Ça bouge dans
le transport de patients
Chaque année, nous transportons 120.000 patients d'une unité à l'autre. Le
service de transport des patients veille à ce qu'ils atteignent la bonne
destination en toute sécurité. Et cela implique pas mal de planification. Depuis
le mois de mai de cette année, nous sommes aidés par iTransport, un logiciel
qui automatise la planification des transports internes. Les utilisateurs semblent
tous en convenir : le transport interne de patients marche comme sur des
roulettes.
« Et regardez, nous sommes parvenus
à élaborer un système très convivial
et très flexible. Un système unique
d'ailleurs : nous sommes le premier
hôpital flamand à travailler avec. »
Risque d'infection
John Baert, infirmier en chef pour la
chirurgie cardiaque, est déjà très
satisfait d'iTransport : « Dans notre
unité, la secrétaire encode la plupart
des demandes de transport de
patients dans le programme
iTransport. Elle indique la destination
du patient, l'heure à laquelle il doit
être sur place, le mode de transport
(lit électronique, lit mécanique, chaise
roulante,….), le degré d'urgence et
les informations spécifiques néces-
saires aux collaborateurs qui se
chargent du transport. Le patient est-il
sous perfusion ? Est-il malvoyant ou
malentendant ? Le patient a-t-il
Ça évite aux collaborateurs du
transport de patients un déplacement
jusqu'à l'unité pour constater sur place
que le patient n'est pas prêt à partir. »
Le programme iTransport a été relié à
la feuille de soins électronique (FSE).
Une bonne partie des informations
nécessaires est encodée automatique-
ment à partir de la FSE. Y compris des
informations concernant le risque
d'infection, par exemple.
Pour les collaborateurs chargés du
transport, il importe de savoir si un
patient a une maladie contagieuse. Ils
peuvent ainsi prendre d'avance les
précautions adéquates, comme des
gants ou des masques.
Plus de tonalité de ligne occupée
Kim Engels : « Le logiciel rassemble
toutes les demandes de transport
interne et établit un planning pour
besoin d'oxygène ? Le système est
convivial, l'encodage des données est
donc rapide. Et tant les collaborateurs
chargés du transport que les
polycliniques ont plus d'informations
qu'avant sur le patient. Ils connaissent
par exemple l'état et la vitesse de la
perfusion du patient ainsi que le
temps restant avant son rempla-
cement. Ça épargne pas mal de coups
de fil au service où le patient a été
pris en charge. Et via une vue
d'ensemble sur écran, nous pouvons à
tout moment voir où se trouvent nos
patients. »
Les services peuvent introduire les
demandes quand ça leur convient le
mieux, même au milieu de la nuit.
« C'est un système flexible. Si un
patient, pour l'une ou l'autre raison,
n'est pas prêt pour se rendre à son
examen, on peut encore adapter son
heure de départ dans le programme
jusqu'au tout dernier moment.
Un campus étendu
« Aux Pays-Bas, nous avons trouvé
une firme qui proposait un logiciel
pratique de transport interne des
patients et acceptait de l'adapter sur
mesure pour l'UZ Gent », déclare Kim
D'Hont, chef de projet TIC et
responsable du côté technique du
projet. « Ce n'était pas si évident que
cela. Apparemment, nous sommes un
cas à part dans le monde des
hôpitaux. Un campus aussi étendu,
avec de nombreux bâtiments, c'est
déjà quelque chose de relativement
unique. Mais la firme ouvrit de grands
yeux en voyant notre système
souterrain de transport de patients. »
Le département TIC et la firme
externe ont bien écouté les besoins
des collaborateurs du transport de
patients et des infirmières et
secrétaires des services qui intro-
duisaient les demandes de transport.
Trois véhicules électriques roulent
huit heures par jour sans interruption
au sous-sol pour amener les patients
d'un bâtiment à l'autre. Chaque
collaborateur chargé du transport de
patients parcourt ainsi environ vingt
kilomètres par jour de travail. Soit
cinq mille kilomètres par an !
Kim Engels, responsable du transport
de patients : « Jusqu'il y a peu, nous
travaillions avec un système de
planification archaïque. Les unités
devaient transmettre leurs demandes
de transport interne via le service de
courrier interne ou par téléphone à un
dispatcher. Il était rarement question
de répartition lors des pics d'activité.
Par conséquent, les patients
attendaient parfois longtemps. Notre
téléphone chauffait ! Celui qui voulait
faire une demande devait donc
souvent faire preuve de patience. Un
système de planification automatisé
devenait vraiment indispensable. »