Atlas Ponant

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Valorisation du patrimoine maritime du Morbihan
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>> Image sonar à balayage latéral.
© J.-M Authié
Seule la partie arrière du submersible subsiste. L’ombre portée sur
l’image permet de calculer précisément la hauteur des vestiges et de
discerner nettement le kiosque du
sous-marin.
Une épave de l’estran à
Penthièvre
> Un piège à poissons du Moyen Âge
Port Morvil
Patrimoine archéologique méconnu et souvent difficilement visible
pour le néophyte, les pièges à poissons des estrans témoignent d’une
forme originale d’exploitation du
milieu littoral et des rapports entre
l’homme et son milieu. Ils apparaissent comme un élément indissocia-
ble de la vie des sociétés littorales. Le
programme archéologique d’étude
des pêcheries, mené depuis 2006
par l’association AMARAI et soutenu par le CReAAH, a ainsi permis
d’inventorier, le long des côtes bretonnes, plus de 660 pièges datant de
7000 av. J.-C. au XVIIIe s.
GROIX - Anse de Porh Morvil
Pêcherie
Mein er Venach
empierrement A
pertuis A
N
0
6
m
rocher
empierrement B
empierrement C
3 parements
>> Relevé du piège à poissons de Port Morvil.
Connu sous le nom de «Mein er Venech», la
pêcherie de Port Morvil doit son nom de Pierres
des Moines à son rattachement au prieuré de
Saint-Gunthern. Au vu de l’élévation du niveau
de la mer, la construction du piège de Port Morvil
daterait du XIIe s.
© Adramar
>> Vue de la poupe de l’Artiglio qui repose
droit sur sa quille par 20 m de profondeur.
à des erreurs de navigation, un grand nombre de navires se sont échoués sur les côtes du Ponant. Ces vestiges constituent une
source d’informations pour appréhender
des épaves encore méconnues, celles des
petites embarcations employées au cabotage ou à la pêche côtière.
rocher
Enregistré comme bien culturel maritime en 1990 et signalé à l’attention du gouvernement allemand en 1996, le U 171 bénéficie, par respect
pour les soldats qui y périrent, d’une interdiction de plongée à l’intérieur de
l’épave. Jusqu’alors peu étudiées, les questions de la conservation et de l’intérêt
historique des épaves du XXe s. se posent aux historiens et aux archéologues. À travers la problématique de la commémoration des grands conflits mondiaux et les demandes des
associations de survivants, ces épaves présentent un enjeu historique et mémoriel important.
>> Dégagée brutalement au cours
d’une tempête hivernale en février
2001, l’épave de la plage de Penthièvre a immédiatement été identifiée,
par la presse locale, comme un
drakkar ou une galère romaine. Loin
du discours fantasmé des médias,
l’expertise archéologique a finalement mis en évidence l’épave d’un
petit navire, sans doute échoué dans
la première moitié du XVIIIe s.
>> Difficilement visibles, les vestiges du
© L. Langouët / AMARAI)
piège à poissons de Port Morvil sont matérialisés par la présence de dalles de schiste
plantées de chant.
La grande majorité des pièges inventoriés
consiste en des barrages empierrés destinés
à former une levée pour retenir l’eau à marée descendante et ainsi piéger les poissons.
© SRA Bretagne/Drassm
Navire emblématique de l’univers
des scaphandriers, l’Artiglio était
la propriété de la Sorima, société
italienne de travaux sous-marins
destinés au sauvetage des cargaisons des navires naufragés et au
ferraillage des épaves pouvant
représenter un danger pour la navigation. Le 7 décembre 1930, l’Artiglio mouille à la verticale de la
carcasse du Florence-H, une épave
chargée de 100 tonnes de poudre.
L’équipage procède à la mise à feu
de deux tonnes d’explosifs placées
sur la carcasse de l’épave. Une gigantesque explosion retentit et
soulève l’Artiglio avant de l’engloutir. Ironie du sort, l’Artiglio
représentant un danger pour la
navigation, l’épave est à son tour
dérasée par l’Artiglio II en 1932.
> Un aqueduc romain
Le Pont de César
Lorient
Pont de César
U 171
Port Morvil
Penthièvre
Er Lannic
Artiglio
Chariot
>> Lettre de J.-B.
> Une flûte royale du XVII siècle
e
Colbert au Sieur
de Varaignes sur
le naufrage du
Chariot, 26 avril
1676 (Archives
nationales B2 33,
f° 149 v).
le Chariot (1676)
« J’ay appris (…)
que la fluste le
chariot chargée
de munitions à
Nantes pour les
magasins de Brest,
a fait naufrage par
le travers de hedic
le XIe de ce mois... »
Naufragée le 11 avril 1676 au sud de l’île d’Hoëdic. la flûte royale le Chariot a talonné par
beau temps une roche jusqu’alors inconnue à laquelle elle a laissé le nom de Basse du Chariot. Perdue avec l’ensemble de sa cargaison, l’épave présente un excellent état de conservation et constitue aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus prometteurs du littoral français. Son étude contribuerait à approfondir nos connaissances sur les navires de
l’époque moderne et à compléter les informations déjà collectées au travers des deux importants chantiers archéologiques morbihannais qu’ont été celui de l’épave du vaisseau de
la Compagnie des Indes, le Prince de Conty, et celui des frégates napoléoniennes Ariane et
Andromaque.
Vannes
>> Balise du Pont de
César.
>> Les pierres
levées d’Er Lannic,
aujourd’hui en
grande partie immergées, témoignent de la
montée du niveau de la
mer depuis 10 000 ans.
de César dressé entre
1753 et 1758 (AD35 C
1178).
Au XVIIIe s., le président du Parlement de
Bretagne De Robien
décrit les vestiges présents dans la rivière
d’Auray et émet le premier l’hypothèse d’un
ouvrage datant de la
période romaine.
> Un site mégalithique
Er Lannic
© P. Gouezin
>> Les nombreux canons présents
sur le site de l’épave ont permis
d’identifier le Chariot, un navire qui
transportait lors de son naufrage
une cargaison de pièces d’artillerie
destinée à l’arsenal de Brest.
Lors de fouilles terrestres, l’étude du mobilier
archéologique mis au jour (poterie, éclats de
silex, haches polies, meules,…) a permis de dater l’occupation du site vers 4000 av. J.-C. et
l’édification des structures vers 3500 av. J.-C.
Une campagne de relevé topographique de la
partie immergée a révélé non pas un « double
cromlec’h » mais deux enceintes en forme de
fer à cheval composées de 119 blocs. L’orientation des enceintes met en évidence la dimension sacrée et cultuelle du site.
>> Seule une partie de l’enceinte nord est visible sur l’îlot d’Er Lannic.
© Adramar
A 3 km en aval
d’Auray, une
balise nommée
Pont de César
signale les
vestiges de
l’ouvrage romain.
A gauche de la
balise, une pile
de l’ancien pont
affleure par
grande marée.
>> Plan du seuil du Pont
© E. Le Gall
>> La petite cloche de
bord, dite de timonerie, prélevée sur le
site du Chariot.
Entre les pointes de Kérisper et de Rosnarho, la balise du Pont de César signale
aux usagers de la rivière
d’Auray les vestiges d’un
ouvrage gallo-romain. De
2000 à 2002, une nouvelle
étude née de la collaboration entre archéologues
terrestres et archéologues
subaquatiques a permis de
préciser la forme et l’histoire de ce pont-aqueduc
qui devait alimenter en eau
l’agglomération antique de
Locmariaquer. Si l’expertise sous-marine a attesté
la réalité de la construction d’un pont sur la rivière d’Auray, la prospection
terrestre a établi que les
travaux de l’aqueduc ont
été stoppés brusquement.
Le pont aurait donc été
construit mais l’aqueduc
resta quant à lui inachevé.
© E. Le Gall
L’Artiglio (1930)
pertuis C
pertuis B
DAO L. Langouët - 2006
Le U 171, sous marin allemand coulé
le 9 octobre 1942 après avoir heurté
une mine magnétique, repose par
40 m de profondeur.
> Un vapeur au service
de la plongée industrielle
Le phénomène des marées donne naissance à un patrimoine archéologique bien
particulier, celui des épaves de l’estran. Encore prisonnières de la plage, ces épaves se
dévoilent périodiquement au gré des marées et des tempêtes qui les désensablent.
Entraînés à terre volontairement ou suite
rocher
partie
détruite
>> Kiosque du U 171.
© Photo : F. Osada / Dessin : A. Hoyau
Consultable sur Internet,
la base de données
Atlas Ponant a pour
ambition de valoriser
la mémoire des côtes
atlantiques françaises.
L’exemple du Morbihan
montre la richesse et la
diversité du patrimoine culturel maritime. Il permet
de mettre en lumière les relations, toujours fortes,
entre les populations littorales et l’océan et de faire
surgir des profondeurs des histoires qui contribuent
à l’identité de ces territoires.
le U 171 (1942)
© Adramar
L’Adramar (Association
pour le Développement de
la Recherche en Archéologie Maritime, loi 1901) a
été créée en 1993 par des
archéologues professionnels afin de promouvoir
les recherches archéologiques maritimes en
France comme à l’étranger. Elle œuvre à l’étude,
la valorisation et la diffusion des recherches menées
en archéologie sous-marine.
Initié en 2005 par l’Adramar sous l’égide du DRASSM
(Département des Recherches Archéologiques
Subaquatiques et Sous-marines), l’Atlas archéologique
des biens culturels maritimes de l’Arc atlantique est le
fruit d’une longue collaboration entre archéologues,
historiens, archivistes et passionnés de plongée. Il
consiste à dresser un inventaire méthodique des
biens culturels maritimes du littoral du Ponant à
travers l’étude des collections archéologiques et des
sources textuelles et iconographiques. L’ensemble
de ces données est regroupé au sein d’un Système
d’Information Géographique (SIG) qui permet leur
consultation via une interface cartographique.
> Un sous-marin de la 2e Guerre Mondiale
> Un caboteur du XVIIIe siècle
© P. Gouezin
des biens culturels maritimes
de l’Arc atlantique
© L. Langouët / AMARAI)
L’Atlas Archéologique
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