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COMMERCIAL, MARKETING & COMMUNICATION
Evolution du marché
Le marché a été tendu durant l’année 2010 pour les fonctions du secteur 
Commercial, Marketing & Communication. A ce titre, nous avons observé 
que les entreprises privilégiaient les candidats possédant une formation 
reconnue, complétée par une expérience significative dans leur secteur 
d’activité. Cette exigence accrue de la part des clients avaient alors un 
impact direct sur les processus de recrutement. En eet, ceux-ci ont été 
allongés, principalement dans le but d’aner la sélection des candidats. 
L’année 2011, quant à elle, a vu le marché se rééquilibrer avec d’une 
part des clients qui relançaient leurs recrutements et d’autre part des 
candidats faisant preuve de plus de mobilité.
Il est néanmoins important de distinguer les recrutements 
concernant les métiers du commercial et ceux du marketing et de la 
communication. Si l’année 2011 a connu une hausse des recrutements 
pour la force de vente, les embauches en marketing et communication 
ont plutôt été concentrées sur des marchés de niche. Là aussi, nous 
notons une diérence quant à la flexibilité des clients sur leurs 
recrutements. Si les entreprises élargissent leur champ de recherche 
de candidats en marketing et communication, elles font preuve de 
plus d’exigence en marketing produit. Ces métiers nécessitent plus de 
connaissances et compétences sectorielles, éléments clés dans le choix 
des futurs collaborateurs.
Les changements sur les pratiques de recrutement
De manière globale, les entreprises procèdent à un recrutement très 
sectoriel et par conséquent cloisonné. En eet, souhaitant limiter les 
risques dans leurs recrutements, les clients exigent des candidats 
cadres disposant d’au moins 2 à 3 ans d’expérience dans leur secteur 
d’activité. Suivant la même optique, il sera alors dicile pour un 
candidat de se réorienter après 5 années réalisées dans un secteur 
d’activité en particulier. Fait similaire à l’an dernier, nous constatons 
que les entreprises étrangères, pour les domaines de l’Industrie et des 
Services notamment, prennent un peu plus de risques dans le choix de 
leurs collaborateurs. Ils accordent une attention particulière aux qualités 
relationnelles du candidat.
Nous tenons à souligner un élément clé des pratiques de recrutement, 
à savoir la culture d’entreprise. Celle-ci est un enjeu primordial  
pour les Ressources Humaines qui doivent recruter « au bon moment »
le collaborateur. En eet, le turnover constaté pour les postes de 
Commerciaux est parfois dû à un recrutement réalisé en fonction  
des attentes de l’entreprise seulement et non selon celles du candidat. 
Conséquence directe de ce constat, le collaborateur risque de se 
repositionner sur le marché de l’emploi dans l’année qui suit  
son embauche.
Evolution des politiques de rémunération 
Concernant les politiques de rémunération des métiers de la force de 
vente, nous tenons à distinguer les pratiques des entreprises françaises 
et celles des filiales locales des groupes étrangers. Les clients 
français disposent de grilles de salaires bien définies, ils sont par 
conséquent moins souples quant à la négociation de la rémunération. 
Ils privilégient ainsi le projet professionnel du candidat et souhaitent 
former les collaborateurs en fonction de leur culture d’entreprise. 
Le cas échéant, ils sont prêts à renoncer au candidat idéal si celui-ci 
est trop exigeant en termes de rémunération. Les filiales françaises 
des entreprises étrangères, quant à elles, proposent une part du 
salaire variable plus élevée (augmentation de la part variable de 10 à 
20 % cette année). Celle-ci (composée de primes, d’avantages...) est 
essentielle pour motiver un candidat disposé à prendre des risques, 
notamment en termes de perspectives d’évolution et d’exposition.  
En règle générale, les entreprises procèdent à un recrutement  
très sectoriel et par conséquent cloisonné. Souhaitant limiter les 
risques dans leurs recrutements, la plupart d’entre elles exigent  
des candidats cadres disposant d’au moins 2 à 3 ans d’expérience 
dans leur secteur d’activité. Dans le même ordre d’idée, il sera 
dicile pour un candidat de se réorienter totalement après  
5 années réalisées dans un secteur d’activité donné. Un cadre 
commercial intéressera en premier lieu la concurrence directe,  
seuls les candidats les plus déterminés réussiront à s’orienter  
vers un secteur radicalement diérent. 
En procédant ainsi, les entreprises étrangères rémunèrent davantage 
leurs collaborateurs, dans le but de gagner leur confiance et de 
s’assurer de leur fidélité.
Les salaires ont connu une très légère hausse cette année en 
communication (environ 8 %). Le changement marquant concerne 
le domaine du Web. Les acteurs majeurs de ce secteur commencent 
à structurer leurs grilles de rémunération, avec l’ambition de mieux 
gérer les émoluments des Commerciaux ayant jusqu’à 3-4 années 
d’expérience.
Quelle vision pour l’avenir?
Comme annoncé dans notre précédente étude de rémunération, 
l’année 2011 a été synonyme de croissance lente. Cependant, les 
bénéfices des grands groupes sont restés élevés. Pour 2012, les 
perspectives d’une faible croissance pour la France vont avoir comme 
eet une stabilisation des demandes de nos clients. Malgré cela, 
l’e-commerce va poursuivre sa croissance grâce au développement 
de sites toujours plus spécialisés sur des produits spécifiques. 
Les demandes de clients en GMS vont se stabiliser, excepté pour 
le domaine des jeux vidéos. Nous allons également assister à un 
turnover important dû au développement de nouveaux services, mais 
cela n’aura que très peu d’impact sur la création de postes. Enfin, 
la branche dédiée aux services des grands groupes électroniques 
pourrait connaître un développement assez conséquent. 
Profils les plus recherchés
Nous relevons un changement de mentalité au sein des grands 
groupes pour les métiers liés au commercial : dorénavant, pour 
développer leur activité à l’international, les clients vont favoriser le 
recrutement de profils mobiles, mais disposant aussi d’une solide 
expérience à l’étranger.
Les recrutements en communication restent quant à eux stables,  
avec peu d’opportunités de haut niveau. A l’opposé, les embauches  
se multiplient en marketing digital, notamment pour les postes liés  
aux réseaux sociaux et au community management. En termes 
d’intitulés de postes, nos clients recherchent des Responsables 
marketing online, des Responsables e-marketing, des Responsables 
de comptes clés en e-commerce et enfin des Key Account Managers. 
Fait remarquable en marketing & communication, les changements 
de carrière ne constituent pas un frein à la sélection des candidats 
(contrairement au domaine commercial). En outre, une expérience 
entrepreneuriale peut représenter un sérieux atout dans le domaine 
des services, des nouveaux médias et d’internet.
Formations, compétences et critères
Pour les métiers de la vente, les clients favorisent les candidats issus 
d’écoles de commerce, en particulier ceux en alternance. Ce mode de 
fonctionnement est très apprécié par les entreprises pour son côté 
opérationnel et débouche très souvent sur une embauche définitive à 
l’issue du contrat. La connaissance de langues étrangères est un atout 
considérable, voire indispensable pour certains secteurs : l’anglais 
est incontournable (pour 9 postes sur 10) en High Tech, l’allemand 
représente un plus non négligeable dans le domaine industriel et 
technologique. Les métiers du Web, qui ont connu cette année un 
essor considérable, possèdent leurs établissements de référence, 
à savoir HEC et Léonard de Vinci. Nos experts soulignent qu’une 
formation au CELSA ou à l’université Paris Dauphine, suivie d’un 
Master spécialisé en e-commerce, est valorisée davantage qu’une 
formation en école de commerce complétée par le même Master. Pour 
le domaine agroalimentaire, les postes de Chefs de secteur appellent 
tout particulièrement des profils ESC. Pour le secteur industriel, il 
existe une forte demande d’Ingénieurs en mécanique, électronique, 
électrotechnique spécialisés en aéronautique, automobile, 
photovoltaïque et semi-conducteurs. 
La double-compétence marketing-ventes (formation MBA) et 
ingénierie est très prisée par les entreprises. Les ESC de seconde 
catégorie disposent de moins de visibilité : la conséquence directe 
de ce constat est un manque de notoriété auprès des recruteurs. Les 
candidats issus de ces écoles doivent par conséquent optimiser leur 
visibilité, entre autres sur les réseaux sociaux.
Commercial, Marketing & Communication
UN RECRUTEMENT SECTORIEL  
ET TOUJOURS EXIGEANT
Chires clés :
 
50 000 
candidats en Commercial, Marketing & Communication enregistrés dans notre base de données
9
ans d’expérience dans le recrutement de profils en Commercial, Marketing & Communication