luis tomasello

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luis tomasello
œUVRES
M O N U M E NTA LE S
Les tableaux de Tomasello présentent une très grande variété de reliefs et
d’effets : ils sont pourtant obtenus à partir d’un répertoire extrêmement
restreint de formes, de structures toutes identiques à base de grilles orthogonales et de modules répétés de façon régulière. Une œuvre de Tomasello ne
représente rien : elle montre ces éléments en relief et cette couleur diffusée
de façon indirecte sur la surface blanche du tableau. C’est ce que l’artiste désigne du terme d’ « atmosphère chromoplastique », c’est aussi l’art qu’il a mis
en pratique depuis 1958, alors qu’il était établi depuis une année à Paris.
Il venait d’Argentine (né à La Plata le 29 novembre 1915) et sa peinture se trouvait alors dans la mouvance du groupe Arte ConcretoInvención actif à Buenos Aires depuis la fin des années 40. Mais ce
sont surtout la période new-yorkaise de Mondrian et en particulier le
tableau Broadway Boogie Woogie avec le mouvement de ses couleurs et
le dynamisme de ses lignes, qui vont le marquer et lui indiquer la voie
qu’il allait prendre et ne plus quitter.
Avide d’espace, Tomasello a voulu passer du tableau à l’architecture
et a su appliquer ses idées à l’échelle monumentale. C’est le principe
de cubes fixés par l’une de leurs arêtes que Tomasello avait appliqué
à un grand relief mural installé sur le mur pignon d’un immeuble de
logements à Guadalajara au Mexique en 1971.
La couleur mise sur l’une des faces intérieures du cube teinte les trois
autres par son reflet. Ces mêmes cubes, à une autre échelle, avaient été
exposés en 1972 comme sculpture au sol dans la galerie Denise René,
ces éléments se retrouvant en 1974 dans la grille du collège FantinLatour à Grenoble dans une sorte de sculpture mobile.
En 1975 il réalise pour un amphithéâtre, la Salle bleue, du Palais des
Congrès édifié à la porte Maillot à Paris, un grand relief mural en staff
sur les murs latéraux à partir des éléments de ses « objets plastiques »,
un cylindre coupé selon différents angles : de part et d’autre de la salle,
les deux ensembles qui servent aussi à l’acoustique sont constitués de
plans ovales blancs de grande dimension, de surface variée, qui réfléchissent différemment la lumière en fonction de leur inclinaison.
De l’infiniment grand, Tomasello est passé en 2010 à l’infiniment petit,
en se consacrant à la création de bijoux qui ont été réalisés avec brio
par Chus Burés, coutumier du travail avec les artistes dans ce domaine.
À l’aide de son répertoire de formes, il traduit les mêmes idées à la proportion de la main, du cou, des oreilles, du corsage ou de la veste que ces
objets doivent orner. On y trouve en tous points identiques l’utilisation
du relief, la répétition des éléments modulaires, le recours à la couleur
réfléchie, mais à l’échelle du bijou, pour le répertoire classique des collier,
bracelet, broche, pendentif, bague et boucles d’oreille.
Appliqués à l’échelle du bijou comme à celle de l’architecture, les éléments qui composent l’art de Tomasello se révèlent fonctionner et
produisent chacun de leur côté leur propre effet.
Luis Tomasello et son Mural Lumino-acoustique, Palais des Congrès, Paris, 1973. © B. Pestana.
Serge Lemoine,
Paris, 2010 (extrait)
Mural Chromoplastique. 72 cubes de 50 cm.
Immeuble San Pedro, Guadalajara, Mexique, 1971.
Architecte : Fernando González Gortázar.
© Fernando González Gortázar.
Auvent extérieur de l’entrée principale, Faculté de Pharmacie,
Marseille, France, 1972. Poutres en métal émaillé blanc
avec des bandes bleues non translucides en polyester armé.
Architecte : René Egger. © Luis Tomasello.
Mural Lumino-acoustique. Staff. Salle de conférences (Salle bleue),
Palais des Congrès, Porte Maillot, Paris, France, 1973.
Atmosphère Chromoplastique. Grille-sculpture mobile. Aluminium.
CES Fantin-Latour, Grenoble, France, 1974.
Maquette d’Atmosphère Chromoplastique. Grille-sculpture mobile.
CES Fantin-Latour, Grenoble, France, 1974.
Architectes : Guillaume Gillet, Henri Guibout et Serge Maloletenkov.
© B. Pestana.
Architecte : Georges Mendelsohn.
© Luis Tomasello.
©
Photo X, D.R.
Salle de conférences (détail). Siège social de la Régie Renault,
Boulogne-Billancourt, France, 1975.
Responsable : Claude-Louis Renard.
©
Photo X, D.R.
Salle de conférences. Siège social de la Régie Renault,
Boulogne-Billancourt, France, 1975.
Responsable : Claude-Louis Renard.
©
B. Pestana.
luis tomasello
œUVRES
M O N U M E NTA LE S
Mural Chromoplastique. 180m2 .
Gendarmerie, Grenoble, France, 1981.
Architectes : Henri Beauclair et Gérard Thurnauer.
© Photo X, D.R.
©
Luis Tomasello.
Mural Chromoplastique. 180m2 . 168 éléments en polyester.
Gendarmerie, Grenoble, France, 1981.
©
Luis Tomasello.
Mural. Fontaine en marbre.
Tribunal de Meaux, France, 1986.
Architectes : Xavier Menu et Thierry Gruber.
© Lipa Burd.
Plafond et trois murs latéraux. Grand salon de réception. Ambassade de France à Rabat, Maroc, 1984.
Plafond en chêne de 6 x 12 m composé de 6 000 éléments de 5 x 10 cm en bois vernissé de couleur naturelle
et 3 murs latéraux en liège composés d’éléments de 22 x 22 cm peints à l’acrylique noir.
Architecte : Guillaume Jullian de la Fuente. © Photo X, D.R.
Mural. Polyester. Immeuble “Les Cascades”, Isle d’Abeau,
Villefontaine, France, 1987.
©
Daniel Montroty.
Mural Atmosphère Chromoplastique. 3 x 7 x 0,20 m.
Polyèdres en métal émaillé de 20 cm chacun sur mur en ciment.
Museo Nacional de Bellas Artes de Neuquén, Argentine, 2004.
©
Daniel Mussatti.
Mural Chromoplastique. 3,12 x 11,28 m. 672 polyèdres en tilleul de 12 cm chacun et peinture acrylique.
The Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City, Missouri, USA, 2011.
Aquisition : William Rockhill Nelson Trust à travers la George H. and Elizabeth O. Davis Fund, 2011.59.
Architecte : Steven Holl. © Tiffany Matson.
Graphisme : Marine Le Breton
Mural Chromoplastique. 200m2 . Le Vaudreuil-Ville Nouvelle
(aujourd’hui renommée Val-de-Reuil), France, 1979.
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