chap3: le phénotype immunitaire au cours de la vie Depuis l

publicité
chap3: le phénotype immunitaire au cours de la vie
Depuis l'Antiquité, on a remarqué que les survivants d'une épidémie pouvaient être protégés contre l'épidémie
suivante de la même maladie et pouvaient s'occuper des malades sans risques majeurs. Guérir d'une maladie
permet donc d'être protégé et immunisé contre celle-ci des années durant.
On sait par ailleurs que l'immunité humorale est la plus efficace lors de la réaction inflammatoire.
Problème:
Comment expliquer la longévité de la réaction adaptative ? Comment utiliser cette propriété pour préserver les
populations ?
I. La naissance de la vaccination
Les premiers essais de vaccination ont été menés en injectant à des patients des agents pathogènes atténués, qui
ont entraîné une protection efficace contre l'agent virulent.
On observe que la première injection entraîne la formation d'anticorps dirigés contre l'antigène introduit: c'est la
réponse primaire. Lors de la deuxième injection, et lors d'une agression réelle, la réponse humorale sera rapide,
massive et durable dans le temps, ce qui permet de surmonter l'infection: c'est la réponse secondaire.
Le dosage du taux d'anticorps permet de savoir si une personne est protégée contre une maladie. On parle de
séropositivité lorsque les anticorps sont détectables. Des test comme Elisa permettent de mettre en évidence ces
anticorps: des anticorps anti-Ac couplés à une enzyme catalysent une réaction colorée. La comparaison de la couleur
obtenue avec une gamme étalon permet de doser les anticorps, et de connaître le degré de protection.
II. Les bases biologiques de la vaccination
1- La mise en mémoire de l'antigène
Lors de la phase de différenciation, les LB se transforment en plasmocytes sécréteurs d'anticorps. Toutefois, certains
LB vont évoluer en lymphocytes mémoires à longue durée de vie, qui seront à la base de la mémoire immunitaire de
l'individu.
De la même façon, certains LT CD4 vont aussi se transformer en cellules mémoires au lieu de se différencier en LTh.
Le formation de lymphocytes mémoires se déroule lors de la réponse primaire. Cette mémoire sera ensuite activée
lors de la réponse secondaire à l'antigène, qui sera plus rapide, plus massive et donc plus efficace pour protéger
l'organisme.
Le rôle de la vaccination est de provoquer la réponse secondaire, avant même le contact avec l'antigène, en
déclenchant le processus de mémorisation. La durabilité de cette réponse secondaire permet d'espacer les rappels
des vaccins.
2- Les composants des vaccins
Un vaccin contient un ou plusieurs produits immunogènes, mais non pathogènes: particules virales, virus atténués,
fragments de toxines bactériennes. Ces produits vont provoquer la formation d'un pool de cellules mémoires
dirigées contre l'agent d'une maladie.
Toutefois, la réaction adaptative ne peut se produire que si la réaction innée a eu lieu, car les cellules dendritiques
doivent présenter l'antigène pour activer les lymphocytes. Cette réaction innée est déclenchée par les adjuvants
présents dans le vaccin, et qui constituent l'autre composant principal.
III. Vaccins et phénotypes immunitaires
Le phénotype immunitaire d'un individu se forme au gré des expositions aux antigènes, et permet son adaptation à
l'environnement: il est donc personnel. La vaccination permet d'agir sur ce phénomène, en protégeant cet individu
contre les antigènes qu'il est susceptible de rencontrer. La vaccination est donc une anticipation.
La production aléatoire de lymphocytes naïfs est continue tout au long de la vie, mais au fil du temps, le pool de
lymphocytes mémoires augmente.
La vaccination a pour rôle de protéger l'individu, mais aussi la population, puisqu'elle a permis l'éradication de
maladies mortelles telles que la variole.
Téléchargement