Les arrêts cardiorespiratoires (ACR) sont à l’origine de 300 000 à 450 000 décès par an aux
États-Unis. En Europe, les décès sont évalués à 700 000 par an. En France, la fréquence des
décès par ACR est comprise entre 50 000 et 70 000 par an (sur 500 000 décès), soit une
incidence d’un sur mille dans la population générale.
L’arrêt cardiorespiratoire, s’il est prolongé, au-delà de quelques minutes, aboutit très rapidement
au décès du patient.
I Définitions
Mort subite (OMS) : mort instantanée, soudaine, subite, qui correspond à une maladie aiguë
dont les symptômes qui la précèdent ne dépassent pas quelques minutes voire une heure au plus.
L’arrêt cardiorespiratoire (ACR) ou arrêt cardiocirculatoire (ACC) ou arrêt cardiaque
(AC) : se définit par la cessation de l’activité mécanique cardiaque, confirmée par l’absence de
pouls et une apnée ou respiration agonique (« gasping »).
Le délai de mise en route des mesures de réanimation et de traitement (intervalle de temps
entre la survenue de l’arrêt et le début de la réanimation) détermine le pronostic immédiat,
intermédiaire et à distance de l’arrêt cardiaque. Ce délai est considéré par les experts comme
étant le déterminant le plus important pour la survie.
Ce délai est parfois difficile à établir en l’absence de témoin. Cet intervalle de temps sans
réanimation pendant lequel le patient est en état de « mort apparente » correspond en général à la
période dite de « no flow » (absence de mécanique cardiaque efficace). Au-delà de 10 minutes
d’arrêt sans hémodynamique (pouls et pression sanguine artérielle imprenable), et en dehors
du cas particulier de l’hypothermie, le pourcentage de récupération et de survie des patients est
très faible. Le diagnostic d’ACR doit donc être rapide et les premières mesures de réanimation
mises en route immédiatement avant l’arrivée des premiers secours, souvent trop tardifs.