FICHE PAYS
Colombie
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Données générales
Superficie : 1 141 748 km²
Capitale : Bogotá (8 M dhabitants)
Monnaie : peso (COP)
Langue : espagnol
Population : 47,9 M dhabitants
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Démographie : lâge moyen est de 29,5 ans. Le taux brut de natalité est de 18,8/1 000.
Infrastructures :
Les insfrastructures routières et ferroviaires sont peu développées en Colombie malgré la superficie du pays qui fait
deux fois celle de la France. Le réseau routier est encore limité avec 180 000 kilomètres de voies dont seulement 15 %
est bitumé. Le réseau ferroviaire urbain et interurbain est presque inexistant. Pour les déplacements de longue
distance, il faut privilégier la voie aérienne.
Données politiques
Une organisation politique dictée par une stricte séparation des pouvoirs
La Colombie sest distinguée en Amérique latine par la stabilité de son régime politique depuis son indépendance en
1810. La seule dictature militaire a duré 4 ans (1953-1957). La Constitution de 1886 na été réformée en profondeur
qu’en 1991.
Lorganisation politique a instauré un régime parlementaire représenté par un Congrès comprenant un Sénat de
102 membres et une Chambre des représentants de 166 membres élus pour 4 ans. Le pouvoir exécutif est exercé par le
Président de la République, élu pour 4 ans renouvelables. Le Président de la République cumule les fonctions de chef
d’État, de chef du gouvernement et dautorité administrative suprême. La fonction de Premier ministre nexiste pas.
Lactuel Président de la République est Juan Manuel SANTOS qui a pris ses fonctions le 7 août 2010 et il a été réélu en
2014 pour un nouveau mandat de 4 ans.
Le pouvoir judiciaire est exercé par la Cour suprême de Justice, la Cour constitutionnelle et le Conseil d’État. Le pouvoir
judiciaire est organisé sur le modèle français qui a évolué avec des éléments du régime américain.
Le pays est divisé en 23 départements et plus de 950 communes. Le Gouverneur (Gobernador) et le Maire (Alcalde), élus
au suffrage universel pour un mandat de 4 ans, sont à la tête de leurs juridictions respectives.
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Ministres et administrations à vocation économique et commerciale (déc. 2012)
Ministre des Finances et du Budget : Mauricio Cardenas (http://www.minhacienda.gov.co)
Ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme : Cecilia Alvarez Correa (http://www.mincit.gov.co)
Ministre de l’Agriculture et du Développement rural : Aurelio Iragolli (http://www.minagricultura.gov.co)
Ministre des Transports : Natalia Abello Vives (http://www.mintransporte.gov.co)
Ministre des Mines et de l’Énergie : Tomás González (http://www.minminas.gov.co)
Ministre des Technologies de l’Information et Communications : Diego Molano Vega
(http://www.mintic.gov.co)
Ministre de l’Environnement : Gabriel Vallejo Lopez (http://www.minambiente.gov.co)
Agence nationale des Insfrastructures : Luis Fernando Andrade Moreno (http://ani.gov.co/)
Direction nationale de Planification : Simon Gaviria (http://www.dnp.gov.co)
Agence nationale des Hydrocarbures : Javier Betancourt Valle (http://www.anh.gov.co)
Direction nationale des Impôts et des Douanes : Santiago Rojas Arroyo (http://www.dian.gov.co)
Direction nationale des Statistiques : Jorge Bustamante Roldán (http://www.dane.gov.co)
Données économiques en 2014
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
Colombie
France
PIB
400 Mds USD
2 060,6 Mds EUR
Déficit public en % du PIB
3,2 %
4,0 %
Dette publique en % du PIB
23,5 %
95,0 %
PIB par habitant
8 300 USD
45 384 USD
Taux de croissance
4,3 %
0,4 %
Taux d’inflation
3,6 %
0,5 %
Taux de chômage
9,1 %
10,0 %
Sources : DANE, Banco de la Republica, Commission européenne, INSEE
Une situation économique florissante et prometteuse
La Colombie connait depuis plusieurs années une croissance économique soutenue qui a permis au pays de se hisser
parmi les économies émergentes les plus atractives et prometeuses de la gion. Mesurée sur la dernière décennie, la
croissance colombienne a été en moyenne de 4,6 %. En 2013, le taux de croissance a été de 4,7 % et en 2014 de 4,3 %.
Les perspectives économiques restent orientées à la hausse pour 2015. Les estimations tablent sur un taux de
croissance autour de 4 %. La croissance est stimulée par l’investissement et notamment celui en provenance de
l’étranger (15 Mds USD) ainsi que par la consommation domestique (+ 4,7 en 2014).
En 2014, l’investissement étranger (IDE) a atteint un niveau historique de 15 Mds USD après avoir atteint 16,7 en 2013,
dont 12,4 Mds USD concentrés dans les secteurs pétroliers et minier. En 2015, l’IDE devrait rester orienté à la hausse
toutefois la baisse des cours des matières premières, et notamment du pétrole, ne devrait pas permettre au pays
dacueillir autant dinvestissements étrangers qu’en 2014 ou lannée précedente. Par ailleurs, la consommation a
enregistré une croissance de 4,7 % par rapport à l’année précédente. Les prix, quant à eux, sont restés mesurés avec
une inflation en 2014 de 3,6 %, légèrement supérieure à celle de 2014 (2,8 %), et des prévisions d’une inflation autour
de 3 % pour 2014.
Les principales incertitudes qui pèsent sur léconomie colombienne sont les prix des matières premières qui sont à la
baisse, limpact de la situation économique mondiale, la capacité des autorités locales à réduire les inégalités sociales et
le niveau d’informalité (55 % des emplois), à mettre en œuvre les investissements prévus dans le cadre du Plan National
de Développement et à renforcer la productivité et compétitivité de léconomie. Enfin, la société colombienne et les
acteurs économiques sont attentifs à l’évolution des conditions de sécurité intérieure et en particulier au déroulement
des négociations de paix qui ont démarré à Oslo en octobre 2012.
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Évolution de l'économie colombienne 2001-2014 (en %)
PIB courant de la Colombie de 2005 à 2014 (en Mds d'EUR)
Sources : Banco de la republica, DANE
Situation financière assainie et avec des perpectives positives
La politique monétaire et financière des autorités colombiennes sest caractérisée par une grande prudence qui a été
souvent saluée par le FMI et les agences de notation. La Banque centrale en particulier a conduit jusque-là une politique
monétaire restreinte mais flexible (4,5 % en mars 2015) et a poursuivi une politique daccumulation des réserves
internationales (47,3 Mds USD en avril 2014, contre 35,8 Mds USD en septembre 2012) et de consolidation de la dette.
La dette externe sélève désormais à 26,8 % du PIB.
De son côté, le gouvernement du Président Santos mène une politique en faveur de la consolidation budgétaire fondée
sur le principe de la soutenabilité budgétaire des dépenses publiques, la réforme du système des royalties et un
encadrement plus strict des dépenses publiques. Les réformes fiscales, adoptées en 2012 et 2014, visent notamment à
assurer le financement de lÉtat, à améliorer le recouvrement des impôts tout en cherchant à faire baisser la pression
fiscale sur les sociétés et à diminuer le coût du travail.
La situation économique florissante, le potentiel du pays qui bénéficie dénormes richesses naturelles ainsi que
lamélioration des finances publiques (qui restent toutefois déficitaires) ont conduit les principales agences de notation
à octroyer en 2011 à la Colombie le « grade investissement ». Les observateurs de léconomie colombienne saccordent
pour affirmer que le pays est en condition pour faire face à des « chocs externes » en mettant en œuvre les
stabilisateurs économiques et en faisant éventuellement appel à la ligne de crédit flexible dun montant de 6 Mds USD
accordée par le FMI. Toutefois, lévolution des cours du pétrole, la Colombie produisant en moyenne 1 million de
barrils/jour, est suivie avec attention car le secteur pétrolier représente 3,2 % du PIB et 47 % des exportations, garantit
19 % des recettes fiscales et attire 32 % des investissements étrangers.
Une politique fiscale incitative pour les investissements
L’orientation libérale de la politique économique conduite par les différents gouvernements qui se sont succédés depuis
la réforme de la constitution de 1991 se sont traduites par la mise en œuvre de mesures fiscales et douanières
favorables à l’initiative privée. Sur le plan fiscal, la baisse du niveau d’imposition, l’application d’exonérations fiscales à
certaines activités économiques, comme le tourisme, ont favoriles investissements privés. Sur le plan douanier, la
politique d’ouverture commerciale, engagée unilatéralement ou dans le cadre d’accords commerciaux, s’est traduite
par des baisses successives de taxes douanières dont le taux moyen est actuellement de 8,3 %. À titre de comparaison,
ce taux moyen était de 12 % en 2006 et il serait de 6 % après l’entrée en vigueur de 14 accords commerciaux de libre-
échange notamment avec l’UE depuis le 1er août 2013.
La fiscalité colombienne reste cependant marquée par une grande complexité que la dernière réforme fiscale a
commencé à corriger sans toutefois aller jusqu’aux ambitions initiales. Avec les réformes fiscales votées en 2012 et
2014, le Gouvernement a décidé de baisser la pression fiscale sur les sociétés (impôt sur les bénéfices de 25 %),
simplifier certains impôts comme la TVA (3 taux de 0 %, 5 % et 16 %), éliminer une série de niches fiscales dont certaines
sont considérées très injustes, moderniser ladministration fiscale et lutter contre lévasion fiscale.
1,7
2,5
3,9
5,3
4,7
6,7 6,9
3,5
1,7
4
6,6
4 4,3 4,3
0
1
2
3
4
5
6
7
8
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
147 163
207 244 234
286
333 346 362 378
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
PIB courant
(Milliards d')
+21%
+15%
-4%
+18%
+14%
+4%
+4,6%
+4,3%
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Parmi les caractéristiques du régime fiscal colombien, on retiendra les éléments suivants :
la Direction des impôts et des douanes nationales (DIAN) assure ladministration des impôts nationaux, des
taxes et des droits de douane ;
la retenue à la source de limpôt sur les sociétés et les personnes physiques est la règle ;
la structure fiscale intègre les impôts nationaux (impôt sur le revenu et les bénéfices, le patrimoine et les
transactions financières, la TVA, le droit de timbre) ; les impôts départementaux (les droits d’enregistrement
(Impuesto de Registro) et les droits d’accises (Impuesto al Consumo) et les impôts municipaux, la taxe sur
l’industrie et le commerce (Impuesto de industria y comercio) et les impôts fonciers (Impuesto predial) ;
l’évasion fiscale, liée en partie à l’ampleur du secteur informel de l’économie, reste encore importante.
La Colombie, un pays de plus en plus intégré dans la communauté internationale
et le commerce mondial
La Colombie est membre fondateur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis le 30 avril 1995. Les
examens de la politique commerciale de l’OMC reconnaissent les efforts réalisés ces dernières années par la Colombie
pour ouvrir son marché, moderniser son système douanier et faciliter les démarches de dédouanement en créant par
exemple un guichet unique ou un système d’analyse des risques pour réduire le temps des inspections. Toutefois,
l’organisme multilatéral du commerce souligne l’existence d’obstacles non-tarifaires comme les licences non-
automatiques pour l’importation de 188 produits.
La Colombie fait partie de la Communauté andine des Nations (CAN), créée le 26 mai 1969 avec la Bolivie, le Pérou et le
Chili (jusquen 1976), puis élargie au Venezuela en 1973 (jusqu’en 2008) et qui a longtemps été le projet dintégration
régionale le plus abouti en Amérique latine. En 2012, la CAN comptait 101 millions dhabitants dont 73 % concentrés en
milieu urbain. Le commerce intra-communautaire est assez dynamique. En 2014, il a représenté 11 Mds USD dont 58 %
de produits manufacturés. Le retrait du Venezuela de la CAN en 2008 sest traduit par une baisse de la part des ventes
colombiennes vers le marché vénézuélien et a incité la Colombie à chercher dautres débouchés à lextérieur de la
région andine. Dans cette stratégie, la Colombie a signé des accords commerciaux avec le Chili (2009), le Canada (2011),
la Suisse (2011), les États-Unis (2012) et lUnion europénne, et récemment, la Corée. Laccord avec les pays de lUE est
entré en vigueur le 1er août 2013. Il comporte de nombreux progrès en ce qui concerne laccès au marché pour les
entreprises européennes et bien évidemment françaises.
La Colombie continue à être partie dautres accords commerciaux régionaux comme ceux signés avec le Mexique,
héritage de laccord G3 (Colombie, Mexique et Venezuela), le Chili et dautres accords bilatéraux de complémentarité
économique qui sont enregistrés auprès de lALADI (Association latino-américaine dintégration, composée de douze
pays : lArgentine, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Chili, lÉquateur, le Mexique, le Paraguay, le Pérou, lUruguay, le
Venezuela, et Cuba depuis le 6 novembre 1998).
Enfin, la Colombie intègre lAlliance Pacifique, créée formellement le 6 juin 2012, avec le Mexique, le Pérou et le Chili.
Ce bloc de pays représente 206 millions d’habitants et un PIB de 2 004 Mds USD. Il représenterait la 8e économie
mondiale.
Les opportunités commerciales dans la perspective de lentrée en vigueur de
laccord commercial préférentiel entre lUE et la Colombie
LUnion europénne dune part et la Colombie et le Pérou dautre part ont signé en juin 2012 un accord commercial
préférentiel qui est entré vigueur en Colombie depuis le 1er août 2013. Cet accord prévoit une libéralisation tarifaire
100 %) pour la quasi-totalité des produits industriels sur une période de 10 ans, et un accès au marché colombien
amélioré pour les vins et spiritueux et les produits laitiers.
Laccord commercial prévoit un démantèlement douanier immédiat pour certains produits comme les vins et spiritueux,
ou sur une période allant de 4 à 11 ans, avec des exceptions notamment pour les produits laitiers dont le délai de
libéralisation des échanges est porté à 12 ans. Plus spécifiquemement, la Colombie éliminera progressivement les droits
de douane pour les biens industriels en provenance de lUE, 65 % à lentrée en vigueur de laccord, 20 % de plus sur les
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5 années suivantes, et le reste sur une période allant de 5 à 10 ans. Le démantèlement des droits de douane pour les
véhicules automobiles se fera en 8 ans, avec une baisse progressive, de près de 5 points par an (aujourdhui le tarif
douanier est de 35 %).
Parmi les secteurs porteurs pour l’offre française en Colombie on retiendra : les vins et spiritueux, l’agroalimentaire
(produits laitiers, aliments transformés à base de viande, pâtés), les cosmétiques, les biens d’équipement industriels
ainsi que les produits de luxe (confection, maroquinerie…). Le commerce extérieur de la Colombie réflète le dynamisme
de la croissance économique.
Le commerce extérieur de la Colombie réflète le dynamisme
de la croissance économique
Importations en 2014 : 61 Mds USD
Exportations en 2014 : 54,7 Mds USD
Le commerce extérieur de la Colombie : à la recherche dune diversification sectorielle
et géographique
Le commerce extérieur de la Colombie continue, du point de vue géographique, à dépendre fortement des États-Unis et
du point de vue sectoriel, des exportations de matières premières. Cette situation incite le gouvernement non
seulement à chercher de nouveaux débouchés en négociant des accords commerciaux avec de nombreux pays
étrangers mais également à développer et à soutenir les secteurs d’activité colombiens les plus porteurs à l’exportation.
Principaux produits importés par la Colombie en 2014 (participation par produit)
Source : DANE
En 2014 les importations colombiennes ont atteint 64 Mds USD, enregistrant une augmentation importante de 7,8 %
par rapport à l’année précédente. Les achats à l’extérieur ont été stimulés par les combustibles et les produits des
industries extractives (+ 16,4 %), produits manufacturés (+ 6,8 %) et notamment des véhicules (+ 10,1 %) et les produits
agroalimentaires (+ 10 %).
Selon les douanes colombiennes les principaux fournisseurs de la Colombie ont été les États-Unis (26,3 % de part de
marché), la Chine (20,3 %), le Mexique (9,5 %), l’Allemagne (4,7 %), le Brésil, (3,8 %), le Pérou (2,9 %), la Corée (2,7 %) et
la France (2,1 %).
En 2014, les exportations colombiennes ont atteint 54,7 Mds USD représentant une baisse importante de 6,5 % par
rapport à 2013, année qui avait marqaussi une baisse de 2,2 %. Les exportations dhydrocarbures et de produits
dérivés ont atteint 26 Mds USD, représentant 47,5 % des ventes totales à lextérieur. La Colombie a aussi exporté des
Machines et
équipement de
transport; 29%
Pétrole et produits
miniers; 10,70%
Automobiles;
10,10%
Produits
agroalimentaires;
10%
Produits chimiques
et
pharmaceutiques;
7%
Textiles -
chaussures; 2%
1 / 13 100%
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