Note d’intention
Dès la première lecture de cette œuvre, j'ai eu envie de dramatiser ce texte qui contient déjà en
lui-même, comme l'indique l'auteur dans son journal intime, une forte propension à la
théâtralisation.
Je connaissais déjà Schnitzler comme auteur de théâtre pour avoir travaillé sur son œuvre la plus
célèbre (La Ronde), et aimant son style et son langage, j’étais décidé à lire d'autres de ses écrits.
Seulement, si j'avais été impressionné par son style narratif dans ses autres livres, j'étais cette
fois-ci entièrement captivé par la lecture de Mademoiselle Else : mon esprit fusionnait avec la
pensée de la protagoniste. Son flux de pensées n'était ni banal ni évident, mais vrai, réel.
Il n’existait finalement quasiment aucune distance entre ce personnage et moi.
Je considérais, et je considère toujours, ses actes plausibles, de par son éducation mais également
de par la condition féminine à la fin du XIXème siècle et, malgré les différences qui nous
séparent, je partageais pleinement ses angoisses, conflits et envies.
Les improvisations réalisées avec l’équipe ont confirmé l'hypothèse de départ, à savoir la
nécessité d’un style réaliste et dramatique avec un regard onirique et joyeux, de façon à pouvoir
peindre la folie d’Else.