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collection
océanides
Les
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San Diego was THE ONLY USA CITY CHOSEN AMONG The National Geographic SOCIETY’S 2015
“WORLD’S SMART CITIES”. Embedded into the heart of the city, the Port of San Diego stands as an
important contributing component to re-invent our life model in a situation of constantly changing economic
& ecologic conditions.
The book you have in your hands addresses a multitude of key issues we are daily challenging at the Port of
San Diego as well as in all the Port-Cities where environment has to go hand in hand with economy, ecology
and society. Ecologie circulaire & Ecosystèmes portuaires testimonies that we are all concerned to find a way
to turn environmental threats into opportunities for co-building our future green economy.
Bob NELSON, Port Commissioner, Board of Port Commissioners,
San Diego Unified Port District.
Les grands ports sont devenus et vont continuer à devenir les grandes zones d’industries du monde ; industries
où l’on fera partout dans le monde un peu de transformation et beaucoup d’assemblages de composants et
de sous-ensembles venus d’ailleurs. C’était donc un grand défi que de parler d’économie circulaire pour des
zones nécessairement aussi ouvertes. Mais, chacun sait qu’il n’y a pas d’écosystème totalement fermé à part
peut-être notre planète si l’on excepte le flux solaire.
Malgré cet obstacle ontologique, chacun aura compris à la lecture de cet ouvrage combien nous pouvons
faire « plus circulaire » dans les écosystèmes portuaires et puisque notre système terre est bien (quasi) fermé,
combien nous le devons maintenant que la prise de conscience et les idées sont là.
Laurent CASTAING, Directeur Général de STX France
Par le volume des flux qui y transite et l’importance des installations de transformation implantées, les espaces
industrialo-portuaires concentrent des enjeux d’ordre économique, social et environnemental considérables
et jouent un rôle d’interface majeur entre les territoires. En matière d’économie circulaire, cet ouvrage apporte
un éclairage original : les nombreuses opérations présentées témoignent du dynamisme dans la recherche de
solutions au sein des écosystèmes portuaires, tant au niveau académique qu’opérationnel.
Il constitue un point d’étape nécessaire qui alimentera utilement les réflexions de tous les acteurs du domaine.
François-Michel LAMBERT, Président-fondateur de l’Institut d’Economie Circulaire et Vice-Président de
la Commission Développement Durable et Aménagement du Territoire de l’Assemblée Nationale
Donateurs de la fondation SEFACIL
Partenaires scientiques
Partenaires exceptionnels
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
ET ÉCOSYSTÈMES PORTUAIRES
Sous la direction de : Yann Alix, Nicolas Mat et Juliette Cerceau
ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET ÉCOSYSTÈMES PORTUAIRES
Sous la direction de Yann Alix, Nicolas Mat et Juliette Cerceau
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
ET ÉCOSYSTÈMES
PORTUAIRES
Sous la direction de Yann Alix, Nicolas Mat et Juliette Cerceau
Partie V • 381
CAPSULE PROFESSIONNELLE 14
Des plateformes offshore
multi usages comme moyen
de développer l’économie circulaire
en mer
Présentation du concept et illustration par un cas dapplication en
Guyane Française
Thomas Lockhart
Directeur des projets de surface
Incubateur de la division Energie et Infrastructure marine
DCNS
& Rémy-Louis Budoc
Directeur de la Prospective et du Développement
Grand Port Maritime de Guyane
Partie V • 383382 Partie V
Biographies
Thomas Lockhart, directeur des projets de surface au sein de
l’Incubateur de la division Energie et Infrastructure marine de DCNS,
dédié à la valorisation des ressources de la mer. Officier de marine par
vocation et ingénieur Ecole Navale (promotion 1983), Thomas Lockhart
a mené une carrière complète de marin embarqué, ponctuée de trois
commandements à la mer (le patrouilleur La Moqueuse à Nouméa, le
pétrolier ravitailleur Var et la frégate anti-sous-marine Montcalm à Toulon).
Ses seize années de vie embarquée ont été entrecoupées d’un
échange dans la Royal Navy au sein de l’Ecole de Guerre Britannique
et de plusieurs postes en Etat-Major à Paris, où il a mené de nombreux
projets d’innovation dans les domaines des systèmes d’information et
de commandement et des drones. Ayant posé son sac à terre en 2011,
il œuvre depuis à la préparation de l’avenir au sein des équipes de
prospective de DCNS, principalement dans le domaine de la valorisation
durable des richesses de la mer.
Il développe notamment des projets de surveillance des océans, de
drones et et l’initiateur du projet des plateformes offshore multi-usages
pour accueillir en mer, au sein d’un système fonctionnant en économie
circulaire, les implantations industrielles adaptées au développement
durable de la croissance bleue.
Docteur en économie-gestion, ancien directeur de l’aéroport Félix
Eboué de la Guyane et ancien directeur de l’aménagement du territoire
à la Chambre de commerce et d’industrie, Rémy Louis Budoc est
membre du Directoire du Grand Port Maritime de Guyane, Directeur de
la Prospective et du Développement et Conseiller économique social et
environnemental de la République. Membre associé au Centre d’Etude
et de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique
Appliquée (CEREGMIA) et membre correspondant élu de l’Académie des
Sciences d’Outre-mer (3e section), il est chargé de cours à l’Université
de la Guyane.
Partie V • 383
Le Port Offshore Multi Usage (POMU),
relais de croissance durable en mer
Les mers et océans : une offre considérable en matière
d’innovation et de croissance
Les défis sociétaux européens à venir ont incité la Commission Européenne à
rechercher vers la mer un relais de croissance durable appelé « Blue Growth »
pour satisfaire les futurs besoins en énergie, eau douce, nourriture, engrais,
matériaux et minéraux, espaces libres. Comme l’a déclaré en 2014 Máire
Geoghegan-Quinn, l’ancienne commissaire européenne pour la recherche et
l’innovation, « Maritime innovation has an enormous potential for our economy,
and will help us meet challenges like climate change and food security. Blue
Growth is therefore a focus area for Horizon 2020, our new research and inno-
vation programme »13
La stratégie « Croissance bleue » reconnaît que les mers et les océans offrent
un potentiel considérable en matière d’innovation et de croissance. Ces moteurs
de l’économie européenne doivent contribuer à la réalisation des objectifs de
la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive.
Léconomie « bleue » représenterait 5,4 millions demplois et une valeur ajoutée
brute de près de 500 Mds d’euros/an. Cette stratégie se compose de trois
volets : des mesures spécifiques de politique maritime intégrée (connaissance
du milieu marin, aménagement de l’espace maritime, surveillance maritime inté-
grée) ; une stratégies par bassin maritime, visant à optimiser le dosage des
mesures destinées à promouvoir la croissance durable en tenant compte des
facteurs climatiques, océanographiques, économiques, culturels et sociaux ;
une approche ciblée d’activités spécifiques (aquaculture, tourisme côtier, bio-
technologie marine, énergie marine, exploitation minière des fonds marins, etc.).
Force est de constater que cette orientation stratégique à long terme peine à se
traduire en projets majeurs, tant en raison de la diversité du monde maritime que
de la rude concurrence des autres activités industrielles pour obtenir les sou-
tiens de l’Europe. Ainsi, aucun des sept partenariats public-privé du programme
de financement européen de la recherche Horizon 2020, que la Commission
Européenne a lancé le 9 juillet 2014, ne concerne la croissance bleue. Il y a
cependant possibilité de tracer dans ce cadre une route maritime, en jouant des
vents favorables une fois les amers bien identifiés. A cet égard, le cadre du défi
2 du plan de recherche et développement de lUnion Européenne Horizon 2020,
nous semble offrir un espace de manœuvre approprié : « Activities shall focus
on cross-cutting marine and maritime scientific and technological challenges
13 EUROPEAN COMMISSION(Press release), Brussels, 8 May 2014. “EU eyes oceans innovation
as source of sustainable growth »
Partie V • 385384 Partie V
with a view to unlocking the potential of seas and oceans across the range of
marine and maritime industries, while protecting the environment and adapting
to climate change. »
L’implantation de procédés industriels en mer et la
demande de l’économie circulaire maritime
Ces travaux de R&D vont préparer le développement de l’implantation de procé-
dés industriels en haute mer, pour valoriser durablement les richesses de la mer,
en imaginant puis en rendant viables des synergies industrielles organisées en
économie circulaire maritime.
Il s’agit principalement des marchés de lénergie, de la production et de la valo-
risation en mer de la biomasse marine ainsi que des minerais et sels minéraux,
de la logistique de soutien aux activités déjà implantées au large, de la sûreté en
mer, voire du tourisme à thèmes pour faciliter l’initiation aux multiples facettes de
ce milieu si proche et si mal connu.
Pour la France, nous avons deux atouts majeurs pour participer à cette aventure :
d’une part, un patrimoine à valoriser, notamment dans les approches maritimes
des Outre-mer et en particulier leurs ZEE de plus 11 millions de km², et d’autre
part des filières industrielles d’excellence dans les domaines de la recherche
scientifique, l’ingénierie et la construction navale, les infrastructures portuaire,
pétrolière & gazière offshore, la transformation des énergies marines durables,
les bio-raffineries et des services en mer.
La course à l’appropriation des espaces et fonds marins met en évidence
ce mouvement géostratégique pour s’assurer la primauté de l’acs aux res-
sources, qu’il est nécessaire d’encadrer et d’accompagner pour permettre une
mise en valeur pacifique des richesses de la mer. Les récentes directives cadres
sur le milieu marin balisent la voie en termes juridiques, mais l’implantation en
mer des activités de valorisation des ressources marines passe nécessairement
par le développement d’infrastructures garantissant performance économique
et respect de l’environnement. Il s’agit de rendre possible la création de zones
d’activités en mer suffisamment sûres, autonomes et évolutives pour répondre à
la diversité des besoins industriels en mer, en s’interfaçant aisément avec les flux
logistiques de l’économie mondialisée.
Les marchés pétroliers et gaziers offshore offrent un étalon pour concevoir et
développer ces nouvelles infrastructures. C’est en effet la recherche d’optimisa-
tion économique, de mobilité et d’autonomie qui a justifié l’investissement dans
des infrastructures en mer plutôt qu’à terre, pour permettre la création d’une acti-
vité florissante, particulièrement intensive en ressources et dépendante de flux
logistiques. Cependant, les solutions développées pour l’offshore pétrolier ne
sont pas aisément transposables à d’autres domaines d’activités industrielles,
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