Macroéconomie

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Édition du 20/03/06
INTRODUCTION
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Section 1 : L’économie est-elle une science exacte ?
A. Qu’est ce qu’une loi en économie
La science économique diffère des « sciences fondamentales » (sciences physiques)
en ce sens qu’elle n’est pas en capacité de délivrer des lois universelles
économiques.
Exemple :
Le principe de Malthus : misère de la population et problème de la croissance de la
population de type exponentielle.
(Exemple page 2 intro)
L’augmentation de la population nécessite une augmentation de la consommation
d’aliments. Cette dernière croît de manière arithmétique, alors que la population croît
de manière exponentielle. Il y arrivera donc un moment où la production de biens
agricole ne pourra pas nourrir la population et des crises et famine surviendront.
Comment régler le problème pour Malthus ?
Suppression de toutes les lois pour les pauvres : « Les lois des pauvres ne
fabriquent pas de blé. En revanche, elles encouragent la natalité, elles fabriquent
des pauvres. » Malthus
Il existe une remise en cause de la théorie de Malthus : la population ne croit pas de
manière de exponentielle (transition démographique). De plus le progrès technique a
permis une augmentation de la production plus importante.
Une loi économique n’est pas universelle. L’histoire a remis en cause les thèses de
Malthus. Une loi en économie est vraie dans un contexte social, historique,
démographique, culturel bien particulier. Elle ne peut se définir hors du contexte
dans lequel elle a été édictée.
2e exemple : La demande est décroissante du prix. Cette proposition n’est vraie que
ceteris paribus. Notamment lorsque il y a stabilité des prix sur les autres marchés.
(Exemple page 2 intro)
3e exemple : Loi d’attraction des villes.
(Exemple page 2 intro)
Les lois sociales sont locales, datées et évolutives.
Il est nécessaire de penser aux hypothèses d’une loi, son domaine de validité.
B. La démarche en économie : comment construire et valider des
énoncés scientifiques en Economie ? (question de modèle)
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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1. La construction d’un énoncé scientifique : inductivisme et
déductivisme
Inductivisme : agglomération de faits observés singuliers, qui deviennent des
théories (énoncé universel, loi) si certaines conditions sont vérifiées.
- Le nombre d’observations est très élevé
- Observations dans une grande variété de conditions
- Respect de la logique entre la loi et les énoncés singuliers :
aucun énoncé d’observation ne peut entrer en conflit avec la
loi universelle qui en résulte.
Faits observés  induction  théorie
Déductivisme : une déduction valide est telle que, si les prémisses (les hypothèses)
sont vraies, alors la conclusion doit nécessairement l’être.
Théorie  déduction  explication, prédiction
2. La validation d’un énoncé scientifique : le falsificationisme de Karl
Popper
Karl Popper, « la logique de la découverte scientifique », 1984
Pour les falsificationistes, une théorie est bonne si
 Elle est hautement falsifiable a priori : plus une théorie est formulée
précisément, plus elle devient falsifiable.
 Elle résiste aux falsifications à posteriori.
Exemple de John Stuart Mill, repris par Karl Popper :
«S’il n’est pas possible de démontrer empiriquement la véracité de la proposition
« tous les cygnes sont blancs », il est possible de réfuter empiriquement cette
proposition puisqu’il suffit d’observer un cygne noir. Il y a bien quelque chose de
démontré selon une démarche logique qui est seule légitime, celle de la déduction. »
C’est la logique du contre-exemple ou de la preuve a contrario
Cependant, il faut être sûr que le protocole d’observation permet de valider de
manière sûre l’existence d’un contre-exemple.
Conclusion : Une théorie n’est jamais vraie, elle est tout au plus robuste aux tests de
falsifications qui ont infirmé la théorie précédente. On définit ainsi le progrès
scientifique.
C. La physionomie d’un modèle.
1. Les variables constituantes d’un modèle
Les variables exogènes (exo : au-dehors) : elles ne sont pas déterminées à
l’intérieur du système mais sont supposées données à l’extérieur.
On distingue :
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Releeshahn et Luke Skydrummer.
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

Les variables exogènes fixes : variables données sous forme de paramètres
incontrôlables ou immuables pour le système économique considéré.
Les variables exogènes instrumentales : variables données qui peuvent être
modifiées à des fins de prospection, de prévision ou de constitution de
différents scénarios possibles (statique comparative).
Les variables endogènes (endo : au-dedans) : elles sont déterminées par le
modèle. Leurs valeurs résultent de la conjonction des variables exogènes, ce sont
les « outputs » du modèle.
Les variables exogènes sont explicatives, les expliquées sont les endogènes.
Cependant, certaines variables endogènes peuvent expliquer d’autres variables
endogènes.
2. Les relations explicatives
Les relations explicatives sont les articulations du modèle, les équations composant
le modèle. Elles apparaissent en différentes sortes :
 Relations et identités de définition
Egalité toujours vraie en raison des définitions des variables
introduites.
Exemple : K t+1 = K t + I t
 Relations de comportement
Comportement d’investissement ou de consommation.
 Relations techniques
Par exemple, fonction de production Y = F (K, N)
3. Utilisation du modèle
(Exemple page 5 intro)
On utilise la statique comparative pour mesurer l’impact d’une des variables
exogènes sur les variables endogènes.
Dans ce système, il faut relancer l’investissement pour faire fonctionner l’économie.
4. Le choix des hypothèses du modèle
1ère démarche : Elle consiste à vérifier que les hypothèses du modèle sont
réalistes : Le modèle est pertinent si les hypothèses sont le reflet de la réalité.
On opère alors un test empirique des hypothèses formulées (économie
expérimentale lorsqu’il s’agit de tester des hypothèses de comportement).
2ème démarche : Au contraire de la première démarche, celle-ci accepte toutes les
hypothèses pour peu qu’elles génèrent des résultats réalistes : Peu importe que les
hypothèses soient conformes à la réalité, l’essentiel réside dans la qualité du modèle
à générer des résultats empiriquement vérifiés
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C’est le courant instrumentaliste de FRIEDMAN.
D. L’instrument mathématique en Sciences Economiques
Petite parenthèse sur l’importance des mathématiques et le danger des
mathématiques dans l’économie, science sociale.
(Page 6 intro)
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Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Section 2 : Définition et objectifs de la Macroéconomie.
A. Microéconomie et Macroéconomie
La macroéconomie étudie les grands agrégats dans l’économie (richesse nationale,
niveau d’emploi, exportation, importation, consommation, investissement, …) et leur
interactions. La microéconomie explique ces agrégats par des comportements
individuels. C’est par le biais de l’étude des individus qu’on explique les variations
des agrégats.
Mais une partie de la macroéconomie (non keynésienne) est fondée sur les
comportements des individus : on parle alors des fondements microéconomiques de
la macroéconomie.
Cette différenciation entre macroéconomie et microéconomie se base sur la
différence entre 2 concepts opposables :

Le holisme : Il consiste à expliquer les phénomènes observés par l’existence
de sujets collectifs tels que l’Etat, les classes sociales la société les groupes,
les institutions,…
Le sens des actes individuels est social et collectif.

L’individualisme méthodologique : les phénomènes économiques et
sociaux sont le résultat d’actes individuels.
Seulement, il est difficile de lier les analyses partant de ces deux points de vues : des
logiques valables au niveau individuel ne sont pas obligatoirement pertinentes au
niveau macroéconomique.
Exemple : si la production de blé est en forte augmentation, a cours terme le profit de
l’agriculteur serai fort mais a long terme le prix du blé va fortement chuter.
2e exemple : Le paradoxe de Condorcet
Cette théorie émet l’hypothèse que la somme des ordres de préférences de chacun
des individus peut déboucher sur une irrationalité, qui interdit un choix démocratique
(à la majorité).
(Exemple page 7 et 8 intro)
K Arrow en 1951 confirme l’intuition de Condorcet en démontrant de manière
formelle son théorème d’impossibilité : il est impossible de passer démocratiquement
des ordres de préférences individuels à un ordre social.
Borda s’élèvera contre Condorcet et imagina une procédure d’attribution de points
pour rétablir le système de la majorité.
Cependant Condorcet reviendra sur cet exemple en falsifiant la procédure de Borda.
(Exemple page 8 intro)
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B. Objectifs de l’analyse macroéconomique et organisation des thèmes
abordés.
L’analyse normative et l’analyse positive en macroéconomie
L’analyse peut être menée de manière positive (la science) : description de la
manière dont l’économie fonctionne, explication de « ce qui est »
Elle peut être menée de manière normative (l’art) : étude de la nature des
modifications à apporter au fonctionnement des politiques publiques pour être plus
efficace ou plus juste dans l’allocation des ressources (biens et services) : étude de
«ce qui devrait être »
Dans le cadre de la macroéconomie et dans l’analyse des politiques économiques,
l’idéologie sous-jacente de l’économiste l’amène à faire un jugement de valeurs.
C’est alors qu’apparaît des désaccords entre les économistes sur ce qui devrait
être.
Il est difficile de percevoir totalement les effets d’une décision politique, il y a des
désaccords sur la façon dont l’économie se comporte (courants de pensée) autant
qu’il y a des désaccords sur ce qui est efficace et sur ce qui est juste.
Exemple : Quel est l’impact d’une baisse du taux d’intérêt?
1ère analyse : La baisse du taux d’intérêt stimule l’investissement et la croissance.
Mais, elle rend moins attractifs les placements financiers, entraîne une baisse de
l’épargne disponible pour les entreprises, une baisse de l’investissement et une
croissance moindre ?
Entre épargne et prêt est un équilibre précaire car les taux d’intérêt de l’épargne et
de prêt sont liés. Soit il y a un intérêt à épargner, soit il vaut mieux emprunter que de
toucher son capital.
2e analyse : Une baisse de l’intérêt modifie la répartition de la richesse réelle entre
les créanciers et les emprunteurs : elle pénalise les premiers et avantage les
seconds.
Est-ce juste ?
(Page 9 intro)
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Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Thème 1 : Croissance du PIB et bien-être des populations
(Développement, démocratie, développement durable)
La croissance de la richesse nationale, mesurée par le PIB, accouplée avec la
baisse du chômage, est l’objectif principal de l’état
Le bien-être des populations est la satisfaction de tous les besoins et pas
seulement ceux qui comblent les consommations marchandes.
Ce bien-être est représenté par l’ensemble des aspirations qui échappent à toute
évaluation monétaire : liberté, éducation, santé, loisir, qualité de l’environnement,…
Le but de ce thème est de poser la question de la finalité de l’économie.
Est-ce que la recherche permanente d’une croissance effrénée doit demeurer
l’objectif principal d’un état ?
Section 1 : définition de la croissance et choix d’indicateur
La croissance est caractérisée par « l’augmentation soutenue pendant une ou
plusieurs périodes longues, chacune de ces périodes comprenant plusieurs cycles
quasi-décénaux, d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net
en terme réel » (François Perroux, L’économie de XXè siècle).
La croissance est la longue période (4, 5 ou 10 ans) et se différencie de
l’expansion, qui représente le court ou le moyen terme et peut être réversible. Elle
est un phénomène quantitatif, il y a à l’intérieur une notion de produit global net
mesuré en terme réel. (Suppression de l’inflation)
La croissance se distingue du trend qui concerne toute tendance d’une variable
économique de long terme qu’elle soit croissante, constante ou décroissante.
Le développement fait état des transformations structurelles qui provoquent le
passage d’un système économique et social à un autre.
Le progrès économique indique l’idée d ‘un partage des fruits de la croissance et
donc un recul des inégalités, la satisfaction croissante des besoins humains etc.
La croissance peut évoluer de 2 sortes.

Elle peut être extensive lorsqu’elle provient de l’augmentation quantitative
des facteurs de production.
↑K + ↑L  ↑Y

Elle peut être intensive lorsqu’elle résulte de grain de productivité.
↑(Y/L)  ↑Y ou bien ↑(Y/K)  ↑Y
La croissance est équilibrée si le respect des « grands équilibres » du carré
magique de KALDOR est assuré.
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



Emploi
Prix
Equilibre des échanges extérieurs
Croissance
La croissance est autocentrée ou introvertie lorsqu’elle trouve sa dynamique à
l’intérieur même du système productif (cas français dans les années 50), elle devient
extravertie si elle relève de l’ouverture sur l’extérieur (croissance des « tigres ou
dragons du sud-ouest»).
PIB de la France :
En 2000 : 1416,9 Milliards d’euros
En 2001 : 1463,7 Milliards d’euros
Richesse produite de 46,8 Milliards d’euros
Taux de croissance = 3,3%
Supposons que le taux de croissance n’ait été que de 2,8%
Dans ce cas, le PIB aurait été en 2001 de 1456,6 Milliards d’euros
Il y aurait eu une perte de richesse de (1463,7-1456,6=) 7 Milliards d’euros par
rapport à un taux de 3,3%.
(Budget 2001 : Justice = 4,3 Milliards € / Intérieur = 8,5 / Culture = 2,9)
A. Quel indicateur retenir pour mesurer la croissance d’un pays ?
1) Définitions du PIB
Différence entre PIB et PNB :

Le PIB mesure la contribution productive des unités résidentes (sur le
territoire) qu’elles soient nationales ou étrangères. Il intègre dans ce cas la
contribution productive des firmes multinationales installées sur le territoire.

Le PNB mesure quant à lui la contribution productive des facteurs de
production (travail et capital) fournis par les résidents nationaux (y compris
ceux situés à l’étranger, en dehors du territoire national). Il exclut dans ce cas
la contribution productive des unités de nationalité étrangère situées sur le
territoire.
Il existe 3 méthodes du calcul du PIB.
Mais les trois sont utilisées pour effectuer une vérification d’erreurs.
Le Pib est égal à
 La somme des ventes finales nettes effectuées dans une zone
géographique donnée au cours d’une période de temps.
 La somme des valeurs ajoutées générées dans une zone géographique
donnée au cours d’une période de temps
 La somme des revenus des facteurs tirés des activités économiques
d’une zone géographique donnée au cours d’une période de temps.
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1ère méthode : Somme des ventes finales nettes effectuées dans une zone
géographique donnée au cours d’une période de temps
Remarques :
 Les ventes finales ne doivent pas être confondues avec les ventes
intermédiaires (ventes des fournisseurs à la grande distribution par exemple).
Ces dernières ne doivent pas être intégrées au PIB dans la mesure où
certaines composantes seraient alors comptées deux fois dans le calcul du
PIB.
 Les exportations sont inclues dans les ventes finales (quelles que soient leurs
utilisations) et les importations en sont exclues.
2e méthode : Somme des valeurs ajoutées générées dans une zone géographique
donnée au cours d’une période de temps






Chiffres d’affaires
- Consommation externes (achats matières premières, fournitures,
prestations,…)
Valeur Ajoutée
- Charges de personnel
- Impôts et taxes
Excédent Brut d’Exploitation
- Dotations nettes aux provisions
- Dotations nettes aux amortissements
Résultat d’exploitation
- Charges et produits financiers
Résultat courant avant impôt
- Impôts sur les résultats
Résultat net
Lorsqu’un consommateur acquiert un bien, le prix payé comprend la totalité de la
valeur ajoutée créée à toutes les étapes du processus de production. Les deux
définitions du PIB sont donc cohérentes
Exemple : Une enseigne de la grande distribution vend des oranges
Grande distribution 1 kg d’oranges vendues 2€ le kilo
Achat au grossiste ……………………………………………...1€
Valeur Ajoutée : ………………………………………………..1€
Grossiste 1 kg d’oranges vendues …………………………..1€
Achat au maraîcher …………………………………………….0,5€
Valeur Ajoutée : ………………………………………………..0,5€
Maraîcher 1 kg d’oranges vendues …………………………..0,5€
Achat d’engrais et de pesticides ………………………………0,3€
Valeur Ajoutée : ………………………………………………..0,2€
Entreprise chimique
Valeur Ajoutée (vente d’engrais et pesticides) …………..0,3€
On ignore ici les consommations externes de l’entreprise chimique)
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2€
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Le prix de vente est égal à la somme des valeurs ajoutées
3e méthode : Somme des revenus des facteurs tirés des activités économiques
d’une zone géographique donnée au cours d’une période de temps.
C’est la somme de tous les revenus gagnés au sein d’une zone géographique par les
agents économiques, résidents ou non.
Le PIB n’intègre que les transactions qui passent par le marché (il exclut les activités
accomplies pour son propre compte: bricolage par ex.)
Même si le PIB est un indicateur que les sociétés cherchent à maximiser, il ne reflète
pas le bonheur (bien-être), des individus : un décès accroît ainsi le PIB (honoraires
du service funéraire, dépenses hospitalières, ….)
Cependant, une partie de la richesse produite n’est pas comptabilisée du fait de
l’économie souterraine (parallèle ou informelle) : travail au noir, fraude fiscale,
activités illicites (trafic de drogue par ex.)
 Nigeria, Egypte : 68-76% du PIB
 Italie, Espagne, Portugal Grèce : 24-30% du PIB
 Autriche Japon USA Suisse : 8-10% du PIB
2) PIB nominal et PIB réel : déflateurs et indices de prix
Dans le cas de deux biens A et B, le PIB nominal ou PIB courant (en monnaie
courante) s’écrit :
PIB2006 = P A2006 . Q A2006 + P B2006 . Q B2006
La croissance du PIB d’une année sur l’autre provient d’un effet quantité mais aussi
d’un effet prix. Pour mesurer la croissance réelle, il faut calculer le PIB à prix
constants (richesse réelle exprimée en volume) par rapport à une année de
référence.
PIB réel = P A2005 . QA2006 + PB2005 . QB2006
Cette manipulation élimine l’effet de l’inflation sur l’augmentation de la valeur du PIB
(cas des pays qui connaissent des phénomènes d’hyper-inflation)
B. La croissance du PIB est partielle dans la mesure du bien-être des
populations
Notion de développement économique: «Le développement est la combinaison des
changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire naître
durablement son produit réel global»
F. PERROUX
Rapport de la Banque Mondiale (2000) «the quality of growth»
La croissance du PNB entraîne :
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 Une réduction de la pauvreté, un accroissement de l’espérance de vie, une baisse
de la pollution de l’eau.
 Une augmentation des inégalités de revenu, une augmentation des émissions de
CO2.
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SECTION 2. Croissance et développement

Quel indicateur retenir ?
-
Répartition sectorielle de la main d’oeuvre : pour les PVD 60% de la
population active travaille dans le secteur agricole contre seulement 10% dans
les pays industrialisés.
Mesure du sous-emploi : dans les PVD 40% des personnes en âge de
travailler se trouve en situation de sous-emploi.
Démographie : notamment l’indice de fécondité qui est dans les PVD>4
contre environ 2 dans les pays dits développés.
Etat sanitaire : nombre de lits d’hôpital par habitants
Taux d’analphabétisme ou d’illettrisme
Éducation, santé, nutrition des populations : etc…
-
Nations Unies
Indicateur de Développement Humain (IDH mis en place en 1990)
Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH depuis 1997)
Indicateur de la Participation des femmes (IPF)
Indicateurs publiés annuellement dans le Rapport mondial sur le développement
humain des Nations Unies
Pour l’IDH et l’IPH, les mêmes composantes sont utilisées :
- La longévité de la vie humaine
- Les savoirs des populations (niveau d’éducation)
- Les conditions de vie des populations.
L’IDH est calculé à partir des composantes suivantes :
 Longévité : espérance de vie à la naissance
 Savoir :
Taux d’alphabétisation des adultes (savoir lire et écrire : c’est l’une des
compétences acquises à l’école primaire)
Taux de scolarisation combiné (rapport entre le nombre total d’élèves
inscrits à un niveau d’enseignement donné et la population totale du
groupe d’âge correspondant).
 Conditions de vie : revenu par habitant corrigé des différences de
pouvoir d’achat (utilisation d’un taux de change à parité de pouvoir
d’achat ou PPA). Le taux de change PPA dépend des prix relatifs
entre pays : la valeur d’une monnaie est déterminée par le montant des
biens et services qu’elle permet d’acquérir, c’est-à-dire par son pouvoir
d’achat interne qui évolue en raison inverse du niveau général des prix
domestiques.
Exemple : Si le prix d’une baguette est de 0,7 euros en France et de 0,8$ aux EU.
Est-ce que le taux de change de 1€=1,3$ correspond à la PPA ?
0,7 euros  0,8 dollars (pour acheter une baguette de pain)
1 euro  X dollars
X= Taux de change PPA = Prix USA / prix en Europe = 0,8/0,7=1,143 dollars
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Édition du 20/03/06
1€=1,143$ (il faut 1,143 fois plus de dollars que d’euros pour acheter la même
quantité de pain).
Dans cet exemple fictif, cela signifie que l’euro est surévalué par rapport à sa valeur
PPA.
Ainsi, la richesse française calculée en $ PPA devrait être moins importante que la
richesse française calculée en $ taux de change en vigueur :
1500 Milliards d’euros → 1000x1,142= 1143 Milliards de $ PPA
1500 Milliards d’euros → 1000x1,3 = 1300 Milliards de $
L’IPH est calculé à partir des composantes suivantes:
 Longévité : pourcentage d’individus risquant de décéder avant 40 ans
 Savoir :
Taux d’analphabétisation des adultes (méconnaissance totale de la lecture et
l’écriture)
Taux de scolarisation combiné (rapport entre le nombre total d’élèves inscrits
à un niveau d’enseignement donné et la population totale du groupe d’âge
correspondant).
 Conditions de vie :
Pourcentage de la population privée d’accès à l’eau potable
Pourcentage de la population privée d’accès aux services de santé
Pourcentage des enfants de moins de 5 ans souffrant d’insuffisance
pondérale.
L’IDH varie entre 0 et 1. En 1999, 174 pays étudiés :
46 ont un niveau élevé de développement humain, IDH>0,8
93 ont un niveau moyen : 0,5<IDH<0,79
35 ont un niveau faible : IDH<0,5
Classement
En tête du classement :Canada (0,935), Norvège, EU ;
En bas de classement : Sierra Leone (0,252 soit 4 fois moins que le
Canada), Niger, Burkina Faso
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SECTION 3. Croissance et démocratie
 «Rapport sur le développement humain 2002 : approfondir la démocratie dans un
monde fragmenté», publié pour le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) par de Boeck.
 «Les facteurs de la croissance économique : une analyse transversale par pays », R.
Barro, Economica
Le choix d’un indicateur de démocratie
L’IDH écarte les libertés politiques ou la participation à la vie sociale des individus 
Difficile de donner une expression chiffrée.
Quel impact aurait la démocratie sur la croissance ? Deux thèses contradictoires
sont développées :
D’un côté, un développement des droits politiques (plus de démocratie) peut
favoriser les droits économiques (liberté d’entreprendre) et par là même, stimuler la
croissance. Les démocraties garantissent mieux les droits de propriété et les contrats
essentiels à l’investissement et à la croissance.
D’un autre côté, pour certains économistes, la démocratie est susceptible de nuire à
la croissance : Les élections des représentants politiques par le vote entraînent
nécessairement des pressions de groupes d’intérêt, pressions qui peuvent être
contradictoire avec des objectifs de croissance économique.
De plus dans les démocraties, les objectifs de redistribution des riches vers les
pauvres sont plus importants ce qui entraîne moins de croissance économique
Selon BARRO, pas de lien automatique entre liberté politique et liberté économique :
certains gouvernement ont développé les libertés économiques sans étendre les
libertés politiques (gouvernement Pinochet au Chili, régime du Shah en Iran).
INDICATEUR DE DEMOCRATIE R. GASTIL 1991
«The comparative survey of freedom : experiences and suggestions»
Les droits politiques et les libertés publiques :
“Les droits politiques sont les droits à participer de manière significative au
processus politique. Dans une démocratie, cela signifie le droit pour tout adulte de
voter et de se présenter à une charge publique et, pour les représentants élus,
d’avoir un vote décisif sur les politiques publiques ».
(…) « Les libertés publiques sont les droits à la libre expression, à organiser ou à
manifester ainsi que les droits à un certain degré d’autonomie comme par exemple la
liberté de religion, d’éducation, de déplacement et d’autres droits personnels ».
Lien entre taux de croissance et indicateur de démocratie
(BARRO)
 Pour les pays situés à des niveaux faibles de démocratie, toute amélioration du
niveau démocratique (plus de droits politiques) entraîne une croissance plus
importante.
 Lorsque les pays atteignent des niveaux plus importants de démocratie (niveau de
démocratie supérieur à 0,5 environ), toute augmentation des droits politiques et des
libertés publiques se traduit par des taux de croissance moins importants.
 Le point de retournement estimé survient pour une valeur approximative de
l’indicateur de 0,5 (niveau de démocratie pour la Malaisie ou le Mexique en 1994).
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SECTION 4 : Croissance et préservation des ressources : l’objectif d’un
développement durable
En 1972, Le scientifique D. Meadows s’entoure d’intellectuels, fonde le club de
Rome, et vont mettre en place un modèle censé représenter l’organisation du
monde, une maquette de l’économie mondiale pour prévoir l’évolution de la planète
entre 1970 et 2100 (130 années).
Dans les années 70, on assiste à une prise de conscience de la disponibilité limitée
de certaines ressources, et donc de l’impossibilité d’une croissance infinie.
Le modèle systémique du club de Rome se découpe en 4 grands secteurs
d’activités :
 La population
 Le capital
 L’agriculture
 Les ressources non renouvelables
 La pollution
(Ce modèle est très physiocrate car il laisse toute son importance à l’agriculture)
Les deux premiers secteurs représentent les sources traditionnelles de la croissance
 Population : c’est l’ensemble des facteurs affectant les taux de natalité et de
mortalité :
- Prévisions de revenu +
- Efficacité du contrôle des naissances - Influence des denrées alimentaires (secteur production agricole) +
- Pollution (secteur pollution) - Généralisation, diffusion des services de santé (secteur production
industrielle) +
 Capital : c’est la traite des moyens de production nécessaires à l’activité
industrielle, à la production agricole et à l’exploitation des ressources rares.
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Les trois autres secteurs représentent des freins à la croissance



L’agriculture fait l’objet d’un secteur regroupant les terres et les autres
facteurs qui commandent les revenus agricoles : les rendements sont
décroissants avec une baisse de la fertilité des terres exploitées. C’est l’idée
de Ricardo.
Le secteur des ressources non renouvelables retient le pétrole et les
minerais : épuisement des réserves avec un accroissement des coûts
d’exploitation.
La pollution est traitée comme un secteur concernant l’accumulation de
matériaux dont les effets peuvent être défavorables aux rendements, à
l’environnement et à la vie humaine. Il existe une limite à la capacité naturelle
d’assimilation des éléments polluants. Le dépassement de cette limite
engendre une surmortalité, une destruction du capital humain nécessaire à la
croissance.
L’idée est qu’une augmentation de la population entraîne une augmentation de la
pollution qui, elle, va entraîner une surmortalité.
Ou bien, une augmentation de la population entraîne une augmentation des
ressources nécessaires, donc une augmentation des coûts de production ainsi
qu’une baisse des rendements agricoles…
Le calibrage du modèle s’est fait sur les données de 1900 -1970 pour ensuite faire
des prévisions sur l’évolution jusqu’en 2100.
L’évolution supposée sera catastrophique :
– La croissance se poursuit à un rythme exponentiel jusque vers 2010 - 2015.
– La première variable à se retourner est la production industrielle par tête. En
effet, les investissements dans le secteur des ressources rares augmente très
fortement les investissements industriels baissent
– La production alimentaire est alors affectée par le manque de capital et
d’engrais et la baisse de la fertilité.
– L’impact sur la population est différé. Cette variable culmine vers 2030 puis
chute.
Résultat : la population en 2100 est environ celle de 1970 les productions
industrielles et agricoles en 2100 sont inférieures à celles réalisées en 1900.
Mais les résultats sont contestés, du fait d’hypothèses trop restrictives :
On suppose une mauvaise évaluation des ressources, le progrès technique n’est pas
pris en compte, et il est possible de mettre en place des politiques sociales
permettant de nuancer les résultats pessimistes.
Le club de Rome soumet à nouveau son modèle avec une modification des
hypothèses et finalement arrive au même résultat.
Doublement de la dotation en ressources initiales
Baisse du coût d’exploitation des ressources ou
techniques de recyclage avec meilleurs rendements
Politique démographique de restriction des naissances
16
}
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Même résultat
Édition du 20/03/06
Mais la phase de retournement est retardée (2030-2050).
Mais l’on se demande alors comment faire pour mettre en place un état stationnaire
bénéfique pour tous ?
Pour la première fois, on voit un risque à la croissance du PIB par habitant.
Le coût de la croissance est la destruction de biens gratuits et libres liés à la
disposition de l’environnement naturel avec pollution.
Conditions pour l’obtention d’un équilibre assurant le maintien de la population et de
son niveau de vie (état stationnaire) en 2100 :
- Consommations de ressources divisées par 8 (effort technologique)
- Familles de 2 enfants (politique sociale)
- Réallocation massive au profit de l’agriculture
- Division par 4 de la pollution par unité produite
Stabilité de la population mondiale à 5 Milliards d’habitants avec un niveau de vie
élevé.
Si de telles politiques sont retardées de 23 ans et mises en place seulement à partir
de 2000, l’équilibre ne pourra jamais être obtenu.
C’est en 1987 que l’idée d’un développement durable fait son apparition.
Qu'est-ce que le développement durable ?
«Celui qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre à leurs propres besoins»
Rapport Brundtland « notre avenir à tous »
Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement (1987).
 préserver le capital manufacturé
 préserver le capital humain (stock de savoir et de savoir-faire, état de santé
des populations)
 préserver le patrimoine naturel, éviter le gaspillage
Dimension importante : équité intergénérationnelle.
En 1988, le rapport annuel sur le changement climatique (GIEC groupe
intergouvernemental de chercheurs crée en 1988 par l’ONU) déclare que :
- 45% des émissions de CO2 proviennent des pays riches.
- Etats-Unis= 1/4 des émissions (américain=20 T C/an ; français=1,8 T).
- Augmentation du niveau des mers comprise entre 10 et 90 cm.
- Conséquences humaines graves
Il y a 2 manières de percevoir le développement durable.
La notion de soutenabilité faible : La nature est un facteur de production : le capital
naturel
 Dans la tradition néoclassique, la nature est donc substituable aux autres
facteurs de production.
 Le capital artificiel peut venir en remplacement du capital naturel menacé
d’épuisement
 Les capacités technologiques de l’humanité permettront de faire face à la
diminution de certaines ressources (confiance dans le progrès technique).
Releeshahn et Luke Skydrummer.
17
Édition du 20/03/06
La soutenabilité faible s’inscrit dans la tradition néoclassique
La notion de soutenabilité forte : La nature représente le cadre extra économique de
la vie des hommes.
 Il faut différencier le capital naturel et le capital artificiel (pas de substituabilité)
et préserver le stock de capital naturel.
 Le capital artificiel est, contrairement aux néo-classiques, différent du capital
naturel. Le premier n’est pas indépendant du second.
Cette notion est l’antithèse de l’autre.
Cependant, lorsqu’on a un bien collectif à non exclusion d’usage (éclairage, …), il
apparaît un comportement rationnel de passager clandestin : le free rider.
Exemple :
Supposons que l’état ne s’occupe plus de financer l’éclairage : un bien collectif
public. C’est à chacun que revient la tâche de le financer.
Cela coûte 4U de placer l’éclairage, et la satisfaction retournée est de 3U.
Supposons que 2 voisins soient égoïstes et qu’ils emploient 2 stratégies rationnelles.
Quels sont mes gains face à l’attitude de l’autre.
Il finance
Il ne finance pas
Je finance
(3U + 3U) – 4U = 2U
3U – 4U = -1U
<
<
Je ne finance pas
3U – 0U = 3U
0U – 0U = 0U
Dans tous les cas, j’ai intérêt à ne pas financer, et à me comporter comme passager
clandestin.
Les comportements rationnels des individus génèrent des contradictions sur le bienêtre des individus.
L’équilibre de marché ne correspond pas à l’optimum collectif.
Historique des accords internationaux
1992 : sommet de la terre des Nations Unies à RIO
Stabiliser le niveau des émissions de 2000 au niveau de 1990.
Novembre 1997 : protocole de KYOTO
Les pays s’engagent sur des objectifs chiffrés qui auront force de loi :
Réduction des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) en 2008-2012 en moyenne
de 5% par rapport au niveau de 1990.
Pas d’engagement de réduction imposé aux pays en développement.
«Mécanismes de flexibilité» dans le protocole de Kyoto.
Ex du Mécanisme de Développement Propre : un pays peut remplir une partie de ses
engagements en finançant des projets de réduction d’émissions dans des pays en
développement.
18
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Mais les Etats-Unis plaident pour le développement d’un mécanisme supplémentaire
de flexibilité : les « puits de carbone ».
novembre 2000 : Sommet de La Haye
Echec et refus des Américains
Juillet 2001 : Bonn
Compromis à Bonn entre les pays européens, le Japon, la
Russie le Canada, l’Australie, sans les Etats Unis !
2002 : Conférence « Rio+10 » à Johannesburg
La Russie annonce qu’elle ratifiera les accords de Kyoto.
Décembre 2002 : en Europe, adoption d’une directive créant un système d'échange
de droits d'émissions de gaz à effet de serre (notamment le CO2) les usines les plus
polluantes devront respecter des quotas.
L'accord concerne les sites industriels responsables de près de la moitié des
émissions de gaz carbonique (CO2) de l'UE.
Mise en place du système de marché de « droits à polluer"
(Pages 11-12-13 Theme1)
Novembre 2004 : La Russie signe
Les pays signataires représentent 55% des émissions globales. L’accord peut rentrer
en vigueur.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
19
Édition du 20/03/06
Thème 2 : Le modèle classique
Section 1 : Le paradigme du modèle classique
A. Une économie de marché
L’économie de marché représente la nature même de l’économie : une économie
réelle d’échange :
Une économie réelle parce que l’économie n’est qu’un voile et elle permet de
représenter les transactions physiques.
Une économie d’échange parce que s’attache à étudier les relations d’échanges
entre les individus.
L’analyse du marché : l’équilibre général des échanges.
 L’offre et la demande des agents s’expriment sur les différents marchés : On
explique les comportements des producteurs, des consommateurs.
 Les variations des prix permettent l’ajustement de l’offre et de la demande.
 Ce mécanisme d’ajustement permet de rendre mutuellement cohérentes des
décisions égoïstes a priori incompatibles.
B. La loi des débouchés ou l’équilibre de plein-emploi
«Lorsque le dernier producteur a terminé un produit, son plus grand désir est de le
vendre pour que la valeur de ce produit ne chôme pas non plus.
Or, on ne peut se défaire de son argent qu’en demandant à acheter un produit
quelconque»
J.-B. SAY : Traité d’Economie Politique paru en 1803
Cette loi présente 2 caractéristiques :
 Le but d’un producteur est de produire pour acquérir d’autres biens
 La monnaie n’est jamais demandée pour elle-même puisque le producteur est
empressé de se défaire de l’argent que lui procure sa vente.
Valeur de la production = valeur des revenus distribués
« Les produits s’échangent contre les produits (...) tout produit sert de débouché à un
autre produit ».
Dans l’analyse de Say, la monnaie est neutre, c’est une analyse dichotomique.
Selon la loi des débouchés (loi de Say), les crises de surproduction sont impossibles
car l’offre crée sa propre demande.
20
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Le système décrit par Say suppose 3 conditions nécessaires à son fonctionnement :
 Chaque vendeur est en même temps acheteur.
 Chaque détenteur de revenu dépense intégralement ce qu’il gagne.
 Les producteurs ou les vendeurs ne se trompent jamais ni sur les goûts, ni sur
les quantités désirées par les consommateurs.
Ainsi, la stabilité sur les marchés est obtenue de la sorte :
Si l’offre vient à excéder la demande :
L’excédent d’offre crée une baisse des prix due à la concurrence, ce qui implique
une baisse des profits des commerçants. Certains vont faire faillites, écrasés par le
poids de la concurrence, donc le nombre d’entreprises va baisser, et l’offre va suivre.
Si la demande est supérieure à l’offre :
Les prix vont augmenter, Les profits des commerçants vont faire de même, ce qui va
attirer la concurrence sur le marché, c’est-à-dire le nombre d’entreprises sur le
marché, qui vont rétablir le niveau de l’offre.
C. La théorie quantitative de la monnaie : le traitement séparé des
transactions physiques et des transactions monétaires (analyse
dichotomique).
L’idée est qu’un afflux massif de métaux précieux va créer une augmentation des
prix.
Nous sommes dans la période mercantiliste, de l’or du nouveau monde arrive en
Europe et créé un afflux considérable de matière d’échange : les économistes
observent le phénomène.
Jean Bodin (150-1596) conclue que l’abondance de monnaie circulation pour un
volume donné de biens entraîne sa dépréciation : Avec une unité de monnaie, on
achète moins de biens. Il y a un appauvrissement en terme réel.
Théorie quantitative de la monnaie
L’accumulation d’espèces monétaires, par ses effets sur les prix, ne garantit pas en
elle-même la richesse. C’est une analyse dichotomique de la situation économique.
La monnaie permet de fixer les grandeurs nominales et le niveau général des prix.
Elle est neutre, sur le niveau des variables réelles.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
21
Édition du 20/03/06
Définition de la TQM
Notion centrale de vitesse de circulation de la monnaie :
La vitesse de circulation de la monnaie exprime le nombre de paiement qu’effectue
une unité de monnaie durant une période de temps donnée, c’est-à-dire le nombre
de fois que la monnaie va changer de main.
Cette vitesse dépend :
 des habitudes de paiement
 des taux d’intérêt
Fisher, en 1911, explique le pouvoir d’achat de la monnaie.
On part du principe que
 la vitesse de circulation de la monnaie est constante dans le modèle
classique.
 Le produit de la production en volume est déterminé par la sphère réelle,
c’est-à-dire qu’elle est constante lors de l’utilisation du modèle (variable
exogène).
Le revenu nominal est le produit de la production vendue en volume (Q) par le
niveau général des prix (P)
P.Q = PIB
La dépense totale est égale au produit du stock du signe monétaire disponible
(masse monétaire) (M) par la vitesse de circulation de la monnaie (v).
M.v = Y
Or on sait que chaque agent économique dépense intégralement son revenu.
Donc on obtient la formule suivante :
P.Q = M.v
Exemple :
Q = 1000 U
P=3€
P.Q = 3000 €
M = 1500 €
v=2
M.v = 3000 €
22
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
SECTION 2 : Le modèle d’inspiration classique : la notion d’équilibre général
dans une économie simplifiée.
Dans cette section, il s’agit d’étudier le fonctionnement de 3 différents marchés :
 Le marché du travail
 Le marché des fonds prêtables
 Le marché de la monnaie
Hypothèses de départ de l’étude de cette section :
On suppose que P.Q = M.v (où Q et v sont fixés)
Donc si M augmente, P augmente proportionnellement.
On travaille avec 3 agents :
 Une entreprise qui entreprend et investie.
 Un ménage qui consomme, épargne et offre du travail
 L’état qui ait des dépenses publiques (G), qui offre de la monnaie et met à
disposition sur les marchés des titres publics.
L’économie est de court terme, ce qui veut dire que
 Les capacités de productions sont fixées
 Si n-1 marchés sont équilibrés, alors le nième marché l’est aussi.
Les agents ne sont pas victimes de l’illusion monétaire.
La technologie de production (manière de transformer du travail en un univers de
richesse) est à rendement d’échelle non croissant.
A. Le marché du travail : La détermination du niveau d’emploi et
d’activité
Sur le marché du travail, la demande de travail (l’offre d’emploi) émane des
entreprises, et l’offre de travail (la demande d’emploi) des travailleurs.
La demande de facteur travail issue des conditions de production dépend de la
fonction de production.
Ou bien : La fonction de production dépend du capital et du travail.
Yo = F (L, K)
Ex : Yo = K0.5 . L0.5
Yo : production (niveau de richesse réel)
L : demande de travail
K : demande de capital
La production (Yo) dépend du travail et du capital.
Ici, on considère que seul le travail influence le niveau de richesse : C’est le taux de
salaire réel qui détermine l’équilibre du marché.
De plus, les individus ne sont pas victimes de l’illusion monétaire.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
23
Édition du 20/03/06
a. La demande de travail issue des conditions de production

Pourquoi cette demande de travail des entreprises est décroissante du facteur
production ?
En dérivant la fonction F, on remarque que :
dF / dL = PmL > 0 : La productivité marginale du travail croît avec l’augmentation du
travail.
L’employeur se demande quelle sera l’augmentation de la production si l’on
augmente la quantité de travail de 1. (Productivité marginale)
Or on remarque que :
d²F / (dL)² = dPmL / dL < 0 : L’évolution de la productivité marginale est négative : ce
qui veut dire que la productivité marginale à tendance à diminuer.
Le supplément de richesse créé par une augmentation d’une unité de travail a
tendance à diminuer.
La fonction de production est de type Cobb Douglas.
On fait l’hypothèse que nous sommes sur un marché de concurrence pure et
parfaite, donc l’entreprise est price-taker, même si il existe de plus gros acteurs.
Dans le modèle classique, le but est de maximiser le profit.
Le profit est égal aux revenus (production vendue) moins les charges (CAD paiement
des salaires + rémunération du capital).
 = p.Yo – r.K – w.L = p.F (L, K) – r.K – w.L
 : profit
p : niveau général des prix
Yo : production
r : coût du capital (taux d’intérêt et coût d’investissement)
K : capital (supposé constant)
w : salaires
L : quantité de travail
On suppose que le capital engagé reste fixe, donc seul L varie.
On dérive alors cette fonction de profit pour observer le comportement du profit à
l’augmentation de la quantité de travail.
d / dL = p.F’L (L, K) – w
Lorsque d/ dL = 0, on a
F’L (L, K) = w / p
Donc, l’entreprise détermine la quantité de facteur travail à utiliser grâce au rapport w
/ p : Elle embauche jusqu’à ce que dF / dL = w / p, c’est-à-dire de manière à ce que
24
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
le bénéfice attendu de l’embauche d’un travailleur supplémentaire (la production
marginale du travail) soit égale au coût marginal que cette embauche entraîne.
Comme la fonction de productivité est continue et monotone, on peut construire sa
réciproque, pour connaître la fonction de demande de travail des entreprises.
F’L (L, K) = w / p → LD = (F’) -1 (w / p)
Or on a vu précédemment que la fonction de production (Yo, ou F) est croissante
concave, c’est-à-dire que sa dérivée seconde est négative.
Donc la productivité marginale du travail est décroissante de la quantité de travail
utilisé (demande de travail).
Et réciproquement, la demande de travail est une fonction décroissante de la
productivité marginale du travail (w / p)
(Exemple page 5 thème 2)
b. L’offre de facteur travail : résultat de l’arbitrage des
consommateurs entre travail et loisirs

Pourquoi l’arbitrage des consommateurs entre travail et loisirs crée une offre
de travail croissante ?
C’est à cause du coût d’opportunité du temps perdu.
Lorsque le taux de salaire s’élève, le coût d’opportunité du loisir s’élève également,
puisque chaque heure passée à ne pas travailler devient plus coûteuse.
On suppose ici que les individus ne sont pas victimes de l’illusion monétaire.
LO = LO (w / p) avec (LO)’ > 0
Le niveau d’emploi N* se stabilise donc à l’intersection entre l’offre et la demande, au
taux de salaire réel (w / p)*
Quel est le message à retenir ?
Le chômage est l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail.
En effet, il résulte d’une offre trop importante pour une demande trop faible.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
25
Édition du 20/03/06
La solution la plus largement proposée est qu’il faut réduire le taux de salaire réel
pour rectifier l’équilibre d’emploi (le niveau d’emploi augmente : translation vers la
droite de la courbe de demande).
Cette solution provoque deux effets :


La rémunération marginale du
travail devient moins coûteuse pour
les entreprises, et celle-ci peut
embaucher plus de travailleurs.
Mais cette baisse du taux de salaire
entraîne une diminution de l’offre
de travail (baisse du coût
d’opportunité du loisir) : la
population est dissuadée d’offrir
son travail.
Il en résulte un équilibre de plein-emploi conservant un chômage volontaire.
Pour les classiques, la flexibilité du taux de salaire réel permet de résorber tout écart
entre offre et demande de facteur travail, pour aboutir à un équilibre de plein-emploi.
Mais pourquoi ne pas essayer de stimuler l’offre pour retrouver l’équilibre en N* ?
C’est le travail des politiques publiques, qui cherchent à rendre l’emploi plus attractif,
ou moins contraignant (baisse des charges, des coûts de licenciement, …).
La flexibilité du taux de salaire réel, à travers un niveau de plein-emploi et compte
tenu des technologies de production, permet d’obtenir le niveau de production Yo.
26
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
B. Le marché des fonds prêtables : La détermination de la structure
de production
Le marché du capital de prêt met en relation :
 Les épargnant
 Les entreprises qui empruntent pour investir
 L’administration qui finance son déficit budgétaire (l’offre de titres financiers
correspond à une demande de fonds, et la demande de titres financiers à une
offre de fonds)

Comment s’obtient la répartition entre consommation et investissement ?
On a face à face les placeurs et les investisseurs. Chacun cherche à maximiser son
niveau de satisfaction entre 2 biens, dans le temps, et sous une contrainte donnée.
L’idée, c’est qu’entre aujourd’hui et demain ce n’est pas pareil car je préfère
consommer aujourd’hui que demain. Donc il faut que je renonce à la consommation
aujourd’hui. Pour cela, j’ai besoin d’une compensation : le taux d’intérêt est la
compensation entre conserver et épargner.
Plus le taux d’intérêt réel est important, plus l’offre d’épargne sera importante.
L’offre d’épargne est croissante du taux d’intérêt.
L’offre de capital de prêt dépend de i
La demande d’investissement dépend de l’intérêt car le coût d’opportunité augmente
avec i.
La demande d’épargne est donc décroissante du taux d’intérêt.
La demande de capital de prêt par les entreprises dépend aussi de i (mais pas celle
de l’état).
A court terme, les décisions
d’investissement et d’épargne
n’ont aucune influence sur le
niveau de l’offre des
entreprises qui dépend
entièrement du marché du
travail.
Ce n’est qu’à long terme que
les investissements réalisés
influencent l’offre des
entreprises et donc le niveau
de richesse total (Yo*)
Releeshahn et Luke Skydrummer.
27
Édition du 20/03/06
Dans l’équation de la richesse totale : Y = C + I + G, la flexibilité du taux d’intérêt
permet de voir l’importance de l’investissement et de la consommation des
administrations. On s’aperçoit alors que la consommation n’est que résiduelle.
Le modèle classique est un modèle d’offre, c’est dans la différence entre la richesse
totale et l’investissement que réside la consommation.
C. Le marché de la monnaie : La détermination du niveau général des
prix
Les grandeurs réelles de l’économie sont déterminées :
 par le marché du travail
 par le marché des fonds prêtables
Cependant, la monnaie est neutre sur le niveau des variables réelles. La demande
de monnaie n’a pour but qu’un motif de transaction.

Comment se fait-il que la monnaie soit neutre ?
Le paramètre 1/v représente la part de richesse qui doit être conservée sous une
forme monétaire pour assurer les échanges.
Il mesure le nombre d’unités monétaires nécessaires pour réaliser 1€ de transaction
ou d’échange.
Exemple : Si 1/v = 0.2, il suffit d’une pièce de 20 centimes pour effectuer une
transaction de 1€.
A partir de l’équation de Cambridge, on peut établir une relation du niveau des prix :
On suppose que l’offre de monnaie est une
variable exogène puisqu’elle reste sous le
contrôle des autorités monétaires.
A partir du moment où le niveau de richesse est fixé, le niveau des prix est fixé
directement grâce à la relation précédente.
28
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Et l’on s’aperçoit que la demande globale décroît lorsque les prix augmentent.
Si l’offre de monnaie augmente, cela n’a aucun impact sur la sphère réelle :
Pour un niveau de prix fixés, l’augmentation d’offre de monnaie entraîne une un
accroissement des encaisses réelles disponibles : pour un prix inchangé, on dispose
de plus d’encaisses pour effectuer les transactions. (Encaisse : M / P)
Donc les dépenses supplémentaires vont augmenter la demande alors que l’offre ne
peut pas augmenter car l’économie est dans le plein-emploi : les prix vont
augmenter, et Mo / p va retrouver son niveau initial.
L’encaisse réelle est constante.
Il ne sert à rien d’augmenter la masse monétaire car le niveau des prix va augmenter
jusqu’à rétablir le niveau Mo / p.
Les prix varient jusqu’à ce que l’on obtienne :
 l’égalité entre l’offre de monnaie et la demande d’encaisse
 l’équilibre entre l’offre et la demande globale
Lorsque les prix sont connus on peut calculer les valeurs en termes nominaux :
W* = P*.w*
Tableau récapitulatif des courbes des différents marchés
Releeshahn et Luke Skydrummer.
29
Édition du 20/03/06
SECTION 3 : Les politiques publiques dans le cadre du modèle classique :
l’échec de la régulation conjoncturelle.
Aucun élément ne doit entraver la flexibilité des prix sur tous les marchés.


Flexibilité du taux de salaire réel  équilibre de plein-emploi sur le marché du
travail
Flexibilité du taux d’intérêt réel  équilibre entre offre et demande de fonds
prêtables
Toute intervention de l’Etat est donc inutile.
A. Le traitement du chômage
Chez les classiques, les deux seuls types de chômage existants sont
 Le chômage frictionnel (décalage intervenant lors d’un changement
d’emploi)
 Le chômage volontaire
Il n’existe pas de chômage involontaire car la flexibilité du taux de salaire réel permet
d’obtenir le plein-emploi.
Mais il reste trois problèmes majeurs :



Au niveau institutionnel : il faut supposer que l’état puisse s’immiscer dans le
fonctionnement du marché du travail.
Au niveau technique : la flexibilité du taux de salaire réel est difficile à
appréhender du fait de contrat salarié qui sont exprimés en terme nominal.
Enfin, au niveau de la cohérence et de la logique du modèle : la baisse du
salaire nominal revient à une augmentation des prix, ce qui est nécessaire
pour faciliter les [trou]
Seulement, ceci n’est pas possible dans l’analyse classique.
En cas de déséquilibre, le salaire réel égal au salaire nominal rapporté aux prix va
baisser, via une baisse du salaire nominal ou une augmentation des prix.
w = W/P
Problème : Comment faire pour augmenter la richesse nationale, sachant que le
salaire nominal est fixé (W = cte)
Comment augmenter les prix ?
Augmentation de la masse monétaire en circulation  augmentation des prix 
baisse du salaire réel (le salaire nominal restant constant)  augmentation du
niveau d’équilibre sur le marché du travail  augmentation de la richesse produite.
30
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Cependant, cette logique est impossible car la monnaie est supposée n’avoir aucune
influence sur le salaire réel.
B. La politique monétaire
Pour assurer le plein-emploi, il faut permettre la flexibilité du salaire nominal et
supposer que les individus raisonnent en terme réel.
Tout accroissement de la masse monétaire n’a aucun effet sur les grandeurs réelles.
La neutralité de la monnaie impose ici que W varie comme les autres prix : les prix
réels ne se modifient pas
Pour accroître la masse monétaire, les autorités monétaires achètent des titres
publics :
Pour assurer la neutralité de la monnaie, il faut vérifier la neutralité des prix réels sur
le salaire réel :
Sur le marché du travail, la hausse du niveau des prix conduit à une baisse du
salaire réel, donc l’offre de travail diminue, et la demande de travail augmente,
entraînant un déséquilibre. Les salaires nominaux vont donc augmenter, jusqu'à
restauration de l’équilibre pour le même niveau de plein-emploi et pour le même
niveau de salaire réel.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
31
Édition du 20/03/06
Sur le marché des fonds prêtables, la politique peut consister à racheter des titres
publics pour émettre de la monnaie.
Pour un montant donné d’épargne des ménage, l’augmentation de la demande
d’encaisse monétaire par transaction entraîne une baisse de la demande de titres, ce
qui accroît le taux d’intérêt nominal jusqu’au point ou le taux d’intérêt réel retrouve sa
position initiale.
C. La politique budgétaire
32
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Thème 3 : Les composantes de la demande
SECTION 1 : La fonction de consommation
A. La loi psychologique fondamentale
La loi psychologique fondamentale est ce à quoi on fait référence pour expliquer la
consommation.
Il est difficile de passer des comportements individuels à l’agrégation collective.
Observation des dépenses des ménages



La proportion des dépenses consacrées à la nourriture décroît avec le revenu.
La proportion des dépenses de vêtements, logement, éclairage, reste à peu
près stable.
Plus le revenu est élevé, plus la part des dépenses de loisirs, de culture, est
importante. Ceci est contradictoire avec l’analyse classique, car plus le revenu
est important, c’est-à-dire le travail est rémunéré, plus le coût marginal du
loisir augmente.
On s’aperçoit que le revenu est essentiel pour expliquer la structure de la
consommation.
Loi psychologique fondamentale.
(John Maynard Keynes (théorie générale chap8 sect6))
« Les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur
revenu croît mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du
revenu.
En d’autres termes, C étant le montant de la consommation et Y celui du revenu, C
est de même signe que Y, mais d’une grandeur moindre i.e. dC / dY est positif et
inférieur à l’unité».
1. La forme de la propension à consommer
La propension à consommer peut s’exprimer de manière moyenne, ou de manière
marginale.


La propension moyenne à consommer est le rapport de la consommation
totale au revenu.
PMc = C / Y
La propension marginale à consommer mesure l’accroissement de
consommation dC suite à une variation infinitésimale du revenu dY.
Pmc = dC / dY
En terme de politique publique, il s’agit de savoir ce que vont faire les classes
sociales de ce supplément :
Releeshahn et Luke Skydrummer.
33
Édition du 20/03/06
Il existe 3 formes différentes pouvant représenter la courbe de la propension à
consommer. C’est-à-dire 3 interprétations de la loi psychologique fondamentale.
Cas linéaire
Cas affine
Cas concave
PMc = Pmc = c = cte
PMc = c + Co / Y et Pmc = c
PMc et Pmc sont
décroissante du revenu
Pour des raisons de commodités, on a choisi la fonction affine comme représentation
de la loi de Keynes.
Etude de la fonction affine de consommation :
C = cY + Co
On a donc PMc = C/Y = c + Co/Y
On cherche le comportement de cette PMc en fonction de Y.
dPMc / dY = - Co/Y² < 0 : la dérivée est négative.
La PMc baisse au fur et à mesure que le revenu augmente.
Pmc = dC/dY = c
Or on remarque que PMc ≥ Pmc (car Co ≥ 0).
Donc dés résultats précédents, on peut conclure que PMc → c = Pmc.
La PMc a tendance à l’égaliser avec la Pmc à mesure que Y augmente.
Cas concave :
La PMc baisse (dérivée négative), ce qui est normal.
La Pmc baisse également : elle n’est pas la même quelque soit le niveau d’emploi et
il est probable qu’en règle générale, elle tende à diminuer lorsque l’emploi augmente.
Autrement dit, lorsque Y réel augmente, la communauté ne désire consommer
qu’une proportion graduellement décroissante de son revenu.
Ou bien, plus son revenu augmente, plus la communauté désire épargner.
L’épargne (S) est la différence entre ce qui est produit et ce qui est consommé.
34
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
S = Y – C = Y – cY – Co = Y(1 – c) – Co.
Si l’on considère que la propension marginale à épargner (Pms) est égale à 1 – c = s
Alors on a S = sY – Co.
2. Les facteurs à l’origine de l’épargne
Selon Keynes, les motifs à épargner n’acquièrent une force réelle qu’au moment où
un certain niveau de confort est atteint.
Exemple : On découpe (dans la vraie vie) le revenu en 10 classes égales.
Les 10% les plus pauvres n’épargnent rien
Les 10% les plus riches épargnent 40% de leur revenu.
Chez les classiques, le motif de l’épargne est l’investissement : la loi de Say explique
qu’il n’y a pas de fuite de richesse : tout reste dans le marché.
Pour Keynes, il existe 4 motifs différents pour lesquels la population épargne :
- Précaution : Il faut se constituer une réserve face aux imprévus (maladie,
chômage, accidents…).
- Prévoyance : Mais aussi pour des phénomènes prévisibles (éducation,
retraite…).
- Calcul : Chez Keynes, les individus effectuent un arbitrage entre la
consommation présente et future en fonction du taux d’intérêt.
- Avarice : Le sentiment d’avarice, qui est pour Keynes une répulsion
irraisonnée mais obsédante pour tout acte de dépense en tant que tel.
3. Les résultats empiriques de la fonction de consommation
Les résultats sont importants sur les séries temporelles : les études à court terme
confirment l’hypothèse keynésienne d’une propension moyenne à consommer
décroissante.
Mais sur le plus long terme, la fonction de consommation est linéaire et elle montre
dans ce cas que la propension moyenne à consommer ne varie plus avec le niveau
de revenu.
Sur le court terme, La propension à consommer se trouve instable : Comment
expliquer cette instabilité ?
Beaucoup d’économistes remettent en cause la fonction affine de la fonction de
consommation.
B. Reformulations de la fonction de consommation keynésienne
1. Effet de démonstration et théorie du revenu relatif
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
Duesenberry, en 1949, essaye d’expliquer les différences entre les analyses menées
en coupe instantanée (comparaison entre les différentes classes à un instant donné)
et les séries temporelles.
Pour lui, les consommations sont indépendantes d’un point de vue social dans la
mesure où les ménages déterminent leurs choix de consommation en imitant les
modes de vies de la classe sociale immédiatement supérieure (phénomène de
mimétisme).
Dans ce cas, la propension moyenne à consommer de chaque classe sociale
dépend du son revenu relatif, CAD du rapport entre le revenu moyen de sa classe
sociale et son revenu personnel.

Dans le temps, il existe un lien entre consommation globale agrégée et revenu
global.
Le revenu moyen par catégorie est un découpage particulier du revenu global, CAD
que chaque catégorie i détient en moyenne une part a i du revenu global.
2. Les retards, les effets de mémoire et de cliquet
Keynes considère que la propension à consommer ne varie pas. Les individus
consomment par rapport au revenu courant mais aussi en fonction du revenu
maximum atteint dans le passé.
Ct est une moyenne pondérée.
Où bYmax : habitude de consommation.
Avec cette relation, Duesenberry explique pourquoi la consommation augmente en
période de récession, et diminue en période d’expansion. C’est ce que l’on appelle
l’effet Duesenberry.
36
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Quand le revenu des ménages augmente, s’étant restreint par le passé, ils ont
tendance à épargner, au lieu de consommer. A l’inverse, lorsque leur revenu baisse,
ils s’accrochent à leur consommation précédente.
Brown lisse l’effet de Duesenberry : En fait, tout se passe comme s’il y avait un
retard : la consommation est influencée par le revenu, en partie, et par les habitudes
de consommation (revenu de la dernière période passée).
On aura donc :
Ct = aYt + bCt-1
= aYt + b(aYt-1 + bCt-2)
L’effet mémoire est de moins en moins important. La principale partie de la
consommation est due au revenu actuel.
Dans ces conditions, l’évolution contra cyclique (qui varie en sens inverse) de la
propension à consommer amortie l’ampleur des fluctuations économiques.
Mais pour les classes sociales favorisées, la propension moyenne à consommer
baisse et le taux d’épargne augmente grâce au fait que la peur de l’avenir et du
principe de précaution.
3. La théorie du cycle de vie
Il y a un agent représentatif mais des auteurs s’intéressent à plusieurs agents
représentatifs et placent des modèles jeunes, retraités, actifs…
Modigliani et Brumberg puis Ando et Modigliani décrivent successivement en 1954 et
1963 la théorie du cycle de vie, c’est-à-dire l’affectation inter temporelle des revenus
et à la consommation.
Le cycle peut être découpé en 3 phases :
- La jeunesse : 0 – 30 ans : dans cette période, les dépenses sont
supérieures au revenu puisque l’individu s’endette pour financer sa
formation et son installation.
- L’activité : 30 – 60 ans : la hausse du revenu permet à l’individu de se
désendetter jusqu’à ce qu’il accumule un patrimoine pour anticiper son
inactivité future.
- La retraite : 60 – 80 (en moyenne) : l’individu n’a plus de revenu et vit
de son épargne.
Ce modèle montre que grâce à une affectation de leur revenu dans le temps, les
individus ont la possibilité de lisser leur consommation à différentes périodes de leur
vie.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
SECTION 2 : La fonction d’investissement
On considère un modèle de croissance.
Le niveau d’investissement est lié à la demande, elle-même liée à l’anticipation.
L’investissement est un moyen de créer des capacités supplémentaires pour
produire plus demain et répondre à la demande.
3 principaux éléments influencent l’investissement :
- La demande : l’investissement est induit par les variations de la
demande.
- La rentabilité attendue des investissements : l’investissement est
fonction du taux d’intérêt.
- Les anticipations des entrepreneurs : elles jouent aussi un rôle
important dans l’explication de l’investissement.
A. L’investissement induit par les variations de la demande : le principe
d’accélération
On suppose que le coefficient de capital (v = K/Y) est constant dans l’économie et
que le coefficient du travail (µ = L/Y) l’est aussi.
Pour répondre à une augmentation de la demande adressée à la firme D et si la
production suit la demande Y = D, le producteur doit investir afin d’augmenter son
stock de capital :
Mais il y a des technologies pour lesquelles il n’est pas possible de substituer les
facteurs de production : ils sont complémentaires : il est nécessaire de disposer d’un
rapport entre le capital et le travail constant, pour une bonne production. Donc il peut
exister une partie du capital ou de travail qui reste oisive, que l’on n’utilise pas.
Si le coefficient de capital v, qu’on appelle aussi coefficient d’accélération, est
supérieur à 1, les fluctuations de la demande de biens de productions sont amplifiées
par rapport aux variations de la demande de biens de consommation.
Tout accroissement de la demande engendre une augmentation de la production
dans les mêmes proportions, augmentation rendue possible via l’augmentation des
capacités de production.
Pour que Y = vD marche, il faut que l’entreprise n’ait pas de capital oisif, il faut
qu’elle utilise au maximum ses capacités de production.
B. L’investissement, résultat de la comparaison entre EMC et taux d’intérêt
1. Taux d’actualisation et utilisation dans le calcul économique

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Qu’est-ce que l’actualisation ?
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
L’actualisation consiste à transposer dans la valeur d’aujourd’hui une somme
dépensée ou acquise dans le futur ou vice-versa.
Elle est liée au taux d’inflation qui exprime une certaine dépréciation de la valeur de
la monnaie dans le temps en terme de pouvoir d’achat.
1000€ acquis dans 10ans correspondent, en valeur d’aujourd’hui à :
920,87€ si a = 5%
578,31€ si a = 10%
Pourquoi actualiser ?
- Préférence pure pour le présent : on écrase le futur, on le déprécie,
puisque les individus préfèrent le présent
- Effet de richesse : il justifie l’actualisation puisque grâce au progrès
technique, les générations futures auront un niveau de vie et de bienêtre supérieur au niveau de vie des générations présentes.
Au contraire : les défenseurs de l’environnement prônent un taux élevé en précisant
que l’effet de richesse ne jouera pas (dégradation de l’environnement).
Aujourd’hui, dans les choix d’investissement public, on retient comme taux
d’actualisation un taux de 4% (Rapport du 21 janvier 2005 du CGP : « Révision du
taux d’actualisation des investissements publics »).

Face aux contraintes de l’investissement, quelle est la manière de l’entreprise
de trancher les choix d’investissement ?
2. Les procédures de choix d’investissement
Prévision des rendements annuels futurs de l’investissement car :
- Il existe le progrès technique
- Il existe des risques  prudence dans les anticipations.
Il y a 3 méthodes de choix d’investissement.
Le temps de retour sur investissement (délai de récupération)
C’est le nombre d’années nécessaires à la récupération de la mise de fonds initiale
grâce aux recettes attendues.
Ca : coût d’acquisition
On normalise les coûts liés à l’investissement à 0.
Il existe 2 critiques principales de cette méthode de décision :
- Il n’y a pas de prise en compte des rendements qui surviennent après
la date de retour sur investissement.
- Il n’y a pas d’actualisation.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
Le critère de la valeur actualisée du bénéfice (VAB)
Une somme R2 obtenue dans 2 ans a moins de valeur que R2 obtenue aujourd’hui,
qui permettrait d’obtenir R2 . (1+i)² si elle était placée sur un compte à i = i.
Il faut donc déprécier R2.
Les recettes de demain, ont relativement moins de valeur que les mêmes récoltées
aujourd’hui.
r : taux d’actualisation
Pour cela, on évalue R2a, qui récoltée aujourd’hui, et placée sur un compte à i = i,
permettrait d’obtenir la somme R2.
R2a . (1+i)² = R2
Donc R2a est la valeur actualisée de la valeur R2 touchée dans 2 ans. (C’est une
explication de l’actualisation avec le coût d’opportunité).
Puis on compare v à Ca.
Si v / Ca > 1  l’investissement est rentable
Si v / Ca < 1  pas d’investissement.
Plus le taux d’actualisation du projet est élevé, plus les recettes perçues dans le futur
sont dévalorisées, et plus elles doivent être importantes pour rendre rentable
l’investissement.
Pour des soucis de visualisation, il est possible de calculer la VAN (valeur actualisée
nette).
Le critère des taux de rendement interne (TRI)
Pour Keynes, le TRI est « le taux d’escompte qui, appliqué à la série d’annuités
constituées par les rendements escomptés de ce capital pendant son existence
entière, rend la valeur actuelle de ces annuités égale au prix d’offre de ce capital ».
Le TRI égalise le coût du
projet Ca à la somme des
recettes actualisées.
Il est le taux de
rendement qui annule la
VAN du projet.
40
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
L’entreprise choisit le projet qui affiche un TRI le plus élevé. C’est ce taux que retient
Keynes pour expliquer les décisions d’investissement des entrepreneurs. Il
représente l’efficacité marginale du capital.
Le calcul de ce taux d’escompte revient à évaluer à quel taux d’intérêt il faudrait
placer sur les marchés financiers la valeur correspondante au montant
d’investissement pour obtenir un revenu équivalent au flux de recettes attendues.
L’Emc est décroissante du Ca du capital dans la mesure où le profit anticipé sur les
nouveaux investissements diminue avec le montant de ces investissements.
(Exemple page 9 Thème 3)
3. Comparaison des critères
(Voir page 10 Thème 3)
C. La fonction d’investissement chez Keynes
1. Investissement et taux d’intérêt.
Selon Keynes, L’Emc décroît avec le montant d’investissement, pour 2 raisons
essentielles :
- Sous l’effet de la concurrence, les prix d’offre du capital tendent à
augmenter.
- Les rendements sont décroissants lorsque l’investissement augmente.
Chez Keynes, la fonction d’investissement évolue en fonction du taux d’intérêt,
ceteris paribus (si le i augmente, les opportunités extérieures augmentent et tous les
investissements voient leur Emc baisser) : On observe un déplacement de la courbe
d’Emc vers le haut ou vers le bas en fonction des anticipation faites par les
entrepreneurs.
r : taux d’intérêt
rK : taux de rendement de
l’investissement.
Si rK > r : l’entreprise investit.
2. Investissement et mode de financement
Le financement de l’investissement peut se faire de différentes manières, selon de la
disponibilité de l’argent.
Il existe 3 manière principales de financer un investissement : Soit j’ai l’argent, soit je
l’acquiert, soit je l’emprunte.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
41
Édition du 20/03/06
-
-
L’autofinancement : le coût d’investissement n’est pas nul puisque
placer son argent dans un investissement revient à renoncer à le placer
sur les marchés financiers, c’est le coût d’opportunité de
l’investissement.
L’augmentation de capital par émission d’actions : le coût est celui
des dividendes à verser aux nouveaux actionnaires.
L’emprunt : le coût est le taux d’emprunt du capital.
L’effet de levier
On considère que pour un taux de rentabilité économique de l‘investissement rK, les
profits sont égaux à :
Les actionnaires de l’entreprise s’intéressent au taux de rentabilité des capitaux
engagés, les capitaux propres de l’entreprise.
Il s’agit donc de rapporter le profit de l’investissement aux capitaux personnels
engagés (F) :
Il suffit simplement d’étudier la valeur (rK – r) pour déterminer la part d’emprunt dans
le financement de l’investissement.
- Si rK > r : la rentabilité des fonds propres augmente avec le taux
d’endettement.
- Si rK < r : les pertes augmentent avec le taux d’endettement.
Tobin a explicité un quotient qui mesure l’influence des cours boursiers sur
l’investissement. (q de Tobin)
Il part du fait que les entreprises ont 2 possibilités d’accroissement :
- Un accroissement interne (investissement)
- Un accroissement externe (rachat d’entreprises)
Si q < 1 : L’entreprise n’investit pas et fait de la croissance externe
Si q > 1 : L’entreprise investit l : croissance interne.
42
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
3. Investissement, anticipations et incertitudes
L’entreprise a des incertitudes sur la rentabilité de l’investissement, et les revenus
nets prévus, du fait de :
- la durée d’utilisation variant avec l’usure et du degré d’obsolescence
en fonction du progrès technique.
- des ventes espérées du fait de l’ouverture à la concurrence.
- des coûts de production : coût des matières premières…
- des taux d’intérêts futurs qui influencent la position de l’intérêt sur la
courbe de l’Emc.
Tous ces changements dans les prévisions des entrepreneurs sont susceptibles de
déplacer la courbe d’Emc.
Exemple : Imaginons que les entrepreneurs soient pessimistes.
Selon Keynes, le développement des marchés boursiers permet aux entrepreneurs
de pouvoir plus facilement acheter ou vendre ses titres de propriété de capital fixe.
Ces opportunités risquent, selon Keynes, de détourner ses entrepreneurs des
investissements productifs au profit de la spéculation financière.
Releeshahn et Luke Skydrummer.
43
Édition du 20/03/06
Thème 4 : Modèles revenu-dépense et principe du
multiplicateur
SECTION 1 : Principe de la demande effective et stabilité de l’équilibre de sous
emploi.
Économie de Keynes :
- Économie de production :
Le marché devient un lieu où se confirme ou bien s’infirme les
anticipations des entrepreneurs, les ajustements de prix ne permettent
pas d’ajuster les décisions d’offre et de demande.
- Économie monétaire :
Puisque la monnaie est désirée pour elle-même, préférence pour la
liquidité pour différents motifs développés précédemment
- Économie incertaine :
Les anticipations des individus joue un rôle très important notamment
par les anticipations faites par les individus.
Remise en cause de la loi des débouchés et de la théorie quantitative de la monnaie.
Principe de la demande effective et remise en cause de la loi des débouchés :
Le niveau de l’offre est directement lié aux anticipations des entrepreneurs
concernant les débouchés potentiels des biens produits
L’entrepreneur va comparer les coûts certains supportés et les recettes attendues de
la vente des biens produit. Cela engendre les décisions de production des
entrepreneurs ce qui va engendre de l’embauche : besoin d’équilibre de plein emploi.
Principe de la préférence pour la liquidité et remise en cause de la TQM
Trois variable influencent directement le niveau d’activité des entrepreneurs
Le niveau d’investissement résulte de la comparaison marginale du capital et du taux
d’intérêt
Le taux d’intérêt détermine le partage de l’épargne entre l’épargne liquide oisive et
épargne productive.
Chez Keynes, le taux d’intérêt n’influence pas le niveau d’épargne c’est
l’investissement qui permettra de dégager le niveau d’épargne nécessaire. L’égalité
s=i se réalise par le biais du revenu global.
44
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Puisque l’économie ne peut assumer spontanément le plein emploi, l’action de l’état
est justifiée dans la mesure où elle peut permettre de soutenir le niveau de la
demande globale.
A. Le principe de la demande effective
a. Définition et équilibre de sous emploi
les anticipations des entrepreneurs portent sur deux types de dépenses :
 les dépenses qu’il devraient engager pour produire  courbe de l’offre globale
 les dépenses attendues des agents économiques  courbe de demande globale
« Nous appellerons demande effective le montant du produit attendu D au point de la courbe
de demande globale où elle est coupée par celle de l’offre globale » (TG page 53)
Le diagramme à 45° représente la demande effective (Samuelson 1948)
L’équilibre économique peut être étudié du côté de la production nationale (de
biens de consommation et production et de biens d’investissement) :
Releeshahn et Luke Skydrummer.
45
Édition du 20/03/06
Au point d’équilibre, la communauté produit exactement ce quel désir dépenser
L’équilibre économique peut ensuite être étudié sous l’aspect du revenu ou de
l’emploi (affectation) du revenu :
b. Demande effective et emploi :
Demande de facteur travail : rémunération au niveau de la productivité marginale du
travail. Selon Keynes, les salaires déterminent leur offre de facteur travail par rapport
à W puisqu’il sont sensible à l’évolution de la structure des salaire nominaux et à leur
position relative dans l’échelle des salaires.
Offre de facteur travail : par rapport au salaire nominale (illusion monétaire).
46
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
B. La convergence de l’économie vers l’équilibre de sous-emploi
1. Les ajustements par les variations des stocks
Chez Keynes, sous l’hypothèse de rigidité des prix, deux cas se présentent :
La production est trop importante par rapport à la demande réelle
De proche en proche, on converge vers l’équilibre entre OG et DG (l’équilibre est
atteint au bout d’une cinquantaine de période) :
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
2. Économie de sous-emploi ou écart inflationniste : l’intuition de la
courbe de Phillips
Deux situations:
- équilibre de sous-emploi de la main d’oeuvre :
Equilibre avec écart inflationniste :
48
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
La demande globale au niveau DG 2 supposerait un niveau de production Y 2
impossible à atteindre puisque les capacités son pleinement utilisé en YPE :
Au-delà de YPE , l’offre globale devient rigide
Relation inverse entre chômage et inflation (courbe de Phillips 1958)
Avec un taux de chômage incompressible, la relation prend la forme suivante :
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
Relation décroissante dans la majorité des pays industrialisés (années 50-60)
À partir des années 1970 : remise en cause la relation de Phillips.
À partir de ce graphique, on observe que le chômage et l’inflation sont est
phénomène antinomique. De nombreuses études statistique ont confirmé cette
relation inverse entre chômage et inflation, mais, à partir des années 70, on a
observé des situations d’inflation et de chômage qui est venu remettre en cause la
courbe de Philips c’est la stagflation.
Avant les années 70, l’inflation était un indicateur de goulet d’étranglement dans un
secteur donné ne satisfaisant pas la demande.
Ici la courbe de Philips décroissant moins abrupte que dans le graphique précédent
puisque les tentions inflationnistes apparaissent progressivement et puisque le plein
emploi n’est pas atteint en même temps dans tout les secteur d’activité.
50
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
SECTION 2 : Multiplicateurs Keynésiens en économie fermée et équilibre
macroéconomique.
A. Le multiplicateur en économie fermée : le cas d’un investissement
ponctuel
L’économie est dans une situation d’équilibre de sous-emploi :
Quel est l’impact d’une augmentation d’une des composantes de la demande globale
sur le niveau du revenu national Y* ?
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
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Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Épuisement de la création de richesse au cours du temps
Retour progressif au niveau de revenu national initial soit Y=1500
On peut écrire le revenu total généré de la manière suivante :
Y  I  cI  c 2  c 3I  ... c n I 

1
Y 
 c(I  c n 1I) 
1 c


Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06

Cette relation mesure le supplément de richesse généré par l’augmentation de
Y
1
l’investissement I . Le paramètre k 
mesure l’effet multiplicateur qui est

I 1 c
d’autant plus fort que la proportion marginale à consommer est élevée
 : Y = 200
Exemple
C = 0,8

Y
1
On a donc bien k 

I 1 c

1
 Y = Y 
 200
0,2


(Séparation à voir)
Y  C  I  I sur la première période
0
Mais sans réinvestir les suivants, on retombe sur Y  C  I0

Y* tel que

L’effet multiplicateur va fonctionner si l’économie est dans une situation de sous
emploi, il faut aussi que la proportion marginale à consommer reste constante et
élevée.
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Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
SECTION 3 : Le multiplicateur dans le cas d’une économie ouverte sur
l’extérieur

Comment l’ouverture sur l’extérieur influe sur l’équilibre de l’économie
A. L’équilibre de sous- emploi dans une économie ouverte
Ici X représente les valeurs des biens produit à l’intérieur du pays, et les
importations N représentent la valeur des biens produit à l’étranger et achetés pour
une utilisation dans l’économie nationale.
Equilibre macroéconomique :
Y +M = C +I + X
Y+M= offre globale ou produit global
C+I+X= demande finale émanant des résidents et des agents extérieurs
Ouverture sur l’extérieur  impact du multiplicateur limité :
Lorsque le taux d’importation est très important, le multiplicateur peut prendre une
valeur inférieure à 1.
Degré d’ouverture de la France
2004 :
X
428,1
X
424

 26% et

 25,7%
Y 1648,4
Y 1648,4
Hypothèses :
- demande de biens d’exportation autonome : X  X(cte)


- M = M(Y)

Releeshahn et Luke Skydrummer.
55
Édition du 20/03/06

Quel est le nouveau point d’équilibre ?
On cherche la valeur de Y* qui égalise l’offre globale Y et la demande globale
C  I0  X  M :

56
Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Un déficit commercial vis-à-vis de l’extérieur entraîne une réduction de l’activité
intérieure et un excédent commercial entraînera l’inverse
Supposons qu’une économie fermée (M=0) s’ouvre sur l’extérieur
Comment passe-t-on du niveau d’équilibre Y*f = 1500 au niveau Y*0 = 1000 ?
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
B. le multiplicateur en économie ouverte
Y  M  C  I0  X  C  S  M  C  I0  X  S  M  I0  X


c
Y 
T
1 c

Le multiplicateur devient :
1
1

1 c  m 1 c
Dans ce cas particulier,l’effet multiplicateur est moins important que
dans l’économie fermée puisqu’unepartie de la richesse crée entraîne
une augmentation des importation qui réduit le niveau de richesse de
l’économie. Plus la proportion marginale à importer est importante plus
l’effet multiplicateur sera faible
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Releeshahn et Luke Skydrummer.
Édition du 20/03/06
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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Édition du 20/03/06
SECTION 4 : L’intégration du secteur public et la politique budgétaire
On introduit des dépenses publique G autonome c'est-à-dire exogène qui ne dépend
pas de G et l’on suppose que les prélèvements de l’Etat T ne dépende pas de Y
(impôt forfaitaire) et que les transfère F versé par les administration publique ne
dépendent pas de Y.

Y  C  I0  G  Y  c(Y  T  F)  I0  G 
1
Y
(I0  G  cT  cF)
1 c
1
Y 
G

1 c
 transferts publics ou des impôts est plus faible :
L’effet multiplicateur des
c
Y 
T et

1 c
L’accroissement des dépenses publiques a le même effet multiplicateur que dans la
situation précédente en économie fermée, c'est-à-dire ceteris paribus
 public entraîne
l’accroissement des dépense
Voir avec Luke
Une relance de l’économie est moins créatrice de revenu si elle s’effectue a partir
d’une basse des impôts. La relance par un investissement public permet une
création d‘une richesse plus importante.
60
Releeshahn et Luke Skydrummer.
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