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LE MODELE IS-LM
John Hicks et Alvin Hansen (1939).
Le circuit économique est présent sur 3 marchés distincts.
Le marché des biens et services qui abouti à une égalité macroéconomique : offre de biens et
services = demande de biens et services.
Egalité pour laquelle on retrouve également : Ep = I d’où I = S.
Le marché de la monnaie avec une demande de monnaie L qui est égale à l’offre de monnaie
M.
Le marché des titres financiers mais on peut démontrer que s’il y a équilibre sur le marché
des biens et services et sur le marché de la monnaie alors il y a aussi équilibre sur le 3ème.
I) Le marché des biens et services = IS.
PIB + M = CF + FBCF + ∆S + X
Soit PIB = CF + FBCF
Keynes Y = C + I
Offre globale = demande globale.
Quand un individu possède une richesse, il peut soit la consommer soit l’épargner.
Donc au niveau macroéconomique : Y = C + S DONC I = S.
A terme, on retrouve une égalité entre l’épargne et l’investissement.
Nous avons donc 3 variables : la consommation, l’épargne et l’investissement.
A) La consommation.
Selon Keynes, la consommation dépend du revenu (fonction croissante). La consommation suit la
loi psychologique fondamentale.
« Les individus tendent à accroître leur consommation au fur et à mesure que leur revenu croît mais
non d’une quantité aussi grande que le seul accroissement du revenu ».
C = f(Y) f’(Y) > 0
f’’ (Y) < 0.
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Même si le PIB est nul, il existe une consommation incompressible Co.
Par simplification, nous supposerons que la fonction de la consommation a une forme linéaire.
C = cY + Co avec 0 < c < 1.
c = propension marginale à consommer : c = ∆C / ∆Y.
B) L’épargne.
Le comportement de la fonction épargne découle naturellement de la fonction consommation.
L’épargne est égale à une partie du revenu qui n’est pas consommé.
S = Y c
S = Y (cY + Co) 0 < c < 1
S = Y cY Co 0 < 1 c < 1
S = (1 c) Y Co s > 0
s = 1 c : propension marginale à épargner.
Zone bleu = il y a désépargne S < 0
Le PIB du pays est trop faible pour financer la consommation incompressible donc endettement.
Zone rouge = l’économie commence a avoir une épargne positive.
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C) L’investissement.
Pour Keynes, la décision d’investir dépend d’un arbitrage entre ce que rapporte l’investissement et
ce que rapporte la même somme équivalente à l’investissement sur les marchés financiers.
Quand on place l’argent à la banque pendant n années, on touche un taux d’intérêt r.
Si on place cette même somme dans l’entreprise et pour la même période n alors on touche ce que
Keynes appelle l’efficacité marginale du capital notée e.
P = ∑ Ri (1 + e) ^ -1
Si e > r alors je vais investir dans l’entreprise.
Si r augmente alors l’investissement diminue.
Il existe aussi une partie de l’investissement qui est indépendante du taux d’intérêt, Keynes parle
d’investissement autonome ou d’investissement exogène == > Io.
Par simplification, nous supposerons que la fonction d’investissement a une forme linéaire et nous
noterons que :
I = -g r + Io
g = la propension marginale à investir.
Une fois les variables définies, Keynes souhaite mettre en évidence le rôle de la puissance publique
G.
Keynes va alors chercher à modifier cette écriture pour faire apparaître une relation entre le PIB (Y)
et le taux d’intérêt r.
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Il fait cela car il pense que le taux d’intérêt est la variable clé qui se retrouve dans tous les marchés.
C’est sa variable d’ajustement.
Y = cY + Co gr + Io + G
Y cY + gr = Co + Io + G
Y (1 c) + gr = Co + Io + G
Y (1 c) + (1 c / 1 c) gr = Co + Io + G
(1 c) [Y + (g / 1 c) r] = Co + Io + G
Y + (g / 1 c) r = (Co + Io + G) / 1 c
(g / 1 c) r = - Y + (Co + Io + G) / 1 c
r = - (1 c / g) Y + (Co + Io + G) / g (relation IS)
Cette relation est une relation d’équilibre, elle permet de déterminer tous les couples (y ; r) qui
assurent l’équilibre sur le marché des biens et services.
Connaissant IS on peut trouver les conséquences d’une politique budgétaire expansive.
Les dépenses publiques sont bonnes pour la croissance économique selon Keynes.
II) Le marché de la monnaie.
Pour lui, il existe une offre et une demande de monnaie. En 1936, cette idée est très novatrice car les
économistes néoclassiques pensaient que la monnaie ne pouvait pas être demandée pour elle-même
car elle n’avait pas d’utilité privée. Pour eux, elle est simple intermédiaire des échanges.
Keynes affirme que la monnaie peut-être demandée pour des raisons de transaction mais aussi pour
des raisons de spéculation.
L = L1 (demande d’encaisse transactionnelle) + L2 (demande d’encaisse spéculative).
L1 dépend du PIB soit L1 (Y).
L2 dépend du taux d’intérêt soit L2 (r).
L = L1 (Y) + L2 (r)
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Avec L1 (Y) = α Y 0 < α < 1
Il représente la sensibilité de la demande de monnaie pour des motifs de transaction.
D’où L1 (Y) > 0.
L2 dépend du taux d’intérêt, dans l’esprit des fondateurs c’est le marché obligataire qui détermine
L2 sachant qu’il existe une relation simple entre le revenu d’un titre R et le taux de ce titre r.
La relation est la suivante : R = T * r soit r = R / T
T = valeur transactionnelle du titre.
La relation entre la valeur d’un titre et son taux d’intérêt est une relation inverse c’est-dire que
quand r diminue, L2 augmente.
Avec L2 (r) = - β r 0 < β < 1
Il mesure la sensibilité de la demande de monnaie pour encaisse spéculative.
D’où L2 (r) < 0.
Dans le modèle IS-LM, l’offre de monnaie est une variable exogène c’est-à-dire qu’elle n’est pas
expliquée par le modèle.
M = offre de monnaie.
Dans notre modèle, nous considérons que les prix sont fixes donc on ne les fait pas apparaître.
Si les prix avaient été flexibles, l’offre de monnaie aurait été notée :
M / P = niveau général des prix.
Si les prix sont flexibles, les agents ne résonnent pas en encaisse nominal mais en encaisse réelle
c’est-à-dire qu’ils peuvent s’acheter avec la monnaie qu’ils ont.
M = L1 (Y) + L2 (r)
M = α Y + - β r
M = α Y – β r
β r = α Y – M
r = α / β Y – M / β == LM
La relation LM détermine tous les couple (Y ; r) qui assurent l’équilibre sur le marché de la
monnaie.
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