Florence DERRIEN Myriam LE CRENN DESS Ingénierie Financière Année 2002-2003 SOMMAIRE Introduction p.3 Chapitre 1 : Présentation du groupe DANONE p.4 1- Un rapide aperçu p.4 2- L’histoire p.6 3- Les activités et les marques p.10 Chapitre 2 : L’analyse fondamentale p.22 1- La stratégie du groupe p.22 2- Les ressources humaines p.26 3- La concurrence p.29 4- Le gouvernement d’entreprise p.30 5- La responsabilité sociale et environnementale p.32 Chapitre 3 : L’analyse financière p.36 1- Les données financières p.36 2- L’analyse des comptes p.39 3- Les principaux ratios p.44 4- La rentabilité p.48 5- Les risques p.50 Chapitre 4 : L’analyse boursière p.53 1- La structure du capital p.53 2- L’évolution des cours p.55 3- La mesure de la rentabilité et création de valeur p.57 4- Le PER et le return on equity p.60 Conclusion p.62 Annexes p.64 Bibliographie p.78 2 INTRODUCTION Le groupe Danone, entreprise opérant dans le secteur de l’alimentation, se situe à la 21ème place en terme de chiffre d’affaires sur les 1193 plus grands groupes industriels et de services français. Ce groupe, SAS (Société par Actions Simplifiées) au capital social de 137 millions d’euros, été crée en 1966, et est actuellement dirigé par Franck Riboud. Il emploie 100 560 personnes dans le monde en 2001. En 2002, il a dégagé un résultat net de 1 283 millions d’euros pour un chiffre d’affaire de 13 555 millions d’euros. Dans un premier point, nous présenterons le groupe : historique et activités. Puis dans un second point, nous traiterons de l’analyse fondamentale à savoir la stratégie, les ressources humaines, la concurrence, le gouvernement d’entreprise, ainsi que la responsabilité sociale et environnementale. Ensuite, nous procéderons à l’analyse financière du groupe : étude des comptes, calcul de ratios, de rentabilité et étude des risques. Enfin, dans une dernière partie, nous aborderons l’analyse boursière : structure du capital, évolution des cours, création de valeur, et calcul du PER et du return on equity. Il faut signaler que cette étude portera essentiellement sur les années 2000, 2001, et 2002. Néanmoins, il convient de noter que le rapport annuel 2002 n’ayant pas encore été publié lors de la rédaction de ce dossier, nous n’avons pu disposer de toutes les informations nécessaires. 3 Chapitre 1 : Présentation du groupe 1 – Un rapide aperçu a – Quelques chiffres Danone : un groupe ayant de fortes positions mondiales : - numéro 1 mondial des produits laitiers frais - numéro 1 mondial de l’eau conditionnée - numéro 2 mondial des biscuits et snacks céréaliers. Le chiffre d’affaires est réalisé principalement en France, aux Etats-Unis et en Italie. Des marques puissantes : La marque Danone représente à elle seule 35 % du chiffre d’affaires. Son taux de croissance est parmi les plus élevés des grandes marques agroalimentaires mondiales. Quatre marques représentent 53 % du chiffre d’affaires : Danone, Lu, Evian et Wahaha (eau en Chine). Très forte présence internationale : Aa Au 31/12/200 Marges opérationnelle Chiffres d'affaires (€ milliards) En % du total du chiffres d'affaires du Groupe* Activités internationales hors Europe : 43 % du chiffre d’affaires et 72 % des effectifs hors Europe Occidentale. 4 Danone occupe des positions de leader : - Sur le marché des produits laitiers frais : Ø en Amérique du Nord, Ø en Amérique Latine, Ø en Europe (Occidentale et Orientale), Ø en Afrique du Sud. - Sur le marché de l’eau : Ø en Amérique Latine, Ø en Asie - Pacifique. - Sur le marché des biscuits et snacks céréaliers : Ø en Amérique Latine, Ø en Europe (Occidentale et Orientale), Ø en Asie - Pacifique. b – Les principaux dirigeants La présidence du groupe Danone se transmet au sein de la famille Riboud : - Antoine Riboud fut Président Directeur Général de la société BoussoisSouchon-Neuvesel (BSN) à sa création en 1966. Il occupait un poste d’administrateur honoraire (président d’honneur) jusqu’à son décès en mai 2002. - Son fils Franck Riboud a été nommé PDG en 1996. On peut également cité deux autres personnes importantes au sein du groupe : - Michel David Weill : vice président, - Jacques Vincent : vice président directeur général délégué. Il est également président de Danone France et Danone Vitapole. 5 c – Les principaux actionnaires Le capital se répartit comme suit (en 2002) : - 14 % du capital détenu par des actionnaires individuels ; - 8 % au conseil d’administration ; - 7 % d’autocontrôle ; - 71 % aux institutionnels. 2 – L’histoire L’histoire de Danone peut être décomposée en quatre grandes périodes : a- De 1966 à 1980 Le 25 février 1966, deux entreprises verrières, la Verrerie Souchon-Neuvesel et Glaces de Boussois, annoncent leur fusion. La première, dont le centre de gravité se situe dans la région lyonnaise, fabrique des produits en verre creux (bouteille, pots industriels, flacons…). La seconde, implantée dans le nord, fabrique du verre plat (vitrages pour le bâtiment et l’automobile). Les deux entreprises ont pour but avec cette fusion de faire face aux développements du marché de l’emballage perdu et de créer une société suffisamment importante et concurrentielle dans le Marché Commun. Antoine Riboud est nommé président de Boussois-Souchon-Neuvesel (BSN) dont le chiffre d’affaires atteint un milliard de francs. En janvier 1969, BSN prend le contrôle d’Evian ( qui détient les marques Badoit, Jacquemaire et Fali), de Kronembourg et de la Société Européenne de Brasseries en 1970. Ces acquisitions se justifient alors par le sentiment pour BSN que le verre va perdre le monopole du conditionnement des liquides alimentaires. BSN décide alors d’offrir des contenus à ses contenants car il existe une complémentarité évidente entre boissons et bouteilles, entre aliments pour bébés et pots en verre. En 1970, BSN devient d’un seul coup numéro un français de la bière, des eaux minérales et des aliments infantiles. 6 En 1973, après plusieurs mois de négociations, BSN et Gervais Danone annoncent leur fusion pour devenir le premier groupe alimentaire français. Pour Gervais Danone, il s’agit d’accélérer son développement déjà conséquent en Europe et dans le monde. Pour BSN, il s’agit d’une opération de croissance externe considérable qui lui permet de pénétrer sur de nouveaux marchés et grandir fortement dans l’alimentaire. Pâtes, plats cuisinés, produits frais, boissons deviennent désormais les activités principales du groupe. En 1979, son chiffre d’affaires atteint 16.5 milliards de francs. b- De 1980 à 1990 En octobre 1973, la guerre du Kippour puis le choc pétrolier plonge les entreprises françaises dans la crise : BSN Gervais Danone n’y échappe pas mais décide très vite de réagir en changeant de stratégie. Le groupe décide de céder ses activités de verre plat qui n’ont pas de véritable cohérence avec l’alimentaire. Son désengagement est total en 1981 avec la cession de Boussois. Le groupe se centre définitivement sur l’alimentaire. Parce que l’Europe devient de plus en plus un marché unique de 320 millions d’habitants, BSN Gervais Danone décide dès le début des années 80 d’y étendre ses activités. Il s’intéresse en priorité aux pays qui offrent les plus grandes possibilités de développement, notamment en raison de la faible concentration des chaînes de super et d’hypermarchés, c’est à dire l’Italie et l’Espagne. Rachats, partenariats, joint-ventures, BSN Gervais Danone multiplie les acquisitions de sociétés locales dans ses métiers traditionnels et dans de nouveaux métiers (confiserie, sauces et condiments). Elles lui permettent de devenir omniprésent en Europe du Sud mais aussi en Angleterre et en Allemagne. En 1986, BSN Gervais Danone acquiert General Biscuit, société présente en Allemagne, Belgique, France, Hollande, Italie. Cette absorption marque son entrée dans l’industrie du biscuit qui en raison des nouvelles habitudes alimentaires, est en pleine expansion. En 1987, BSN Gervais Danone complète son portefeuille de marques de biscuits 7 avec l’acquisition des filiales européennes de Nabisco : Belin en France, Jacob’s en GrandeBretagne et Saiwa en Italie. En moins de 20 ans, la politique européenne du Groupe fait de lui le troisième groupe alimentaire européen, leader en France, Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg et Portugal. En 1989, son chiffre d’affaires s’élève à 48.7 milliards de francs. c- De 1990 à 1996 En novembre 1989, la chute du mur de Berlin ouvre un nouveau marché en Europe : BSN Gervais Danone envoie immédiatement des équipes dans les pays de l’Est pour explorer les possibilités d’implantation en commençant par les produits laitiers frais, les biscuits et eaux minérales, produits pour lesquels le groupe est reconnu mondialement. Le groupe commence par vendre à l’Est des produits fabriqués à l’Ouest avant de passer des accords de joint venture avec des laiteries locales pour pouvoir produire sur place, ou de prendre le contrôle d’entreprises existantes. Parallèlement à cette extension vers l’Est, BSN Gervais Danone consolide son implantation à l’Ouest en prenant le contrôle de plusieurs sociétés dans le biscuit, les eaux minérales et les produits laitiers frais. En 1993, BSN Gervais Danone se dote d’une branche spécialisée vers l’exportation. Sa stratégie est de déterminer les marques à vocation internationale et les pays prioritaires où elle installe des équipes. Le chiffre d’affaires de cette branche se compte vite en milliards de francs. Mais l’exportation n’est pas le seul effort du groupe pour son développement mondial : il mise aussi sur les acquisitions et les partenariats en Asie, Amérique Latine, Afrique du Sud, des marchés émergents peuplés de milliards d’habitants. Le groupe s’internationalise dans les métiers où ses compétences sont égales ou supérieures aux meilleurs mondiaux (produits frais, biscuits, eaux) sans exclure par principe aucune activité dans laquelle il pourrait rapidement atteindre une position stratégique. 8 Pour mener à bien son développement, le groupe manquait d’un atout essentiel : un nom porteur. En juin 1994, il décide d’abandonner BSN qui évoque plus son histoire que son avenir pour s’appeler désormais Groupe Danone, symbolisé par « l’enfant à l’étoile ». Le groupe bénéficie ainsi de la puissance de sa principale marque, connue sur tous les continents, produite dans trente pays et représentant près d’un quart de son chiffre d’affaires. Danone sert d’étendard au groupe et devient le lien entre ses diverses familles de marques : biscuits, eaux minérales et aliments infantiles sont désormais eux aussi vendus sous ce nom universel. En 1996, le groupe Danone dirigé par Franck Riboud affiche un chiffre d’affaires de 83.9 milliards de francs. d- Depuis 1997 Franck Riboud l’annonce en mai 1997 : le groupe Danone se concentrera sur trois secteurs prioritaires : les produits laitiers frais, les biscuits et les boissons. Cette stratégie de leadership dans ces trois secteurs conduit Danone à céder ses activités d’épicerie, de confiserie et d’emballage, puis confirme son désengagement de la bière en Europe en 1999, et à procéder à la vente de Galbani début 2002. Pour se donner les moyens d’être numéro un dans ses activités mondialisables, le groupe adapte ses structures à sa stratégie : trois directions générales métiers sont créées (produits laitiers, biscuits et snacks céréaliers, boissons) et une direction géographique (Asie) ; trois marques leaders et internationales sont portées au premier plan : Danone, Evian et LU. Depuis 1998, le groupe intensifie l’extension de ses marques et de ses activités à l’international. Ces dernières années ont été jalonnées par une quarantaine d’acquisitions ou de prises de participation en Asie, Amérique Latine, Europe Centrale, Afrique et MoyenOrient. Le groupe Danone est désormais leader mondial sur trois catégories santé/bien-être très porteuses : n°1 mondial des produits laitiers frais, n°1 mondial de l’eau conditionnée et n°2 mondial des biscuits et snacks céréaliers. 9 Aujourd’hui, le groupe Danone emploie 100 560 salariés dans plus de 120 pays. En 2001, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 14 470 millions d’euros. 3 – Les activités et les marques Le groupe Danone est un acteur clé de l’industrie alimentaire mondiale, avec un chiffre d’affaires d’environ 14,5 milliards d’euros et un résultat opérationnel avoisinant 1,6 milliard d’euros en 2001. Le groupe s’est recentré sur trois activités où il tient des positions de leader mondial : - N°1 des Produits laitiers frais - N°1 de l’Eau conditionnée - N°2 des Biscuits et snacks céréaliers Le groupe Danone doit sa position de leader à des marques de renommée mondiale et à de très solides positions locales. En effet, quatre marques représentent plus de 50% du chiffre d’affaires du groupe (Danone, LU, Evian et Volvic), et 70% du chiffre d’affaires est réalisé avec des positions de n°1 local. La marque Danone représente plus d’un tiers des ventes du groupe et a enregistré au cours de l’exercice 2001 une croissance organique de 7%. Elle est principalement utilisée pour les produits laitiers frais, mais aussi pour l’eau en bouteille aux Etats-Unis et dans certains pays européens, ainsi que pour des biscuits en Asie. La croissance organique soutenue enregistrée ces dernières années repose sur la capacité du groupe à commercialiser des produits de qualité répondant aux attentes locales : - en améliorant les produits des sociétés nouvellement acquises ; - en introduisant des produits accessibles au plus grand nombre dans les pays émergents pour y développer une consommation de masse de produits alimentaires emballés et y asseoir ainsi les marques du groupe pour l’avenir ; - en profitant du savoir-faire marketing du groupe pour commercialiser des produits à valeur ajoutée déjà distribués dans d’autres pays, afin d’accompagner l’accroissement du pouvoir d’achat et l’évolution des modes de consommation. 10 Le groupe Danone estime en effet que les tendances démographiques et les schémas de développement socio-économiques en Asie et en Amérique latine conduiront, à moyen terme, et en dépit de possibles difficultés économiques conjoncturelles, à l’expansion de ces marchés. L’accroissement progressif du pouvoir d’achat des populations locales et l’émergence de classes moyennes devraient ainsi favoriser la demande de boissons en bouteilles et de produits alimentaires à marques. a- Les produits laitiers frais Le marché mondial des produits laitiers frais, correspondant aux yoghourts et produits assimilés, pèse 42 milliards d’euros pour 24 millions de tonnes avec de très fortes disparités dans la consommation mondiale : 60% des volumes sont consommés en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Les principaux acteurs du marché sont Danone, Nestlé, Yoplait et Yakult. Plus de 70% du marché est contrôlé par des acteurs locaux. Avec un chiffre d’affaires d’environ 6,9 milliards d’euros en 2001, représentant environ 3,1 millions de tonnes, Danone est le premier producteur mondial de produits laitiers frais avec une part de marché mondiale d’environ 17% et une part de marché moyenne supérieure à 25% sur ses dix premiers marchés, alors que son premier concurrent est environ trois fois plus petit. Les produits laitiers frais représentent 48% des ventes et 49% du résultat opérationnel du groupe. • Principaux marchés et marques : Le chiffre d’affaires de ce pôle est réalisé pour 23% en France, 44% dans le reste de l’Union Européenne et 33% dans le reste du monde. Les principaux marchés pour les produits laitiers frais de Danone sont la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, qui ensemble ont représenté 58% du chiffre d’affaires du pôle en 2001. Hors d’Europe occidentale, les principaux marchés du groupe sont les Etats-Unis, le Mexique, le Brésil et l’Argentine. 11 En France, Danone est leader du marché des produits laitiers frais, avec plus du tiers du marché total. Il y commercialise des yoghourts et produits assimilés et d’autres produits laitiers essentiellement sous la marque Danone, et des produits d’alimentation infantile sous la marque Blédina. En Italie, le groupe est le premier producteur de yoghourts avec une part de marché proche de 20%. En Espagne, le groupe détient 55,74% de Danone SA, premier producteur espagnol de produits laitiers frais avec une part de marché d’environ 47%. En Allemagne, Danone est un acteur important d’un marché très fragmenté. Le groupe est également présent en Belgique et au Portugal avec des positions de numéro 1, par l’intermédiaire de filiales produisant localement, et aux Pays-Bas, au Danemark, au Royaume-Uni, en Autriche, en Suisse, en Finlande et en Suède, par l’intermédiaire de filiales commerciales et de franchisés offrant les gammes de produits Danone. En Grèce, le groupe détient par ailleurs une participation de 30% dans la filiale du groupe Delta Dairy spécialisée dans les produits laitiers frais. Dans les pays de l’Europe de l’Est, Danone est le premier producteur de produits laitiers frais en Pologne, en Hongrie, en République Tchèque, en Slovaquie et en Bulgarie. Dans tous ces pays, Danone a une des plus fortes notoriétés au sein des marques alimentaires. Le groupe est, par ailleurs, un acteur important avec une présence industrielle en Russie et en Roumanie, et dispose d’une présence commerciale en Ukraine, en Croatie et dans les Pays Baltes. Danone est le premier producteur de produits laitiers frais, en chiffre d’affaires et en volumes, en Amérique latine et second producteur en Amérique du Nord. Le groupe occupe une position de leader au Brésil, au Mexique, en Argentine et au Canada, et une position de numéro 2 aux Etats-Unis. 12 Dans la zone Asie-Pacifique, le groupe est présent en Chine et dans d’autres pays tels que l’Australie et le Japon, par voie de licences ou de joint ventures ou de partenariats. En Chine, associé à la société Shanghai Bright Dairy, le groupe poursuit l’implantation de la marque Danone sur un marché de taille encore modeste. Danone détient également des participations minoritaires dans les principaux producteurs de produits laitiers frais au Maroc, en Tunisie, en Turquie et en Israël, et est présent en Afrique du Sud, avec une participation majoritaire dans la société Danone Clover et une participation minoritaire de 26,15% dans la société Clover SA. • Nouveaux produits : L’innovation a constitué un facteur-clé de succès, de même que le respect des goûts et habitudes de consommation propres à chaque pays. Les yoghourts à boire, particulièrement adaptés aux nouvelles tendances de consommation « nomades » et « snacking » ont un grand succès. Lancé en 1995, Actimel, produit laitier probiotique maintenant commercialisé dans quinze pays, continue à enregistrer une très forte progression des ventes. Son chiffre d’affaires a progressé de 40% en 2001 pour atteindre plus de 350 millions d’euros. Les lancements réussis au cours de l’exercice 2001 en Argentine, en Pologne et au Mexique confirment le potentiel de ce type de produits dans les pays en développement. De même, les produits allégés Taillefine et Vitalinea, les produits santé Bio et Activia, les produits pour enfants Petit Gervais aux Fruits, ont tous enregistré de fortes croissances grâce à l’introduction de nouvelles références, à des extensions géographiques réussies et au succès des déclinaisons à boire qui confirme la dynamique de cette nouvelle tendance de consommation. Ainsi, les marques Bio à Boire en Espagne, Danimals Drinkable aux EtatsUnis, Danonino au Mexique et Petit Gervais aux Fruits à Boire dans de nombreux autres pays, ont eu un grand succès, et la ligne Bio/Activia positionnée sur le segment santé, a enregistré une croissance soutenue, profitant du succès rencontré en Europe du Sud, au Royaume-Uni et en Europe de l’Est. 13 Enfin, la marque La Crème aux Etats-Unis, produit alliant onctuosité et un faible taux de matières grasses, est une réussite qui témoigne d’une évolution sensible des goûts locaux. Cette tendance devrait permettre au groupe de faciliter dans ce pays, sur un marché dynamique mais de taille encore réduite, l’introduction de produits développés dans d’autres régions du monde. • Tendances du marché : De manière générale, le marché des produits laitiers frais a progressé régulièrement au cours des dernières années à travers le monde. Il a continué à afficher une croissance assez soutenue en Europe occidentale, tiré par l’innovation et le dynamisme des produits à positionnement santé. Aux Etats-Unis, le marché a connu une accélération certaine au cours des derniers exercices, faisant de cette catégorie l’une des plus dynamiques de l’industrie agroalimentaire dans le pays. Dans les pays émergents, les marchés ont globalement connu une évolution favorable, parfois perturbée de manière temporaire par des ralentissements économiques conjoncturels. b- Les boissons Le marché mondial des eaux (eaux embouteillées et grands contenants) représente 37 milliards d’euros pour 116 milliards de litres. Les principaux acteurs du marché sont Danone, Nestlé, PepsiCo et Coca-Cola. Les ventes sont constituées à 76% d’eau plate contre 24% d’eau gazeuse. 14 Le pôle Boissons regroupe les activités du groupe Danone dans l’eau conditionnée et d’autres boissons non alcoolisées. Le chiffre d’affaires du pôle Boissons, de 3,8 milliards d’euros, a été réalisé pour 17% en France, 19% dans le reste de l’Union Européenne et 64% dans le reste du monde. Le groupe Danone est le premier producteur mondial d’eau conditionnée avec 12,5% de parts de marché sur l’eau conditionnée. En effet, le groupe possède trois des quatre premières marques mondiales de l’eau embouteillée (Evian, Volvic et Wahaha qui est une marque leader en Chine) et la première marque mondiale en grands contenants avec Aqua, leader en Indonésie. Danone occupe la seconde place en Europe, la seconde place aux Etats-Unis et la première place en Asie-Pacifique et en Amérique latine. • Principaux marchés et marques (eau conditionnée) : Le groupe détient en Europe occidentale, où il existe une longue tradition de consommation d’eau embouteillée, des parts de marché importantes avec ses marques d’eaux plates et gazeuses. Le premier marché de l’eau en bouteilles du groupe est la France, où il détient environ 21% du marché national en volume, essentiellement grâce à ses marques Evian, Volvic, Salvetat et Arvie. Danone est également le premier producteur d’eau en bouteilles en Espagne, avec environ 21% du marché, grâce à ses marques Lanjarón, Fontvella et Fonter. En Italie, Danone est leader du marché des eaux gazeuses, grâce à sa filiale Italaquae, qui commercialise les marques Ferrarelle (eau pétillante) et Boario (eau plate et gazeuse). En Allemagne et au Royaume-Uni, deux marchés en très forte croissance sur le segment de l’eau plate, le groupe occupe une position de leader grâce à Evian et Volvic. En Europe de l’Est, le groupe occupe une position de leader en Pologne, premier marché de la région, grâce à sa participation de 51% dans la société Zywiec Zdroj acquise en 2001 et à sa joint-venture, Polska woda, créée en 2000 avec le groupe italien San Benedetto. 15 Dans la zone Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient, Danone détient une participation de 50% dans un important producteur d’eau embouteillée en Turquie et a pris en 2001, une participation de 30% dans Sotherma, une des société leader dans l’eau embouteillée au Maroc. Aux Etats-Unis, sur un marché dynamique, le groupe occupe la position de numéro deux national sur le marché de l’eau conditionnée. Il dispose d’une forte présence sur le segment des grands contenants livrés à domicile grâce aux activités rachetées en 2000 au groupe McKesson, essentiellement à marque Sparkletts. Sur le marché de l’eau embouteillée, il occupe une position de leader sur le segment premium grâce à Evian et est présent sur le marché des eaux domestiques, principalement sous les marques Dannon et Sparkletts. Sur ce segment très concurrentiel, le groupe a décidé de focaliser sa stratégie sur la présence en grande distribution. Au Canada, le groupe occupe une position de leader, avec environ 30% du marché, sous ses marques Crystal Springs, Labrador, Naya et Evian. En Amérique latine, le groupe est le premier acteur de l’eau conditionnée. Il occupe une position de leader en valeur sur le marché mexicain, où il détient 100% de Bonafont, leader du marché de l’eau en bouteilles et a acquis 50% de Pureza Aga, numéro deux du marché de l’eau en grands contenants livrés à domicile. Par sa taille, le marché mexicain constitue un des premiers marchés de la planète et le premier marché émergent. Danone est par ailleurs un très fort leader sur le marché argentin de l’eau embouteillée, avec comme marques principales Villa del Sur et Villavicencio, et occupe une position de numéro un du marché de l’eau en Uruguay. En Asie, le groupe Danone est de loin le principal acteur du marché de l’eau conditionnée avec une part de marché global d’environ 22%. En Chine, le groupe occupe une position de leader avec environ 50% du marché de l’eau conditionnée et 2,3 milliards de litres vendus en 2001, principalement sous les marques Wahaha et Robust. Danone est également leader sur le marché des boissons lactées dans ce pays. 16 En Indonésie, Aqua, société dont le groupe a pris le contrôle en 2001, en portant sa participation de 40% à 74%, est de loin le premier acteur dans le pays avec près de 60% du marché. Une large part de ses activités est réalisée sur le segment des grands contenants. En 2001, Aqua se positionne, avec 2,6 milliards de litres d’eau commercialisés, comme la première marque mondiale d’eau conditionnée. • Nouveaux produits (eau conditionnée) : L’innovation a de nouveau constitué un vecteur de croissance grâce au succès rencontré par la Fontaine Volvic 5 litres en France, par Fontvella 5 litres en Espagne ou encore par Brio en Argentine qui est la marque leader dans le pays sur le segment gazeux. Le marché des eaux aromatisées connaît lui aussi une forte croissance : Volvic Fruit a connu un important succès en Allemagne et en Grande-Bretagne, de même que Badoit Vertigo en France. Les résultats observés sur les eaux minceurs Danone Taillefine en France et Vitasnella en Italie ont par ailleurs confirmé le potentiel de ce segment. Enfin, le lancement réussi de Danone Activ’ (eau plate ayant un bénéfice santé grâce à de l’apport en calcium) a renforcé le positionnement du groupe. Le groupe s’est par ailleurs associé au groupe Johnson & Johnson, qui a lancé une gamme de produits cosmétiques sous la marque Evian Affinity. • Tendances du marché (eau conditionnée) : L’eau conditionnée constitue, au niveau mondial, un des segments les plus dynamiques du secteur alimentaire grâce aux tendances de consommation privilégiant les concepts de santé et de sécurité. Le marché européen, le plus important au monde, connaît 17 globalement, en dépit d’une consommation par habitant déjà relativement élevée, une croissance assez soutenue. Hors d’Europe occidentale, la consommation d’eau conditionnée progresse régulièrement. Certains pays, qui disposent déjà d’un marché de taille significative, tels les Etats-Unis, la Chine ou l’Indonésie, continuent à connaître des croissances importantes. c- Les biscuits et snacks céréaliers Le marché mondial des biscuits représente 43 milliards d’euros pour 13,5 millions de tonnes. Les principaux acteurs du marché sont Nabisco et Danone. Les ventes sont constituées à hauteur de 68% de produits sucrés contre 32% de produits salés. Avec un chiffre d’affaires d’environ 3,4 milliards d’euros en 2001 représentant 2,2 millions de tonnes, le groupe Danone est le deuxième producteur mondial de biscuits et snacks céréaliers (premier en Europe occidentale et dans les pays émergents (Asie, Amérique latine, Europe de l’Est et Afrique du Nord)). Ce marché représente 23% des ventes et 20% du résultat opérationnel du groupe. Danone produit des biscuits sucrés, représentant plus de la moitié du chiffre d’affaires réalisé dans le pôle Biscuits et Snacks Céréaliers, ainsi que des produits salés, de la panification sèche, des crackers et de la pâtisserie industrielle. Au premier semestre 2001, le groupe a annoncé un projet de réorganisation de son outil industriel Biscuits et Snacks Céréaliers en Europe, pour répondre à la nécessité de réduire certaines surcapacités dans la zone tout en optant pour une organisation plus spécialisée et plus efficiente. Ce plan sera mis en œuvre sur les exercices 2002, 2003 et 2004, et devrait entraîner la fermeture de cinq sites industriels. L’acivité du pôle pour l’exercice 2001 a par ailleurs été sensiblement affectée par la situation économique difficile observée en Amérique latine, plus spécifiquement en Argentine, premier pays de la zone pou le groupe. 18 • Principaux marchés et marques : Le chiffre d’affaires du pôle est réalisé en France pour 34%, dans le reste de l’Union Européenne pour 28% et dans le reste du monde pour 38%. La marque LU constitue la première marque du pôle, représentant 36% de son chiffre d’affaires, avec une présence dominante en Europe occidentale. La marque Danone est quant à elle utilisée en Asie, en Chine et en Indonésie. Le groupe dispose par ailleurs dans le monde de diverses marques locales résultant de ses nombreuses opérations de développement externe réalisées ces dernières années. Dans un souci d’uniformisation et de valorisation de ses atouts, le groupe a initié en 2001 une politique progressive de passage à la marque LU de certaines de ses activités internationales. En Europe occidentale, le groupe occupe une position de leader, avec de fortes positions de numéro un en France, au Benelux, en Grèce et dans les Pays Nordiques grâce au rachat des activités de United Biscuits. Au Royaume-Uni, le groupe,qui y commercialise ses produits sous la marque Jacob’s, a fortement recentré son portefeuille d’activité pour se concentrer avec succès sur le segment des crackers où il dispose d’une position de leader, renforcée par la reprise des marques de United Biscuits sur ce métier. En Italie, le groupe occupe, avec Saiwa, une position de numéro deux, et a profité sur le segment salé de la reprise de Fonzies à United Biscuits. En Europe de l’Est, Danone est de loin le premier acteur de la région, avec une position de leader en Russie, en Pologne, en Hongrie, en République Tchèque et en Slovaquie. La présence du groupe a tété sensiblement renforcée en Pologne et en Hongrie grâce à la reprise des activités locales de United Biscuits. Dans un contexte économique favorable, les activités russes, à marque Bolshevik, ont enregistré une forte croissance sur 2001. En Amérique latine, Danone est le premier producteur de biscuits et snacks céréaliers avec une forte présence au Brésil, en Argentine et en Colombie. Au Brésil, quatrième marché mondial en volume et premier marché d’Amérique latine, Danone occupe une position de 19 numéro deux avec ses produits désormais commercialisés sous la marque LU. En Argentine, Bagley, dans des conditions économiques particulièrement difficiles, a conservé son rang de première marque du pays. Dans la région Asie-Pacifique, Danone est le premier acteur sur le marché des biscuits et snacks céréaliers. En Chine et en Inde, deux des trois premiers marchés mondiaux par les volumes consommés, le groupe y dispose de positions très fortes. Danone est en effet la première marque sur le marché chinois et Britannia est leader sur le marché indien. Le groupe dispose également de positions de leader en Malaisie, où il détient une part de marché proche de 60%. En Indonésie, le groupe continue à enregistrer une forte croissance de ses activités biscuits à marque Danone. • Nouveaux produits : La politique d’innovation s’articule essentiellement autour d’une stratégie de valorisation du biscuit axée sur ses qualités nutritionnelles, de pénétration de nouveaux instants de consommation et de déclinaison géographique large des concepts à fort potentiel. Le groupe a ainsi continué à développer avec succès sa gamme de produits allégés. Lancée fin 1997 aux Pays-Bas et en Belgique, cette gamme complète de biscuits et snacks céréaliers utilise la marque locale de produits laitiers frais allégés à forte notoriété (Taillefine en France, Vitasnella en Italie, Vitalinea sur d’autres marchés européens, Ser en Argentine). Ce concept, qui couvre désormais les produits sucrés, salés et les barres céréalières, est aujourd’hui commercialisé dans de nombreux pays, dont la France, l’Espagne, l’Italie, la République Tchèque, la Pologne et l’Argentine. Le groupe a par ailleurs été très actif sur les produits destinés au petit-déjeuner, segment sur lequel le biscuit dispose d’un potentiel de développement important grâce à sa facilité de consommation et à ses qualités nutritionnelles. Le bénéfice santé de ces produits a tété sensiblement renforcé par les travaux de recherche du groupe sur la diffusion des sucres lents et la mise en avant du concept « Energie à Diffusion Progressive » (EDP). Au cours de l’exercice 2001, ces produits ont rencontré un important succès en Europe occidentale et dans les pays de l’Est, gagnant des parts de marché sur l’instant de consommation du petit-déjeuner. 20 La marque Prince, principale marque du groupe à destination des enfants, a par ailleurs continué son extension géographique, avec par exemple un lancement réussi en Russie. Enfin, Tiger est la première marque de biscuits en volume de vente en Asie grâce au succès rencontré en Inde, en Malaisie et en Indonésie. c- Autres activités alimentaires Les autres activités alimentaires du groupe Danone concerne le marché des sauces en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Chine. Les marques HP et Lea & Perins ont enregistrées de très bons résultats en Grande-Bretagne. Aux Etats-Unis, un recentrage est opéré sur les Worcester Sauces, pilier historique de la société, qui occupe sur ce segment une position de leader. Le groupe commercialise par ailleurs des produits d’épicerie asiatiques, sous la marque Amoy, exportés de Hong-Kong vers l’Europe occidentale. Ces activités ont représenté en 2001 un chiffre d’affaires de 375 millions d’euros. Alors que le marché des sauces traditionnelles connaît une croissance modérée dans les pays développés, le marché des sauces exotiques importées continue à y connaître une croissance notable. 21 Chapitre 2 : L’analyse fondamentale 1 – La stratégie du groupe La stratégie du groupe Danone repose sur 7 points : - une focalisation sur 3 métiers centraux ; - une forte présence internationale ; - des marques puissantes ; - des positions de leader mondial bâties sur de fortes positions de n°1 local ; - une politique d’innovation au service des consommateurs ; - des nouvelles technologies source d’efficacité ; - un modèle de développement durable. a- Une focalisation sur 3 métiers centraux Le recentrage stratégique opéré ces dernières années permet au groupe d’être aujourd’hui focalisé sur 3 des catégories les plus dynamiques de l’industrie agroalimentaire : les produits laitiers frais, les boissons santé et les biscuits snacks céréaliers. Le groupe dispose d’un avantage stratégique décisif dans sa capacité à afficher une croissance supérieure à la moyenne de l’industrie. Ces métiers bénéficient en effet d’un fort positionnement santé/bien - être, de nombreuses opportunités de développement sur les nouveaux lieux de consommation ainsi qu’une dynamique de croissance soutenue dans les pays émergents. Ainsi Danone dispose d’opportunités de développement et de fortes perspectives de croissance. 22 b- Une forte présence internationale Cette présence s’explique par la stratégie mis en œuvre par Danone depuis les années 1980. Comme on peut le voir avec l’historique de Danone, l’internationalisation est passée par plusieurs étapes. Tout d’abord, Danone a commencé par exporter ses produits souvent par l’intermédiaire d’un partenariat avec des distributeurs. Ensuite, le groupe a créé des filiales commerciales qui permettent d’avoir une structure dans un pays, structure qui grâce à des hommes sur place va écouler les produits. Etape suivante : l’acquisition de société, c’est un moyen très efficace et très rapide pour s’implanter dans un pays et donc acquérir des parts de marché (c’est le moyen privilégié par Danone). Dernière étape, les joints-ventures : il s’agit d’une alliance entre des sociétés de nationalité différente en vue de créer une filiale conjointe. Danone apporte son savoir faire et ses produits tandis que l’autre société apporte sa connaissance du marché. L’internationalisation des activités conduite avec succès au cours de ces dernières années permet aujourd’hui au groupe de disposer d’une plate forme géographique performante pour répondre aux défis de demain : dynamique soutenue de croissance des zones émergentes alliée à la solidité de la performance des pays développés. Le groupe dispose de très fortes positions dans les pays émergents avec une position de n°1 sur chacun de ses 3 métiers. Dans les pays développés, il dispose d’une présence significative en Amérique du Nord sur des segments particulièrement porteurs et bénéficie de ses fortes positions historiques en Europe de l’Ouest qui affiche d’excellentes performances. c- Des marques puissantes En réalisant plus de 50 % de ses ventes sous 4 marques (Danone, LU, Evian et Wahaha), le groupe dispose d’un avantage majeur lui permettant d’optimiser sa relation avec le consommateur en bénéficiant d’une efficacité accrue de ses dépenses publicitaires. 23 d- Des positions de leader mondial bâties sur de fortes positions de n°1 local Danone occupe dans chacun de ses métiers une position d’acteur mondial de premier plan qui lui confère un avantage compétitif majeur en terme de savoir faire marketing, d’efficience industrielle, de portefeuille produits ou encore d’efficacité de la recherche et de développement. Privilégiant la force de sa relation avec le consommateur comme critère clé de son succès, le groupe bâtit ses positions mondiales (1er mondial pour les produits laitiers frais, 1er mondial pour l’eau conditionnée et 2ème mondial pour les biscuits et snacks céréaliers) sur de solides positions de n°1 dans chaque pays. e- Une politique d’innovation au service des consommateurs Le succès de l’innovation du groupe s’appuie sur une connaissance toujours plus pointue des consommateurs, un savoir faire marketing unanimement reconnu, une recherche et développement particulièrement performante, des marques leaders et une expérience de premier plan dans la nutrition et la « santé active ». Plusieurs produits récents sont l’illustration de cette politique de recherche et d’innovations : Actimel (un yaourt contenant un ferment exclusif le L.casei), les biscuits Taillefine ( biscuits allégés en matières grasses et faibles en calories) et Danone Fluoride ( une eau enrichie en fluor vendue aux Etats Unis). Danone dispose par ailleurs d’organisations transversales internationales et d’un nouveau centre de recherche et développement mondial (Vitapole : un centre unique de recherche et développement dédié à toutes les marques du groupe) garantissant une diffusion 24 géographique optimale des produits et concepts porteurs, source d’importants gains de temps et génératrice d’économies substantielles. f- Des nouvelles technologies sources d’efficacité La force de Danone réside dans sa réactivité et sa capacité à changer. Pour continuer à exploiter les nouvelles technologies et renforcer sa compétitivité, il a engagé d’importants projets : - CPGmarket.com : cette plate-forme permettra à Danone de rationaliser ses achats. Parallèlement à son programme d’achats centralisés mis en place depuis plusieurs années, le groupe va bénéficier de nouvelles sources d’économie grâce au développement mondial de CPGmarket.com. Cette plate-forme d’achats en ligne, dont Danone fut un des fondateurs, constitue une référence dans l’industrie des produits de grande consommation. - Thémis : ce projet mise à améliorer la performance globale de l’entreprise en diffusant les meilleures pratiques, en harmonisant les processus et en privilégiant une approche transversale des activités. Thémis s’appuie sur la mise en place du logiciel de SAP. g- Un modèle de développement durable En s’appuyant sur sa culture d’entreprise et ses valeurs partagées, le groupe privilégie un modèle de développement durable. Objectif : maintenir et renforcer ce qui a toujours fait sa force et sa spécificité : une performance économique indissociable du respect des hommes et de leur environnement. 25 2 – Les ressources humaines 2001 aura été marquée, pour les ressources humaines, par le plan de réorganisation industrielle de l’activité biscuits en Europe. Mais elle aura aussi vu la concrétisation de projets mondiaux en matière d’amélioration du management, d’efficacité des organisations de ressources humaines ou de performances des systèmes d’information. L’enquête de satisfaction des managers et la politique en faveur des opérateurs industriels complètent ce bilan. a- Les effectifs en 2001 A la fin de 2001, Danone comptait 100 560 salariés contre 86 567 personnes à la fin 2000. 12% des effectifs sont concentrés en France. 28% des effectifs se trouvent en Europe Occidentale contre 72% dans le reste du monde (avec notamment 44 % des salariés en Asie Pacifique). Quant à la répartition des effectifs par branche d’activités : 24 % travaillent dans la branche produits laitiers frais, 42 % pour les boissons et 30 % pour les biscuits et snacks céréaliers, les 4 % restant se répartissant entre les autres activités alimentaires et les fonctions centrales. b- Le management La culture de Danone passe par le soucis constant de la performance des modes de fonctionnement. C’est dans cette optique qu’à été conçu le « baromètre managers ». Cette vaste enquête de satisfaction balaie tous les sujets : confiance dans la stratégie, règles de rémunération, gestion des carrières, efficacité des organisations… Les résultats sont ensuite analysés, à différents niveaux pour aboutir à l’élaboration de plans d’amélioration. Réalisé pour la seconde fois en 2001, le baromètre s’inscrit désormais dans un programme plus large de performance managériale : « Odyssée ». Avant d’être déployé à tous les échelons du groupe, ce programme s’est concrétisé en 2001, par un séminaire de réflexion réunissant tous les directeurs généraux autour du thème du management. Il en est sorti un ensemble de mesures destinées à améliorer le développement individuel, à mieux distinguer 26 les talents et plus généralement, à mieux accompagner les parcours individuels. Odyssée va désormais parcourir le monde, selon le même schéma, chaque société organisant son propre audit avec l’aide du baromètre managers et élaborant ses plans d’action en conséquence. c- Un système d’informations en ressources humaines performant Les nouvelles technologies de l’information sont désormais largement intégrées dans la gestion des ressources humaines du groupe. En matière de recrutement, l’utilisation croissante d’internet présente des avantages évidents : rapidité, couverture internationale. De même, la montée en puissance d’un intranet réservé aux carrières améliore la gestion de la mobilité interne. d- Des organisations ressources humaines pays plus efficaces En 2001, le groupe a poursuivi la mise en place de services communs dans tous les pays où plusieurs sociétés opérant sur différents métiers peuvent regrouper leur gestion des ressources humaines. Amélioration de la mobilité entre pôles, efficacité à moindre coût de recrutement, rationalisation des systèmes administratifs… : les services communs apportent une amélioration sensible sur tous les aspects centraux de la gestion des ressources humaines. e- Favoriser les compétences des opérateurs industriels Ces dernières années, la mise en place de nouvelles organisations de production reposant sur la polyvalence, l’autonomie et le travail en équipe a fortement modifié le travail des opérateurs. Pour accompagner cette évolution, qui ajoute au savoir-faire technique la nécessité de compétences de nature plus comportementales, certaines sociétés du groupe ont développé des approches basées sur une démarche de co-responsabilisation entreprise-salarié. Chacun en 27 tire un bénéfice : le salarié développe son employabilité et ses possibilités d’évolution, et l’entreprise profite d’une organisation flexible et réactive. Cette démarche baptisée « compétences et classification opérateurs » est appelée à se développer, le groupe ayant la volonté d’y sensibiliser l’ensemble de ses sociétés. f- Le plan de réorganisation industrielle de l’activité biscuits en Europe Présenté fin mars 2001 aux représentants des salariés européens, puis aux représentants des salariés de chaque pays concerné, ce plan était rendu indispensable par l’existence de surcapacités industrielles dans un environnement concurrentiel en mutation sur le marché des biscuits en Europe. Face à cet enjeu, Danone, soucieux d’anticiper les contraintes, a agit dans une complète fidélité à son double projet économique et social. Ont ainsi été mis en œuvre leurs principaux fondamentaux de sa politique sociale : place essentielle donnée au dialogue avec les salariés et leurs représentants, et responsabilité pleinement assumée des conséquences des décisions industrielles. g- Les partenariats avec les universités Un exemple : le programme Copernic en Europe Centrale Le groupe est membre fondateur de ce programme, créé il y a 12 ans par le gouvernement français. Chaque année des étudiants choisis conjointement par l’ambassade et les entreprises participantes parmi les étudiants francophones de chaque pays, effectuent un programme combinant 9 mois dans une grande école française et 4 mois en entreprise pour déboucher sur un emploi. Le groupe recrute ainsi 4 ou 5 jeunes diplômés chaque année, dont plusieurs ont accédé depuis à des fonctions de direction. 28 3 – La concurrence Le principal concurrent de Danone est sans aucun doute le groupe suisse Nestlé. Premier groupe alimentaire mondial, Nestlé est présent dans différents domaines : les produits laitiers, les boissons, la nutrition, les glaces, les chocolats et confiseries… Nestlé tout comme Danone a une position de pointe en matière de nutrition et d’innovation. Nestlé s’appuie pour cela sur la force de ses marques et sur son savoir faire technologique et scientifique grâce notamment à un centre de recherche fondamentale. Nestlé est présent dans les domaines des produits laitiers et boissons, 2 des 3 métiers du groupe Danone. Il est présent sur le marché des produits laitiers avec la marque Nestlé bien sûr mais également des marques telles que Mont Blanc, La Laitière… Les produits laitiers représentent 15.9 % du chiffre d’affaires de Nestlé en 2001 soit 8 918 millions d’€. Pour Danone, ce métier représente 48 % de son chiffre d’affaires en 2001 soit 6 945 millions d’€. Nestlé est également présent sur le secteur des boissons sous les marques Vittel et Perrier notamment, secteur composant 8.1 % de son chiffre d’affaires en 2001 soit 4 543 millions d’€. Pour Danone, les boissons constituent 26 % de son chiffre d’affaires soit 3 796 millions d’€. Nestlé construit son développement en le basant sur 4 piliers : - une efficacité opérationnelle et des coûts de production bas ; - une constante innovation et rénovation de ses produits et de son organisation ; - des produits présents partout, pour tous types de consommateurs et pour tous les moments de la vie ; - une communication consommateurs forte et de proximité. 29 4 – Le gouvernement d’entreprise a -Les organes d’administration, de direction et de surveillance L’organisation des structures a été optimisée en réponse à la stratégie du groupe. Elle se compose de trois pôles métiers et d’un pôle géographique. Afin d’assurer une meilleure efficacité à l’ensemble, de nombreuses fonctions transversales ont été mises en place. La direction du groupe Danone est assurée par le conseil d’administration et la direction générale. La composition de la direction générale est la suivante : - Président-directeur général : Franck Riboud Né en 1955. Actions détenues : 1000 - Vice-président : Michel David-Weill Né en 1932. Actions détenues : 40468 - Vice-président directeur général délégué : Jacques Vincent Né en 1946. Actions détenues : 1000 Le conseil d’administration comprend treize membres au 25 avril 2002, dont six indépendants conformément à la définition du rapport Viénot. Le mandat des administrateurs est d’une durée de trois ans renouvelable et chaque administrateur détient au minimum 1000 actions à titre personnel. Le conseil d’administration s’est réuni six fois en 2001 avec un taux de présence moyen de 80% de ses membres. Pour les assister dans leurs réflexions et dans leurs décisions, la direction générale et le conseil d’administration se sont chacun doté de comités spécialisés. b-Les différents comités La direction générale est dotée d’un comité : le comité exécutif. Il définit la stratégie du groupe, veille à sa mise en œuvre effective et s’assure de la cohérence des actions engagées par l’ensemble des filiales et des pôles opérationnels, ainsi que du suivi 30 des investissements et des budgets. Le comité exécutif se réunit au moins une fois par mois. Au 31 décembre 2001, il est composé de dix membres dont sept de nationalité française et trois de nationalités étrangères. Les dix membres du comité exécutif viennent de différents horizons et ont des parcours divers. Ce comité possède donc une richesse de connaissances et d’expériences importante pour répondre aux défis de la mondialisation, à l’évolution de la distribution et des technologies de l’information. Le conseil d’administration du groupe est appuyé par trois comités : le comité d’audit, le comité des rémunérations et le comité consultatif stratégique et des nominations. Le comité d’audit est composé de trois membres. Il a pour rôle de s’assurer du respect des principes de bonne gestion et de prudence dans l’établissement des normes et procédures internes, l’établissement des comptes et la politique de gestion de risques. Il examine et commente les comptes sociaux et consolidés avant que ceux-ci soient soumis au conseil d’administration pour approbation. Il s’assure de la pertinence et de la permanence des méthodes comptables adoptées et vérifie que les procédures internes de collecte et de contrôle des données permettent de garantir la qualité de l’information fournie. Il a également pour mission d’examiner le programme de travail et les résultats des missions d’audit interne et externe et d’accomplir les missions particulières qui lui sont confiées par le conseil d’administration. Le comité d’audit s’est réuni deux fois en 2001. Ses membres perçoivent une rémunération annuelle de 3811 euros. Cette rémunération est double pour le président. Le comité des rémunérations est composé de trois membres. Il veille à la cohérence des rémunérations des dirigeants du groupe Danone avec les conditions observées dans des sociétés comparables. Il a pour mission de faire des recommandations au conseil d’administration relatives aux rémunérations et options à attribuer à la direction. Il s’est réuni une fois en 2001. Ses membres perçoivent une rémunération annuelle de 1524 euros. Cette rémunération est double pour le président. Le comité des nominations est composé de quatre membres. Il a pour mission de s’assurer de l’adéquation des moyens humains clés mis en œuvre pour répondre aux objectifs du groupe. Il a un rôle de conseil auprès du conseil d’administration. Ce comité ne s’est pas réuni en 2001. Ses membres perçoivent une rémunération annuelle de 3811 euros, cette rémunération est double pour le président. 31 c-La politique des stock options Les stock options sont attribuées tous les 2 ans. Seulement 950 personnes du groupe en bénéficient. Ces plans ont une durée moyenne variant de 6 à 8 ans. Le prix est fixé selon la règle suivante : 100% de la moyenne des 20 cours de bourse précédant le conseil d’administration procédant à l’attribution. Au 31 décembre 2001, on comptait 3 169 425 options attribuées non levées (dont 769 600 détenues par les membres du comité exécutif) à un prix d’exercice compris entre 49,55 euros et 155,82 euros. 5 − La responsabilité sociale et environnementale On entend par responsabilité sociale et environnementale, les engagements pris par le groupe en matière d’environnement mais aussi concernant les salariés et en matière de qualité et de sécurité des aliments. a- L’environnement Le groupe renforce continuellement ses actions à caractère environnemental. Le comité exécutif a fixé en septembre 2001 des objectifs environnementaux concrets aux usines pour les 10 ans à venir : - audits à effectuer dans toutes les usines en 2002 ; - réduction de 30% des ratios de consommation pour l’eau et l’énergie thermique entre 2000 et 2010, et de 20% pour l’énergie totale ; - réduction du poids unitaire des emballages de 10% d’ici à 2010 ; - certification ISO 14000 de toutes les usines avant fin 2004. Il convient de noter que Danone exerce des activités aux impacts environnementaux limités. Il conduit cependant une politique active visant à limiter le plus possible les effets de ses usines et de ses emballages sur l’environnement et de réduire au minimum l’emploi des 32 ressources naturelles non renouvelables. Le groupe s’efforce de réduire les consommations d’eau et d’énergie et la production de déchets industriels (programme « usines sobres »). Afin de s’assurer de la conformité réglementaire, de la maîtrise des risques et de la réduction des consommations, le groupe a mis en place un programme d’audits environnementaux des sites industriels par un cabinet de performance. Un nombre croissant d’usines du groupe a obtenu la certification ISO 14001. Au 31 décembre 2001, on comptait 46 sites certifiés ISO 14001 dont 42 usines, 3 sièges sociaux et 1 centre de recherche. L’agriculture fournit l’essentiel des matières premières nécessaires à la fabrication des produits du groupe qui soucieux à la fois de la qualité de ses produits et de l’environnement encourage les agriculteurs à pratiquer l’agriculture raisonnée et responsable. Le respect de l’environnement passe aussi par la maîtrise des emballages, leur récupération et leur valorisation sous forme de produits recyclés ou d’énergie. Le groupe s’est engagé depuis 1992 dans cette voie en étant en France à l’origine de la société EcoEmballages. A l’étranger, le groupe participe activement aux opérations favorisant collecte et recyclage des emballages. Cette politique s’est aussi traduite par un important travail interne de formation et de sensibilisation des équipes opérationnelles à la réduction du poids des emballages. L’engagement de Danone pour la protection de l’environnement ne date pas d’hier. Dès 1991, une direction de l’environnement était crée afin de détenir et de coordonner la politique générale environnementale du groupe. En 1996, une Charte Environnement était signée avec les engagements suivants : respect global de l’environnement, responsabilité de chacun, action internationale et bilan environnemental annuel. b- Les salariés Il s’agit ici des engagements et propositions du groupe vis à vis des salariés concernés par la réorganisation de l’activité biscuits en Europe. 33 Danone a pris dès le début de la procédure de consultation des institutions représentatives du personnel, des engagements forts vis à vis des salariés concernés : maintien, dans la mesure du possible, de volumes de production sensiblement équivalents dans chacun des pays ; proposition à tous les salariés concernés d’un poste dans le groupe et de deux à l’extérieur, dans le même bassin d’emploi ; actions de réindustrialisation des sites fermés. Ces engagements ont été formalisés en octobre 2001 par un accord signé avec l’UITA (confédération internationale d’organisations syndicales représentant près de 10 millions de travailleurs dans 119 pays issus des secteurs de l’alimentation, de l’agriculture, le l’hôtellerie et du tabac). Pays par pays, les discussions avec les partenaires sociaux ont ainsi pu aboutir à des accords en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie, puis en Hongrie, et enfin en France. Quant à l’Angleterre et à l’Irlande, où trois sites sont réorganisés sans être fermés, la remise en question des méthodes de travail a donné lieu à une vaste concertation avec les partenaires sociaux. Dans chaque société concernée, une commission de suivi où siègent les syndicats s’assure du bon déroulement des reclassements et du respect des engagements pris. Par ailleurs, le groupe a mis en place des mesures destinées à rechercher des repreneurs pour les sites fermés et à encourager l’implantation de nouvelles activités, afin de compenser la perte d’activité économique et de créer des opportunités de reclassement pour les salariés. c- La qualité et la sécurité alimentaire Le groupe conduit depuis de nombreuses années une politique active visant à assurer la sécurité alimentaire, préserver la santé et la confiance de ses consommateurs, participer à l’évolution et à la mise en œuvre des réglementations locales et internationales, rechercher le juste coût pour gérer la qualité de façon complète et cohérente et prendre en compte l’environnement. Le groupe a crée un centre de sécurité des aliments en charge de l’identification et de l’évaluation des divers risques propres à son activité (microbiologiques, chimiques, 34 physiques). Danone dispose depuis 1998 et pour l’ensemble de ses métiers d’un conseil scientifique consultatif sur la sécurité des aliments. Cette structure où siègent 10 experts de renommée internationale, a pour mission d’apporter au groupe un éclairage indépendant sur des thématiques majeures comme l’émergence de nouveaux risques ou les implications potentielles de risques identifiés. Le groupe mène une action continue afin de toujours mieux maîtriser sa chaîne d’approvisionnement grâce à une parfaite connaissance des matières achetées (lait et produits dérivés du lait, fruits et préparations à base de fruits, matières plastiques, emballages cartonnés, sucre et céréales), une politique rigoureuse de suivi des circuits de distribution et le développement d’une traçabilité amont efficace, ainsi qu’une maîtrise des processus de production (définition et mise en œuvre des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, utilisation de méthodes fondées sur des normes internationales). Certains risques (pour les allergies par exemple) font l’objet d’une attention toute particulière imposant à toutes les filiales un dispositif allant bien au delà de la réglementation. Danone a mis en place un dialogue avec ses consommateurs, dialogue qui prend la forme de forums sur la sécurité alimentaire et qui permettent aux consommateurs d’interroger en direct par téléphone ou via internet, les spécialistes du groupe sur des questions relatives à la sécurité alimentaire. Testée en France, cette formule a été accueillie avec succès. 35 Chapitre 3 : Analyse financière 1 – Données financières a – Le compte de résultat consolidé d'euros) 2001 hors éléments exceptionnels non récurrents (1) Résultats consolidés 1998 1999 2000 2001 Chiffre d'affaires 12 935 13 293 14 287 14 470 14 470 Coût des produits vendus (6 807) (6 663) (6 973) (7 196) (7 196) Frais sur ventes (3 650) (3 964) (4 453) (4 331) (4 331) Frais généraux (852) (913) (950) (988) (988) Frais de recherche et de développement (120) (122) (125) (126) (126) Autres charges et produits (213) (240) (236) (220) (220) Résultat opérationnel 1 293 1 391 1 550 1 609 1 609 Marge opérationnelle 10,0% 10,5% 10,8% 11,1% 11,1% 23 (757) (1) (20) Eléments exceptionnels (44) 2 Frais financiers nets (146) (131) (193) (180) (180) Résultat avant impôts 1 103 1 262 1 380 672 1 409 Impôt sur les bénéfices (433) (499) (562) (416) (505) Résultats des sociétés intégrées avant déduction des intérêts minoritaires 670 763 818 256 904 Part des intérêts minoritaires dans les bénéfices des sociétés intégrées (97) (110) (130) (163) (163) 25 29 33 39 39 Bénéfice net 598 682 721 132 780 Bénéfice net dilué par action en euros 4,07 4,69 5,10 0,97 5,51 Part du Groupe dans le résultat des sociétés mises en équivalence (1) : dont provision pour restructuration de l'activité Biscuits et b – Le bilan consolidé 36 millions d'euros) 1998 1999 2000 2001 Actif Immobilisations corporelles nettes 3 755 3 721 3 964 4 074 Marques 1 787 1 850 1 652 1 615 Autres immobilisations incorporelles nettes 191 Goodwills 303 121 119 3 394 3 367 4 948 5 074 Prêts à plus d'un an 431 266 286 209 Titres de participation 498 583 571 429 Sociétés mises en équivalence 434 289 408 553 Autres immobilisations financières 169 198 981 900 Actif immobilisé 10 659 10 577 12 931 12 973 Stocks 904 752 728 764 1 721 1 864 1 784 1 289 Clients et comptes rattachés Autres comptes débiteurs 721 748 841 770 Prêts à moins d'un an 143 123 166 190 Valeur mobilières de placement 523 487 235 396 371 464 548 713 Disponibilités Actif circulant 4 383 4 438 4 302 4 122 15 042 15 015 17 233 17 095 113 113 149 141 Primes 2 812 2 422 2 191 1 150 Bénéfices accumulés 4 711 5 209 5 696 5 560 Différences de conversion (504) (173) (63) (301) Actions propres (618) (1 425) (784) (603) Capitaux Propres (part du Groupe) 6 514 6 146 7 189 5 947 Total Actif Passif Capital (composé d'actions au nominal de 1€, nombre d'actions émises : 2001 : 141.033.427; 2000 : 149.086.208 ; 1999 : 148.271.176)(1) Intérêts minoritaires 783 721 830 780 Emprunts obligataires convertibles 1 050 513 - 1 000 Dettes à plus d'un an 2 053 2 994 4 171 4 425 Provisions pour retraites 364 325 319 334 Autres Provisions et passifs à plus d'un an 387 356 387 542 Capitaux permanents 11 151 11 055 12 896 13 028 Fournisseurs et comptes rattachés 1 651 1 798 1 719 1 715 Autres comptes créditeurs 1 575 1 599 1 605 1 841 Emprunts à moins d'un an et banques 665 Dettes à moins d'un an 563 1 013 511 3 891 3 960 4 337 4 067 15 042 Total du passif 37 15 015 17 233 17 095 (1) : données ajustées après division de la valeur nominale de l'action par deux intervenue en Juin 2000 c – Tableau de financement MBA 1999 2000 2001 en millions d'Euros en millions d'Euros en millions d'Euros 1 423 1 558 1 611 (98) (136) (56) (703) (798) (737) 622 624 818 Variation du BFR Investissements industriels FLUX OPERATIONNELS Dividendes versés (350) (366) (393) Investissements financiers (934) (2 849) (1 071) (1 724) (169) (921) 248 213 191 (2 138) (2 547) (1 376) 1 285 712 218 608 554 46 - - 685 FINANCEMENT [B] 1 893 1 266 949 FLUX DE FINANCEMENT [A] + [B] (245) (1 281) (426) Dette nette 31/12 3 119 4 401 4 827 Rachats d'actions Autres SOLDE A FINANCER [A] Cessions d'actifs Augmentations de capital Titrisation 2 – L’analyse des comptes (Cf annexes 1 à 3) a - Le chiffre d’affaires En millions d'euros 38 Année Chiffre d'affaires Variation (%) 1998 12935 1999 13293 2,77% 2000 14287 7,48% 2001 14470 1,28% 2002 13555 -6,32% Le chiffre d’affaires du Groupe a diminué de 6,32% en 2002 après avoir connu des années de croissance. Cette baisse s’explique par une croissance interne de 6% contrebalancée par un effet très négatif des cours de change (6,3%) et par un effet net négatif des variations de périmètre (6%). L’effet périmètre s’explique par une perte de chiffre d’affaires liée aux activités cédées en 2002 supérieure au chiffre d’affaires résultant des nouvelles acquisitions. L’effet conversion s’explique principalement par la dépréciation du peso argentin et du real brésilien, ainsi que par le renforcement de l’euro vis à vis du dollar américain et des monnaies qui lui sont liées. La croissance organique de 6% se décompose en un effet volume de 3,8% et un effet valeur de 2,2% sur l’année 2002. La croissance interne en 2002 a par ailleurs été inégalement répartie selon les trimestres : 1er trimestre : ème 2 4,1% trimestre : 4,2% 3ème trimestre : 7,8% 4ème trimestre : 8,1% Les deux premiers trimestres ont été marqués par la poursuite des tendances observées sur les troisième et quatrième trimestre 2001 avec un environnement concurrentiel américain dans l’eau embouteillée qui a continué à peser sur la croissance, un ralentissement de l’activité en Amérique Latine et des difficultés sur l’une des marques de boissons en Chine, Robust. Aux troisième et quatrième trimestre, après la déconsolidation de Galbani et des activités domestiques d’eau embouteillée en Amérique du Nord, la croissance du groupe s’est accélérée, tirée notamment par le pôle Produits Laitiers Frais (en croissance de 11,5% sur le deuxième semestre) mais aussi par le pôle Boissons (en croissance de 8% sur le deuxième semestre) où une grande partie des problèmes rencontrés précédemment ont été résolus. Le chiffre d’affaires par pôle et par zone s’établit de la manière suivante : 39 En millions d'euros PAR POLE D'ACTIVITE Produits Laitiers Frais Boissons Biscuits et Produits Céréaliers Autres Activités Alimentaires Cessions inter-pôles PAR ZONE GEOGRAPHIQUE France Reste de l'Europe occidentale Reste du monde Cessions inter-zones GROUPE 2001 2002 Variation sur base comparable 6945 3796 3371 375 -17 6295 3691 3232 356 -19 9,40% 4,30% 2,40% -1,40% 4022 5137 6192 -881 4202 4610 5635 -892 5,90% 5,50% 6,40% 14470 13555 6% b - Le résultat opérationnel et la marge opérationnelle En millions d'euros Année Résultat opérationnel Marge opérationnelle (résultat opérationnel en % du chiffre d’affaires) 1999 1391 2000 1550 2001 1609 2002 1590 10,50% 10,80% 11,10% 11,70% Le résultat opérationnel a diminué de 1,2% entre 2001 et 2002 passant de 1609 millions d’euros à 1590 millions d’euros. La marge opérationnelle a poursuivi sa progression en 2002 et s’est établie à 11,7% en hausse de 60 points de base par rapport à 2001. La progression de la marge en 2002 intègre un effet favorable de 38 points de base lié aux variations du périmètre de consolidation (principalement la cession de Galbani et des activités Eaux domestiques en bouteille aux Etats-Unis) et de 23 points de base lié à l’actvité opérationnelle du groupe (notamment ses efforts de croissance et de productivité). Le démarrage du projet Themis de réorganisation des systèmes d’informations du groupe a par ailleurs eu un impact négatif de l’ordre de 20 points de base. 40 Les résultats opérationnels et la marge opérationnelle par pôle d’activité et par zone géographique s’établissent comme suit : Par Pôle d'Activité (en millions d'euros) Produits Laitiers Frais Boissons Biscuits et Produits Céréaliers Autres Activités Alimentaires Résultat opérationnel Marge opérationnelle 2001 2002 2001 2002 790 802 11,40% 12,70% 432 464 11,40% 12,60% 316 317 9,40% 9,80% 60 61 16% 17,10% Frais centraux Groupe Par Zone Géographique (en millions d'euros) France Reste de l'Union Européenne Reste du Monde 11 -54 1609 1590 11,10% 11,70% Résultat opérationnel Marge opérationnelle 2001 2002 2001 2002 462 494 11,50% 11,80% 584 599 11,40% 13% 552 551 8,90% 9,80% Eléments centraux non répartis Groupe 11 -54 1609 1590 11,10% 11,70% 1999 682 5,10% 1423 10,7% 2000 721 5% 1558 10,9% 624 4,4% 5,13 5,10 2001 132 0,90% 1611 11,1% 818 5,7% 0.95 0,97 2002 1283 9,50% 1578 11,6% 1017 7,5% 9,73 9,43 c - Le résultat net et le free cash flow En millions d'euros Année Résultat net En % du chiffre d'affaires Marge Brute d’Autofinancement En % du chiffre d’affaires Free Cash Flow (*) En % du chiffre d’affaires Bénéfice net par action (en euros) Bénéfice net dilué par action (en euros) 4,88 4,69 (*) Free Cash Flow = Marge Brute d’Autofinancement – variation du BFR – Investissements industriels En millions d'euros Bénéfice net (hors éléments exceptionnels non récurrents) BNPA dilué (hors éléments exceptionnels non récurrents) 2001 780 5,51 € 41 2002 Variation 828 6,20% 6,11 € 10,90% Eléments exceptionnels non récurrents (nets) Résultat net -648 455 132 1283 Le bénéfice net a presque été multiplié par 10 entre 2001 et 2002. Mais hors éléments exceptionnels non récurrents, le bénéfice net progresse de 6,2% en 2002 atteignant 1283 millions d’euros. Ce chiffre intègre la prise en compte : - d’une plus-value de 1792 millions d’euros résultant de la cession de la société Kro Beer Brands, détentrice de marques comme Kronenbourg et 1664, - d’une moins value de 313 millions d’euros liée à la cession de 51% des activités domestiques d’eau embouteillée aux Etats-Unis dans le cadre de l’accord avec la compagnie Coca-Cola, - de 808 millions d’euros de charges d’amortissement exceptionnel de survaleurs et d’immobilisations corporelles et incorporelles sur les activités du groupe dans les pays émergents. Les éléments exceptionnels non récurrents, qui s’élèvent à 455 millions d’euros en 2002 intègrent : - pour un montant de 1362 millions d’euros, des résultats de cession, constitués principalement de la plus-value résultant de la finalisation de la cession des activités brassicoles européennes à Scottish & Newcastle, et de la moins value sur la cession de 51% des activités Eau Domestiques USA à la Compagnie Coca-Cola, - pour un montant de 808 millions d’euros, des amortissements exceptionnels d’actifs dans les pays émergents, principalement en Amérique Latine, - pour le solde, des coûts de restructuration. La marge brute d’autofinancement a diminué de 2% entre 2001 et 2002, passant de 1611 millions d’euros à 1578 millions d’euros, en raison des cessions intervenues en 2002. Le free cash flow a continué à progresser en 2002 de près de 25% par rapport à 2001 dans un contexte d’optimisation des investissements industriels qui ont représentés 4,5% du chiffre d’affaires en 2002. 42 Le bénéfice net dilué par action est passé de 0,97 euros en 2001 à 9,43 euros en 2002. Hors prise en compte des plus-values nettes de cession, des dépréciations nettes d’actifs et de certaines charges nettes de restructuration, le bénéfice net dilué est de 6,11 euros en 2002, en hausse sur las mêmes bases de 10,9% par rapport à 2001 compte tenu de la progression des marges de la baisse des frais financiers et de l’effet des rachats d’actions propres. d - Le fond de roulement, le besoin en fond de roulement et la trésorerie (Cf annexes 4,6 et 8) En millions d'euros Année Fond de Roulement Besoin en Fond de Roulement Trésorerie 2000 84 556 -472 2001 187 -7 194 2002 1194 -626 1820 Le groupe Danone présente une structure financière saine. Son fond de roulement est positif et progresse fortement en 2002 passant de 187 millions d’euros à 1194 millions d’euros. Le besoin en fond de roulement est positif en 2000 et il devient négatif à partir de 2001 : Danone retire donc un excédent du seul fait de son exploitation. La trésorerie nette redevient donc positive à partir en 2001. Sur les deux dernières années, ces trois ratios sont donc satisfaisants pour la pérennité de l’entreprise, et ceux-ci vont en s’améliorant. 3 – Les principaux ratios (Cf annexes 5,7 et 9) a – Les ratios de liquidité / solvabilité 43 Ratios de liquidité / solvabilité Taux d'endettement à terme = Capitaux propres Dettes à + d'un an 2000 1,92 8019 4171 2001 1,24 6727 5425 2002 1.42 5816 4092 Couverture des frais financiers nets = Résultat opérationnel Frais financiers nets 5,46 1550 284 4,98 1609 323 6.44 1590 247 Couverture de la dette nette par la CAF = Capacité d'autofinancement Dette nette 0,35 1558 4401 0,33 1611 4827 0.69 1578 2269 Le taux d’endettement diminue légèrement en 2001 pour réaugmenter en 2002. Ceci s’explique par la baisse des capitaux propres. Le ratio de couverture des frais financiers se dégrade très légèrement en 2001, néanmoins il reste très satisfaisant car le résultat opérationnel permet de couvrir près de 5 fois les frais financiers. Il augmente de nouveau en 2002 du fait de la baisse des frais financiers. Enfin, la CAF permet de couvrir 33 % de la dette nette en 2001 contre 35 % en 2000. En 2002, le ratio s’améliore : la CAF permet de couvrir 69 % de la dette. Financement des investissements = ressources durables emplois stables 1,00 17095 17011 1,01 17633 17446 1.09 14688 13494 Autonomie financière = endettement à long et moyen terme capitaux propres Solvabilité générale = actif total dettes bancaires à LT et CT 0,52 4171 8019 4,14 21439 5184 0,72 4827 6727 3,65 21708 5936 0,39 2269 5816 3,46 19509 5638 1,17 1,00 0.81 Liquidité générale = 44 actif circulant global passif circulant global 3880 3324 3549 3556 2646 3272 Liquidité réduite = actif circulant global - stocks passif circulant global 0,94 3132 3324 0,78 2760 3556 0.62 2030 3272 Liquidité immédiate = disponibilités + VMP passif circulant global 0,24 783 3324 0,31 1109 3556 0.38 3903 10354 Le ratio de financement des investissements reste stable entre 2000 et 2001 et augmente en 2002 . Le ratio d’autonomie financière doit être en principe inférieur à 1 (c’est ce qui est requis par les banquiers en matière de financement). Dans le cas de Danone, le ratio est très largement inférieur à 1, il passe même de 72 % en 2001 à 39 % en 2002 sous l’effet de la progression du free cash flow et des cessions d’activités intervenues en 2002. Le ratio de solvabilité générale se dégrade entre 2000 et 2002. Néanmoins, l’actif total permet de couvrir plus de 3 fois les dettes financières. Les ratios de liquidité : - le ratio de liquidité générale : ce ratio doit normalement être supérieur à 1. Le ratio baisse entre 2000 et 2001 mais demeure au dessus de 1. En revanche, il passe à 0.81 en 2002. - Le ratio de liquidité réduite : une norme plancher de 80 % est parfois retenue. En 2000, le ratio est de 94 % mais passe en dessous de la barre des 80% en 2001 et 2002. - Le ratio de liquidité immédiate : il s’améliore sur la période en raison de l’augmentation des disponibilités et des valeurs mobilières de placement. On assiste entre 2000 et 2002 à une dégradation de la liquidité néanmoins la solvabilité de la société n’est pas remise en cause. 45 b – Les ratios du bilan Ratios de bilan en % 2000 5,38% 8019 149086 2001 4,77% 6727 141033 2002 4,23% 5816 137335 Actif par rapport aux capitaux propres = Total actif Capitaux propres 214,9 17233 8019 254,12 17095 6727 266,33 15490 5816 Dette totale par rapport aux capitaux propres = (CT+LT) Capitaux propres 64,64 5184 8019 88,24 5936 6727 96,93 5638 5816 Dette totale par rapport à l'actif = (CT + LT) Total actif 30,08 5184 17233 34,72 5936 17095 36,39 5638 15490 Ventes par rapport à l'opérationnel = CA 87,89 14287 89,8 14470 95,48 13555 (154901294) Capitaux propres par action = Capitaux propres Actions (en millions) (Actif immobilisé - titres de participation et en équivalence) (17233-979) (17095-982) Les capitaux propres par action baisse légèrement en raison d’une baisse simultanée des capitaux propres et du nombre d’actions. L’actif par rapport aux capitaux propres augmente fortement du fait de la réduction des capitaux propres. Les ratios de dette totale augmente en raison d’une part d’une hausse des dettes et d’autre part de la réduction des capitaux propres. Enfin, le ratio de vente par rapport à l’opérationnel augmente du fait de l’augmentation du chiffre d’affaires en 2001 et de la baisse de l’actif immobilisé pour 2002. 46 c – Les ratios de profitabilité Ratios de profitabilité en % 2000 5,04 721 14287 2001 0,91 132 14470 2002 9,46 1283 13555 Rentabilité opérationnelle = Résultat opérationnel Chiffre d'affaires 10,85 1550 14287 11,12 1609 14470 11,73 1590 13555 Rentabilité avant impôts = Résultat avant impôts Chiffre d'affaires 9,65 1380 14287 4,64 672 14470 14,29 1938 13555 Marge de résultat = Résultat net Chiffre d'affaires Retour sur capitaux permanents = 23,47 25,41 27,76 Résultat opérationnel 1550 1609 1590 moyenne (capitaux propres + dettes financières) (8019+5184) (6727+5936)(5816+5638) Return on equity = Résultat net Capitaux propres 8,99 721 8019 19,6 132 6727 22,06 1283 5816 Free Cash Flow = 760 874 1017 La marge de résultat s’améliore entre 2001 et 2002 en raison de l’augmentation du résultat net. Il convient de noter que le résultat 2001 avait été amputé par des éléments exceptionnels non récurrents. La rentabilité opérationnelle s’améliore sur la période 2000-2002. La rentabilité avant impôts se dégrade entre 2000 et 2001 en raison de la baisse du résultat avant impôts. Elle s’améliore très fortement sur 2001 et 2002 en raison de l’augmentation du résultat net. 47 Le ratio de retour sur capitaux permanents s’améliore du fait d’une part de l’augmentation du résultat opérationnel et d’autre part de la baisse du rapport entre les capitaux propres et les dettes financières. Le ratio return on equity s’améliore constamment sur la période grâce à la réduction des capitaux propres et l’augmentation du résultat. Les free cash flow , sur la période 2000 et 2002, ont fortement augmenté. 4 – La rentabilité (Cf Annexe 10 ) a – La rentabilité économique Elle permet de mesurer la rentabilité comptable de l’actif économique après prélèvement fiscal. La rentabilité économique est indépendante de la structure de financement car elle dépend uniquement de l’actif économique. La rentabilité économique nette (après IS) pour 2000 s’élève à 7,8 % , à 8.53 % pour 2001 et à 11.82% pour 2002. Elle s’améliore donc légèrement du fait de l’augmentation du résultat d’exploitation et d’une baisse de l’actif économique. b – La rentabilité financière La rentabilité financière peut être définie comme la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires par le taux de rentabilité des capitaux propres. On obtient en 2001 une rentabilité de 6,66% contre 11.47 % en 2000. Cette dégradation de la rentabilité financière tient à une baisse du résultat. En revanche, en 2002 la rentabilité financière est de 22,22 %, elle s’explique par la croissance du résultat net. Le levier financier augmente entre 2000 et 2001 passant de 0,65 à 0,87. Il est dû à la baisse des capitaux propres. Pour 2002, il atteint 0,54. 48 L’effet de levier positif en 2000 devient négatif en 2001 (-1,87 %) avant de redevenir positif. En 2001, le groupe n’avait donc pas intérêt à s’endetter, ce qu’il a fait en privilégiant le financement des investissements par des cessions. c – Comparaison entre la rentabilité requise par les actionnaires et la rentabilité obtenue La rentabilité requise par les actionnaires est calculée par le modèle du MEDAF. Selon le MEDAF : Ri = Rf + β[E(Rm) – Rf] Ri = Rf + (prime de risque)*β Hypothèses retenues pour 2001: - β = 0.9 (donnée retenue par Danone) - prime de risque = 3,9 % (donnée retenue par Danone) - taux sans risque = 3,75 % MEDAF = 3.75 + (3.9*0.9) = 7.26 La rentabilité exigée par les actionnaires est de 7,26% contre 6,66% pour la rentabilité financière en 2002. Danone n’a pas répondu aux attentes du marché. Le béta retenu est de 0.9, le marché considère donc que l’action est peu volatile aux variations du marché, il s’agit d’une valeur défensive. 5 – Les risques (risques de marchés) a – Les risques liés aux variations de taux de change et de taux d’intérêt Le Groupe publie ses comptes consolidés en euros et réalise en 2001 environ 53 % du chiffre d’affaires et 66 % du résultat opérationnel de ses filiales en monnaies de la zone euro ; 49 cependant une partie importante de l’actif, du passif, des ventes et des résultats est exprimée dans d’autres devises, notamment en dollars américains, en devises corrélées au dollar américain, comme certaines devises d’Amérique du Sud, en livres sterling, en yuans chinois ou en zlotys polonais. De ce fait, le Groupe subit les effets des fluctuations de ces devises par rapport à l’euro lors de la conversion en euros dans ses comptes consolidés. Par exemple, lorsque l’euro s’apprécie par rapport à d’autres devises, la valeur en euros de la contribution aux résultats consolidés et à la situation financière de Danone des filiales établissant leurs comptes dans ces autres devises diminue. Les ventes et les dépenses des filiales du Groupe sont généralement exprimées dans la devise de leur pays, à l’exception des importations, des exportations et des transactions financières qui font l’objet de couverture de change. Danone estime donc que son exposition locale aux fluctuations de devises a été, et continuera d’être limitée. Cependant, du fait de la stratégie de croissance internationale suivie par le Groupe, la part des activités internationales dans le chiffre d’affaires, le résultat opérationnel et le bénéfice net consolidés devrait augmenter. Les variations des taux de change sont également susceptibles de diminuer la base des coûts de certains concurrents de Danone. Lors de la préparation de ses comptes consolidés, Danone utilise les taux de change de fin de période pour la consolidation des données du bilan (sauf si des taux d’inflation locaux élevés appellent d’autres méthodes), et les taux de change moyens de la période (calculés en prenant la moyenne du taux de change à la fin de chaque mois pendant la période) pour la consolidation des données du compte de résultat et de la trésorerie. Conformément aux pratiques comptables du Groupe les différences engendrées par la conversion en euros des comptes des sociétés étrangères sont incluses dans les capitaux propres jusqu’à ce que les investissements étrangers auxquels elles se rapportent soient vendus ou liquidés. Au 31 décembre 2001, les différences négatives de conversion relatives aux monnaies de la zone euro s’élèvent à 328 millions d’euros (334 millions au 31 décembre 2000). Par ailleurs, les différences négatives de conversion résultant de la dévaluation du peso argentin (sur la base d’un cours de conversion du bilan des sociétés établi à 1,6 peso pour 1 dollar américain, soit 1,41 peso pour 1 euro) s’élèvent à 494 millions d’euros au 31 décembre 2001. 50 b – La politique de couverture des risques de variation des taux de change et d’intérêt Le Groupe utilise des instruments financiers dérivés de taux et de change dans un objectif exclusif de couverture des risques financiers sous-jacents qui découlent de son activité industrielle et commerciale. Les opérations de couverture sont prises en conformité avec les objectifs et procédures déterminés par le Groupe. Ces opérations sont centralisées au niveau du Groupe. Concernant le risque de taux, le but de la gestion est de minimiser le coût de la dette nette globale du Groupe, en la situant dans une répartition taux fixe/taux variable validée par la Direction Générale. Concernant le risque de change, le but est de couvrir sur une base budgétaire annuelle les risques liés à l’activité commerciale des filiales du Groupe dans une devise autre que leur monnaie fonctionnelle, caractérisée par une très grande récurrence d’une année sur l’autre. c – Les risques de variation de taux d’intérêt Les instruments financiers dérivés pris en couverture des risques de variation des taux d’intérêt sont principalement des contrats d’échange (‘‘swaps’’) et d’options (‘‘caps’’, ‘‘floors’’ et ‘‘swaptions’’) de taux négociés de gré à gré avec des contreparties de premier rang. d – Les risques de variation des cours de change sur les importations, les exportations et les transactions financières La politique du Groupe à l’égard des fluctuations des cours de change consiste à calculer périodiquement son exposition nette sur les devises, en se basant sur les opérations fermes et budgétées de toutes ses filiales, et à recourir à des instruments financiers dérivés pour réduire ce risque. 51 Le Groupe utilise surtout des contrats de change à terme, conclus avec des contreparties de premier rang. Chapitre 4 : Analyse boursière 1 – La structure du capital (Cf annexe 11) a – Le capital Données boursières : 52 Au 31 décembre 2002, le capital social du groupe Danone est fixé à 137 335 122 euros, divisé en 137 335 122 actions d’une valeur nominale de un euro. Le capital du groupe se caractérise par : - son flottant important (80% des titres composant le capital), - sa forte ouverture internationale (près de 40% du capital est détenu par des investisseurs non français), - un rôle significatif joué par les actionnaires individuels (14%). Actionnariat de la société au 31 décembre 2002 : Au 31 décembre 2002, le nombre total d’actions détenues par les administrateurs et les membres du Comité exécutif (19 personnes), était de 173 444 actions, soit 0,13% du capital, hors les 7 173 813 actions détenues par Eurazeo et Worms dans lesquels M. Michel DavidWeill pour Eurazeo et M. Umberto Agnelli pour Worms ont des intérêts directs et/ou indirects. Répartition du capital au 31 décembre 2002 : - autocontrôle et actionnariat salarié : 7% 53 - conseil d’administration : 8% - actionnaires individuels : 14% - investisseurs institutionnels : 71% dont 29% en France 12% au Royaume-Uni 12% aux Etats-Unis 18% dans le reste du monde Les actions de la société sont cotées à la Bourse de Paris (Premier marché – Service à Règlement Différé) et font également l’objet d’une cotation sur le London Stock Exchange, la Bourse de Bruxelles et la Bourse suisse SWX Suisse Exchange. Les actions de la société font partie du CAC 40 et des deux indices larges Dow Jones Eurostoxx et Dow Jones Stoxx. De plus, les actions de la société sont entrées en septembre 2000 dans l’indice Eurostoxx 50 (regroupe les cinquante premières capitalisations boursières de la zone euro) et en octobre 2000 dans la composition du Dow Jones Sustainability Group Index (regroupe 236 sociétés dans 24 pays, société sélectionnées sur des critères très stricts allant de la qualité de leur gouvernement d’entreprise à la politique de responsabilité sociale, mais aussi sur des critères d’innovation et de performance économique). Depuis novembre 1997, les actions de la société sont également cotées au New York Stock Exchange sous forme d’American Depositary Shares (ADS), chaque ADS représentant 1/5ème d’action Groupe Danone. b – La distribution de dividendes Résultat par action : 54 Année Dividende par action Variation (en %) Montant total (en millions d'euros) 2000 1,90 € 283 2001 2,06 € 8,40% 291 2002 2,30 € 11,70% 316 Le groupe Danone s’est attaché a augmenté le dividende distribué par action ces dernières années. Celui-ci est passé de 1,4 euros en 1997 à 2,3 euros en 2002. 2 – L’évolution des cours (Cf annexes 12 et 13) a – L’évolution des cours Evolution du titre Danone, du CAC 40, de l’Eurostoxx 50 et du DJ World Food de 1998 à 2001 : soit pour l’action Danone : +49% en 1997 55 +48% en 1998 -5% en 1999 +37% en 2000 -15% en 2001 sur l’année 2001, le cours de l’action a connu une forte chute démarrant l’année à 160,3 euros et la terminant à 137 euros avec un plus haut de 162,1 euros et un plus bas de 126 euros soit une variation de – 15 % du cours contre une baisse de 22% pour le CAC 40 sur cette même période. Sur les 6 premiers mois de l’année, l’action a sous performé le CAC 40 avant de le sur performer à partir du mois de juillet. Evolution du cours de bourse sur 2002 : Sur l’année 2002, l’action Danone a « limité la casse » concédant une chute de ses cours de 6,5% seulement contre 33,7 % pour le CAC 40. Au 2 janvier 2002, le cours était de 135,8 euros contre 128,20 euros au 31 décembre 2002 avec un cours le plus haut à 149,10 euros contre un cours le plus bas à 111,90 euros. L’action Danone a sur performer le CAC 40 tout au long de l’année. b – L’avis des analystes 56 Au 31 décembre 2001, l’agence de notation Standard and Poor’s ratifiait le groupe de la note A+ sur la dette à long terme et A- sur la dette court terme. Au 31 décembre 2002, l’agence de notation Moody’s attribuait au groupe la note A1 sur la dette à long terme. L’action du groupe est considérée comme une valeur d’investissement. 3 – La mesure de la rentabilité et la création de valeur a – L’indice de performance de Jensen Le taux de rentabilité mesuré à partir de l’évolution du cours de l’action et corrigé du dividende permet d’évaluer la rentabilité financière réelle obtenue par un actionnaire. Le taux réalisé r*c = P1 – P + div P Avec P et P1, les cours de début et de fin d’année et div le dividende perçu. Ainsi pour 2001, on obtient le taux r*c suivant : R*c = (137-160.3)+2.06 160.3 r*c = - 0.13 Il y a création de valeur si le taux réalisé est supérieur au taux requis évalué par le MEDAF. L’écart entre le taux réalisé et le taux requis constitue le alpha, l’indice de performance de Jensen. Cet indice représente une mesure de la performance réalisée par l’entreprise, tenant compte de la rémunération du risque systématique sur le marché. α = r*c – [rf + βc(Em – rf)] = - 0.13 – 0.0726 = - 0.206 On constate qu’il y a une destruction de valeur pour l’actionnaire en 2001. 57 b – Le ratio de Marris Il s’agit ici de déterminer la performance anticipée des capitaux propres. Elle s’évalue en rapportant la capitalisation boursière à la valeur comptable des capitaux propres. Ce ratio signifie que la rentabilité anticipée par les actionnaires est plus élevée que le coût des capitaux propres. Ratio de Marris = Capitalisation boursière Capitaux propres (valeur comptable) Pour 2001, Ratio de Marris = 19 322 / 6727 = 2.87 Pour 2002, la capitalisation boursière = nombre d’actions (en milliers) * dernier cours (en millions d’euros) = 137335 * 128.2 = 17606 ratio de Marris = 17 606 / 5816 = 3.02 Lorsque ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise crée de la valeur. C’est le cas pour Danone en 2001 et 2002. Le ratio s’améliore même entre ces deux années. c – Le ratio Q de Tobin Ce ratio permet de calculer la performance anticipée de l’actif économique. La performance s’évalue à partir de la totalité des capitaux investis, capitaux propres et dettes financières qui ont pour contrepartie l’actif économique. La valeur de marché s’obtient en sommant la capitalisation boursière et la valeur de marché de la dette financière. Ratio Q de Tobin = Capitalisation boursière + valeur de marché de la dette Actif économique (valeur comptable) Pour 2001 58 Ratio Q de Tobin = 19322 + 5958 = 2.011 12570 Pour 2002 Ratio Q de Tobin = 17606 + 5684 = 2.59 8965 En 2001 et 2002, le ratio est supérieur à 1, Danone crée donc de la valeur pour ses actionnaires. d – La MVA (valeur de marché ajoutée) Elle permet également de calculer la performance anticipée de l’actif économique. Elle repose sur les mêmes fondements que le ratio Q de Tobin. Cependant contrairement à ce dernier qui constitue une mesure relative de la création de valeur, la MVA est une mesure absolue. MVA = (capitalisation boursière + valeur de marché de la dette) – actif économique Pour 2001 MVA = (19322 + 5958) – 12570 = 12710 Pour 2002 MVA = (17606 + 5684) – 8965 = 14325 On peut noter que la MVA a augmenté entre 2001 et 2002. 4 – Le PER et le Return On Equity a – Le PER (Price Earning Ratio) 59 Les analystes financiers évaluent couramment le cours d’une action en fonction du bénéfice. Le cours est censé valoir un multiple du bénéfice par action. Ce multiple correspond au coefficient de capitalisation des résultats ou price earning ratio. Il est égal au quotient entre le cours de l’action et le bénéfice par action. PER =Cours / BPA Année Cours de clôture Bénéfice par action PER 2000 161 5,13 31,38 2001 137 0,95 144,21 2002 128,2 9,73 13,17 Le PER s’établit à 13,17 en 2002, ce qui signifie que le cours de l’action au 31 décembre 2002 vaut 13 fois le bénéfice par action. La valeur de 2001 est peu fiable car le bénéfice par action est anormalement faible en raison de la prise en compte des moins-values nettes de cession, des dépréciations nettes d’actifs et des charges nettes de restructuration. b – Le Return On Equity Le return on equity ou retour sur capitaux investis mesure, sous forme de pourcentage, la capacité à maximiser le résultat opérationnel généré par euro investi pour exercer l’activité concernée (immobilisations corporelles, incorporelles, financières et besoin en fond de roulement). Année Return on equity Variation (en points de base) 1997 7,6% 1998 8% +40 1999 8,80% +80 2000 9% +20 2001 9,30% +30 2002 11,80% +250 Pour la cinquième année consécutive, le groupe a enregistré une amélioration de son retour sur capitaux investis, passé de 9,3% en 2001 à 11,8% en 2002. Le retour sur capitaux investis est égal au résultat opérationnel après impôts et avant amortissement des goodwills (y 60 compris part des sociétés mises en équivalence) sur les capitaux investis moyens avant amortissement des goodwills. Le retour annuel moyen sur investissement pour l’actionnaire (calculé sur 5 ans et prenant en compte la progression du titre et le dividende, y compris l’avoir fiscal, mais avant impôts) a été de 11,1% en 2002 (22,2% en 2001). 61 CONCLUSION Le Groupe opère principalement sur trois marchés : les Produits Laitiers Frais, les Boissons, et les Biscuits et Produits Céréaliers avec des positions de leader incontournables, une présence internationale forte et un positionnement santé/bien-être unique soutenus par des marques prestigieuses. Danone considère que ses métiers, qui ont affiché sur les derniers exercices des taux de croissance supérieurs à la moyenne mondiale observée dans l’industrie alimentaire et des boissons, offrent un potentiel significatif de développement reposant sur d’importantes disparités régionales de consommation, sur une dynamique mondiale favorable aux produits à caractère santé et sur l’apparition d’une classe moyenne dans de nombreux pays émergents. Le Groupe va continuer à mettre en œuvre une stratégie privilégiant la croissance rentable de ses trois métiers comme modèle d’un développement garant de ses valeurs et de sa spécificité. Danone considère qu’il devrait continuer à générer un taux de croissance interne de l’ordre de 5 % à 7 %, reposant sur un portefeuille d’activités concentré sur des catégories très dynamiques à fort positionnement santé, un nombre volontairement limité de marques puissantes bénéficiant d’un soutien publicitaire important, une présence significative dans les marchés émergents, des positions de leader mondial dans chacune de ses catégories construites sur de très fortes positions de numéro un local et une innovation particulièrement performante axée sur la satisfaction des consommateurs. La croissance interne des ventes devrait continuer à constituer un moteur essentiel de l’amélioration des performances économiques du Groupe, grâce à la mise en valeur continue de produits générant un effet mix favorable et à l’atteinte de la taille critique dans de nombreux marchés émergents. Le Groupe va continuer, parallèlement, à promouvoir de nombreuses initiatives visant à accroître son efficacité globale et sa transversalité (programme mondial de gestion des achats et d’optimisation de la « supply chain » dans chacun des métiers du Groupe, utilisation croissante de CPGmarket.com -plate-forme d’achat électronique- par l’ensemble des filiales 62 du Groupe en Europe et dans le reste du monde), augmentation de l’utilisation des capacités industrielles, mise en place de services partagés au sein des départements ressources humaines et finance, déploiement du système de gestion intégré SAP dont la mise en œuvre a débuté en 2002 dans le cadre du projet Themis. Dans un environnement économique international en récession et en l’absence de crise majeure, Danone considère que sa marge opérationnelle devrait donc continuer à progresser de 20 à 40 points de base par an. Le Groupe va continuer sa politique d’acquisitions pour consolider ses positions existantes de manière à disposer d’une forte position de numéro un local dans chacun de ses métiers. Avec un free cash flow important et un niveau d’endettement qui représente 39 % de ses fonds propres au 31 décembre 2002, le Groupe peut mobiliser les ressources nécessaires pour son développement. 63 ANNEXES ANNEXE 1 : Bilans consolidés 2000 - 2002 ANNEXE 2 : Comptes de résultats 2000 - 2002 ANNEXE 3 : Tableaux de variation de trésorerie 2000 - 2002 ANNEXE 4 : Bilan fonctionnel 2000 ANNEXE 5 : Ratios de l’année 2000 ANNEXE 6 : Bilan fonctionnel 2001 ANNEXE 7 : Ratios de l’année 2001 ANNEXE 8 : Bilan fonctionnel 2002 ANNEXE 9 : Ratios de l’année 2002 ANNEXE 10 : Analyse de l’effet de levier ANNEXE 11 : Tableaux de variation des capitaux propres ANNEXE 12 : Cours de Bourse et volumes de transactions sur Euronext ANNEXE 13 : Cours de Bourse et volumes de transactions sur le New York Stock Exchange 64 ANNEXE 1 : Bilans consolidés 2000 - 2002 65 ANNEXE 2 : Comptes de résultats 2000 - 2002 66 ANNEXE 3 : Tableaux de variation de trésorerie 2000 - 2002 67 ANNEXE 4 : Bilan fonctionnel 2000 2000 Etablissement du bilan fonctionnel ACTIF Eléments PASSIF En brut Emplois stables (bloc 2) actifs immobilisés brut ecart d'acquisition Somme Total bloc 2 12 063 4948 charges de régularisation Somme Total bloc 3 Trésorerie active (bloc 5) disponibilités VMP Somme Total bloc 5 Total Général (Total 2 + 3+ 5) Ressources durables (bloc 1) capitaux propres part du groupe amortissements de l'actif (bloc 2) 17 011 provisions de l'actif (bloc 3) intérêts minoritaires emprunts obligataires convertible provisions et passifs à + d'un an dettes bancaires à LT Somme Total bloc 1 748 1890 749 166 Passif circulant (bloc 4) dettes fournisseurs & rattachés dettes fiscales et sociales dettes sur immobilisations autres dettes 92 3645 produits constatés d'avance Somme Total bloc 4 Actif circulant (bloc 3) stocks globaux brut clients & rattachés brut (+EENE) autres comptes débiteurs Prêts à moins d'un an Eléments 548 235 783 21 439 68 Trésorerie passive (bloc 6) concours bancaires effets escomptés non échus Somme Total bloc 6 Total Général (Total 1 + 4 + 6) En brut 7 189 4 080 119 830 706 4 171 17 095 1 719 1189 416 3 324 1013 7 1 020 21 439 ANNEXE 5 : Ratios de l’année 2000 Batterie de ratios du risque global Principe Valorisation Résultat et Interprétation Fonds de Roulement Net = FRN = 84 ressources stables (bloc 1) 17 095 SCAR ? B ou M Bon - emplois stables (bloc 2) 17 011 Besoin en Fonds de Roulement Net = BFRN = 321 actif circulant (bloc 3) 3645 SCAR ? B ou M Mauvais - passif circulant (bloc 4) 3 324 Trésorerie Nette = TN = -237 trésorerie active (bloc 5) 783 SCAR ? B ou M Mauvais - trésorerie passive (bloc 6) 1 020 vérification TN = Calcul exact FRN 84 - BFRN 321 2000 Batteries de ratios du risque approfondi - AFF Ratios d'équilibre financier Principe Financement des investissements = ressources durables emplois durable Autonomie Financière = capitaux propres dettes bancaires à LT Solvabilité Générale = actif total dettes bancaires à LT et CT Liquidité Générale = actif circulant global passif circulant global Liquidité Réduite = actif circulant global - stocks passif circulant global Liquidité immédiate = disponibilités + VMP passif circulant global Valorisation 17 095 17 011 8 019 4 171 21 439 5 184 3 880 3 324 3 132 3 324 783 3 324 69 Résultat et Interprétation FI = SCAR ? B ou M 1,00 Bon AF = SCAR ? B ou M 1,92 Bon SG = SCAR ? B ou M 4,14 Bon LG = SCAR ? B ou M 1,17 Bon LR = SCAR ? B ou M 0,94 Mauvais LI = SCAR ? B ou M 0,24 Mauvais ANNEXE 6 : Bilan fonctionnel 2001 2001 Etablissement du bilan fonctionnel ACTIF Eléments PASSIF En brut Emplois stables (bloc 2) actifs immobilisés brut ecart d'acquisition 12 372 5074 Eléments Ressources durables (bloc 1) capitaux propres part du groupe amortissements de l'actif (bloc 2) 17 446 provisions de l'actif (bloc 3) intérêts minoritaires emprunts obligataires convertible provisions et passifs à + d'un an dettes bancaires à LT Somme Total bloc 1 stocks globaux brut clients & rattachés brut (+EENE) autres comptes débiteurs Prêts à moins d'un an 789 1404 683 190 Passif circulant (bloc 4) dettes fournisseurs & rattachés dettes fiscales et sociales dettes sur immobilisations autres dettes charges de régularisation Somme Total bloc 3 87 3153 produits constatés d'avance Somme Total bloc 4 Somme Total bloc 2 Actif circulant (bloc 3) Trésorerie active (bloc 5) disponibilités VMP Somme Total bloc 5 Total Général (Total 2 + 3+ 5) 713 396 1 109 21 708 70 En brut 5 947 4 473 132 780 1 000 876 4 425 17 633 1 715 1279 562 3 556 Trésorerie passive (bloc 6) concours bancaires 511 effets escomptés non échus 8 Somme Total bloc 6 519 Total Général (Total 1 + 4 + 6) 21 708 ANNEXE 7 : Ratios de l’année 2001 Batteries de ratios du risque global Principe Valorisation Fonds de Roulement Net = ressources stables (bloc 1) 17 633 - emplois stables (bloc 2) 17 446 Besoin en Fonds de Roulement Net = actif circulant (bloc 3) 3153 - passif circulant (bloc 4) 3 556 Trésorerie Nette = trésorerie active (bloc 5) 1 109 - trésorerie passive (bloc 6) 519 Résultat et Interprétation FRN = SCAR ? B ou M 187 Bon BFRN = SCAR ? B ou M -403 Bon TN = SCAR ? B ou M 590 Bon Calcul exact 187 -403 vérification TN = FRN - BFRN 2001 Batteries de ratios du risque approfondi - AFF Ratios d'équilibre financier Principe Financement des investissements = ressources durables emplois durable Autonomie Financière = capitaux propres dettes bancaires à LT Solvabilité Générale = actif total dettes bancaires à LT et CT Liquidité Générale = actif circulant global passif circulant global Liquidité Réduite = actif circulant global - stocks passif circulant global Liquidité immédiate = disponibilités + VMP passif circulant global Valorisation 17 633 17 446 6 727 5 425 21 708 5 936 3 153 3 556 2 364 3 556 1109 3 556 71 Résultat et Interprétation FI = SCAR ? B ou M 1,01 Bon AF = SCAR ? B ou M 1,24 Bon SG = SCAR ? B ou M 3,65 Bon LG = SCAR ? B ou M 0,89 Mauvais LR = SCAR ? B ou M 0,66 Mauvais LI = SCAR ? B ou M 0,31 Mauvais ANNEXE 8 : Bilan fonctionnel 2002 2002 Etablissement du bilan fonctionnel ACTIF Eléments PASSIF En brut Emplois stables (bloc 2) actifs immobilisés brut ecart d'acquisition Somme Total bloc 2 10 354 3140 charges de régularisation Somme Total bloc 3 Trésorerie active (bloc 5) disponibilités VMP Ressources durables (bloc 1) capitaux propres part du groupe amortissements de l'actif (bloc 2) 13 494 provisions de l'actif (bloc 3) intérêts minoritaires emprunts obligataires convertibles provisions et passifs à + d'un an dettes bancaires à LT Somme total bloc 1 616 1039 791 128 Passif circulant (bloc 4) dettes fournisseurs & rattachés dettes fiscales et sociales dettes sur immobilisations autres dettes 72 2646 produits constatés d'avance Somme Total bloc 4 Actif circulant (bloc 3) stocks globaux brut clients & rattachés brut (+EENE) autres comptes débiteurs prêts à moins d'un an Eléments 568 Somme Total bloc 5 2801 3 369 Total Général (Total 2 + 3+ 5) 19 509 72 En brut 5 087 3 903 113 729 1 000 764 3 092 14 688 1 516 1171 585 3 272 Trésorerie passive (bloc 6) concours bancaires 1546 effets escomptés non échus 3 Somme Total bloc 6 1 549 Total Général (Total 1 + 4 + 6) 19 509 ANNEXE 9 : Ratios de l’année 2002 Batteries de ratios du risque global Principe Valorisation Résultat et Interprétation Fonds de Roulement Net = FRN = ressources stables (bloc 1) 14 688 SCAR ? B ou M - emplois stables (bloc 2) 13 494 Besoin en Fonds de Roulement Net = BFRN = actif circulant (bloc 3) 2646 SCAR ? B ou M - passif circulant (bloc 4) 3 272 Trésorerie Nette = TN = trésorerie active (bloc 5) 3 369 SCAR ? B ou M - trésorerie passive (bloc 6) 1 549 vérification TN = FRN - BFRN 1194 Bon -626 Bon 1 820 Bon Calcul exact 1194 -626 2002 Batteries de ratios du risque approfondi - AFF Ratios d'équilibre financier Principe Financement des investissements = ressources durables emplois durable Autonomie Financière = capitaux propres dettes bancaires à LT Solvabilité Générale = actif total dettes bancaires à LT et CT Liquidité Générale = actif circulant global passif circulant global Liquidité Réduite = actif circulant global - stocks passif circulant global Liquidité immédiate = disponibilités + VMP passif circulant global Valorisation 14 688 13 494 5 816 4 092 19 509 5 638 2 646 3 272 2 030 3 272 3 369 3 272 73 Résultat et Interprétation FI = SCAR ? B ou M 1,09 Bon AF = SCAR ? B ou M 1,42 Bon SG = SCAR ? B ou M 3,46 Bon LG = SCAR ? B ou M 0,81 Mauvais LR = SCAR ? B ou M 0,62 Mauvais LI = SCAR ? B ou M 1,03 Bon ANNEXE 10 : Analyse de l’effet de levier (méthode Vernimmen) ANALYSE DE L'EFFET DE LEVIER (fin de période) chiffre d'affaires (CA) résultat courant (Rc) résultat financier (R fin) résultat d'exploitation (Re) 2000 14 287 1 380 (193) 1 550 2001 14 470 672 (180) 1 609 2002 13 555 1 938 (110) 1 590 immobilisations (I) besoin en fonds de roulement (BFR) actif économique AE = I + BFR 12 931 321 13 252 12 973 (403) 12 570 9 591 (626) 8 965 capitaux propres (CP) endettement net global (y compris provisions et dividendes) (D) actif économique AE = CP + D 8 019 5 233 13 252 6 727 5 843 12 570 5 816 3 149 8 965 taux de l'impôt sur les sociétés (T) 33,33% 33,33% 33,33% rentabilité économique nette = Re * (1 - T) / AE rentabilité des capitaux propres = Rc * (1 -T) / CP effet de levier coût net de l'endettement estimé = R fin * (1 - T) / D levier financier (D/CP) 7,80% 11,47% 3,68% 2,46% 0,65 8,53% 6,66% -1,87% 2,05% 0,87 11,82% 22,22% 10,39% 2,33% 0,54 (1) Marge nette corrigée = Rc * (1 - T) / CA (2) Rotation de l'actif économique = CA / AE (3) 1+ levier financier = AE / CP Rentabilité nette des capitaux propres = (1) * (2) * (3) 6,44% 1,1 1,7 11,47% 3,10% 1,2 1,9 6,66% 9,53% 1,5 1,5 22,22% 74 ANNEXE 11 : Tableaux de variation des capitaux propres consolidés 75 ANNEXE 12 : Cours de Bourse et volumes de transactions sur Euronext 76 ANNEXE 13 : Cours de Bourse et volumes de transactions sur le New York Stock Exchange 77 BIBLIOGRAPHIE Livres CHARREAUX Gérard – Gestion Financière – Editions Litec VERNIMMEN Pierre – Finance d’entreprise – Editions Dalloz Sites internet Danone.fr Yahoo finance Les Echos.fr La Tribune.fr Moodys.fr Standard and Poors 78