SOMMAIRE
Mots clés : Économie écologique, croissance, décroissance, Produit intérieur brut, indicateur, limites
planétaires, transition écologique, viabilité, développement durable, développement local, bien-être
Le système financier, agricole, économique et social est en crise. Le bilan pessimiste qui se dresse
devant nous requiert une attention accrue de la part des dirigeants, mais d’abord et avant tout, de la
population. Présentement, les efforts sont mis dans l’atténuation des risques sur l’environnement, dans
l’occultation des symptômes et finalement, à dissimuler le problème. Devant la nécessité d’engager une
transition vers un nouveau système aux valeurs basées sur le bien commun, l’innovation et les
générations futures, où se situe le Québec? L’objectif général de cet essai est de proposer un
développement économique alternatif et positif pour pallier les lacunes du système capitaliste actuel. De
cette manière, le Québec pourra réellement s’engager dans la voie de la viabilité.
Pour ce faire, cet essai convaincra de l’inaptitude du Produit intérieur brut comme seule mesure de
progrès des sociétés. Les indicateurs alternatifs permettent de peindre un portrait plus clair et plus fidèle
de ce qui se trame en termes de progrès social, économique et naturel. Les bases de l’économie
écologique comme les théories de la décroissance et de l’économie stationnaire sont d’une grande aide
pour comprendre ce que ces indicateurs essaient de mesurer. C’est pour cela que les indicateurs de
développement durable au Québec deviennent un bon champ d’analyse pour la province. Ceux-ci
permettent de déterminer où se situe le Québec sur la voie de la viabilité. Les conclusions quantitatives
de cette analyse permettent le développement d’une liste d’indicateurs alternatifs qui peuvent réellement
dépeindre un portrait adéquat de la société québécoise en terme de viabilité.
Les résultats de ces analyses permettent de conclure que le Québec se situe dans la même impasse que
beaucoup de sociétés occidentales : l’économie de marché a réussi à empiéter et intégrer des concepts
tels que le développement durable pour se transformer en capitalisme vert. C’est ainsi que le pouvoir du
changement revient dans les mains de la population qui fait face à cette absorption capitaliste de la
politique, de son développement et de la croissance verte. Les nouvelles approches de développement
doivent être par le bas, inclusives, positives, collectives, concertées, organisées et par-dessus tout,
communiquées et partagées. Il est temps que le Québec fonde son développement sur son capital
humain, et le grand potentiel de sa population pour ainsi permettre la croissance de l’économie dite
vernaculaire.