La Compagnie Cest-pas-du-jeu, après le succès de
Cest au 5 ème !, présente
AU THÉÂTRE BUFFON
Festival d’Avignon 2013
DU 6 AU 31 JUILLET À 18H30
(Les jours impairs)
18 rue Buffon à Avignon
Réservations : 04 90 27 37 89
La Compagnie Cest-pas-du-jeu
Président : François EDDI
Direction artistique : Léonard PRAIN
Mise en scène Sophie Accard
Direction artistique Léonard Prain
Comédiens Sophie Accard
Anaïs Mérienne
Léonard Prain
rémie Woog
Scénographie Sophie Accard
Costumes Atossa
Musique Vincent Accard
Création affiche François Supiot
De quoi parlez-vous ?
5 pièces courtes de
Jean Tardieu
Mise en scène
Sophie Accard
Production
Compagnie C’est-pas-du-jeu
15, passage de Lagny 75020 Paris
Durée du spectacle : 1 h 20
Contacts
Léonard Prain 06 66 94 55 45
leonardprain@noos.fr
Lhistoire de la compagnie Cest-pas-du-jeu
La Compagnie C’est-pas-du-jeu a été créée en novembre 2009. Elle
monte en 2010 son premier spectacle, C’est au 5ème !, une pièce d’Anne
Vantal mise en scène par Sophie Accard. Cette comédie atemporelle
pourrait s’inscrire dans la lignée des vaudevilles mais tire sa touche de
modernité à des emprunts aux années 1960, qui rappellent l’univers des
films de Jacques Demy.
Depuis lors, le spectacle a été joué à 150 reprises : une première
programmation longue au théâtre du Funambule à Montmartre (2010),
une seconde au théâtre Clavel (2012), entrecoupées de trois Festivals
d’Avignon consécutifs (2010, 2011 et 2012). Elle sera de nouveau
représentée au Festival 2013, en alternance avec De quoi parlez-vous ?.
La Compagnie se fait remarquer par la presse dès la première année :
« Un humour à la Feydeau » (Le Monde),
« Une mise en scène décapante » (France Inter),
« Farfelu, dynamique et déjanté » (La Marseillaise)
« Des acteurs très doués et dynamiques » (Sortir à Paris)…
Coup de cœur Arte et France Bleu !
Cette réussite permet à C’est-pas-du-jeu de faire tourner son spectacle en
France dans des salles renommées (l’espace Jean Legendre 800
places à Compiègne ; l’espace culturel du Parc 400 places à Drancy ;
ou encore le théâtre du Prisme 300 places à Grenoble…).
En 2012, c’est avec un spectacle jeune public que la Compagnie poursuit
son aventure : Matakonda entre en scène est tiré du roman Matakonda
la Terrible d’Anne Vantal (Actes Sud Junior) et mis en scène par Jacques
Dupont. On y retrouve deux comédiens de C’est au 5ème !. Le spectacle se
jouera notamment en octobre et novembre 2013 au théâtre Clavel.
De quoi parlez-vous ? est la deuxième mise en scène de Sophie Accard :
quatre des six comédiens de C’est au 5ème ! y défendent les personnages
imaginés par Jean Tardieu. Pour monter ce nouveau projet, la
Compagnie a pu s’appuyer sur la reconnaissance e du travail de trois
années et sur les contacts développés par les comédiens et le directeur
artistique : une première résidence au théâtre de l’Abbaye (théâtre de
180 places à St-Maur), une seconde au Théâtre 13 (dirigé par Colette
Nucci), et une dernière dans des locaux mis à disposition par la Ville de
Paris pendant plus d’un mois.
C’est-pas-du-jeu grandit mais ne veut pas décevoir : elle reste fidèle à son
univers théâtral, à ses comédiens et à son envie de surprendre au fil des
spectacles.
De quoi parlez-vous ? : 5 pièces courtes comiques
Il y avait foule au manoir
Cette pièce veut souligner le caractère artificiel et comique du monologue
au théâtre. Elle est composée d'une suite de monologues, absurdes et
parodiques, passant du drame à la comédie, du rêve à la réalité, le
prétexte en étant la soi-disant mort d'un baron lors d'un bal.
Oswald et Zénaïde
Cette petite pièce a pour objet d’établir un contraste comique entre la
pauvreté des répliques échangées « à haute voix » et l’abondance des
« apartés ». Oswald et Zénaïde parodie des aveux impossibles, la
parole est empêchée par égard pour l’autre. En effet, les deux amoureux
redoutent de s’annoncer mutuellement que leurs parents s’opposent à
leur mariage.
De quoi s’agit-il ?
Monsieur et Madame Poutre se rendent au tribunal pour porter plainte
contre « lui » et en sa faveur. Le couple est incapable de déterminer la
fonction du juge, l'appelant « mon père » ou « Monsieur le proviseur… ».
Leur acharnement à transformer son identité finit par contaminer le
magistrat qui, troublé, dérape et perd pied. Entre incompréhension,
colère et résignation, la communication tourne en rond à force de
malentendus sur l'objet du litige au sein du couple.
Le guichet
L’administration, figée et angoissante, devient, dans l'espace d'un bureau
de gare, un lieu écrasant et oppressant. À la froideur des employés
s'opposent l'incohérence et la fragilité d'un client qui rate son entrée,
hésite sur sa destination, se montre incapable de donner son nom ou son
âge. Chacun à sa manière est responsable du drame en train de se jouer :
l'un par timidiet manque de précision, l'autre par manque d'humanité.
L'impossibilité de se comprendre, donc de communiquer, tourne ici au
cauchemar voire au vertige fatal pour le client.
Un mot pour un autre
Vers l’année 1900, une curieuse épidémie s’abat sur la population des
villes. Les misérables atteints de ce mal prennent soudain les mots les
uns pour les autres. Les conversations paraissent alors dénuées de sens,
mais les malades ne semblent pas sapercevoir de cette anomalie et
continuent de se comprendre parfaitement.
Et si les mots ne jouaient qu'un rôle secondaire ou n'étaient qu'un
habillage des intentions profondes ?
Le mot de la metteur en scène
De quoi parlez-vous ? est un spectacle composé de cinq pièces courtes de
Jean Tardieu : Il y avait foule au manoir, Oswald et Zénaïde, De quoi
s'agit-il ?, Le guichet et Un mot pour un autre.
Au ur de ces cinq pièces, un même personnage principal : le langage.
C'est d'ailleurs l'un des sujets de prédilection de l'auteur. Magicien de la
langue, Jean Tardieu s'amuse et fait virevolter les mots, les détournant
de leur sens initial ou les remplaçant par d'autres. Il invente un nouveau
langage et multiplie les questions : qu'est-ce que parler veut dire ? Le
sens d'une pensée peut-il être saisi à l'aide de gestes ou d'intonations
seuls ? s'arrêtent les frontières de la parole ? Les limites de la
communication ?
Le style inimitable de Tardieu m'a conquise dès la première lecture.
Décalés, loufoques, surprenants, terrifiants parfois, ses textes allient
toujours dérision et poésie.
C'est cette alliance singulière que je souhaite donner à voir dans une
ambiance qui évoque le monde de l’illusion et de la magie. Tels des
transformistes, les comédiens changent de peau en un claquement de
doigts, se faisant au besoin clowns ou mimes.
L’essentiel, à mon sens, vise à mettre en valeur l’ humour de ces textes...
Laissons donc le mot de la fin à Jean Tardieu lui-même :
« C’est bon ! C’est bon ! Je croupis ! Je vous présente mes garnitures : je
ne voudrais pas vous arrimer ! [...] Ma douce patère, adieu et à ce soir.»
(J. Tardieu, Un mot pour un autre, Gallimard, 1951).
Sophie Accard
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