L’ANTIQUITE
LES GAULOIS – LA ROMANISATION DE LA GAULE – LA CHRISTIANISATION DU MONDE GALLO-ROMAIN
Place dans les programmes de 2008
« L’Antiquité
Les Gaulois, la romanisation de la Gaule, la christianisation du monde gallo-romain
Jules César et Vercingétorix, 52 avant notre ère : Alésia. »
Place dans les programmes de 2007
« L’Antiquité
Première période historique, l'Antiquité commence lorsqu'il existe des documents écrits sur une période, c'est-à-dire à des
moments différents selon les lieux. Une grande partie de l'Antiquité concerne donc le Moyen-Orient et l'Est du bassin
méditerranéen, où apparaissent de grandes civilisations qui connaissent très tôt l'écriture, entre autres celle de l'Egypte et
plus tard de la Grèce. Leur succède l'Empire romain qui s'étend progressivement sur l'ensemble de la Méditerranée et au-
delà. Ces grandes civilisations seront étudiées au collège. A l’école primaire, le programme commence avec l’entrée de
notre territoire dans l’ »Histoire », c’est-à-dire avec l’arrivée des Grecs et des Celtes (appelés Gaulois par les Romains)
et plus encore avec la victoire des Romains, la romanisation et la christianisation de la Gaule. »
Pour information : indications données par les documents d'application des programmes 2003
« Repères chronologiques :
Autour de – 600 : création de Massalia (Marseille) par des grecs venus d’Asie Mineure.
- 509 : début de la République romaine
Autour de – 450 : Les Celtes venus d’Europe Centrale, s’installent en Gaule
52 av JC : Vercingétorix est battu par Jules César (Alésia), conquête de la Gaule par les Romains. »
Points forts
« - A l’origine de l’histoire du territoire français, une diversité qui en fait la richesse : populations premières,
Grecs, Celtes (Gaulois) dominants
Venus d’Europe Centrale et installés en Europe Occidentale vers le siècle av JC, des groupes celtes vivent en cités
indépendantes et ont pour activité essentielle l’agriculture et l’élevage du porc. Ils sont réputés pour leur travail de
différents métaux, le fer en particulier et leur habileté manuelle (invention du tonneau). Avant eux, des Grecs se sont
installés sur le rivage méditerranéen, créant les premières villes de notre pays (Marseille, Nice…). Les uns et les autres y
ont trouvé des populations déjà installées dont on ignore généralement les origines.
Conquise par les Romains en plusieurs étapes, la Gaule est rattachée à l’Empire et peu à peu romanisée. On y use de la
langue latine, d’où sortira peu à peu la langue française, dans une société se côtoient hommes libres et esclaves. De
nombreuses villes sont fondées ou transformées (Bordeaux, Lyon, Toulouse, Besançon, Arles…) avec de grands édifices
publics. Instruments de romanisation, le réseau routier et le grand commerce se développent grâce à la liberté de
circulation et à la paix qui va durer près de deux siècles et demi.
De plusieurs dieux à un seul Dieu, dans la civilisation occidentale: la christianisation du monde gallo-romain. Au IIe
siècle, des religions, venues du Proche-Orient, s’implantent dans le monde gallo-romain et l’ensemble de l’Empire. Parmi
elles, le christianisme. Prêché par Jésus qui s’affirme fils de Dieu, il se caractérise par la croyance en un Dieu unique et
en l’immortalité de l’âme, dans le prolongement de la religion juive, et par le commandement fait aux hommes, tous égaux
entre eux, de s’aimer les uns les autres. Longtemps, il coexiste avec les autres religions. Le sujet sera approfondi au
collège ; mais il est indispensable que les élèves aient une première information, ne serait-ce que pour comprendre les
périodes suivantes et appréhender diverses formes d’expression artistique » (p. 11)
IUFM de Grenoble/UJF – MES1 HG – contributeurs UD
LES CELTES / LES GAULOIS
Bibliographie
- KRUTA (V), Les Celtes, Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll « Bouquins », 2000
(somme la plus complète et la plus à jour des données archéologiques concernant les Celtes)
- KRUTA (V), Les Celtes, Paris, PUF, coll « que sais-je », éd 2002
- GOUDINEAU (C.), Le dossier Vercingétorix, Paris, Arles, Actes Sud/Errance, 2001
- GOUDINEAU (C.), Par Toutatis, que reste-t-il de la Gaule ? Paris, Seuil, 2002
(une vision iconoclaste et pleine d’humour de la gaule et de ce qui en demeure dans notre société contemporaine)
- BRUNAUX (J.L), Les Gaulois, Paris, Les Belles Lettres, 2005
- BRUNAUX (J.L), Les religions gauloises, Paris, Errance, 2° édition, 2000
DEMOULE (J.P), Les Gaulois, Paris, Hachette-Education, coll « en savoir plus », 1995
Documentaires/ littérature de jeunesse
* Castermann : Collection les jours de l'histoire : - Alésia.
Collection des enfants dans l'histoire : - Au temps des gaulois
* Ecole des loisirs : Collection Archimède : - Vercingétorix et César (1998)
- Mon enfance gauloise (1998)
Collection classiques abrégés : - La guerre des Gaules de Jules César
* Gründ : Collection entrez chez... : - les celtes
* Hachette : Collection la vie privée des hommes : - au temps des gaulois
Collection en savoir plus : - les gaulois
* Hatier : Collection le grenier des merveilles : - sous nos pas, la Gaule
* Nathan : Collection monde en poche : - dans un village gaulois
Collection les peuples du passé : - comment vivaient les celtes
Collection la nouvelle encyclopédie : - les gaulois et le monde celte
* Sorbier : Collection la vie des enfants : - la vie des enfants en Gaule romaine
* Nathan-Poche : - légendes et récits de la gaule et des gaulois
Expansion des peuples celtes du Vème au III ème siècle avant J.C.
IUFM de Grenoble/UJF – MES1 HG – contributeurs UD
a) Repères chronologiques et spatiaux
VIII°-VI° s avant JC : époque dite des « princes celtes » ou culture de Hallstatt (nécropole d’Autriche) qui s’achève
vers -470-450, connue par l’archéologie. Tertres funéraires (tumulus) de 50 à 100m de diamètre, avec un mobilier
luxueux (vers -500 : vase de Vix, étrusque, provenant d’Italie du Sud), témoignent de relations fortes avec les
civilisations grecque et étrusque.
-600 av JC : fondation de Massalia par des colons phocéens
V°-I° s av JC : période laténienne (site de La Tène en Suisse), connue par l’archéologie et par les historiens
grecs et romains, avec une culture commune : armement, outillage, habitat, fortifications, sépultures, culte. Le
développement du monde celtique suit les progrès de la métallurgie et est en rapport étroit avec l’usage du fer. La
grande expansion celtique a surtout lieu à partir du 5e s. av JC au second âge de fer.
migrations vers l’Europe centrale. Aussi bien vers l’Orient ( Ankara en Turquie) que l’Ouest et le Sud de
l’Europe.
Extension maximale au II siècle des îles britanniques à la Mer Noire, et du Danemark à l’Italie du Nord. Petites
communautés humaines de quelques centaines d’individus dirigés par une aristocratie locale.
IV° s av JC : incursions des Gaulois en Italie (vers -390 : prise de Rome) et occupation de l’Italie du Nord (Gaule
Cisalpine) ; migrations des Belges qui occupent l’espace entre Seine et Rhin : nord de la Gaule intensément mis en
culture ; mobilité des tribus celtes ; nombreux conflits entre gaulois et romains
III° s av JC : incursions celtiques en Macédoine et en Grèce (-279 : sac de Delphes) ; passage en Asie Mineure ou
sera fondé un royaume « galate » ;
Conquête romaine de la Cisalpine entre -295 et -190 : succès décisifs sur les peuples gaulois d’Italie ; traité d’amitié
entre Rome et les Eduens, en conflit avec les Arvernes
II° s av JC :
-124 -120 av JC : à l’appel de Marseille, intervention des légions romaines en Provence contre Ligures, Voconces et
Salluviens ; leurs alliés (Allobroges et Arvernes) sont écrasés par Domitius Ahénobarbus et Fabien Maximus et une
province romaine est organisée sur les territoires entre Espagne et Italie
-118 av JC : fondation de la colonie de Narbo Martius (Narbonne)
-113 -101 av JC : migrations des Cimbres et des Teutons en Gaule et en Espagne, résistance des peuples belges ;
I° s av JC :
Vers -80 : Celtill, père de Vercingétorix, restaure l’hégémonie arverne sur la Gaule non-romaine ;
-76-74 : soulèvement d’une partie des peuples gaulois de la « provincia » romaine ;
-62-61 : soulèvement des Allobroges
-59 : migration des Helvètes qui envahissent le territoire des Eduens
-58-52 : guerre des Gaules ; César gouverneur de la « provincia »
-52 : bataille de Gergovie et siège d’Alésia : reddition de Vercingétorix ; la Gaule est constituée en une province
unique de Rome : « Gallia comata » (Gaule chevelue)
-27 : recensement général de la Gaule par Auguste ; division en 3 provinces : Aquitaine, Belgique et Lyonnaise ; 60
ou 64 « civitates » reprennent approximativement le territoire des anciens peuples gaulois ;
-7 -6 : trophée de La Turbie qui célèbre la soumission de toutes les tribus alpines
I° s ap JC :
43 : abolition de la religion druidique
48 : loi de l’empereur Claude qui permet aux habitants de la Gaule d’entrer au Sénat romain
68-70 : dernières révoltes gauloises
b) Sources et historiographie
- Sources écrites, grecques et romaines
La première occurrence apparaît chez Hecatée de Milet au VI° siècle av JC, qui signale Narbon (près de la Narbonne
actuelle) comme cité celte, et Massalia comme cité grecque fondée sur le territoire ligure, non loin de la « celtica ».
Hérodote au siècle, dans son Histoire, cite des peuples (keltoï) vivant au-delà des colonnes d’Hercule (Détroit de
Gibraltar). Jusqu’au début du IV° siècle, l’Europe méditerranéenne n’a que peu de contacts directs avec les Celtes
IUFM de Grenoble/UJF – MES1 HG – contributeurs UD
d’Europe centrale et occidentale, les savants grecs n’ont qu’une vague idée de la géographie européenne et qualifient
de celtes tous les barbares européens depuis le Danube jusqu’à l’Atlantique. Les occasions de contact se multiplient
ensuite, par les invasions, migrations et mercenariats celtes, ainsi que par l’entremise des conquêtes romaines.
* Polybe, 206-124 av JC, documentation précieuse sur les gaulois, tirées des meilleures sources littéraires ou
visuelles , vérifiée et analysée ;
* César, La guerre des Gaules, 7 livres écrits par César sur ses campagnes, après Alésia ; l’ouvrage devait
servir à sa propagande mais les faits étaient connus par les rapports officiels ;
* Tite-Live, 65/60 av JC- 17 ap JC, le plus grand historien romain, Histoire de Rome depuis la fondation de
la ville, en 142 livres dont ¼ nous est parvenu, (des origines à -293, puis de -210 à -167), mais des résumés nous
sont parvenus sur les années -53/-52, semble plus insister sur les difficultés de César que sur les succès ;
présente souvent des mythes historisés
* Strabon, Ier siècle ap J.C., Géographie, description du monde connu de l’Occident à l’Orient, parue sans
doute en 7 ap JC, donne la description des Gaules et des Alpes ; tire ses informations de Poseidonios d’Apamée,
savant grec de la fin du II° s av JC, qui entreprit vers –90 un voyage dans l’ouest et le centre de la Méditerranée,
l’ouvrage, Histoires, a disparu, il n’en subsiste que des citations chez des auteurs postérieurs ;
* Plutarque, 46-140 ap JC, Vies parallèles, 50 biographies d’hommes célèbres associant un grec et un romain
(Alexandre et César) ; le récit de la reddition d’Alésia met en valeur le personnage de César ; évoque les mœurs
des gaulois dans les vies de Marius et de Camille ; sources différentes de celles de Tite-Live ;
* Suétone, Vie des douze césars, traduit les hauts faits attribués à César vers 120, avec seulement quelques
lignes sur la guerre des Gaules ;
* Pausanias, II°s ap JC, Description de la Grèce, principale source sur les expéditions celtiques du début du
II s en Macédoine et en Grèce.
* Florus, II°s ap JC, rhéteur, écrit vers 130-140 un abrégé d’histoire romaine fait d’après Tite-Live, comprend
de nombreuses erreurs et utilise les vieux « clichés » diffusés depuis des siècles sur les terrifiants gaulois ;
charges, fait un récit de l’année -52, d’après des sources défavorables à César mais qui ont disparu ;
* Orose , 414-415, Historiae adversus Paganos (histoire contre les païens), énumère les calamités des temps
païens et fait un récit des malheurs qui ont accablé la Gaule, dans un abrégé mélangeant plusieurs sources ; récit
plutôt favorable aux gaulois insurgés mais qui considère Vercingétorix comme le traître par excellence.
- Archéologie et état des connaissances
De nombreux sites de fouilles depuis 50 ans ont renouvelé nos connaissances, et remis en cause certains clichés : ex :
oppidum de Bibracte (Mont-Beuvray / Nièvre), sanctuaires de Ribemont/Anvre (Somme), Gournay/Aronde, tombe de
Vix (Côte-d’Or),
* avant la conquête, les gaulois sont fortement intégrés dans le monde économique méditerranéen : importance
du commerce (vin, huile, objets manufacturés..), pièces de monnaie gauloises, routes qui préfigurent le réseau
romain
* la « Gaule chevelue » (= couverte de forêts) est très largement défrichée depuis le III°s av JC ;
* les « oppida » sont des agglomérations importantes et structurées avec des fonctions diversifiées ;
* des savoir-faire techniques dans la métallurgie et l’armement imités par les romains (casque en fer, cotte de
maille, épée à double tranchant…)
* une production agricole variée et un outillage élaboré (moissonneuse de Trévires), fournissant une
alimentation où la part des animaux sauvages (sangliers !) représente moins de 5%
un art celte longtemps méconnu, original, imaginatif plus que représentatif, présent dans de nombreux
objets de décoration (torque, fibules) ou d’usage quotidien (poterie, chaudrons).
- Rapports entre histoire et mémoire
* jugements contrastés que les historiens ont porté sur les Gaulois en fonction de l’état des connaissances et de
l’ « état d’esprit » de leur époque : débat entre les « envahisseurs » romains détruisant la culture celtique, ou à
l’opposé, une Gaule sauvage qui se développe grâce à l’apport de la civilisation romaine.
*La Gaule n’a jamais existé dans l’Antiquité : les frontières naturelles qui délimitent l’entité géographique (Pyrénées,
Atlantique, Rhin, Alpes) sont une justification des conquêtes faites a posteriori par César. Justification appuyée sur
l’idée d’une menace celte permanente, rappel des incursions celtes du IV° siècle en Italie du nord et de la prise de
Rome.
l’expression « nos ancêtres les gaulois » est une création historique du XIX° s préoccupé de jeter les bases d’une
nation française issue du peuple ( Amédée Thierry), contre les origines franques revendiquées par l’aristocratie
IUFM de Grenoble/UJF – MES1 HG – contributeurs UD
Vercingétorix, héros national
« C’est l’historien Amédée Thierry qui ressuscite Vercingétorix dans son Histoire des Gaules en 1828. L’époque romantique, avec son
goût des destins pathétiques et inachevés, fait de Vercingétorix le premier de nos grands hommes. Le Second Empire va, lui, vulgariser
le héros national. Napoléon III, d’ailleurs plus passionné par César, entreprend de fouiller Alésia, Gergovie et Bibracte […]. Désormais,
les artistes s’approprient le chef arverne, […] peintures et sculptures glorifient le héros de la guerre des Gaules. Vercingétorix va
dorénavant être matérialisé physiquement. Ses traits sont reconstitués d’après ceux prêtés aux Gaulois par les auteurs grecs et latins. Son
armement, ses vêtements, la confusion des époques est grande, sortent de l’imagination des artistes. […] La République née de la
défaite consacre le créateur et le défenseur de la patrie. Artistes et écrivains exaltent cet héroïsme patriotique… des enfants reçoivent
comme patronyme Vercingétorix, qui a sa rue depuis 1873 dans le 14ème arrondissement de Paris. […] La Première Guerre Mondiale
raffermit encore cette puissance alors que la France rêve de revanche contre l’Allemagne. Vercingétorix, comme Jeanne d’Arc,
symbolise la défense face à l’envahisseur. En 1938, le général de Gaule écrit à la première page du journal la France et son armée : « en
jetant ses armes aux pieds de César, Vercingétorix entendait, certes, parer d’un sombre éclat le deuil de l’indépendance. Peut-être
voulait-il aussi que cet hommage désespéré rendu à la discipline servît à sa race d’immortelle leçon ». C’est lors du bimillénaire
d’Alésia qu’enfin Vercingétorix est reconnu officiellement « le premier résistant de l’Histoire de France ». Cependant, ni l’histoire
antérieure ni la civilisation des Gaulois n’intéressent le public. Seul Vercingétorix, malgré sa défaite, est le héros fondateur de notre
Histoire de France. »
TDC N° 670 ; pages 22 – 23
c) Caractéristiques des peuples celtes
Le noyau celtique est installé entre la Seine et la Garonne peuples importants : Arvernes Eduens Séquanes
Helvètes – Bituriges – Cubes
Ce bloc celtique est entouré de peuples où l’élément celte est loin d’être exclusif. (Les Armoricains, aquitains, populations
ibères du Languedoc-Roussillon…) ex : au nord de la Seine, en Belgique Celtes + avant-garde des peuples
germaniques.
- Structure politique
L’organisation politique et sociale dans la Gaule celtique est connue presque exclusivement par des sources
gréco-latines, en particulier par le récit de la conquête de la Gaule, composé par Caïus Iulius Caesar (César) dans
le De Bello Gallico (La guerre des Gaules). D’où utilisation la plupart du temps des noms latins pour désigner les
institutions gauloises.
Une organisation en clans indépendants au sein des peuples
La notion de cité définit fondamentalement le territoire contrôlé par un peuple ; territoire souvent délimité par des
frontières naturelles (ex : domaine des Parisii dont le centre était Lutèce, établi sur l’île de la Cité et entouré de
forêts, de rivières….) L’espace interne du territoire de la cité est lui-même subdivisé en districts ou pagus.
La domination d’une aristocratie guerrière et foncière plus ou moins sous l’autorité des Druides, fondée sur le
clientélisme.
Le pouvoir fut d’abord exercé par un chef-roi (ex : le peuple Arverne avec le roi Luern au 2e s. av JC) . Dans les
années 80-70 av JC, l’arverne Celtill tente de restaurer la royauté mais il meurt et laisse un fils : Vercingétorix. Le
pouvoir politique est récupéré par les grandes familles celtes = equites = chevaliers.
Ils constituent une aristocratie qui siège au conseil ou au Sénat, assemblée des dirigeants de la Cité. Des
magistrats, vergobret, sont désignés par le conseil pour assurer la permanence du pouvoir. Cette noblesse militaire
gauloise fonde sa puissance sur les hommes qu’elle contrôle et qui sont à son service : les ambacts ou hommes
d’armes et la clientèle, hommes sans fortune.
Après la disparition de la monarchie, le pouvoir religieux des rois passe à la classe des druides, recrutés par la
noblesse. Le druidisme est apparu dans l’île de Bretagne, l’enseignement druidique est oral donc peu de détails
sont restés. En Gaule, les druides se réunissent une fois par an dans la forêt des Carnutes où ils désignent leur chef
suprême et règlent les différends. Ils sont dispensés d’impôts et de service militaire, responsables de l’éducation
de la noblesse et ils ont une influence très forte sur la société (Ex : le druide des Eduens, Diviciacos, vergobret de
sa cité vers 60 av JC).
- Eléments culturels communs (à l’ensemble des tribus)
Une langue (avec des dialectes proches) : les Celtes sont une communauté linguistique, un groupe de peuples
de langue indo-européenne.
Une religion : polythéiste, avec des dieux liés à la nature (animaux, végétations, éléments naturels vers
lesquels se situent les lieux de culte, comme les forêts, lacs, rivières…) ; On trouve aussi quelques sanctuaires
dans des oppida. Clergé : druides, à la fois prêtres, médecins, juristes… L’environnement religieux avant la
conquête est méconnu car documents postérieurs mais découverte de quelques sanctuaires de l’époque pré-
romaine.
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