El Morsy Mona Année 2016-17 Plafond Astronomique dans l’Egypte Antique: Le tombeau de Senenmut Les anciens Egyptiens étaient intéréssés par l’astronomie entre autre pour des questions religieuses. Ils croyaient en une vie après la mort. Selon eux, le laps de temps qu’il fallait au défunt pour renaître dans l’au delà était de soixante-dix jours, il réapparaissait alors sous la forme d’une étoile dans l’aube. Le but de cette presentation est de mettre en lumière l’astronomie de l’Egypte ancienne à travers le plafond astronomique trouvé dans la tombe de Senenmut, l’intendant de la Reine Hatshepsut. Une trace historique d’une carte céleste de l’Egypte ancienne a été trouvé à Thèbes, au sein du tombeau (TT 353) que Senenmut s’est fait construire pour rester auprès du temple qu’il avait imaginé pour sa Reine Hatshepsut (XVIII ème dynastie). Senenmut vivait à Thèbes, ses nombreuses qualités (architecte, astronome, précepteur de la fille d’Hatshepsut) l’ont ammené à avoir une brillante carrière auprès de la famille royale. L’astronomie avait une importance scientifique pour les anciens Egyptiens. Le calendrier était basé sur les cycles solaires et sur la récurrence annuelle du lever héliaque de Sirius. L’année de trois cent soixante-cinq jours était divisée en trois saisons : Akhit “innondation du Nil”, Perit “décrue du Nil” et Shemou “été”. Elle était divisée en douze mois avec trois saisons comprenant chacun quatre mois de trente jours chacun. Les cinq jours restants (épagomènes) étaient ajoutés à la fin du calendrier entre le dernier jour de la saison Shemou et le premier jour de la saison Akhit. Ces jours additionnels étaient considérées comme étant les jours de naissance des Dieux (ex: Osiris). Chaque mois était découpé en trois périodes de dix jours: les decades. Le plafond astronomique dans la tombe (TT353) est divisé en deux sections représentant le ciel du Nord et du Sud. Dans le ciel du Nord, on remarque douze cercles, eux memes divisés en vingtquatre secteurs (douze heures du jour et douze heures de la nuit), séparés en deux groupes par un triangle isocèle qui représente le Méridien reliant l’observateur au point de la voûte céleste qui se trouve à la verticale. Au sommet de ce triangle, le Dieu Anu désigne de sa lance la position d’une des étoiles composant le dessin d’une cuisse de taureau correspondant à la constellation de la Grande Ourse. Cela correspond au passage de la deuxième vers la troisième saison du calendrier Egyptien (culmination de l’Alkaid). La partie inférieure du ciel du Nord décrit le cycle lunaire. Dans le ciel du Sud, on constate qu’il y a une culmination de l’étoile du Rigel, correspondant à la constellation d’Orion au Zenith, marquant ainsi le passage entre la première et la deuxième saison. Dans le ciel du Sud, les Dieux qui naviguent sur une barque nocturne passant la ligne méridienne, précisent la position d’autres constellations, le nom des planètes et guident le défunt dans l’au-delà. Notons que la planète Mars n’est pas représentée, son emplacement vide sur la barque laisse à penser qu’elle n’était pas visible par les observateurs cette nuit là. En supposant que ce plafond astronomique est une reproduction instantanée du ciel à une nuit, une heure donnée, et grâce à la disposition des astres et l’apparition des planètes, les scienfiques ont pû dater cette réalisation de l’observation du ciel egyptien à la nuit du 14 au 15 novembre 1463 –J.C. C’est grâce à la qualité de leurs observations des corps célestes et de leurs mouvements que les astronomes de l’Egypte ancienne ont pu régler leur calendrier. Nous constatons que l’astronomie était une science mise à la disposition de l’agriculture (l’arrivée imminente de la crue du Nil) et de la religion (guide le défunt dans l’Au-Delà). La compréhension des mécanismes astronomiques est aussi liée à la connaissance des deités de l’Egypte antique, véritable clé pour percer les témoignages historiques des plafonds astronomiques comme celui qui se trouve dans la tombe de Senenmut.