Service de chirurgie plastique. Hôpital Saint-Louis, Paris.
www.hopitalsaintlouis.org
MALADIE DE
DUPUYTREN
Fiche de consentement éclairé
Mai 2006
CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ
Destiné au docteur :
o Je soussigné(e) :
né(e) le :
désire faire opérer la maladie de Dupuytren de ma main …
o J'ai bien reçu et lu les documents intitulés "maladie de Dupuytren" (5 pages),
"algodystrophie de la main" (2 pages), "complications et effets secondaires de l'anesthésie" (3
pages), "complications et effets indésirables de la chirurgie" (3 pages) "la cicatrisation, les
cicatrices" (2 pages), qui complètent l'information que vous m'aviez donnée oralement lors de
ma première consultation à l'hôpital Saint-Louis.
o J'ai bien noté qu'il existe des risques de complications multiples et imprévisibles, qui sont
liés soit à l'anesthésie, soit à la chirurgie, et plus particulièrement à l'intervention envisagée.
De gravité variable, ces risques peuvent survenir soit pendant l'intervention, soit après celle-
ci, au cours de mon hospitalisation, ou dans les semaines qui suivront mon retour à domicile.
Tout acte invasif comporte notamment un risque infectieux. Je vous autorise à prendre toutes
les mesures nécessaires en cas de problème opératoire pour faire face aux complications
importantes, y compris à un changement de procédure.
o Vous m'avez informé(e) en détail et de manière compréhensible de la procédure
chirurgicale, des bénéfices attendus de cette intervention, de ses inconvénients et surtout de
ses limites. Les explications que vous m'avez fournies ont été détaillées en des termes
suffisamment clairs, et j'ai eu le temps de réfléchir pour me permettre de prendre ma décision
et de vous demander de pratiquer cette intervention. Au cours de cette deuxième consultation,
j'ai d'ailleurs pu vous poser encore toutes les questions complémentaires éventuelles
concernant cette intervention.
o Je ne vous ai caché aucun de mes antécédents médicaux ou chirurgicaux, ni aucun des
traitements médicamenteux que je prends. Pour diminuer le risque d'hémorragie, je ne
prendrai aucun traitement anti-inflammatoire ou contenant de l'aspirine dans les deux
semaines qui précèderont l'intervention. J'ai été informé(e) des risques d'intervention
ultérieure.
o Je m'engage expressément à me rendre aux consultations postopératoires, et à me
soumettre à tous les soins et recommandations que vous me prescrirez avant, pendant et
après l'hospitalisation ou l'intervention. Je m'engage aussi à vous contacter immédiatement et
personnellement en cas d'évènement indésirable survenant après mon retour à domicile.
o J'autorise l'utilisation des photos prises avant, pendant ou après l'intervention pour des
congrès scientifiques et/ou des publications, quel qu'en soit le support.
OUI NON
Date : Signature :
Service de chirurgie plastique. Hôpital Saint-Louis, Paris.
www.hopitalsaintlouis.org
MALADIE DE
DUPUYTREN
Fiche de consentement éclairé
Mai 2006
CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ
Destiné au docteur :
o Je soussigné(e) :
né(e) le :
désire faire opérer la maladie de Dupuytren de ma main …
o J'ai bien reçu et lu les documents intitulés "maladie de Dupuytren" (5 pages),
"algodystrophie de la main" (2 pages), "complications et effets secondaires de l'anesthésie" (3
pages), "complications et effets indésirables de la chirurgie" (3 pages) "la cicatrisation, les
cicatrices" (2 pages), qui complètent l'information que vous m'aviez donnée oralement lors de
ma première consultation à l'hôpital Saint-Louis.
o J'ai bien noté qu'il existe des risques de complications multiples et imprévisibles, qui sont
liés soit à l'anesthésie, soit à la chirurgie, et plus particulièrement à l'intervention envisagée.
De gravité variable, ces risques peuvent survenir soit pendant l'intervention, soit après celle-
ci, au cours de mon hospitalisation, ou dans les semaines qui suivront mon retour à domicile.
Tout acte invasif comporte notamment un risque infectieux. Je vous autorise à prendre toutes
les mesures nécessaires en cas de problème opératoire pour faire face aux complications
importantes, y compris à un changement de procédure.
o Vous m'avez informé(e) en détail et de manière compréhensible de la procédure
chirurgicale, des bénéfices attendus de cette intervention, de ses inconvénients et surtout de
ses limites. Les explications que vous m'avez fournies ont été détaillées en des termes
suffisamment clairs, et j'ai eu le temps de réfléchir pour me permettre de prendre ma décision
et de vous demander de pratiquer cette intervention. Au cours de cette deuxième consultation,
j'ai d'ailleurs pu vous poser encore toutes les questions complémentaires éventuelles
concernant cette intervention.
o Je ne vous ai caché aucun de mes antécédents médicaux ou chirurgicaux, ni aucun des
traitements médicamenteux que je prends. Pour diminuer le risque d'hémorragie, je ne
prendrai aucun traitement anti-inflammatoire ou contenant de l'aspirine dans les deux
semaines qui précèderont l'intervention. J'ai été informé(e) des risques d'intervention
ultérieure.
o Je m'engage expressément à me rendre aux consultations postopératoires, et à me
soumettre à tous les soins et recommandations que vous me prescrirez avant, pendant et
après l'hospitalisation ou l'intervention. Je m'engage aussi à vous contacter immédiatement et
personnellement en cas d'évènement indésirable survenant après mon retour à domicile.
o J'autorise l'utilisation des photos prises avant, pendant ou après l'intervention pour des
congrès scientifiques et/ou des publications, quel qu'en soit le support.
OUI NON
Date : Signature :
Service de chirurgie plastique. Hôpital Saint-Louis, Paris.
www.hopitalsaintlouis.org
MALADIE DE
DUPUYTREN
Fiche d'information des patients
Mai 2006
Marc REVOL et Jean-Marie SERVANT
1 / 5
Maladie de Dupuytren
La maladie de Dupuytren touche beaucoup plus souvent l'homme que la femme, et le plus souvent
après 40 ou 50 ans
Généralement indolore, cette maladie de la main touche la paume et/ou la face palmaire des doigts, le
plus souvent l’annulaire et l’auriculaire. Elle se traduit au début par des indurations, des nodules, des
cordes, des brides sous la peau. Il peut aussi exister des petits creux ou des plis de la peau
ombilications »). Avec le temps, peut apparaître progressivement un déficit d’extension des doigts
atteints, qui peuvent toujours se fermer normalement, mais ne peuvent plus s’étendre complètement.
A un stade évolué, le bout du (ou des) doigt(s) atteint(s) peut se mettre en hyper-extension
permanente. Tout cela suffit à établir le diagnostic, qui ne nécessite ni radiographie, ni aucun
examen complémentaire.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la maladie de Dupuytren ne concerne pas les tendons de la
main. Elle est liée à une rétraction progressive de « l’aponévrose palmaire », qui est une structure
fibreuse située entre les tendons fléchisseurs et la peau. Souvent normale au début, la peau peut finir
aussi par s’indurer, se rétracter et adhérer à l’aponévrose qu‘elle recouvre
CAUSE
La cause de la maladie de Dupuytren reste toujours inconnue de nos jours. De nombreux facteurs ont
été incriminés, tels que l’épilepsie, le diabète, le travail manuel, l’alcool, etc. En fait, rien de tout cela
n’est prouvé, en dehors peut-être d’une association relativement fréquente de la maladie de
Dupuytren et du diabète (10 à 40% des cas selon les auteurs). Il est donc recommandé de rechercher
systématiquement un diabète éventuel devant une maladie de Dupuytren.
La seule chose établie avec certitude est l’existence d’un facteur génétique. Exceptionnelle chez les
asiatiques et les africains, la maladie de Dupuytren survient seulement chez les sujets blancs,
européens du nord (Islande, Scandinavie, Russie, Angleterre) et chez leurs descendants, en
particulier dans les pays d'émigration britannique (Canada, Etats Unis, Australie). Les invasions des
Vikings restent le facteur prédominant de la répartition de la maladie dans le monde, et les patients
atteints ont d’ailleurs très souvent les yeux bleus ! De plus, au moins 10% d’entre eux ont des
membres de leur famille atteints par l'affection. Mais cette notion est très souvent inconnue du patient.
PRONOSTIC
L’évolution est discontinue et se fait par des poussées successives, qui aggravent progressivement
les déficits. En fait, l’évolution est imprévisible, et tous les intermédiaires peuvent se voir entre une
maladie qui ne se traduira définitivement que par une simple induration de la paume, et une maladie
rapidement évolutive qui conduira en quelques mois ou années à une flexion quasi complète des
doigts atteints dans la paume.
Parmi les principaux éléments qui permettent de supposer que la maladie risque d’être évolutive, on
peut citer :
Service de chirurgie plastique. Hôpital Saint-Louis, Paris.
www.hopitalsaintlouis.org
MALADIE DE
DUPUYTREN
Fiche d'information des patients
Mai 2006
Marc REVOL et Jean-Marie SERVANT
2 / 5
Apparition de la maladie chez le patient à un âge jeune, inférieur à 40 ans. Plus la maladie
commence tôt, plus elle risque d’être grave.
Existence d’autres membres de la famille atteints par la maladie
Sexe masculin. Beaucoup plus rarement atteinte que l’homme, c’est aussi à un âge plus tardif
que la femme est touchée, avec une maladie généralement peu évolutive. Ajouté au fait que
les complications postopératoires sont souvent plus graves que chez les hommes pour cette
maladie (algodystrophie), cela explique que la chirurgie est rarement indiquée chez les
femmes atteintes de maladie de Dupuytren, surtout si un diabète est associé.
Caractère bilatéral de la maladie, lorsqu’elle touche les deux mains.
Association de la maladie de Dupuytren à certaines autres lésions : « coussinets
phalangiens » (nodules situés au dos des articulations des doigts), « maladie de Lederrhose »
(nodules de la plante des pieds), « maladie de Lapeyronie » (induration des corps caverneux
de la verge, avec angulation lors de l’érection).
Atteinte de la peau associée à celle de l’aponévrose.
« Forme digitale pure » de la maladie, lorsqu’elle ne touche que le (ou les) doigt(s) (en
général l’auriculaire), en respectant la paume.
Déficit d’extension de l’articulation interphalangienne, qui peut être plus difficile à corriger que
celui de l’articulation métacarpo-phalangienne, surtout si ce déficit date de plus de 6 mois.
Dans ce dernier cas, il est possible que la chirurgie ne puisse pas redresser le doigt ou qu’elle
ne puisse le faire que partiellement.
Il existe encore d’autres éléments de pronostic, et on voit donc que ce dernier dépend de très
nombreux facteurs, que seule l’expérience du chirurgien permet finalement d’apprécier et de
mettre en perspective en fonction de chaque cas particulier.
TRAITEMENT
Le traitement de la maladie de Dupuytren est chirurgical, car aucun traitement médical n’a jusqu’à ce
jour fait la preuve de son efficacité (en particulier les infiltrations).
Il faut mettre à part les « aponévrotomies » à l’aiguille, qui consistent à sectionner les brides
sous la peau avec la pointe d’une aiguille. Cette méthode simple mais aveugle comporte un
risque important de sectionner les nerfs sensitifs du doigt. D’autre part, elle laisse en place les
tissus malades, qui ne sont que sectionnés. Elle n’est donc justifiée que dans certaines
formes débutantes de la maladie, où seule l’articulation métacarpo-phalangienne du doigt
présente un déficit d’extension, lorsque la bride est superficielle et ne s’étend pas dans le
doigt.
Puisqu'on ignore la cause de cette maladie et ses facteurs de poussée évolutive, le traitement
chirurgical n'a pas la prétention de guérir le patient, qui doit être informé du risque imprévisible de
récidives et/ou d'extension de la maladie, toujours possible malgré l’intervention.
La chirurgie a pour but de rendre aux doigts atteints leur possibilité d'extension active, si possible sans
entraîner de complications. L’intervention n'est donc justifiée que lorsqu’il existe un déficit d’extension
Service de chirurgie plastique. Hôpital Saint-Louis, Paris.
www.hopitalsaintlouis.org
MALADIE DE
DUPUYTREN
Fiche d'information des patients
Mai 2006
Marc REVOL et Jean-Marie SERVANT
3 / 5
d’un (ou des) doigt(s). Il est très facile de voir si ce déficit d'extension existe ou non, par le test de la
table : tant que le patient peut poser sa paume bien à plat sur une table, il n'existe pas d'indication
opératoire. Si un déficit d'extension commence à se manifester, la chirurgie peut être envisagée,
d'autant plus rapidement que ce déficit est situé au niveau des articulations interphalangiennes
(enraidissement rapidement irréversible
D'autre part, la maladie de Dupuytren n'est pas un cancer, et les interventions étendues préconisées
autrefois dans le but de prévenir les récidives n'ont actuellement plus aucune indication. Il faut se
contenter de rétablir l'extension des doigts atteints en ne retirant que les seuls tissus malades
(« aponévrectomie » sélective), en respectant les parties normales de l'aponévrose.
Si la maladie est bilatérale, il ne faut jamais opérer les deux côtés dans le même temps opératoire,
pour des raisons évidentes d'hygiène élémentaire post-opératoire, afin que le patient puisse continuer
à faire sa propre toilette avec la main non opérée.
Toute la difficulté de l’opération tient au fait que les artères et les nerfs sensitifs des doigts, qu’il faut
évidemment respecter, sont plus ou moins étroitement liés aux tissus malades, qu’il faut enlever. Cela
n’est malheureusement pas toujours possible, et des blessures ou des sections nerveuses ou
artérielles des doigts peuvent survenir, surtout dans les cas récidivés et opérés de nombreuses fois.
D’autre part, il n’est pas toujours possible au chirurgien d’étendre les articulations interphalangiennes
lorsqu’elle sont atteintes depuis longtemps. Dans ces cas, il est préférable de respecter un certain
déficit d’extension plutôt que de forcer sur une articulation pour l’étendre, et risquer ainsi des dégâts
irréversibles qui l’empêcheront de se fléchir à jamais.
Dans certains cas évolués ou multiopérés, un blocage en bonne position d’une articulation
(« arthrodèse ») voire une amputation de l’auriculaire peuvent être proposés.
Chaque fois que cela est possible, la peau de la paume est suturée en fin d’intervention. Mais il arrive
assez souvent que cette suture soit impossible parce que la peau était rétractée depuis longtemps, et
dans ces cas le chirurgien peut délibérément choisir de laisser la paume ouverte, en laissant la perte
de substance cicatriser sous des pansements gras ("cicatrisation dirigée"). Lorsque la peau est très
atteinte, ou par principe devant une forme « juvénile » de la maladie, il peut aussi choisir d’enlever la
peau malade et de la remplacer par une greffe de peau totale, qui est généralement prélevée dans la
région du coude du côté opéré. Les récidives de la maladie sont très rares sous une greffe de peau
(mais une extension de la maladie à côté de la greffe reste toujours possible).
Selon les cas, l’intervention se déroule sous anesthésie générale ou sous anesthésie régionale (bloc
plexique). L’usage d’un garrot pneumatique au bras est indispensable pour arrêter la circulation du
sang et permettre ainsi au chirurgien de voir précisément ce qu’il fait.
LES SUITES DE L'INTERVENTION
L’hospitalisation dure de quelques heures ("hôpital de jour")) à quelques jours
Pendant les premiers jours qui suivent l’intervention, il est déconseillé au patient de
laisser pendre sa main au bout du bras. Il est au contraire recommandé de placer la main au-
dessus du niveau du cœur (soit sur un oreiller lorsqu’on est allongé, soit sur l’épaule opposée
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !