Pollution

publicité
www.elbassair.net
Pollution
Déchêts dans le Canal de Lachine à Montréal
La pollution est habituellement définie comme ce qui rend un milieu malsain. La
définition peut varier selon le contexte, selon le milieu considéré et selon ce que l'on
peut entendre par malsain 1.
Les langages scientifiques, législatifs et normatifs ont souvent retenu le mot
« contamination ». Le mot « pollution » devenant alors le mot qualifiant une
contamination au delà d'une norme, seuil, loi, ou hypothèse.
En France, on ne devrait donc théoriquement parler de pollution que dans le cas de
dépassement des seuils ou normes. Ceux-ci sont listés dans un rapport de l'Ineris. Ce
document de l'INERIS rapporte des valeurs dans un même milieu avec des unités
identiques, ce qui n'est pas toujours le cas dans les textes règlementaires. Les valeurs,
en vigueur au 1er mars 2006, y sont données pour information. Il convient donc après
cette date de vérifier qu'elles n'ont pas été modifiées ou abrogées, et de
systématiquement se référer aux textes originaux.
La notion de pollution est souvent associée à une action humaine, mais pas toujours ;
il existe des zones qu'on peut juger naturellement polluées, par exemple des lacs
naturellement toxiques un exemple: les lacs acides[1]
Inversement, en France, en l'absence de loi ou de normes, des territoires que l'on sait
très fortement contaminés, par exemple les forêts de la Zone rouge de Verdun, ne sont
pas officiellement reconnues comme pollués.
Il peut s'agir de la présence d'un élément dans un milieu ou dans contexte où il est
normalement absent à l'état naturel. Généralement, néanmoins, ce n'est pas
simplement la présence mais plutôt la surabondance de l'élément dans un milieu où il
www.elbassair.net
est naturellement en équilibre en plus faible quantité qui crée la pollution. Cet
élément, appelé « polluant », peut-être chimique, biologique, visuel, sonore ou
olfactif.
La pollution est souvent vue comme étant anthropique ou artificielle (créée par
l'Homme) et nuisant à la nature ou à l'environnement, mais elle peut tout aussi bien
être conçue comme l'inverse (par exemple un animal qui fera ses besoins à proximité
d'un captage d'eau potable viendra le polluer). Ainsi une pollution peut-être relative à
un contexte ou un milieu particulier (ce même animal, s'il fait ses besoins en "pleine
nature" ne sera plus taxé de pollueur). Nous pouvons ainsi donner une définition plus
générale de ce terme comme étant un phénomène ou élément perturbateur d'un
équilibre établi et plus particulièrement si cet élément est nuisible à la vie.
Sommaire




1 Sens historique
2 Sens contemporain
3 Types de pollutions
o 3.1 Pollution de l'air
 3.1.1 Effet de serre
 3.1.2 Pollution intérieure
o 3.2 Pollution de l'eau
o 3.3 Par rapport aux agents polluants
4 Règlementation en France
o 4.1 Loi sur l'eau
o 4.2 Loi sur l'air
o 4.3 Règlementation sur les installations classées
o 4.4 Principe du pollueur-payeur
o 4.5 Mesures et indicateurs
Sens historique
Historiquement, la pollution est la contamination (d'une personne, d'un lieu, etc.) par
des substances impures, c'est-à-dire inappropriées au contexte (au sens religieux).
C'est donc un mot d'origine religieuse, et qui, de fait, conserve un caractère sacré
assez marqué.
Sens contemporain
Jusqu'à tout récemment (milieu du XXe siècle), son seul usage non religieux était
médical : il désignait ainsi l'émission de sperme en dehors d'activité réellement
sexuelle, principalement durant le sommeil des adolescents.
De nos jours et depuis que l'industrialisation a multiplié les produits et que l'explosion
démographique met une très forte pression sur l'environnement, ce mot s'est
spécialisé : il désigne surtout la diffusion dans l'environnement, comme sous-produit
involontaire d'une activité humaine, d'agents matériels, les polluants, dont le caractère
impur est précisé comme relatif :
www.elbassair.net

soit à leur nature de poison pour l'homme
(exemples type : mercure de la baie de
Minamata ; smog londonien, généré par la
combinaison d'un phénomène climatique naturel
et d'émissions causées par le chauffage urbain) ;
 soit à leur nature tératogène (provoquant des
malformations chez les nouveaux-nés), même
non associée à un caractère toxique pour l'adulte
(exemple type : dioxines).
 soit, en dépit de leur caractère non directement
toxique pour l'homme et les êtres vivants, à leur
capacité éventuelle à changer ou perturber le
fonctionnement d'un biotope, soit en détruisant
la vie (exemple type : insecticides,
chlorofluorocarbones détruisant la couche
d'ozone), soit au contraire en la favorisant
(exemple types : nitrates agricoles, favorisant
les nutriments provoquant un déséquilibre avec
l'oxygène dissout disponible dans des milieux
où on préfèrerait ne pas en voir trop : étangs,
baies marines, etc.), soit enfin en la réorganisant
d'une façon indéterminée et donc suspecte
(exemples type : pollution par des espèces non
coutumières dudit biotope, par exemple des
OGM ; pollution par des gaz à effet de serre tels
que le gaz carbonique ou le méthane, cf. infra).
Types de pollutions
Pollution de l'air
Pollution atmosphérique au-dessus de Paris
Alors que les autres formes de pollutions sont susceptibles de faire l'objet de
règlementations efficaces dans un cadre national (même pour les pollutions marines),
c'est moins le cas pour les polluants atmosphériques, en particulier concernant les gaz
persistants capables de modifier le fonctionnement planétaire du monde vivant.
www.elbassair.net
Effet de serre
L'effet de serre est un processus naturel de réchauffement du climat qui intervient
dans le bilan radiatif de la Terre. Il est dû aux gaz à effet de serre (GES) contenus
dans l'atmosphère, à savoir principalement la vapeur d'eau (qui contribue le plus à
l'effet de serre), le dioxyde de carbone CO2 et le méthane CH4.
Pollution intérieure
Photo d'un immeuble nettoyé seulement à moitié, à Bordeaux en France
La pollution intérieure touche les milieux clos tels que les habitations ou les lieux de
travail. Le dégagement des produits utilisés dans les vernis, les peintures, les colles et
la fumée de cigarette en sont des exemples.
Pollution de l'eau
.

par les produits phytosanitaires qui peuvent être
à dose minime mais pour de grandes quantités
comme les produits de soins corporels.
 Les sous-produits industriels sont une des
sources de pollution de l'eau parmi les plus
importantes. Il s'agit essentiellement de produits
chimiques et d'hydrocarbures (dégazage).
 Les effluents (eaux usées) domestiques
représentent en France une part de moins en
moins importante dans la pollution de l'eau
grâce à un programme national partiellement
relégué au niveau départemental visant un
traitement total de ce type de déchet tant au
niveau des collectivités (assainissement
collectif) qu'au niveau individuel
(assainissement individuel ou non collectif).
Malgré un retard de certains départements et un
retard général par rapport au programme initial
www.elbassair.net
(qui avait comme objectif l'année 2005), cette
initiative a beaucoup avancé.
 Par les déchets ménagers.
Par rapport aux agents polluants







la pollution génétique,
la pollution atmosphérique,
la pollution radioactive, (produits radioactifs ;
catastrophe de Tchernobyl).
la pollution électromagnétique, (transport
électrique, téléphones portables, lumières
intempestives pour la faune, etc.).
la pollution thermique
la pollution liée au tourisme.
La « pollution sensitive ». Récemment, les
termes « pollution sonore » et « visuelle » ont
été proposés pour désigner la nuisance
croissante censée être provoquée par les sons
agressifs (voiture, train, avion, musique), les
images violentes ou considérées comme telles
(essentiellement la publicité et la télévision) ou
un urbanisme déplaisant. Le terme a été
spécifiquement choisi pour relier la pollution
« physique » et la pollution « mentale », sans
que ce terme se réduise à désigner un
dérangement psychique : en effet, il est possible
que les « pollutions sonores », notamment,
induisent des états de stress et provoquent des
maladies somatiques.
o la pollution sonore
o la pollution lumineuse
o la pollution visuelle
o la pollution olfactive
Règlementation en France
Loi sur l'eau
La loi n° 92-3 sur l'eau du 3 janvier 1992 vise une gestion globale de la ressource en
eau et des milieux aquatiques. Elle s'appuie sur des principes de partage de cette
ressource entre les usagés et de protection des écosystèmes. Elle soumet à un régime
de déclaration et d'autorisation (selon le même principe que la règlementation sur les
I.C.P.E) certaines installations, ouvrages et travaux entrainants un prélèvement sur les
eaux superficielles ou souterraines, une modification du niveau ou du mode
d'écoulement des eaux ou un rejet. La Mission Inter-Service de l'Eau (MISE),
regroupement départementale des services de l'État (DDASS, DDAF, DDE, DRIRE,
DIREN, ...) est chargée d'assurer la police de l'eau.
www.elbassair.net
Afin de permettre une gestion équilibrée de l'eau, la France a été découpée en six
bassins versants hydrogéographiques principaux. Sur chacun de ces bassins les
modalités de cette gestion sont définies dans un Schéma directeur d'aménagement et
de gestion des eaux (SDAGE). Ce document se développe en trois points :

un état des lieux des milieux aquatiques, et des
ressources,
 les objectifs de gestion, de qualité et de quantités
à atteindre,
 les mesures à prendre pour satisfaire ces
objectifs.
Afin de permettre un gestion plus proche des exigences locales, un outil à l'échelle de
plus petites unités hydrogéographiques (sous-bassins) a été mis en place : le Schéma
d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).
Loi sur l'air Règlementation sur les installations classées [modifier]
Elle vise à règlementer les installations susceptibles de présenter un danger pour
l'environnement, le voisinage ou la personne. Ces installations appelées I.C.P.E.
(Installations Classées pour la Protection de l'Environnement), répertoriées dans une
nomenclature, sont tenues avant leur mise en activité ou avant un changement ou une
diversification de leur activité de présenter un dossier en préfecture répertoriant toutes
les nuisances qu'elles sont susceptibles de provoquer et les moyens qu'elles comptent
mettre en œuvre pour les prévenir et les réparer le cas échéant. Les activités ainsi
répertoriées sont soumises soit à une simple déclaration (dépôt du dossier) soit à une
autorisation pour les installations présentant les risques les plus importants. La
déclaration doit tout de même faire l'objet d'un récépissé attestant que le dossier est
complet et conforme à la législation.
Principe du pollueur-payeur
Le principe du pollueur-payeur est le fait de faire assumer la charge financière de la
prévention, de la réduction et de la lutte contre la pollution au pollueur. Dans cette
optique, les équipements et produits polluants sont plus taxés que des produits dits
écologiques. Des incitations financières, comme des réductions d'impôts, visant à
promouvoir le développement des énergies renouvelables sont appliquées. Et lors
d'une catastrophe écologique (comme une marée noire), le pollueur est censé assumer
le nettoyage des zones contaminées.
Mesures et indicateurs
Il est délicat de mesurer l'impact d'un polluant, et il et particulièrement difficile de
mesurer l'impact écotoxicologique de polluants agissant en synergies. L'application de
l'écotaxe ou du principe pollueur-payeur a nécessité que l'on crée des indices de
pollution. L'une des unités retenues en France est le métox, mais uniquement pour
huit polluants de type métaux et métalloïdes (arsenic, cadmium, chrome, cuivre,
mercure, nickel, plomb et zinc).
Téléchargement