Société Astronomique du Valais Romand
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l’œil nu et mesurant 20’000 a.l. mais son extension
totale atteint 50’000 a.l., avec un diamètre apparent
de 6 °.
Sa classification est incertaine : il est généralement
tenu pour une galaxie irrégulière, mais certaines ob-
servations plaident pour l’hypothèse de la spirale
barrée. On observe à l’intérieur des nébulosités in-
terstellaires, des amas et des régions HII (nébuleuses
excitées par les étoiles supergéantes qui s’y trou-
vent). Plus d’informations à la constellation de la
Table.
La plus célèbre de ces supergéantes est S Dor, la
plus lumineuse de l’amas stellaire NGC 1910, un
agrégat contenant plus d’une centaine de géantes et
supergéantes plongé dans une nébulosité diffuse. S
Dor a été observée longuement : c’est une étoile
blanche qui oscille entre les magnitudes 8,4 et 9,5.
Sa luminosité moyenne est égale à environ 500'000
fois celle du Soleil, mais il arrive qu’elle dépasse le
million de fois. Ces valeurs énormes font supposer
qu’on ne se trouve pas face à une seule étoile, mais
qu’il s’agit plutôt d’un système double ou multiple.
L’étude de plus d’un millier de plaques photographi-
ques prises dans le passé a poussé à interpréter les
variations lumineuses à l’aide de la courbe de lu-
mière d’une variable à éclipse présentant une pé-
riode d’environ 40 années et des minimums de plus
de trois ans. Toutefois une telle durée est difficile à
accepter car elle impliquerait des rayons des com-
posantes plus de mille fois supérieurs à celui du So-
leil. Il convient de mentionner encore qu’à plusieurs
reprises on a observé des variations lumineuses non
attribuables aux éclipses. Il reste donc bien des pro-
blèmes à résoudre à propos de S Dor.
A l’extrémité « Est » de la masse centrale du
Nuage, il y a la nébuleuse diffuse la plus étendue
connue aujourd’hui : NGC 2070 (30 Dor), plus
connue sous le nom de la Tarentule ainsi appelée
en raison de ses longues banderoles arquées de gaz
qui font penser aux pattes d’une araignée. Elle est
visible à l’œil nu du fait de sa luminosité extrême.
Son diamètre a été estimé à 800 a.l. mais des fila-
ments s’étendent bien au-delà ; un amas de plus de
cent supergéantes occupe son centre.
On y voit également plusieurs dizaines d’amas glo-
bulaires, dont certains sont anormaux car ils renfer-
ment des géantes bleues. On a enfin répertorié plu-
sieurs centaines de nébuleuses planétaires.
En février 1987, non loin de la Tarentule, la super-
nova géante, SN 1987A, a explosé ; très précieuse
du fait de sa proximité, elle a permis de confirmer,
et même d’améliorer, les théories avancées sur ce
Nombre
ADS a.d.
(2000) déclinaison Mag. Dim. Type
Note
NGC 1549 04h 15,7’ -55° 36’ 11,0 2,8x2,5 gal. ell.
NGC 1553 04h 16,2’ -55° 47’ 10,2 3,0x2,5 gal. spir.
NGC 1566 04h 20,0’ -54° 56’ 10,5 8.0x6,0 gal. spir.
NGC 1910 05h 18,1’ -69° 13’ - - ao. S Dor
NGC 2070 05h 38,7’ -69° 06’ - 20 néb. nrillante La Tarentulle
La Tarentule