Thèse n° 110 / 2008

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ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON
Année 2008
- Thèse n°
GUIDE D’USAGE DES ANTHELMINTHIQUES CHEZ LES
CARNIVORES DOMESTIQUES
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 19 décembre 2008
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
par
Ségolène POWALLA
Née le 1er mars 1984
à Epinal (88)
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A Monsieur le Professeur Dominique PEYRAMOND,
De la Faculté de Médecine de Lyon,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter la présidence de notre jury de thèse,
Avec toute notre gratitude et nos hommages respectueux.
A Monsieur le Professeur Gilles BOURDOISEAU,
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter d’encadrer ce travail,
Pour sa disponibilité, son aide précieuse et ses conseils avisés, toujours accompagnés d’une
pointe d’humour,
Qu’il trouve ici l’expression de ma profonde reconnaissance,
Sincères remerciements.
A Madame le Docteur Marine HUGONNARD,
De l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter de juger ce travail,
Pour sa gentillesse, sa pédagogie et pour le soutien qu’elle apporte à chacun d’entre nous en
clinique,
Sincères remerciements.
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A mes parents,
Ma Moun, parce que c’est toi qui me connaît le mieux, tu es la seule capable de savoir ce que je
ressens à tout instant, sans même que je prononce un mot. A notre relation si particulière qui m’a
fait grandir et qui m’a aidée être plus forte. A nos « correspondances », nos coups de fils, nos
virées entre filles qui me manquent tant quand je suis loin..
Mon Papou, parce que je suis « la fille à mon père » comme ils disent, parce que j’ai essayé de
copier plein de choses chez toi, et de toujours faire au mieux pour pouvoir lire dans tes yeux
cette fierté, jour après jour. Merci de m’avoir guidée dans ce parcours du combattant, c’est notre
victoire à tous les deux. Et pour tes gratouilles de cheveux !
Pour votre soutien malgré mon sale caractère dans les moments difficiles, je vous aime plus que
tout...
À mon frère, mon Guilli,
Parce que l’on est complémentaires et inséparables, malgré cet éloignement... À toutes ces
années passées à tes côtés, à nos caractères si différents, nos éclats de rires et nos engueulades, à
tes passions que tu as bien voulu partager avec moi et toutes ces choses que l’on a vécues, qui
m’ont construite petit à petit. Parce que je t’ai toujours admiré et que je te souhaite plein de
bonheur, bonne continuation dans ta belle réussite...
À Manou, sa « mouf », qui l’épaule dans cette aventure, merci de le rendre si heureux ! Parce
que j’apprécie que tu veilles sur moi, comme une grande sœur.
À mon Papi et ma Mamie, pour votre amour sans limites, votre générosité et votre joie de vivre
inébranlable. À votre bougeotte incessante qui vous pousse à parcourir le monde de long en
large, sans jamais être épuisés, je vous admire ! À cette histoire qui est la nôtre et que je
n’oublierai jamais, je vous aime.
À ma Mamie vélo, dont il me reste encore tant de bons souvenirs, j’aurais aimé que tu sois là en
ce jour si important pour moi.
A Domi, ma marraine, ma tante, pour ta bonne humeur, ton efficacité, ton organisation, tu es le
meilleur coach qui puisse exister dans le monde, quelque soit la discipline ! Merci pour ton
accueil chaleureux au pays des volcans, je n’oublie pas le baptême en parapente au sommet du
Puy de Dôme, promis ;)
À toute la clique Arnal bien sûr...
À mon parrain Lionel et à Paula, Arnaud et Alexia, c’est toujours un plaisir de vous voir,
même si ces moments sont trop rares.
À Claude et Norbert, Jacky et Marie-Christa, Jessy, Kenny, Philippe et Isabelle, Caro,
Charlotte et JP, pour tous ces moments inoubliables en famille, merci pour votre soutien.
A Fred et Steph, pour m’avoir accueilli dans leur clinique alors que j’étais encore une ptite
fillotte, parce que j’ai toujours rêvé de réussir comme vous, merci pour vos conseils !
À tout le reste de la famille.
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À Jo, ma « mini-mini », à ce jour où l’on s’est assises l’une à côté de l’autre, sans trop savoir
pourquoi, et qui marqua le début d’une vraie amitié. À cette adolescence qu’on a quitté
ensemble, à nos vacances au soleil entre filles, à nos week-ends cocooning à la montagne, à nos
futurs voyages au bout du monde, à nos histoires d’amour à cause desquelles on se pose trop de
questions...Et à Sex and the City, qui essaye de nous donner des réponses (ou pas...). Parce qu’on
vit les mêmes choses, qu’on les ressent de la même façon et parce que tout simplement, on ne se
perdra jamais.
A Nathaloch (désolée...), à notre amitié si jeune mais déjà si forte . À ton humour piquant qui te
caractérise si bien, et que j’adore ! À tous les concerts qu’on a vus ensemble (Mikaaaaaaaaa !!!!)
et à tous ceux que l’on verra encore. Parce qu’il faut qu’on se refasse des soirées lyonnaises jetset avant que l’internat ait ta peau. Aux forfaits illimités qui nous ont permis de se raconter, reraconter, re-re-raconter pourquoi les mecs, c’est nul...Mais quoi qu’il en soit, « la suite au
prochain épisode »...
A ma Krounch, ma Roulietta, à Aurmooz et tous mes amis des Vôôôôsges, que le temps a
éparpillés partout dans la France, je ne vous oublierai jamais.
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A Amba Caramba, pour ta joie de vivre, ta passion pour le sport que t’as bien essayé de me
transmettre, si tu savais comme c’est dur de s’y remettre maintenant que t’es plus là !Pour ton
déhanché qui me faisait me rendre compte combien le mien devait être ridicule..Pour le courage
que tu as eu d’entreprendre ces études si loin de tes îles, et pour le rayon de soleil que tu nous as
apporté chaque jour passé avec toi...Flower Power !Parce qu’Aliki, ça veut dire la Reine !
A la Vapeur, mon Lapinou, ma Shiny Star, mon confident, parce qu’on a su s’écouter et
partager des choses que d’autres ne sauront jamais, merci pour ta confiance que t’as mis à
l’intérieur de moi...A ton caractère bien trempé, avec ses hauts et ses bas, qui fait que tu es toi. A
ton aventure au Québec et aux autres partout ailleurs, à tes NAC que tu connais mieux que
personne...A ces longues années d’amitié qui se profilent à l’horizon...
A Mariam, pour ton humour parfois grinçant qui m’a séduite dès le premier abord, ne change
rien ! Pour tes projets fous mais que tu n’as pas peur d’entreprendre (bons baisers de Saint
Denis...). Et aussi pour notre Spring Party, notre fondue chinoise-karaoké pourri et tous ces
anniversaires qu’on a essayés de rendre orignaux... Fais gaffe aux coups de soleil maintenant..
A Splinter, la vieille chagasse, pour ta danse orientale du ventre, tes petits pas de danse
improvisés (ça c’est cadeau !), pour nos délires qu’on ne comprenait même pas toujours et qui
devaient bien saouler tout le monde, pour le SAV (surtout pour Doudou 50 cent que t’as toujours
pas entendu..), et pour Virka, la Fifille, meilleure copine d’Ucce, les deux pétasses du chenil...
A Méry, ma voisine vosgienne, mon ex-colloc, pour tes fous rires et tes coups de gueule, pour
tes évanouissements en plein milieu des restos, bars, et autres lieux publics...pour ta « globetrotter attitude » qui fait de tes voyages de sacrées aventures !Pour tes soirées électros que je
devais découvrir, pour Meetic et ses mecs plus ou moins biens...Pour cet « internat » au soleil,
avec ses vieilles, avec Machu ou Pichu, à ta vie là-bas qu’il faut que je découvre un jour...
A Hélène, vive la Meeeeeuuuuuuuuse !!55 en force ! Parce que tu es la seule à ne pas en avoir
honte, et je trouve ça beau (je plaisante...) ! A notre colloc aussi, à la Nouvelle Star que je
n’arriverai jamais à suivre malgré tout, à la Faluche que j’ai porté tant de fois juste pour voir ce
que ça faisait, à ton dernier vovo sur le poteau de Charbo près du feu..A Chaumont et ses
surprises, profites-en bien !
A Moby, pour son Kung-Fu fighting et sa Jeep jaune inoubliable, pour m’avoir indirectement
permis de passer ma thèse aujourd’hui...merci !!
Et à Julia, qui l’accompagne depuis un bon moment déjà, merci pour ces repas divins chez
vous, et bonne continuation à Lure..
A Joss, parce que tu nous as prouvé qu’un mec véto, ça peut avoir la classe ! A tes potdgy
fingers, au Red bull sans qui tu ne brillerais pas aussi longtemps sur le dance floor, aux poulottes
et autres groupies qui te suivent partout, bref, à ta fashion life style qui continue à l’EM..
A Slim, mon carré de prépa, à cette vessie de poisson que tu faisais si bien flotter, qui m’a
permis d’avoir mon concours, merci du fond du cœur..Ou peut-être était-ce grâce aux DS
échangés contre des kit-kat, kinder buenos et autres trucs au chocolats...En tout cas on a réussi !
A Umi qui t’apporte tant de bonheur (haaaa, ces boxers...) Je te souhaite de passer une belle
année parisienne !
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A Meuh-Meuh, qui m’a prouvé qu’avoir un bébé, ça peut être sympa...Pour cette faculté de ne
pas te prendre la tête, quoi qu’il arrive, je trouve ça magique ! Pour ce nouveau job et toutes ces
nouvelles choses qui vont avec, bonne continuation !
A Laurinou, Feun, Marjo et Elsa, Snoopy, Franck, Marsion et Marfion, Joannès, Lélia,
pour avoir partagé avec vous des moments qui resteront gravés en moi..
A Fanny la Kitch, Brunie Et Jab, mes « co-stagiaires longue durée », pour cette année déjà
bien commencée que l’on ne verra sûrement pas passer...
A Mathilde, Matou, Matt Gyver et j’en passe.., toi qui m’écoute si souvent, à cette belle
amitié qui s’est créée et qui m’est plus que nécessaire maintenant !!A nos gouters-thés où on
refait le monde à notre façon, à ta chambre de res si accueillante, à tes éclats de rire si uniques et
si communicatifs, qui explosent n’importe où...A nos spectacles de danse (Pieeeeerrrrooooooo !),
nos concerts, nos soirées entre filles qui font tellement de bien..A ton projet de voyage autour du
monde, ne le lâche pas !!
A Piwi et Nouye, ces membres de la Ligue des gentlemen (ou pas d’ailleurs...), pour leur façon
de voir la vie côté mec qui est parfois utile, pour leur handicap face à l’amour qui j’espère
s’estompera un jour (à quand nos dîners mondains avec vos moitiés respectives ?...), parce que
vous avez supportés les « je t’aime moi non plus » et toutes leurs conséquences, merci...
A Jerem, mon Ancien, parce que tu es resté jusqu’au bout de ma vie à l’école, merci de m’avoir
accompagné jusque là, même si c’était pas fait exprès pour moi...Et pour
« Séééééééééééégoooolèèèèèèèèèèène » !!
A Coco, ma poulotte, profite bien de ces courtes années d’école !
Et à tous ceux que j’ai oubliés....
A Jam, mon Doudou,
A nos délires creou, parce qu’ « un jou san twa baby c’est two bocou »,
A ta vie épicurienne que tu me fais partager, et à ces régimes bidons qu’on essaye de suivre pour
que ça ne se voie pas trop...
A notre relation inattendue, pleine de rebondissements, que l’on arrive à construire petit à petit,
A tout ce que tu m’apportes mais que je n’arrive pas à exprimer, à nos projets d’avenir,
Je t’aime.
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Sommaire
Liste des illustrations.....................................................................................................................17
Liste des tableaux..........................................................................................................................19
Liste des abréviations....................................................................................................................21
Introduction...................................................................................................................................23
1 Principales molécules disponibles en thérapeutique anthelminthique....................... 25
1.1 LES COMPOSES HETEROCYCLIQUES.....................................................................................................................27
1.1.1 Molécules : les sels de pipérazine ..............................................................................................................27
1.2 LES DERIVES ARSENICAUX...................................................................................................................................29
1.2.1 Molécule : la mélarsomine..........................................................................................................................29
1.3 LES TETRAHYDROPYRIMIDINES. ..........................................................................................................................31
1.3.1 Molécule : le pyrantel (57, 106, 118, ).......................................................................................................31
1.4 LES AZOLES. .........................................................................................................................................................35
1.4.1 Caractéristiques communes (1, 24, 40, 41) ...............................................................................................35
1.4.2 Les benzimidazoles (25, 89, 124, 126, 130, 136, 141, 159, 161, 168, 178, 179,182) .............................37
1.4.3 Les imidazothiazoles....................................................................................................................................38
1.4.3.1
Molécule : le lévamisole (103, 140, 146) ..............................................................................................................38
1.5 LES DERIVES HALOGENOPHENOLIQUES...............................................................................................................41
1.5.1 Molécule : la niclosamide (145) .................................................................................................................41
1.5.2 Molécule : le nitroscanate (39, 45, 78, 80, 115) .......................................................................................43
1.5.3 Molécule : le nitroxinil (145, 23)................................................................................................................45
1.6 LES LACTONES MACROCYCLIQUES. .....................................................................................................................47
1.6.1 Caractéristiques communes (14, 23, 17, 58, 62, 63, 101, 103, 146, 170) ...............................................47
1.6.2 Les milbémycines.........................................................................................................................................48
1.6.2.1
1.6.2.2
1.6.3
Molécule : la milbémycine oxime (53, 54) ...........................................................................................................48
Molécule : la moxidectine ......................................................................................................................................50
Les avermectines..........................................................................................................................................52
1.6.3.1
1.6.3.2
Molécule : l’ivermectine ( 112, 129, 131, 142, 157, 165, 169) ...........................................................................52
Molécule : la sélamectine (6, 143).........................................................................................................................54
1.7 LES DERIVES DE LA PYRAZINOISOQUINOLEINE. ..................................................................................................57
1.7.1 Molécule : le praziquantel (106, 145, 180, 181, 143, 162).......................................................................57
1.8 LES DEPSIPEPTIDES...............................................................................................................................................60
1.8.1 Molécule : l’emodepside (4, 64, 111, 135, 152, 153, 176) .......................................................................60
2
Conduite thérapeutique face à quelques helminthoses des carnivores domestiques. 63
2.1 CAS D’UN CHIOT OU D’UN CHATON LORS D’UNE PREMIERE CONSULTATION DE VACCINATION. ......................65
2.1.1 Les ascaridoses : .........................................................................................................................................65
2.1.2 Les ankylostomidoses : (39, 45, 75, 105, 120)...........................................................................................71
2.2 CAS DE LA VERMIFUGATION D’UN ANIMAL DE PLUS DE 6 MOIS, SELON SON MODE DE VIE. ............................75
2.2.1 Cas d’un animal adulte de compagnie (vivant seul ou en effectif réduit)................................................75
2.2.1.1
2.2.1.2
2.2.1.3
2.2.1.4
2.2.1.5
2.2.2
Les ascaridoses :......................................................................................................................................................75
La trichuriose : ........................................................................................................................................................78
Les ankylostomidoses.............................................................................................................................................81
Les taeniasis. ...........................................................................................................................................................81
Cas particulier du téniasis échinococcique : (24, 85, 94, 95, 125) ......................................................................86
Cas d’un animal vivant en collectivité (chenil, chiens de chasse…) .......................................................89
2.2.2.1
2.2.2.2
2.2.2.3
2.2.2.4
2.2.2.5
La trichuriose...........................................................................................................................................................89
Les ascaridoses........................................................................................................................................................89
Les ankylostomidoses.............................................................................................................................................89
L’oslérose (21, 45, 167, 173) .................................................................................................................................89
La strongyloïdose (13, 163, 171). ..........................................................................................................................91
2.2.3 Cas particulier de la vermifugation d’une femelle reproductrice (97, 101, 109). ..................................94
2.3 CAS DE LA VERMIFUGATION D’UN ANIMAL DE RETOUR DE VOYAGE. ................................................................95
2.3.1 La dirofilariose cardio-pulmonaire............................................................................................................95
2.3.2 Les spiruroses :..........................................................................................................................................101
2.3.2.1
2.3.2.2
La spirocercose canine : (45, 59, 99, 137).......................................................................................................... 101
La spirurose féline : (13, 31) ............................................................................................................................... 104
2.4 CAS D’UN ANIMAL PRESENTANT DES TROUBLES CARDIO-RESPIRATOIRES (N’AYANT PAS VOYAGE). ............107
2.4.1 L’angiostrongylose (55, 61,76, 79, 84, 86, 156, 158) .............................................................................107
15
2.4.2 L’aelurostrongylose (163, 62, 13, 56, 98, 108, 110, 150, 175) ..............................................................111
2.4.3 Les filaroïdoses canines (26, 27, 34, 35, 50) ..........................................................................................113
2.4.4 La capillariose respiratoire (35, 45)........................................................................................................115
2.4.5 La crénosomose (35, 45)...........................................................................................................................117
2.5 CAS DE QUELQUES HELMINTHOSES PARTICULIERES. ........................................................................................119
2.5.1 La dioctophymose rénale du chien (13, 45, 119). ...................................................................................119
2.5.2 L’ollunanose (13) ......................................................................................................................................121
16
Liste des illustrations
Figure 1 : pelote d’ascaris (ENVL)...............................................................................................65
Figure 2 : cycle trachéal de Toxocara canis et conséquences thérapeutiques (d’après 45)..........68
Figure 3 :extrémité antérieure d’Ankylostoma caninum (ENVL).................................................71
Figure 4 : cycle somatique de Toxocara canis et conséquences thérapeutiques (d’après 45)......75
Figure 5 : cycle de Trichuris vulpis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).......................79
Figure 6 : lésions de trichuriose (ENVL)......................................................................................80
Figure 7 : cycle de Dipylidium caninum et conséquences thérapeutiques (d’après 45)................84
Figure 8 : répartition de l’espèce Echinococcus granulosus en Europe (d’après 183).................86
Figure 9 : répartition de l’espèce Echinococcus multilocularis en Europe (d’après 183).............87
Figure 10 : lésion d’hydatidose sur un foie de mouton (ENVL)...................................................88
Figure 11 : cycle de Strongyloides strecoralis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).......93
Figure 12 : Dirofilaria immitis (frottis sanguin, coloration histochimique) (ENVL)....................95
Figure 13 : cycle de Dirofilaria immitis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).................98
Figure 14 : lésions de dirofilariose cardiaque (ENVL).................................................................99
Figure 15 : cycle de Spirocerca lupi et conséquences thérapeutiques (d’après 45)....................103
Figure 16 : cycle de Crenosoma vulpis et conséquences thérapeutiques (d’après 45)................118
Figure 17 : lésion de dioctophymose rénale (ENVL)..................................................................120
17
18
Liste des tableaux
Tableau 1 : sels de pipérazine et présentations commerciales......................................................28
Tableau 2 : pyrantel et présentations commerciales......................................................................32
Tableau 3 : pyrantel en association et présentations commerciales..............................................33
Tableau 4 : Caractéristiques des benzimidazoles et présentations commerciales.........................37
Tableau 5 : lévamisole et présentations commerciales..................................................................39
Tableau 6 : niclosamide et présentations commerciale.................................................................41
Tableau 7 : Nitroscanate et présentations commerciales...............................................................43
Tableau 8 : posologie du Milbemax petits chats et chatons..........................................................49
Tableau 9 : posologie du Milbemax chats.....................................................................................49
Tableau 10 : posologie du Milbemax petits chiens et chiots.........................................................49
Tableau 11 : posologie du Milbemax chiens.................................................................................49
Tableau 12 : moxidectine et présentations commerciales.............................................................51
Tableau 13 : praziquantel et présentations commerciales.............................................................59
Tableau 14 : anthelminthiques utilisables lors d’ascaridoses chez les jeunes animaux (pour
l’efficacité : +++ signifie >95%, ++ signifie de 90 à 95% et + signifie < 95%) (83)...................69
Tableau 15 : anthelminthiques utilisables lors d’ankylostomidoses chez les jeunes animaux (pour
l’efficacité : +++ signifie >95%, ++ signifie de 90 à 95% et + signifie < 95%)...........................73
Tableau 16 : anthelminthiques utilisables contre les trichures (pour l’efficacité : +++ signifie
>95% et ++ signifie de 90 à 95% ) (25)........................................................................................80
Tableau 17 : principaux cestodes parasites des carnivores domestiques et leurs caractéristiques
majeures (66).................................................................................................................................83
Tableau 18 : anthelminthiques utilisables contre les ténias (pour l’efficacité : +++ signifie >95%,
++ signifie de 90 à 95% et + signifie < 95%)................................................................................85
Tableau 19 : anthelminthiques utilisables contre Oslerus osleri...................................................90
Tableau 20 : Classification du stade de dirofilariose, selon la symptomatologie (d’après 45)...96
Tableau 21 : Anthelminthiques disponibles dans la lutte contre Spirocerca lupi (94 bis)..........104
19
20
Liste des abréviations
c.c. : cuillère à café
CN : chien
cp : comprimé
c.s. : cuillère à soupe
CT : Chat
g : gramme
grad : graduation
kg : kilogramme
L : litre
mg : milligramme
mL : millilitre
P.O. : Per os
21
22
Introduction
La vermifugation des carnivores domestiques est une démarche que les vétérinaires ont réussi à
ancrer dans la mentalité de la plupart des propriétaires d’animaux. Cependant, prescrire un
anthelminthique ne doit pas être considéré comme un acte banal, cela doit toujours être la
conclusion d’une démarche scientifique rigoureuse permettant dans un premier temps
d’identifier précisément l’espèce parasite en cause, et dans un second temps de choisir la
meilleure arme dont nous disposons pour traiter l’animal. Nous allons nous intéresser à cette
étape, en considérant que le diagnostic de certitude a été établi quant à l’origine du ou des
parasites incriminés.
La première partie recense les principales molécules disponibles en thérapeutique
anthelminthique (d’après le Dictionnaire des Médicaments Vétérinaires de 2007), regroupées par
familles pharmacologiques et classées selon leur ancienneté. Nous avons abordé chaque principe
actif selon le même plan : mode d’action, pharmacologie, indications, posologie, contreindications, toxicité et noms déposés sous forme de tableaux récapitulatifs, permettant un abord
le plus pratique possible.
La seconde partie est consacrée à la conduite thérapeutique face aux helminthoses les plus
fréquemment rencontrées chez nos carnivores domestiques, à savoir le chien et le chat vivant en
région tempérée. Toujours dans un soucis de répondre au mieux aux attentes des vétérinaires
praticiens, nous avons choisi d’aborder cette partie en fonction des situations rencontrées en
clientèle : la vermifugation d’un chiot ou d’un chaton lors d’une consultation de primovaccination, d’un adulte vivant en collectivité, d’un animal adulte ayant voyagé, d’un animal
atteint de taeniasis, des helminthoses cardio-respiratoires et pour finir, des helminthoses
particulières. Pour chaque cas, nous avons d’abord défini succinctement les parasitoses, puis
nous avons rappelé les caractères pathogéniques et biologiques des parasites concernés afin de
mieux comprendre les conséquences thérapeutiques qui en découlent, pour terminer sur la
meilleure stratégie à adopter face à ces maladies.
23
24
1 PRINCIPALES MOLECULES
DISPONIBLES EN THERAPEUTIQUE
ANTHELMINTHIQUE.
25
26
1.1 LES COMPOSES HETEROCYCLIQUES.
1.1.1 Molécules : les sels de pipérazine
! Mode d’action : (23, 63, 145)
Les sels de pipérazine agissent en bloquant l’action de l’acétylcholine et du GABA au niveau de
la jonction neuro-musculaire, provoquant une paralysie des parasites, qui sont ensuite éliminés
dans les fécès de l’hôte suite au transit.
Il faut donc s’assurer qu’aucun trouble digestif n’est à déplorer chez l’animal, car l’effet de la
molécule pourrait disparaître avant que le parasite n’ait été éliminé de l’organisme si le transit
est ralenti.
L’activité anthelminthique dépend de la libération de la pipérazine base dans le tractus gastrointestinal, sachant que l’adipate, le citrate et le phosphate contiennent respectivement 37%, 35%
et 42% de pipérazine base
! Pharmacologie :
Les sels de pipérazine sont absorbés dans la partie proximale du gros intestin (2).
Le métabolisme de la pipérazine base a lieu dans les tissus et les métabolites sont excrétés dans
les urines, dès 30 minutes suivant l’administration du médicament, l’élimination est totale dans
les 24h.
! Indications :
! Chat : Traitement des infestations parasitaires imaginales dues à Toxocara cati et
Toxascaris leonina.
! Chien : Traitement des infestations parasitaires imaginales dues à Toxocara canis
et Toxascaris leonina.
Étant donné qu’ils sont ascarifuges, les sels de pipérazine sont particulièrement indiqués en cas
d’infestation massive chez les jeunes animaux puisqu’ils évitent les risques de chocs
anaphylactique et toxique que l’on rencontre lors de l’usage de molécules ascaricides (libération
du contenu de la cavité coelomique ) (39).
! Posologie :
- De 45 à 65 mg/kg de pipérazine base.
- En pratique, la dose classiquement recommandée est de 200 mg/kg/j de sels de pipérazine,
pendant 3 Jours.
A cette dose, l’efficacité est de 90% contre les ascaris (2).
! Contre-indications :
L’utilisation de cette molécule est sûre chez nos carnivores domestiques, mais elle est
déconseillée chez les animaux atteints de pathologies hépatiques ou rénales.
Il faut également veiller à ne pas l’utiliser en même temps que le pamoate de pyrantel, à cause de
leurs modes d’actions antagonistes. (23)
27
! Toxicité :
La dose létale 50 est de 4,9 g/kg chez le rat et 8g/kg chez le poulet. (24)
On rapporte parfois des effets indésirables tels que de l’ataxie, de la diarrhée ou des
vomissements liés à l’irritation de la muqueuse digestive (145). Ces troubles disparaissent
rapidement et ne nécessitent pas de traitement particulier.
Grâce à sa faible toxicité, l’administration est donc possible à tous les âges et stades de la vie de
l’animal.
! Noms déposés :
Noms déposés
Indications
Ascapipérazine®
CN-CT :
Ascaridioses
(citrate)
Citrate
pipérazine
Coophavet®
de CN-CT :
Ascaridioses
Opovermifuge® P
CN-CT :
Ascaridioses
(citrate)
Plurivers® sirop
(adipate)
CN-CT :
Ascaridioses
Soluverm®
CN :
Ascaridioses
(adipate)
Tableau 1 : sels de pipérazine et
Posologie
Contreindications
1ml de sirop par kg, Aucune
2 fois à 12h
d’intervalle.
À
renouveler 8 à 10
jours plus tard.
2 à 3g de poudre Aucune
pour 10kg de poids
vif, en mélange
dans
l’eau
de
boisson
ou
l’alimentation
liquide.
À
renouveler
3
semaines plus tard.
Administrer le sirop Aucune
le matin, à jeun,
pendant 3 jours de
suite.
CN-CT<4kg : 1 c.c.
CN 4-7kg : 2 c.c.
CN>7 kg : 2 c.s.
100mg par kg, 3 Animaux atteints
jours de suite
d’une
néphrite
oligurique
1 ml pour 5kg de Aucune
poids vif, 2 fois à
12h d’intervalle. À
renouveler
3
semaines plus tard.
présentations commerciales.
Présentation
Flacon de 60ml
Pot de 1kg
Flacon de 200ml
Flacon de 90ml
ou 250ml
Flacon de 60ml,
250ml, bidon de
1L
! Avantages / inconvénients :
- Mode d’administration peu pratique pour les grands effectifs et pour les animaux difficiles
(chats..)
- Faible toxicité
28
1.2 LES DERIVES ARSENICAUX.
1.2.1 Molécule : la mélarsomine
! Mode d’action :
La mélarsomine agit en désactivant le système enzymatique des parasites, ce qui aboutit à leur
mort. En effet, une réaction chimique se produit entre la molécule et les sulfo-enzymes du
parasite, ce qui les empêche d’agir et perturbe tout le métabolisme parasitaire. (23)
! Pharmacologie :
La concentration plasmatique maximale est obtenue dans les 10 minutes qui suivent l’injection et
la demi-vie de la molécule est d’environ 3 heures. Après admnistration, elle est rapidement
distribuée à tous les tissus de l’organisme (2).
La molécule et ses métabolites sont éliminés dans les fécès, sauf pour le métabolite acide qui est
excrété dans l’urine. Aucune bioaccumulation n’a pu être mise en évidence.
! Indications :
Chez le chien, traitement des infestations parasitaires dues aux adultes de Dirofilaria immitis aux
stades sub-cliniques et/ou modérés.
Son efficacité est de 92 à 98% contre D. immitis adulte. (2)
! Posologie :
Elle varie selon le stade clinique (pour la description des groupes, se reporter au paragraphe
2.4.1) :
- Groupes I et II: injection IM profonde (muscles lombaires de préférence) de 2,5 mg/kg de
mélarsomine, deux fois à 24h d’écart, si le chien a bien toléré la première injection.
- Posologie en cas de dirofilariose grave (groupe III) ou de signes d’intolérances suite à la
primo-injection : faire une deuxième injection 1 ou 2 mois après la première, toujours à la
même dose, puis une troisième 24h après.
! Contre-indications :
Ne pas administrer aux animaux sévèrement atteints (groupe IV).
Ne pas administrer aux femelles gravides (absence de données).
! Toxicité :
La dose létale 50 est de 9mg/kg chez le chien, l’index thérapeutique (rapport entre la dose
toxique et la dose thérapeutique) est seulement de 4.
Dès l’administration de doses équivalant à deux fois et demie la dose recommandée, des
symptômes comme des vomissements, du ptyalisme, de l’œdème pulmonaire et des embolies
pulmonaires apparaissent. Ils peuvent conduire à la mort de l’animal (39).
29
! Noms déposés :
IMMITICIDE® (chiens uniquement) :
Posologie :
Voie intra-musculaire stricte : 1ml pour 10kg de solution reconstituée à 2,5%, deux fois à 24h
d’intervalle.
Boîte de 5 flacons de lyophilisat et 5 flacons de solvant.
!Avantages / inconvénients :
- Molécule ancienne
- Toxicité importante (index thérapeutique de 4 seulement)
- Mode d’administration pratique en effectif
30
1.3 LES TETRAHYDROPYRIMIDINES.
1.3.1 Molécule : le pyrantel (57, 106, 118, )
! Mode d’action :
Il agit par effet cholinomimétique puisqu’il bloque la conduction neuromusculaire des
nématodes parasites par ouverture des canaux sodiques, provoquant une dépolarisation
permanente au niveau des plaques motrices. Le résultat est une paralysie spastique irréversible et
la mort du parasite (formes adultes et immatures).
! Pharmacologie :
Le pamoate de pyrantel est quasiment insoluble dans l’eau et très peu absorbé au niveau du
tractus digestif (moins de 10%). Sa rémanence dans la lumière des intestins lui permet alors
d’exercer pleinement son action contre les parasites.
Le tartrate est quant à lui soluble dans l’eau et son absorption au niveau digestif est supérieure à
celle du pamoate (environ 30%).
La métabolisation est essentiellement réalisée au niveau du foie, et le produit est éliminé en
majorité dans les selles et l’urine. En revanche, il n’est que très peu retrouvé dans le lait.
! Indications :
Nématodicide.
! Chien : traitement des infestations parasitaires dues aux
- Ascaridés : Toxocara canis, Toxascaris leonina,
- Ankylostomidés : Ankylostoma caninum, Ankylostoma braziliensis, Uncinaria stenocephala
! Chat : traitement des infestations parasitaires dues aux
- Ascaridés : Toxocara cati, Toxascaris leonina
- Ankylostomidés : Ankylostoma tubaeforme
! Posologie et voie d’administration :
Voie orale
- Chats : 20mg/kg de pyrantel en une seule fois (correspondant à 14,5mg/kg de pamoate de
pyrantel) ou 12,5 mg/kg de tartrate de pyrantel
- Chiens : 5 mg/kg de pyrantel en une seule fois (correspondant à 58mg/kg de pamoate de
pyrantel) ou 12, 5 mg/kg de tartrate de pyrantel.
À la dose recommandée, le tartrate de pyrantel a une action insuffisante sur Toxocara canis, et
seule l’administration répétée deux jours de suite serait efficace sur les ascarides et les
ankylostomes du chat.
L’administration du médicament peut se faire au même moment que la nourriture, ce qui retarde
le passage dans le tractus digestif et prolonge ainsi le temps de contact entre la molécule et le
parasite, améliorant son efficacité (2).
! Contre-indications :
Ne pas associer aux sels de pipérazine (inactivation) (145)
Il est recommandé de ne pas l’administrer aux patients souffrant de malnutrition, déshydratation,
anémie et de dysfonctionnement intestinal (3).
31
De même, on déconseille son utilisation chez les animaux fortement débilités, dans l’hypothèse
où l’action pharmacologique (cholinomimétique) serait plus prononcée chez ces animaux et
risquerait d’entraîner des troubles.
Il est rapporté que son utilisation simultanée avec des organophosphorés, des insecticides, des
tranquillisants, des relaxants musculaires et des dépresseurs du système nerveux central ne
représente pas une contre-indication. (2).
! Effets indésirables, toxicité :
Étant très peu absorbées au niveau digestif, il est donc compréhensible que la toxicité de ces
molécules soit faible. La DL 50 chez le chien est de 2000 mg/kg, ce qui fait un coefficient de
sécurité de plus de 400 (39).
Concernant la toxicité aiguë, les signes d’intolérance sont rares et qu’il s’agit principalement de
vomissements, de tremblements et de douleur (144).
Les études portant sur l’embryotoxicité n’ont montré aucun effet de la molécule sur les fonctions
reproductrices, la lactation ou le développement des jeunes .
! Noms déposés (pyrantel seul) :
Noms déposés
Indications
SEPANTEL ®
40
Felin
(Sogeval)
STRONGID ®
Chat pâte orale
Chats :
Ascarides
Chats :
Ascarides,
Ankylostomes
STRONGID ® Chiens :
Chien / chiots Ascarides,
pâte orale
Ankylostomes
Posologie
Contreindications
1 cp pour 1,5 à Aucune
2,5 kg
Présentation
1
graduation Aucune
(soit 0,5 g de
pâte) par kg
chiots : 1 grad. Aucune
pour 500g.
chiens
seringue :1 grad.
pour 2 kg
chiens tube : 2
cm de pâte / kg
Applicateur
pâte orale
de
Applicateur
pâte orale
de
Tableau 2 : pyrantel et présentations commerciales
32
Comprimés
! Noms déposés (pyrantel associé à un autre anthelminthique):
Noms déposés
Indications
Posologie
ASCATENE ® Chiens/ chats : 1 cp pour 4 kg
(véto-centre)
ascaris,
ankylostomes,
Dose forte :
+ niclosamide
Taenia spp.
1 cp pour 2 kg
DOLPAC
® Chiens :
(Vétoquinol)
ascaris,
ankylostomes,
+ oxantel
T. vulpis,
+ praziquantel
D. caninum
Taenia spp.
DRONTAL ® Chats :ascaris,
chats
ankylostomes,
cestodes
(voir
+ praziquantel
détail
au
paragraphe
praziquantel)
DRONTAL ® P Chiens : ascaris,
et P XL
ankylostomes,
+ praziquantel
T. vulpis,
+ febantel
Taenia spp. ,
D. caninum
DRONTAL ® Chiens :
pâte
ascaris,
+ praziquantel
ankylostomes,
+ febantel
T. vulpis,
Taenia spp. ,
D. caninum
DRONSTOP
Chiens :
CHIOT ®
ascaris,
+ fébantel
ankylostomes,
T. vulpis
Contre- indications
Présentation
Ne pas associer aux sels Comprimés
de
pipérazine
(inactivation)
1 cp de Dolpac® 2 Aucune
Comprimés
pour 2 kg
1 cp de Dolpac® 10
pour 10 kg
1 cp de Dolpac® 25
pour 25 kg
1 cp pour 4 kg
Traitement à partir de la Comprimés
3ème semaine de vie
seulement
1 cp de Drontal® P Ne pas administrer aux Comprimés
pour 10 kg
chiennes gravides de la
1 cp de Drontal® P 1ère à la 4ème semaine
XL pour 35 kg
1 graduation (soit 1 Ne pas administrer aux Applicateur
ml de pâte) pour 5 kg chiennes gravides de la pâte orale
1ère à la 4ème semaine,
ni aux chiots de moins
de 2 kg.
Ne pas associer aux sels Suspension
de pipérazine, ne pas buvable
administrer
aux
chiots<0,6kg,
ni<2
semaines
1 graduation (soit 1g Aucune
Applicateur
de pâte) pour 2 kg
pâte orale
de
1ml/kg de poids vif
POLYVERPAT Chiens :
® 10 et 20 ascaris,
(Clémentankylostomes,
Thékan)
Taenia spp.,
+ niclosamide
D. caninum
Tableau 3 : pyrantel en association et présentations commerciales.
!Avantages/inconvénients :
- Marge de sécurité importante,
- Administration chez le chat plus contraignante (2 jours de suite pour une efficacité optimale)
33
de
1.3.2. Molécule : l’oxantel
! Propriétés :
! Mode d’action :
L’oxantel est un dérivé m-oxyphénolique du pyrantel, il agit donc de la même manière que ce
dernier, bien qu’il semblerait que son action soit ciblée sur un sous-type de récepteur différent
par rapport au pyrantel, ce qui fait que l’association des deux molécules a un spectre d’action
plus large.
Le résultat obtenu est également une paralysie du parasite, qui sera ensuite expulsé.
! Spectre d’activité :
Cette molécule a été choisie pour son efficacité sur les trichures.
Étant donné qu’elle est toujours associée au pyrantel et au praziquantel, le spectre d’activité de
ces molécules s’ajoute à celui de l’oxantel (voir paragraphes correspondants).
! Indications :
Infestation des carnivores domestiques par :
- Trichuris vulpis (contre lesquels l’oxantel est le plus efficace), (145)
Ajoutons à cela les spectres d’activité du pyrantel et du praziquantel, puisqu’ils sont toujours
associés :
-Toxocara canis, Toxascaris leonina, Uncinaria stenocephala, Ancylostoma caninum (pyrantel
principalement),
- Echinococcussp., Taenia sp., Dipylidium (praziquantel)
! Posologie :
Chez le chien uniquement : 20 mg/kg, par voie orale, en une seule prise.
! Toxicité :
Il n’est pas recommandé d’utiliser le produit chez les femelles gestantes ou en lactation, ni chez
les animaux pesant moins de 1kg, étant donné l’absence d’étude sur ces sujets.
! Noms déposés :
Dolpac ® comprimés (chiens uniquement)
Posologie :
1 cp de Dolpac® 2 pour 2 kg,
1 cp de Dolpac® 10 pour 10 kg,
1 cp de Dolpac® 25 pour 25 kg
34
1.4 LES AZOLES.
1.4.1 Caractéristiques communes (1, 24, 40, 41)
! Mode d’action :
C’est en se liant à la tubuline que les molécules azolées inhibent la polymérisation en
microtubules et rendent ainsi impossible la physiologie cellulaire, le transport et la constitution
du fuseau mitotique des parasites. Ceci entraîne leur mort, mais de façon plutôt lente, ce qui
nécessite un temps de contact important entre le parasite et la molécule, d’où une durée de
traitement de plusieurs jours (3 à 5 jours en général). Grâce à cela, on peut aussi obtenir une
activité sur les larves en migration et sur les trichures du chien.
Il est également prouvé que les benzimidazoles peuvent inhiber la fumarate réductase et par là
même, la fonction mitochondriale, ce qui prive le parasite de son énergie et contribue également
à sa mort.
! Pharmacologie :
Les benzimidazoles, excepté l’oxfendazole, sont faiblement absorbés dans l’intestin, ce que l’on
explique par leur faible solubilité dans l’eau (2).
Cependant, la faible quantité qui est absorbée l’est rapidement, ce qui crée des pics de
concentration plasmatique dans les heures qui suivent l’administration (de 2 à 30h selon la
molécule).
! Indications :
Nématodicides
! Chiens :
- Ascarididés : Toxocara canis, Toxascaris leonina,
- Ankylostomidés : Ankylostoma caninum, Uncinaria stenocephala
- Trichures : Trichuris vulpis, mais pour cela, un traitement sur plusieurs jours est nécessaire.
- Cestodes : Taenia pisiformis, Taenia hydatigena
! Chats :
- Ascarididés : Toxocara cati, Toxascaris leonina
- Ankylostomidés : Ankylostoma tubaeforme
- Cestodes : Taenia spp., Taenia taeniaeformis
L’efficacité sur les cestodes du genre Taenia est obtenue suite à des administrations répétées, en
revanche aucune molécule n’agit sur Echinococcus aux doses habituelles. Il en est de même pour
Dipylidium caninum, sur lequel seul l’oxfendazole a une efficacité suffisante.
L’association avec d’autres principes actifs permet un élargissement du spectre, mais parfois
également une véritable synergie conduisant à la même efficacité avec des doses moins
importantes pour chaque molécule. Tel est le cas pour le febantel qui s’utilise à une dose deux
fois moins forte lorsqu’il est associé au pyrantel et au praziquantel.
35
Enfin, les molécules utilisées pour tuer les larves d’ascaris sont surtout le fenbendazole et
l’oxfendazole, qui ont la meilleure diffusion tissulaire, qualité indispensable pour lutter cotre ce
stade. Malgré tout, il faut avoir recours à des doses plus fortes que la posologie de base pour
avoir une efficacité maximale, qui ne sera toutefois jamais absolue.
! Toxicité :
Leur faible absorption digestive permet d’expliquer leur faible toxicité.
L’indice thérapeutique est très élevé, ce qui confirme la marge de sécurité importante de ces
molécules.
Il faut cependant savoir qu’il est possible que certains benzimidazoles se fixent à la tubuline des
cellules de certains mammifères, d’où une certaine réserve concernant leur utilisation chez les
femelles gestantes (tératogénicité et embryotoxicité).
36
1.4.2 Les benzimidazoles (25, 89, 124, 126, 130, 136, 141, 159, 161,
168, 178, 179,182)
Le tableau n° 4 résume les spécificités de chaque molécule :
Molécule (+
associations)
Fenbendazole
Febantel
(+ pyrantel
+ praziquantel)
Flubendazole
Oxfendazole
Oxibendazole
(+
niclosamide)
Mébendazole
Indications
particulières
Chiens.
Actif sur les
formes adultes
et larvaires, sur
les trichures à la
posologie
habituelle
Chiens.
Actif sur les
trichures à la
posologie
habituelle
(synergie entre
les molécules)
Chiens et chats.
-Posologie
de
base : ascarides
et ankylostomes
-Posologie
forte : trichures
et ténias*
Chiens.
ascarides,
ankylostomes,
ténias
(dont
Dipylidium
caninun),
trichures
Chiens et chats.
ascarides,
ankylostomes,
ténias.
Posologie
Contre-indication /
Toxicité
50
mg/kg/j Coefficient
de
pendant 3 jours sécurité
élevé,
consécutifs
utilisation possible
à tout âge et tous
stades
Noms déposé
15 mg/kg/J en
une seule prise
Drontal® P
et P XL /
pâte
Comprimé
pâte orale
ou
Flubenol®
88 mg Easy
chat /
220 mg Easy
/ Pâte orale
Comprimé
pâte orale
ou
Dolthène®
Solution orale
Polyverkan®
Sucres
Vitaminthe®
Gel oral
Chiens et chats.
-Posologie
de
base : ascarides
(larvicide)
-Posologie
forte :
ankylostomes,
ténias
(dont
Echinococcus)
trichures
Habituelle :
22mg/kg/j
pendant 2 jours
consécutifs
Habituelle :
22mg/kg/j
pendant 2 jours
Forte :
22mg/kg/j
pendant 3 jours
Ne pas administrer
pendant
les
4
premières semaines
de gestation, ni
chez le chien de
moins de 2 kg pour
la pâte.
Pas de toxicité chez
la femelle gestante
ou allaitante.
Troubles digestifs
(rares).
11,3
mg/kg/j Ne pas administrer
pendant 3 jours
dans
les
35
premiers jours de
gestation de la
chienne
DL50>1600mg/kg
(CN)
11
mg/kg/j, Rares
troubles
pendant 3 jours
digestifs.
Pas de contreindication chez les
femelles gestantes.
Haute
sécurité
d’utilisation
Forte :
(DL50>640mg/kg
25
mg/kg/j CN et >1000mg/kg
pendant 5 jours CT)
consécutifs
Quelques cas de
toxicité hépatique
(114)
Panacur®
Comprimé
250 et 500 hydrodispersible
chien
et sécable
Comprimés
Telmin® KH
Telkan®
* : Ténias = Taenia pisiformis, T. hydatigena, Taenia spp., Taenia taeniaeformis.
Tableau 4 : Caractéristiques des benzimidazoles et présentations commerciales
37
Présentation
1.4.3 Les imidazothiazoles
1.4.3.1 Molécule : le lévamisole (103, 140, 146)
! Pharmacologie :
Bien résorbé au niveau du tractus gastro-intestinal, le pic de concentration plasmatique est
obtenu en deux heures. Le lévamisole diffuse ensuite vers les tissus préférentiellement.
L’excrétion des métabolites se fait par voie urinaire et par voie fécale, le pic de concentration
urinaire étant obtenu six heures après administration du médicament, tandis que l’élimination
dans les fécès peut durer pendant 8 jours (2).
! Indications :
! Chiens :
Traitement des infestations parasitaires dues aux :
- Ascaris : Toxocara canis, Toxascaris leonina
- Ankylostomes : Ankylostoma caninum, Uncinaria stenocephala
! Chats :
Traitement des infestations parasitaires dues aux :
- Ascaris : Toxocara cati, Toxascaris leonina,
- Ankylostomes : Ankylostoma tubaeforme, Uncinaria stenocephala
Actif sur les nématodes digestifs, respiratoires circulatoires ou urinaires (Angiostrongylus
vasorum…)
Etant donné qu’il est toujours associé à la niclosamide, il faut prendre en compte dans le spectre
d’activité celui de cette molécule (Cestodes : Taenia hydatigena, T. taeniaeformis, Dipylidium
caninum).
! Posologie :
Chez le chien et le chat :
- 7,5 mg/kg, par voie orale, en une seule prise
! Toxicité :
L’indice thérapeutique est de 2, ce qui est très faible. Les effets indésirables observés en cas de
surdosage sont les suivants : hypersalivation, tremblements, vomissements et parfois
convulsions. Le traitement repose sur l’administration de parasympathicolytiques (atropine,
glycopyrrolate…), d’anticonvulsivants et d’une thérapeutique non spécifique (stimulation de la
diurèse…).
Ne pas administrer en association avec des organophosphorés inhibiteurs des cholinestérases
(certains insecticides par exemple), ni aux phénotiazines, ni à la procaïne ni à tout autre agent
spécifique inhibant la transmission neuro-musculaire.
38
! Noms déposés (spécialités associant le lévamisole à la niclosamide) :
Noms déposés
Indications
Posologie
Buccalox ®
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis
1 comprimé pour 5 kg
de poids vif (6 au
maximum), le matin à
jeun. Donner ! de la
ration quelques heures
après, puis le reste le
soir.
Gelminthe ®
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis
Stromiten®
ascaridioses,
chats et chiens ankylostomoses,
nains
taeniasis
Stromiten®
ascaridioses,
chiens
ankylostomoses,
taeniasis
0,5 ml/kg de poids vif
Vermifuge
clément ® chats
1 comprimé pour
3,5kg de poids, sauf
pour Dipylidium : 1
comprimé pour 3 kg
de poids
Mettre à la diète 12h
avant et ne pas nourrir
3h
après
l’administration.
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis
1 comprimé par kg de
poids vif
<20 kg : 1 comprimé
pour 4 lg de poids vif
20-30kg : 1 comprimé
pour 5 kg de poids vif
>30kg : 1 comprimé
pour 7 kg de poids vif
Contreindications
- Ne pas associer
à
des
anticholinestérasiques
- Utiliser avec
précaution chez
des
animaux
affaiblis,
convalescents ou
de moins de 3
mois
Étui de 10
comprimés
sous blister
Seringues de
10ml ou 25
ml
Éviter
Boîte de 8
l’association avec comprimés
les
anticholinestérasiques Etui de 12
,
les comprimés,
phénothiazines, la boîtes de 96
procaïne et tout comprimés
autre
agent
inhibiteur
des
cholinestérases
Boîte de 4
comprimés
Tableau 5 : lévamisole et présentations commerciales
!Avantages/inconvénients :
- Toxicité très importante
- Molécule intéressante dans le traitement contre les strongles respiratoires
39
Présentation
40
1.5 LES DERIVES HALOGENOPHENOLIQUES.
1.5.1 Molécule : la niclosamide (145)
! Mode d’action :
La niclosamide inhibe la chaîne respiratoire des cellules parasites, entraînant un arrêt de
l’absorption du glucose, ce qui perturbe le métabolisme énergétique. Elle agit aussi par
découplage de la phosphorylation oxydative et donc par blocage du cycle de Krebs. Tout cela
conduit à une accumulation d’acide lactique, puis à la mort du cestode.
! Pharmacologie :
La niclosamide n’est pratiquement pas absorbée par la muqueuse digestive, elle reste dans la
lumière intestinale où elle agit sur les parasites.
La faible quantité de niclosamide qui est tout de même absorbée est transformée en un
métabolite qui n’a aucune action pharmacologique.
! Indications :
! Chez le chien et le chat : traitement des cestodoses dues à Taenia pisiformis , T.
hydatigena, T. multiceps, T. ovis et à forte dose, action sur Dipylidium caninum et
Echinococcus sp.
! Posologie :
- 100 à 150 mg/kg PO après 12h de diète
- 300 mg/kg pour une action sur Dipylidium caninum
! Effets secondaires et toxicité :
Bien qu’il n’ait pas été déterminé chez les carnivores domestiques, l’indice thérapeutique de
cette molécule est élevé (il est de 40 chez les bovins). En effet, le mode d’action qui en fait son
efficacité chez les parasites n’est pas valable chez les carnivores, d’où sa faible toxicité. Celle-ci
peut également être expliquée par la faible absorption du niclosamide dans le tractus digestif.
Seul un ramollissement des fécès est observé suite à un doublement de la dose thérapeutique.
Chez le chat, on constate tout de même fréquemment des vomissements suite à l’administration
de cette molécule.
! Noms déposés des spécialités contenant le principe actif seul :
- FELITENIA® (chats uniquement) :
Posologie : 2 comprimés par kg de poids vif,
Boîte de 12 blisters
!Avantages/inconvénients :
- Faible toxicité
- Efficacité limitée sur Dipylidium et Echinococcus
41
! Noms déposés (spécialités associant plusieurs principes actifs) :
Noms déposés
(+molécules
associées)
ASCATENE®
(+pyrantel)
Indications
Posologie
Contre-indications
Présentation
Chiens/
chats :
ascaridioses,
ankylostomoses,
téniasis
1 cp pour 4 kg
Dose forte :
1 cp pour 2 kg
Ne pas associer avec
les sels de pipérazine
(inactivation)
Boîte de
comprimés
BUCCALOX®
ascaridioses,
ankylostomoses,
téniasis
1 comprimé pour 5 kg
de poids vif (6 au
maximum), le matin à
jeûn. Donner ! de la
ration quelques heures
après, puis le reste le
soir.
0,5 ml/kg de poids vif
- Ne pas associer à des Etui
de
10
anti-cholinestérasiques comprimés sous
Utiliser
avec blister
précaution chez des
animaux
affaiblis,
convalescents ou de
moins de 3 mois
Seringues
de
10ml ou 25 ml
Administration à jeun,
en une seule fois :
CN-CT<5 kg : 1 sucre
CN 5-10kg : 2 sucres
CN 10-20kg : 3 sucres
CN>20kg : 4 sucres
1 graduation (soit 1g de
pâte) pour 2 kg
Aucune
Boîte
d’une
plaquette de 8
sucres
Aucune
Applicateur
pâte orale
de
1 comprimé par kg de
poids vif
Eviter
l’association
avec
les
anticholinestérasiques, les
phénothiazines,
la
procaïne et tout autre
agent inhibiteur des
cholinestérases
Boîte
de
comprimés
8
Etui
de
comprimés,
boîtes de
comprimés
12
Aucune
Boîte
de
comprimés
4
Aucune
Injecteur de pâte
orale de 5, 10
ou 25ml
(+ lévamisole)
GELMINTHE®
(+ lévamisole)
POLYVERKAN
®
ascaridioses,
ankylostomoses,
téniasis
ascaridioses,
ankylostomoses,
téniasis
(+ oxibendazole)
POLYVERPAT®
10 et 20
(+ pyrantel)
STROMITEN®
chats et chiens
nains
CN :
ascaridioses, téniasis
ankylostomoses,
ascaridioses,
ankylostomoses,
téniasis
(+lévamisole)
STROMITEN®
chiens
ascaridioses, téniasis
ankylostomoses,
(+lévamisole)
VERMIFUGE
CLEMENT
®
chats
ascaridioses, téniasis
ankylostomoses,
(+lévamisole)
VITAMINTHE ®
(+ oxibendazole)
ascaridioses, téniasis
ankylostomoses,
<20 kg : 1 comprimé
pour 4 lg de poids vif
20-30kg : 1 comprimé
pour 5 kg de poids vif
>30kg : 1 comprimé
pour 7 kg de poids vif
1 comprimé pour 3,5kg
de poids, sauf pour
Dipylidium :
1
comprimé pour 3 kg de
poids
Mettre à la diète 12h
avant et ne pas nourrir
3h
après
l’administration.
0,5 ml par kg de poids
vif
Tableau 6 : niclosamide en association et présentations commerciales.
42
10
96
1.5.2 Molécule : le nitroscanate (39, 45, 78, 80, 115)
! Mode d’action :
Le mode d’action de cette molécule est encore mal connu. Il semblerait qu’il inhibe la chaîne
respiratoire des cellules parasitaires, ce qui empêcherait la synthèse d’ATP (adénosine
triphosphate) et causerait la mort du parasite par perturbation de son métabolisme énergétique.
! Pharmacologie :
Une fois administré, le nitroscanate reste dans l’intestin grêle où son action est la plus efficace.
Les produits de son métabolisme sont les seuls capables de passer dans le sang, c’est pourquoi
elle est faiblement toxique et que son utilisation chez de jeunes animaux ou des animaux
reproducteurs ne pose pas de problèmes particuliers.
! Indications :
Chez les chiens seulement, traitement des parasitoses suivantes :
-Ascaridioses : Toxocara canis, Toxascaris leonina
-Ankylostomatidoses : Ankylostoma caninum, Ankylostoma braziliense, Uncinaria stenocephala
-Cestodoses : Taenia hydatigena, Taenia ovis, Taenia multiceps, Taenia pisiformis, Dipylidium
caninum
-à une posologie beaucoup plus forte, il est efficace sur les cestodes du genre Echinococcus
! Posologie :
- 50 mg/kg per os pour une action sur les parasites les plus courants, en une fois avec une partie
du repas,
- 250 mg/kg, 3 fois en 24 heures pour une action sur Echinococcus
! Effets indésirables :
Il n’est pas rare que le nitroscanate provoque des vomissements, ce qui peut être gênant s’ils
surviennent dans l’heure suivant son administration. Il est donc préférable de donner le
médicament le matin avec un tiers de la ration alimentaire et de distribuer le reste de la ration le
soir.
! Toxicité :
Plusieurs études ont démontré que cette molécule est peu toxique, étant donné que les seuls
effets provoqués par des administrations de fortes doses en une seule fois ou sur une période
prolongée, sont des vomissements et/ou de la diarrhée.
La DL 50 est de 10 g/kg, ce qui fait un index thérapeutique de plus de 200.
Cependant, des dysfonctionnements hépatiques ont pu être objectivés suite à l’administration de
doses 3 à 5 fois supérieures à la posologie habituelle.
En revanche, son utilisation chez le chat est interdite, à cause du fait que cette espèce est plus
sensible que l’espèce canine et que des troubles neurologiques sont apparus suite à
l’administration de nitroscanate à une dose plus forte que la posologie recommandée.
43
! Noms déposés :
Noms déposé
Indications
Posologie
Lopatol® 100 et
500
ascaridioses,
ankylostomoses,
téniasis
Administration le matin
avec ! de la ration
alimentaire, attendre le
soir pour donner le
reste de la ration
alimentaire.
Lopatol®100 : 1 cp
pour 2kg de poids vif
Lopatol®500 : 1 cp
pour 10kg de poids vif
Administration en une
seule prise le matin,
avec ! de la ration
alimentaire.
Comprimés chiots et
petits chiens :
CN
0,5-2,5kg :
1
comprimé
CN>2,5kg :
1
comprimé pour 2kg de
poids vif
Comprimés chiens plus
de 10kg :
CN 10-12kg : 1 cp
CN 13-21kg : 2 cp
CN 22-34kg : 3 cp
CN 35-44kg : 4 cp
CN 45kg : 5cp
Administration le matin
à jeun, avec environ 1/5
de la ration journalière,
de 1 comprimé de
100mg pour 2kgde
poids
vif
ou
1
comprimé de 500mg
pour 10kg de poids vif.
Le reste de la ration
sera distribué au moins
8h après le traitement.
Scanil® chiots et ascaridioses,
petits chiens ou ankylostomoses,
chiens de plus de téniasis
10 kg
Troscan® 100 et
500
ascaridioses,
ankylostomoses,
téniasis
Tableau 7 : Nitroscanate et présentations commerciales.
!Avantages/inconvénients :
- Très peu toxique
- Efficacité limitée sur Echinococcus
44
Contreindications
Chiots
de
moins de 2
semaines
Présentation
Chiots
de
moins de 2
semaines
Boîtes de
comprimés
4
ou
6
Chiots
de
moins de 3
semaines,
animaux
malades
ou
convalescents,
animaux
souffrant de
dysfonctionne
ment
hépatique,
animaux
hypersensibles
au
principe
actif.
Blister de 4
comprimés.
ou
6
Etui de 4 ou 6
comprimés (présentés
en coffrets de 24)
1.5.3 Molécule : le nitroxinil (145, 23)
! Mode d’action :
Le nitroxinil agit en bloquant la phosphorylation oxydative dans les cellules des parasites, ce qui
aboutit à leur mort par perturbation des mécanismes énergétiques (augmentation de l’activité
ATP-ase). Cette activité peut en revanche s’exercer chez nos carnivores domestiques, ce qui en
fait une molécule relativement toxique.
! Pharmacologie :
Le nitroxinil se fixe aux protéines plasmatiques, ce qui lui confère une activité prolongée et une
bonne efficacité sur les parasites hématophages (ankylostomes en particulier) (45).
! Indications :
! Chiens, traitement des infestations parasitaires suivantes :
- Ankylostomose et Uncinariose.
! Posologie :
- Voie orale : 15 mg de nitroxinil par kg de poids vif
- Voie sous-cutanée : 10 mg nitroxinil par kg de poids vif (cette voie serait plus efficace que la
précédente (2)
! Toxicité:
Etant donné son mode d’action, des troubles ont été rapportés chez les carnivores domestiques
(tachycardie, polypnée, hyperthermie), dès son utilisation à une dose 4 fois plus importante que
la dose recommandée. La marge de sécurité est donc relativement faible.
Il est recommandé de ne pas utiliser ce produit chez les femelles en lactation en raison de la
présence de résidus dans le lait.
! Noms déposés :
DOVENIX® (chiens uniquement) :
Voie sous-cutanée : 0,4ml de solution pour 10kg de poids vif
Voie orale : 0,6ml de solution pour 10kg de poids vif
Flacons de 50ml ou 250ml.
!Avantages/ inconvénients :
- Présentation adaptée aux effectifs
- Index thérapeutique faible
45
46
1.6 LES LACTONES MACROCYCLIQUES.
1.6.1 Caractéristiques communes (14, 23, 17, 58, 62, 63, 101, 103, 146,
170)
! Mode d’action :
Les lactones macrocycliques se fixent sélectivement et avec une haute affinité aux récepteurs à
glutamate, liés aux canaux chlore contenus dans les cellules nerveuses et musculaires des
invertébrés. Ces récepteurs sont eux-mêmes proches des récepteurs au GABA (acide gammaamino-butyrique), qui sont responsables d’une neuro-inhibition, suite à l’ouverture des canaux
chlores en question et à l’hyperpolarisation ainsi entraînée. Ceci interfère avec la transmission du
stimulus nerveux et provoque une paralysie flasque des parasites, conduisant à leur mort. Ils sont
finalement expulsés suite au péristaltisme digestif.
! Pharmacologie :
Ce sont des molécules lipophiles, elles diffusent donc très bien dans tous les tissus. C’est la
raison pour laquelle on les choisit lorsque l’on souhaite atteindre des parasites à localisation
profonde.
Il existe un stockage dans le tissu adipeux et le foie, d’où une libération progressive à partir de
ces lieux de réserve, et donc une certaine rémanence du produit après administration. Les
différentes spécialités, en jouant sur l’excipient associé à la molécule, permettent d’avoir une
rémanence plus ou moins importante du principe actif, ce dont il faut tenir compte dans notre
choix thérapeutique.
! Toxicité :
Les avermectines sont plus concernées par cette toxicité que les milbemycines.
Il existe chez les vertébrés un système d’inhibition neuronale faisant intervenir le GABA, d’où la
toxicité potentielle des macrolides chez ces espèces, après passage de la barrière hématoméningée. Cependant, il est rare que cela se produise, ce qui explique la marge de sécurité de ces
molécules : la DL50 chez le chien est aux alentours de 70 mg/kg et l’index thérapeutique varie
de 50 à 100 selon le principe actif.
Aux doses recommandées et même lors d’essais cliniques à plus fortes doses, aucun effet n’est
rapporté sur les embryons, ni sur les fonctions reproductrices des carnivores domestiques.
Des accidents toxiques ont tout de même été rapportés dans la littérature, notamment chez
certaines races plus sensibles comme les colleys et autres races apparentées (sheep dog,
australian shepard, shetland, bearded colley, bobtail et leurs croisements).. Les symptômes sont
alors une dépression, liée à l’action inhibitrice des macrolides, puis une prostration, de l’ataxie,
une parésie allant jusqu’à la paralysie, une cécité, une mydriase, le tout pouvant continuer par un
coma et enfin la mort après plusieurs jours.
Nous détaillerons la toxicité propre à chaque molécule dans les paragraphes correspondants.
Un traitement à base de picrotoxine, antagoniste du GABA actif sur les canaux chlore, pourrait
réduire de 50% les effets des macrolides, cependant il n’est pas spécifique.
Il est donc indispensable de se renseigner sur la génétique de l’animal qui nous est présenté afin
d’éviter tout problème.
47
1.6.2 Les milbémycines
1.6.2.1 Molécule : la milbémycine oxime (53, 54)
! Indications :
! Chez le chien :
Prévention de la dirofilariose à D. immitis (active sur les formes larvaires)
Traitement des parasitoses dues à Toxocara canis, Toxascaris leonina, Ankylostoma caninum,
Trichuris vulpis. (active sur les formes larvaires et adultes des nématodes).
Traitement de la démodécie généralisée
! Chez le chat :
Traitement des parasitoses dues à Toxocara cati, Toxascaris leonina, Ankylostoma tubaeforme.
Prévention de la dirofilariose à D. immitis.
! Posologie :
- 0,5 mg/kg en une prise unique.
- En fonction de la sévérité de l’infestation parasitaire, la posologie peut être doublée (1 mg/kg,
en une prise unique)
Efficacité de 96 à 98,6% contre les trichures
- Dirofilariose : administrer la première dose un mois après la 1ère exposition aux insectes et
continuer une fois par mois jusqu’à la dernière dose, administrée 1 mois après la dernière
exposition.
! Contre-indications :
Ne pas traiter les animaux porteurs de microfilaires circulantes (réactions d’hypersensibilité),
chez les femelles en lactation (résidus présents dans le lait et absence d’études à ce propos).
Il ne faut pas associer un autre traitement à base de lactone macrocyclique.
! Toxicité :
L’administration à une dose 10 fois supérieure à la posologie recommandée chez les chiens de
races réputées sensibles ne provoque qu’une légère dépression réversible.
Des troubles digestifs (vomissements, diarrhée) et aussi nerveux (somnolence, ataxie) sont
parfois observés. Il est conseillé de diminuer la dose si les symptômes persistent plus de 48h.
Aucune toxicité n’a été rapportée chez les femelles gestantes ni les mâles reproducteurs, la
milbémycine est donc utilisable chez ces animaux.
En revanche, des résidus de milbémycine sont retrouvés dans le lait et puisque aucune étude n’a
été réalisée à ce propos, il est conseillé de ne pas nourrir les jeunes animaux avec le lait d’une
mère traitée.
Des études ont montré que l’administration à forte dose et durant une longue période de
milbémycine n’a provoqué que de faibles troubles chez des chiots de 2 mois (tremblements et
ataxie), qui se sont résolus de manière spontanée.
48
Environnement :
Il existe une toxicité pour les poissons et autres organismes aquatiques. Il faut donc veiller à
récupérer les emballages vides et les reliquats de produits afin de les éliminer selon la
réglementation en vigueur.
! Noms déposés :
- Milbemycine oxime seule (chiens uniquement) :
Interceptor ® comprimés
1 comprimé à 5,75mg pour chien de 5 à 11 kg
1 comprimé à 11,5 mg pour chien de 11 à 23 kg
1 comprimé à 23 mg pour chien de 23 à 45 kg
2 comprimés à 23 mg pour chiens de plus de 45 kg
Le rythme d’administration est fonction de l’indication (voir paragraphes concernés).
- Milbemycine oxime + praziquantel (chiens et chats) :
Milbemax ® comprimés :
Comprimés pour petits chats et chatons :
Poids (kg)
Nb de comprimés de 4 mg
0,5 – 1
1/2
>1 – 2
1
Tableau 8 : posologie du Milbemax® petits chats et chatons
Comprimés pour chats :
Poids (kg)
2–4
4–8
>8
Tableau 9 : posologie du Milbemax® chats
Nb de comprimés de 16 mg
"
1
1 "
Comprimés pour petits chiens et chiots :
Poids (kg)
Nb de comprimés de 2,5 mg
0,5 – 1
"
1–5
1
5 - 10
2
Tableau 10 : posologie du Milbemax® petits chiens et chiots
Comprimés pour chiens :
Poids (kg)
5- 25
> 25 – 50
Tableau 11 : posologie du Milbemax® chiens
Nb de comprimés de 12,5 mg
1
2
49
1.6.2.2 Molécule : la moxidectine
! Indications :
! Chiens :
Traitement des nématodoses gastro-intestinales dues aux :
- larves L4, aux adultes immatures et aux formes adultes d’Ankylostoma caninum et Uncinaria
stenocephala,
- formes adultes de Toxocara canis, Toxascaris leonina et Trichuris vulpis
Prévention de la dirofilariose (larves L3 et L4 de Dirofilaria immitis)
Prévention et traitement des infestations pas les puces, traitement de la gale des oreilles à
Otodectes et de la démodécie canine.
! Chats :
Traitement des infestations par les nématodes gastro-intestinaux (larves L4, adultes immatures et
formes adultes de Toxocara cati et Ankylostoma tubaeforme)
Prévention de la dirofilariose (larves L3 et L4 de Dirofilaria immitis)
Prévention et traitement des infestations par les puces, traitement de la gale des oreilles à
Otodectes.
! Posologie :
! Chiens :
- 2,5 mg/kg en une fois, en traitement des helminthoses digestives
- 3 #g/kg, une fois par mois en prévention de la dirofilariose (23)
! Chats :
- 1 mg/kg en une fois
! Contre-indications :
Ne pas administrer en même temps que d’autres lactones macrocycliques.
Animaux atteints de dirofilariose.
! Toxicité :
Aux doses recommandées, la moxidectine ne provoque aucun signe de toxicité chez les races
sensibles comme les colleys, ni même à des doses 20 fois supérieures à celles recommandées.
Cependant, à partir d’une dose 30 fois supérieure à la posologie de base, on observe des troubles
nerveux : ataxie, tremblements, hypersalivation, vomissements, signes oculaires, respiration
accélérée.
Si le produit est léché par l’animal peu de temps après application, il convient de surveiller
l’apparition de ces troubles qui signeraient une intoxication.
On ne connaît pas d’antidote spécifique, mais il est conseillé par le laboratoire distribuant le
produit d’administrer du charbon actif en cas d’ingestion accidentelle.
Concernant l’environnement, il est déconseillé de baigner l’animal dans un cours d’eau dans les
4 jours suivant l’application du produit, celui-ci étant toxique pour la faune et la flore aquatiques.
50
! Noms déposés :
Noms
déposés
(+molécules
associées)
Advocate® petits
chats et grands
chats
(+ imidaclopride)
Advocate® petits
chiens,
chiens
moyens, grands
chiens et très
grands chiens
(+ imidaclopride)
Guardian®
injectable
SR
Indications
Posologie
Contre-indications
CT :
ascaridoses,
ankylostomoses
CT<4kg : 1 pipette
petits chats
CT 4-8 kg : 1
pipette
grands
chats
CT>8kg :
combinaison
appropriée
de
pipettes
CN :
CN<4kg : 1 pipette
ascaridoses,
petits chiens
ankylostomoses, CN 4-10kg : 1
trichurioses
pipette
chiens
moyens
CN 10-25kg : 1
pipette
grands
chiens
CN 25-40kg : 1
pipette très grands
chiens
CN>40kg :
combinaison
appropriée
de
pipetttes
CN : traitement 1 injection au
des
début de la saison à
ankylostomoses, risque
prévention de la (dirofilariose) :
dirofilariose
0,05 ml de solution
reconstituée par kg
de poids vif
Tableau 12 : moxidectine et présentations commerciales.
!Avantages/inconvénients :
- Faible toxicité
- Nombreuses indications
- Présentation peu pratique en effectif
51
Présentation
Chatons de moins de 9 Boîtes de
semaines ou pesant pipettes.
moins
de
1kg,
animaux malades ou
affaiblis,
chattes
gestantes
ou
allaitantes.
3
Chiots de moins de 7 Boîtes de
semaines ou de moins pipettes.
de
1kg,
animaux
malades ou affaiblis,
chiennes gestantes ou
allaitantes.
3
Chiens de moins de 6
mois et animaux testés
positifs
à
la
dirofilariose.
Réaction possible au
site
d’injection
(lésions
granulomateuses)
Boîte de
flacon
poudre +
flacon
solvant +
seringue
graduée +
aiguilles
1
de
1
de
1
2
1.6.3 Les avermectines
1.6.3.1 Molécule : l’ivermectine ( 112, 129, 131, 142, 157, 165, 169)
! Pharmacologie :
Absorbée rapidement par voie orale, en totalité puis distribuée largement dans tout l’organisme.
! Indications:
Chiens uniquement :
Microfilaires de D. immitis
Elle n’est active que sur les microfilaires, c’est pourquoi on l’utilise en prévention de la
dirofilariose et non pour son traitement. Elle induirait en effet un développement embryologique
anormal chez Dirofilaria immitis, d’où son intérêt dans ce cas.
! Posologie :
- Microfilaricide à de très faibles doses : 6 µg/kg , une fois par mois.
Totalement inefficace sur les macrofilaires,d’où son utilisation en prophylaxie seulement.
- Utilisation hors AMM possible : 0,2 à 0,4 mg/kg en SC pour traiter contre les nématodes
histophages et hématophages profondément implantés dans un tissu ou disséminés dans tout
l’organisme.
! Contre-indications :
Ne pas administrer aux jeunes de moins de 6 semaines, ni aux animaux en mauvais état général.
Attention lors de l’administration à des animaux appartenant aux races sensibles (voir toxicité).
! Toxicité :
Bien que l’indice thérapeutique soit de 10, des accidents toxiques sont souvent rapportés. Cela
est dû au fait que l’ivermectine peut agir sur le système nerveux central des mammifères (alors
que son action est périphérique chez le parasite). Les troubles observés sont donc de type
nerveux : ataxie trémulation, crises épileptiformes, allant jusqu’à la mort.
La dose minimale entraînant ces incidents est de 0,05 mg/kg ce qui est bien inférieur à la dose
recommandée, d’où la nécessité de bien prendre en compte ces risques avant d’employer cette
molécule. Il est décrit que l’administration à des carnivores domestiques d’ivermectine par voie
orale, issue d’une spécialité pour chevaux, entraîne la mort.
Certaines races sont plus sensibles que d’autres, en particulier les colleys, bobtails.. chez qui la
molécule parvient à passer la barrière hémato-méningée et causerait donc de graves lésions du
système nerveux central.
Chez ces chiens de races sensibles (type colleys), des signes d’intoxication sont observés suite à
l’administration de 50 µg/kg d’ivermectine, et sont très nettement aggravés à une dose de 100
µg/kg. Chez le chaton de moins de 6 mois, ces troubles sont observés après administration d’une
dose de 300 à 400 µg/kg d’ivermectine.
Des phénomènes allergiques sont rapportés, ils sont en général transitoires et seraient dus à la
destruction des microfilaires.
52
La sensibilité médicamenteuse est liée au gène MDR1, qu’il est possible de rechercher par un
test ADN (laboratoire Antagène). Il suffit de réaliser un frottis buccal et de transmettre le
prélèvement au laboratoire qui déterminera si l’animal est porteur du gène ou non, grâce à la
réaction de polymérisation en chaîne (PCR). Si un animal doit avoir recours à un traitement à
risque, grâce à ce test, il est possible de savoir si l’on peut administrer notre molécule ou s’il faut
au contraire envisager une thérapeutique alternative.
! Précautions d’emploi :
Il est nécessaire, avant d’envisager une prévention, de savoir si l’animal est atteint de
dirofilariose ou non. S’il l’est, il faut évidemment le traiter avec les molécules adaptées, étant
donné que l’ivermectine n’a qu’une action sur les microfilaires et ne permet donc en aucun cas le
traitement de cette parasitose.
! Nom déposé :
CARDOMEC® comprimés (chiens uniquement)
Posologie :
Jusqu’à 11 kg : 1 comprimé de Cardomec® 68 #g
De 12 à 22 kg : 1 comprimé de Cardomec® 136 #g
De 23 à 45 kg : 1 comprimé de Cardomec® 272 #g
Plus de 45 kg : utiliser une combinaison des différentes formulations.
Plaquettes de 6 comprimés.
!Avantages/inconvénients :
- Utilisation chez les races sensibles très risquée
- Nombreuses indications hors AMM (présentation injectable)
53
1.6.3.2 Molécule : la sélamectine (6, 143)
! Pharmacocinétique :
Après avoir été absorbée par voie cutanée, la sélamectine atteint son pic de concentration
maximale en 1 jour environ chez le chat et 3 jours chez le chien. Étant donné sa faible
élimination et sa persistance longue dans l’organisme, des concentrations plasmatiques
suffisantes sont obtenues entre deux administrations de 30 jours.
! Indications :
! Chiens :
Traitement des infestations parasitaires dues à Toxocara canis (formes adultes) et Toxascaris
leonina et Ankylostoma caninum
Pr évention de la dirofilariose à Dirofilaria immitis
Traitement de la gale sarcoptique
Traitement et prévention des pulicoses et des phtirioses.
! Chats
Traitement des infestations parasitaires dues à Toxocara cati, Toxascaris leonina, Ankylostoma
tubaeforme.
Prévention de la dirofilariose due à Dirofilaria immitis
Traitement de la gale otodectique, des pulicoses et des phtirioses.
! Posologie :
- 6 mg/kg de sélamectine en spot-on en administration unique, même si l’animal est polyparasité.
- En prévention de la dirofilariose : administration mensuelle
! Contre-indications :
Il est recommandé de ne pas administrer la sélamectine chez les animaux âgés de moins de 6
semaines.
Chez les chats débilités ou atteints d’une maladie intercurrente, il est déconseillé d’utiliser le
produit. Il en est de même pour les animaux ayant une taille inférieure à celle normalement
calculée pour leur âge.
! Toxicité :
Aucune toxicité n’a été rapportée, que ce soit sur des femelles en gestation, en lactation ou des
mâles reproducteurs. En cas de surdosage, même chez des animaux parasités par des filaires
cardiaques de Dirofilaria immitis ou des colleys sensibles à l’ivermectine, aucun trouble n’a été
rapporté.
Le produit étant toxique pour l’environnement, en particulier pour le milieu aquatique, il
convient de traiter les déchets qui en sont issus conformément à la réglementation en vigueur et
donc d’éviter la collecte par les ordures ménagères.
54
! Noms déposés :
Chats :
Stronghold ®
Chats de poids < 2,5 kg : 1 pipette de solution spot-on à 15 mg
Chats de poids compris entre 2,6 et 5kg : 1 pipette de solution spot-on à 30 mg
Chats de poids compris entre 5,1 et 7,5kg : 1 pipette de solution spot-on à 45 mg
Chats de poids > 7,5 kg : association appropriée de pipettes
Chiens :
Stronghold ®
Chiens de poids compris entre 5,1 et 10kg : 1 pipette de solution spot-on à 60 mg
Chiens de poids compris entre 10,1 et 20kg : 1 pipette de solution spot-on à 120 mg
Chiens de poids compris entre 20,1 et 40kg : 1 pipette de solution spot-on à 240mg
Chiens de poids > 40 kg : association appropriée de pipettes
!Avantages/inconvénients :
- Présentation adaptée aux chats
- Nombreuses indications
- Faible toxicité
55
56
1.7 LES DERIVES DE LA PYRAZINOISOQUINOLEINE.
1.7.1 Molécule : le praziquantel (106, 145, 180, 181, 143, 162)
! Mode d’action :
Le praziquantel attaque les jonctions neuromusculaires des parasites, ce qui provoque des
contractions musculaires et une paralysie de ces derniers.
Le second effet est une modification de la perméabilité de la membrane tégumentaire au Ca2+ et
donc une altération de son intégrité, ainsi qu’une modification du métabolisme parasitaire qui
aggrave les lésions de vacuolisation du tégument, le rendant plus sensible aux enzymes
digestives de l’hôte ainsi qu’à ses mécanismes de défense immunitaire.
L’association de ces deux actions conduit à la mort certaine des cestodes.
! Pharmacologie :
Que ce soit après administration par voie orale ou par solution spot-on, son absorption rapide à
travers le tégument du parasite et sa diffusion large à tous les tissus du parasite en font un
cestodicide rapide et efficace.
Il est métabolisé par le foie puis retrouvé dans le plasma et/ou la bile, pour être finalement
éliminé par voie urinaire principalement, mais aussi fécale dans les 24 heures suivant son
administration.
! Indications:
! Chien :
Traitement curatif des infestations parasitaires dues aux cestodes de l’espèce Taenia :
Echinococcus granulosus, E. multilocularis, Taenia ovis, T. hydatigena, T. pisiformis, T.
teaniaeformis, T. multiceps, Dipylidium caninum, Joyeuxiella spp., Mesocestoides spp.
! Chat :
Traitement des infestations parasitaires dues aux cestodes de l’espèce Taenia, Dipylidium,
Mesocestoides et Echinococcus.
! Posologie :
Chez le chien et le chat :
- 5mg/kg en une seule prise
! Contre-indications :
L’absence de données nous pousse à déconseiller son utilisation chez les animaux de moins de
1kg.
! Toxicité :
Chez le chien, une administration à fortes doses (5 à 40 fois la dose thérapeutique) entraîne des
vomissements, de l’hypersalivation et /ou de la dépression chez les chiens traités.
Chez les femelles en gestation et en lactation, l’utilisation du praziquantel est parfaitement
tolérée et n’altère en rien les performances de reproduction.
Il peut être associé à d’autres médicaments, en particulier des nématocides, mais également
d’autres insecticides ou même des vaccins, dont l’association ne provoque aucun effet.
57
Chez le chat, une étude effectuée a montré que 1,5% des individus ont présenté des troubles
(vomissements ou diarrhée), suite à l’administration de Droncit® (181).
Comme chez le chien, l’administration concomitante d’autres médicaments ne provoque aucun
effet.
! Noms déposés :
Voir tableau 13.
!Avantages/inconvénients :
- Cestodicide le plus efficace, en particulier contre les ténias au sens large
- Présentation injectable pratique pour les effectifs
58
Noms déposés
(+molécules
associées)
Dolpac ® 2, 10 ou
25
Indications
Posologie
Contre-indications
Présentation
CN :
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis, trichuriose
1cp de Dolpac®2 pour 2kg de
poids vif
1cp de Dolpac®10 pour 10kg de
poids vif
1cp de Dolpac®25 pour 25kg de
poids vif
CT : " comprimé
CN : 1 comprimés pour 10kg de
poids vif
CN-CT : 1ml pour 10kg de poids
vif, voie sous-cutanée ou intramusculaire.
Répartir les injections de plus de
3ml en plusieurs endroits.
1 cp pour 4 kg
Chiots de moins de 2 mois ou
de moins de 1kg, femelles
gestantes ou allaitantes
Plaquettes de 3 ou
10 comprimés.
Aucune
Boîte
de
2
comprimés sécables
Aucune
Flacon de 10ml
Traitement à partir de la 3ème
semaine de vie seulement
Boîtes de 2 ou 20
comprimés
1 cp de Drontal® P pour 10 kg
1 cp de Drontal® P XL pour 35
kg
Ne
pas
administrer
aux
chiennes gravides de la 1ère à la
4ème semaine
Plaquettes de 2, 4, 8
ou 10 comprimés.
1 graduation (soit 1 ml de pâte)
pour 5 kg
Ne
pas
administrer
aux
chiennes gravides de la 1ère à la
4ème semaine, ni aux chiots de
moins de 2 kg.
Applicateur de pâte
orale
Petits chats et chatons : 1cp pour
2kg de poids vif
Chats : 1cp pour 4 à 8kg de poids
vif
Chats de moins de 6 semaines
ou de moins de 0,5kg. Animaux
ayant une atteinte hépatique ou
rénale sévère.
Ne pas administrer d’autre
lactone macrocyclique pendant
le traitement.
Plaquettes de 2 ou
10 comprimés
Petits chiens et chiots : 1cp pour 1
à 5kg de poids vif
Chiens : 1cp pour 5 à 25kg de
poids vif
Chiots de moins de 0,5kg pour
les cp petits chiens ou chiot,
chiens de moins de 5kg pour les
cp chiens.
Chiens
porteurs
de
microfilaires.
Ne
pas
administrer d’autre lactone
macrocyclique
pendant
le
traitement.
Aucune
Plaquettes de 2 ou
10 comprimés
Chatons de moins de 8
semaines ou pesant moins de à
0,5kg.
Animaux débilités ou malades.
Interaction
avec
d’autres
molécules substrats/inhibiteur
de la glycoprotéine P
Boîtes de 2 ou 20
pipettes
(+oxantel
+pyrantel)
Droncit ®
Comprimés
CN-CT : taeniasis
Droncit® solution
CN-CT : taeniasis
Drontal® chats
CT :
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis
CN:
ascaridioses,
ankylostomoses,
trichuriose,
taeniasis
CN :
ascaridioses,
ankylostomoses,
trichuriose,
taeniasis
CT :
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis,
prévention
de
dirofilariose
(+pyrantel)
Drontal® P et P XL
(+ pyrantel)
Drontal® P pâte
(+pyrantel)
Milbemax®
comprimés
petits
chats et chatons /
chats
(+
milbemycine
oxime)
Milbemax®
comprimés
petits
chiens ou chiots /
chiens
(+milbemycine
oxime)
CN :
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis,
prévention
de
dirofilariose
la
la
Plativers®
comprimés chiens et
chats
CN-CT :
taeniasis
CT : " à 1 comprimé
CN : 1 cp pour 10kg
Profender® spot-on
chats
CT :
ascaridioses,
ankylostomoses,
taeniasis
Pipette adaptée au poids de
l’animal
(+emodepside)
Tableau 13 : praziquantel et présentations commerciales
59
Boîte
de
comprimés
4
1.8 LES DEPSIPEPTIDES.
1.8.1 Molécule : l’emodepside (4, 64, 111, 135, 152, 153, 176)
! Mode d’action :
L’emodepside agit au niveau des jonctions neuromusculaires en stimulant les récepteurs
présynaptiques de la famille de la sécrétine un récepteur couplé à la protéine G.
Lorsque l’emodepside se fixe au récepteur, il active une cascade faisant intervenir plusieurs
molécules (protéine G, phospholipase C et diacylglycérol) qui aboutira à la libération d’un
neuroinhibiteur et entraîner l’inhibition de l’aspiration pharyngée et de la locomotion chez le
parasite.
Cette paralysie flasque est responsable de la mort du parasite.
! Pharmacologie :
Après application cutanée, l’emodepside est absorbé par le derme puis il passe dans la
circulation systémique pour enfin exercer son action dans le tube digestif, où sont présents les
parasites. Le volume de distribution est élevé, mais la concentration maximale est obtenue dans
les tissus adipeux abdominaux (emodepside radio-marqué).
L’emodepside est métabolisé par le foie pour être transformé à environ 50% en métabolite
inactif, le reste étant inchangé. L’élimination se fait par la bile puis les selles, sachant qu’environ
la moitié de la dose administrée aura été excrétée en 24h.
! Indications :
Chez le chat uniquement, traitement des infestations parasitaires dues aux stades larvaires et
adultes des nématodes suivants : Toxocara cati, Toxascaris leonina, Ankylostoma tubaeforme.
L’efficacité à la posologie recommandée est excellente puisqu’elle est comprise entre 93% et
100% selon le stade et le parasite concernés.
Des études ont montré qu’il a un spectre plus large chez d’autres espèces comme le chien, le
mouton ou le cheval, cependant l’AMM ne concerne que le chat pour l’instant.
Il faut bien sûr ajouter l’effet sur les cestodes, grâce à l’association avec le praziquantel :
Dipylidium caninum, Taenia taeniaeformis, Echinococcus multilocularis.
! Posologie :
- Chats uniquement:
La dose minimum efficace est de 3 mg/kg en une seule administration de solution spot-on
(toujours associé à 12 mg/kg de praziquantel).
! Toxicité :
La toxicité de la molécule est très faible et les effets sont observés, la plupart du temps, après
ingestion accidentelle du produit. On peut alors constater de la salivation, des vomissements
voire des troubles nerveux qui régressent spontanément.
60
Chez les femelles gestantes et allaitantes, le produit peut être utilisé en toute sécurité, puisque les
études n’ont montré aucun effet tératogène ou foetotoxique.
Il est par contre recommandé de ne pas l’utiliser chez les chatons de moins de 8 semaines ou
moins de 0,5 kg, bien que les études aient montré que la toxicité chez ces animaux est également
très faible.
Enfin, d’autres traitements peuvent être administrés, s’il ne s’agit pas de molécules ayant un effet
inhibiteur sur la glycoprotéine P, comme par exemple
les lactones macrocycliques,
l’erythromycine, la prednisolone ou encore la ciclosporine.
! Noms déposés :
PROFENDER® spot-on (chats uniquement) :
Posologie :
Pipette adaptée au poids de l’animal
Boîtes de 2 ou 20 pipettes pour petits chats (de 0,5kg à 2,5kg) ou chats moyens (de 2,5kg à 5kg)
ou grands chats (5kg à 8 kg).
!Avantages/inconvénients :
- Présentation très pratique pour les chats
- Très bonne efficacité, notamment en association avec le praziquantel
- Faible toxicité
61
62
2 CONDUITE THERAPEUTIQUE FACE A
QUELQUES HELMINTHOSES DES
CARNIVORES DOMESTIQUES.
63
64
2.1 CAS D’UN CHIOT OU D’UN CHATON LORS D’UNE
PREMIERE CONSULTATION DE VACCINATION.
Plusieurs études montrent que les chiots et les chatons présentés en consultation de primovaccination sont le plus fréquemment touchés par les ascaridoses et les ankylostomidoses (102).
Cette partie détaillera donc les caractéristiques de ces helminthoses telles qu’elles apparaissent
chez les jeunes animaux. Les spécificités rencontrées chez les animaux adultes, en particulier les
femelles reproductrices, seront abordées ultérieurement.
2.1.1 Les ascaridoses :
! Définition et importance : (20, 28, 96, 116, 128)
Les ascaridoses sont des helminthoses dues à des migrations de larves dans l’organisme, qui vont
ensuite se localiser à l’intestin grêle préférentiellement où elles se développeront jusqu’au stade
adulte. Trois espèces sont présentes chez les carnivores domestiques : Toxocara canis chez le
chien, Toxocara cati chez le chat et Toxascaris leonina chez les deux.
La toxocarose est de loin la plus importante des deux parasitoses, non seulement parce qu’elle
est la plus fréquemment rencontrée (15 à 70% des chiots de moins de 3 mois sont infestés) (18,
102), mais aussi parce que ses conséquences sont plus graves.
En effet, les maladies engendrées par Toxocara sont plus complexes et le pouvoir pathogène de
cette espèce est plus élevé que celui de Toxascaris.
Mais il faut surtout souligner l’importance zoonotique de Toxocara, souvent méconnue des
propriétaires et pourtant potentiellement grave (syndrome de larva migrans).
Figure 1 : pelote d’ascaris (ENVL)
65
! Pathogénie et biologie du parasite : (41, 42, 52, 65, 81, 88, 91, 132, 148,
164, 171)
Stades présents chez le chiot ou le chaton atteint dans le cas d’un cycle trachéal (T. canis) :
-
Après ingestion d’œufs larvés, des larves de stade 2 sont libérées grâce à l’action des
sucs digestifs dans les intestins. Celles-ci traversent alors la paroi digestive pour
commencer leur migration en direction du foie, qu’elles atteignent en 24-48h.
L’infestation peut également se faire lors de la gestation, puisqu’à partir du 42ème jour, les
larves de stade 2 présentes chez le mère traversent le placenta pour atteindre le foie fœtal.
Dans les deux cas, elles continuent ensuite leur migration jusqu’au cœur droit et gagnent
l’artère pulmonaire et ses ramifications.
" Conséquence thérapeutique : il apparaît clairement que les mères jouent un rôle
prépondérant dans l’infestation de leurs chiots. Les spécificités du cycle chez les
adultes seront abordées dans la partie qui leur est consacrée.
-
Les L2 traversent finalement la paroi des alvéoles pulmonaires dans lesquelles elles
muent jusqu’à devenir des larves de stade 3.
" Conséquence thérapeutique : La présence de ces larves dans l’arbre aérifère
provoque des troubles respiratoires qui nécessitent la plupart du temps un
traitement adjuvant au traitement spécifique et que l’on regroupe sous le terme de
« pneumonies ascaridiennes ».
-
Les L3 remontent alors tout l’arbre aérifère pour être dégluties et se retrouver dans
l’estomac, où elles se transformeront en larves de stade 4. Les larves se nourrissent
essentiellement des tissus qu’elles traversent au cours de leur migration. Elles ont des
localisations très variables du fait de leur long trajet dans tout l’organisme.
" Conséquence thérapeutique : les ascaridioses larvaires sont responsables de
symptômes divers, autres que digestifs la plupart du temps, qu’il est intéressant de
rechercher. Il est également possible de réaliser une numération et formule
sanguine pour mettre en évidence l’hyperéosinophilie associée à la présence des
larves en migration. Ce sont ces dernières qui sont visées par les traitements
anthelminthiques spécifiques, et non pas les larves quiescentes.
-
Enfin, les L4 atteignent la lumière intestinale où elles finiront leur développement
jusqu’au stade de larves 5 et d’adultes. Ceux-ci restent dans la lumière des intestins, il est
cependant possible d’en retrouver dans l’estomac, en particulier lors de parasitisme
massif. Dans les rares cas où la paroi intestinale est traversée, il arrive que des adultes
soient retrouvés dans la cavité abdominale (pancréas, canal cholédoque, cavité
péritonéale). Il s’agit alors de localisations erratiques, l’ascaridiose est qualifiée de
« chirurgicale ». Les adultes se nourrissent de glucose, de vitamines et d’acides aminés,
entraînant un mauvais état général et des troubles de la croissance chez les jeunes
individus.
" Conséquence thérapeutique : la plupart des nématodicides sont efficaces sur les
ascaris adultes, cependant en cas d’infestation massive, nous privilégierons les
ascarifuges pour éviter qu’un choc anaphylactique ne se produise suite à la lyse
des parasites (antigènes responsables d’hypersensibilité de type I).
La période prépatente associée à ce cycle est de 2,5 à 3 mois.
66
Stades présents chez le chiot ou le chaton dans le cas d’un cycle pariétal (T. leonina) :
- Après ingestion des œufs larvés présents dans le milieu extérieur ou d’un hôte
paraténique (rongeur) contenant des larves de stade 2, des mues successives ont lieu dans
la paroi de l’estomac. Toutes les mues ont donc lieu dans cet organe,aucune autre
localisation n’est rapportée.
" Conséquence thérapeutique : dans ce cas, le traitement anthelminthique
spécifique est suffisant, sans oublier bien sûr les mesures environnementales liées
à l’existence des hôtes paraténiques.
Stades présents chez d’autres animaux (dont l’Homme) : (73, 90, 133)
- Les larves 2 infestantes peuvent s’accumuler chez des hôtes paraténiques (rongeurs) suite
à l’ingestion d’œufs larvés infestants
" Conséquence thérapeutique : le contrôle de l’infestation par les ascaris passe
donc par l ‘élimination des rongeurs, susceptibles d’héberger le parasite.
-
Nous retrouvons également des larves 2 infestantes chez l’Homme, toujours après
ingestion d’œufs larvés. Lorsque cela se produit, les larves migrent soit dans les viscères,
soit dans les yeux, il s’agit du syndrome larva migrans viscéral ou oculaire.
" Conséquence thérapeutique : un traitement est indispensable chez les humains.
Le vétérinaire doit donc penser à sa mission de santé publique, en informant les
propriétaires d’animaux domestiques des risques qu’ils encourent s’ils ne
vermifugent pas correctement leurs compagnons.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs non infestants sont éliminés dans les matières fécales de l’animal parasité (de
l’ordre de 20 000 à 200 000 œufs par femelle et par jour), et vont ensuite se développer
pour devenir des œufs larvés infestants. Ces deux types d’œufs sont très résistants dans le
milieu extérieur et peuvent y survivre pendant plus de 2 ans
" Conséquence thérapeutique : seules des températures élevées, la dessiccation ou
encore l’anaérobiose permettent la mort des œufs, la stérilisation du milieu
extérieur est donc quasiment impossible.
-
Le stade infestant Larve 2 (L2) apparaît en 5 à 8 jours lorsque les conditions de
développement sont favorables, c’est-à-dire dans des milieux en terre meuble, aérée,
chaude et humide (bac à sable, terre de jardin…). En revanche, si ces conditions ne sont
pas réunies, le développement de l’œuf est ralenti, voire arrêté. Dans ce cas, le pouvoir
infestant de l’œuf est tout de même conservé.
" Conséquence thérapeutique : l’environnement est un point essentiel dans la
gestion des ascaridoses. Il faut privilégier les surfaces favorisant l’élimination des
œufs : carrelage ou surface lisse, sans aspérités ou dépressions, qu’il est possible
de laver à l’eau.
67
Conséquences
thérapeutiques
Particularités
biologiques
Traitement
obligatoire
des mères
Thérapeutiques adjuvantes
selon la symptomatologie
Migrations
larvaires
parfois
erratiques
Transmission
possible avant
la naissance
Troubles
respiratoires
fréquents
Mères infestées
(migration de
larves dès le
42ème jour de
gestation)
Transmission possible à
l’homme : larva
migrans ascaridiennes
Résistance importante dans le
milieu extérieur, stérilisation
quasi impossible
Mesures hygiéniques très importantes
pour limiter la contamination
(enfants) ; traitement indispensable ->
médecin
Privilégier les surfaces favorisant
l’élimination des oeufs
Figure 2 : cycle trachéal de Toxocara canis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).
68
! Thérapeutique : (1, 49, 69, 97, 100, 104, 107, 109, 114)
! Spécifique :
Le degré d’infestation de l’animal est le critère le plus important à prendre en compte dans le
choix du vermifuge utilisé.
En effet, un animal faiblement parasité pourra être traité avec des molécules ascaricides (la
plupart le sont), alors qu’un animal massivement infesté ne tolèrera que des molécules
ascarifuges (seuls les sels de pipérazine répondent à ce critère), afin d’éviter tout choc
anaphylactique lié à la destruction des vers.
En pratique, seuls les animaux en mauvais état général seront considérés comme fortement
parasités et donc devant recevoir des traitements ascarifuges. Les autres bénéficieront d’un
traitement ascaricide.
Il faut ensuite s’intéresser au stade présent chez l’animal, puisque les larves et les adultes ne sont
pas localisées aux mêmes endroits et que les molécules ne sont pas actives sur tous les stades. La
plupart des molécules sont adulticides, mais si l’on recherche un effet larvicide, seul le
fenbendazole s’avère efficace.
Enfin, des critères plus pratiques sont à prendre en considération, comme la durée
d’administration, la présentation, le spectre de la molécule, le coût du traitement…
Molécules disponibles :
Principe actif
Efficacité
Posologie
Nitroscanate
Espèce
concernée
CN
Remarques
++
Emodepside
Febantel
Fenbendazole
Flubendazole
Mebendazole
Oxibendazole
Oxfendazole
Moxidectine
CT
CN
CN
CN- CT
CN - CT
CN - CT
CN
CN - CT
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
+++
Milbémycine
oxime
Pyrantel
CN - CT
+++
50mg/kg, PO, avec un Haute sécurité
repas
3mg/kg, spot-on
Pratique, haute sécurité
15mg/kg PO
Présentations en pâte utiles,
nécessité de traiter pendant
50mg/kg/j, PO, 3 jours
plusieurs
jours,
index
22mg/kg/j, PO, 2 jours
thérapeutique élevé
22mg/kg/j, PO, 2 jours
15mg/kg, PO
11mg/kg/j, PO, 3 jours
CN : 2,5mg/kg, PO
Peu de toxicité, même chez les
CT : 1mg/kg, PO
races sensibles (colleys et
apparentés)
1mg/kg PO
CN - CT
++
14,5mg/kg, PO
Index thérapeutique très élevé,
présentation en pâte parfois
utile
Lévamisole
CN - CT
++
7,5mg/kg/j PO
Vomissements fréquents
Pipérazine (sels) CN - CT
ascarifuge 200mg/kg/j, PO, 3 jours
Seul ascarifuge, nécessité de
traiter pendant 3 jours, mais
haute sécurité.
Sélamectine
CN - CT
++
6mg/kg, spot-on, tous les Pratique
(spot-on),
haute
mois
sécurité.
Tableau 14 : anthelminthiques utilisables lors d’ascaridoses chez les jeunes animaux (pour
l’efficacité : +++ signifie >95%, ++ signifie de 90 à 95% et + signifie < 95%) (83).
69
Fréquence de vermifugation :
La thérapeutique est un acte à adapter à chaque individu, il est cependant possible de suivre ce
schéma pour la vermifugation de chiots et de chatons, dans le but de lutter contre les ascaridoses.
Nous nous basons ici sur le cycle du parasite et sur l’épidémiologie des ascaridoses pour justifier
ce protocole.
Il est conseillé de débuter le traitement dès l’âge de 15 jours (ou 10 jours en milieu très fortement
parasité), puisque la mère peut transmettre ses parasites très précocement aux petits.
Il faut ensuite renouveler l’administration tous les 15 jours jusqu’au sevrage, voire jusqu’à l’âge
de 3 mois, et enfin une fois par mois jusqu’à l’âge de 6 mois (puberté). Ceci se comprend
facilement si nous considérons par principe que tous les chiots et chatons sont infestés par des
ascaris et qu’ils portent des larves à divers stades de maturation, voire des adultes. Tous les
vermifuges étant adulticides mais pas forcément larvicides, il est donc préférable de réitérer les
traitements et ainsi, d’être certains de ne pas risquer d’avoir des réinfestations par d’éventuels
adultes issus de larves non détruites.
Il est toutefois possible en milieu sain de ne pas vermifuger aussi souvent qu’indiqué, puisque le
risque d’infestation reste plus faible, mais de ne traiter qu’à 8 semaines et 12 semaines, cela
coïncidant avec les périodes de vaccination, ce qui est intéressant pour les propriétaires.
Dans le cas particulier où l’animal serait atteint de larva migrans ascaridienne, le recours à une
molécule larvicide est alors le seul traitement envisageable. La molécule recommandée est le
fenbendazole à 50mg/kg par jour pendant 3 jours, par voie orale. Il est possible d’employer
l’ivermectine par voie sous-cutanée à 0,2mg/kg, mais plusieurs injections sont à réaliser. La
toxicité liée à l’utilisation de cette molécule et l’absence d’AMM sont cependant des
inconvénients majeurs.
! Mesures adjuvantes :
Lors d’ascaridose larvaire, les animaux développent des symptômes pulmonaires pour lesquels
un traitement complémentaire doit être effectué.
Il faut associer des corticoïdes pour limiter la réaction inflammatoire causée par la présence du
parasite et des antibiotiques afin d’éviter toute surinfection bactérienne.
70
2.1.2 Les ankylostomidoses : (39, 45, 75, 105, 120)
! Définition :
Les ankylostomidoses sont des helminthoses dues à la pénétration, à la migration et à la
présence, dans l’intestin grêle des carnivores domestiques, de nématodes du genre Ankylostoma
et Uncinaria.
Les chiens sont atteints par Ankylostoma caninum dans les régions tempérées chaudes et par A.
braziliense et A. ceylanicum dans les pays chauds, ainsi que par Uncinaria stenocephala (le plus
fréquent en Europe).
Les chats sont beaucoup plus rarement touchés, soit par A. tubaeforme, soit par U. stenocephala.
Ces maladies sont très importantes d’un point de vue médical, du fait du pouvoir pathogène
majeur des parasites. Ils peuvent en effet entraîner des anémies sévères chez leurs hôtes, par
spoliation de sang dans le tube digestif.
Au niveau économique, ce sont des helminthoses à redouter en collectivité.
Bien que la contamination humaine soit rare en Europe, elle est tout à fait possible, il s’agit donc
de zoonoses à proprement parler.
Figure 3 : extrémité antérieure d’Ankylostoma caninum (ENVL).
! Pathogénie et biologie des parasites : (39,74)
Nous distinguons deux types de cycles selon les migrations des larves.
Stades présents chez le chiot ou le chaton atteint, dans le cas du cycle pariétal (Ankylostoma
seulement) :
- Le jeune animal s’infeste suite à l’ingestion du lait maternel contaminé, qui contient des
larves de stade 3 (L3). Celles-ci vont s’enfoncer dans la paroi intestinale et se nourrir du
sang de leur hôte.
" Conséquence thérapeutique : la spoliation sanguine conséquente à la présence
des vers dans le tube digestif peut provoquer des anémies sévères, pouvant
conduire à la mort de l’individu. Il est donc indispensable dans les cas les plus
graves de veiller à corriger ces anémies.
- Les L3 muent ensuite en larves de stade 4 (L4) dans les cryptes glandulaires intestinales,
- Puis elles retournent dans la lumière pour se transformer en adultes. Ces derniers seront
soit fixés à la paroi intestinale, soit présents dans la lumière au moment de la digestion.
71
" Conséquence thérapeutique : la fixation des parasites à la muqueuse digestive
entraîne des déchirements de la paroi. Il faudra donc penser à ces lésions dans
notre schéma thérapeutique.
La période prépatente est de 15 jours dans ce cas.
Stades présents chez le chiot ou le chaton atteint, dans le cas du cycle trachéal :
- Après passage de la peau (Ankylostoma > Uncinaria), ou suite à l’ingestion de substrats
souillés (Uncinaria > Ankylostoma) les L3 migrent jusqu’au cœur droit, puis se dirigent
vers les poumons, la trachée et le pharynx où elles sont dégluties. Les larves peuvent
donc avoir des localisations variées en fonction de leur migration.
" Conséquence thérapeutique : le passage transcutané peut provoquer des lésions
cutanées, de même que la migration dans tout l’organisme. Notre traitement devra
donc prendre en compte ces éléments.
- Les L3 poursuivent alors leur cycle dans la lumière intestinale, jusqu’à atteindre le stade
larve 4 puis adulte. Les ankylostomes sont fixés à la muqueuse digestive et sont
hématophages, ils spolient de grandes quantités de sang. Ce n’est pas le cas des
uncinaires qui sont présents dans la lumière intestinale et qui sont essentiellement
chymivores. Autre différence notable, les uncinaires ne réalisent pas de migrations
profondes, tandis que les ankylostomes en sont capables.
" Conséquence thérapeutique : les anthelminthiques utilisables contre les
ankylostomes, qui sont liés aux protéines du sang, ne le seront pas forcément
contre les uncinaires à cause de leur régimes alimentaires différents.
De même, les uncinaires sont bien moins pathogènes que les ankylostomes. Enfin,
l’immunité induite par les ankylostomes a permis la réalisation de vaccins, qui ne
sont toutefois pas disponibles en France.
La période prépatente est de 15 jours à 3 semaines dans ce cas.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs pondus par les femelles dans la lumière intestinale se retrouvent expulsés avec
les fécès des animaux. Ils sont présents en grande quantité du fait de la prolificité
importante des femelles.
" Conséquence thérapeutique : l’élimination des fécès se révèle être un acte
indispensable dans la lutte contre les ankylostomidoses.
- Le climat joue un rôle prépondérant pour la suite de leur développement : dans les
conditions optimales (climat chaud et humide pour Ankylostoma et plutôt tempéré à froid
pour Uncinaria), des larves de stade 1 apparaissent, puis se transforment en larves 2
(rhabditoïdes) ,
- Les larves de stade 3, infestantes, apparaissent en 3 jours à plusieurs semaines pour
Ankylostoma, selon les conditions climatiques, et sont particulièrement sensibles à la
dessiccation, d’où leur concentration en zones humides. En ce qui concerne Uncinaria, le
développement dure 3 à 8 jours selon le climat, mais la résistance des L3 est bien plus
importante au froid, ce qui explique la répartition dans des zones plus tempérées.
" Conséquence thérapeutique : nous pouvons délimiter des lieux où les parasites
seront localisés préférentiellement, à savoir pour les ankylostomes les lieux de
couchage des animaux, qui sont abrités, alors que pour les uncinaires, la
répartition est beaucoup plus variable.
72
Des hôtes paraténiques peuvent intervenir dans le cycle, mais pour qu’il ne soit pas rompu, il
faut que ces hôtes soient à leur tour ingérés par des hôtes spécifiques.
La mère contamine ses petits par le lait principalement, pendant 1 mois environ, mais cela est
possible avant et pendant la naissance, par voie vasculaire ou tissulaire (ce qui reste néanmoins
anecdotique). Il faut donc savoir que des petits peuvent naître contaminés, même si ce mode
d’infestation reste peu fréquent.
! Thérapeutique :
! Spécifique :
De nombreuses molécules sont à notre disposition pour traiter les ankylostomidoses.
Si ce traitement permet la guérison dans la plupart des cas, un traitement adjuvant est nécessaire
lors d’infestations massives.
Concernant la fréquence d’administration des molécules, en nous basant une fois encore sur la
période prépatente et le cycle parasitaire, il convient de traiter tous les 15 jours jusqu’à l’âge de 2
ou 3 mois, puis une fois par mois jusqu’à l’âge de 6 mois.
L’idéal en cas d’infestation est de traiter tous les animaux du milieu, les chiots et chatons étant
traités une fois par semaine de la 1ère à la 6ème semaine, puis tous les quinze jours jusqu’à l’âge
de 6 mois (97).
Molécules disponibles :
Principe actif
Nitroscanate
Emodepside
Milbemycine
oxime
Nitroxinil
Oxfendazole
Flubendazole
Mébendazole
Fenbendazole
Oxibendazole
Febantel
Pyrantel
Espèce
Efficacité
Posologie
Remarques
concernée
CN
+++
50mg/kg, PO, en une fois, Haute sécurité et bonne
avec repas
efficacité
CT
+++
3mg/kg, spot-on
Pratique, haute sécurité
CN - CT
+++
0,5 mg/kg, PO, une fois
Peu de toxicité, bonne
efficacité
CN
+++
10mg/kg, SC,
Intéressant pour les grands
effectifs
CN
++
11mg/kg/j, PO, 3 jours
Administration sur plusieurs
jours parfois contraignante,
CN - CT
++
22mg/kg/J, PO, 3 jours
haute sécurité
CN- CT
++
25mg/kg/j, PO, 2 jours
CN
CN - CT
CN
CN - CT
++
++
++
++
50mg/kg/j, PO, 3 jours
11mg/kg/j, PO, 3 jours
15mg/kg/j, PO, en une fois
CN : 5mg/kg, PO
CT : 20mg/kg, PO
7,5mg/kg, SC
Haute sécurité, présentation
intéressante (pâte)
Lévamisole
CN - CT
+
Faible index thérapeutique,
adapté aux grands effectifs
Ivermectine
CN
+++
10 #g/kg, PO
!HORS AMM ! Adapté aux
grands effectifs, attention aux
races à risque
Sélamectine
CT
+++
6 à 12 mg/kg, spot-on
Présentation très pratique
pour les chats
Tableau 15 : anthelminthiques utilisables lors d’ankylostomidoses chez les jeunes animaux (pour
l’efficacité : +++ signifie >95%, ++ signifie de 90 à 95% et + signifie < 95%)
73
! Mesures adjuvantes :
Lors de cas graves, il est indispensable de traiter l’anémie engendrée par la spoliation par les
vers, celle-ci pouvant conduire à la mort de l’animal si aucune mesure thérapeutique n’est mise
en place.
À cause des lésions engendrées par ces parasites dans la paroi digestive des animaux, il est
indispensable d’avoir recours à des pansements digestifs qui permettront de restaurer l’intégrité
de cette paroi. Un traitement symptomatique de la diarrhée est donc utile dans ce cas.
Nous conseillons d’ajouter un traitement antibiotique afin d’éviter toute surinfection bactérienne
suite aux lésions créées dans l’organisme, notamment suite à la migration des larves.
Enfin, le passage des larves pouvant entraîner des lésions dermatologiques (prurit, érythème,
ulcères…), il est parfois nécessaire d’appliquer des topiques sur les zones susceptibles d’être
lésées, à savoir les zones de contact avec le sol.
Pour ce qui est de l’environnement, on peut agir sur les sols : gravillonnage des sols à risque,
nettoyage des selles dès leur émission, nettoyage des sols bétonnés une fois par semaine avec des
produits efficaces (eau bouillante, cresyl..), dératisation (hôtes paraténiques).
A RETENIR :
-
Les chiots et chatons peuvent être vermifugés dès leur 15ème jour de vie, voire 10ème en
milieu fortement parasité
Pour lutter contre les deux parasitoses les plus fréquentes à cette période de vie, il
doivent être vermifugés tous les 15 jours jusqu’à l’âge de 2 mois (voire 3 mois en milieu
fortement parasité),
Ensuite, la fréquence est d’une fois par mois jusqu’à l’âge de 6 mois
74
2.2 CAS DE LA VERMIFUGATION D’UN ANIMAL DE
PLUS DE 6 MOIS, SELON SON MODE DE VIE.
Chez les animaux adultes, les chiens sont le plus souvent infestés par les trichures, alors que le
chat est plus touché par les ascaris. De plus, les animaux adultes vivant en collectivité sont plus
exposés au parasitisme que les animaux vivant en maison ou en appartement. Les conséquences
économiques qui en découlent sont alors majeures, c’est pourquoi il est indispensable de
connaître les moyens de lutte contre ces maladies (172).
2.2.1 Cas d’un animal adulte de compagnie (vivant seul ou en effectif
réduit).
2.2.1.1 Les ascaridoses :
! Pathogénie et biologie des parasites :
Chez les animaux adultes, le cycle n’est pas le même que chez les jeunes animaux.
Stades présents chez l’animal adulte atteint lors d’un cycle somatique :
-
-
Après ingestion des œufs larvés présents dans le milieu extérieur, les larves de stade 2 se
libèrent de leurs enveloppes grâce à l’action des sucs digestifs.
La migration qui s’ensuit est alors la même que chez les jeunes animaux, jusqu’à
l’arrivée dans l’artère pulmonaire, où au lieu de se diriger vers les alvéoles pulmonaires,
les larves continuent leur migration dans le système circulatoire pour parvenir jusqu’aux
veines pulmonaires, puis au cœur gauche et enfin l’aorte. De là, une distribution est
possible à tout l’organisme, c’est pourquoi le cycle est appelé somatique. Nous
retrouvons donc des L2 en migration dans tous les tissus, mais elles peuvent également
s’arrêter et entrer en quiescence.
" Conséquence thérapeutique : les anthelminthiques que nous avons à notre
disposition peuvent avoir une activité sur les larves en migration, ils ne le sont en
revanche pas sur les larves en quiescence.
Chez la femelle reproductrice, ces L2 en hypobiose peuvent reprendre leur migration à
plusieurs moments : soit lors des chaleurs, le cycle ne se poursuivra pas si aucune
gestation ne débute ; soit au 42ème jour de gestation, le cycle sera alors celui décrit chez
les jeunes animaux ; soit lors de la lactation, le cycle sera alors pariéto-digestif (mues
successives dans la paroi du tube digestif).
" Conséquence thérapeutique : La vermifugation des femelles reproductrices
devra se faire selon un rythme adapté à ces périodes à risque, étant donné qu’elles
constituent une source quasiment intarissable d’ascaris.
75
Stades présents chez d’autres animaux (dont l’Homme) :
-
-
Des hôtes paraténiques (rongeurs) peuvent intervenir dans ce cycle, de même que
l’Homme, s’ils ingèrent des œufs larvés infestants. Chez les rongeurs, le cycle ne se
poursuivra pas, ces hôtes ne peuvent qu’accumuler les L2.
" Conséquence thérapeutique : la lutte contre les rongeurs fait partie intégrante de
notre thérapeutique contre les ascaris.
Chez l’Homme en revanche, après l’ingestion des œufs infestants, les L2 libérées vont
migrer jusqu’au foie dans un premier temps, mais elles peuvent se disperser dans tout
l’organisme, comme chez nos carnivores domestiques (171). Les syndromes de larva
migrans sont classés en deux types : viscérales et oculaires.
" Conséquence thérapeutique : afin d’éviter les contaminations humaines, des
mesures sanitaires sont à respecter (hygiène des mains en particulier chez les
enfants), car même si des traitements existent, ces zoonoses ont parfois des
conséquences très graves.
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Les molécules utilisées sont les mêmes que chez les jeunes animaux (voir le paragraphe
concerné). Les molécules adulticides sont recommandées, sauf chez les chiennes reproductrices,
qui sont plus souvent concernées par les infestations larvaires.
Pour les adultes, le rythme d’administration dépend surtout de l’infestation du milieu. En milieu
infesté, on conseille de vermifuger 4 fois par an afin de limiter les risques de réinfestation des
individus.
Sinon, l’administration d’un adulticide une fois par an pendant les premières années, suffit à
garantir la protection de l’individu.
Pour les animaux qui sont amenés à être introduits dans une collectivité, il est fortement
conseillé de les vermifuger avant l’entrée dans les locaux.
La thérapeutique larvicide à employer chez les femelles reproductrices est détaillée au
paragraphe 2.3.4.
! Mesures adjuvantes :
Se reporter au paragraphe 2.1.1.
76
Impossibilité d’atteindre ces larves
quiescentes :
thérapeutique
à
adapter en fonction des périodes à
risque (réveil des larves)
Lutte contre les hôtes
paraténiques essentielle
Possible entrée en
quiescence des larves
Protocole particulier pour
les femelles gestantes, afin
de limiter le risque de
transmission aux petits
Importance des mères
dans la contamination des
jeunes
Rongeurs :
source
importante de parasites
Mesures d’hygiènes à
respecter (enfants…),
traitement indispensable
en cas de contamination
Zoonose possible, parfois
grave (syndrome de larva
migrans)
Figure 4 : Cycle somatique de Toxocara canis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).
77
2.2.1.2 La trichuriose :
! Définition : (45, 68)
Il s’agit d’une helminthose due à la présence et au développement de nématodes hématophages
du genre Trichuris, dans le caecum et le côlon des carnivores .
Chez le chien, l’espèce concernée est Trichuris vulpis (même si cette espèce peut infester le chat
de manière exceptionnelle), alors qu’il s’agit de T. panula et T. serrata chez le chat. Cependant,
si la trichuriose canine est cosmopolite, la trichuriose féline est quant à elle sporadique, elle ne
sera pas abordée.
Les animaux de tous âges peuvent être touchés, mais il s’agit de l’helminthose la plus fréquente
chez les chiens adultes (148) et elle pose un réel problème d’économie dans les collectivités.
! Pathogénie et biologie du parasite : ( 8, 10, 45, 70, 74, 122, 166, 172, 177)
Stades présents chez l’animal atteint :
- Suite à l’ingestion des œufs larvés infestants présents dans le milieu extérieur, les larves
de stade 2 (L2) sont libérées dans l’intestin grêle. Elles pénètrent alors dans la muqueuse
où elles continueront leur maturation, durant 2 à 10 jours.
" Conséquence thérapeutique : dès les premiers jours d’infestation, la muqueuse
subit des traumatismes qui peuvent conduire à l’observation de sang en nature
dans les selles. En cas de parasitisme important, il conviendra de traiter ces
lésions à l’aide de pansements digestifs.
- Les L2 regagnent ensuite la lumière digestive pour se laisser porter vers la muqueuse
caecale et colique, où des mues successives vont se dérouler jusqu’aux stades de larves 3,
larve 4, larve 5 et finalement au stade adulte. Ces derniers sont ancrés dans la muqueuse
par leur extrémité antérieure, jusqu’à la couche appelée muscularis mucosa. Les trichures
sont hématophages et ils possèdent également un pouvoir allergisant. Ceci s’explique par
l’inoculation de substances sécrétées par le parasite lors du repas, qui provoqueraient
chez l’hôte des phénomènes toxiques et/ou allergiques.
" Conséquence thérapeutique : l’hématophagie est responsable d’anémie
hypochrome microcytaire dans les cas les plus sévères. Là encore, selon la
clinique, il est possible que des mesures correctives de l’anémie soient mises en
place, en plus du traitement spécifique. Il faut également distinguer la trichuriose
de la rectocolite hémorragique, qui provoque les mêmes troubles. En cas d’échec
thérapeutique pour cette dernière, il faut envisager l’hypothèse parasitaire.
- L’accouplement a lieu et aboutit à la ponte d’œufs en très grande quantité (2000 par jour
en moyenne par femelle).
" Conséquence thérapeutique : l’élimination des œufs se poursuit encore pendant
72 h après le traitement spécifique, nous devons donc prendre en compte ce
critère dans notre lutte contre les trichures.
La période prépatente est de 70 à 90 jours selon les auteurs, la période patente est de plus d’une
année.
78
Stades présents dans le milieu extérieur :
- les œufs pondus par les femelles sont éliminés avec les fécès. Ils poursuivent leur
évolution dans le milieu extérieur, de telle sorte que les larves se forment à l’intérieur de
ceux-ci en 8 jours environ, si les conditions climatiques sont idéales (température de
30°C, humidité importante, oxygénation). La résistance des œufs est très importante dans
le milieu extérieur, grâce à leur coque épaisse qui leur offre une protection efficace
contre les diverses agressions. La survie est de plusieurs mois, voire plusieurs années.
Seule la dessiccation semble être efficace sur ces œufs.
" Conséquence thérapeutique : les antiseptiques classiquement utilisés pour
assainir le milieu extérieur ne sont pas efficaces dans ce cas. Le recours à des
techniques particulières est alors nécessaire, mais le milieu reste considéré
comme une source importante de parasites.
Parasites entraînant une
spoliation sanguine pouvant
conduire à des anémies et une
irritation de la muqueuse plus
ou moins sévère
Transfusion sanguine parfois nécessaire
pour les cas les plus graves, autres
traitements adjuvants selon les besoins
(pansements digestifs, antiseptiques…)
Très forte résistance des
œufs dans le milieu
extérieur : environnement
très difficile à stériliser
Traitement de l’environnement
impossible : source quasiment
intarissable de parasites
Figure 5 : cycle de Trichuris vulpis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).
79
! Thérapeutique : (25, 45, 68, 155)
! Spécifique :
Les molécules disponibles sont peu nombreuses actuellement puisque les trichures sont moins
sensibles aux nématodicides que les autres parasites.
Principe actif
Espèce
concernée
CN
Efficacité
Posologie
remarques
+++
15mg/kg/j, PO, en une fois
Oxantel
(+pyrantel +
praziquantel)
Flubendazole
Milbemycine
oxime
Oxfendazole
CN
+++
20mg/kg/j, PO, en une fois
Synergie
entre
les
molécules, spectre large,
bonne efficacité, haute
sécurité
Spectre large, haute sécurité
CN - CT
CN - CT
++
++
22mg/kg/j, PO, 3 jours de suite
0,5 mg/kg, PO, une fois
CN
++
11mg/kg/j, PO, 3 jours de suite
Plusieurs jours de traitement
Peu de toxicité, bonne
efficacité
Plusieurs jours de traitement
Mébendazole
CN- CT
++
25mg/kg/j, PO, 5 jours
Forte dose, traitement long !
Febantel
(+pyrantel +
praziquantel)
Tableau 16 : anthelminthiques utilisables contre les trichures (pour l’efficacité : +++ signifie
>95% et ++ signifie de 90 à 95% ) (25).
Fréquence d’administration :
- En milieu infecté, il est recommandé de réaliser deux traitements à 1 mois d’intervalle
puis régulièrement toutes les 8 à 10 semaines.
- En milieu sain, un traitement tous les 6 mois suffit
! Mesures adjuvantes :
Des pansements intestinaux ainsi que des antispasmodiques peuvent être utilisés si les troubles
sont trop importants. Le recours aux antiseptiques peut parfois s’avérer utile également.
Figure 6 : lésions de trichuriose (côlon de porc) (ENVL).
80
Traitement de l’environnement :
Comme mentionné précédemment, la réussite du traitement s’appuie sur une bonne
décontamination du milieu. Les agents chimiques sont cependant peu efficaces, le meilleur
moyen d’éliminer les œufs présents dans le milieu est d’utiliser un lance-flamme sur les sols
bétonnés, ce qui reste la méthode la plus économique.
Le retrait quotidien des déjections reste là encore un très bon moyen de lutte contre les
réinfestations, de même que le nettoyage à grandes eaux des sols bétonnés, toujours préférés aux
graviers ou autres types de sols plus difficiles à nettoyer.
2.2.1.3 Les ankylostomidoses.
Les modalités d’infestation et les cycles de développement sont les mêmes que chez les jeunes
animaux. Une différence est à noter dans le cycle d’Ankylostoma : les larves L3 peuvent rester en
hypobiose pendant plusieurs mois dans la paroi intestinale, d’où une période prépatente pouvant
aller jusqu’à quelques mois.
En ce qui concerne le traitement, les molécules sont les mêmes que chez les jeunes animaux
(voir paragraphe 2.1.2.).
2.2.1.4 Les taeniasis.
! Définition : (12, 15, 39,
Les cestodes sont des helminthes parasites à tous les stades de leur développement, mais les
cestodoses imaginales sont les plus importantes chez les carnivores domestiques, on les appelle
taeniasis. On distingue :
- le taeniasis banal, dû à Mesocestoides lineatus, M. litteratus, Dipylidium cninum, Taenia
pisiformis, T. hydatigena, T. ovis, T. crassiceps, T. multiceps, T. serialis ;
- le taeniasis bothriocéphalique, dû à Diphyllobothrium latum,
- le taeniasis échinococcique, dû à Echinococcus granulosus ou E. multilocularis.
La répartition de ces infestations parasitaires est cosmopolite, cependant on note des variations
conditionnées par le mode de vie des animaux. De même, si certains parasites sont bien
spécifiques du chien et/ou du chat, d’autres peuvent infester des carnivores sauvages, comme le
renard. Le tableau n° 17 présente les agents les plus courants de taeniasis ainsi que leurs
caractéristiques principales.
Cette partie traitera d’abord du cas du taeniasis au sens large, étant donné qu’il existe de
nombreux caractères communs à toutes les espèces, puis il sera question du cas particulier du
taeniasis échinococcique, dans la mesure où le parasite concerné est un agent de zoonose
majeure.
! Pathogénie et biologie des parasites : (16, 30, 36, 66, 71, 151, 174)
Stade présent chez l’animal atteint :
- Suite à l’ingestion d’un hôte intermédiaire contenant les larves infestantes, celles-ci sont
libérées dans le tractus digestif de l’hôte définitif. Ce sont les adultes qui sont
responsables du taeniasis chez les carnivores domestiques, Les parasites sont fixés à la
paroi de l’intestin grêle par leur extrémité antérieure (scolex) et se nourrissent du contenu
81
intestinal mais leur pouvoir pathogène est relativement faible (signe du traîneau lors
d’engorgement des glandes anales, perte d’appétit..). Attention toutefois au
bothriocéphale, spoliateur de vitamine B12, qui entraîne des anémies graves. Les
cestodes adultes vivent 1 an en moyenne, mais leur grande prolificité compense
largement cette durée de vie plutôt courte ;
" Conséquence thérapeutique : il faut utiliser des cestodicides ou cestodifuges
pour traiter les cestodoses imaginales, et dans le cas du taeniasis
bothriocéphalique, ajouter un traitement contre l’anémie.
Stades présents chez d’autres animaux :
- Le cycle de développement passe obligatoirement par un hôte intermédiaire (parfois
même deux : cas de Diphyllobothrium latum et Mesocestoides), qui va lui seul autoriser
le développement de l’œuf en larve infestante. Ceux-ci peuvent être des invertébrés,
poissons, reptiles, oiseaux, mammifères… (voir tableau n°17) La durée de vie de la larve
est de 6 à 12 mois chez ces hôtes intermédiaires.
" Conséquence thérapeutique : les hôtes intermédiaires sont les sources de
parasites infestants pour nos carnivores domestiques, il convient donc de limiter
au maximum la consommation de ces animaux (poisson cru et petits mammifères)
mais aussi d’effectuer un traitement anti-puces (lutte contre Dipylidium) ou
encore de ne pas administrer de viscères parasités de ruminants, léporidés ou
porcs.
La période prépatente est de 3 à 8 semaines.
Stades présents chez l’Homme :
- On retrouve des larves d’Echinococcus, successivement responsables de l’échinococcose
hydatique (ou hydatidose) due à E. granulosus et de l’échinococcose multiloculaire (ou
alvéolaire) due à E. multilocularis . Cette dernière est de loin la plus grave, puisqu’elle
est très rapidement envahissante et donc que son traitement est délicat.
- Il existe également des taeniasis chez l’Homme, ils sont dus aux adultes de Dypilidium
caninum ou Diphyllobothrium latum le plus couramment. Comme pour les carnivores
domestiques, le bothriocéphale est plus dangereux pour la santé, puisqu’il est responsable
d’une carence en vitamine B12 entraînant des anémies parfois graves.
" Conséquence thérapeutique : la prévention des zoonoses est essentielle ici, elle
est basée sur le traitement médical des carnivores domestiques, mais aussi sur le
respect des mesures d’hygiène.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les segments ovigères et les œufs sont libérés dans les selles des chiens et des chats
atteints. Ils sont émis en grande quantité et sont très résistants.
" Conséquence thérapeutique : il est très difficile de stériliser un milieu
contaminé par des œufs de cestodes. Les mesures d’hygiène de base doivent donc
être rigoureusement respectées, mais elles ne suffisent pas toujours.
82
Tableau 17 : principaux cestodes parasites des carnivores domestiques et leur caractéristiques
majeures (66).
83
Spoliation parfois
importante (cf
Diphyllobothrium) en
nutriments, sang…
Traitements
symptomatiques adjuvants
parfois
nécessaires(pansements
digestifs, transfusions…)
Traitement
indispensable
chez les humains, mesures
hygiéniques
essentielles
(enfants !)
Contamination
humaine possible
et parfois grave
Nombreuses
sources
de
parasites existante, attention
en particulier aux puces !!
Formes très résistantes
dans le milieu extérieur :
stérilisation impossible
Traitement anti-puces indispensable
pour éviter les contaminations +
lutte contre les hôtes intermédiaires
Mesures d’hygiène primordiales
pour faire diminuer la pression
parasitaire environnementale
Figure 7 : cycle de Dipylidium caninum et conséquences thérapeutiques (d’après
45).
84
! Thérapeutique : (38, 44, 46, 51, 72)
! Traitement spécifique :
Les cestodicides à notre disposition sont les suivants :
Principe actif
Praziquantel
Espèce
Efficacité
concernée
CN - CT +++
Nitroscanate
CN
+++
Niclosamide
CN
+
Mébendazole
Oxfendazole
CN- CT
CN
++
++
Flubendazole
CN - CT
+
Fenbendazole CN
+
Posologie
remarques
5 mg/kg, PO ou SC
Forme injectable intéressante,
efficace contre Dipylidium et
Echinococcus
50mg/kg, PO, en une fois, Haute sécurité, actif sur
avec repas
Dipylidium
150 mg/kg, PO, en une fois
Actif uniquement sur le genre
Taenia
25mg/kg/j, PO, 2 jours
Actifs sur Dipylidium
11mg/kg/j, PO, 3 jours de
suite
22mg/kg/J, PO, 3 jours de Pas d’activité sur Dipylidium
suite
50mg/kg/j, PO, 3 jours de
suite
Tableau 18 : anthelminthiques utilisables contre les ténias (pour l’efficacité : +++ signifie >95%,
++ signifie de 90 à 95% et + signifie < 95%)
La fréquence de vermifugation, en cas d’infestation, se base sur le cycle des parasites. En effet, il
faut idéalement administrer les doses à des intervalles égaux aux périodes prépatentes des
parasites, de façon à ce que l’on assainisse totalement l’animal. En effet, les molécules
disponibles ne sont en général pas efficaces sur les œufs, il faut donc prévoir de renouveler le
traitement tous les 6 mois.
En milieu infecté, le traitement sera renouvelé 3 à 4 fois à 15 jours d’intervalle, en prenant soin
de bien détruire les selles après leur émission.
! Mesures adjuvantes :
Il est important, dans la lutte contre les cestodes, de ne pas négliger l’environnement ni les
facteurs de réinfestation.
Pour cela, les mesures d’hygiène générale doivent, bien sûr, être respectées (nettoyage quotidien
des aires bétonnées et ramassage des fécès…) . Il faut également s’assurer que les chiens et les
chats n’ont pas accès aux viscères d’animaux parasités (interdire l’accès aux abattoirs et la
distribution d’abats…)
On peut également ajouter à cela des mesures de lutte contre les facteurs favorisant la
réinfestation. Par exemple, on sait que l’hôte intermédiaire de Dipylidium caninum est la puce. Il
convient donc de réaliser des traitements anti-puces réguliers pour éviter que les animaux ne
soient piqués par celles-ci.
En ce qui concerne Diphyllobothrium latum, la destruction des larves est possible après
congélation à -18°C pendant 24 à 48h.
85
2.2.1.5 Cas particulier du téniasis échinococcique : (24, 85, 94, 95, 125)
! Définition :
Le téniasis échinococcique est une parasitose due au développement d’adulte d’Echinococcus
granulosus et E. multilocularis chez les carnivores domestiques. Elle est souvent
asymptomatique et ne présente pas de particularités par rapport aux autres téniasis décrits
précédemment.
Cependant, les infestations des hôtes intermédiaires par les larves peuvent avoir des
conséquences très graves, notamment chez l’Homme. Deux zoonoses sont rapportées :
l’échinococcose alvéolaire, qui est due à la présence et au développement de larves
d’Echinococcus multilocularis, et l’échinococcose hydatique, qui est causée par les larves d’E.
granulosus.
Chez le chat, Echinococcus multilocularis se développe jusqu’au stade adulte, ce qui n’est pas le
cas d’Echinococcus granulosus qui ne permet donc pas l’apparition d’une échinococcose
hydatique chez les hôtes intermédiaires, dont l’Homme, mais seulement l’échinococcose
alvéolaire.
Chez le chien en revanche, les deux espèces atteignent le stade adulte, rendant possible
l’apparition d’une hydatidose chez l’être humain.
Figure 8 : répartition de l’espèce Echinococcus granulosus en Europe (d’après 183)
86
Figure 9 : répartition de l’espèce Echinococcus multilocularis en Europe (d’après 183)
! Pathogénie et biologie des parasites :
Le cycle ne présente pas de particularités, il est dixène, avec plusieurs hôtes intermédiaires
possibles en fonction de l’espèce concernée (voir tableau n° 17). Les ovins sont cependant une
espèce majeure dans le cycle d’E. granulosus en Europe, puisque le mode de contamination le
plus fréquent a lieu entre le chien et le mouton, on parle alors de cycle rural.
La période prépatente est de 6 à 8 semaines pour E. granulosus et de 4 semaines pour E.
multilocularis.
La particularité des échinocoques vient de leur forme larvaire, qui est constituée d’une vésicule
présentant des invaginations, renfermant de nombreux protoscolex. Elles sont localisées
principalement au foie et aux poumons, mais peuvent aussi envahir d’autres tissus comme les
reins, la rate, les muscles, les centres nerveux ou encore les os. Ces vésicules ont une grande
capacité d’envahissement chez l’hôte intermédiaire et leur longévité est de plusieurs années
(jusqu’à 30 ans chez l’Homme).
Les larves d’E. granulosus se développent lentement chez l’Homme, elles sont localisées au foie,
d’où des signes d’hépatite chronique, mais aussi d’ictère par cholestase, d’ascite,
d’encéphalopathie hépatique ou encore de troubles digestifs. Lors de localisation pulmonaire, on
87
observe de la toux et de la dyspnée. Plus rarement, on rencontre des troubles rénaux, nerveux,
des myalgies, des fractures osseuses
En revanche, les larves d’E. multilocularis ont une capacité d’envahissement importante et de
nombreuses vésicules apparaissent rapidement. Le centre du kyste se nécrose petit à petit, la
perte architecturale du parenchyme du foie faisant penser à un cancer.
Les hôtes intermédiaires s’infestent en ingérant des aliments ou en buvant de l’eau contaminée
par des segments ovigères. Le pelage du chien peut également être une source de contamination,
par les embryophores présents à sa surface (66).
Figure 10 : lésion d’hydatidose sur un foie de mouton (ENVL).
! Thérapeutique :
! Spécifique :
La molécule de choix est le praziquantel , à la posologie de 5 mg/kg, que l’on devrait administrer
toutes les 4 à 6 semaines en zone infestée, en se basant sur le cycle du parasite. En pratique, il est
recommandé de traiter les chiens de berger au moins avant le départ et au retour de l’alpage.
Les matières fécales doivent ensuite être éliminées pendant 2 à 3 jours, de façon à éviter toute
contamination du milieu.
! Mesures adjuvantes :
Un dépistage précoce par coproscopies régulières doit être effectué dans les régions à risque, afin
de mettre en place le traitement le plus rapidement possible.
Pour E. granulosus, il est recommandé de limiter l’association chiens/ moutons dans les alpages
ou dans les élevages, de lutter contre les chiens errants et la divagation des chiens domestiques.
L’accès aux abattoirs clandestins et la distribution d’abats aux carnivores doivent être interdits et
il convient d’éliminer les abats infestés.
Pour E. multilocularis, la lutte contre les rongeurs permet de diminuer les risques de
contamination et de réinfestation.
Il faut également éviter de consommer des végétaux et fruits crus, qui auraient pu être souillés
par des fécès de renards (fruits sauvages, champignons), cela étant valable pour les humains.
88
2.2.2 Cas d’un animal vivant en collectivité (chenil, chiens de
chasse…)
Les animaux vivant en collectivité sont atteints par les mêmes parasites que ceux vivant seuls,
mais leur mode de vie les expose également à d’autres parasites plus présents dans ces lieux où
la concentration d’animaux est importante.
Nous ne développerons donc dans cette partie que les parasitoses intéressant plus
particulièrement ces animaux, les autres étant déjà été traitées dans la partie précédente.
2.2.2.1 La trichuriose
Voir paragraphe 2.2.1.2
2.2.2.2 Les ascaridoses
Voir paragraphe 2.2.1.1
Nous rappellerons ici l’importance de vermifuger un animal à son entrée dans le lieu de vie en
collectivité, afin qu’il n’introduise pas d’éventuels ascaris dont il serait porteur.
2.2.2.3 Les ankylostomidoses
Voir paragraphe 2.2.1.3
2.2.2.4 L’oslérose (21, 45, 167, 173)
! Définition :
L’oslérose est une helminthose due à la migration et au développement dans des nodules
présents dans la muqueuse du carrefour trachéobronchique d’Oslerus osleri, strongle spécifique
des canidés. Cette parasitose est infectieuse et contagieuse, elle touche plus particulièrement les
chiens âgés de quelques semaines à quelques mois vivant en collectivité. Elle est transmise aux
chiots par la mère contaminée, mais seuls les jeunes animaux vont exprimer la maladie. Elle
provoque une toux rebelle aux traitements classiques, pouvant conduire à la mort de l’animal par
asphyxie.
! Pouvoir pathogène et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- Les adultes se situent au niveau du carrefour trachéobronchique, à l’intérieur de nodules
formés dans la muqueuse respiratoires. Ces nodules sont visibles par endoscopie, ils ont
un diamètre de quelques millimètres et sont parfois très nombreux, voire coalescents. Ils
sont soit transparents, laissant deviner le parasite qu’ils contiennent, ou alors opaques,
jaunes à bruns. Ils se nourrissent à priori de mucus et ne sont pas hématophages.
" Conséquence thérapeutiques: la localisation profonde ainsi que l’absence de
nutrition par le sang fait que peu de molécules se révèlent efficaces contre ce
parasite.
89
-
-
Les larves de stade 1, infestantes, sont transmises au chiot par la mère lors de la toilette,
après avoir été expectorées. Les chiots les déglutissent et elles atteignent le système
digestif puis les ganglions mésentériques, où elles se développeront en larves de stade 2
(L2).
" Conséquence thérapeutique : les mères sont responsables de la contamination
de leurs chiots, leur vermifugation est donc indispensable pour lutter contre ce
parasite.
Les L2 vont ensuite emprunter le canal thoracique (ou plus rarement suivre le trajet veine
porte ; foie ; veine cave caudale) pour atteindre le cœur droit puis les poumons, dans
lesquels elles vont se transformer en larves de stade 3 (L3).
Les L3 migrent ensuite jusqu’à la bifurcation trachéobronchique où elles deviendront des
adultes.
" Conséquence thérapeutique : les troubles respiratoires engendrés par la
présence des parasites peuvent nécessiter un traitement adjuvant.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- les larves de stade 1 sont rejetées dans les fécès de l’hôte définitif après avoir été
dégluties, mais leur résistance dans le milieu extérieur est très faible.
La période pré-patente est de 10 semaines.
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Molécules
Lévamisole
Fenbendazole
Oxfendazole
Ivermectine
Posologie
Remarques
7,5mg/kg,
Toxicité, peu pratique
50mg/kg/j, PO, pendant 7 jours au !HORS AMM ! Utilisation recommandée sur
moins
15 jours en pratique pour une bonne efficacité
50mg/kg/j, PO, pendant 7 jours au (35)
moins
0,4 mg/kg, SC, 1 fois (2)
!HORS AMM ! Attention aux races sensibles,
utilisations répétées souvent nécessaires,
mauvaise diffusion à l’appareil respiratoire
(45)
Tableau 19 : anthelminthiques utilisables contre Oslerus osleri.
! Mesures adjuvantes :
L’existence de porteurs sains peut compromettre la réussite de la thérapeutique, il convient donc
de réaliser un dépistage de tous les animaux de l’élevage, la voie endoscopique étant préférable à
la coproscopie. Il faut ensuite traiter tous les animaux atteints.
De même, lorsqu’un animal est introduit dans l’élevage, il faut s’assurer qu’il n’est pas porteur
du parasite.
90
2.2.2.5 La strongyloïdose (13, 163, 171).
! Définition :
La strongyloïdose est une helminthose due à la pénétration cutanée et au développement dans
l’intestin grêle de Strongyloides stercoralis. Ce parasite est avant tout un parasite de l’Homme,
chez qui il est souvent appelé anguillule, d’où l’attribution du nom d’anguillulose dans de
nombreux ouvrages. Le chien, le renard et l’Homme sont les principaux hôtes touchés par cette
maladie, bien que le chat puisse également être infesté.
Cette parasitose est présente dans les régions chaudes et humides principalement, mais aussi
dans les lieux où la densité d’animaux est importante et où les conditions sont favorables au
développement de ce parasite, comme dans certains chenils où l’hygiène n’est pas toujours
respectée.
! Pouvoir pathogène et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- les larves infestantes de stade 3 (L3) empruntent la voie percutanée pour contaminer
l’hôte, beaucoup plus rarement la voie orale, du fait de la sensibilité de ces larves aux
sucs digestifs. Cependant, les larves présentes dans le tissu mammaire des mères peuvent
passer dans le lait, ce qui constitue une voie de contamination majeure pour les chiots.
Des cycles de migration aboutissent ensuite à la présence des parasites dans l’intestin
grêle (muqueuse, voire sous-muqueuse). On distingue un cycle trachéal (passage par le
cœur, les poumons et la trachée), un cycle somatique avec possibilité d’enkystement dans
les muscles et enfin un cycle infectieux chez les individus immunodéprimés (Hommes
uniquement).
" Conséquence thérapeutique : les jeunes animaux peuvent être rapidement
contaminés par les parasites présents chez la mère. La vermifugation correcte de
ces mères est une fois encore primordiale.
-
Dans l’intestin grêle, les mues vont s’enchaîner jusqu’à obtention de larves de stade 4,
de stade 5 puis d’adultes matures, hermaphrodites, qui s’enfoncent dans la muqueuse.
Seules les femelles sont parasites, elles vont pondre leurs œufs larvés (une dizaine par
jour pet par femelle), issus de la parthénogénèse. Ces œufs ont alors deux possibilités
d‘évolution : soit ils sont rejetés dans le milieu extérieur avec les fécès de l’hôte, soit ils
se développent très rapidement et des L3 sont obtenues avant même la sortie de
l’organisme. Dans ce cas, l’hôte est immédiatement réinfesté par ces L3 qui s’enfoncent
dans la muqueuse intestinale de la portion distale de l’intestin grêle, ou de la portion
proximale du gros intestin.
" Conséquence thérapeutique : lors d’auto-infestation, aucun parasite n’est rejeté
dans le milieu extérieur, pourtant la maladie persiste chez les animaux atteints. Il
faut donc penser à cette particularité du cycle dans notre vermifugation, et donc
bien vermifuger tous les animaux de l’effectif.
La période prépatente est de quelques semaines (1 à 4 selon les auteurs).
91
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs éliminés dans le milieu extérieur peuvent évoluer de deux manières. Si les
conditions environnementales sont favorables (humidité et température idéales), les œufs
vont alors donner des adultes mâles et femelles, qui à leur tour vont pondre une multitude
d’œufs. La prolificité de ce cycle est très importante et le milieu peut donc se retrouver
très fortement infesté. Si les conditions ne sont pas idéales, les œufs deviennent des
larves de stade 1, puis de stade 2 et enfin de stade 3, infestantes. Il n’y a pas de passage
par le stade adulte dans ce dernier cas.
" Conséquence thérapeutique : le nombre de larves infectieuses présentes dans le
sol peut être très rapidement augmenté, il faut tenir compte de ce critère dans
notre thérapeutique.
Stades présents chez l’Homme :
- les larves pénètrent par voie cutanée et migrent sous la peau
- elles se dirigent vers la muqueuse intestinale où elles vont muer, mais elles ont parfois été
retrouvées dans les poumons ou le cerveau
" Conséquence thérapeutique : des symptômes cutanés, des troubles digestifs, de
la toux et des troubles nerveux peuvent apparaître chez les propriétaires des
animaux infestés. Il convient alors d’informer ces personnes quant aux risques de
contamination et de les diriger vers un médecin afin d’envisager un traitement.
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Les anthelminthiques disponibles dans la lutte contre la strongyloïdose sont les suivants :
- Fenbendazole 10-20 mg/kg/j pdt 3 jours, mais hors indication
- Thiabendazole 50-70 mg/kg/j pendant 3 jours, par voie orale, mais HORS AMM,
ATENTION !
- Ivermectine efficace sur adultes à 0,2mg/kg SC (Ivomec®)ou PO, à 2 semaines d’intervalle,
95-100% d’efficacité
sur les stades présents dans les intestins (2). HORS AMM,
ATTENTION !
! Mesures adjuvantes :
L’administration de pansements digestifs, d’antibiotiques permet de limiter la diarrhée associée
au parasitisme. Le traitement des lésions cutanées doit être mis en place lorsque celles-ci sont
gênantes pour l’animal. Enfin, il est possible d’envisager une transfusion sanguine dans les cas
les plus graves.
Traitement de l’environnement :
Il convient de limiter le développement des œufs en larves en rendant les conditions du milieu
défavorables : nettoyage fréquent des « maternités » (lieux de vie des femelles en gestation ou en
lactation), assèchement du milieu, aération pour limiter les zones chaudes et humides…
92
Traitement des femelles
reproductrices une fois
encore indispensable
Auto-contamination existante
chez certains individus : nécessité
de traiter tous les animaux,
jusqu’à coproscopie négative
Infestation des chiots quasiment
inévitable, les femelles
reproductrices constituant une
source majeure de parasites
Possibilité de cycle infectieux
Homme : hôte définitif,
donc source de parasites et
victime à la fois (les chiens
étant des réservoirs)
Milieu fortement infesté dans
les conditions favorables de
développement
Importance
des
mesures
d’hygiène environnementales !
Figure 11 : cycle de Strongyloides strecoralis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).
93
2.2.3 Cas particulier de la vermifugation d’une femelle reproductrice
(97, 101, 109).
Les parasites présents chez la femelle reproductrice sont les mêmes que ceux des adultes, à la
différence que le cycle des ascaris présente des particularités qui obligent le vétérinaire à
modifier son schéma thérapeutique.
Le calendrier de vermifugation est alors à adapter en fonction des particularités de ce cycle.
Les périodes à risque chez les femelles reproductrices sont les suivantes (39) :
- les chaleurs, au cours desquelles les larves en hypobiose peuvent se réveiller
- dès le 42ème jour de gestation, à partir duquel les larves d’ascaris peuvent migrer vers le
foetus
- la lactation, puisque des migrations larvaires vers le lait peuvent s’effectuer
Il en découle ce protocole de vermifugation: (32)
- un mois après la fin des chaleurs, avec des traitements adulticide (ascaris)
- au moment de la mise bas, toujours avec des adulticides
- du 42ème jour de gestation au 15ème jour de lactation, traitement pendant un mois avec des
larvicides
- tous les 15 jours jusqu’au sevrage des jeunes, avec des adulticides.
Les anthelminthiques adulticides sont répertoriés dans le tableau n° 14, il faut se rappeler que la
molécule larvicide de choix est le fenbendazole, à une posologie de 50mg/kg/j, par voie orale,
pendant 3 jours.
Les autres benzimidazoles pourraient également être utilisés, mais à des doses au moins
supérieures à 50mg/kg, ce qui ne correspond plus à l’AMM.
94
2.3 CAS DE LA VERMIFUGATION D’UN ANIMAL DE
RETOUR DE VOYAGE.
2.3.1 La dirofilariose cardio-pulmonaire
! Définition : (7, 19, 45)
La dirofilariose cardio-pulmonaire est une helminthose due à la présence dans le sang de
microfilaires, puis à la migration dans le système cardio-respiratoire des carnivores domestiques
d’adultes de Dirofilaria immitis. Ce parasite du cœur droit et de l’artère pulmonaire des canidés
(et parfois des félidés en zone très infestée) est obligatoirement transmis par des moustiques
culicidés. Des localisations erratiques sont possibles dans la veine cave caudale, le tissu
conjonctif, le système nerveux, l’œil… L’Homme peut également être atteint, mais dans ce cas,
le cycle du parasite n‘est pas complet.
Cette parasitose est plus particulièrement présente dans les zones favorisant le développement
des moustiques vecteurs : régions chaudes et humides, tropicales, marécages…C’est pourquoi on
la retrouve dans le sud de la France mais surtout dans les DOM TOM, fortement infestés
(jusqu’à 50% de prévalence en Nouvelle-Calédonie).
! Pathogénie et biologie du parasite : (5, 7, 13, 19, 22, 45, 77, 82, 87, 92, 93,
123, 149, 154)
Figure 12 : Dirofilaria immitis (frottis sanguin, coloration histochimique) (ENVL).
Stades présents chez l’animal atteint :
- Les larves de stade 3 pénètrent activement l’organisme après avoir été déposées par le
vecteur sur la peau de l’animal. Une fois dans le tissu conjonctif sous-cutané, elles se
transforment en larve de stade 4 en 10 jours, puis en larve de stade 5 en 60 à 80 jours.
" Conséquences thérapeutiques : cette période est propice à l’utilisation de
larvicides, dans le cadre d’une prophylaxie médicale.
- Les larves de stade 5 migrent ensuite par voie veineuse , jusqu’à atteindre le cœur droit
puis l’arbre pulmonaire qu’elles envahiront pendant 7 à 8 semaines.
- Elles retournent enfin au cœur droit où elles se transformeront en adultes, responsables de
nombreux troubles circulatoires aboutissant à une hypertension pulmonaire, suivie d’une
insuffisance cardiaque à proprement parler. Lors de parasitisme massif, on retrouve des
adultes dans la veine cave postérieure, ce qui provoque une insuffisance hépatorénale
grave (phénomène mécanique). Les adultes morts (spontanément ou suite à un
traitement) peuvent s’emboliser dans les ramifications de l’artère pulmonaire, aggravant
95
-
les symptômes décrits et pouvant tuer l’animal. Une toxicité enzymatique peut également
être imputée à ces adultes, créant une réaction anaphylactoïde (dégranulation des
mastocytes sans participation des IgE).
" Conséquences thérapeutiques : ce sont les adultes qu’il convient d’éliminer
grâce au traitement, afin de rétablir des paramètres hémodynamiques
convenables. Si en revanche l’animal ne présente pas de signes cliniques et qu’il
n’est pas gêné par la présence des parasites, on n’entreprendra qu’un traitement
hygiénique ainsi qu’un suivi régulier du patient. On définit 4 groupes en fonction
de la symptomatologie, ce qui permet d’établir un pronostic et de définir les
modalités thérapeutiques (voir tableau n° 20).
Les microfilaires pondues par ces adultes sont présentes dans les capillaires sanguins de
divers tissus, entraînant la formation de lésions d’ischémie et d’anoxie par obstacle à la
circulation sanguine.
" Conséquence thérapeutique : la thérapeutique contre les microfilaires ne sera
mise en place qu’en seconde intention, après avoir débarrassé l’animal des vers
adultes, du fait de leur faible pathogénicité.
Il faut ajouter que tous les parasites synthétisent des antigènes, ce qui peut favoriser la formation
de complexes immuns pathogènes, notamment pour les poumons et les reins. Cela peut se
produire avant mais également après le traitement adulticide.
La période prépatente est de 5 à 6 mois, ce qui explique qu’un animal ayant été infesté au cours
de la saison estivale ne développera des symptômes qu’à la saison hivernale.
Attention toutefois aux régions les plus touchées, dans lesquelles les animaux atteints ont
souvent développé une immunité efficace qui ralentit le cycle et rallonge cette période
prépatente.
Stades présents chez l’hôte intermédiaire (culicidé) :
- Les microfilaires sont absorbées au cours d’un repas sanguin, se transforment en larves 2
en 4 jours puis en larves 3 présentes dans le labium en 15 jours, à une température de
15°C. Elles deviennent alors infestantes et peuvent être transmises au chien ou chat, mais
également à l’Homme. Chez ce dernier, le cycle s’arrêtera au stade d’adultes immatures,
ce qui ne permet pas d’obtenir des microfilaires circulantes.
" Conséquences thérapeutiques : il faut limiter au maximum les contacts entre le
vecteur et les animaux sensibles en ayant recours à des insecticides, dont
l’efficacité devra être mesurée.
"
Stade
I
II
III
IV
Dirofilariose
Dirofilariose
Dirofilariose sévère
Syndrome de la
asymptomatique
modérée
veine-cave
Caractéristiques Pas de symptômes, Quelques
Symptomatologie
Apparition brutale,
pas ou peu de symptômes
pulmonaire
et hémolyse aiguë et
lésions
respiratoires,
cardiaque
sévères insuffisance
radiographiques
lésions
(toux,
dyspnée, tricuspidienne
radiographiques hémoptysie,
sévère,
pronostic
modérées
insuffisance cardiaque sombre (évolution
droite), confirmées par rapide vers la mort)
les
lésions
radiographiques
Tableau 20 : Classification du stade de dirofilariose, selon la symptomatologie (d’après 45).
96
! Thérapeutique : (9, 11, 40, 48, 138, 139, 147, 160)
! Spécifique :
Traitement adulticide :
On utilise la mélarsomine (Immiticide®) par voie intra-musculaire profonde, à une posologie
variable en fonction du groupe auquel appartient l’animal (selon la classification présentée dans
le tableau n° 20)
Posologies recommandées :
- Groupe I : 2 injections à 2,5 mg/kg à 24h d’intervalle, la seconde injection n’étant réalisée que
si la première est bien supportée OU 2 injections à 2,2 mg/kg à 3h d’intervalle (plus efficaces
mais moins bien supportées)
- Groupe II : 2 injections à 2,5 mg/kg à 24h d’intervalle,
- Groupe III : 1 injection à 2,5 mg.kg puis si bien supportée, 1 mois plus tard, 2 injections à 2,5
mg/kg à 24h d’intervalle, le repos strict est alors imposé (animal gardé en cage durant 15 jours).
Des traitements adjuvants permettant de diminuer le risque de thrombo-embolies sont fortement
recommandés.
- Groupe IV : traitement chirurgical nécessaire (exérèse des parasites et du caillot formé par ces
derniers)
A tous les stades du traitement, le repos est obligatoire pour permettre un meilleur rétablissement
de l’animal.
On peut employer le lévamisole, soit directement à une posologie efficace de 20 mg/kg/j par voie
orale, pendant 4 semaines, mais cela est généralement mal supporté. On conseille alors
d’administrer des doses progressives, c’est-à-dire 3, 5, 10 puis 20 mg/kg/j tous les jours, en
augmentant chaque semaine, soit au total un traitement sur 4 semaines.
Traitement microfilaricide :
Le traitement contre les microfilaires ne sera mis en place qu’après le traitement adulticide, et
seulement si les paramètres biologiques sont dans les valeurs usuelles.
Il est généralement mis en place 3 à 4 semaines après la thérapeutique adulticide, et les
molécules à notre disposition sont les suivantes :
- le lévamisole, à 10 mg/kg/j P.O. pendant 15 jours
- l’ivermectine à 50#/kg P.O. , en faisant attention à son utilisation chez le colley et les races
sensibles, même si cette dose n’est habituellement pas toxique chez ces animaux,
- HORS AMM, ATTENTION : utilisation possible du fenthion (Tiguvon®), un antiparasitaire
externe du chat, administré par voir orale à la dose de 1,5mg/kg/j pendant deux mois et demi à
trois mois. Il peut également être administré par voie sous-cutanée à une dose de 10 à 15 mg/kg,
deux à trois fois, à une semaine d’intervalle
Attention, la lyse des microfilaires circulantes peut provoquer des chocs anaphylactiques, allant
jusqu’à la mort. Ce traitement doit donc être réalisé sous surveillance médicale.
Il faut toutefois penser au fait que les jeunes adultes parasites, moins sensibles à la mélarsomine
que les autres, risquent de ne pas avoir été éliminés malgré le traitement adulticide. On peut alors
retrouver des microfilaires dans le sang périphérique, issues de ces macrofilaires persistantes.
97
Ne pas hésiter à mettre en place
des thérapeutiques adjuvantes
selon les symptômes associés
Maladie rare, mais traitement
nécessaire : y penser selon
l’origine du chat ou si la région
est fortement infestée
Migrations larvaires :
symptômes
divers
associés
Infestation du chat en
régions fortement parasitées
Insectes : sources
nombreuses, grande prolificité
Dirofilariose possible chez
l’Homme, mais cycle incomplet
Lutte contre les hôtes
intermédiaires
nécessaire, surtout en
milieux très infestés
Figure 13 : cycle de Dirofilaria immitis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).
98
Figure 14 : lésions de dirofilariose cardiaque (ENVL).
! Mesures adjuvantes :
Tout d’abord, une surveillance biologique des paramètres hépatiques et rénaux doit être réalisée
et l’on ne continuera le traitement que si ces derniers restent dans les valeurs usuelles. En
revanche, si une forte augmentation était constatée, il faudrait attendre le retour à une situation
normale avant de poursuivre.
De plus, il convient d’ajouter des molécules empêchant l’agrégation plaquettaire, comme
l’héparine à 200 UI/kg en voie sous-cutanée, tous les jours pendant les 7 jours précédant le
traitement et les 30 jours qui lui font suite. On peut aussi utiliser de l’aspirine, à raison de
10mg/kg/j durant cette même période. Tout ceci contribue à limiter la formation de thrombus.
En ce qui concerne les troubles respiratoires, il est possible d’administrer des corticoïdes comme
la prednisone ou prednisolone à 1 mg/kg/j avant le traitement adulticide puis quelques jours plus
tard. Cela permet aussi de limiter la formation d’immuns complexes circulants pathogènes.
Mesures concernant les animaux sains introduits en zone à risque :
Avant toute chose, il faut s’assurer que ces animaux sont effectivement sains, c’est-à-dire qu’il
n’est pas porteur de Dirofilaria immitis. On pratique ce test tous les ans, que l’animal soit déjà
médicalisé ou non.
Dès que l’on connaît le statut de notre animal, on peut envisager de lui administrer :
- de l’ivermectine (Cardomec®) à dose prophylactique, soit 6#g/kg, par voie orale, une
fois par mois. À cette dose, on a une très bonne efficacité sur les larves infestantes en
migration, ce qui est le cas un mois après contage. On commence donc le traitement un
mois après la période où l’animal a été exposé aux piqûres de moustiques, et on le
termine un mois après la fin de cette période à risque.
99
- De la sélamectine (Stronghold®) à 6 mg/kg , selon le même protocole que ci-dessus,
- De la milbémycine à 1 mg/kg par voie orale, une fois par mois
- De la moxidectine à 3 #g/kg une fois par mois
Enfin, pour les animaux naissant en zone contaminée, la protection doit se faire dès le 28ème ou
30ème jour, dans le cas où les moustiques seraient présents toute l’année dans la zone de
naissance, ou alors dès la 4ème semaine après la période d’activité des insectes (le vétérinaire doit
se renseigner sur ces périodes s’il est dans une région à risque, pour pouvoir en informer ses
clients).
Suivi thérapeutique :
Il est possible de vérifier l’efficacité du traitement adulticide en réalisant des sérologies 5 à6
mois après sa mise en place, qui vont mettre en évidence d’éventuels antigènes présents. Si la
positivité au test est confirmée, il convient alors de réaliser un second traitement.
100
2.3.2 Les spiruroses :
! Définition :
Les spiruroses sont des helminthoses de l’œsophage et l’estomac des carnivores domestiques. On
distingue la spirocercose canine, due aux migrations au développement dans l’œsophage
d’adultes de l’espèce Spirocerca lupi alors que la spirurose féline est due au développement dans
la muqueuse de l’estomac de Spirura ritypleurites. Seul S. lupi peut être rencontré en France de
manière autochtone, les autres espèces sont quant à elles inféodées à des régions chaudes et ne
sont donc retrouvées que de manière sporadique dans notre pays. Il existe d’autres espèces
appartenant aux genres Physaloptera et Gnathostoma, plus fréquentes chez les félidés que chez
les canidés, localisées aux intestins, mais elles sont localisées aux régions tropicales et au
territoire américain, c’est pourquoi elles ne seront pas traitées ici.
2.3.2.1 La spirocercose canine : (45, 59, 99, 137)
! Épidémiologie :
La spirocercose canine est une parasitose des régions chaudes, Spirocerca lupi est en effet
présent dans la quasi-totalité de la zone tropicale et sub-tropicale ainsi que dans les régions
tempérées chaudes des continents américain, africain, asiatique et du Pacifique Ouest. En
Europe, on la retrouve en région méridionale, notamment dans le sud de la France. Il faut
cependant noter que la répartition du parasite n’est pas uniforme, mais que l’on trouve des foyers
en milieu rural principalement.
L’hôte le plus infesté est le chien et les autres canidés, qui constituent un véritable réservoir. Il
est également possible que l’Homme ou des herbivores soient accidentellement infestés.
! Pathogénie et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- Suite à l’ingestion d’un hôte paraténique contenant des larves 3 infestantes (mammifères
insectivores, reptiles), ces L3 entament une migration depuis l’estomac vers les artères
(J1)
- Elles atteignent la paroi de l’aorte thoracique (J6) du fait de sa contiguïté avec
l’oesophage, où elles muent en larves de stade 4. Les spirocerques sont hématophages,
cependant ils n’entraînent que rarement des anémies. On peut observer des lésions
d’endartérite dans les vaisseaux parasités, voire des anévrysmes et des déchirures de la
paroi dans certains cas.
" Conséquence thérapeutique : les traumatismes engendrés par les migrations des
larves peuvent parfois entraîner la formation d’abcès ou d’autres complications
infectieuses.
- Les L4 remontent alors le long de la paroi artérielle jusqu’à l’œsophage dans la paroi
duquel elles forment des nodules. Elles s’y transformeront alors en larves de stade 5 et en
adultes
" Conséquence thérapeutique : Les compressions exercées sur les organes
avoisinants par les nodules sont responsables de troubles divers : toux, dyspnée,
difficultés locomotrices, manifestations nerveuses… pouvant faire penser à la
rage et nécessitant la mise en place des traitements adjuvants.
101
-
Le retrait des nodules nécessite parfois le recours à la chirurgie, qui reste
cependant délicate.
La localisation profonde des parasites à l’intérieur des nodules rend la
thérapeutique plus délicate dans la mesure où les anthelminthiques classiquement
utilisés ne sont pas toujours efficaces.
Les femelles pondent à l’extérieur de ces nodules, après les avoir percés.
" Conséquence thérapeutique : Lorsque les nodules se déchirent, cela peut
provoquer des hémorragies parfois fatales.L’évolution de ces nodules en tumeurs
est à envisager dans tous les cas et assombrit le pronostic.
La période prépatente est d’environ 5 mois si le chien ingère un hôte intermédiaire, mais elle
peut être beaucoup plus longue s’il ingère un hôte paraténique (9 mois).
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs larvés pondus par les adultes sont ensuite rejetés dans le milieu extérieur par
voie fécale.
Stades présents chez d’autres animaux : hôtes intermédiaires HI (coléoptères) ; hôtes
paraténiques HP (mammifères insectivores, reptiles) ; l’Homme :
- Les œufs libérés dans le milieu extérieur avec les fécès de l’hôte doivent être ingérés par
l’un de ces HI pour poursuivre leur évolution en larve 1 et larve 3
- L’ingestion des HI par les HP ne permet pas au cycle de se poursuivre (simple
accumulation de L3)
" Conséquence thérapeutique : la destruction de ces hôtes est à envisager lors du
traitement, même si elle s’avère parfois difficile.
- L’Homme peut s’infester après ingestion d’un HP contenant des L3, cependant cela est
très rare et le cycle est mal connu.
102
Thérapeutique adjuvante
nécessaire, selon les symptômes.
Pronostic toujours réservé.
Formation de nodules
oesophagiens contenant les
parasites : localisation profonde du
parasite, symptomatologie variée
(compressions), évolution en
tumeur, risque d’hémorragies…
Lutte contre ces hôtes
illusoire, mais réduirait le
risque de contamination
Hôtes paraténiques
sources de parasites
Homme : victime potentielle,
mais très rare (ingestion
accidentelle HP ?..)
Zoonose mineure, mais possible :
ne pas hésiter à consulter un
médecin en cas de doute
Figure 15 : cycle de Spirocerca lupi et conséquences thérapeutiques (d’après 45).
103
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Les molécules efficaces sont répertoriées dans le tableau suivant :
Molécule
Nitroxinil
Posologie
10 mg/kg, SC
Remarques
Index thérapeutique faible, utilisation
pratique en effectif
Fenbendazole
50 mg/kg/j, 5 jours
Index thérapeutique très élevé, spectre
large à cette posologie
Lévamisole
7,5 mg/kg, PO, pendant Index thérapeutique très faible : attention,
7 jours
bien respecter les doses recommandées !
Durée du traitement contraignante
3 traitements à 1 semaine
d’intervalle
Citrate
de 1,5 g par chien par jour, Dose très forte, traitement rapide mais
pipérazine
PO, pendant 3 jours
voie orale contraignante (quantité de
produit importante du fait de la posologie
forte)
Ivermectine
0,2 mg/kg, SC
#HORS AMM#
Ne pas utiliser chez les races sensibles
(colleys et assimilés)
Tableau 21 : Anthelminthiques disponibles dans la lutte contre Spirocerca lupi (94 bis)
Il est recommandé en pratique d’utiliser en première intention les médicaments autorisés chez
nos carnivores domestiques, ou ceux présentant de très bonnes conditions d’utilisation, à savoir
le nitroxinil et le fenbendazole.
! Mesures adjuvantes :
Il est parfois envisageable de réaliser une chirurgie pour retirer les nodules et leur contenu, mais
celle-ci est délicate, d’une part à cause de l’abord, et d’autre part à cause du risque de sténose
oesophagienne. Dans d’autres cas, il est impossible de retirer les lésions.
Etant donné la variabilité des symptômes pouvant découler de l’infestation par les spirocerques,
l’administration d’un traitement symptomatique est à apprécier selon l’état clinique de l’animal.
2.3.2.2 La spirurose féline : (13, 31)
! Epidémiologie :
La spirurose féline est présente en Europe du Sud, mais aussi en Asie et en Afrique, elle affecte
aussi bien les félidés domestiques que sauvages, même si son développement a été rapporté
occasionnellement chez le chien.
Tout comme la spirurose canine, elle est très rare en France et seuls quelques cas sporadiques
sont rencontrés dans notre pays. En revanche, dans certains DOM-TOM, elle est plus que
104
courante et représente une réelle menace, qu’il faut connaître pour pouvoir informer les
propriétaires d’animaux domestiques (99).
! Pathogénie et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- Après ingestion des hôtes contenant les larves infestantes, celles-ci sont libérées dans
l’estomac et les parasites restent alors localisés à la paroi gastrique des animaux,
enfoncés dans la muqueuse, dans laquelle ils se développeront jusqu’au stade adulte,
mais contrairement au chien, aucun nodule ne se forme.
" Conséquence thérapeutique : bien que les parasites soient enfoncés dans la
muqueuse, ils ne sont pas enfermés dans des nodules, la thérapeutique est donc
strictement médicamenteuse et le pronostic est beaucoup moins sombre. Il est
d’ailleurs fréquent que cette parasitose soit asymptomatique, les signes cliniques
apparaissant en cas d’infestation massive.
Stades présents chez d’autres animaux :
- Les larves infestantes sont présentes soit chez les hôtes intermédiaires, qui sont des
Coléoptères bousiers ou Dictyoptères (blattes),
- Soit chez les hôtes paraténiques : les rongeurs plus particulièrement.
" Conséquence thérapeutique : là encore, il serait intéressant de pouvoir
entreprendre une lutte contre ces hôtes, mais cela est tout aussi illusoire que pour
la spirocercose canine.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs pondus sont ensuite rejetés dans les fécès de l’hôte et se retrouvent dans
l’environnement.
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Aucun traitement n’est véritablement défini. Les molécules suivantes pourraient cependant
s’avérer efficaces : (31)
- les benzimidazoles aux posologies habituelles ou à des doses supérieures
- la milbemycine oxime à 1mg/kg en une seule fois
- moxidectine, aux posologies habituelles.
! Mesures adjuvantes :
La lutte contre les hôtes paraténiques ou intermédiaires pourrait réduire les risques de
contamination, mais cela reste illusoire.
105
106
2.4 CAS D’UN ANIMAL PRESENTANT DES TROUBLES
CARDIO-RESPIRATOIRES
(N’AYANT
PAS
VOYAGE).
Les parasitoses cardio-respiratoires rencontrées en France sont soit rares, soit sousdiagnostiquées. Elles sont en effet souvent mises en évidence après un échec thérapeutique, qui
nécessite de revoir ses hypothèses et donc d’y inclure cette cause parasitaire, fréquemment
oubliée.
2.4.1 L’angiostrongylose (55, 61,76, 79, 84, 86, 156, 158)
! Définition :
Il s’agit d’une helminthose due au développement dans le cœur droit et l’artère pulmonaire
d’Angiostrongylus vasorum chez le chien, suite à l’ingestion d’un hôte intermédiaire (mollusque
gastéropode). Cette parasitose, assez fréquente en France mais pourtant mal connue, est
responsable d’une insuffisance cardiaque droite ainsi que de troubles respiratoires dus à des
lésions d’endartérite. Bien qu’elle ait été plus souvent décrite dans le sud-ouest de la France, il
semble que l’angiostrongylose soit présente sous forme de foyers disséminés partout en France
et en Europe.
! Pouvoir pathogène et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- Après ingestion, les larves 3 se séparent de leur enveloppe dans le tube digestif du chien.
- puis elles migrent vers les nœuds lymphatiques mésentériques en 1 à 2 jours, où elles
vont muer en larve 4 puis stade 5, dès le 6ème jour. Il se produit alors une stimulation du
système immunitaire au sein même de ces nœuds lymphatiques, révélée par une
éosinophilie précoce et conduisant à limiter les réinfestations futures.
- une nouvelle migration s’effectue à nouveau par la veine porte pour atteindre le foie, puis
par la veine cave caudale pour atteindre le cœur droit et l’artère pulmonaire, où se
forment les adultes. Ceux-ci sont responsables d’irritations de la paroi des vaisseaux dans
lesquels ils se trouvent, mais également d’obstruction mécanique. En cas d’infestation
massive, la spoliation sanguine est non négligeable et le risque d’anémie devient alors
majeur. Ils produisent aussi de nombreux antigènes, ayant pour effet une réaction des
parois vasculaires de type endartérite. La formation de complexes immuns qui se
déposent dans les poumons et les reins est finalement à l’origine de troubles
hémodynamiques, responsables d’insuffisances organiques sévères.
" Conséquence thérapeutique : certains auteurs préconisent l’administration
d’anti-agrégants plaquettaires afin de diminuer les risques de thrombus. Cela est à
évaluer en fonction du rapport bénéfice-risque, étant donné que les risques de
saignements seront aggravés.
De même, le recours aux corticoïdes est fortement conseillé puisqu’ils diminuent
les phénomènes congestifs, les risques d’anaphylaxie et de formation des immuns
complexes.
La clinique est souvent protéiforme, des manifestations oculaires, respiratoires,
vasculaires, cardiaques, nerveuses et des troubles de la coagulation sont
répertoriés (45). Cette maladie est donc très certainement sous-diagnostiquée à
l’heure actuelle.
107
-
l’accouplement des adultes engendre des œufs, embolisés dans les capillaires
pulmonaires, ce qui provoque une stase sanguine d’une part et un afflux de cellules du
système immunitaire d’autre part, limitant énormément les capacités fonctionnelles du
parenchyme pulmonaire,
" Conséquence thérapeutique : le repos absolu est indispensable durant toute la
durée du traitement, afin de limiter tout risque de décompensation des troubles
induits par la présence des parasites.
-
De ces œufs éclosent des larves 1, que l’on retrouve dans les alvéoles pulmonaires et qui
sont dégluties après avoir remonté l’arbre aérifère, pour être finalement éliminées dans
les fécès. Cette migration aggrave les lésions du parenchyme pulmonaire et favorise
l’apparition de surinfections bactériennes (broncho-pneumonies). Lors de migrations
erratiques, on retrouve ces larves 1 à divers endroits, en particulier les yeux, les reins, le
système nerveux central, conduisant à une grande variété de symptômes.
" Conséquence thérapeutique : des traitements symptomatiques pourront
permettre d’améliorer les symptômes les plus prononcés et de soulager l’animal.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- les larves 1 rejetées avec les fécès de l’hôte ne survivent pas très longtemps dans le
milieu extérieur (3 semaines au maximum) et sont donc en grande partie détruites assez
rapidement.
Stades présents chez l’hôte intermédiaire (mollusques gastéropodes) :
- les larves 1 se retrouvent chez l’hôte intermédiaire après que celui-ci les ait ingérées ou
après qu’elles aient traversé la sole pédieuse,
- elles se développent ensuite jusqu’à ce qu’elles aient atteint le stade de larve 3, en une
quizaine de jours.
La période prépatente dure donc environ 6 à 7 semaines, la période patente quant à elle est
longue (2 ans au minimum).
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Les molécules les plus adaptées dans ce cas sont les suivantes :
- le lévamisole utilisé à une posologie de 7 à 7,5 mg/kg en sous-cutané, pendant 8 jours ou
bien par voie orale à raison de 5mg/kg pendant 2 jours, puis 10 à 15 mg/kg pendant les 4
jours suivants ou bien directement 10 mg/kg pendant 3 jours
- le mébendazole à raison de 20 mg/kg/j en 2 prises, pendant 5 à 10 jours
- le fenbendazole à 50 mg/kg/j PO en 2 fois pendant 1 à 3 semaines
- l’ivermectine à 0,2 mg/kg peut également donner de bons résultats, avec les précautions
que l’on connaît pour cette molécule chez les races sensibles.
- la milbemycine oxime peut également être utilisée à 0,5 mg/kg
- la moxidectine est également efficace à sa posologie habituelle
108
! Mesures adjuvantes :
Mesures médicales :
Il est préférable de stabiliser l’animal avant de mettre en place le traitement spécifique,
notamment en cas d’insuffisance cardiaque sévère.
En ce qui concerne les problèmes respiratoires, il est conseillé d’administrer des bronchodilatateurs afin de permettre un meilleur fonctionnement du parenchyme pulmonaire.
Des corticoïdes peuvent se révéler très utiles, en particulier pendant le traitement spécifique,
puisque le risque de choc anaphylactique lié à la lyse des vers est majeur.
Enfin, en cas d’anémie sévère, le recours à une transfusion sanguine peut s’avérer bénéfique.
Mesures hygiéniques :
Il faut mettre en place un système de lutte contre les hôtes intermédiaires, ou du moins limiter au
maximum les contacts entre ces derniers et nos carnivores domestiques.
De même, il est fortement conseillé en zone d’enzootie de réaliser des dépistages systématiques
lors des consultations de routine (coproscopie), afin de détecter au plus tôt toute infestation.
109
110
2.4.2 L’aelurostrongylose (163, 62, 13, 56, 98, 108, 110, 150, 175)
! Définition :
L’aelurostrongylose est une helminthose cardio-respiratoire due au développement et à l’action
pathogène d’Aelurostrongylus abstrusus chez le chat. Il s’agit d’une helminthose assez fréquente
et présente dans le monde entier, mais pourtant peu diagnostiquée. Cette parasitose est spécifique
des félidés sauvages.
! Pathogénie et biologie du parasite :
Stades présents chez le chat atteint :
- après ingestion d’un hôte paraténique ou intermédiaire contenant des larves de stade 3
infestantes, ces L3 sont libérées dans le tractus digestif. Elles entament alors une
migration en direction des poumons, en empruntant les voies lymphatiques et sanguines.
- Dans les poumons, différentes mues se succèdent jusqu’à l’obtention d’adultes, localisés
aux alvéoles et aux bronchioles terminales. La présence des parasites à ces endroits
provoque des hypertrophies et hyperplasies des muscles lisses des alvéoles et
bronchioles,mais également des artères pulmonaires, ce qui est irréversible. Dans les cas
les plus graves, des épanchements pleuraux ont pu être observés.
" Conséquence thérapeutique : le traitement devra être mis en place le plus
précocément possible, afin de limiter les séquelles pulmonaires.
- Les femelles adultes pondent ensuite des œufs, contenant des larves de stade 1. La ponte
se fait par groupes d’œufs, ce qui forme des pelotes dans les alvéoles pulmonaires. Ces
œufs peuvent être responsables de troubles respiratoires, en particulier en cas
d’infestation importante, puisqu’ils obstruent les alvéoles pulmonaires et réduisent
considérablement les capacités fonctionnelles des poumons.
" Conséquence thérapeutique : dans les cas les plus sévères, le traitement de
l’insuffisance respiratoire sera à mettre en place, en plus du traitement spécifique.
- L’éclosion des œufs dans les bronchioles libère les larves de stade1, qui remontent alors
l’arbre respiratoire pour être dégluties. Elles seront finalement rejetées avec les selles de
l’hôte.
La période prépatente est de 4 à 6 semaines, la durée de vie des adultes est d’environ 4 mois,
bien qu’il ait été décrit que certains vivent plusieurs années.
Stades présents chez les hôtes intermédiaires (escargot, limace) et paraténiques ( rongeurs,
oiseaux, amphibiens, reptiles) :
- Les larves de stades 1 pénètrent à l’intérieur des hôtes intermédiaires par les extrémités
en contact avec le sol,
- Elles muent alors en larves de stade 2 puis larves de stade 3 infestantes.
- Les hôtes paraténiques interviennent alors dans le cycle en ingérant ces HI. Ils sont alors
contaminés par les L3 infestantes, mais ne permettent pas au cycle de se poursuivre s’ils
ne sont pas à leur tout ingérés par un hôte définitif (chat).
111
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs larvés pondus par les femelles sont rejetés dans le milieu extérieur avec les
fécès du chat.
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Il est indispensable à mettre en place chez les animaux présentant des symptômes.
Les anthelminthiques efficaces sont les suivants :
- le fenbendazole à 50 mg/kg/j pendant 3 jours,
- le mébendazole à 50 mg/kg matin et soir, PO, pendant 5 jours pour les animaux de moins de
2kg, OU à double dose pour les animaux de plus de 2kg
- l’ivermectine à 0,4mg/kg
- la milbemycine oxime et la moxidectine aux posologies habituelles sont efficaces
! Mesures adjuvantes :
En cas d’insuffisance respiratoire sévère, une oxygénothérapie est conseillée jusqu’à réduction
des symptômes.
Les mesures environnementales sont basées sur la lutte contre la prédation par les chats, bien que
cela soit plutôt délicat à réaliser en pratique.
112
2.4.3 Les filaroïdoses canines (26, 27, 34, 35, 50)
! Définition :
Les filaroïdoses sont des helminthoses dues au développement dans les alvéoles pulmonaires et
parfois les bronchioles de nématodes du genre Filaroides : F. hirthi et F. milksi. Ces deux
parasitoses sont assez rares en France et plutôt mal connues, mais on les rencontre parfois dans
les chenils et plus particulièrement ceux hébergeant des animaux d’expérimentation. Ils sont le
plus souvent découverts fortuitement, suite aux nécropsies effectuées sur les animaux
d’expérimentation. Les hôtes définitifs sont le chien et d’autres carnivores sauvages.
! Pathogénie et biologie du parasite :
Le cycle n’est pas encore bien défini.
Stades présents chez l’animal atteint :
- Suite à l’ingestion des larves de stade 1, liée à la coprophagie le plus souvent, voire par
léchage de substrats souillés, ces L1 commencent une migration en direction des
poumons, par voie lymphatique dans un premier temps, puis par voie sanguine. Les
chiots sont particulièrement exposés, dans la mesure où le contact avec les mères
parasitées favorise la contamination.
Il semblerait qu’un cycle infectieux (sans phase exogène) soit possible chez les individus
immunodéprimés, fortement parasités, mais cela n’est qu’une hypothèse.
" Conséquence thérapeutique : il est reconnu que les individus dont les
résistances sont diminuées sont prédisposés à ces infestations parasitaires, de plus,
l’existence d’un cycle infectieux confirme la possibilité d’une atteinte sévère chez
ces individus incapables de se défendre. La thérapeutique doit donc rapidement
être envisagée dans ce cas de figure.
- Des mues aboutissent à l’apparition de larves de stade 3 dans les ganglions
mésentériques, dès le 3ème jour.
- La migration se termine dans le parenchyme pulmonaire, au 20ème jour après l’infestation,
où l’on trouve des larves de stade 5 puis des adultes.
" Conséquence thérapeutique : les troubles respiratoires sont rarement observés,
excepté chez les individus immunodéprimés, chez qui l’infestation parasitaire et
ses conséquences peuvent être fatales.
La période prépatente est de 3 à 5 semaines selon les auteurs.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les larves de stade 1 sont éliminées dans les fécès de l’hôte, elles sont peu résistantes
dans le milieu extérieur, c’est pourquoi cette helminthose est plus courante dans les lieux
où la densité d’animaux est plus importante.
" Conséquence thérapeutique : l’hygiène des bâtiments, en particulier dans les
élevages, permet de diminuer la pression parasitaire. La stérilisation du milieu est
aisément obtenue avec des agents désinfectants classiques.
113
! Thérapeutique :
L’utilisation de lévamisole à 7,5 mg/kg/j pendant 5 jours semble efficace, avec les précautions
liées à l’utilisation de cette molécule (index thérapeutique faible).
Les benzimidazoles sont également des molécules intéressantes dans ce cas (oxfendazole et
fenbendazole en particulier, aux posologies habituelles).
Cependant, les filaroïdoses sont le plus souvent asymptomatiques et si on les découvre chez des
animaux destinés à l ‘expérimentation animale, le traitement ne peut alors pas être mis en
place…
Les mesures environnementales de base ne doivent pas être négligées, rappelons une fois encore
que ce sont les milieux où les effectifs sont importants qui sont les plus touchés par cette
parasitose.
114
2.4.4 La capillariose respiratoire (35, 45).
! Définition :
La capillariose respiratoire est une helminthose due au développement et à l’action pathogène de
Capillaria aerophila, chez les canidés, les félidés, les mustélidés et l’Homme. Elle est assez rare
en France et souvent asymptomatique.
! Pathogénie et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- Suite à l’ingestion d’œufs larvés infestants ou d’hôtes paraténiques (ver de terre), les
larves de stade 3 sont libérées dans la lumière digestive grâce à l’action des sucs
digestifs. Elles migrent alors jusqu’au cœur droit en empruntant les voies circulatoires et
atteignent les poumons.
- Elles terminent finalement leur migration dans la trachée, après avoir remonté l’arbre
aérifère, où elles deviendront des adultes. Tous les stades se nourriraient du mucus
bronchique. Le pouvoir pathogène est principalement lié au rôle irritant des parasites
présents dans la trachée. Il est possible de retrouver des adultes dans les cavités nasales
ou les sinus frontaux. Les symptômes apparaissent chez les jeunes animaux en général,
mais il s’agit le plus souvent d’une parasitose asymptomatique. Des complications
bactériennes peuvent également apparaître.
- Les œufs pondus sont finalement déglutis et rejetés avec les fécès de l’hôte.
" Conséquence thérapeutique : Lorsque les signes cliniques sont présents, cela
veut dire que l’infestation est déjà massive et qu’il est nécessaire de mettre en
place la thérapeutique spécifique.
La période prépatente est de 40 jours environ.
Stades présents chez les hôtes paraténiques (ver de terre) et l’Homme :
- Ils contiennent de nombreuses L3 infestantes, mais le cycle ne se poursuit pas plus loin.
" Conséquence thérapeutique : il est conseillé de limiter l’ingestion de ces vers de
terre par nos carnivores domestiques, bien que cette mesure s’avère difficile à
mettre en place.
- Les Hommes peuvent être contaminés, cela reste cependant anecdotique et si des signes
cliniques se déclarent, ils tendent à régresser spontanément.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs simples sont éliminés dans le milieu extérieur avec les fécès de
l’hôte.L’évolution des œufs se fait en 5 à 7 semaines, ils deviennent alors des œufs
infestants contenant des larves de stade 3. Ils sont très résistants dans le milieu extérieur.
" Conséquence thérapeutique : le recours à des désinfectants puissants et à des
mesures d’hygiène draconiennes seront nécessaires dans les élevages en
particulier pour limiter au maximum les réinfestations à partir du milieu.
115
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Aucun traitement n’est spécifiquement recommandé dans la lutte contre cette parasitose.
Les anthelminthiques efficaces sont les suivants :
- Les benzimidazoles à fortes doses (50 mg/kg/j, pendant une à deux semaines).
- L’ivermectine à 0,2mg/kg (2)
- Le lévamisole à 7,5 mg/kg pendant 5 jours (27)
Il a été observé à plusieurs reprises une exacerbation des symptômes suite à l’administration de
l’anthelminthique. L’administration de corticoïdes permet alors de limiter cet effet indésirable et
de ne pas inquiéter le propriétaire inutilement, il convient néanmoins de l’en informer.
! Mesures adjuvantes :
L’hygiène du milieu doit là encore être rigoureuse.
L’administration de corticoïdes permet de limiter les effets indésirables du traitement, nous
pouvons ajouter un traitement antibiotique diffusant vers le parenchyme respiratoire pour éviter
les surinfections bactériennes qui sont fréquemment rapportées.
116
2.4.5 La crénosomose (35, 45).
! Définition :
Il s’agit d’une helminthose due à la migration et au développement de Crenosoma vulpis dans la
trachée, les bronches et les bronchioles des canidés. Elle est très largement répandue à plusieurs
continents, mais sévit sous forme de foyers endémiques très localisés. Elle touche très rarement
le chien, mais serait plus fréquemment rencontrée chez les renards, hôtes principaux.
! Pathogénie et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- Après ingestion d’un hôte intermédiaire contenant des larves de stade 3, infestantes,
celles-ci sont libérées dans le tractus digestif et entament leur migration en direction des
poumons. Elles empruntent les voies lymphatiques, la circulation hépatique et arrivent
finalement aux poumons. Elles muent alors en larves de stade 4 et en stade 5.
- Elles muent ensuite jusqu’au stade adulte dans la lumière des bronches et des
bronchioles.
- Les adultes pondent alors des larves de stade 1, qui sont finalement dégluties après avoir
remonté l’arbre aérifère, et rejetées dans les fécès de l’hôte.
" Conséquence thérapeutique : la présence et la migration des parasites
provoquent des bronchopneumonies par irritation de la muqueuse respiratoire,
mais également des obstructions des bronches et bronchioles. Il ne faudra donc
pas hésiter à mettre en place un traitement adjuvant au traitement spécifique, afin
de limiter les surinfections bactériennes.
La période prépatente est de 19 jours environ.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les larves de stade 1 sont rejetées avec les fécès de l’hôte, voire dans les expectorations.
Stades présents chez les hôtes intermédiaires (escargots, limaces…)
- Les L1 pénètrent à l’intérieur de leurs hôtes intermédiaires, obligatoires pour que le cycle
se poursuive normalement,
- Elles muent ensuite en larves de stade 2 puis en larves de stade 3, infestantes, au bout de
15 jours environ.
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Le lévamisole semble efficace à une dose de 8mg/kg , de même que l’ivermectine à 0,2mg/kg,en
gardant à l’esprit les précautions liées à l’emploi de cette molécule.
Les benzimidazoles peuvent également être utilisées, à une posologie de 50mg/kg/j pendant une
à deux semaines.
117
! Mesures adjuvantes :
Un traitement antibiotique sera mis en place en cas de bronchopneumonie, ainsi que pour limiter
les risques de surinfection bactérienne. De même, l’utilisation de corticoïdes pour juguler la toux
liée à l’irritation, peut s’avérer utile.
On pourra envisager d’autres mesures adjuvantes selon l’état clinique de l’animal :
oxygénothérapie, aérosolthérapie…
Parasite responsable
d’irritation de la
muqueuse respiratoire
Recours à des traitements adjuvants
pour aider la fonction respiratoire et
limiter cette irritation
Faible résistance des formes
larvaires dans le milieu extérieur
Sources de parasites :
mollusques gastérophiles (hôtes
intermédiaires) et renards
Mesures d’hygiène classiques efficaces
pour limiter la réinfestation (surtout du fait
du passage obligatoire par l’hôte
intermédiaire pour la poursuite du cycle)
Envisager une lutte contre ces
hôtes intermédiaires et limiter le
contact entre chien et renard dans
la mesure du possible…
Figure 16 : cycle de Crenosoma vulpis et conséquences thérapeutiques (d’après 45).
118
2.5 CAS
DE
QUELQUES
PARTICULIERES.
HELMINTHOSES
2.5.1 La dioctophymose rénale du chien (13, 45, 119).
! Définition :
La dioctophymose rénale est une helminthose due à la présence dans le rein des chiens du
nématode Dioctophyme renale. Il peut également se développer chez d’autres mammifères
carnivores mais surtout piscivores, puisqu’il est contracté suite à l’ingestion de poissons crus ou
peu cuits parasités.
Elle est responsable de symptômes urinaires, mais également nerveux et généraux, qui évoluent
le plus souvent sous forme chronique, mais qui sont potentiellement mortels.
L’importance de cette parasitose vient du fait que la contamination humaine est possible et
qu’elle n’est pas rare, même si la dioctophymose est sporadique chez nos carnivores domestiques
en France, inféodée aux régions humides (étang, marécages…).
! Pathogénie et biologie du parasite :
Stades présents chez le chien parasité :
- Après ingestion de l’annélide ou de l’écrevisse parasitée par l’annélide, ou plus
couramment du poisson parasité (hôte paraténique), la larve 3 infestante migre jusqu’au
rein droit (localisation élective) en traversant la paroi des organes digestifs qui la
contenaient. Ils vont parfois se localiser au rein gauche, mais aussi dans l’uretère,
l’urètre, le foie, la cavité abdominale, l’ovaire et le tissu conjonctif sous-cutané. Les
parasites peuvent donc se retrouver dans la cavité péritonéale.
" Conséquence thérapeutique : si les symptômes urinaires sont ceux que l’on
rencontre dans la majorité des cas, il est toutefois possible d’avoir d’autres
troubles liés à la présence des parasites dans l’abdomen. Selon les signes
cliniques, des traitements symptomatiques pourront être mis en place ou non.
- Les femelles adultes pondent ensuite des œufs qui seront libérés dans les urines de l’hôte
définitif. Ces adultes détruisent le parenchyme rénal puisqu’il s’agit de leur nourriture
principale, mais ils peuvent aussi parfois se nourrir de sang. Les femelles peuvent
mesurer jusqu’à 1 mètre de longueur.
" Conséquence thérapeutique : l’insuffisance rénale est irréversible dans ce cas, il
faut donc initier le traitement le plus précocément possible et essayer, autant que
faire se peut, de limiter les lésions rénales.
La période prépatente est de 5 mois environ.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les œufs rejetés dans les urines ne résisteront que s’ils se trouvent dans un milieu
aquatique, idéalement à une température de 20-25°C.
- Une larve de type 1 va se développer dans cet œuf en1 à 7 mois selon les conditions
extérieures.
119
Stades présents chez les hôtes intermédiaires (annnélides) et paraténiques (poissons) :
- Les larves 1 ne vont continuer leur développement que chez les annélides, chez qui elles
atteindront le stade de larve 3 infestante. Les annélides peuvent être à leur tout ingérées
par des poissons (type silure, brochet ou poisson-chat), ces derniers sont donc considérés
comme des hôtes paraténiques.
" Conséquence thérapeutique : l’accès aux milieux humides , lieux de vie de ces
hôtes intermédiaires, doit être limité au maximum. Il faut également mettre en
garde les propriétaires préparant des alimentations ménagères à base de poissons
et leur faire prendre conscience du danger lié à l’ingestion des hôtes
intermédiaires.
Figure 17 : lésion de dioctophymose rénale (ENVL)
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Aucun traitement médical ne permet d’obtenir une guérison. On peut en effet envisager
l’utilisation de benzimidazoles à forte dose et sur une longue période pour tuer le parasite, mais
il faudrait de toute façon avoir recours à une chirurgie pour constater les lésions.
La néphrectomie unilatérale reste la solution la plus adaptée dans ce cas, puisqu’elle permet
d’apprécier l’étendue des lésions lors de la laparotomie abdominale, et que l’exérèse du parasite
est réalisée en même temps.
! Mesures adjuvantes :
Elles consistent tout d’abord à traiter l’insuffisance rénale qui s’est installée avec la présence du
parasite. On insistera donc sur la mise en place d’une fluidothérapie ainsi que sur
l’administration de diurétiques.
Pour ce qui est des mesures hygiéniques, il faut privilégier une alimentation industrielle, ou dans
le cas d’une ration ménagère, s’assurer que les poissons soient cuits correctement.
Il faut également éviter de laisser la possibilité aux chiens d’ingérer ces poissons parasités
(attention donc aux rejets de pêche sur les bords des étangs…) .
120
2.5.2 L’ollunanose (13)
! Définition :
L’ollulanose est une helminthose due au développement d’Ollulanus tricuspis dans l’estomac
des Félidés sauvages et du renard, très rarement rencontrée chez le chat, le chien et le cochon.
Il s’agit d’une parasitose présente de manière sporadique en France, elle serait plus souvent
observée dans les pays chauds.
! Pathogénie et biologie du parasite :
Stades présents chez l’animal atteint :
- Suite à l’ingestion de larves de stade 3 présentes dans le milieu extérieur, celles-ci vont
muer jusqu’au stade adulte dans les cryptes glandulaires. Les adultes sont soit libres dans
la lumière gastrique, soit enfoncés dans ces cryptes. Ils se nourrissent des sécrétions mais
aussi des débris de la muqueuse.
- Les femelles vivipares pondent directement des L3, rendant possible l’existence d’un
cycle infectieux avec poursuite du cycle directement chez l’hôte définitif, sans passage
par le milieu extérieur.
" Conséquence thérapeutique : à cause de l’existence d’un cycle infectieux, il est
possible que des animaux soient massivement infestés par ces parasites. Le
traitement spécifique se fera donc sur plusieurs jours, à des doses plus
importantes que les doses recommandées.
La période pré-patente est de 30 à 35 jours.
Stades présents dans le milieu extérieur :
- Les L3 sont rejetées à la faveur des vomissements du chat, elles peuvent résister dans
l’environnement jusqu’à une douzaine de jours.
- Il est également possible que des larves de stade 4 et des adultes soient expulsés, ils
peuvent eux aussi contaminer d’autres chats.
" Conséquence thérapeutique : les mesures d’hygiène environnementales sont à
mettre en œuvre dans le cadre de notre thérapeutique : ramassage des vomitats et
désinfection du milieu.
Stades présents chez d’autres animaux :
- les rongeurs sont des hôtes paraténiques possibles, chez qui les L3 vont s’enkyster . Le
cycle ne se poursuivra que si ces rongeurs sont ingérés par un chat.
" Conséquence thérapeutique : la lutte contre les rongeurs permet d’empêcher les
contaminations et de limiter les réinfestations en milieu contaminé.
121
! Thérapeutique :
! Spécifique :
Les benzimidazoles sont efficaces à des doses fortes, en particulier l’oxfendazole à 10mg/kg
deux fois par jour, pendant 5 jours (163).
! Mesures adjuvantes :
Lors d’infestation massive, ou si l’animal est particulièrement sensible, un traitement de la
gastrite peut être mis en place pour soulager l’animal (pansements…).
Les mesures d’hygiène classiques permettront l’élimination des larves présentes dans le milieu
extérieur (ramassage des vomitats…).
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POWALLA Ségolène
GUIDE D’USAGE DES ANTHELMINTHIQUES CHEZ LES
CARNIVORES DOMESTIQUES
Thèse Vétérinaire : Lyon , 19 décembre 2008
RESUME :
La première partie recense les principales molécules disponibles en thérapeutique
anthelminthique (d’après le Dictionnaire des Médicaments Vétérinaires de 2007),
regroupées par familles pharmacologiques et classées selon leur ancienneté. Nous avons
abordé chaque principe actif selon le même plan : mode d’action, pharmacologie,
indications, posologie, contre-indications, toxicité et noms déposés sous forme de tableaux
récapitulatifs, permettant un abord le plus pratique possible.
La seconde partie est consacrée à la conduite thérapeutique face aux helminthoses les plus
fréquemment rencontrées chez nos carnivores domestiques, à savoir le chien et le chat vivant
en région tempérée. Toujours dans un soucis de répondre au mieux aux attentes des
vétérinaires praticiens, nous avons choisi d’aborder cette partie en fonction des situations
rencontrées en clientèle : la vermifugation d’un chiot ou d’un chaton lors d’une consultation
de primo-vaccination, d’un adulte vivant en collectivité, d’un animal adulte ayant voyagé,
d’un animal atteint de taeniasis, des helminthoses cardio-respiratoires et pour finir, des
helminthoses particulières. Pour chaque cas, nous avons d’abord défini succinctement les
parasitoses, puis nous avons rappelé les caractères pathogéniques et biologiques des
parasites concernés afin de mieux comprendre les conséquences thérapeutiques qui en
découlent, pour terminer sur la meilleure stratégie à adopter face à ces maladies.
MOTS CLES :
- Chien
- Chat
- Thérapeutique
- Helminthes
JURY :
Président :
1er Assesseur :
2ème Assesseur :
Monsieur le Professeur Dominique PEYRAMOND
Monsieur le Professeur Gilles BOURDOISEAU
Madame le Professeur Marine HUGONNARD
DATE DE SOUTENANCE : 19 décembre 2008
ADRESSE DE L’AUTEUR : 2, avenue Armand Lederlin
88150 THAON-Les-VOSGES
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