Buffon, un français, directeur des jardins royaux, s’est lui intéressé aux
relations entre les espèces, ce qu’on considérerait aujourd’hui comme
écosystèmes. Il a notamment travaillé sur les faunes nord-américaines et
européennes. De manière assez surprenante, il a trouvé des espèces
communes de part et d’autre de l’Atlantique, ainsi qu’une faune et une flore
semblable. Se pose un problème du point de vue créationniste : les espèces
aurait été crées deux fois à deux endroits différents. Il a donc supposé
l’existence de passages entre les deux continents. Du coup, au moins le monde
physique a changé : la théorie fixiste n’est plus. Il a également retrouvé sous
Paris des fossiles d’espèces tropicales. Ainsi, le climat a été démontré comme
changé. Le monde géologique a changé, provoquant une modification de
répartition des espèces. Grâce à ses études sur les fossiles, il avait également
démontré que certaines espèces ont disparu. Buffon s’est également intéressé
à l’âge de la Terre, en utilisant la température et des constantes de refroidissement du globe, et en a déduit un
âge de 500000 ans. Cette base de calcul a aussi remis en cause l’âge de la Terre selon la bible, lui valant des
procès de la part de la Sorbonne. Par la suite, il s’est bien gardé de remettre en cause les théories bibliques,
prônant des théories cataclysmistes. Il avait toutes les clefs en main pour mettre au point une théorie de
l’évolution.
Bilan :
• Hybrides entre espèces ; on peut donc difficilement définir les espèces par leurs essences ; la vision
essentialiste n’est pas possible, ne peut pas expliquer cela.
• Progrès effectués dans l’étude des fossiles au XVIII ; plus on descend sous terre, plus les fossiles sont
différents des espèces connues jusqu’à être inconnus ; remise en cause de la vision fixiste du monde,
mais vision cataclysmiste qui devient à force peu intellectuellement satisfaisante.
• Les progrès de la géologie, accélérés à la fin du XIX ; ils reculent à la fin du XVIII l’âge de la Terre, et
font sauter le verrou en rapport avec la Bible.
LES THEORIES DE L’EVOLUTION
Jean Baptiste Pierre Antoine de Monnet, chevalier de Lamarck, aussi connu
sous le nom de Lamarck, a été le premier ayant tenté d’expliquer la
diversité du vivant par des mécanismes évolutifs. Il avait pour tâche
primaire la classification des invertébrés dans ce qui serait le futur Museum
d’histoire naturelle de Paris. S’y trouvaient espèces contemporaines et
fossiles. En y travaillant, il est parvenu à une classification possible verticale
des lignées phylétiques. Celles-ci finissaient parfois par converger, sous
entendant l’apparition d’espèces au cours de l’histoire.
Dans certaines lignées, il s’apercevra que des changements auront eu lieu,
alors que dans d’autres, non. Pourquoi des espèces ayant subi le même cataclysme universel n’auraient pas
changé ? Ces constatations sont en contradiction totale avec des théories créationnistes fixistes.
Pour Lamarck, les espèces changent constamment et la source de changement est l’environnement : conditions
physiques de vie, espèces nourricières et prédatrices. Si le milieu change, il y a changement de besoin,
modification différentielle des organes en fonctions des besoins, transmis aux descendants (hérédité des
caractères acquis). Cette théorie est celle du transformisme, on était alors convaincu que d’une génération sur
l’autre, les caractères du vécu biologique étaient directement transmis. Ainsi, il n’y a pas d’extinction. Aussi,
comme « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », il va remettre au gout du jour la scala naturae
et dire que les espèces vont vers une complexité croissante et reste anthropocentriste en plaçant l’homme au