Chapitre 6 : L`existence

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Chapitre 6 : L’existence
Introduction
I- L’essence et l’existence
Philosophie de Sartre
II- Problème du sens
Nihilisme
Conclusion
Introduction
« Il n’y n’a de science que du général, il n’y a d’existence que du singulier. », Aristote
Différence entre général et singulier
Le général, c’est la science qui concerne l’universel. Un processus d’abstraction qui écarte tout ce qui est
singulier. Exemple de la définition doit être général, et écarter ce qui est singulier.
Le singulier, c’est ce qui est unique. L’individu ou les cas particulier.
L’existence est le domaine du singulier. On ne peut pas se situer du point de vue de l’universalité.
Alain (Emile Chartier)
« Exister, c’est quelque chose ; cela écrase toutes les raisons. Aucune raison ne peut donner l’existence,
aucune existence ne peut donner ses raisons. »
a- Leibniz
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Il y aurait pu ne rien y avoir. C’est l’idée de la contingence.
b- La contingence
Il y a 1% de différences entre l’homme et le singe. Nous existons mais nous aurions pu ne pas exister du tout, ou
bien sous une autre forme. La contingence est le caractère de ce qui est advenu mais qui aurait pu ne pas advenir.
Par exemple, notre existence. C’est l’opposé de la nécessité, c'est-à-dire le caractère de ce qui peut ne pas être et
exister ainsi et pas autrement.
Il y a deux aspects : Elle se réfère forcément au singulier. L’homme ne se contente pas d’être donc l’existence
est consciente et il y a l’étonnement…l’étonnement d’exister. La difficulté est de définir ce sur quoi on ne cesse
de se poser des questions.
IL’essence et l’existence
Sartre
Rapport entre le sens et l’existence
L’existence précède l’essence. Il y a une dimension polémique. Cela s’oppose à contraire. L’essence précède
l’existence. L’essence est universelle.
Exemple du coupe-papier. Il a une fonction particulière. Sa conception est faite à partir de cette fonction.
L’essence précède l’existence ici. Si l’essence de l’homme peut être définie, c’est qu’elle préexiste l’existence.
Déterminisme : Idée qu’il y a des lois logiques.
Par exemple, n’importe quelles eaux à 100°C vont bouillir.
Exemple d’autres déterminismes
Dieu  Nous sommes tels qu’il nous a créé
La nature  Nous sommes tels qu’elle nous a faite
L’Histoire  Nous sommes marqués par l’époque dans laquelle nous vivons.
L’homme n’est rien pour pouvoir être ce qu’il se fait. Il se fait par ses actions.
Critique du verbe Etre
Il ne faut pas die qu’un homme est courageux. Cela voudrait dire que le courage est inscrit dans son essence,
qu’il est inné. Mais chaque action est autonome. L’acte gratuit (c’est un non-sens) est possible. Chaque action est
unique.
L’existence qui précède l’essence
C’est l’idée de la liberté, du sens et de la valeur de l’existence. Le sens et la valeur n’existent pas à priori. On est
responsable du sens et de la valeur de son existence. S’il n’y a pas de déterminisme, on trouve des excuses à nos
actes. Mais il n’y en a aucune.
C’est l’idée de la responsabilité. Les adolescents sont pressés d’avoir la liberté pour se libérer du pois de
l’autorité parentale, pédagogique…. Mais la contre partie, c’est la responsabilité.
Conséquences des deux
La déréliction. C’est le fait de se retrouver seul face à sa responsabilité, seul à choisir, seul à décider, donc, seul à
assumer.
Critique du conseil
On choisit son conseilleur. On sait ce qu’il va nous dire c'est-à-dire ce que nous avons envie d’entendre.
Nous n’avons d compte à rendre à nous même mais nous nous les rendons entièrement. La déréliction a pour
conséquence la mauvaise foi.
L’exemple du mal. Dieu aurait pu forger un homme bon. Pour que l’homme puisse avoir du mérite et pour qu’il
puisse être récompensé (par exemple par la vie éternelle) suppose qu’on est préféré le bien du mal. Le mal n’a
pas de sens en lui-même. Il n’y aurait aucun mérite à faire le bien si le mal n’existe pas. Notre existence n’a
d’autre sens que celui que nous lui donnons.
La volonté
Elle peut être le contre poids dans toutes les existences. Il y a des situations plus difficiles que d’autres. Elle peut
s’affranchir de tous les déterminismes. Par exemple, les handisports (handicapés). Il y a toujours des réserves
inépuisables. La volonté, c’est le fait de ne pas vouloir. Le premier obstacle ne se trouve pas en dehors mais en
nous.
Epicure disait que la philosophie était un remède. On est son seul médecin.
IIProblème du sens
Pourquoi ?
L’être est doué de conscience. L’homme est le seul vivant à se poser des questions sur son existence. Cette
conscience suscite une inquiétude (fait de ne pas être en paix avec les autres, le monde et soi-même). Par
exemple, la méchanceté est souvent exercée par quelqu’un de malheureux. Cette conscience est confrontée au
terme de notre existence, c'est-à-dire la mort.
Pourquoi donner un sens ou une valeur sachant que la mort viendra ?
Tout ce que nous faisons est vanité mais c’est en vain car tout va disparaître dans la mort.
Camus
Le principe même de la punition mythologique chez les grecs était la perpétuité. C’est absurde. Cisif était-il
heureux ? Il avait quelque chose à faire (remonter un rocher sur le sommet de la montagne et qui retombait à
chaque fois au pied de celle-ci) qui a rempli son existence.
Le nihilisme. C’est un « A quoi bon ? », auquel on ne trouve aucune réponse.
Le mot « rien » existe. Le nihilisme ne porte pas sur l’existence des choses, mais sur les valeurs.
Schopenhauer
Nous sommes le jouet de notre espèce. Nous nous donnons du mouvement pour que l’espère se reproduise.
Le nihilisme dans la Bible, dans l’Ecclésiaste
Le point de départ est un constat : Les valeurs sont illusoires. « Le sage meurt aussi bien que le fou. ». On ira
toujours à la mort. La justice n’est pas égale, parfois les méchants ne seront pas punis et les gentils le seront.
Il est vain de s’engager. Ayant abandonné tout espoir, tout idéal, il reste le plaisir quotidien de sa propre
existence. Le désespoir n’est pas à prendre au sens négatif de la perte de l’espoir mais au contraire, c’est l’idée
d’une liberté. On peut retrouver le sens réel de l’existence dans les joies simples de l’existence.
Les valeurs sont trompeuses. La Bible dit que tout n’est que vanité et vanité des vanités poursuite de vents.
La métaphore du vent : Il est insaisissable. C’est l’image de la vanité. Vouloir quelque chose qu’on ne pourra
jamais saisir. Le vent tourne.
Ecclésiaste, livre de la sagesse
Vision du nihilisme particulière. La conclusion est différente
Le nihilisme de Schopenhauer qui dit qu’il n’y a pas de sens, ni de valeur, est négatif. Celui de l’Ecclésiaste est
positif. Il faut vivre des joies et des plaisirs de notre vie quotidienne (voir fiche).
C’est le qoheleth (celui qui parle et préside l’assemblée) qui parle.
Première question : A quoi bon travailler ? Quel est le sens du travail ?
Seconde question : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. ». Le progrès est une illusion.
Troisième question : « Qui sait s’il sera sage ou sot ? »
Quatrième question : L’existence n’est que vanité. Nous naissons de la poussière pour retourner à celle-ci.
« Tout va vers un lieu identique : tout vient de la poussière et tout retourne à la poussière. »
Cinquième question : A quoi bon être juste ? Domaine des valeurs.
Les joies sont fictives
« Le cœur des sages est dans la maison de deuil, le cœur des insensés dans la maison de joie ».
Voir fiche page 1523, Traduction de la Bible.
A quoi bon se poser des questions si nous n’avons pas de réponse ?
Il faut se contenter de tirer joie et plaisir dans le quotidien. Il ne faut pas se préoccuper du sens des valeurs. C’est
Dieu qui détient les réponses.
A quoi bon s’engager dans les valeurs ?
C’est un engagement qui nous condamne à poursuivre le vent, qui est insaisissable.
Conclusion
Distinction entre être et exister
- Les choses et les idées sont, mais n’existent pas
- Spinoza avec l’exemple des spectres. Ils sont, mais n’existent pas. Pourquoi ? Ils ne sont qu’une production
d’un esprit victime de superstition.
- Distinction entre pensée et chose
La chose est dans la pensée mais elle peut ne pas être dans la réalité. Par exemple la chimère. La monstruosité
(être inclassable). La chimère peut être l’animal mythologique et monstrueux, ou une vue de l’esprit, l’utopie.
Sartre
Exister, c’est, au sens propre, être en dehors de soi. Pourquoi ? Etre en dehors de soi, c’est l’ide de projet. Le
sens premier, c’est jeter devant, à faire. Pour le faire, il faut sortir de soi. Le risque c’est que le projet peut ne pas
aboutir.
Merleau Ponty, page 545, n°3, Sens et non-sens
Existence
Sortir de.
Def de ce qu’est l’existence
Mouvement, action. Il est ambivalent (deux valeurs). Exercice de l’action. Il est ambivalent (deux valeurs).
Exercice de l’affirmation de la liberté. C’est l’idée d’un choix.
L’expression de la liberté constitue en même temps une restriction de la liberté. Un choix possible revient à
renoncer aux autres. Notre faculté de désirer est souvent plus large que notre faculté de réaliser.
L’existence suppose forcément cet exercice réflexif de la conscience qui s’étonne d’elle-même. On s’étonne
d’exister.
Aristote
L’existence commence lorsqu’on s’étonne d’exister.
« C’est en effet l’étonnement qui poussa, come aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations
philosophiques. »
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