sur les écrans pour en savoir plus) L’ÉVOLUTION DU COURS DU SOUS-JACENT L’ÉVOLUTION DE LA VOLATILITÉ T DU SOUS-JACEN DÉCOUVREZ-EN PLUS SUR CHAQUE ÉCRAN En savoir plus En savoir plus LE PASSAGE DU TEMPS AVANTAGES / INCONVÉNIENTS En savoir plus En savoir plus POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR LES WARRANTS RETROUVEZ NOTRE CYCLE PÉDAGOGIQUE SUR LES WARRANTS Qu’est-ce qu’un warrant ? LIRE LA VIDEO Comprendre le fonctionnement des warrants. LIRE LA VIDEO Dynamiser son portefeuille ou se couvrir avec les warrants. LIRE LA VIDEO RENDEZ-VOUS SUR NOTRE SITE www.produitsdebourse.bnpparibas.fr Produits présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l'échéance émis par BNP Paribas Arbitrage Issuance B.V. (véhicule d’émission dédié de droit néerlandais) et à destination d'investisseurs avertis. BNP Paribas S.A. garantit aux porteurs le paiement des sommes prévues par la formule de remboursement. BNP Paribas attire l'attention du public sur les facteurs de risque figurant dans le Prospectus de Base. AVERTISSEMENT COURRIER DES LECTEURS 25 NOS EXPERTS VOUS RÉPONDENT LES PRODUITS DE BOURSE PRÉSENTENT UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL EN COURS DE VIE ET À L’ÉCHÉANCE. ARNAUD P. DE PARIS (75) A L’ÉCHÉANCE, QUEL EST LE COURS DE RÉFÉRENCE DU SOUS-JACENT PRIS EN COMPTE POUR CALCULER LA VALEUR DE REMBOURSEMENT D’UN PRODUIT DE BOURSE ? Le cours de référence du sous-jacent pris en compte pour calculer la valeur de remboursement d’un produit de Bourse à son échéance dépend du type de sous-jacent. Pour les actions françaises, il s'agit des cours diffusés par Euronext Paris à 17h35. Pour les actions américaines, les cours de référence sont ceux de la Bourse de New York à 22h. Enfin pour les actions cotées en Allemagne et aux Pays-Bas, ce seront les cours de clôture officiels. Pour les indices, le cours de référence pris en compte est le cours de compensation du contrat future. Pour les devises, la référence est le fixing de 14h du taux de change publié par la Banque Centrale Européenne, le jour de l’échéance du produit de Bourse. Enfin, pour les matières premières, la méthode est spécifique à chaque matière première (elles sont détaillées dans les conditions définitives de chaque produit). Pour le pétrole (Brent et WTI) : on retient le cours de règlement officiel publié par la Bourse. Pour l'argent : on retient le fixing officiel publié par CME-Thomson Reuters (marché de futures matières premières) disponible sur Reuters à la date de maturité (LDNXAG=). Pour l'or : est retenu le fixing officiel publié par le LBMA (London Bullion Market Association). PHILIPPE L. DE REIMS (51) COMMENT UN WARRANT INDEXÉ SUR UNE ACTION AMÉRICAINE PEUT-IL COTER DÈS 8 HEURES À PARIS ALORS QUE LE MARCHÉ AMÉRICAIN EST FERMÉ ? Afin de coter un Warrant sur une action américaine, quand le marché du sous-jacent est fermé, BNP Paribas Produits de Bourse utilise l’équivalent de l'action américaine concernée coté sur un autre marché en fonction des horaires de cotation. Lorsque les marchés américains sont fermés (le matin en Europe), les teneurs de marché passent par les « GDR » cotés en Allemagne, à Francfort. Ces Global Depositary Receipt sont des certificats représentatifs d’un certain nombre d’actions d’une société cotée aux États-Unis. A 15h30, dès l'ouverture, les cours du marché américain en direct sont pris en compte. A noter : les Turbos ne peuvent pas être désactivés par l’évolution des cours du GDR, mais uniquement par l’évolution du cours spot coté aux États-Unis SOPHIE M. DE CANNES (06) QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN TURBO ET UN WARRANT ? Les deux supports sont des produits à effet de levier : ils permettent d’investir à la hausse ou à la baisse sur un sous-jacent avec un effet amplificateur du mouvement dans un sens comme dans l'autre. Et présentent donc un risque de perte en capital lié à l'effet de levier procuré. Les deux principales différences entre ces Produits de Bourse sont d'une part liées à leur structure, d'autre part à l'évolution de leur prix en fonction de paramètres différents. Les Turbos et les Warrants ont une différence structurelle, liée à la façon dont ils sont construits. Un Turbo dispose toujours d'une Barrière Désactivante. C'est une caractéristique essentielle des Turbos car lorsque le niveau du sous-jacent atteint ou franchit cette barrière (à la baisse dans le cas d’un Turbo Call et à la hausse dans le cas d’un Turbo Put), le Turbo est désactivé prématurément et perd toute valeur. Les Turbos ont par ailleurs une maturité, une échéance au terme de laquelle la vie du produit prend fin. Mais certains Turbos sont « Infinis » (ou « Infinis Best »). Ils n'ont pas de date d'échéance à prendre en compte dans votre stratégie d'investissement, car ces Turbos Infinis ont une échéance « ouverte » : ils peuvent donc être conservés aussi longtemps que vous le souhaitez, tant que le Seuil de Sécurité n’est pas atteint. Un Warrant en revanche ne dispose pas de Barrière Désactivante ou de Seuil de Sécurité, mais il a une maturité, donc une durée de vie du Produit à laquelle il faut être attentif. Car il perd de la valeur au fil du temps, ce qui constitue un des seconds éléments de différentiation entre Turbos et Warrants. Les Turbos et les Warrants affichent en effet également une différence concernant l’évolution de leur prix : cette différence est liée à leur mode de fonctionnement. En ce qui concerne les Turbos, uniquement le niveau du sous-jacent impacte le prix du Turbo (cela est dû à la Barrière Désactivante). Pour un Warrant, différents facteurs vont impacter son cours : le niveau du sous-jacent, mais également la volatilité (l'amplitude de variation du cours du sous-jacent) et le passage du temps (il perd de la valeur avec le passage du temps). 26 CONTACT SITE INTERNET www.produitsdebourse.bnpparibas.com Informations et cours des Warrants, Certificats et Trackers. Actualités et outils pédagogiques. ACCUEIL PRODUITS DE BOURSE BNP PARIBAS Nos experts répondent à toutes vos questions du lundi au vendredi de 8h45 à 19h. POUR EN SAVOIR PLUS Diverses publications sont disponibles sur notre site ou gratuitement par e-mail. Abonnez-vous ! Une lettre quotidienne : LE RÉVEIL DES MARCHÉS Le rendez-vous quotidien pour être au cœur de l’actualité financière et saisir les meilleures opportunités de marché. Un journal hebdomadaire : L’HEBDO DES MARCHÉS Publication hebdomadaire d’information pour guider vos choix d’investissements. SERVEUR VOCAL BNP PARIBAS Consultez le cours des Warrants et Certificats en temps réel, 24h sur 24. TWITTER www.fildesexpertsbourse.fr Nos spécialistes décryptent l’actualité économique et financière pour vous aider à choisir au mieux les Produits de Bourse BNP Paribas #FDEbourse. Au fil de l’actualité LES AVIS D’EXPERTS Les conseils d’achats et de ventes de nos différents partenaires sur nos produits. PROCHAINS ÉVÉNEMENTS APP TURBOS WARRANTS https://www.produitsdebourse.bnpparibas.fr/fr/mobileapp.aspx Directrice de la publication : Aurélia Normand • Rédacteur en chef : Matthias Baccino • Comité de rédaction : Matthias Baccino, Franck Pauly, Stéphanie Talevis et Audrey Thirot • Analystes : Nathalie Benatia et Philippe d’Arvisenet • Crédits photos/illustration : © Fotolia, DR • AVERTISSEMENT Les Warrants, Certificats et Trackers présentés dans ce numéro du Magazine Expert sont des produits dont le capital n'est pas garanti (ni en cours de vie ni à échéance) ; en conséquence, ces produits s’adressent à des investisseurs avertis disposant de connaissances spécifiques. En raison de leur nature, ces produits financiers peuvent être sujets à d’importantes fluctuations de cours, qui peuvent, dans certaines circonstances, se traduire par une perte partielle ou intégrale du montant investi. Ces produits s'inscrivent dans le cadre de la diversification du portefeuille des investisseurs et ne sont pas destinés à en constituer la totalité. En acquérant les Warrants et les Certificats, les investisseurs prennent un risque de crédit sur l’Émetteur et sur le Garant. Lire la suite