REVUE DE PRESSE
11/03/2016
Conférence Débat : M. Pierre Gattaz
(MEDEF)
L'Entreprise : Valeurs et Ambitions. Liens durables entre la
France et le Maroc.
Maroc-France: Les leçons de
Pierre Gattaz
14/03/2016
- Il faut aller chercher la croissance, notamment en Afrique
- Une recette de réussite en 5 V
- Critique de l’immobilisme des syndicats
Pierre Gattaz, qui s’est dit «fasciné par le pragmatisme du ministre de l’Industrie, Moulay Hafid
Elalamy», a remarqué que «tous les responsables marocains font du marketing pour le pays. Cest
important», a-t-il dit (Ph. Bziouat)
«IL ne faut pas rester les bras croisés et attendre le retour de la croissance. Il faut aller la
chercher». Cest le plaidoyer fait par Pierre Gattaz devant les étudiants de l’Université
internationale de Rabat, vendredi dernier, au terme de sa visite au Maroc. Le patron du Medef,
qui a critiqué «la faiblesse du taux de croissance en France», espère que la situation va
s’améliorer après les élections de 2017 (cf. aussi notre interview exclusive avec le patron du
Medef publiée dans notre édition du jeudi 10 mars 2016).
Au moment où «au Maroc, tout le monde est en phase sur l’économie de marché», la France
«s’est recroquevillée sur elle-même». Cest dans ce sens qu’il plaide pour une «révolution de la
culture économique, afin d’ajouter une couche de business assumé». Il a avancé qu’il «aurait
aimé que les patrons des syndicats l’accompagnent dans ce genre de voyages pour voir les pays
qui bougent et qui croient en leur avenir». D’ailleurs, le patron des patrons français ne mâche pas
ses mots. Pour lui, «certains syndicats sont dans une situation d’immobilisme. Ils ne veulent créer
de l’emploi et ne comprennent pas que le monde bouge». Une critique sur fond de bataille autour
de la réforme Code du travail, notamment via la loi El Khomri. Pierre Gattaz ne fait pas dans la
dentelle: «certains syndicats sont tout le temps dans l’opposition, mais ne proposent pas de
solutions». Pour lui, il est important de changer de cap, afin de relancer la croissance et réduire le
taux de chômage, qui a atteint des taux importants. Au moment où certains pointent «une loi de
droite élaborée par un gouvernement de gauche», le patron du Medef appelle à «dépasser cette
dichotomie idéologique». Le plus important est de s’engager dans une «économie de marché
humaine». Aujourd’hui, «il faut saisir les opportunités qui se présentent, et qui peuvent faire
l’objet d’un partenariat entre les deux pays». Parmi les pistes à exploiter, le co-développement en
Afrique, «un continent qui a besoin de tout». Surtout que les entreprises des deux pays peuvent
s’appuyer sur le réseau des banques et assurances déjà implantés dans plusieurs pays africains.
Face aux étudiants de l’UIR, le patron du Medef a présenté les clés de la réussite d’une entreprise, transposables
également aux Etats ou tout autre organisme. Cest sa fameuse stratégie en 5 V. il s’agit d’abord de définir une
vision. «Cest fondamental pour réussir», selon lui. Cest la démarche adoptée par le Maroc, «qui a lancé des
stratégies sectorielles qui lui permettront d’être plus fort dans des domaines comme l’automobile ou
l’aéronautique». En face, il a déploré qu’en «France, il n’y a plus de rêve depuis 30 ans», et a rappelé que le
Medef se mobilise pour «que nous ayons une vision de ce que doit être la France en 2025». Deuxième pilier de
«la méthode Gattaz»: dire la vérité. «Il faut se baser sur la réalité, le benchmark et déterminer les problèmes à
surmonter», a-t-il indiqué.
Une entreprise, autant qu’un Etat, «doit être animée par une série de valeurs. Cest l’esprit maison, qui peut être
fini via une charte». Parmi les principales valeurs mises en avant, celle du travail. aussi, il critique la
position des syndicats qui veulent réduire le nombre d’heures travaillées par semaine. Mais se félicite qu’une
récente étude ait montré que 50% des jeunes français veulent être entrepreneurs. Cette méthode de réussite
repose également, selon lui, sur la volonté. «Il faut décider et passer à l’exécution, sinon on risque de tuer
l’entreprise», a-t-il dit. Un reproche qu’il fait notamment au gouvernement français. Il appelle le prochain
exécutif à «se préparer pour faire face aux dépenses publiques trop élevées, ainsi que sur d’autres dossiers
comme la fiscalité, le social…». Ces 4 facteurs de réussite conduisent au 5e pilier, celui de la victoire, notamment
de «la croissance retrouvée, créatrice d’emploi et de richesse».
Confiance
Avant de rencontrer les étudiants de l’UIR, Pierre Gattaz a donné une conférence de presse pour faire le point
sur la mission d’hommes d’affaires qu’il a conduite, durant deux jours au Maroc. Pas de signature pour l’instant,
a-t-il indiqué. «On cherche toujours un engagement immédiat de la part des entreprises. Mais, ce n’est pas
comme ça que ça marche», a-t-il ajouté. Mais il a estimé que «certainement, une partie de la délégation va
revenir au Maroc pour investir». Le plus important, selon lui, est «de construire des partenariats dans la durée».
Car, «les investisseurs choisissent les pays où ils se sentent en confiance, qui permettent une facilité
d’adaptation, notamment à travers une agilité et une souplesse de la réglementation». Des atouts dont dispose
le Maroc, selon le patron du Medef. S’il a affiché sa satisfaction «de la performance des dirigeants et des
ingénieurs», il a pointé une certaine carence au niveau des cadres et des techniciens intermédiaires, à laquelle il
faut remédier via des actions de formation. Mais l’un des plus grands écueils reste, selon lui, les délais de
paiement, qui «peuvent atteindre 500 jours». D’«l’importance de connaître ses clients avant de s’engager».
(Suite de l’article)
Maroc-France: Les leçons de
Pierre Gattaz
14/03/2016
Maroc-France : L’impératif d’un business durable
11 mars 2016
MEDEF. Les patrons des patrons des deux pays ont été unanimes quant à l’idée
voire l’impératif pour les entreprises franco-marocaines de travailler ensemble
dans le cadre d’un business durable.
Lombre de la COP 21 à Paris et la perspective de la COP 22 à Marrakech ont plané
sur la rencontre économique Maroc-France, qui s’est déroulée jeudi dans la
capitale économique du pays.
La présidente de la CGEM, Meriem Bensalah Chaqroun a ainsi donné le ton en
ouverture de cette rencontre, en ces termes : «Après la COP 21 et en perspective
de la COP22 prévue à Marrakech, les entreprises françaises et marocaines ont,
plus que jamais, l’opportunide construire ensemble durablement».
Pierre Gattaz, président du MEDEF de compléter : «Notre objectif est de trouver
des solutions pour que nos entreprises soient compétitives dans le business de
l’économie verte, ce qui passe forcément par l’innovation». Le patron des patrons
français a ensuite affirmé que les entreprises françaises veulent travailler
ensemble avec les entreprises marocaines dans ce sens, en Afrique et dans les
pays arabes. «LAfrique est une priorité pour le MEDEF et la France, comme elle
l’est aussi pour le Maroc», dixit Gattaz.
Visites à Rabat et Kénitra
À dessein, des conventions ont été signées entre la CGEM et le MEDEF, outre des
rencontres B to B entre les entreprises des deux pays. Quant à la visite du MEDEF
au Maroc, elle se poursuit aujourd’hui avec notamment une rencontre entre
Pierre Gattaz et le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de
l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Au programme également, une
visite de la délégation française à l’OMPIC puis à Rabat et Kénitra, en plus d’une
conférence de Pierre Gattaz à l’Université internationale de Rabat.
Président du MEDEF
Le Maroc a saisi l'importance des potentialités de l’Afrique
12 March 2016
Dans un contexte de mondialisation, le Maroc a, parfaitement, saisi la formidable opportunité présentée par
le continent africain, a affirmé, vendredi à Rabat, le président du Mouvement des entreprises de France
(MEDEF), Pierre Gattaz.
S'exprimant lors d'une conférence-débat sous le thème «L'entreprise : valeurs et ambitions. Liens durables
entre le Maroc et la France», Pierre Gattaz a souligné que le Maroc a parfaitement compris l'enjeu de la
mondialisation, le réveil africain et les formidables opportunités offertes par le continent africain, notant que
sous l'impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, le Royaume a su refléter une image sereine en Afrique.
Evoquant les relations franco-marocaines, Pierre Gattaz a expliqué que sa visite à la tête d'une importante
délégation de chefs d'entreprises s'inscrit dans le cadre de la consolidation de partenariats durables entre les
deux pays, notamment à travers la promotion de la coopération entre PME et la formation des compétences
dans les métiers d'avenir grâce à des partenariats intenses entre les entreprises et des universités.
Une présence renforcée des PME françaises au Maroc, en plus des entreprises du CAC 40 qui sont déjà
implantées dans le pays, permettra la création naturelle d'écosystèmes d'affaires, qui favoriseront à leur tour
davantage d'investissements, a affirmé Pierre Gattaz lors de cette rencontre initiée par l'Université
internationale de Rabat (UIR) et l'ambassade de France au Maroc.
Par ailleurs, il a mis en avant les valeurs, la culture et la langue que partagent le Maroc et la France, notant
que la chaleur humaine et l'accueil favorable encouragent les investisseurs à s'installer dans le Royaume,
ajoutant que les entreprises qui veulent investir dans un pays cherchent des normes simples, une fiscalité
stable et une sécurité juridique.
Abordant les clés de réussite d'une entreprise, le président du MEDEF a cité la vision, la vérité, les valeurs, la
volonté et la victoire, expliquant qu'un chef d'entreprise est tenu d'avoir un plan stratégique, d'être sincère
avec sa clientèle, d'avoir des valeurs propres en donnant du sens au travail et de prendre des décisions pour
réaliser ses objectifs.
A cet égard, Pierre Gattaz a relevé que ces cinq valeurs sont merveilleusement appliquées au Maroc à la
faveur des plans stratégiques initiés par S.M. le Roi, faisant du Maroc un pays moderne, innovant et drainant
davantage d'investissements.
La délégation de MEDEF comprend une centaine d'entreprises dont 80 pc sont des PME, opérant dans des
secteurs liés à la construction, la logistique, le transport, l'environnement, l'énergie, l'industrie et l'innovation,
outre des établissements d'enseignement supérieur et professionnel.
Cette mission, qui a entamé sa visite dans le Royaume jeudi, a eu une réunion avec plusieurs responsables à
Tanger et visité le port de Tanger Med et l'usine Renault.
Lors de cette visite, organisée en collaboration avec l'ambassade de France au Maroc et en partenariat avec la
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la délégation française s'est rendue également à
Casablanca et à Rabat où elle a rencontré notamment des membres du gouvernement.
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