LE FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE est organisé par LE THEATRE REGIONAL DES PAYS DE LA LOIRE Direction : Patrick Pelloquet et financé par LA VILLE DE NOIRMOUTIER LA REGION DES PAYS DE LA LOIRE LE CONSEIL GENERAL DE LA VENDEE en partenariat avec France Bleu Loire Océan RENSEIGNEMENTS ET RESERVATIONS Pour réserver vos billets, vous avez le choix : A la billetterie du Festival à partir du lundi 4 août 2008 MAISON DU FESTIVAL – Centre Culturel les Salorges Quai Jean Bart- 85330 Noirmoutier en l’Ile – Tél 02 51 35 87 24 De 10h à 12h30 et de 15h à 18h30 Ou Par correspondance En remplissant le bon de réservation inclus dans le dépliant édité en juin et en le renvoyant entre le 15 et le 30 juillet 2008 avec le règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre du TRPL à THEATRE REGIONAL DES PAYS DE LA LOIRE- FESTIVAL DE NOIRMOUTIER – BP 40541 – 49305 CHOLET CEDEX Le nombre de places réservées pour les locations par correspondance est limité L’attribution des places numérotées se fait au fur et à mesure de l’arrivée des bons de réservation. Merci de joindre les justificatifs de réduction Les billets seront à votre disposition au bureau du Festival à partir du 4 août 2008, jour d’ouverture de la billetterie sur place. 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Les Salorges Jeudi 7 août 21h30 INVENTAIRES De Philippe Minyana Mise en scène : Patrick Pelloquet Assistante à la mise en scène : Anne Morineau Scénographie : Sandrine Pelloquet – Costumes : Sylvie Lombart Lumières : Emmanuel Drouot - Maquillage : Carole Anquetil. Avec : Jean Jacques Blanc - Florence Bourgès - Yvette Poirier - Hélène Raimbault - Odette Simonneau Inventaires : l’intimité se donne en spectacle Trois femmes déballent sur un plateau de télévision les grands et petits secrets de leurs existences… Des « inventaires » qui oscillent entre émotion, comique et pathétique. A partir du 15 novembre, le Théâtre Régional des Pays de la Loire présente au Jardin de Verre de Cholet sa nouvelle création, où le metteur en scène Patrick Pelloquet continue d’explorer les ressorts subtils de l’intimité qui se donne en spectacle. Rencontre. Pourquoi le choix d’ « Inventaires » de Philippe Minyana ? Je connais cette pièce et cet auteur depuis longtemps. Il fait partie, comme Louis Calaferte, d’un univers de l’écriture contemporaine où je me sens vraiment bien. Ces auteurs travaillent sur l’ordinaire et construisent avec le public une relation qui passe par le rire, tout en traitant de sujets graves et sérieux. Après avoir monté « Peepshow dans les Alpes » de Markus Köbeli, où des agriculteurs mettent en spectacle leur vie quotidienne pour séduire les touristes, je poursuis, avec « Inventaires », sur la même ligne. Comme dans un reality show, on découvre trois itinéraires de femmes qui exposent leur vie au regard et à la vue du public. Mais ce n’est pas vraiment un texte sur la télé-réalité ? En effet, la pièce a été écrite en 1987, avant la vogue des reality shows, et elle a d’ailleurs été mise en scène de manières très diverses, dans le cadre d’un supermarché par exemple. Pour ma part, j’ai fait le choix d’une émission de télé-réalité, en rebondissant sur ce qui m’apparaît comme une intuition prémonitoire de Philippe Minyana. Ces trois femmes, invitées dans une émission de télévision à raconter leurs vies, ont traversé des épreuves différentes. Elles ne sont pas de la même génération, mais elles partagent une extraordinaire énergie de vie. Cette énergie très positive provoque sur le plateau télé un remarquable « débordement de parole ». Et si le rire surgit du spectacle, c’est comme une protection de la part du public face à cette intimité incongrue, confessée devant eux, à la manière de notre réaction au quotidien confrontée aux émissions de télé-réalité. Satire, drôlerie mais aussi tendresse et émotion, il y a tout cela dans « Inventaires »… Porté par ce texte très libre qui laisse une grande part à la création – une vraie logorrhée verbale sans ponctuation ni indications scéniques – j’ai choisi de donner une grande part aux personnalités des actrices. J’ai de la chance de travailler avec Yvette Poirier, Hélène Raimbault et Odette Simonneau, des actrices de grande qualité, des actrices rares, qui ont été touchées par le texte. Elles peuvent donner l’impression de l’improvisation, car elles travaillent avec une grande sincérité, au-delà de la composition. Bien que leurs vies n’aient rien en commun avec celles des trois personnages, elles se sont retrouvées dans les paroles universelles de ces femmes. Trois monologues qui se croisent et se complètent, qui interpellent les spectateurs, à la fois amusés et troublés par tant d’intimité mise à nu… Interview de Patrick Pelloquet Culture – Pays de la Loire Production : Théâtre Régional des Pays de la Loire 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Cour du Château Vendredi 8 août 21h30 PETITE SUITE NAPOLITAINE Varietà -petites pièces et chansons- créations françaises "Amis Intimes" de Peppino De Filippo - "En solde" de Achille Campanile "Dangereusement" de Eduardo De Filippo Don Raffaele, le Trombone - création française de Peppino De Filippo Textes français : Huguette Hatem Mise en scène : Bernard Lotti assisté de Jean-Marie Oriot et Alain Kowalczyk Scénographie Denis Fruchaud assisté de Myriam Rose Accessoires :Jean-Marie Oriot - Lumières :Bruno Fournel - Maquillage :Annie Marandin Costumes Théâtre de l'Instant - Laurence Frabot Arrangements musicaux :Patrick Audouin, Franck Fagon, Anne Fischer Avec Patrick Audouin Franck Fagon, Anne Fischer, Jean-Yves Gourvès, Charlotte Heilmann, Jean-François Lapalus, Bernard Lotti, Elisabeth Paugam, Gilles Ronsin Suite napolitaine Avec Eduardo, voici Peppino, son frère, lui aussi auteur, acteur et metteur en scène, peu connu en France certes, mais adulé chez lui, en Italie... Et pour leur tenir compagnie, Achille Campanile, le romain (!) un autre grand humoriste de la littérature italienne. Courtes pièces, chansons, moyens "métrages" : des bribes de vie qui puisent leur inspiration dans l’observation attentive de la bouillonnante réalité napolitaine. Une succession de regards lucides et enjouées, profonds et drôles sur le “spectacle de la comédie humaine”. Retrouver De Filippo c'est le plaisir de retourner à Naples, de croiser à nouveau des gens qu'on aime, des lieux familiers, des sensations particulières, des bonheurs qu'on a connus et peut-être un peu oubliés. Bernard Lotti Naples Naples... Lieu théâtral privilégié, où s'exprime une tradition qui s'est articulée au cours des siècles autour d'un très riche répertoire de farces, de comédiens, de canevas, de musiques et de représentations populaires aussi bien que sacrées, Naples, avec ses anciens et nombreux théâtres, a toujours compté parmi ses habitants de nombreux acteurs, auteurs et compagnies. Là, le théâtre a toujours été le miroir fidèle de la ville, constituant avec elle un corps unique : "la napolitanité". Ainsi, en l'absence d'une grande tradition nationale italienne, la tradition théâtrale napolitaine a toujours existé. Elle est encore bien vivante de nos jours, non seulement dans l'écriture d'œuvres dramatiques, mais dans la production de spectacles d'acteurs et de metteurs en scène, formés "sur le tas" et qui ont toujours pris appui sur un public populaire et petit-bourgeois, qu'ils ont gardé malgré la télévision. Huguette Hatem Production : Théâtre de l’Instant 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Les Salorges Samedi 9 août 21h30 A COMPAS DEL CORAZON AU RYTHME DU CŒUR Flamenco Avec Karine Gonzalez : danse Mathias Berchadsky : guitare Mencho Campos : chant - Edouard Coquard : percussions Accompagnée de trois musiciens au tempérament de feu, la danseuse Karine Gonzalez nous convie à un prodigieux voyage du corps, du coeur et de l’âme. La destination est celle du fl amenco et de ses nombreuses sources d’inspiration entre orient et occident. A la manière d’un kaléïdoscope, les quatre artistes restituent les mille et une facettes d’un art qui joue sur les ombres et les lumières, les profondeurs de l’être, les flamboyances de la transe et de la fête. Si l’homme est un perpétuel funambule entre l’éphémère et l’éternel, le flamenco est une façon d’être et d’exister, « el flamenco es una manera de ser y estar » LE SPECTACLE AU RYTHME DU COEUR Karine Gonzalez semble déterminée dans ses projets depuis sa plus tendre enfance. Dès l’âge de six ans elle s’engage sur la voie de la danse. Une dizaine d’années de conservatoire pleinement assumées lui apportent de solides bases de danse classique qu’elle complète par des cours de chant lyrique, de piano et de solfège. Vient ensuite l’heure des grands choix et l’affirmation de ses prédilections pour les danses nomades entre orient et occident. A partir de 1997, Karine Gonzalez multiplie les expériences professionnelles alliant approches traditionnelles et expression contemporaine avec des artistes qui sont d’emblée sensibles à son talent et son rayonnement. Elles collabore ainsi avec Alicia de la Corte (Directrice du Conservatoire royal de Madrid), le chorégraphe brésilien Fernando Lima pour sa création « Dejando vasos en el aire ». En septembre 1999 Karine Gonzalez danse en solo dans le film « Vengo »de Tony Gatlif avec un ensemble de musiciens égyptiens soufi , marocains, iraniens et José Fernández Torres dit Tomatito. Elle rencontre ensuite le chorégraphe et acteur iranien Shahrokh Meshkin Ghalam avec qui elle partage la scène à Paris en interprétant les divers folklores d’Iran et la danse soufi e. En septembre 2000, elle danse accompagnée par Sheikh Ahmad Al Tuni et Tomatito sur la scène de l’Olympia à Paris pour l’avant-première du fi lm « Vengo » de Tony Gatlif. « Le Pavillon des 7 princesses », création inspirée du poète persan Nezami lui offre l’opportunité en 2002 de danser à Londres au Covent Garden. En 2003, Karine Gonzalez accompagne Shahrokh Meshkin Ghalam et la chanteuse Darya Dadvar à New-York pour présenter « Les Mythologies persanes » sur une scène de Broadway. Cette même année, elle crée à Planète Andalucía « A compás del corazón », spectacle flamenco, avec José Cortes, Mencho et Alberto Garcia au chant, Enrique Muriel à la guitare et Cedric Diot au cajón. En septembre 2004, elle danse aux Bouffes du Nord et au Cabaret Sauvage pour l’avant-première du film « Exil » de Tony Gatlif. Elle collabore comme chorégraphe et danseuse à la création du spectacle « Sentires », épopée poétique autour de la danse flamenca depuis ses origines orientales. Train de Nuit Production 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Cour Saint Philbert Dimanche 10 août 19h LES SALADES AMOUREUSES Récits et chansons : Où l’amour on le sait, passe par l’estomac… ! Avec Philippe Mathé (Textes et chansons) Céline Villalta (Piano, percussions et voix) - Jacques Livenais (Guitare et voix) En amour, la vie passe une suite de plats plus ou moins crus, sucrés ou épicés. Du bout des lèvres ou à pleines dents, ou bien le museau enfariné, on ne cesse de se raconter des salades…pour se déguster avec bonheur. En quelques textes chantés et/ou lus, « le trio du Biblio » nous cuisine un repas convivial et relevé pour remettre les cœurs, les estomacs, les oreilles et la cervelle en appétit.. de mots ! Au Menu- Plaisir : Des textes savoureux de Franz Barteld, Dino Buzzati, Anna Gavalda, François Morel, Annie Taupin, Claude Pujade-Renaud, Hervé Le Tellier, Constance Delaunay … Entrelardés de chansons de Boby Lapointe, Gainsbourg, Alice Dona, Jo Dassin, Charles Trenet, Henri Salvador, Richard Gotainer, Mayol, Les Frères Jacques, Nougaro, Juliette Greco, Luis Rego, Anne Sylvestre, Bourvil……… Production : Bibliothéâtre 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Cour du Château Lundi 11 août 21h30 MINUIT SONG Livret et mise en scène : Jean-Luc Annaix Musique : Jean-Luc Annaix et Christine Peyssens Direction musicale : Pascal Vandenbulcke Scénographie : Alain Burkarth- Lumière : Christophe Olivier - Costumes : Martine Ritz Interprétation : Christine Peyssens, Héléna Bourdaud, Claudine Merceron, Fabrice Redor, Françoise Pelherbe, Michel Hermouet Une fable… La structure de la fable présente plusieurs avantages. Elle a le mérite de n'abandonner personne sur le bord de la route ; grâce aux différents niveaux de lectures qui la composent, chacun est amené à décrypter l'histoire selon sa sensibilité, sa culture, ses références. Elle s'adresse à tous, sans exclusive. En second lieu, elle en dit toujours plus que ce qu'elle veut bien laisser paraître. Non sans une certaine malice, elle crée une sorte de complicité d'ordre spirituel avec et entre les spectateurs. Ce lien de connivence établi avec le public renforce l'intérêt de la représentation. Enfin, la fable ouvre l'imaginaire des uns et des autres, offre d'infinies possibilités d'interprétation, en un mot, favorise le jeu. Interprètes, metteur en scène et public ont besoin de ce large espace de liberté pour créer ou s'évader. chantée… J'ai choisi de raconter l'histoire d'Anaelle et d'Anabelle en usant de toutes les ressources qu'offrent le théâtre chanté et la comédie musicale. Les personnages s'expriment aussi bien en parlant qu'en chantant. L'utilisation simultanée des langages chanté et parlé multiplie les couleurs psychologiques, permet des échappées oniriques, amplifie les émotions et autorise des ruptures dans l'interprétation que le seul langage parlé ne permet pas. Au fil de nos créations, nous avons affiné et affirmé notre conception de la comédie musicale ; depuis Descente au Paradis, je n’imagine plus de raconter une histoire sans l’aide de la musique et du chant. aux résonances actuelles… Minuit song entrecroise plusieurs thèmes : celui du double que j’ai commencé à explorer dans Et Dock, donc, s'en vint sur Terre et poursuivi dans Battements de cœur pour duo de cordes. Cette fois, Minuit song évoque la gémellité. Une façon nouvelle de parler de l’autre et de son mystère. Minuit song met en scène également les thèmes de la prédestination et de l’injustice sociale. Un petit « b » en moins et votre destinée peut en être bouleversée : la déveine pour Anaelle et une vie heureuse pour Anabelle avec des personnages surnaturels… Je prends plaisir à faire cohabiter des êtres humains avec des personnages surnaturels. Cette cohabitation permet une intéressante et efficace mise en abyme de notre condition humain sur fond de théâtre festif, généreux… Et joyeux ! Minuit song est d’abord une comédie. Même si l’arrière-plan de son histoire est cruel (pauvre Anaelle !), la fable adopte de bout en bout un parti pris optimiste et enjoué, fidèle en cela à l’esprit des créations que je signe depuis plusieurs années. Jean Luc Annaix Production : Théâtre Nuit 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Les Salorges Mardi 12 août 21h30 S’IL PLEUT, VOUS RAMASSEREZ MON LINGE Ecriture de Philippe Raulet et Gérard Potier Mise en scène : Eric de Staercke Scénographie :François Austerlitz - Musique : Serge Bodart Décorateur : David Natan - Costume : Marie Kersten Interprétation : Gérard Potier Philippe Raulet - Gérard Potier : Une écriture à quatre mains « Ecoute voir…Enfant je collais mon oreille contre la porte du couloir qui menait à la salle à manger pour entendre ce que je ne devais pas savoir. J’ai en moi des mots, des silences, des sons et des regards à ne savoir qu’en faire. Pourquoi sont ils là ? Chez les miens, la parole était puissante, saisissante, dévastatrice. Un mot pouvait nous anéantir (…) Ecrire le chemin que nos pères, nos mères nous ont tracé. Ecrire ce qu’ils nous ont transmis. Imaginer ce qu’ils ont oublié de nous dire parce qu’ils n’avaient pas le temps, parce qu’ils étaient trop fatigués, parce qu’ils ne trouvaient pas important d’en parler. Dire enfin ce que nous transmettrons à notre tour. » Gérard Potier « (…) Il faudrait voir du côté d’expression comme réunion de famille (…) Et s’il est une question en dessous, c’est bien celle de la parole, qui à la fois dit, tait, transmet, juge, aime, condense parfois en quatre mots une vie, l’air apparemment de parler de tout autre chose. La réalité du monde ne serait que ce qu’on en dit, son cœur le verbe, le langage que chacun forge pour s’entendre vivre. » Philippe Raulet Gérard Potier et Philippe Raulet écrivent ensemble un spectacle. Il s’agit pour eux d’un travail de langage. L’un, parleur et acteur, l’autre romancier, élaborent un texte à quatre mains. L’un improvise, l’autre recueille ; l’un donne de courts dialogues, constitue un tissu, un rythme, l’autre dresse, compose une partition orale. Ensemble ils jouent, ajoutent, cherchent les formulations, s’écoutent, écrivent, puis ils en reviennent à leurs voix intérieures pour ensuite à nouveau se retrouver et laisser ensemble jaillir leurs mots. Et cela sans cesse durant des mois. Cathie Barreau Ce texte a reçu un prix d’encouragement aux auteurs de la DMDTS Production : Bazar Mythique 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Cour du Château Mercredi 13 août 21h30 GEORGE DANDIN de Molière Mise en scène : Mario Gonzalez Assistant : Didier Girauldon Masques : Etienne Champion - Scénographie : Bertrand Siffritt Costumes : Sylvie Berthou - Emmanuelle Ballon - Michèle Amiel- Lumières : Jean Grison Avec Mariana Araoz, Etienne Champion, Peggy Dias, Evelyne Fagnen, Christophe Patty Guillaume Séverac-Schmitz ou Stephan Kalb, Eric Tinot Entretien / Mario Gonzalez – Journal La Terrasse - réalisé par Manuel Piolat Soleymat Un George Dandin, jeune, beau et masqué...Si George Dandin occupe une place importante dans le parcours de Mario Gonzalez, c’est la première fois que le metteur en scène d’origine guatémaltèque crée cette pièce en français. Aujourd’hui, vous mettez en scène George Dandin pour la cinquième fois. Qu’est-ce qui vous lie à cette pièce ? M G : Pour moi, il s’agit tout simplement de la plus belle pièce de Molière. Je l’ai créée deux fois en Allemagne, une fois en Suède, une fois au Danemark. Et plus je la monte, plus je me dis que c’est une pièce fabuleuse, un véritable chef-d’œuvre. Pour vous, George Dandin n’est pas une farce… M. G. : Non, je pense que c’est une tragédie. Et comme toute bonne tragédie, elle est traversée par quelques moments comiques, pour justement mettre en valeur ses aspects dramatiques. Mais, fondamentalement, il s’agit d’une pièce noire, où la mort finit par apparaître, ce qui est quasiment unique chez Molière. Pour être fidèle à ce qui me semble être l’esprit de la pièce, j’ai donc choisi de la traiter en conservant le comique, mais en faisant en sorte qu’il y ait le moins de scènes de farce possible. Pourquoi avez-vous voulu présenter George Dandin comme un homme jeune et beau ? M. G. : Car il est beaucoup trop facile qu’une jeune et jolie femme n’aime pas un vieux ! Même si ce vieux est riche. Il me semble plus fort de montrer les véritables raisons pour lesquelles Angélique ne tombe pas amoureuse de lui : parce qu’il a abusé d’un droit, parce qu’il a voulu l’acheter, comme une marchandise. Mon parti pris cherche à faire comprendre qu’il ne suffit pas d’être jeune, beau et riche pour qu’une jeune femme accepte d’épouser un homme. Les enjeux de la pièce se situent à un autre endroit, du côté de la liberté et de l’indépendance de la femme. Il s’agit d’un propos révolutionnaire pour l’époque. Je pense, d’ailleurs, que c’est pour édulcorer sa pièce que Molière a fait appel à la farce. D’une certaine façon, j’ai donc l’impression de me rapprocher de ce qu’il aurait vraiment fait s’il avait été sûr de ne pas être censuré ! Votre décision d’utiliser les masques correspond donc à cette volonté de gommer la dimension générationnelle de la pièce… M. G. : Oui. Le masque aide à lisser les âges de tous les personnages. Angélique, par exemple, qui est censée avoir 15 ans est interprétée par une comédienne de 30 ans. Et puis, le masque permet au comédien de jouer des choses qu’il n’aurait jamais jouées à visage découvert, d’aller beaucoup plus loin. Le masque est comme un traducteur : il dit ce que le visage ne peut pas dire. Il s’agit d’un art très spectaculaire, qui permet à la fois de décaler et d’approfondir certains aspects de jeu, certaines dimensions des personnages. Production : Collectif Masque Remerciements : Ville d’Argenteuil Direction du développement culturel Théâtre Paul Eluard de Choisy le roi Ville de Villiers-sur-Marne Direction des affaires culturelles Clin d’Oeil Compagnie 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Cour du Château Vendredi 15 août 21h30 EN ATTENDANT LE SONGE d’après Shakespeare Mise en scène : Irina Brook Traduction et assistante à la mise en scène : Marie-Paule Ramo Régie plateau et rôle de Philostrate : Gérard Carrier Régie son et lumière : Thibault Ducros Avec Vincent Berger , Jerry Di Giacomo , Cyril Guei ou Hovnatan Avedikian (en alternance), Gérald Papasian , Christian Pélissier , Augustin Ruhabura Ce projet est né d’une rencontre entre Irina Brook et l’équipe du Festival Dedans -Dehors de Brétigny-sur-Orge, et d’un désir commun d’apporter du théâtre dans des lieux où l’on ne l’attend pas, auprès de populations parfois très éloignées des propositions culturelles. Irina a souhaité partir d’un texte du répertoire, Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, mais en le traitant d’une façon très libre et avec un minimum de moyens. Elle s’appuie sur la complicité et la confiance qu’elle entretient avec des acteurs fidèles. L’essentiel du travail s’est fait lors d’improvisations sur le plateau. Des objets et vêtements de tout genre collectés dans les villages et réunis dans une caravane transformée pour l’occasion en grenier mobile servent de point de départ à l’inspiration de la troupe. Irina a inventé un spectacle joyeux, ludique, direct, et qui s’adresse à tous. Il y a six acteurs, tous des hommes, qui interprètent tous les rôles. Les jeunes fiancé(e)s de la cour de Thésée, qui cherchent à vivre tant bien que mal leur amour ; les fées (et quelles fées !) et leur reine Titania confrontée à Obéron, le roi des elfes; Puck, plus funky que jamais ; et les artisans, sorte de troupe improbable qui nous entraîne dans sa délirante tentative de jouer l’histoire tragique de Pyramus et Thisbé… Avec trois fois rien, les comédiens transportent le spectateur dans la forêt d’Ardenne et donnent à vivre une histoire tout à la fois poétique et burlesque. Avec cette création, Irina Brook expérimente une façon différente de convoquer le public, et souhaite retrouver le sens de la fête qui accompagnait les représentations des spectacles ambulants Production : Compagnie Irina Brook - Production déléguée :-Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre Le spectacle a été créé dans le cadre de l’édition 2005 du Festival Dedans - Dehors dans l’Essonne. 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Les Salorges Samedi 16 août 21h30 DEUX SUR LA BALANCOIRE De William Gibson Mise en scène : Patrick Pelloquet Adaptation nouvelle : Jean Louis Dabadie Lumières : Willy Cessa Avec : Gwénaël Ravaux et Philippe Rolland « Deux sur la balançoire » est un duo de référence dans le domaine de la comédie dramatique américaine. Duo à la recherche d’un équilibre impossible à trouver à l’image de ces personnages juchés sur ces petites bascules chinoises perpétuellement en mouvement avec ses hauts et ses bas. Mais l’équilibre n’est-il pas synonyme d’immobilisme ? Notre nécessaire et implacable « marche en avant » quotidienne n’est après tout qu’un enchevêtrement de petits déséquilibres résolus. Ces deux solitudes en quête d’avenir évoluent dans l’ombre et la lumière, entre hier et demain, la raison et la passion. Si cette rencontre New-Yorkaise nous trouble aujourd’hui avec cette acuité, c’est sûrement que le rire et les larmes demeurent le chemin le plus court d’un homme à un autre. William Gibson a cette qualité d’écriture qui auréole les rires de tristesse et les larmes de bonheur. C’est cette émotion là que nous devons protéger. Patrick Pelloquet - Juin 2007 Production : Compagnie les Arthurs 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Cour du Château Dimanche 17 août 21h30 JACQUES ET SON MAÎTRE de Milan Kundera Mise en scène : Nicolas Briançon Assistant Mise en Scène : Pierre-Alain Leleu Décors et Costumes : Pierre-Yves Leprince - Assistante Costumes : Christine Bernardet Création Lumière : Gaëlle de Malglaive Avec Nicolas Briançon, Yves Pignot, Nathalie Roussel,François Siener, Patrick Palmero, Sophie Mercier, Ingrid Donnadieu, Alexandra Naoum, Philippe Beautier, Yves Bouquet Diderot, Kundera… L’intelligence et le plaisir. Le Bonheur à l’état pur. Bonheur d’un texte en état de grâce, qui nous enchante et nous rend plus heureux. Intelligence de deux pensées qui, à plusieurs siècles de distance, dialogue, s’interroge et s’amuse, dans une lisibilité absolue et nous fait croire à la vie. La liberté, le plaisir, le bonheur, la nostalgie, l’ivresse et le naufrage. Il y a tout cela dans Jacques. Tout ce qui est au cœur même de nos vies. Tout ce qui les traverse et les irradie. Cet hommage au Siècle des Lumières Français nous rappelle à quel point le théâtre peut être ce moment de plaisir et d’intelligence limpide qui le rend si précieux. Je voulais remonter cette pièce dix ans après ma première version et retrouver Yves Pignot, mon ‘‘maître’’. Je voulais confronter nos personnages à l’épreuve du temps, puisque ces deux-là sont sans âge. Je voulais nous, et vous faire plaisir, du moins je l’espère, en replongeant dans ces aventures merveilleuses. C’est une belle et formidable pièce. Légère et profonde, vive et grave. Elle nous fait respirer un peu plus haut, un peu plus loin. C’est un rêve de théâtre ! Nicolas Briançon Production : Association du Festival d’Anjou . 16ème FESTIVAL DE NOIRMOUTIER EN L’ILE Cour du Château Mardi 19 août 21h30 BIRELI LAGRENE – GIPSY PROJECT Biréli Lagrène (guitare), Franck Wolf (saxophones), Hono Winterstein (guitare) et Diego Imbert (contrebasse) Commencer sa carrière internationale vers l'âge de douze ans, en endossant d'entrée la réputation d'être le Mozart du jazz manouche ce n'est sûrement pas facile. Être qualifié de nouveau Django c'est très lourd, d'autres ne s'en seraient pas remis. Avec sa prodigieuse technique, Biréli Lagrène aurait pu se cantonner sa vie durant à diffuser le message du génie manouche. D'autres l'ont fait et personne n'y a trouvé à redire. Biréli aurait pu rejoindre le peloton des folkloristes, de ceux qui ont arrêté l'art de Django à une certaine époque et ne sont même pas allés aussi loin que leur maître. Mais chez Biréli, l'évasion est une seconde nature : enfant du voyage, fils du vent, il a su échapper à un rôle convenu d'avance. Le répertoire de Django Reinhardt, Biréli a su le servir avec une fraîcheur indiscutable, se l'accaparer avec légèreté ou s'en écarter avec la même aisance. Au fil des ans, le petit Biréli est passé au grand Lagrène – quelle carrure, en effet ! -, sans perdre de son sourire ni de sa spontanéité. Plutôt que de rester seul sur le devant de la scène, il a toujours su multiplier les rencontres … Toujours occupé à susciter de nouvelles expériences, à découvrir de nouveaux paysages, Biréli Lagrène a su garder à l'univers de Django toute sa fraîcheur poétique et il a également retenu de l'univers du maître la leçon du risque, de l'aventure, de l'expérimentation, sans jamais oublier l'amour du son. François Billard (co-auteur avec Alain Antonietto de Django Reinhardt, Rhythmes futurs)