de la femme, l’homme a pris le pouvoir social et à travers des normes d’affiliations, d’alliance,
arrive à contrôler la reproduction
. Cette disparité va se retrouver dans la mobilité sociale.
Des études statistiques
montrent de manières évidentes un gouffre entre les carrières
masculines et féminines. Dans n’importe quel domaine d’activité les femmes bénéficient moins
souvent d’une promotion au cours de leur carrière que les hommes. Les auteurs de cette étude
agrémentent leur propos par diverses résultats statistiques qui appui l’idée première : 55% des
femmes dénigrent leurs carrière avec l’arrivée d’un enfant, contre moins de 1% pour les hommes ;
un homme marié à 34% de chance de devenir cadre contre 20% s’il ne l’est pas, 28% des femmes
célibataires deviendront cadres contre 18% si elle vivent maritalement.
La mobilité sociale s’observe donc à travers le monde professionnel mais aussi dans les
alliances. En effet le mariage est un facteur de promotion sociale. On distingue l’homogamie qui
est une alliance dans la même classe sociale de l’hétérogamie qui est le mariage entre deux
individus de groupe différents.
Certains auteurs comme BOUDON expliquent cette stratégie, car c’est une stratégie de
bien se marier, par la probabilité de se rencontrer. En effet le melting-pot social ne s’observe
que rarement, bien souvent on ne rencontre que des personnes de son groupe social. Il est donc
tout naturel de s’affilier avec ces personnes. D’après travaux menés et les statistiques qui en
ressortent on voit apparaître que le niveau d’étude joue un rôle dans ces affiliations : on a plus de
chance de se marier avec un ouvrier si l’on a quitté l’école assez tôt. Par contre, des études plus
approfondies permet de s’affilier avec un cadre et donc de changer de position sociale.
Ce déplacement dans les couches sociales se traduit par des trajectoires. Ces dernières
sont de 5 types : les ancrées, les revenantes, les transfuges, les enracinées et les déracinées.
Ces mouvements se caractérisent d’une part par l’origine sociale du père durant sa carrière, par
le statut du premier emploi occupé du fils et par le dernier. Les ancrées ont la même position
sociale que leur père durant leur carrière, les revenants m’atteignent cette position qu’a la fin de
leur carrière après s’en être écartés. Les transfuges ont le même statut que leur père au début
de vie professionnelle mais s’en écart après. Les enracinés ont un parcours différent que celui de
leur père et enfin les déracinés ont connu deux changements sociaux dans leur vie. Cette
dernière catégorie est en forte augmentation depuis plusieurs années. Les sociologues, après
avoir défini les différents déplacements possibles, ont déduit deux lois fondamentales : l’effet
cliquet, qui permet de ne pas descendre trop vite de classe social et qui s’adresse surtout aux
classes dominantes, et l’effet rappel qui mémorise l’origine sociale de la personne et qui la
rappelle tout le temps.
Le rôle de la formation et de l’école
Dans les années 60, une réflexion sur le système scolaire par a engendré un certain
nombre de théories. Par exemple BOURDIEU
voit l’école comme un lieu de reproduction sociale.
Il est vrai que toutes sociétés cherchent à reproduire ses conditions d’existence, et se base sur
ce qu’elle est. La classification d’individu dans des groupes sociaux, par exemple par le diplôme,
permet une certaine continuité dans l’existence de cette société : on reproduit se qui existe.
Pour ce sociologue on ne change pas une société par l’école, mais le savoir qui est enseigné peut
permettre se changement. Une autre théorie, plus en harmonie avec nos valeurs républicaine, est
la démocratisation de l’école. Chiffre à l’appui on remarque que l’accès à l’école s’est ouvert à
toutes les classes sociales. Réservée à une élite à ses débuts, les études se sont banalisées. De
Claude LEWIS STRAUSS « le cru et le cuit » ED Plon 1964
A. BIHR R. PFEFFERKORN « Homme et femme, l’introuvable égalité » ED l’atelier