SFG1758 V1 Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme (MEHU) PROJET D’URGENCE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE EN MILIEU URBAIN (PUGEMU) CREDIT N° 4937-BJ TRAVAUX DE PAVAGE DE LA VOIE D’ACCES ET D’OUVERTURE D’UNE NOUVELLE CELLULE AU LIEU D’ENFOUISSEMENT SANITAIRE DE OUESSE ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES) DU PAVAGE DE LA VOIE D’ACCES AU LIEU D’ENFOUISSEMENT SANITAIRE DE OUESSE ET SON PROLONGEMENT A SAVI RAPPORT FINAL Réalisé par LINER ENVIRONNEMENT Evaluation et Audit, Etudes Techniques, Stratégies et Formation RC N° Cotonou 2007-A 2041- IFU N° 3200901524318 Siège Social : Abomey-Calavi, Maison HOUNSOUNOU BP : 922 Abomey-Calavi (Bénin), Tél : (00 229) : 95 35 00 40/97 12 98 00 E-mail : [email protected] Novembre 2013 1 SOMMAIRE SOMMAIRE ..................................................................................................................... 2 LISTE DES TABLEAUX....................................................................................................... 3 LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... 3 LISTE DES PHOTOS ......................................................................................................... 3 SIGLES ET ACRONYMES ................................................................................................ 4 RESUME EXECUTIF .......................................................................................................... 5 EXECUTIVE SUMMARY ................................................................................................... 8 1. CONTEXTE, DESCRIPTION DU PROJET ET PROCESSUS SUIVI POUR L’ETUDE ..... 14 1.1. Contexte et description du projet .................................................................... 14 1.2. Démarche méthodologique ............................................................................. 15 2. CADRES D’EXECUTION DU PROJET ....................................................................... 24 2.1. Considérations de base, cadre politique, institutionnel et juridique de l’évaluation environnementale au Bénin ............................................................... 24 2.2. Normes environnementales applicables au projet ....................................... 31 2.3. Principales Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale applicables au projet ............................................................... 33 3. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR.............................................. 35 3.1. Composantes biophysiques du milieu récepteur ....................................... 35 3.2. Caractéristiques socio-économiques .............................................................. 41 4. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT .................................................... 46 4.1. Sources des impacts ........................................................................................... 46 4.2. Analyse des impacts ........................................................................................... 48 4.3. Impacts sociaux positifs du projet .................................................................... 51 5. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ........................... 57 5.1. Mesures d’atténuation des impacts ................................................................ 57 5.2. Mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale ............. 71 5.3. Mesures de surveillance et de suivi .................................................................. 71 CONCLUSION .............................................................................................................. 76 ANNEXES ...................................................................................................................... 79 TABLE DES MATIERES ................................................................................................. 122 2 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Grille de détermination de la valeur de la composante ................. 19 Tableau 2 : Matrice d’identification des impacts du projet ................................ 21 Tableau 3 : Conventions/accords multilatéraux ratifiés ayant une pertinence directe ou indirecte pour le projet .......................................................................... 26 Tableau 4 : Normes de qualité de l’air ambiant ................................................... 31 Tableau 5 : Critères d’émission des particules ....................................................... 32 Tableau 6 : Critères d’émission du bruit .................................................................. 32 Tableau 7 : Identification des sources d’impact à partir des activités du projet ....................................................................................................................................... 47 Tableau 8 : Matrice de synthèse des impacts des activités du projet .............. 54 Tableau 9: Synthèse de l’analyse des impacts ..................................................... 60 Tableau 10 : Synthèse des mesures identifiées ...................................................... 62 Tableau 11 : Synthèse des mesures ......................................................................... 64 Tableau 12 : Suivi des impacts ................................................................................. 66 Tableau 13 : Synthèse du PGES ................................................................................ 67 Tableau 14 : Programme de suivi environnemental ............................................. 72 Tableau 15 : Récapitulatif des coûts des mesures environnementales ............ 75 LISTE DES FIGURES Figure 1 : Processus d’évaluation des impacts environnementaux du projet.. 18 Figure 2 : Milieu récepteur du projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi ............................................................. 35 Figure 3 : Formations pédologiques de la voie d’accès au LES de Ouèssè ........ 36 Figure 4 : Carte géologique du milieu récepteur du projet ................................ 37 Figure 5 : Régime pluviométrique du milieu récepteur du projet (station de Ouidah) ........................................................................................................................ 38 Figure 6 : Variation inter mensuelle de la température de 1971 à 2009 (station de Ouidah) .................................................................................................................. 38 Figure 7 : Occupation du sol dans le milieu récepteur du projet en 2010 ........ 41 Figure 8 : Evolution de la population de Ouèssè de 2002 à 2012 ...................... 42 LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Quelques baraques servant d’abris pour les activités économiques des populations .................................................................................................................. 42 Planche 1 : Formations de graminées le long de la voie d’accès au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi ............................................................. 40 Planche 2 : Quelques infrastructures socio-économiques affectées temporairement par le projet .................................................................................. 49 3 SIGLES ET ACRONYMES AGR AGETUR BTGR CIRA CRD DAO DGFRN DNGR DNM DNPN DNPR DPE DPFMR DS EIE EIES FER HIMO IRA LES MEH MEHU MDDL MS OMS ONG PNAE PGES PNDHD PC/PDRSOC PUGEMU RGPH SNAT SRFR SRP Activité Génératrice de Revenu Agence d’Exécution des Travaux Urbains Bureau Technique du Génie Rural Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée Communauté Rurale de Développement Dossier d’Appel d’Offres Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles Direction Nationale du Génie Rural Direction Nationale des Mines Direction Nationale de la Protection de la Nature Direction Nationale des Pistes Rurales Direction Préfectorale de l’Environnement Déclaration de Politique Foncière en Milieu Rural Direction de la Santé Études d’Impact sur l’Environnement Études d’Impact Environnemental et Social Fonds d’Entretien Routier Haute Intensité de Main d’œuvre Infections Respiratoires Aiguës Lieu d’Enfouissement Sanitaire Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme Ministère de la Décentralisation et du Développement Local Ministère de la Santé Organisation Mondiale de la Santé Organisation Non Gouvernementale Plan National d’Action Environnemental Plan de Gestion Environnementale et Sociale Programme National de Développement Humain Durable Programme Cadre de Promotion, Décentralisation et Renforcement des Capacités de la Société Civile Projet d’Urgence de Gestion Environnementale en Milieu Urbain Recensement Général de la Population et de l’Habitat Schéma National d’Aménagement du Territoire Service des Ressources Foncières Rurales Stratégie de Réduction de la Pauvreté 4 RESUME EXECUTIF Le projet de pavage de la voie d’accès à LES, inscrit comme activité dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Urgence de Gestion Environnementale en Milieu Urbain (PUGEMU) a, conformément aux exigences législatives et règlementaires de la République du Bénin et aux directives environnementale de la Banque Mondiale, été soumis à une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES). L’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) a été réalisée à travers une approche écosystémique, mettant en évidence les potentialités exploitables et les composantes environnementales auxquelles plus d’attention doit être accordée lors de la réalisation du projet afin de sauvegarder l’équilibre global de l’ensemble des écosystèmes à savoir : les végétations, la flore et les terroirs villageois. Aussi, elle est réalisée afin d’évaluer les répercussions environnementales et sociales de la mise en œuvre du projet de pavage de la voie. Au terme des analyse, un Plan de Gestion Environnementale et Sociale regroupant les différentes mesures a été proposé pour atténuer les impacts identifiés, ainsi que leur modalité de mise en œuvre. Méthodes d’investigation Les enquêtes et inventaires de terrain ont été réalisés dans le village de Ouèssè de la commune de Ouidah et les différentes localités traversées par la voie. Elles ont porté sur les aspects physique, biologique et socioéconomique, ainsi que sur les aspects socio-culturels. Cadre réglementaire du projet de pavage de la voie L’EIES a été menée en conformité avec exigences législatives et règlementaires de la République du Bénin relatifs à l’évaluation environnementale, ainsi qu’en suivant les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale qui interviennent à travers le PUGEMU comme bailleurs de fonds. Environnement physique La voie prévue pour être pavée a une longueur d’environ 8,861 Km, à partir de la voie internationale Cotonou-Lomé dont 5,782 Km au LES et 3,079 Km à la voie Ouidah-Allada. Le relief du secteur est marqué par une plaine marquée par une inclinaison NE-SW vers le lac Toho. Les types de sol identifiés sont, entre autres, les sols ferralitiques et les sols hydromorphes des bas-fonds. Le climat de la zone est de type subéquatorial caractérisé par l’alternance de deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. Environnement biologique Quatre types de végétation s’observent dans la zone du projet. Il s’agit : de la forêt classée de Pahou, des galeries forestières qui longent le lac Toho, des plantations de rôniers et des prairies à graminées et arbres isolés. D’un point de vue floristique, cette unité de végétation se décompose en des lots principaux : un lot d’espèces caractéristiques de l’unité et dans lequel se 5 retrouve une forte proportion d’espèces des forêts galeries (Pterocarpus santanilinoites, Uacapa heudelotii, Uacapa togoensis…). En ce qui concerne la faune, elle est composée d’espèces terrestres (Sincerus caffer, Céphalophes bleus, guibs harnachés, varans, tortues), aviaires (martins pêcheurs et chasseurs, cormorans, hérons) et aquatiques. Environnement socio-économique Plusieurs activités économiques sont développées par les populations du secteur du projet. Il s’agit essentiellement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, du commerce et du transport. Mais, les activités agricoles constituent la principale source de revenus pour les populations. Elles concentrent par ailleurs le plus grand effectif de populations actives. Plusieurs spéculations agricoles sont pratiquées par ces actifs agricoles, notamment le maïs, l’arachide, le manioc, le taro, le mil, le et le sorgho. Le long de la voie à aménager, se retrouve quelques commerçantes de denrées alimentaires et des ateliers de coiffure et mécanique. Impacts du projet Les impacts positifs concernent : la création d’une centaine d’emplois locaux directs pendant la phase de construction de la voie. C’est un impact socio-économique très important ; le désenclavement des localités traversées par la voie, ce qui facilitera le déplacement des personnes et des biens ; c’est un impact socioéconomique très important ; la réduction des difficultés pour le transport des déchets par les camions et des risques de surcreusement en période de pluie ; le pavage de la voie permettra de réduire substantiellement les poussières qu’absorbent en permanence les populations riveraines ; c’est un impact socio-économique très important ; la facilitation du déplacement local. Les impacts négatifs potentiels du projet de pavage sur l’environnement se rapportent essentiellement à la destruction d’une cinquantaine de pieds d’arbres (0,08 % du couvert végétal), de la dégradation du sol, et à la dégradation de la qualité de l’air en phase de construction. Sur le plan humain et social, les impacts négatifs portent surtout sur les risques des infections sexuellement transmissibles dues respectivement au brassage des populations et les infections respiratoires dues à la poussière et la fumée provenant des chantiers. Pour atténuer ces impacts, des mesures ont été proposées dans un PGES dont les mesures les plus importantes sont : 6 organiser des séances d’information et de sensibilisation des populations locales et clarifier avec les elles tous les contours du projet avant le démarrage ; limiter les destructions au strict minimum sur la base vie ; installer la base vie et les chantiers dans des endroits où il y a moins de couvert végétal ; faire un contrôle régulier de l’état des engins de chantier ; remettre en état physique les sites d’emprunt pour la base et reboiser le site de la base après les travaux ; prévoir un plan d’intervention d’urgence pour les éventuels cas d’accidents de travail ; prévoir les équipements de protection adéquats ; sensibiliser les populations riveraines et les ouvriers sur les risques d’infection aux IST et VIH/SIDA ; veiller à l’entretien de l’ouvrage selon un calendrier annuel bien défini ; etc. Les coûts liés à la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales préconisées sont synthétisées dans le tableau suivant. Tableau Récapitulatif des coûts des mesures environnementales N° Rubriques Coût des mesures environnementales et sociales (F CFA) 1. Coût de plantation des arbres dessouchés 8 300 000 2. Coût des mesures d’atténuation de la dégradation des sols 10 000 000 5. Coût des mesures de sensibilisation par rapport aux enjeux environnementaux du projet 15 000 000 TOTAL GÉNÉRAL 33 300 000 7 EXECUTIVE SUMMARY The paving of the access road to the Landfill site at Ouesse is an activity under component B of the Benin Emergency Urban Environment Project (BEUEP). The Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) is prepared within the regulatory EIA guidelines of Benin and the World Bank Safeguards policies. The ESIA was developed through an eco-systemic approach, taking into consideration the exploitable potentials and the environmental components to which more attention must be given at the time of implementation of the project, in order to protect the overall balance of the whole set of the ecosystems including: the vegetation, the flora and the rural territories. Also, it was prepared in order to assess the environmental and social impact of road paving After the analysis, an Environmental and Social Management Plan (ESMP) indicating mitigation, monitoring, as well as institutional arrangements was prepared. Methods of investigation The investigations and field inventories were conducted in the village of Ouèssè in the municipality of Ouidah and in the different areas covered by the access road. They were on physical, biological, socio-economic as well as socio-cultural aspects. EIA regulatory framework The ESIA has been prepared in accordance with the EIA regulatory requirements of Benin and Safeguards policies of the World Bank which is financing this activity under the BEUEP. Physical environment The road planned to be paved is about 8,861 Km long, from Cotonou-Lomé international road of which 5,782 Km to the landfill site and 3,079 Km towards Ouidah-Allada road. The relief of the area is dominated by a plain marked by a NE-SW slant towards the Toho Lake. The types of soil identified are, among others, ferralitic and hydromorphic soils of the lowland. The climate of the area is of the sub-equatorial type characterized by the alternation of two rainy seasons and two dry seasons. Biological environment Four types of vegetation are noticed in the project area. They include: the classified forest of Pahou, the forest galleries which border the Toho Lake, the palm-tree plantations and the prairies of gramineae and isolated trees. The dominant species include Pterocarpus santanilinoites, Uacapa heudelotii, and Uacapa togoensis. 8 Concerning the fauna, it is composed of terrestrial species such as Sincerus caffer, blue Cephalophes, harnessed antelopes, lizards, turtles, kingfishers, cormorants, herons; and some aquatic species. Socioeconomic environment Various economic activities are practiced by population of the project area. They essentially include agriculture, poultry/livestock raising, fishing, trade and transportation. However, agricultural activities constitute the main source of incomes for the population. Several agricultural crops are cultivated notably corn, peanuts, cassava, tarot, millet, and sorghum. Along the road, some people could be seen selling food stuffs, this is in addition to some hair dressing and mechanic shops. Impacts of the project The positive impacts include: the creation of about hundred direct local jobs during the construction phase of the road paving; this is a very important socioeconomic impact; improved access by the road will facilitate the mobility of people and goods; this is also a very important socio - economic impact; the reduction of the difficulties in the transportation of solid waste to the landfill site especially during the rainy seasons; the paving of the road will help to reduce the dusts that the resident populations inhale permanently all along the road increased mobility of people and goods due to improved access The potential negative impacts of the proposed activity on the environment essentially relate to the potential likely destruction of some trees, the soil deterioration, and air quality deterioration during the construction phase. With respect to socio-economic concerns, the negative impacts include the risks of sexually transmitted diseases due to the presence of migrant workers; and respiratory infections due to dust and smoke resulting from civil works during the construction phase. To mitigate these impacts, measures have been elaborated in the ESMP. These include: organizing sensitization and information sessions with the local population and clarifying with them all the contours of the project before the commencement of civil works; limit the destructions to the trees/vegetation to the barest strict minimum on the base camp; install the base camp and the construction sites in areas where there are little or almost no vegetal cover; 9 undertake a regular checkup of the state of the equipment/engines at the construction site; restore the base camp to its original state after the end of the civil works; Put in place an emergency contingency plan to address possible cases of work place accidents; provide for adequate personnel protective equipment (PPE); sensitize the local population and the workers on the risks of HIV/AIDS and other Sexual Transmitted Diseases (STDs); and ensure the maintenance of the civil works according to clearly defined annual calendar. The costs related to the implementation of the recommended environmental and social measures are summarized in the table below: Summary of the costs of the environmental and social measures N° Description Cost (F CFA) 1. Cost of planting of the trees 8 300 000 2. Cost of the mitigating measures for potential soil degradation 10 000 000 5. Cost of sensitization and information sessions. 15 000 000 GROSS TOTAL 33 300 000 10 INTRODUCTION Dans les villes du Bénin, et à Cotonou en particulier, une croissance urbaine non contrôlée et une mauvaise gestion environnementale sont les causes de nombreux dégâts. L’occupation des zones basses et connues historiquement comme étant sujettes aux inondations a, dans la plupart des cas, obstrué les canaux naturels de drainage des eaux pluviales. Ce problème est exacerbé par le fait que la plupart des canaux existants ne sont pas opérationnels et sont obstrués par des déchets solides, de la végétation ou de la boue. La pré-collecte des déchets urbains a également été suspendue momentanément dans les quartiers les plus inondés à cause de l’accès limité à des points de collecte, et du fait que 60 pour cent des points de collecte se trouvaient sous eau. La topographie plate de Cotonou et le niveau élevé de la nappe phréatique ont eu pour résultat que l’eau de pluie s’est mélangée, dans certains quartiers de Cotonou, avec le contenu des latrines et des fosses septiques au cours des inondations, avec pour conséquence une augmentation des maladies hydriques au lendemain des inondations. L’accès à l’assainissement est très faible et l’inexistence d’un système d’égouts a eu des impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé. Étant donné le manque d’installation adéquat de traitement des eaux usées, celles provenant d’activités industrielles sont évacuées directement à ciel ouvert. En ce qui concerne les déchets solides, l’absence d’une chaine complète de gestion des déchets allant des ménages jusqu’à la décharge finale a eu pour résultat des dépotoirs d’ordures illégales, créant ainsi des risques sanitaires importants pour les populations avoisinantes. La collecte et la mise en décharge finale des déchets solides restent un défi important. Le taux d’évacuation, bien qu’il se monte à plus 750 tonnes de déchets solides par jour dans les zones urbaines du Bénin (Cotonou, Parakou, Porto Novo), reste faible. Sur un total de 39 % collectés, à peine 8 % sont transportés et enfouis. Dans ce contexte, l’état béninois n’a pas ménagé ses efforts. En effet, grâce au concours de plusieurs bailleurs de fonds, les gouvernements successifs se sont investis dans une politique d’aménagement du cadre de vie des populations urbaines à travers des projets urbains montés et mis en œuvre dans les zones les plus vulnérables. En particulier, avec le concours financier de la Banque Mondiale, le Bénin a successivement mis en œuvre le Projet de Réhabilitation et de Gestion Urbaine (PRGU : 1992 – 1996), le Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD : 1999 – 2004), le second Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD2 : 2006 – 2012, y compris le financement 11 additionnel). Nonobstant ces efforts, le cadre environnemental des villes béninoises reste précaire. Au cours des inondations récentes (2010), des quartiers tels que Fifadji, Sainte-Rita, Vossa, Avotrou, Yénawa, Kowêgbo, Fidjrossè et Vèdoko à Cotonou se sont retrouvés sous les eaux. Face à la situation désastreuse causée par ces inondations, le Gouvernement Béninois a sollicité et obtenu le financement du Projet d’Urgence de Gestion Environnemental en Milieu Urbain (PUGEMU). L’objectif général du PUGEMU est d’améliorer les infrastructures et atténuer les impacts négatifs sur l’environnement résultant des inondations dans la région du Grand Nokoué et accroître le niveau de préparation du Bénin à faire face aux inondations futures. Plus précisément, le projet vise à renforcer les capacités des cinq villes du Grand Nokoué que sont Porto Novo, SèmèPodji, Cotonou, Abomey–Calavi et Ouidah, à : Réhabiliter et améliorer des réseaux de drainage principaux dans les zones sensibles de la ville Cotonou touchées par les inondations de 2010 grâce au calibrage, dragage, nettoyage et élargissement de ces drains et canaux et à la réhabilitation d’un pont ; Permettre à Cotonou et aux municipalités voisines affectées par les inondations d’octobre 2010 d’atténuer les impacts négatifs sur l’environnement et les risques sanitaires résultant de l'obstruction des systèmes de drainage causés principalement par l’accumulation intense et illégale de déchets solides dans les ouvrages à ciel ouvert accentuée. La mise en œuvre de ce projet se fait à travers la composante B du PUGEMU qui vise à améliorer la collecte, le transport et l'évacuation des déchets solides ménagers dans les cinq villes bénéficiaires du PUGEMU (Porto-Novo, Sèmè-Podji, Cotonou, Abomey-Calavi et Ouidah). C’est en rapport avec cette composante qui vise spécifiquement à réhabiliter la voie d'accès à la décharge en pavés que la présente étude est commanditée. Or, au Bénin, la politique environnementale fait obligation à tous organismes désireux de conduire des travaux de procéder à l’étude d’impact sur l’environnement. Ainsi, le Projet d’Urgence de Gestion Environnementale en milieu Urbain (PUGEMU) est mise en œuvre suivant les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale qui exigent l’étude environnementale des activités de catégorie B. C’est dans le cadre du respect de cette disposition que la présente étude d’impact environnemental et social du projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè est initiée. Elle est conduite conformément aux exigences des politiques opérationnelles de la Banque Mondiale en matière de sauvegarde environnementale et sociale et conformément à la règlementation environnementale en vigueur en République du Bénin. 12 L’Etude d’Impact Environnemental et Social vise entre autres objectifs à : analyser l’état environnemental (écologique, socio-économique, sanitaire) actuel de la voie d’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè ; évaluer les impacts environnementaux (écologique, socio-économique, sanitaire) résultant de la construction et du fonctionnement (plus d’accessibilité du milieu) de la voie pavée ; proposer des mesures pour maximiser les impacts positifs et éviter/atténuer ou compenser les impacts potentiels négatifs ; proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui précise les acteurs, leur rôle/responsabilité et les échéances proposées. Le présent rapport s’articule autour de la présentation du projet, de la démarche d’évaluation des impacts, de la présentation des résultats obtenus et des mesures d’atténuation des impacts ainsi que le plan de gestion environnementale et sociale proposé. 13 1. CONTEXTE, DESCRIPTION DU PROJET ET PROCESSUS SUIVI POUR L’ETUDE 1.1. Contexte du projet de pavage de la voie de Ouèssè Le Bénin fait partie des pays ayant un taux de croissance urbaine plus élevé, (5 % par an). Une grande partie de sa population, abandonnant les zones rurales pour échapper à des conditions de vie difficiles, chercher du travail et bénéficier de services de base, se retrouve dans les quartiers de ville surpeuplés et très peu desservis en équipements urbains, grevant davantage des services déjà de mauvaise qualité dans ces quartiers. Cette croissance rapide s’accompagne notamment de problèmes significatifs en termes d’élimination des déchets solides, de dégradation de la qualité de l’eau, de pollution atmosphérique urbaine et de construction dans des zones écologiquement vulnérables sujettes aux inondations saisonnières et une dégradation générale de la qualité de l’environnement. Ce problème est exacerbé par le fait que la plupart des canaux existants ne sont pas opérationnels et sont obstrués par des déchets solides, de la végétation ou de la boue. L’accès à l’assainissement de base est très faible, ce qui engendre des impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé des populations. En ce qui concerne les déchets solides, l’absence d’une chaine complète de gestion des déchets allant des ménages jusqu’à la décharge finale a eu pour résultat des dépotoirs d’ordures illégales, créant ainsi des risques sanitaires importants pour les populations avoisinantes. La collecte et la mise en décharge finale des déchets solides restent un défi important. Le taux d’évacuation, bien qu’il monte à plus 750 tonnes de déchets solides par jour dans les zones urbaines du Bénin (Cotonou, Parakou, Porto-Novo), reste faible. Sur un total de 39 % collectés, à peine 8 % sont transportés et enfouis. Face à ce tableau, l’état béninois n’a pas ménagé ses efforts. En effet, grâce au concours de plusieurs bailleurs de fonds, les gouvernements successifs se sont investis dans une politique d’aménagement du cadre de vie des populations urbaines à travers des projets urbains montés et mis en œuvre dans les zones les plus vulnérables. En particulier, avec le concours financier de la Banque Mondiale, le Bénin a successivement mis en œuvre le Projet de Réhabilitation et de Gestion Urbaine (PRGU : 1992 – 1996), le Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD : 1999 – 2004), le second Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD2 : 2006 – 2012, y compris un financement additionnel). Nonobstant ces efforts, le cadre environnemental des villes béninoises reste précaire. Par ailleurs, le fonctionnement actuel du Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè est marqué par un certain nombre d’insuffisances qui limitent une optimisation de son exploitation dont entre autres : 14 la faible adéquation du matériau de recouvrement : ce matériau (terre de barre) peu perméable et sensible à l’eau rend difficile les manœuvres de recouvrement par les bulldozers en période de pluie provoquant l’écoulement horizontal du lixiviat ; la forte composition en matières plastiques des déchets enfouis limitant l’infiltration du lixiviat et ralentissant la biodégradation de ces déchets enfouis ; l’impraticabilité de la voie d’accès à la décharge en saison des pluies en raison de son caractère carrossable ; le disfonctionnement du système de collecte du lixiviat de la cellule actuelle, etc. Ainsi, dans le cadre du PUGEMU, les travaux de pavage de la voie d’accès et d’ouverture d’une cellule supplémentaire sont prévus au LES de Ouèssè. La voie d’accès au LES de Ouèssè est un embranchement (côté Nord) à partir de la Route Cotonou/Ouidah (RNIE1) à environ 32 kilomètres de Cotonou. Elle est longue d’environ 5,7 kilomètres et traverse une forêt classée et quelques agglomérations (principalement Sègbanou). Elle a été aménagée en terre lors des travaux de construction du LES en 2004. Le corps de chaussée est en graveleux latéritique et on distingue quelques ouvrages d’assainissement dans les traversées d’agglomération, essentiellement devant les équipements socio communautaires. Au-delà du LES (section non comprise dans le présent projet), cette voie est une piste en mauvais état desservant de petits villages jusqu’à Savi sur la route Ouidah/Tori longue de 8,861 Km. Lesdits travaux étant financés par l’IDA, la politique opérationnelle de la Banque Mondiale 4.01 sur l’évaluation environnementale est déclenchée. Aussi, au plan national, selon la loi cadre sur l’environnement de la République du Bénin, la prise en compte de l’environnement dans les projets d’aménagement routier est une exigence légale dont les exigences et les procédures sont détaillées dans le décret n° 2001-235 du 12 Juillet 2001 portant EIE. 1.2. Démarche méthodologique La démarche méthodologique utilisée dans le cadre de cette étude comporte : la collecte des données et des informations ; le traitement et l’analyse des données. Elle a permis d’analyser l’état de référence du site du projet, d’évaluer les impacts négatifs potentiels liés aux travaux de pavage de la voie, de 15 proposer des mesures d’atténuation de ces impacts et d’en élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Social (PGES). Avant le démarrage de la mission, une séance de cadrage a été tenue avec les responsables de AGETUR-SA et du PUGEMU. Cette séance a aidé le Bureau d’Etudes à avoir davantage une bonne connaissance des objectifs de l’étude, un affinement de la compréhension de la mission. La consultation des documents de base, les échanges et discussions qui ont été menées au cours de cette séance ont permis d’avoir des informations complémentaires sur le projet de pavage de la voie. Au terme de ces échanges, le plan de travail a été élaboré et validé. 1.2.1. Revue documentaire Elle a consisté en une consultation et l’analyse des documents existants (ouvrages généraux, mémoires, thèses, documents de projets, articles scientifiques) pouvant permettre de faire l’analyse des cadres physique (caractéristiques climatiques, pédologique, géologique, etc.) biologique (caractéristiques hydrologiques, floristique et faunique) ; et socioéconomiques (aspects économiques, sanitaire, culturels, etc.) du milieu récepteur du projet de pavage de la voie. Par ailleurs, la documentation existante sur le LES a été analysée. Il s’agit notamment du rapport final d’évaluation des impacts et mesures d'atténuation du LES de Ouèssè. Aussi, la recherche documentaire a été conduite dans les Mairies de Cotonou et de Ouidah et les institutions nationales disposant d’informations sur les caractéristiques biophysiques et socio-économiques du milieu récepteur du projet. Il en est de même pour celles qui disposent des données et informations sur le cadre règlementaire et institutionnel qui régit l’environnement et les évaluations environnementales en république du Bénin. Dans ces institutions, les différents textes nationaux et internationaux applicables au projet (Biodiversité, Ramsar, Convention d’Abidjan, etc.) ont été collectés et analysés. Aussi, la cohérence du cadre réglementaire des EIES en rapport avec les exigences des Politiques opérationnelles de sauvegarde de la Banque Mondiale a été analysée. Cette recherche documentaire a été complétée par des investigations de terrain. 1.2.2. Investigations de terrain Elles ont été conduites dans le milieu récepteur du projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè y compris son prolongement jusqu’à Savi. Ces investigations ont permis de cerner les enjeux environnementaux et socioéconomiques du milieu récepteur en rapport avec le projet soumis à l’EIES et de compléter les informations recueillies dans la documentation. Pour bien conduire les travaux de terrain, une équipe d’agents enquêteurs sous la responsabilité des experts a été utilisée. Aussi, un appareil photographique numérique a-t-il permis de prendre des vues instantanées qui ont été utilisées pour l’illustration du présent rapport. De même, un GPS a été utilisé pour 16 prendre les coordonnées des éléments valorisables de l’environnement susceptibles d’être affectés par la mis en œuvre du projet. Les données et informations collectées avec ces différents outils ont été traitées et analysées. 1.2.3. Analyse environnementale A ce niveau, les composantes et éléments du milieu susceptibles d'être affectés par le projet ont été identifiés, les plus sensibles sont analysés et les impacts négatifs potentiels des activités des phases de réalisation et d'exploitation du projet. Les trois (3) étapes de cette phase sont : l’analyse de la compatibilité ou non des activités du projet avec les fonctions des écosystèmes du milieu ; l’analyse des impacts, évaluation de l’importance des impacts, et proposition de mesures ; l’élaboration du plan de gestion environnementale et sociale. Analyse de la compatibilité ou non des activités du projet avec les fonctions des écosystèmes. Cette analyse a été faite en utilisant une approche fonctionnelle. Elle a permis de mettre en phase les différentes fonctions du milieu avec les différentes activités du projet, afin de mettre en exergue la recevabilité ou l’irrecevabilité des activités du projet par les composantes du milieu récepteur. Identification et évaluation des impacts L'approche suivie à cette étape a consisté en l’adaptation des méthodes d’évaluation des impacts proposée par la Banque Mondiale (1991), l’ABE (1998) et l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (1999). Cette approche repose essentiellement sur l'appréciation de la valeur des composantes environnementales ainsi que sur l'intensité, l'étendue et la durée des impacts appréhendés (positifs ou négatifs) sur chacune de ces composantes. Ces trois dernières caractéristiques sont agrégées en un indicateur synthèse, l'importance de l’impact environnemental, qui permet de porter un jugement sur l’ensemble des impacts prévisibles du projet sur une composante donnée de l’environnement. La figure 1 présente schématiquement l'essentiel du processus menant à l'évaluation de l'importance de l’impact environnemental ainsi que les intrants et les extrants de chacune des étapes. 17 Nature de la composante Nature Activité Identification Impact Intensité de l’impact Etendue de l’impact Importance de l’impact Durée de l’impact Valeur composante Mesures d’atténuation spécifique Importance de l’impact résiduel Figure 1 : Processus d’évaluation des impacts environnementaux du projet L'intensité de l’impact environnemental exprime l'importance relative des conséquences attribuables à l'altération d'une composante. Elle dépend à la fois de la valeur de la composante environnementale considérée et de l’ampleur de la perturbation (degré de perturbation) qu’elle subit. La valeur de la composante intègre à la fois sa valeur écosystémique et sa valeur socioéconomique. La valeur écosystémique d'une composante exprime son importance relative, déterminée en tenant compte de son rôle et de sa fonction dans l'écosystème. Elle intègre également des notions comme la représentativité, la distribution, la diversité, la rareté ou l’unicité. Elle est établie en faisant appel au jugement de spécialistes. La valeur écosystémique d'une composante donnée est considérée comme: • grande, lorsque la composante présente un intérêt Majeure en raison de son rôle écosystémique ou de biodiversité et de ses qualités exceptionnelles dont la conservation et la protection font l'objet d'un consensus dans la communauté scientifique ; • moyenne, lorsque la composante présente un fort intérêt et des qualités reconnues dont la conservation et la protection représentent un sujet de préoccupation sans toutefois faire l'objet d'un consensus ; • faible, lorsque la composante présente un intérêt et des qualités dont la conservation et la protection sont l'objet de peu de préoccupations. 18 La valeur socioéconomique d’une composante environnementale donnée exprime l'importance relative que lui attribuent le public, les organismes gouvernementaux ou toute autre autorité législative ou réglementaire. Elle reflète la volonté des intervenants locaux ou régionaux et des pouvoirs politiques d’en préserver l'intégrité ou le caractère original. Elle reflète aussi la protection légale qu'on lui accorde. Son évaluation s’appuie largement sur les enquêtes menées dans le cadre du projet. La valeur socioéconomique d'une composante donnée est considérée comme : • grande, lorsque la composante fait l'objet de mesures de protection légales ou réglementaires (espèces menacées ou vulnérables, parc de conservation, etc.) ou s'avère essentielle aux activités humaines (eau potable) ; • moyenne, lorsque la composante est valorisée (sur le plan économique ou autre) ou utilisée par une portion significative de la population concernée sans toutefois faire l'objet d'une protection légale ; • faible, lorsque la composante est peu ou pas valorisée ou utilisée par la population. La valeur de la composante intègre à la fois la valeur écosystémique et la valeur socioéconomique en retenant la plus forte de ces deux valeurs, comme l'indique le tableau 1. Tableau 1: Grille de détermination de la valeur de la composante Valeur socioéconomique Grande Moyenne Faible Valeur écosystémique Grande Moyenne Faible Grande Grande Grande Grande Moyenne Moyenne Grande Moyenne Faible Le degré de perturbation d'une composante définit l'ampleur des modifications structurales et fonctionnelles qu’elle risque de subir. Il dépend de la sensibilité de la composante en regard des interventions proposées. Les modifications peuvent être positives ou négatives, directes ou indirectes. Le degré de perturbation tient compte des impacts cumulatifs, synergiques ou différés qui, au-delà de la simple relation de cause à impact, peuvent amplifier les modifications d’une composante environnementale lorsque le milieu est particulièrement sensible. Le degré de perturbation est jugé : • élevé, lorsque l’impact prévu met en cause l’intégrité de la composante ou modifie fortement et de façon irréversible cette composante ou l’utilisation qui en est faite ; • cumulatif, lorsque l’impact entraîne une réduction ou une augmentation de la qualité ou de l’utilisation de la composante, sans pour autant compromettre son intégrité ; • faible, lorsque l’impact ne modifie que de façon peu perceptible la qualité, l’utilisation ou l’intégrité de la composante ; 19 • indéterminé, lorsqu’il est impossible de prévoir comment ou à quel degré la composante sera touchée. Lorsque le degré de perturbation est indéterminé, l’évaluation de l’impact environnemental ne peut être effectuée pour cette composante. L’intensité de l’impact environnemental, variant de très forte à faible, résulte des combinaisons entre les trois degrés de perturbation (élevé, moyen et faible) et les trois classes de valeur de la composante (grande, moyenne et faible). L'étendue de l’impact environnemental exprime la portée ou le rayonnement spatial des impacts engendrés par une intervention sur le milieu. Cette notion renvoie soit à une distance ou à une surface sur laquelle sera ressentie les modifications de la composante ou encore à la population qui sera touchée par ces modifications. Les trois niveaux d’étendues considérés sont : 1. l'étendue régionale, lorsque l’impact touche un vaste espace jusqu'à une distance importante du site du projet ou qu'il est ressenti par l'ensemble de la population du milieu récepteur ou par une proportion importante de celle-ci ; 2. l'étendue locale, lorsque l’impact touche un espace relativement restreint situé à l'intérieur, à proximité ou à une faible distance du site du projet ou qu'il est ressenti par une proportion limitée de la population de la zone d'étude ; 3. l'étendue ponctuelle, lorsque l’impact ne touche qu'un espace très restreint à l'intérieur ou à proximité du site du projet ou qu'il n'est ressenti que par un faible nombre de personnes du secteur d'étude. De façon synthétique, le cadre de référence adapté de l’ABE a été utilisé pour évaluer l’importance des impacts. Tableau 2 : Cadre de référence adapté de l’ABE pour l’évaluation des impacts Durée Etendue Degré de perturbation Faible Moyenne Forte Très forte Importance de l'impact Momentanée Ponctuelle Moyenne Moyenne Moyenne Forte Momentanée Locale Moyenne Moyenne Forte Forte Temporaire Ponctuelle Moyenne Moyenne Forte Très forte Temporaire Locale Moyenne Moyenne Forte Très forte Momentanée Régionale Moyenne Forte Forte Très forte Permanente Ponctuelle Moyenne Forte Forte Très forte Temporaire Régionale Moyenne Forte Très forte Très forte Permanente Locale Moyenne Forte Très forte Très forte Permanente Régionale Forte Très forte Très forte Très forte Par ailleurs, les impacts du projet sur les composantes environnementales et sociales ont été analysés en fonction des activités à mener par phase de mise en œuvre. La matrice suivante a été utilisé (tableau 3). 20 Tableau 2 : Matrice d’identification des impacts du projet Développement économique de Ouèssè Ressources culturelle et cultuelle Tourisme et artisanat infrastructures et Habitations connexes des Mobilité et circulation personnes des biens d’affection risques Santé et sanitaire Sécurité des personnes Elevage Activités agricoles Ressources fauniques (aviaires, mammifères, reptiles, etc.) Ressources halieutiques Risque d’accident de circulation SOCIO-ECONOMIQUE BIOLOGIQUE Paysage Eaux superficielles Qualité de l’air Sol Phases et activités du projet PHYSIQUE Végétation et habitats fauniques Composantes environnementales Phase préparatoire Etudes et travaux préliminaires Ouverture de la déviation Installations de base et ouverture de chantier Phase de construction Terrassement et remblais des ponceaux Ouverture et exploitation des carrières Circulation des camions lors de la construction Travaux de pavage de la voie et de reconstruction des ponceaux (creusement 21 des fondations des piliers) Réalisation des semelles et du tablier Présence des ouvriers de chantier Phase d’exploitation Transport et circulation des usagés Emission de fumées Rejet de résidus d’hydrocarbure Entretiens courants et périodiques de la voie 22 Identification des mesures d’atténuation et élaboration du plan de gestion environnementale et sociale Des mesures d’atténuation des différents impacts identifiés, ont été proposées en fonction des phases de mise en œuvre du projet. L’ensemble de ces mesures d’atténuation proposées a été traduit en un plan de gestion qui prend en compte les aspects significatifs analysés, accompagné d’un cadre logique de mise en œuvre. Le plan de gestion environnementale et sociale est présenté sous forme d’une matrice conformément aux directives de la Banque Mondiale. Il précise les rôles et responsabilité des différents acteurs associés à la mise œuvre du plan. Programme de surveillance et de suivi environnemental Le programme de surveillance et de suivi environnemental propose les mesures permettant de vérifier l’exactitude de l’évaluation et l’efficacité des mesures d’atténuation proposées en regard des principaux impacts environnementaux du projet. 23 2. CADRES D’EXECUTION DU PROJET 2.1. Considérations de base, cadre politique, institutionnel et juridique de l’évaluation environnementale au Bénin 2.1.1. Considérations de base et indicateurs de l’effort de protection de l’environnement au Bénin Les actions de protection de l’environnement au Bénin ont véritablement connu un début de mise en œuvre, à la suite de la Conférence Nationale de 1990, qui a marqué le retour à la démocratie pluraliste et à l’économie de marché. A la suite de cette conférence, une orientation claire en matière de gestion de l’environnement a été adoptée au Bénin qui s’observe à travers : l’inscription du principe de protection et de gestion de l’environnement dans la loi constitutionnelle ; l’institutionnalisation d’un ministère chargé de l’environnement (depuis 1990) et ses structures techniques notamment l’Agence Béninoise pour l’Environnement en 1995 ; l’adoption du Plan d’Action Environnemental (1993) ; l’adoption de l’agenda 21 national (1997). Le Plan d’Action Environnemental (PAE) constitue le document cadre de gestion environnementale en République du Bénin. Il comporte sept (07) sous-programmes planifiés sur un horizon initial de quinze (15) ans et dont les objectifs globaux concernent i) le renforcement des capacités nationales ii) la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique et des ressources naturelles iii) l’amélioration du cadre de vie des populations tant en milieu rural qu’urbain iv) l’amélioration de la prise de décision et la bonne gouvernance en matière d’environnement. Il a été révisé en 2001 après cinq (05) ans de mise en œuvre ; cela a révélé de nouveaux enjeux comme la pollution atmosphérique par le transport en milieu urbain. Les différents objectifs du PAE restent les repères environnementaux de toute politique sectorielle, tout programme de soutien environnemental aux niveaux national et local. Par ailleurs, le Document de Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP) tout comme les Orientations Stratégiques de Développement (OSD) (Programme d’Action du Gouvernement) incorpore le but et tous les objectifs spécifiques du Programme National de Gestion de l’Environnement (PNGE), montrant ainsi la volonté politique du Bénin de faire de l’environnement un des piliers clés du développement durable. Cette volonté est également remarquable à travers l’adhésion aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dont le premier rapport national fut publié en juillet 2001 afin de mieux cibler et orienter les investissements nationaux. Enfin, la part de l’environnement dans le budget général de l’Etat a doublé en dix ans passant de moins d’un milliard en 1992 à plus de trois milliards aujourd’hui. 24 Plusieurs autres actions complètent les efforts politiques ci-dessus évoqués et rendant obligatoire la prise en compte de l’environnement dans les actions de développement. Il s’agit entre autres de : 1. l’adoption de la stratégie nationale de gestion de la biodiversité et son plan d’action ; 2. l’adoption du Plan d’Action National de Lutte contre la Désertification (PANLCD) ; 3. l’adoption de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Pollution Atmosphérique ; 4. la préparation de la stratégie de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) ; 5. l’élaboration de la stratégie nationale de gestion des zones humides ; 6. l’élaboration d’un Plan National de Lutte contre les Pollutions (PNLPo) ; 7. la stratégie nationale de lutte contre les changements climatiques. Ainsi, même si globalement, le Bénin et ses partenaires au développement orientent le maximum des investissements sur les secteurs de l’éducation de base et de la santé, le secteur de l’environnement et des ressources naturelles reste important et prépondérant dans leurs priorités d’investissement. 2.1.2. Cadres institutionnel et juridique pertinents applicables et à observer pour la mise en œuvre du projet Le Bénin a mis en place un certain nombre d’outils juridiques en vue de la protection de son environnement et des ressources naturelles. Ainsi, déjà la Constitution du 11 décembre 1990 de la République du Bénin dispose en son article 27 que « Toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement ». D’autres articles de ladite constitution élèvent des atteintes à l’environnement au rang de crime de haute trahison pour lequel le Président de la République doit répondre. Ces dispositions constitutionnelles se trouvent renforcer par les engagements internationaux pris par le Bénin à travers la ratification de presque toutes les conventions et accords internationaux en matière d’environnement. Les plus directement liés à l’implantation d’une clinique sont résumés dans le tableau 3. 25 Tableau 3 : Conventions/accords multilatéraux ratifiés ayant une pertinence directe ou indirecte pour le projet o N Conventions / accords Date de ratification (ou de signature) 01 Convention-Cadre des Nations Unies sur les 30 juin 1994 Changements Climatiques 02 Convention-Cadre des Nations Unies sur la 30 juin 1994 Désertification 03 Convention sur la diversité biologique et l’utilisation 30 juin 1994 durable de ses éléments 04 Convention relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des 16 janvier 1997 zones côtières de l’Afrique de l’ouest et du centre 05 Convention sur la protection du patrimoine mondial, 14 septembre culturel et naturel 1982 06 Convention sur les zones humides, habitats des oiseaux 20 janvier 2000 d’eau – Convention Ramsar 07 Protocole de Kyoto à la Convention-Cadre des 25 février 2002 Nations Unies sur les Changements Climatiques 08 Convention africaine sur la conservation de la nature 5 novembre 1998 et des ressources naturelles 09 Convention relative à la conservation des espèces 1er avril 1986 appartenant à la faune sauvage Ce tableau fait la synthèse des éléments montrant la volonté du Bénin de se doter de tous les moyens juridico-politiques nécessaires pour gérer son environnement et surtout pour contribuer à la conservation de l’environnement global, malgré son niveau de développement. Pour renforcer ces conventions, au niveau national, un ensemble de textes juridiques ont été promulgués et/ou adoptés et dont les buts sont directement orientés vers la protection et la gestion pérenne des ressources environnementales et du cadre de vie. Il s’agit, entre autres, de : la loi n°030-98 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin : elle comprend des dispositifs relatifs à la clarification des concepts, aux sanctions, à la protection et la mise en valeur des milieux récepteurs, à la protection et la mise en valeur du milieu naturel et de l’environnement humain, à la pollution et nuisances, aux études d’impact, aux audiences publiques sur l’environnement, aux plans d’urgence et aux incitations. Cette loi constitue le texte de base de la politique nationale d’environnement, en ce qu’il couvre tous les aspects pertinents qui vont de toutes les sources de pollution à leur contrôle et répression, en passant par les évaluations environnementales (évaluation environnementale stratégique – EES-, étude d’impact sur l’environnement –EIE-, audit environnemental –AE-, inspection environnementale –IE-), le renforcement des capacités et la 26 gestion de l’information environnementale. Tous les décrets d’application de cette loi ne sont pas encore pris mais elle est opérationnelle et déjà appliquée dans plusieurs domaines ; la loi n° 2010-44 du 21 octobre 2010 portant gestion de l’eau en République du Bénin : elle préconise la GIRE comme principe de gestion de l’eau ; la loi no87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique de la République du Bénin : elle légifère sur les habitations, le bruit, l’eau, la pollution du milieu naturel, les installations industrielles, les plages, les établissements classés, la police sanitaire. Elle a été pendant longtemps peu vulgarisée jusqu’à l’avènement de la décentralisation (2003) qui a favorisé la prise de textes d’application par les maires ; la loi no87-016 du 21 septembre 1987 portant code de l'eau en République du Bénin : elle régit la gestion des ressources hydriques et hydrologiques du point de vue quantitatif et qualitatif; elle reste très peu appliquée parce que jugée non adaptée au contexte réel des populations. Un nouveau code est en cours d'élaboration et qui doit intégrer la décentralisation, la gestion participative et la gestion par bassin hydrologique. la loi n°2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin : elle édicte les dispositions relatives à la gestion rationnelle et participative de la faune et de ses habitats, à la création et la gestion des aires protégées, à la protection des espèces menacées, vulnérables ou endémiques, et enfin aux infractions et sanctions. La présente loi est un élément fondamental qui vient renforcer les objectifs du Programme notamment la conservation de la biodiversité à travers les réserves biologiques gérées par les communautés à la base. 2.1.3. Cadre juridique de l'évaluation environnementale au Bénin Plusieurs dispositions des lois précédemment indiquées précisent les modalités de mise en œuvre des évaluations environnementales. Ainsi, deux dispositions clés de la loi-cadre sur l’environnement rendent obligatoires les évaluations d’impact sur l’environnement au Bénin : ‘’Nul ne peut entreprendre des aménagements, des opérations, des installations, des plans, des projets et des programmes ou la construction d’ouvrages sans suivre la procédure d’étude d’impact sur l’environnement lorsque cette dernière est exigée par les lois et règlements’’ (Article 88). Cet article rend donc obligatoires l’évaluation environnementale stratégique (EES) et l’étude d’impact sur l’environnement (EIE) ; ‘’Quiconque a l’intention d’entreprendre la réalisation d’une des activités visées à l’article 88 doit déposer un avis écrit au Ministre en charge 27 de l’environnement demandant la délivrance d’un certificat de conformité environnementale et décrivant la nature générale de l’activité. Ce certificat de conformité environnementale fait partie des pièces à soumettre à l’autorité de tutelle pour l’obtention de la décision finale quant à la réalisation de l’activité proposée’’. Article 89 ; Une autre disposition de la même loi fixe la sanction applicable à tout contrevenant au processus d’études d’impact sur l’environnement : ‘’Est punie d’une amende de cinq millions (5 000 000) à vingt cinq millions (25 000 000) de francs et d’une peine d’emprisonnement de un (1) à trois (3) ans, ou de l’une de ces peines, seulement toute personne convaincue d’avoir falsifié le résultat d’une étude d’impact ou altéré les paramètres permettant la réalisation d’une étude d’impact. L’usage du résultat falsifié ou altéré d’une étude d’impact mentionné à l’alinéa précédent est puni des mêmes peines’’ (Article 122). Pour une meilleure mise en application de ces dispositions, le décret no 2001235 du 12 Juillet 2001, portant organisation de la procédure d’études d’impact sur l’environnement, a été adoptée. Il clarifie les responsabilités et fixe la procédure administrative de délivrance du certificat de conformité environnementale (CCE) par le Ministre chargé de l’environnement. Aux termes des dispositions de ce décret, il existe deux types d’études d’impact environnemental au Bénin : étude d’impact environnemental approfondie : elle est appliquée aux grands projets (selon leurs coûts et /ou leurs nuisances) dont les impacts potentiels sont jugés Majeures ou les projets moyens à construire dans les écosystèmes sensibles ; étude d’impact environnemental simplifiée : elle est appliquée aux micros projets individualisés et aux projets moyens qui ne s’implantent pas dans un écosystème sensible ; certaines activités (latrines, gestion des déchets, abattoirs, porciculture, pisciculture, maraîchage, etc.). Enfin, tous les projets de type environnemental ou social de très petite envergure et qui ne s’implante pas dans un milieu jugé sensible ne sont pas assujettis à la procédure d’évaluation d’impacts. Par ailleurs, une série de décrets connexes complétant la loi cadre sur l’environnement sont déjà pris et opérationnalisés progressivement. Il s’agit entre autre de : le décret portant fixation des normes de qualité de l’air en République du Bénin ; le décret portant fixation des normes de qualité des eaux résiduaires en République du Bénin ; le décret portant fixation des normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin ; le décret portant audit environnemental en République du Bénin ; 28 le décret portant gestion des déchets biomédicaux en République du Bénin ; le décret portant création des cellules environnementales dans les départements ministériels sectoriels, les préfectures et les communes en République du Bénin ; le décret n° 2005-466 du 28 juillet 2005 portant audit de conformité environnemental en République du Bénin ; le décret n° 2005-437 du 22 juillet 2005 portant organisation de la procédure de la procédure d’inspection environnementale en République du Bénin ; le décret n° 2001-235 du 12 juillet 2001 portant organisation de la procédure d’étude d’impact sur l’environnement ; le décret n° 2001-190 du 19 juin 2001 portant organisation de la procédure d’Audience Publique en République du Bénin ; le décret n° 2001-094 du 20 février 2001 portant sur les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin ; le décret n° 2001-095 du 20 février 2001 portant création, attributions, organisation et fonctionnement des cellules environnementales en République du Bénin ; le décret n° 2001-294 du 08 août 2001 portant réglementation du bruit en République du Bénin ; le décret n° 2001-109 du 04 avril 2001 portant les normes de qualité des eaux résiduaires en République du Bénin ; le décret n° 2001-110 du 04 avril 2001 portant les normes de qualité de l’air en République du Bénin ; le décret n° 2001-096 du 20 février 2001 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Police environnementale ; le décret n° 2003-332 du 27 août 2003 portant gestion des déchets solides en République du Bénin ; le décret n° 2003-330 du 27 août 2003 portant gestion des huiles usagées en République du Bénin; le décret n°2001-092 du 20 février 2001 portant classement des voies d’intérêt économique, touristique ou stratégique. 2.1.4. Cadre institutionnel de gestion de l’environnement et de l’évaluation environnementale au Bénin L’administration de l’environnement au Bénin, est dirigée par le Ministre en charge de l’Environnement. Une analyse permet de considérer les acteurs institutionnels clés suivants : le Ministre chargé de l’environnement : il définit la politique nationale d’environnement à adopter par le gouvernement, et contrôle sa mise en œuvre. Cette politique doit être en synergie avec les politiques sectorielles de gestion des ressources naturelles et celles des activités ; potentiellement sources de nuisances environnementales (industrie, agriculture, mines et énergie, centre de santé, équipements). La Direction 29 Générale de l’environnement (DGE) constitue la structure d’appui au ministre dans ce domaine ; la Commission Nationale de Développement Durable (CNDD) : créée par la loi-cadre sur l’environnement, elle est un organe consultatif multiacteurs chargé de contribuer à l’intégration des aspects environnementaux dans les actions du gouvernement ; l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) : établissement public créé depuis 1995, elle est chargée de la mise en œuvre de la politique nationale d’environnement adoptée par le gouvernement dans le cadre de son plan de développement (art. 12). Elle est placée sous la tutelle du ministre chargé de l’environnement. A ce titre, elle travaille en collaboration avec les autres ministères sectoriels, les collectivités locales, les structures non gouvernementales, la société civile et le secteur privé. Elle gère toutes les procédures d’évaluations environnementales ; les cellules environnementales : instituées par décret cité plus haut, il s’agit d’unités fonctionnelles à l’intérieur de tous les ministères sectoriels et les communes. Ces cellules favorisent la prise de conscience des enjeux environnementaux par les techniciens sectoriels, et surtout faciliter la vulgarisation et la réalisation des évaluations environnementales de façon générale ; le Préfet : aux termes des textes sur la décentralisation, il est le garant de l’application des orientations nationales par les communes qui font partie du ressort territorial de son département. Il est ainsi le représentant de chaque ministre pris individuellement et du gouvernement pris collectivement. Le Préfet est donc chargé de la mise en application de toutes les questions environnementales au niveau déconcentré de l’Etat ; la commune : elle met en œuvre sa politique propre de gestion de l’environnement et des ressources naturelles mais en conformité avec les lois et orientations nationales. Il faut souligner que, malgré ces multiples structures, le cadre institutionnel de l’environnement ne fonctionne pas encore harmonieusement justifiant ainsi les efforts de gouvernance environnementale actuellement déployés par le ministère de l’environnement. 2.1.5. Textes sur la décentralisation La décentralisation est devenue effective au Bénin depuis mars 2003. Elle octroie désormais au niveau local des responsabilités très larges en matière de gestion de l'environnement et d'aménagement du territoire. En l'occurrence, la loi 97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes au Bénin, statue qu’une commune est compétente entièrement en ce qui concerne les domaines comme l’assainissement, la gestion des déchets, la gestion de l’environnement et des ressources naturelles notamment. C’est le niveau communal qui doit mettre en œuvre toutes les 30 stratégies nationales relatives à la protection de l’environnement et des ressources naturelles sur son ressort territorial. Par ailleurs, la commune élabore et adopte son plan de développement. Elle veille à son exécution en harmonie avec les orientations nationales en vue d’assurer les meilleures conditions de vie à l’ensemble de la population. Dans ce cadre : 1) elle élabore les documents de planification nécessaires : le schéma directeur d’aménagement de la commune ; le plan de développement économique et social ; les plans d’urbanisme dans les zones agglomérées ; les règles relatives à l’usage et à l’affectation des sols ; les plans détails d’aménagement urbain et de lotissements. 2) elle délivre les permis d’habiter, les permis de construire ; 3) elle assure le contrôle permanent de la conformité des réalisations et des contributions avec la réglementation en vigueur. L'application des réglementations environnementales, les négociations pour les compensations éventuelles, la surveillance de la qualité des eaux fournies aux populations, etc. impliquent donc la participation des autorités communales de Cotonou. 2.2. Normes environnementales applicables au projet Les normes de conformité applicables à l’exécution du projet sont définies par les différents textes d’application à savoir : Le décret n°2001-110 du 04 avril 2001 portant normes de qualité de l’air en république du Bénin. Il fixe les normes de la qualité de l’air ambiante, les normes de rejet des véhicules motorisés et les normes d’émission atmosphérique relatives aux sources fixes, conformément aux dispositions de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin. Tableau 4 : Normes de qualité de l’air ambiant Polluants Durée de la période de mesure Ozone (O3) Moyenne sur 8 heures Moyenne sur 1 heure Moyenne sur 8 heures Monoxyde de carbone (CO) Dioxyde de souffre (SO2) Moyenne sur 1 heure Moyenne sur 24 heures Moyenne annuelle Particules en suspension (<10 microns) Dioxyde d’azote (NO2) Moyenne sur 24 heures Moyenne annuelle Moyenne sur 24 heures Valeur moyenne 0,08 ppm 40 mg/m3 10 mg/m3 1300 μg/m3 200 μg/m3 80 μg/m3 230 μg/m3 50 μg/m3 150 μg/m3 31 Plomb (Pb) Moyenne annuelle Moyenne annuelle 100 μg/m3 2 μg/m3 Tableau 5 : Critères d’émission des particules Type d’établissement Paramètre Installations de combustion utilisant des hydrocarbures comme combustible Critères limites d’émission Particules NOx 85 mg/Mj 325 ppm Le décret n°2001-294 du 08 août 2001 portant réglementation du bruit en république du Bénin. Ce décret définit en article 6 les sources d’émission du bruit et en son article 7, les niveaux de bruit selon les tranches horaires et les types de zones. Tableau 6 : Critères d’émission du bruit Types de zones Classe 1 Zone d’habitation Classe 2 Zone commerciale Classe 3 Zone industrielle 06 heures à 13 heures 50 dB 55 dB 70 dB 13 heures à 15 heures 45 dB 50 dB 70 dB 15 heures à 22 heures 50 dB 55 dB 70 dB 22 heures à 06 heures 45 dB 50 dB 70 dB Tranches horaires Le décret n°2003-330 du 27 août 2003 portant gestion des huiles usagées en république du Bénin. Ce décret fixe les modalités de collecte, de transport, de regroupement, de prétraitement, d’élimination ou de valorisation des huiles usagées en application des dispositions de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en république du Bénin (article 1er). Il définit en son article 2 les huiles usagées comme étant «toutes huiles, issues du raffinage du pétrole brut ou synthétique, destinées à la lubrification ou à d’autres fins, et qui sont devenues impropres à leur usage original en raison de la présence d’impuretés ou de la perte de leurs propriétés initiales ; elles incluent les huiles lubrifiantes, les huiles hydrauliques, les huiles pour le travail des métaux et les liquides isolants ou caloporteurs ». Ce décret n°2003-332 du 27 août 2003 portant gestion des déchets solides en République du Bénin, définit les objectifs et les dispositions de protection de l’environnement et la santé de l’homme de toute influence dommageable causée par les déchets. Il vise entre autres : la prévention ou réduction des déchets et leur nocivité ; l’organisation et l’élimination des déchets, la limitation, la surveillance et le contrôle des transferts de déchets ; L’assurance de la remise en état des sites. 32 2.3. Principales Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale applicables au projet Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale comprennent à la fois, les Politiques Opérationnelles (OP) et les Procédures de la Banque (PB). Les politiques de sauvegarde sont conçues pour protéger l’environnement et la société contre les impacts négatifs potentiels des projets, plans, programmes et politiques. Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale les plus courantes sont : OP 4.01 Evaluation Environnementale, y compris la Participation du Public ; OP 4.04 Habitats Naturels ; OP 4.09 Lutte antiparasitaire ; OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques ; OP 4.12 Réinstallation Involontaire des populations ; OP 4.10 Populations Autochtones ; OP 4.36 Forêts ; OP 4.37 Sécurité des Barrages ; OP 7.50 Projets affectant les voies d’Eaux Internationales ; OP 7.60 Projets dans des Zones sous litige. Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale qui peuvent s’appliquer à la réalisation de ce projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè sont : l’OP 4.01 « Evaluation Environnementale » ; OP 4.04 «Habitats Naturels». Politique de Sauvegarde 4.01 : Evaluation environnementale L’objectif de l’OP 4.01 est de s’assurer que les projets exécutés sont viables et faisables sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s’est améliorée à travers une analyse appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux (OP4.01, para 1). Cette politique est déclenchée si un projet va probablement entraîner des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement physique (air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations; les ressources culturelles physiques et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial. Les aspects sociaux (réinstallation involontaire, peuples indigènes) ainsi que les habitats naturels, la lutte antiparasitaire, la foresterie et la sécurité des barrages sont couverts par des politiques séparées ayant leurs propres exigences et procédures. Le présent projet soumis à cette politique car il s’agit des activités de pavage de la voie d’accès au lieu d’enfouissement sanitaire, objet d’une étude d’impact environnemental et social. 33 Politique de Sauvegarde 4.04, Habitats Naturels PO/PB 4.04, Habitats naturels n’autorise pas la réalisation de projets dégradant ou convertissant des habitats critiques. Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants pour la préservation de la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques. Les habitats naturels méritent une attention particulière lors de la réalisation d’évaluations d’impacts sur l’environnement. Le pavage de la voie d’accès au lieu d’enfouissement sanitaire de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi traverse une forêt classée et quelques agglomérations (principalement Sègbanou, il y a nécessité de recourir à des mesures supplémentaires. 34 3. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR 3.1. Composantes biophysiques du milieu récepteur 3.3.1. Localisation du secteur récepteur du projet et description de son environnement immédiat Le village de Ouèssè qui abrite la voie d’accès au LES est située au sud-est de la commune de Ouidah. Ces coordonnées géographiques sont comprises entre 6° 22 et 6° 25 de latitude nord et 2° 05 et 2° 09 de longitude ouest (figure 2). Figure 2 : Milieu récepteur du projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi 3.1.2. Contextes topographique et géologique Le profil et la pente d’équilibre de la voie d’accès au LES de Ouèssè sont caractérisés par des espaces en apparence plats à l’exception du côté nord de la voie où on remarque une dénivellation de quelque 20 m (Dessau Soprin, 2003). Cette voie se situe sur une plaine faiblement ondulée domine par des sols ferralitiques (figure 3). 35 Figure 3 : Formations pédologiques de la voie d’accès au LES de Ouèssè La surface et la qualité du sol du milieu sont relativement uniformes. En impact, le milieu récepteur est principalement caractérisé par un sol de type ferralitique. En surface, il se compose de latérite, d’argile, de silt, du sable et des traces de gravier en alternance sur une épaisseur de15 à 20 m environ. La figure 4 présente la situation géologique du milieu récepteur du projet. 36 Figure 4 : Carte géologique du milieu récepteur du projet 3.1.3. Traits climatiques et réseau hydrographique Le climat du milieu récepteur du projet est de type subéquatorial caractérisé par : - deux saisons pluvieuses (une grande saison de pluie de Mars à Juillet et une petite saison pluvieuse de Septembre à Novembre) ; - deux saisons sèches (une petite saison sèche de Juillet à Août et une grande saison sèche de Novembre à Mars). La hauteur de pluie recueillie au cours de l’année varie entre 950 et 1150 mm en moyenne (figure 5). 37 Figure 5 : Régime pluviométrique du milieu récepteur du projet (station de Ouidah) Source des données : ASECNA, 2012 L’analyse de la figure 5 montre que le régime pluviométrique du site récepteur est bimodal avec une pluviométrie annuelle qui oscille entre 950 et 1150 mm. Cette situation pluviométrique alimente un réseau hydrographique essentiellement caractérisé par un système lacustre dont le principal plan d’eau est le lac Toho. Il est alimenté par les fleuves du bassin du sud-ouest, notamment le Couffo et le Mono. Il est généralement très encombré et sa production halieutique est en baisse à cause de la surexploitation anarchique et intensive par les populations riveraines. 3.1.4. Températures Elles sont dans l’ensemble assez élevées et varient mensuellement entre 23°C et 35°C (Salami, 2003). Les amplitudes thermiques sont faibles, ce qui entraîne une constance de chaleur presque toute l’année. Les mois de février à avril sont les plus chauds et les mois de juillet à septembre sont les plus frais. Cette valeur masque cependant des variations inter-mensuelles ou saisonnières (figure 6). Figure 6 : Variation inter mensuelle de la température de 1971 à 2009 (station de Ouidah), Source des données : ASECNA, 2012 Avec une moyenne mensuelle de 28,7 °C, un maximum moyen de 30,7 °C et un minimum moyen de 23,86 °C, le mois de mars est le mois le plus chaud. En 38 revanche, les mois de juillet et d’août sont les plus frais avec un maximum moyen de 28,26 °C et un minimum moyen de 23,10 °C. Les mois de janvier, février et mars enregistrent les plus fortes amplitudes thermiques (écart entre le maximum moyen et le minimum moyen). Ces écarts sont réduits pendant la saison pluvieuse. La température moyenne est de 27°C, variant de 24° à 30°C en saison des pluies et de 23° à 33°C en saisons sèches. Le milieu récepteur possède un réseau hydrographique très dense. 3.1.5. Régime des vents et leurs impacts En raison de l’aspect peu accidenté du relief, le régime des vents varie très peu suivant les saisons. En impact, en saison sèche, le vent est généralement faible et modéré (2 à 5 m/s) le matin, se renforce au cours de la journée (5 à 7 m/s) et devient modéré pendant la soirée et la nuit (4 à 6 m/s). Entre fin novembre et fin février, on assiste à la pénétration de mousson de direction SSW d’un angle de 180 à 220° avec une vitesse de 5 nœuds ou 2,5 m/s (Boko, 1988). En saison pluvieuse, on observe un vent modéré (4 à 6 m/s) le matin. Il se renforce dans l’après- midi (6 à 8 m/s) pour rester constamment modéré à fort (5 à 8 m/s) le soir et la nuit. Entre mars, avril, mai et juin, on assiste à des rentrées de mousson ayant une direction dominante SW (63 %) avec une vitesse variant entre 10 et 20 nœuds (5 à 10 m/s). Elle se maintient jusqu’à une altitude de 1500 à 2000 m. A partir de juillet jusqu’à octobre, la direction est SSW (13 %) et avec une vitesse qui descend à 10 nœuds, soit 5 m/s (Boko, 1988). D’une façon générale, le vent est un facteur très important de l’environnement par son nodule et sa direction. Il est responsable pour transport de fines gouttelettes d’eau salée (les embruns). Ces embruns en se déposant sur les toitures en tôles, les portes et les fenêtres, les murs des maisons les corrodent fortement réduisant ainsi leur durée de vie et d’usage. Mais, si le vent est un facteur important de l’environnement, l’évapotranspiration, l’insolation et l’humidité relative de l’air sont aussi des facteurs non négligeables en raison des rôles de catalyseur qu’ils pourraient jouer, notamment dans la formation de polluants composites (H 2SO4, Ozone troposphérique par exemple). L’évapotranspiration désigne la quantité d’eau rejetée dans l’atmosphère tant par évaporation directe au niveau du sol que par transpiration des organes aériens des plantes. C’est donc un facteur négatif du bilan hydrologique et qui dépend uniquement des caractéristiques énergétiques et dynamiques de l’environnement atmosphérique. L’évapotranspiration est supérieure à la pluviométrie pendant les périodes écologiques sèches (août, septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février et mars). Le reste de l’année, la situation est inversée. 39 3.1.6. Végétation et faune du site récepteur Les formations végétales du site sont constituées de formations naturelles et anthropiques. Les formations naturelles se composent d’ilots forestiers préservés du fait de leur caractère sacré. Il s’agit des forêts sacrées de Daguètomè et de Koutondétomè. Quant aux formations anthropiques elles sont constituées de grandes exploitations de palmiers à huile (Elaeis guinneensis), de cocotiers (Cocos nucifera), d’arbres fruitiers manguiers surtout (Mangifera indica), d’acacia (Acacia albida) comme dans la forêt classée de Pahou au début de la voie d’accès au LES, etc. Le long de la voie d’accès au LES et dans ses environs immédiats, ce sont les formations de graminées et les mosaïques de champs et jachères qui dominent (planche 1). Planche 1 : Formations de graminées le long de la voie d’accès au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi Source : Liner, janvier 2013 La figure 7 montre l’occupation du sol dans la zone d’influence du projet. 40 Figure 7 : Occupation du sol dans le milieu récepteur du projet en 2010 Pour ce qui concerne la faune du site, elle est constituée de charognards, d’oiseaux, de rongeurs et d’insectes attirés par la présence de déchets. La faune aquatique est composée de : les poissons (Tilapia guinneensis, Ethmaloza fimbriata, Sarothérodon melanotheron…), les crustacées inférieures (Balanus tintinnabulum) et supérieurs (Cardiosoma armatum, Penacus duorarum) ; les mollusques (Gasteropodes lamellibranche) tant d’origine continentale que marine. Il y a aussi une avifaune dont les espèces les plus répandues sont semi aquatiques comme les Haliactus vocifer, les Phalacrocoracide, Anatidae, Rallidae Jacanidae. 3.2. Caractéristiques socio-économiques 3.2.1. Société et caractéristiques démographiques Le régime foncier en vigueur est caractérisé par un système coutumier classique. Par ce système, les premiers venants dans la zone détiennent les droits les plus exclusifs en ce qui concerne la gestion des ressources naturelles et surtout les terres du terroir, alors que les populations qui sont venues récemment détiennent des droits qui sont souvent réels mais néanmoins circonscrits. Selon les résultats du Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH3) de 2002 et les données provisoires du RGPH4, le village de 41 Ouèssè dans l’arrondissement de Savi compte 981 habitants dont 519 hommes (53 %) et 462 femmes (47 %) répartis dans 217 ménages. En 2012, cette population est passée à 1166 habitants soit un accroissement de 1,10 % (figure 8). Figure 8 : Evolution de la population de Ouèssè de 2002 à 2012 Source des données : INSAE, 2012 Le voisinage immédiat de l’ouvrage élargi aux six autres villages de l’arrondissement de Savi situés dans un rayon de 20 Km avec une population de l’ordre de 7091 habitants sont susceptibles d’utiliser l’ouvrage pour les besoins de circulation. Par ailleurs, du point de vue socio-économique, la population de Ouèssè, sixième génération des descendants d’esclaves ayant échappé au voyage grâce à l’abolition de l’esclavage, tournait autour de 800 habitants en 2002. En majorité, elle s’adonne aux activités rurales dominées par l’agriculture pratiquée dans les champs de campagne autour des villages et la pratique du petit commerce (photo 1). Photo 1 : Quelques baraques servant d’abris pour les activités économiques des populations (Source : Liner, janvier 2013) Le système de culture est extensif et vise à satisfaire essentiellement les besoins des populations en produits alimentaires. La production vivrière est 42 constituée de maïs, de manioc, de haricot, d’arachide, etc. Les cultures de rente (palmiers à huile et cocotier) occupent aussi une place non négligeable. 3.2.2. Indicateurs socio-économiques Le niveau de pauvreté et les moyens de vie des ménages sont les principaux indicateurs considérés. Les problèmes de l’habitat qui est surtout rural et celui de l’hydraulique villageoise sont restés préoccupants malgré les efforts fournis par l’Etat et les collectivités locales avec le concours des ONG et des autres partenaires au développement. Les conditions d’habitat sont globalement précaires caractérisées par la vie dans des abris ne répondant pas aux normes d’hygiène requises. En partant des caractéristiques sociodémographiques, la situation des ménages pauvres et très pauvres se présente de la manière suivante : (i) les chefs de ménages pauvres dirigent tous des ménages dont la taille est très importante ; 67,5 % des ménages pauvres (dont 41,0,8 % de ménages très pauvres) ont une taille de 6 personnes et plus ; 50,1 % des ménages pauvres (dont 18,13 % de très pauvres) ont une taille de 5 à 6 personnes ; (ii) sur l’ensemble des chefs de ménages de sexe féminin 53,7 % sont pauvres avec 39,6 % de très pauvres, contre 41,3 % de ménages pauvres dirigés par un chef de sexe masculin dont 25,6 % de très pauvres ; (iii) les ménages composés du chef de ménage, du conjoint, des enfants et d’autres personnes sans liens parentaux représentent 63,17 % de pauvres parmi lesquels 39,93 % sont très pauvres : les ménages nucléaires occupent la seconde position en ce qui concerne la proportion de ménages pauvres (51,20,8 %) dont 29,83 % de très pauvres ; les autres catégories de ménages ne regorgent que 36,09 % de ménages pauvres avec 22,13 % de très pauvres et (iv) l’incidence du niveau d’instruction du chef de ménage par rapport à son niveau de pauvreté est plus manifeste en milieu urbain où le pourcentage de chefs de ménages pauvres sans instruction représentent 39,14%; en milieu rural le niveau d’instruction a peu d’influence sur le niveau de pauvreté au regard de l’importance de sa population analphabète. Sur le plan de l’assainissement, l’accès aux services sanitaires de base constitue un défi Majeure des centres ruraux. L’analyse se concentre essentiellement sur l’accès aux toilettes améliorées et le mode d’évacuation des eaux usées et des ordures ménagères. 3.2.3. Activités socio-économiques Les principales activités économiques dans le secteur du projet reposent essentiellement sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat. Ces différentes activités permettent aux populations riveraines de satisfaire en partie leurs besoins quotidiens. Ainsi, le manioc, le maïs, l’arachide sont les principales cultures développées par les populations du milieu récepteur du projet. 43 La deuxième activité menée est l’élevage. On y élève des caprins, des ovins et de la volaille dont l’élevage se modernise avec la construction de poulaillers et l’introduction des races améliorées surtout dans les différentes localités traversées par la voie d’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire. Quant à l’artisanat, il est organisé essentiellement sur la base de la division traditionnelle de la société. Ce secteur est très peu répandu dans la vie quotidienne des populations des localités traversées par la voie. Cet artisanat joue un rôle de premier plan dans le développement socio-économique et la lutte quotidienne contre la pauvreté. En ce qui concerne les infrastructures de transport, le milieu récepteur du projet du projet, dispose d’infrastructures de base caractérisées par leur faible développement et leur mauvais état d’entretien. Or, la réduction de la pauvreté, suppose des voies de communications fiables et des moyens de transports adéquats. Au niveau des différentes localités traversées par la voie à paver, les conditions de vie des populations et les activités économiques sont fortement affectées par une absence et une fourniture insuffisante et irrégulière du courant qui se traduit par de fréquents délestages selon 98 % des enquêtés. 3.2.4. Approvisionnement en eau, situations sanitaire et épidémiologique 3.2.4.1. Approvisionnement en eau L’approvisionnement en eau potable constitue, depuis au moins une décennie, l’une des priorités des gouvernements dans la zone. Néanmoins, une bonne partie des populations s’approvisionnent essentiellement à travers des puits à grand diamètre, souvent mal protégés. Or, le problème de pollution de la nappe phréatique fut prouvé par Ahokpossi (2005) qui a aussi souligné que l’eau de puits à cette hauteur contient de nombreux oligoéléments qui sont bénéfiques à faible concentration comme le fer et le fluorure, mais toxique à plus forte dose pour l’homme. Or, certains éléments comme l’arsenic, le cyanure ou le plomb sont dangereux même à faible concentration. Pour l’auteur, les dépôts d’ordures ménagères sont source de pollution d’origine domestique pour l’eau. Il a par rapporté que l’eau de puits contient des éléments chimiques tels que le calcium, le magnésium, le fer, le nitrate, le phosphate, les chlorures, le fluor et autres. 3.2.4.2. Profils épidémiologiques Les maladies endémiques telles que le paludisme, les IRA ; les diarrhées, continuent d’être des problèmes de santé dans le milieu récepteur du projet. Dans cette localité, on compte un médecin pour environ 5000 habitants, une sage-femme pour environ 3400 habitants et un Assistant Technique de Santé pour environ 2.500 habitants (Ministère de la Santé, 2010). Quelques études menées sur le cheminement thérapeutique montrent que la majorité des malades commencent ou terminent leurs soins en médecine traditionnelle. Lorsque certains signes (ictère, par exemple) apparaissent, le malade n’est jamais conduit à une structure de soins «moderne», sauf en phase terminale. 44 Ceci montre l’importance accordée à la médecine traditionnelle par la population. 3.2.4.3. Mode de gestion des ordures Pour ce qui concerne la gestion des ordures ménagères, 98,8 % des ménages jettent leurs ordures dans la nature dans le milieu récepteur du projet. Par contre, la proportion des ménages qui font recours au ramassage privé ou aux poubelles affiche une baisse non négligeable, passant de 2,97 % en 2002/03 à 1,80 % en 2010. Par ailleurs, le service de ramassage des ordures ménagères est inexistant dans le milieu récepteur du projet. 45 4. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT 4.1. Sources des impacts Les activités sources d’impacts résulteront de la mise en œuvre des différentes activités du projet à la phase de préparation, de construction et d’exploitation de la voie d’’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè et concernent : Phase d’avant le démarrage des travaux (préparatoire) études techniques et travaux préliminaires (mise en place des carrières et aménagement de la voie de déviation); installation de base de chantiers ; information et sensibilisation des populations. Phase des travaux de construction de la voie exploitation des carrières ; terrassement et déblayage ; circulation des camions lors de la construction ; travaux de construction de la voie ; construction des ponceaux démolis (creusement des fondations des piliers) ; construction des dos-d’âne ; entreposage de matériaux ; présence des ouvriers de chantier. Phase d’exploitation et d’entretien Les activités sources d’impacts sont relatives : au transport et à la circulation des usagers de la voie ; à l’émission de fumées lors de l’exploitation de la voie ; à l’entretien courant et périodique de la voie. Le tableau 7 présente les différentes activités du projet, les composantes environnementales susceptibles d’être affectées et les sources des impacts. 46 Tableau 7 : Identification des sources d’impact à partir des activités du projet Activités du projet Composantes Source d’impacts environnementales affectées PHASE PREPARATOIRE 1. Ouverture des carrières et installation du chantier 1.1. Reprofilages Sol Excavations, transports, circulation des bulldozers 1.2. Compactage et Sol, eau, flore et faune Excavations, transports Terrassement du sol 1.3. Transport des Populations, air, eau, flore Transport, émission des gaz matériaux et faune d’échappement et du bruit PHASE DE CONSTRUCTION 2. Profilage de la voie d’accès au LES 2.1. Transports des Populations, eau, flore et Transport, émission des gaz matériaux faune d’échappement et de bruit 2.2. Terrassement Eau, flore et faune Excavations, transport 2.3. Décapage par le Sol, flore, faune et eau Excavations, transport, creusement creusement de fosses d’implantation des ponceaux 2.4 Remblai et Sol Transports, circulation des bulldozers chargement du sol 2.5. Compactage du sol Sol Transports, circulation des bulldozers 2.6. Circulation de la Populations, air, eau, flore Déblayage, excavation ; machinerie et faune Exploitation des sites de base ; Transport de matériaux ; Diverses manutentions 3. Construction des ponceaux (Travaux d’infrastructures) et de caniveaux 3.1. Ouverture des fosses Sol, flore et faune Creusement 3.2. Réalisation de Eau, flore, faune et Déchargement, remblai, fondations marécages Bétonnage, etc. 3.3. Construction des Flore Déblayage, excavation murets périphériques de protection des supports 3.4. Transport et circulation Populations, flore et faune Transport, émission des gaz de la machinerie lourde et d’échappement des équipements (matériaux de construction) PHASE D’EXPLOITATION DE LA VOIE PAVEE 4. Entretiens courant et périodique 4.1. Réparation et entretien des ponceaux 4.2. Nettoyage et entretien courant de la voie Populations, eau Populations Transport, accidents de circulation et diverses Transports, accidents de circulation et diverses 47 4.2. Analyse des impacts Cette partie aborde les impacts positifs et négatifs directs et indirects qui résulteront de la mise en œuvre des différentes activités du projet de pavage de la voie d’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè. 4.2.1. Impacts négatifs sur l’environnement physique 4.2.1.1. Phase préparatoire Les impacts au cours de cette phase concernent essentiellement : Destruction d’une partie du couvert végétal Les travaux d’installation de la base du chantier entraîneront la destruction d’une partie de la végétation (environ 1 m de section de part et d’autre de l’emprise de la piste actuelle). L’impact est faible. Gène des circulations et des accès Les travaux provoqueront une perturbation de la circulation des véhicules et des piétons augmentant ainsi des risques d’accident liés aux déplacements des engins et véhicules de chantier. Cet impact est d’importance faible. Dégradation due aux gaz d’échappement La pollution due au gaz d’échappement des véhicules constitue un impact important au cours de cette phase du projet. L’impact est d’importance est faible. Augmentation du niveau de bruit Les bruits produits par les véhicules, les camions et autres qui seront utilisés pour l’installation de la base de vie du chantier. L’impact sera relativement important pendant les travaux. L’augmentation du niveau de bruit par des engins de terrassement, de transport, de décapage va constituer une gêne temporaire et locale pour les populations riveraines et surtout pour les habitations, les églises et le centre des Caméliens. Cet impact est d’importance faible. 4.2.1.2. Phase de construction (pavage de la voie) Détérioration du cadre de vie et de la santé L’amoncellement des déchets des travaux comme les déblais, les remblais, les gravats et les déchets issus des travaux vont constituer une gêne supplémentaire pour les populations. Les travaux vont générer des quantités de poussières fines relativement importantes sur le chantier et dans son voisinage. Ces poussières peuvent affecter les populations riveraines avec des risques de maladies respiratoires. L’impact est d’importance faible. Perturbation des activités exercées dans l’emprise et le voisinage immédiat du projet Il est dénombré 06 baraques à usage essentiellement commercial, qui seront directement affectés. En effet, les propriétaires de ces baraques vont 48 connaître un déplacement temporaire, couvrant la période de réalisation de la voie pavée. De plus, il y aura aussi des déplacements d’environ 20 plaques de signalisation verticales imposés par la réalisation des travaux (planche 2). Planche 2: Quelques infrastructures socio-économiques temporairement par le projet affectées Source : Liner, janvier 2013 Impacts sur le couvert végétal et la biodiversité du site du projet Destruction d’une partie de végétation Les travaux de construction entraîneront la coupe d’arbres sur une section d’un mètre de part et d’autre de l’emprise actuelle de la piste actuelle, et sur toute la longueur du tronçon concerné par les travaux. Bien que, la végétation constitue un habitat pour la faune, on ne devrait déplorer aucune perte de faune. La perte d’arbres est un impact moyen. Augmentation temporaire de la turbidité de l’eau du lac : Les travaux (nettoyage, maçonnerie, etc.) liés au pavage de la voie vont générer la mise en suspension d’éléments solides qui augmenteront pour une durée temporaire la turbidité qui demeurera d’étendue locale. L’impact est faible. Impacts sur la qualité de l’air et nuisance sonore Le cumul des activités d’excavation, des de véritables sources d’impacts négatifs sur la qualité de l’air. Au nombre de ces impacts jugés faibles, il y a : la dégradation de la qualité de l’air ambiant due à la poussière lors de l’ouverture des carrières et des voies ; la dégradation de la qualité de l’air ambiant due aux gaz d’échappement des bulldozers, camions et véhicules ; 49 la nuisance sonore des bulldozers, camions et véhicules. 4.2.1.3. Phase d’exploitation Perturbation de la quiétude des populations : La période d’adaptation au fonctionnement de la voie pavée affectera certains usages liés à la circulation piétonne et cycliste. Les populations riveraines seront exposées aux risques accrus des accidents de la circulation liés à la fluidité et à l’accroissement du trafic. Spéculation foncière : Le pavage de la voie, l’augmentation de sa capacité et l’amélioration du trafic peuvent conduire au changement de l’utilisation actuelle de ses abords. Ceci peut avoir des conséquences en termes d’acquisition de terrains et de sécurité routière. En dehors de cette situation, le foncier ne connaîtra pas d’incidences négatives significatives pendant la phase d’exploitation de la voie. 4.2.2. Impacts négatifs sur le milieu humain 4.2.2.1. Phase préparatoire Création d’une ambiance de méfiance, d’inquiétude et de suspicion au sein de la population. L’arrivée et l’installation des étrangers dans une localité seront des sources de méfiance et de curiosité de la part des populations autochtones. Mais, dans le cas d’espèce, cet impact peut être jugé faible. 4.2.2.2. Phase de construction Les impacts négatifs du projet sur le milieu humain sont : Perturbation des activités économiques des populations. Cet impact sera observé pendant la phase de préparation de chantier, d’ouverture de la déviation et de réalisation du projet. Risques de pollution par les déchets issus des activités de fonctionnement de la base de vie de chantier. L’impact est d’importance faible. Détérioration du cadre de vie et de la santé : L’amoncellement des déchets des travaux comme les déblais, les remblais, les gravats et les déchets issus des travaux routiers vont constituer une gêne supplémentaire pour les populations. Les travaux vont générer des quantités de poussières fines relativement importantes sur les chantiers et dans leurs voisinages. Ces poussières peuvent affecter les populations riveraines avec des risques d’infections respiratoires. Cet impact est moyen. Risque de perturbation de lieu de culte traditionnel Les investigations de terrain ont révélé que les populations du secteur de réception du projet sont fortement attachées à la tradition. Ainsi, une divinité a été identifiée et très proche de l’emprise de réalisation de la voie. Cet impact est faible puisque seules les cérémonies au niveau de la divinité seront perturbées au cours de la construction de la voie. 50 Risque d’augmentation de la prévalence des IST et VIH/SIDA : Ils sont liés au brassage de populations et des ouvriers venus d’autres milieux. L’impact des IST et VIH/SIDA est jugé moyen parce qu’il affecte durablement la santé humaine d’où la nécessité d’une campagne de sensibilisation. 4.2.2.3. Phase d’exploitation Perturbation de la vie sociale. La période d’adaptation au fonctionnement de la nouvelle voie affectera certains usages liés à la circulation piétonne et des engins et véhicules. Les populations des habitations riveraines seront exposées. Les impacts négatifs du projet pendant la phase d’exploitation sont peu significatifs. 4.3. Impacts sociaux positifs du projet 4.3.1. Phase préparatoire Développement des activités socio-économiques : L’installation du personnel de chantier dans le milieu va accroître la demande en logement de bas, moyen standing portant à la hausse les revenus locatifs. Durant les travaux, la population de la zone du projet va connaître un accroissement, aussi bien par la présence du personnel de l’entreprise que par celle de personnes venues exercer des activités commerciales. L’autorité des chefs de village ainsi que celle du Maire sera renforcée pendant la phase des travaux par leur implication dans les engagements pris par les différentes parties (promoteur, entreprise et population), et sera par ricochet un gage de cohésion sociale. 4.3.2. Phase de construction Création d’emploi et augmentation des revenus des populations : Pendant la phase de pavage de la voie, on assistera à une augmentation des revenus des populations riveraines. En impact, les travaux de construction de cette voie vont constituer une source d’emplois et d’amélioration du niveau de revenu de certaines personnes, en particulier des jeunes des agglomérations riveraines. Le développement du petit commerce au niveau des chantiers constituera aussi une autre forme d’emploi pour les populations locales, notamment les femmes. Les retombées économiques seront aussi ressenties dans les ménages et chez les commerçants locaux. Ces impacts sont majeurs, bien que temporaires. 4.3.3. Phase d’exploitation Les impacts bénéfiques de la voie pour le milieu humain seront tous liés aux aménagements financés par le Projet et à la mise en place d’un système de maintenance pour pérenniser l’infrastructure routière : (i) la mise en place des nouveaux ouvrages de franchissement contribuera à un assainissement du réseau hydrique ; (ii) la construction des exutoires et des canaux de drainage des eaux de ruissellement ; (iii) l’entretien permanent permettra une forte réduction des risques de dégradation. Les impacts bénéfiques de la voie sur 51 le milieu biologique seront tous liés (i) au désenclavement qu’elle assure et qui va permettre aux services administratifs, aux associations et ONG d’étendre leurs activités dans toute la zone d’étendue du projet. Développement des activités commerciales et de transport : En phase d’exploitation, il sera favorisé le développement des activités commerciales et de transport. Ce développement pourrait se constater à deux niveaux : le commerce des produits agricoles et le développement des activités connexes, conférant ainsi une importante source de revenu monétaire à la zone d’influence du projet. A cet impact, le développement du commerce ira de pair avec le transport des marchandises et des passagers. L’impact sur le transport et le commerce est positif fort. Amélioration des revenus des femmes De nouveaux débouchés induits par le désenclavement peuvent créer des opportunités beaucoup plus rentables, pour l’écoulement des produits (artisanat, produits de transformation, etc.). Cela contribuera à l’augmentation des revenus des ménages et améliorera les conditions de vie des femmes, tout en facilitant leur participation financière au développement familial et local. Amélioration des conditions d’évacuation des femmes enceintes et des enfants vers les centres de santé L’évacuation des femmes enceintes vers les maternités des centres urbains pourra se faire de façon plus rapide et bien confortable. Aussi, le désenclavement pourra-t-il motiver les femmes à suivre régulièrement les consultations prénatales et les programmes de soins infantiles. En outre, la qualité de vie des enfants pourra s’améliorer à travers un approvisionnement plus rapide et plus régulier des localités désenclavées en produits de première nécessité. L’impact du projet sur les conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables est globalement positif et d’importance forte. Somme toute, les importants impacts positifs du projet sont liés à : la création d’emplois locaux directs pendant la phase de construction de la voie. C’est un impact socio- économique très important ; le désenclavement des villages de Ouèssè et de Savi dans la commune de Ouidah, ce qui facilitera le déplacement des personnes et des biens ; c’est un impact socio- économique très important ; la réduction de l’épandage des déchets par les camions pour la traversée de la voie d’accès au LES de Ouèssè. Le pavage de la voie permettra de réduire substantiellement les cas de risques d’accidents ; c’est un impact socio- économique très important ; 52 la circulation plus aisée et en toute saison des camions de transport des déchets vers le LES de Ouèssè, c’est un impact socio-économique très important ; l’amélioration des déplacements locaux par le pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè ; l’évacuation plus rapide et plus confortable des malades vers les hôpitaux des centres urbains, et une couverture sanitaire plus facile des localités enclavées; Bonne durabilité de l’ouvrage qui se réalisera à la suite des travaux courants d’entretien de l’ouvrage. C’est un impact fort auquel une attention particulière doit être accordée dans la cadre de la mise en œuvre et du suivi du PGES. Le tableau 8 fait la synthèse des activités du projet et les impacts qui en découleront sur les différentes composantes environnementales et sociales du milieu récepteur du projet. 53 Tableau 8 : Matrice de synthèse des impacts des activités du projet Ressources fauniques (aviaires, mammifères, reptiles, etc.) Ressources halieutiques Paysage BIOLOGIQUE Eaux superficielles Sol Phases et activités du projet Qualité de l’air PHYSIQUE Végétation et habitats fauniques Composantes environnementales Phase préparatoire Etudes et travaux préliminaires Erosion Ouverture de la déviation Installations de base et ouverture de chantier Erosion Dégradation de la qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’air Modification de configuration Perte de végétation Modification de configuration Perte de végétation Phase de construction Erosion Pollution Terrassement et remblais Erosion Ouverture et exploitation des Pollution carrières Circulation des camions lors de Pollution la construction Travaux de construction de la Erosion voie (creusement des fondations des piliers) Présence des ouvriers de chantier Compactage Dégradation de la qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’eau Dégradation de la qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’eau Dégradation de la qualité de l’eau Dégradation de la qualité de l’eau Dégradation de l’harmonie actuelle Dégradation de l’harmonie actuelle Perte de végétation Perte de végétation Dégradation de la qualité de l’eau Phase d’exploitation Transport usagés et circulation des 54 Emission de fumées Dégradation de la qualité de l’air Dégradation de la qualité de l’air Entretiens courants et périodique de l’ouvrage Dégradation de la qualité de l’eau Etudes et travaux préliminaires Ouverture de la voie de déviation Ouverture et exploitation des carrières Développement économique des villages de Ouèssè et de Savi Population riveraines Ressources culturelle et cultuelle Information et adhésion au projet Perturbation de la quiétude des populations Installations de base Perturbation et ouverture de des activités chantier Phase de construction de la voie Terrassement et remblais Habitations et infrastructures connexes Mobilité et circulation des personnes et des biens Risque d’accidents de circulation Santé et risques d’affection sanitaire Sécurité des personnes Pêche Elevage Phases et activités du projet Phase préparatoire SOCIO-ECONOMIQUE Activités agricoles Composantes environnementales Augmentation des risques d’accidents Augmentation des risques de contamination Augmentation des risques de contamination Augmentation des risques d’accidents Augmentation des risques d’accident Perturbation de la circulation Perturbation de la circulation des personnes et des biens 55 Circulation des camions lors de la construction Augmentation des risques d’accidents Travaux de construction des ponceaux (creusement des fondations des piliers) Présence des ouvriers de chantier Phase d’exploitation Transport et circulation des usagées Perte temporaire des ressources Risque de contamination des IST et VIH/SIDA Amélioration des conditions de transport des intrants et produits agricole Facilitation des activités pastorales Facilitation de l’achemine ment des produits de pêche Emission de fumées Rejet de résidus d’hydrocarbure dans les eaux de surface Perturbation de la circulation des biens Suppression des pertes en vie humaines par noyage Risque de tension sociale Augmentation Facilitation de des risques la mobilité des d’accidents personnes et des biens Désenclavemen t de la région Facilitation des évacuations sanitaires Amélioratio n des conditions de vie Augmentati on des risques d’infection respiratoire Perte des ressources 56 5. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) Le présent plan de gestion environnementale et sociale est élaboré pour permettre une mise en œuvre coordonnée des mesures proposées pour l’atténuation des impacts négatifs potentiels du projet et une maximisation de ceux positifs. Il propose des indicateurs d’impacts et de réalisation d’une part, des responsables de surveillance et de suivi, d’autre part. Un échéancier de mise en œuvre des mesures a été proposé pour permettre une programmation des activités dans le temps. Les mesures d’atténuation concernent : les mesures d’atténuation des impacts précédemment identifiés ; les mesures à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux ; les mesures à l’endroit des populations riveraines lors des travaux de construction. 5.1. Mesures d’atténuation des impacts 5.1.1. Mesures à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux (i) Installation des chantiers : l’aire du chantier sera installée à un endroit non utilisé à des fins agricoles. L’entreprise en charge des travaux veillera à établir sa base de vie à l'écart des puits et un peu à l’écart du lac Toho de manière à éviter tout risque de pollution de la ressource. Aussi, aucun dépôt de matériel pouvant libérer des matières polluantes ne sera autorisé en dehors d’un périmètre de sécurité. Les accès seront gardés pour limiter l'interaction entre les chantiers et le milieu extérieur. Les horaires de travail seront modulés de manière à limiter le dérangement des populations riveraines. (ii) Plan de circulation et de déviation : des plan de circulation des engins seront élaborés de manière à permettre la plus grande mobilité et l’accessibilité des riverains et des utilisateurs de la voie. Il devra être évolutif en fonction du phasage prévu pour les travaux de construction. La vitesse des engins sera limitée sur les chantiers. Ce plan sera renforcé par la pose de panneaux de signalisation et d’information. Les aires de travaux seront clairement balisées. (iv) Confinement des substances inflammables et dangereuses : les secteurs de stockage des produits inflammables (lubrifiants et autres produits dérivés de la pétrochimie) doivent disposer d’un équipement d'urgence adéquat maintenu en bon état de fonctionnement. Les huiles usagées seront recueillies dans des fûts en vue d’être recyclées et acheminées en dehors du site dans des conditions recommandées. (v) Sols contaminés par les carburants et lubrifiants : une aire spéciale sera réservée pour le traitement éventuel des sols contaminés par les produits pétroliers. Ils seront excavés et placés dans des bacs de confinement 57 étanche et décontaminés à l'aide de solvants. Les sols traités seront évacués dans des dépotoirs autorisés. (vi) Les mouvements de terres : les sites de prélèvement (carrières) ou destinés aux dépôts excédentaires seront choisis de manière à ne pas générer des impacts paysagers ou à présenter des dangers, ils seront remis en état à l’issue des travaux. (vii) Emissions de poussières : afin de réduire les émissions de poussière provenant des circulations d’engins et du transport de matériaux, les responsables de chantier effectueront des actions d'arrosage sur les pistes adjacentes aux zones habitées. Les dépôts provisoires de remblais ou déblais pourraient également nécessiter leur humidification. (viii) Les rejets liquides, les risques de pollution des eaux, les rejets solides : en fonction du dimensionnement des sous chantiers, les effluents provenant des installations seront collectés et évacués suivant leur composition dans des fosses septiques étanches ou des systèmes de collecte mobile. Les eaux de lavage et d'entretien des engins devraient subir un traitement de séparation eau-huile, les eaux seront évacuées vers les fosses septiques et les résidus d’huiles seront collectés, recyclés ou détruits. Les dépôts éventuels de produits huileux et pétroliers seront conçus de façon rigoureuse en vue d’éviter les écoulements sur le sol et dans les eaux de surface. Les déchets solides des chantiers seront acheminés vers des dépotoirs autorisés et permettraient une sélection et un recyclage notamment pour le bois, les métaux et les matières organiques en compost. 5.1.2. Mesures en faveur des populations riveraines Prévention des maladies sexuellement transmissibles et du Sida L’entreprise sera tenue d’assurer la protection de la population locale vis à vis des risques des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/SIDA et soumettra un plan d’action à cet impact à l’AGETUR. Organisation d’une campagne d’information et de sensibilisation des populations Afin de prévenir les populations, un mois avant le démarrage effectif des travaux de construction, le l’AGETUR organisera une campagne d’information et de sensibilisation des populations du secteur récepteur du projet. Il s’agit d’une activité de prévention à mener par l’AGETUR. Elle contribue à l’information des populations pour éviter toute situation conflictuelle. Les informations à véhiculer auprès des populations locales concernent : 58 - le projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè y compris son prolongement jusqu’à Savi et ses objectifs ; le planning et la nature des travaux ; les principaux résultats de l’EIES (santé, risque d’accident de circulation) ; la sensibilisation des femmes propriétaires des baraques sur leur déplacement temporel ; les mesures de mitigation ; les rôles et responsabilités des populations et des autorités locales ; la main-d’œuvre locale à recruter ; etc. Cette campagne consistera à organiser des réunions d’information et de sensibilisation au niveau de toutes les localités riveraines avec la collaboration des autorités communales de Ouidah et de Cotonou. Les frais à prévoir pour cette activité sont les frais de préparation et d’organisation des réunions par les autorités locales, les frais de déplacement des participants aux réunions, notamment les membres des comités locaux de suivi. Le budget prévisionnel à garantir pour mener la campagne d’information comprend la préparation de matériels de présentation du rapport, l’utilisation des radios de proximité, les déplacements, les invitations des responsables locaux. Protection des traditions et du patrimoine cultuel Il faut rappeler que l’entreprise doit veiller à ne pas enfreindre les interdits et les règles culturelles en vigueur et doit prendre les dispositions pour éviter de toucher la divinité qui se situe le long de la voie. Les tableaux 9, 10, 11, 12 et 13 présentent la synthèse des impacts du projet ainsi que les mesures d’atténuation proposées pour réduire les impacts négatifs et maximiser ceux positifs. 59 Tableau 9: Synthèse de l’analyse des impacts Code activité Activités Composantes environnementales affectées Impacts Importance de l’impact Code impact Faible A1N1 Phase préparatoire A1 Etudes et préliminaires travaux Population Forêt classée de Pahou Végétation A2 Installations de la base vie Air Population Air A3 Transport et circulation de la machinerie/ brûlage à ciel ouvert Eaux superficielles Sol Population Création d’une ambiance d’inquiétude au sein de la population du milieu récepteur Arrachage d’une centaine (100) de pieds d’acacias Arrachage de 16 pieds de teck Dégradation de l’air ambiant due à la poussière lors de l’ouverture des voies Dégradation due aux gaz d’échappement Nuisances sonores Affectation de la qualité de l’air Dégradation des eaux par les fuites d’huiles usagées Dégradation du sol par fuites d’huiles usagées Accident de circulation/nuisance sonore Moyen Faible Faible Faible Faible Faible Faible Faible Faible A2N2 A2N4 A2N5 A2N6 A2N7 A3N10 A3N11 A3N12 A3N13 Phase de construction A4 Transport et circulation de la machinerie Population Dégradation de la qualité de l’air par les fumées de véhicules Pollution du sol par déversement accidentel des huiles et autres matériaux de construction Accident de circulation Air Dégradation Air Sol, population due aux gaz Faible A4N14 Faible A4N15 Faible A4N16 Faible A5N19 60 A5 A6 A7 Terrassement et remblais/exploitation des emprunts Circulation des camions lors de la construction/ Suspensions poussiéreuses et émissions atmosphériques Présence des ouvriers de chantier Eau Population d’échappement Dégradation de la qualité de l’eau Augmentation des risques d’accident Déplacement des activités des femmes propriétaires des baraques Faible Faible Moyen A5N20 A6N21 A6N22 Population Augmentation du risque des IST et VIH/SIDA Majeure A7N24 Phase d’exploitation A9 Transport et circulation des usagers Population Déplacement temporaire ou permanent du seuil auditif Moyen A9N27 61 Tableau 10 : Synthèse des mesures identifiées Code impact Impacts Mesures de gestion de l’impact Coût de la mesure XoF Code de la mesure Création d’une ambiance d’inquiétude au sein de la population M1A1N1 A2N2 A2N4 Arrachage de 100 pieds d’acacias Arrachage de 16 pieds de teck 1000000 100000 200000 M1A2N2 M1A2N4 M2A2N4 A2N6 Dégradation due aux gaz d’échappement PM M1A2N6 A2N7 Nuisances sonores Organiser des séances d’information et de sensibilisation des populations locales et clarifier avec elles tous les contours du projet avant le démarrage Plantation de ½ ha d’acacia Plantation de ½ ha de teck Plantation d’arbres d’alignement le long de la voie d’accès au LES Utiliser des engins en bon état de fonctionnement et moins polluants Respecter les normes en matière de bruits Reboiser le site de la base vie après les travaux 1000000 A1N1 PM M1A2N7 100000 M1A2N8 Respecter les codes de la route Installer les panneaux de signalisation, de limitation de vitesse et de redirectionnement de la circulation PM PM M1A3N13 M2A3N13 Utiliser les véhicules en bon état Faire un contrôle régulier de l’état des engins de chantier Veiller au conditionnement adéquat des huiles et autres matériaux de construction Sensibiliser les conducteurs de camions PM PM M1A4N14 M2A4N14 PM M1A4N15 PM M2A4N16 Phase préparatoire Dénudation de l’aire de la base vie A2N8 A3N13 Accident de circulation/nuisance sonore Phase de construction A4N14 A4N15 A4N16 Dégradation de la qualité de l’air par les fumées de véhicules Pollution du sol par déversement accidentel des huiles et autres matériaux de construction Accident de circulation 62 A6N22 A7N24 Déplacement des baraques des femmes vendeuses au bord de rue Augmentation de la prévalence des IST et VIH/SIDA sur les mesures à prendre pour limiter la pollution des sols Sensibiliser les concernées et appliquer les ententes convenues au moment des consultations Distribuer gratuitement les préservatifs aux ouvriers Sensibiliser les populations riveraines et les ouvriers sur les risques d’infection aux IST et VIH/SIDA PM M1A6N22 PM M1A7N24 PM M2A7N24 Utiliser une technologie atténuant l’émission de polluants dans l’air PM M1A8N25 Inspecter régulièrement les matériaux et équipements entreposés et veiller au bon conditionnement des produits Sensibiliser les ouvriers sur l’entretien des engins afin de réduire la nuisance sonore Utiliser des engins en bon état de fonctionnement et respecter les normes en matière de bruits Prévoir les équipements de protection adéquats PM M1A8N26 PM M1A9N27 PM M2A9N27 PM M3A9N27 Phase d’exploitation A8N25 A8N26 A9N27 Dégradation de la qualité de l’air par les fumées de véhicules Contamination des éléments du sol par déversement accidentel d’huiles des moteurs Déplacement temporaire ou permanent du seuil auditif 63 Tableau 11 : Synthèse des mesures Code mesures Mesures de gestion des impacts Moment de mise en œuvre Impacts gérés Organiser des séances d’information et de sensibilisation des populations locales et clarifier avec elles tous les contours du projet avant le démarrage Plantation de ½ ha d’acacia Reboiser les sites d’emprunt et de carrière après la remise en état physique Installer la base vie et les chantiers dans des endroits où il y a moins de couvert végétal Plantation de ½ ha de teck Plantation d’arbres d’alignement le long de la voie d’accès au LES Limiter les destructions au strict minimum à l’ouverture des voies Utiliser des engins en bon état de fonctionnement Respecter les normes en matière de bruits Reboiser le site de la base vie après les travaux Remettre en état physique les sites d’emprunt Utiliser des engins en bon état de fonctionnement Prévoir des bacs de récupération des huiles usagées Installer les panneaux de signalisation, de limitation de vitesse et de redirectionnement de la circulation Avant A1 A1N1, A2N2 Avant A3 Avant A8 Avant A1 A1N1, A2N2 Avant A8 Avant A8 Avant A2 Avant A4 Avant A4 Avant A8 Avant A1 Avant A1 Avant A2 Avant A1 A1N1, A2N2 A2N2 A2N2 A2N6 A2N6 A2N8 A2N9 A3N10 A3N12 A3N13 Avant A1 Avant A4 Avant A4 A4N14 A4N14 A4N15 Avant A2 Avant A4 Avant A3 Avant A2 Avant A2 A5N19 A5N20 A6N21 A6N21 A6N21 Phase préparatoire M1A1N1 M1A2N2 M1A2N3 M2A2N3 M1A2N4 M2A2N4 M1A2N5 M1A2N6 M1A2N7 M1A2N8 M1A2N9 M1A3N10 M1A3N12 M2A3N13 A2N2 Phase de construction M1A4N14 M2A4N14 M1A4N15 M1A5N19 M1A5N20 M1A6N21 M2A6N21 M3A6N21 Utiliser les véhicules en bon état Faire un contrôle régulier de l’état des engins de chantier Veiller au conditionnement adéquat des huiles et autres matériaux de construction Faire un control régulier de l’état des engins de chantier Prévoir des bacs de récupération des vidanges Positionner les panneaux de signalisation Respecter les heures de circulation des poids lourds Sensibiliser les populations riveraines sur les risques potentiels d’accidents de circulation 64 M1A6N22 M1A7N23 M1A7N24 M2A7N24 Sensibiliser les populations sur les risques de perturbation de leurs activités avant le démarrage des travaux Prévoir des bacs de récupération des déchets Distribuer gratuitement les préservatifs aux ouvriers Sensibiliser les populations riveraines et les ouvriers sur les risques d’infection aux IST et VIH/SIDA Avant A2 A6N22 Avant A3 Avant A2 Avant A2 A7N23 A7N24 A7N24 Avant A1 Avant A4 A8N25 A8N26 Avant A2 A9N27 Avant A2 A9N27 Avant A2 A9N27 Phase d’exploitation M2A8N25 M1A8N26 M1A9N27 M2A9N27 M3A9N27 Utiliser une technologie atténuant l’émission de polluants dans l’air Inspecter régulièrement les matériaux et équipements entreposés et veiller au bon conditionnement Sensibiliser les ouvriers sur l’entretien des engins afin de réduire la nuisance sonore Utiliser des engins en bon état de fonctionnement et respecter les normes en matière de bruits Prévoir les équipements de protection adéquats 65 Tableau 12 : Suivi des impacts Code impact Impacts Paramètres à suivre A3N11 Dégradation des eaux par les fuites d’huiles usagées A9N27 Déplacement temporaire permanent du auditif ou seuil Eau de surface (lac Toho) Niveau de bruit Périodicité Seuil critique/normes Coût de suivi en XoF Responsables de la mise en œuvre Exécution Contrôle 2 fois/an (à raison d’une fois par semestre) 2 fois/an (à raison d’une fois par semestre) NFU 44041 Arrêté du 1er Mars 1993 (France) Décret N° 2001-294 du 8 août 2001 portant réglementatio n du bruit en République du Bénin PM AGETURSA ABE / PUGEMU PM AGETURSA ABE / PUGEMU 66 Tableau 13 : Synthèse du PGES Code Mesures mesures Indicateurs de réalisation Echéance de réalisation Coût de la mesure en XoF Phase préparatoire M1A1N1 Responsables de la mise en œuvre Exécution Contrôle Organiser des séances d’information et de sensibilisation des populations locales et clarifier avec elles tous les contours du projet avant le démarrage Plantation et entretien de ½ ha d’acacia Deux séances de consultation sont organisées et faites Avant A1 1000000 AGETUR-SA, Entreprise en charge des travaux ABE / PUGEMU, Comité de suivi ½ ha de d’acacia est planté Avant A3 1000000 AGETUR-SA M1A2N3 Reboiser les sites d’emprunt et de carrière après la remise en état physique Avant A8 3000000 AGETUR-SA M2A2N3 Installer la base vie et les chantiers dans des endroits où il y a moins de couvert végétal Plantation et entretien de ½ ha de teck Les sites d’emprunt et de carrière après la remise en état physique sont reboisés La base vie est installée sur un site très peu couvert ABE / PUGEMU, Comité de suivi, Mairies ABE / PUGEMU, Comité de suivi, Mairies Avant A1 PM Entreprise en charge des travaux ABE / PUGEMU, Comité de suivi, Mairies ½ ha de teck est planté Avant A8 100000 AGETUR-SA Nombre plantés teck Avant A8 200000 AGETUR-SA Les normes béninoises en matière de bruits sont respectées Avant A4 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU, Comité de suivi, Mairies ABE / PUGEMU, Comité de suivi, Mairies ABE / PUGEMU, DGE M1A2N2 M1A2N4 M2A2N4 M1A2N7 Plantation d’arbres d’alignement le long de la voie d’accès au LES Respecter les normes en matière de bruits de 67 M1A2N8 Reboiser le site de la base vie après les travaux La base vie est reboisée après les travaux Avant A8 100000 M1A2N9 Remettre en état physique les sites d’emprunt Utiliser des engins en bon état de fonctionnement Les sites d’emprunt sont remis en état Avant A1 Existence des papiers de control mensuel de l’état des engins de chantier Les panneaux de signalisation sont installés Les véhicules utilisés sont neufs et en bon état de fonctionnement Existence des papiers de contrôle régulier des engins du chantier Existence des bacs de récupération des huiles et autres matériaux de construction Absence des cas d’accidents M1A3N11 M2A3N13 Installer les panneaux de signalisation, de limitation de vitesse et de redirectionnement de la circulation ABE / PUGEMU, Mairies PM AGETUR-SA, Entreprise en charge des travaux AGETUR-SA Avant A1 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU, CNSR Avant A1 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU, CNSR Avant A1 PM ABE / PUGEMU Avant A4 PM Avant A4 PM AGETUR-SA, Entreprise en charge des travaux AGETUR-SA , Entreprise en charge des travaux Entreprise en charge des travaux Avant A4 PM ABE / PUGEMU Phase de construction M1A4N14 Utiliser les véhicules bon état M2A4N14 Faire un contrôle régulier de l’état des engins de chantier M1A4N15 Veiller au conditionnement adéquat des huiles et autres matériaux de construction Sensibiliser les conducteurs de camions sur les mesures à prendre pour limiter la pollution des sols M2A4N16 en Les conducteurs ABE / PUGEMU PUGEMU, Comité de suivi CNSR 68 M1A5N20 Prévoir des récupération vidanges M2A6N21 Respecter les heures de circulation des poids lourds M3A6N21 Sensibiliser les populations riveraines sur les risques potentiels d’accidents de circulation M1A6N22 Sensibiliser les populations sur les risques de perturbation de leurs activités avant le démarrage des travaux M1A7N23 Prévoir des bacs de récupération des déchets Distribuer gratuitement les préservatifs aux ouvriers M1A7N24 M2A7N24 bacs de des Sensibiliser les populations riveraines et les ouvriers sur les risques d’infection aux IST et VIH/SIDA Des bacs de récupération des vidanges sont positionnés sur le site Les heures de circulation des poids lourds sont respectées Deux séances de sensibilisation des conducteurs de camions sur les risques d’accident et les mesures de limitation sont organisées Deux séances de sensibilisation des populations sur les perturbations de leurs activités sont organisées Des préservatifs sont régulièrement distribués aux ouvriers du chantier Plusieurs séances de sensibilisation des populations sur les comportements à adopter pour éviter les IST et le VIH/SIDA sont organisées Avant A4 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU Avant A2 PM AGETUR-SA ABE /CNSR, Comité de suivi Avant A2 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU Avant A2 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU Avant A3 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU Avant A2 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU Avant A2 PM AGETUR-SA ABE / PUGEMU 69 Phase d’exploitation M1A9N27 M2A9N27 M3A9N27 Sensibiliser les ouvriers sur l’entretien des engins afin de réduire la nuisance sonore Utiliser des engins en bon état de fonctionnement et respecter les normes en matière de bruits Prévoir les équipements de protection adéquats Absence de nuisance sonore Avant A2 PM Absence de fuite de produits toxiques Avant A2 PM Les équipements de protection sont mis à disposition des ouvriers Avant A2 PM AGETUR-SA, Entreprise en charge des travaux AGETUR-SA, Entreprise en charge des travaux AGETUR-SA ABE / PUGEMU, DGE ABE / PUGEMU, CNSR ABE / PUGEMU, DDHU 70 5.2. Mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale 5.2.1. Rôles et responsabilités du PUGEMU En tant que maître d'ouvrage du Projet, le PUGEMU assure sous sa responsabilité le financement et la mise en œuvre du plan de Gestion Environnementale et Sociale. Il s’appuiera sur les services extérieurs d’autres structures, qui seront chargées de la supervision de l’ensemble des travaux du Projet. Le présent rapport détaille les tâches du PUGEMU dans la conduite des opérations de mise en œuvre du PGES, dans ses aspects de planification, de réalisation et de suivi. Il est à noter également que des mesures de renforcement de capacité ont été prévues par le PUGEMU dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan de gestion de l’environnement. Ceci concerne ; (i) le développement de « standards environnementaux d’exploitation de la voie », et ; (ii) une formation pour les membres de la Division Environnement de l’AGETUR. 5.2.2. Rôle de la commune et du Comité Local Les autorités locales de la localité d’accueil de la voie sont concernées par la mise en œuvre des mesures. Elles devront intervenir en termes de soutien organisationnel. Elles appuieront le PUGEMU dans l’organisation des diverses réunions relatives à la mise en œuvre des mesures. Par ailleurs, les autorités communales constituent des acteurs interlocuteurs pour le PUGEMU. Ces autorités supervisent toutes les discussions et négociations entre le PUGEMU, et les particuliers, et effectueront des tâches spécifiques de par leur pouvoir foncier. Elles contresigneront, avec le PUGEMU et le particulier, la fiche éventuelle d'inventaire contradictoire des biens situés dans l'emprise. Un Comité Local sera créé à cet effet dans la commune de Ouidah. La principale responsabilité des autorités communales dans l’exécution du plan est le suivi de la mise en œuvre des actions d’atténuation consignées dans le plan de gestion environnemental et social. 5.3. Mesures de surveillance et de suivi 5.3.1. Principes Le suivi environnemental est une activité d’observations et de mesures à court, moyen et long termes qui vise à déterminer les impacts réels les plus préoccupants du projet comparativement aux pronostics d'impacts réalisés lors de l'étude d'impact afin de pouvoir apporter, le cas échéant, les correctifs nécessaires aux mesures d’atténuation préconisées. Les mesures de surveillance et de suivi doivent permettre de rendre compte de l’exécution et de l’efficacité des mesures de compensation et d’atténuation d’une part, et 71 d’autre part, de l’évolution des mesures environnementale des travaux de construction de la voie. En phase des travaux de construction et d’exploitation, il s’intéressera à l’évolution des caractéristiques sensibles de certains récepteurs d’impacts affectés par le Projet. Il s’agira entre autres de la : qualité des eaux de surface ; dégradation/restauration de la flore ; santé et sécurité des travailleurs sur le chantier; santé et la sécurité des populations. En tant que promoteur, le PUGEMU assure la responsabilité du suivi à travers l’AGETUR qui joue le rôle de Maître d’Ouvrage Délégué. Le tableau 14 présente de façon détaillée les éléments de suivi environnemental. Tableau 14 : Programme de suivi environnemental Récepteur d’impact Éléments de suivi Eaux de surface Dégradation de la qualité des eaux Ambiance travail Sécurité des travailleurs sur le chantier Santé Indicateurs de suivi (à titre indicatif) Concentration des eaux en substances polluantes (métaux lourds, …). de Port d’équipement de protection IST et VIH/SIDA Nombre de conflits entre les ouvriers Disponibilité et ports des équipements Nombre d’ouvriers portant d’équipement de protection Évolution du taux de prévalence des IST et du SIDA. Responsabl es de suivi Comité de Suivi (PUGEMU, MEHU, AGETUR, etc.) Comité de Suivi (PUGEMU, MEHU, AGETUR, ABE, etc.) Comité de Suivi (PUGEMU, MEHU, AGETUR, ABE , etc.) Comité de Suivi (PUGEMU, MEHU, AGETUR, ABE, etc.) Période de suivi Fréquence de suivi Pendant et après les travaux Semestrielle Pendant les travaux Mensuelle Pendant les travaux Mensuelle Pendant et après les travaux Semestrielle en phase de travaux Annuelle en phase d’exploitation 5.3.2. Rôle et responsabilité de suivi Les responsabilités relatives à la mise en environnementales et sociales sont les suivantes : œuvre des mesures 5.3.2.1. Rôle du Maître d’Ouvrage Délégué L’AGETUR est le Maître d’Ouvrage Délégué. Elle est chargée de veiller à la mise en œuvre des mesures environnementales décrites dans le présent rapport, en les prenant en compte dans le contrat de marché de travaux de l’Entreprise. Elle veillera à l’exécution du plan de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales et s’attellera à la surveillance et au suivi environnemental. 72 Par ailleurs, elle a la responsabilité de faire appliquer effectivement et efficacement les prescriptions environnementales et sociales. Elle veillera à ce que l’entreprise établisse en début de chantier un plan de protection de l’environnement qui lui permettra d’exécuter de façon concrète les mesures préconisées dans le PGES. Ce plan sera approuvé par la Mission de Contrôle du PUGEMU et l’ABE après vérification de sa conformité au PGES. Pour être plus opérationnelle, il est recommandé à l’Entreprise de disposer en son sein d’un « expert environnemental » qui aura la responsabilité de veiller au respect des clauses techniques environnementales après avoir répertorié les contraintes environnementales les plus délicates sur son chantier, d’intégrer la surveillance environnementale dans le journal de chantier, et de servir d’interlocuteur avec le Bureau de Contrôle sur les questions environnementales. 5.3.2.2. Bureau de contrôle (BdC) En plus du contrôle traditionnel des travaux, le Bureau de Contrôle recruté par le Maître d’Ouvrage sera, quant à lui, chargé de contrôler sur le chantier le respect de l’application des mesures environnementales. Il est responsable au même titre que l’Entreprise de la qualité de l’environnement dans les zones d’influence du projet. Les dégâts ou dommages environnementaux de quelque nature qu’ils soient, engagent la responsabilité commune de l’Entrepreneur et du Bureau de Contrôle. Pour mener à bien cette activité de surveillance environnementale, le bureau de contrôle aura en son sein un Expert environnementaliste. Sous la responsabilité du chef de mission de contrôle, ce dernier veillera à la mise œuvre effective du PGES et ce, en concertation avec les services techniques locaux et les Autorités locales. En cas de nécessité, le Chef de la Mission de Contrôle peut modifier les méthodes de travail afin d’atteindre les objectifs de protection des milieux biophysique et humain, sans pour autant perturber le calendrier global d’exécution des travaux. La Mission de Contrôle fournira mensuellement un rapport faisant état de ses activités et la mise en œuvre des mesures consignées dans le cahier des charges environnementales. Le rapport devra indiquer tout problème d’ordre environnemental survenu durant la période de surveillance. 5.3.2.3. Rôle du Comité de Suivi Sous la responsabilité du PUGEMU, le Comité de suivi élaborera, sur la base des directives du présent rapport, un plan de suivi qui portera sur les impacts les plus préoccupants du projet, dans le but de mettre en exergue les impacts réels sur une composante environnementale et de valider les appréhensions exposées dans l’étude d’impact. Ce comité travaillera en étroite collaboration avec la Mission de Contrôle qui assure la surveillance et 73 le suivi quotidiens et qui, contractuellement a le pouvoir de contraindre l’Entreprise à corriger les défaillances relevées. 5.3.2.4. Consultations publiques et exigence de diffusion de l’information Les populations et communautés locales du milieu récepteur du projet seront étroitement associées à la conduite de la surveillance et du suivi environnemental. Ceci leur permettra d’engager avec l’équipe du projet des discussions sur les impacts des activités et sur d’éventuels réajustements à faire. L’AGETUR mènera une campagne soutenue de communication, consultation et sensibilisation. En phase préparatoire, des rencontres avec les populations devront être programmées : le but serait de mettre toutes les populations au même niveau d’information, de s’enquérir de leur niveau de connaissance de leur terroir, d’obtenir leurs points de vue relativement aux impacts potentiels du projet, de recueillir leurs préoccupations et attentes, relever les points noirs et dégager des pistes de renforcement des capacités. En phase de construction, le processus de consultation des populations se poursuivra et prendra appui sur le PGES. Il sera axé sur trois objectifs principaux : i) la mise en exergue de l’ensemble des impacts identifiés tout en expliquant dans le détail les mesures préconisées pour leur atténuation ou leur bonification ; ii) l’implication de la population à part entière à la réalisation du projet tout en s’appropriant la mise en œuvre du PGES ; iii) la prise en charge par les populations locales des travaux d’entretien de la voie ainsi que des ouvrages communautaires sur une base contractuelle. Il suivra le plan d’action préconisé par le PGES et sera conçu les trois grandes étapes suivantes : (i) une étape préparatoire préalable au chantier où la communication sociale rapprochée sera mise à profit, (ii) une étape d’établissement de déroulement des travaux, et (iii) une étape de clôture des travaux et de planification participative de la phase d’exploitation. La réussite du projet et son intégration dans son environnement sont tributaires de l’implication effective de la population dans son exécution. Les coûts liés à la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales préconisées sont synthétisées dans le tableau 15. 74 Tableau 15 : Récapitulatif des coûts des mesures environnementales N° Rubriques Coût des mesures environnementales et sociales (F CFA) 1. Coût de plantation des arbres et habitats fauniques détruits 8 300 000 2. Coût des mesures d’atténuation de la dégradation des sols 10 000 000 3. Coût des mesures concernant l’entretien de la voie PM 4. Coût des mesures de sensibilisation par rapport aux enjeux environnementaux du projet 15 000 000 TOTAL GÉNÉRAL 33 300 000 75 CONCLUSION La présente Etude d’Impact Environnemental et Social, réalisée conformément à la réglementation en vigueur, a permis d’apprécier l’état initial du milieu récepteur du projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè y compris son prolongement jusqu’à Savi, de ressortir les impacts tant positifs que négatifs du projet sur son environnement immédiat, de proposer des mesures d’atténuation ou de compensation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs. Les impacts positifs concernent : la création d’emplois locaux directs pendant la phase de construction de la voie. C’est un impact socio-économique très important ; le désenclavement des localités environnantes, ce qui facilitera le déplacement des personnes et des biens ; c’est un impact socioéconomique très important ; l’accessibilité facile aux centres soin de santé ; l’amélioration des déplacements locaux par l’ouverture de pistes. La présence des ouvrages de franchissement permettra une évacuation plus rapide et plus confortable des malades vers les hôpitaux des centres urbains et une couverture sanitaire plus facile des zones enclavées. Les impacts négatifs potentiels du projet sur l’environnement se rapportent essentiellement à dégradation du sol, à l’arrachage de quelques dizaines de pieds d’arbres, à la dégradation temporaire de la qualité de l’air, au risque de pollution des eaux de surface. Sur le plan humain et social, les impacts négatifs portent surtout sur les risques de prolifération des infections sexuellement transmissibles et les infections respiratoires dues r à la poussière la fumée provenant des chantiers. La mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et son suivi nécessitera la mobilisation d’un total 33 300 000 FCFA soit 63636,36 dollars US. 76 LISTE DES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. ABE (1999) : Loi-cadre sur l’Environnement en République du Bénin. ABE/MEHU, Cotonou, 66 p. 2. ABE (2000) : Rapport Intégré sur l’Etat de l’Environnement au Bénin, 187 p. 3. ABE (2002) : Répertoire des indicateurs de suivi environnemental et de développement durable au Bénin, 224 p 4. ABE (2003) : Evaluation environnementale stratégique du domaine d’exploitation du sable hors plage. Rapport provisoire. 5. ABE (2006) : Rapport Intégré sur l’Etat de l’environnement au Bénin, 242 p. 6. ABE, (1998) : Guide général de réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement. 52p 7. ABE, (1999) : Loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin. 66p. 8. BOUCHARD M. (2002) : L’évaluation environnementale, un outil de développement intelligent. Conférences à Abidjan, le 9 décembre 2001 et Libreville, le 24 juin 2002. 9. D’ALMEIDA K. (1999) : Etat des ressources locales existantes et identification des besoins dans le domaine de l’évaluation environnementale au Bénin, Secrétariat francophone de l’Association internationale pour l’évaluation d’impacts. Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie, octobre 1999, 85 p. 10. BCEOM, BDPA et BEI-GC (2001) : Évaluation Environnementale Stratégique (EES-phase 2), volume 2 et volume 3. 11. BCEOM, BDPA et BEI-GE (2007) : Évaluation Environnementale Stratégique (EES) phase 2 Résumé exécutif, et volume 1 (généralités). 12. HYDRO-QUÉBEC (1995) : Rapport de synthèse des études environnementales de la phase 2 de l’Avant-Projet ; Volume 4 : Recueil des méthodes. 13. IEPF (2009) : Phase exploratoire pour établir un Etat des lieux de la ville de Cotonou en matière de déchets assainissement de l’eau et émission dans l’air. 14. INSAE (2002) : Recensement général de la population et de l’habitat. 15. Louis Berger SA (1997) : Études de faisabilité des programmes de désertes rurales et de Ponts ruraux (volet Ponts) rapport final provisoire. 16. MEHU (1993) : Plan d’Action Environnemental du Bénin (PAE). Document final. Juin 1993, Cotonou, Bénin. 136 p. 17. MEHU (2000) : Etude sur la qualité de l’air en milieu urbain : Cas de Cotonou, rapport final. 62 pages + annexes. 18. MEHU /GTZ, (1996) : Stratégie nationale de lutte contre la pollution atmosphérique en République du Bénin. 59 pages + annexes. 77 19. Patrick Michel ; 2001 : L’étude d’impact sur l’environnement. Objectif Cadre réglementaire - Conduite de l’évaluation – BCEOM ; 153 pages. 20. Pierre ANDRÉ et al, 1999 : L’évaluation des Impacts sur l’Environnement, Processus, acteurs et pratique. Presses Internationales Polytechniques avec la collaboration de l’IEPF ; 416 Pages. 21. PNUD, 1988 : Etude socio-économique régionale, bilan-diagnostic au niveau des Préfectures. 22. Sina Consultants inc, 2004 : Rapport d’évaluation technique des DAO 23. World Bank (1997): The impact of environmental assessment. Washington DC, the Environmental Department, Technical Paper 363, 146 p. http://www.undp.org http://www.unfcc.de http://www.usd.edu/esci/e103/exam/Chap- 14.html 78 ANNEXES 79 Annexe 1 Termes de Référence pour la mission d'audit environnemental du Lieu d’Enfouissement Sanitaire et d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux des travaux de pavage de la voie d’accès et d’ouverture d’une cellule à Ouèssè. 1- CONTEXTE GENERAL 1.1- Cadre général d’intervention Le Bénin fait partie des pays présentant le taux de croissance urbaine le plus élevé, à savoir 5 % par an. Une grande partie de ses populations, abandonnant les zones rurales pour échapper à des conditions de vie difficiles, chercher du travail et bénéficier de services de base, se retrouve à vivre dans les quartiers de ville surpeuplés et très peu desservis en équipements urbains, grevant davantage des services déjà de mauvaise qualité dans ces quartiers. Cette croissance rapide s’accompagne notamment de problèmes significatifs en termes d’élimination des déchets solides, de dégradation de la qualité de l’eau, de pollution atmosphérique urbaine et de construction dans des zones écologiquement vulnérables sujettes aux inondations saisonnières et une dégradation générale de la qualité de l’environnement. Dans les villes du Bénin, et à Cotonou en particulier, une croissance urbaine non contrôlée et une mauvaise gestion environnementale sont les causes de nombreux dégâts. L’occupation des zones basses et connues historiquement comme étant sujettes aux inondations a, dans la plupart des cas, obstrué les canaux naturels de drainage des eaux pluviales. Ce problème est exacerbé par le fait que la plupart des canaux existants ne sont pas opérationnels et sont obstrués par des déchets solides, de la végétation ou de la boue. La pré-collecte des déchets urbains a également été suspendue momentanément dans les quartiers les plus inondés à cause de l’accès limité à des points de collecte, et du fait que 60 pour cent des points de collecte se trouvaient sous eau. La topographie plate de Cotonou et le niveau élevé de la nappe phréatique ont eu pour résultat que l’eau de pluie s’est mélangée, dans certains quartiers de Cotonou, avec le contenu des latrines et des fosses septiques au cours des inondations, avec pour conséquence une augmentation des maladies hydriques au lendemain des inondations. L’accès à l’assainissement est très faible et l’inexistence d’un système d’égouts a eu des impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé. Étant donné le manque d’installation adéquat de traitement des eaux usées, celles provenant d’activités industrielles sont évacuées directement à ciel ouvert. En ce qui concerne les déchets solides, l’absence d’une chaine complète de gestion des déchets allant des ménages jusqu’à la décharge finale a eu pour résultat des dépotoirs d’ordures illégales, créant ainsi des risques sanitaires importants pour les populations avoisinantes. La collecte et la mise en décharge finale des déchets solides restent un défi important. Le taux d’évacuation, bien qu’il se monte à plus 750 tonnes de déchets solides par jour dans les zones urbaines du Bénin (Cotonou, Parakou, Porto Novo), reste faible. Sur un total de 39 % collectés, à peine 8 % sont transportés et enfouis. Face à ce tableau, l’état béninois n’a pas ménagé ses efforts. En impact, grâce au concours de plusieurs bailleurs de fonds, les gouvernements successifs se sont investis dans une politique d’aménagement du cadre de vie des populations urbaines à travers des projets urbains montés et mis en œuvre dans les zones les plus vulnérables. En particulier, avec le concours financier de la Banque Mondiale, le Bénin a successivement mis en œuvre le Projet de Réhabilitation et de Gestion Urbaine (PRGU : 1992 – 1996), le Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD : 1999 – 2004), le second Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD2 : 2006 – 2012, y compris le financement additionnel). Nonobstant ces efforts, le cadre 80 environnemental des villes béninoises reste précaire. Au cours des inondations récentes (2010), des quartiers tels que Fifadji, Sainte-Rita, Vossa, Avotrou, Yénawa, Kowegbo, Fidjrossè et Vedoko à Cotonou se sont retrouvés sous les eaux. Face à la situation désastreuse causée par ces inondations, le Gouvernement Béninois a sollicité et obtenu le financement du Projet d’Urgence de Gestion Environnemental en Milieu Urbain (PUGEMU). 1.2- Présentation du PUGEMU L’Objectif général du PUGEMU est d’améliorer les infrastructures et atténuer les impacts négatifs sur l’environnement résultant des inondations dans la région du Grand Nokouè et accroître le niveau de préparation du Bénin à faire face aux inondations futures. Plus précisément, le projet vise à renforcer les capacités des cinq villes du Grand Nokoué que sont Porto Novo, Sèmè-Podji, Cotonou, Abomey–Calavi et Ouidah, à : 1- Réhabiliter et améliorer des réseaux de drainage principaux dans les zones sensibles de la ville Cotonou touchées par les inondations de 2010 grâce au calibrage, dragage, nettoyage et élargissement de ces drains et canaux et à la réhabilitation d’un pont 2- Permettre à Cotonou et aux municipalités voisines affectées par les inondations d’octobre 2010 d’atténuer les impacts négatifs sur l’environnement et les risques sanitaires résultant de l'obstruction des systèmes de drainage causés principalement par l’accumulation intense et illégale de déchets solides dans les ouvrages à ciel ouvert accentuée. Les composantes du projet ont été identifiées et préparées en étroite collaboration avec les acteurs concernés dans les ministères, les municipalités et les ONG, et elles répondent à des besoins urgents sur le terrain. Les solutions et les conceptions techniques sont simples et sont à la portée des homologues béninois. Pour chacune des composantes, les activités ont été identifiées et sélectionnées sur la base de la disponibilité des études analytiques et de la qualité des études techniques. Le projet a bénéficié de rapports produits dans le cadre du PGUD-2, notamment ceux portant sur la Stratégie nationale de la gestion des déchets solides, la Stratégie nationale pour le traitement des eaux usées au Bénin et le Business Plan pour l'opérationnalisation de la Stratégie ainsi que le rapport d’Évaluation des Besoins Post Catastrophe (PDNA) de janvier 2010. Le PUGEMU comprend cinq composantes qui se présentent comme suit : Composante A. Amélioration et réhabilitation du drainage Les objectifs de la composante sont : (i) d’améliorer sensiblement et durablement les conditions de vie des résidents de certains quartiers de Cotonou aux plans (1) de l’impact des inondations cycliques sur la santé publique et les infrastructures privées et publiques dans les zones de construction des ouvrages de drainage et (2) des conditions de déplacement. (ii) d’actualiser le Plan Directeur d’Assainissement pluvial de la ville de Cotonou afin de doter l’administration d’un outil actualisé permettant une planification adéquate de ses interventions dans le domaine de l’assainissement En dehors de l’actualisation du Plan Directeur d’Assainissement pluvial de la ville de Cotonou, les activités de cette composante se concentrent sur l’aménagement (calibrage, protection et ouverture du chemin d’écoulement des eaux) des bassins versants dénommés « P », « AA » et « Wbis » pour une longueur totale de 8,57 km et la réhabilitation de la digue de Fifadji (pont). Composante B. Gestion des déchets solides ménagers Cette composante vise à améliorer la collecte, le transport et l'évacuation des déchets solides ménagers dans les cinq villes bénéficiaires du PUGEMU (Porto-Novo, Semè-Podji, Cotonou, Abomey-Calavi et Ouidah). Elle a pour objectifs spécifiques de: (i) augmenter le 81 taux de pré-collecte et de collecte dans les cinq municipalités (actuellement allant de 2 à 30 % dans certaines municipalités) à environ 60 % à la fin du projet ; (ii) construire des centres de transfert ; (iii) doter la municipalité d'Abomey-Calavi d’une décharge contrôlée ; (iv) limiter les impacts négatifs des déchets solides sur l'environnement dans les cinq villes bénéficiaires. (v) améliorer les capacités techniques et la gestion des ONG de pré-collecte ; (vi) renforcer la capacité des services techniques dans les cinq municipalités ; (vii) conforter la cellule existante et aménager une nouvelle cellule à la décharge de Ouèssè et réhabiliter la voie d'accès à la décharge en pavés ; et (viii) améliorer la capacité du Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme (MEHU) sur les aspects réglementaires et institutionnels de la stratégie nationale de gestion des déchets solides. Composante C. Appui à la gestion des eaux usées La Composante C vise à développer un cadre institutionnel et réglementaire approprié en vue de la gestion efficace et durable des eaux urbaines usées des cinq villes bénéficiaires du PUGEMU. Elle permettra de procéder à la mise en œuvre d’une partie des actions programmées à court terme dans le business plan élaboré avec l’appui du Water Sanitation Program de la Banque Mondiale, et prévues dans la stratégie nationale de l’assainissement des eaux usées en milieu urbain, au moyen (i) du renforcement des capacités de la SONEB (Société Nationale des Eaux du Bénin) et de la fourniture d'une assistance technique au développement de normes, standards, directives et règlements appropriés ; (ii) de l’élaboration de plans directeurs en matière d'eaux urbaines usées pour l’Agglomération de Cotonou et la Ville de Porto-Novo ; et (iii) d’un support à la mise en œuvre de projets pilotes d'assainissement décentralisés et à petite échelle. Composante D. Appui à la prévention et à la gestion des inondations et catastrophes naturelles. La composante D vise à améliorer les capacités d’anticipation des structures nationales de coordination et des collectivités locales dans la gestion de l’information technique sur les risques d’inondation et les précautions préventives. Cet objectif sera atteint au moyen : (i) d'un soutien à l'établissement d'un système d'alerte rapide d'inondation dans des zones ciblées et le renforcement des capacités de coordination au niveau national ; (ii) d'un soutien à la dissémination de l'information et aux campagnes de sensibilisation aux inondations ; (iii) du renforcement de la capacité des institutions et des acteurs principaux en matière de gestion de crise et des risques associés aux inondations en intégrant la prévention du risque d'inondation à l'urbanisme ; et (iv) d'un soutien à l'établissement de plans de contingences au niveau des communes vulnérables. Composante E. Gestion du Projet Cette Composante vise à apporter un soutien à la gestion globale du Projet, y compris le développement et l'opérationnalisation d'un système de suivi et évaluation, et à la capacité fiduciaire du Projet (sauvegardes environnementales et sociales, passation des marchés, gestion financière, audits techniques et financiers). Les composantes du projet sont mises en œuvre par l’intermédiaire de deux agences d’exécution : l’AGETUR-SA pour les composantes A, C et une partie de la composante B (études techniques et travaux) et la SERHAU-SA pour les composantes D, E et une partie de la composante B (renforcement des capacités). 82 Une Unité de Gestion du Projet (UGP) a été créée au sein du Ministère chargé de l’Urbanisme. Sa mission est d’assurer la supervision et le suivi de la mise en œuvre du PUGEMU dans toutes ses composantes. Elle est chargée entre autres de contrôler et de suivre les performances des deux agences d’exécution. Un comité inter ministériel de pilotage du projet a été créé par décret N° 2011-782 su 5 décembre 2011 du pour coordonner l’exécution du projet. 1.3 . DEFINITION Maîtres d'Ouvrage : Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme Bénéficiaires : Commune de Cotonou ; Maître d'Ouvrage Délégué : Agence d'Exécution des Travaux Urbains (AGETUR) ; Unité de Gestion du Projet : Cellule de Supervision et du Suivi de la mise en œuvre du projet ; Consultant : le(s) bureau(x) d'études retenu(s) à l'issue de la consultation restreinte. 2- JUSTIFICATION DE LA MISSION Le fonctionnement actuel du Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè est marqué par un certain nombre d’insuffisances qui limitent une optimisation de son exploitation dont entre autres : la faible adéquation du matériau de recouvrement : ce matériau (terre de barre) peu perméable et sensible à l’eau rend difficile les manœuvres de recouvrement par les bulldozers en période de pluie provoquant l’écoulement horizontal du lixiviat ; la forte composition en matières plastiques des déchets enfouis limitant l’infiltration du lixiviat et ralentissant la biodégradation de ces déchets enfouis ; le disfonctionnement du système de collecte du lixiviat de la cellule actuelle, etc. Par ailleurs, dans le cadre du PUGEMU, les travaux de pavage de la voie d’accès et d’ouverture d’une cellule supplémentaire sont prévus au LES de Ouèssè. La voie d’accès au LES de Ouèssè est un embranchement (côté Nord) à partir de la Route Cotonou / Ouidah (RNIE1) à environ 32 kilomètres de Cotonou. Elle est longue d’environ 5,7 kilomètres et traverse une forêt classée et quelques agglomérations (principalement Sègbanou). Elle a été aménagée en terre lors des travaux de construction du LES en 2004. Le corps de chaussée est en graveleux latéritique et on distingue quelques ouvrages d’assainissement dans les traversées d’agglomération, essentiellement devant les équipements socio communautaires. Au-delà du LES (section non comprise dans le présent projet), cette voie est une piste en mauvais état desservant de petits villages jusqu’à Savi sur la route Ouidah/Tori longue de …. Km. Le Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè est le site de décharge des déchets solides de la ville de Cotonou. Il couvre une superficie d’environ 80 hectares et dessert également la ville de Ouidah. Il pourrait aussi accueillir les déchets solides de la ville d’Abomey-Calavi. Les aménagements et équipements existants du site comprennent notamment l’administration (bureaux, magasins, hall, pont bascule, etc.), des voies de circulation internes, des ouvrages d’assainissement pluvial, une cellule de stockage des déchets, un château, un forage et un mini réseau d’adduction d’eau. Le site est clôturé par un ensemble de potelets et de barbelés. La cellule existante est actuellement remplie jusqu’au niveau du terrain remanié ; l’accessibilité à cette cellule en saison pluvieuse est limitée. 83 Ces travaux de pavage et d’ouverture de cellule sont susceptibles d’avoir un impact sur les composantes environnementales en place. Lesdits travaux étant financés par l’IDA, la politique opérationnelle de la Banque Mondiale 4.01 sur l’évaluation environnementale est déclenchée. Aussi, au plan national, selon la loi cadre sur l’environnement de la République du Bénin, la prise en compte de l’environnement dans les projets d’aménagement routier et d’ouverture de décharge est une exigence légale dont les exigences et les procédures sont détaillées dans le décret n° 2001-235 du 12 Juillet 2001 portant EIE, et le décret no. 2005-466 du 28 juillet 2005 portant audit de conformité environnementale en République du Bénin. 3- OBJECTIF DE LA MISSION L’objectif principal de la mission se décline en trois points : - faire l’audit environnemental de l’actuelle cellule d’enfouissement ; réaliser l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du pavage de la voie d’accès au LES y compris son prolongement jusqu’à Savi sur la route Ouidah/Tori ; réaliser l’étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’ouverture et exploitation d’une nouvelle la cellule. De façon spécifique, il s’agira de : 1) faire un bilan du suivi environnemental réalisé depuis la mise en service du LES de Ouèssè ; 2) identifier et apprécier les impacts et risques environnementaux et sociaux du fonctionnement actuel de la première cellule du LES en faisant ressortir les non conformités environnementales; 3) disposer de recommandations pertinentes et concrètes pour la correction des non conformités environnementales identifiées ; 4) disposer d’un plan de vérification environnementale de la mise en œuvre des recommandations de l‘audit ; 5) connaître les enjeux environnementaux et sociaux le long de la voie d’accès ; 6) connaître les impacts environnementaux potentiels liés aux travaux de pavage de la voie d’accès et d’ouverture/exploitation de la nouvelle cellule; 7) connaître les impacts sociaux potentiels liés aux travaux de pavage de la voie d’accès et d’ouverture/exploitation de la nouvelle cellule; 8) disposer des mesures d’atténuation des impacts négatifs et de maximisation de ceux positifs ; 9) connaître les coûts de mise en œuvre des différentes mesures proposées ; 10) disposer d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour la mise en œuvre de ces mesures ; 11) avoir un système de suivi évaluation de la mise en œuvre du PGES avec des indicateurs de suivi environnemental clair, facile à suivre et une responsabilisation du suivi. 4- TACHES DU CONSULTANT La prestation du consultant comprend l'ensemble des éléments suivants : 1. organiser des investigations de terrain en vue d’auditer le fonctionnement actuel du LES. Ces investigations devront permettre d’évaluer le niveau de pollution de l’environnement (eau de surface et souterraine, cadre de vie, etc.) lié à la cellule ; 2. procéder à des prélèvements et aux analyses des échantillons d’eaux (eau de surface et souterraine) en vue d’évaluer leur niveau de pollution. Les résultats obtenus devront être comparés aux normes sur la qualité des eaux résiduaires en vigueur au Bénin ; 84 3. organiser des investigations socio-anthropologiques avec les comités locaux de suivi du fonctionnement de la décharge afin d’appréhender les niveaux de nuisances et les mesures développées ; 4. organiser des entretiens avec les agents et autres personnes ressources impliquées dans la gestion du LES en vue d’appréhender les différents enjeux en présence ; 5. organiser des entretiens avec les responsables de la DST de la mairie de Cotonou et de l’Exploitant de la décharge sur le fonctionnement du LES ; 6. organiser des investigations socio-anthropologiques avec les populations riveraines du LES et usagers de la voie d’accès jusqu’à la route Ouidah-Tori ; 7. élaborer les rapports d’audit environnemental et d’étude d’impact sur l’environnement en suivant les normes en la matière ; 8. faire le suivi environnemental des PGES qui seront élaborés au terme des études au cours des travaux de pavage et de construction de la nouvelle cellule. 5- INFORMATIONS A FOURNIR PAR L'AGETUR Pour l’exécution de sa mission, le Consultant aura pour interlocuteur principal l’Ingénieur Chef Projets en charge de la mise en œuvre du PUGEMU à l’AGETUR. Il mettra tout en œuvre pour lui fournir tous renseignements ou documentations nécessaires pour l’exécution de sa mission. Au démarrage de sa mission, l'AGETUR fournira au Consultant le plan de situation et les documents techniques des ouvrages à étudier et se rendra avec lui pour une reconnaissance des sites en concertation avec la cellule de supervision et de suivi du PUGEMU. La production de ces documents ne dispense pas le Consultant de rechercher les informations nécessaires à l'exécution de sa mission auprès des administrations publiques. La liste non exhaustive des documents que l’AGETUR mettra à la disposition du Consultant comprend : Documents techniques (APS, APD, DAO) des ouvrages existants et à réaliser ; Cadre de gestion environnementale et sociale du PUGEMU ; Cadre de Politique de Réinstallation des Populations du PUGEMU ; Rapports annuels d’exploitation du LES Document d’évaluation du PUGEMU (Banque Mondiale). 6- ORGANISATION DE LA MISSION-RAPPORTS A RENDRE 6-1 MOYENS MIS EN PLACE Le Consultant (firme) doit mettre en place les moyens en personnel et en matériel qu'il juge nécessaires à l'accomplissement de sa mission. Il doit mettre sur pied une équipe forte et déterminée de spécialistes ayant des qualifications techniques dans les domaines sociaux et de l’environnement. L’équipe doit présenter un plan pragmatique et judicieux pour réaliser convenablement la mission du Consultant. Le Consultant proposera et justifiera l’éventail de disciplines à intégrer dans l’équipe du projet mais doit prévoir le personnel minimum suivant : 85 Pour l’audit et les EIES - Un expert environnementaliste, Chef de mission, ayant au minimum un diplôme postuniversitaire en environnement (DEA, DESS) ou un diplôme de spécialisation en environnement après une maîtrise universitaire et sept (7) années d’expérience professionnelle en évaluation environnementale. Une connaissance des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et du Bénin et l’expérience de consultations publiques sont demandées. Il doit avoir participé ou conduit la réalisation d’au moins deux (2) évaluations environnementales et d’au moins deux (2) audits environnementaux au cours des cinq dernières années. Durée d’intervention : 2 mois (soit 2 Hommes-Mois) ; - un expert sociologue, ayant au minimum une maîtrise universitaire en sociologie (BAC+4) et cinq (5) années d’expérience professionnelle en évaluation sociale. Une connaissance des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et du Bénin et l’expérience de consultations publiques sont demandées. Il doit avoir participé ou conduit la réalisation d’au moins deux (2) évaluations sociales au cours des cinq dernières années. Durée d’intervention : 2 mois (soit 2 Hommes-Mois) ; - un écotoxicologue de niveau universitaire (Doctorat, PhD., etc.) spécialiste dans l’analyse des caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques des eaux résiduaires et eaux usées. Il doit être un universitaire affilié à un laboratoire d’analyse biochimique en activité au Bénin. Il doit aussi avoir une bonne maîtrise des textes sur les normes de la qualité des eaux usées en vigueur en République du Bénin.; Durée d’intervention : 1 mois (soit 1 Hommes-Mois) ; - 01 ingénieur génie civile, niveau BAC+ 3 avec une expérience d’au moins 5 ans dans les travaux de génie civile, construction des ouvrage d’assainissement, de gestion de déchets. Il doit justifier de sa participation à des travaux de construction et de contrôle et surveillance des chantiers de travaux au cours des trois (05) dernières années. Pour le suivi environnemental en phase travaux Le consultant mettra en place une équipe de deux (02) experts composés de : - Un expert environnementaliste, Chef de mission, ayant au minimum un diplôme postuniversitaire en environnement (DEA, DESS) ou un diplôme de spécialisation en environnement après une maîtrise universitaire et sept (7) années d’expérience professionnelle en suivi environnemental. Durée d’intervention : 1 mois et demi (soit 1,5 Hommes-Mois) à répartir sur toute la durée des travaux à temps partiel ; - un expert sociologue, ayant au minimum une maîtrise universitaire en sociologie (BAC+4) et cinq (5) années d’expérience professionnelle en évaluation sociale. Une connaissance des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et du Bénin et une expérience dans le suivi environnemental de la mise en œuvre des PGES. Durée d’intervention : 1 mois et demi (soit 1,5 Hommes-Mois) à répartir sur toute la durée des travaux à temps partiel. 6-2 RAPPORTS A RENDRE Les rapports attendus du Consultant sont : 1. Un (01) rapport d’audit environnemental du LES respectant les formes et le contenu minimum exigés par la règlementation nationale; Ce rapport sera déposé au plus tard 1 mois après le démarrage de l’étude (T1= T0 +1 mois). 86 2. Un (01) rapport d’étude d’impact environnemental et social du pavage de la voie d’accès respectant les formes et le contenu minimum exigés par la règlementation nationale; ce rapport sera déposé au plus tard 1,5 mois après le démarrage de l’étude (T2= T0 +1,5 mois). 3. Un (01) rapport d’étude d’impact environnemental et social de l’ouverture de la cellule supplémentaire respectant les formes et le contenu minimum exigés par la règlementation nationale; ce rapport sera déposé au plus tard 1,5 mois après le démarrage de l’étude (T3= T0 +1,5 mois). 4. Un (01) rapport final comportant : (i) le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) des deux EIES et (ii) le Registre de corrections préconisées par l’audit. Ce dernier rapport doit apporter des précisions sur les responsabilités synergiques de mise en œuvre ainsi que le budget global planifié sur la durée des travaux de mise en œuvre des PGES du fonctionnement du LES. Ce rapport sera déposé au plus tard 0,5 mois après la validation des rapports d’étude d’impact environnemental et social (T4= T3 +0,5 mois) en 10 exemplaires avec une copie fichier sur CD ou clé USB ; 5. Des rapports de suivi trimestriels lors de la phase des travaux. Chaque rapport intermédiaire devra faire l’objet d’une validation dont l’organisation pour une cinquante de participant est à la charge du consultant. 6. Les rapports provisoires feront l’objet de validation à l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) A chaque validation, le consultant devra prendre toutes les dispositions pour présenter le rapport proposé et intégrer les observations des participants avant l’acceptation desdits rapports. NB : Les frais de redevance pour l’ABE sont à la charge du consultant. 7- DUREE DES PRESTATIONS La durée de l’étude est de deux (2) mois non compris les délais d’approbation des rapports. Le consultant au début de sa mission devra soumettre un Planning détaillé indiquant notamment pour chaque résultat attendu, les périodes de ses interventions et la présence de son personnel sur le terrain, ainsi que les dates de remise des rapports et documents intermédiaires. Ce planning sera validé de commun accord avec les acteurs concernés. 8- CALENDRIER DE PRINCIPE Les dates indicatives d’exécution de la mission se présentent comme suit : - Démarrage de la mission : octobre 2012 - Fin de mission décembre 2012 9-DEROULEMENT ET SUIVI DE LA MISSION La CSS-PUGEMU assurera un suivi technique du déroulement de la mission. A cet impact, une concertation consultant/AGETUR/CSS-PUGEMU/DGE devra être organisée par l’AGETUR en vue de l’adoption d’une feuille de route pour le déroulement de la mission. La cellule de Supervision et de Suivi mettra en place un dispositif adéquat pour un suivi technique adéquat du déroulement de la mission. 87 Annexe 2 Levé parcellaire du milieu récepteur du projet 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 CAHIER DE PRESCRIPTIONS ENVIRONNEMENTALES APPLICABLES AUX TRAVAUX INTRODUCTION Le présent Cahier des Clauses Environnementales a pour objectif « d’encadrer » la prise en compte des contraintes environnementales dans la passation des marchés de travaux, sous la forme d’exigences environnementales qui seront, de fait, contractualisées. Ainsi, dans l’optique de permettre à l’AGETUR de présenter des dossiers d’appel d’offre de performance environnementale optimale, il est proposé d’intégrer dans les dossiers d’appel d’offres, un certain nombre de critères environnementaux permettant de juger et de comparer l'engagement des entreprises dans la maîtrise des dispositions relatives à l'environnement du chantier. Aussi, la prise en compte des enjeux environnementaux dans les marchés publics de travaux vise t-il à limiter et à maîtriser ces risques et ces impacts au bénéfice des usagers, des riverains et du personnel des entreprises du chantier (amélioration des conditions de travail lors de la réalisation des travaux, limitation du recours aux substances dangereuses pour la santé) et de l’environnement (maîtrise des pollutions et nuisances, préservation des ressources naturelles, limitation des consommations de matières premières, réduction des consommations d’énergie, réduction de la quantité de déchets, limitation du recours aux substances dangereuses pour l’environnement). Dans tous les cas, il convient de connaître les différents impacts et de leur donner toute leur importance le plus en amont possible et durant toutes les phases concourant à la réalisation de travaux de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi. Les préconisations environnementales ci-après s’appliquent aux aspects environnementaux qui sont maîtrisables et sur lesquels l’entreprise est censée avoir une influence. A ce titre, l'analyse environnementale des opérations de travaux a révélé : - les impacts environnementaux des pratiques environnementales des entreprises prestataires, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets, les risques de pollutions des sols et des eaux, sonores, visuelles, affectation de la qualité de l’air, destruction de la végétation ; - les risques sanitaires et de transmission des IST ; - les risques d’accidents de circulation et de chantier ; - les risques liés à la non maîtrise de la gestion des déchets ; - les risques liés à la non-sensibilisation des différents acteurs impliqués dans les travaux aux divers aspects environnementaux. 1. MODE D’EXECUTION DES TRAVAUX Circulation 101 - Installer les panneaux de directionnement de la circulation et de signalisation du chantier. - Dans le cas où les travaux passent à proximité des zones agglomérées et sensibles, un repérage et un piquetage précis sur le terrain de ces dernières seront effectués avant le commencement du chantier en présence du maître d’œuvre délégué, d’un représentant de l’entreprise de terrassement et d’un spécialiste en environnement. - Ces mesures préventives permettront de limiter au maximum l’emprise du chantier sur l’environnement et d’éviter ainsi des dégradations irréversibles sur les milieux naturels les plus sensibles. - La déviation identifiée qui passe devant le cimetière principal de Ouidah devrait être aménagée avant le démarrage des travaux. - Aucune circulation n’est autorisée dans la zone humide à forts enjeux environnementaux, c’est – à- dire les berges et la zone inondable du lac Toho et dans la forêt classée de Pahou. Stationnement - Un emplacement spécifique au stationnement des engins de chantier lors des périodes d’inactivité sur le site (nuit, jours fériés) devra être défini. La zone de stationnement des engins servira également de lieu de stockage du matériel de chantier et notamment des réserves en carburant qui devront être conditionnées dans des cuves ou bidons à doubles parois étanches. - - Un système anti-débordement sera à mettre en œuvre aux remplissages de réservoir, soit un pistolet automatique, soit une pompe d’aspiration à demeure sur les engins, avec limiteur de niveau. - Les ouvertures des réservoirs et cuves seront soigneusement sécurisées et toutes opérations permettant d’empêcher le vandalisme du week-end envisagées (inaccessibilité des tuyaux de remplissage, des pompes et de leurs éléments de vidange et/ou capotage cadenassé des appareils). - Le choix de la zone de stationnement devra être défini en un point central du chantier, facile d’accès et suffisamment éloigné du lac Toho et des périmètres de captages d’eau potable présents sur le site pour éviter tout risque de pollution accidentelle de la nappe phréatique (fuite d’hydrocarbures). Le site choisi devra faire l’objet de négociation avec les autorités locales et les populations avant utilisation. - 102 - Aucun stationnement d’engin n’est admis dans la forêt classée de Pahou. Entretien et gestion des déchets - L’entretien des engins, s’il a lieu sur le chantier, doit être fait avec le maximum de précautions pour éviter d’éventuelles fuites d’hydrocarbures. Cet entretien sera réalisé sur la zone de stationnement, donc en dehors des périmètres de captages ou de toutes zones sensibles. - Tous les déchets inhérents à l’entretien des engins ou au nettoyage du matériel (ex : bétonnière) seront évacués par l’entreprise selon la réglementation en vigueur. - L’entrepreneur aura dans chaque engin ainsi que dans le bungalow de chantier un kit de produit absorbant des hydrocarbures en vue d’une intervention rapide en cas d’incident de chantier (rupture de flexible, etc.). - la réalisation de chantiers respectueux de l'environnement et de la santé par recours aux produits et matériaux propres. - la mise en place d'un Schéma Organisationnel du Plan de Respect de l’Environnement ou SOPRE. Transport - Avant même le démarrage des travaux, un plan d’organisation du chantier pourra être établi par l’AGETUR et validé par la CSS-PUGEMU chargé du suivi des opérations. Cette mesure vise notamment à optimiser les allées et venues des engins de chantier sur le site opérationnel par l’élaboration d’un plan de circulation précis. La matérialisation sur le terrain de « couloirs de circulation » par piquetage au sol, empêchera toutes dégradations inutiles du milieu naturel. - Lors d’apport de matériaux sableux, l’entreprise devra s’assurer que celuici ne comporte pas de rhizome (tige souterraine) invasif. - L’utilisation de techniques, lieux et engins de fabrication, de transports et de mise en œuvre performants en matière de consommations d'énergies et d'émissions de GES. - la protection des plantations environnantes au chantier par l’aménagement de circuits d’engins de chantier en fonction des plantations à sauvegarder. 103 2. BRUIT - Dans les secteurs de l’hôpital des Sœurs Caméliennes et des habitations et écoles, des précautions doivent être prises pour éviter toutes nuisances sonores (respect d’horaires spécifiques, utilisation préférentielle d’engins). 3. SITUATION D’URGENCE - L’entreprise doit informer immédiatement l’AGETUR dès la constatation d’un aléa. De plus, elle doit prendre les mesures pour pallier, ou limiter au maximum les impacts dus à l’aléa. 4. SENSIBILISATION DE TOUS LES ACTEURS - la sensibilisation du personnel des entreprises en charge des travaux : il sera organisé au début de la période de préparation, une réunion de présentation de l'ensemble de la stratégie de préservation de l’environnement de la maîtrise d'ouvrage. La présence de l’encadrement et des employés convoqués par le Maître d'Ouvrage, amenés à travailler sur le chantier (conducteurs d’engins, par exemple), sera vérifiée (fiche de présence). Chaque personne amenée à travailler sur le chantier qui n'aura pas été convoquée le jour de cette réunion, devra être informé par son encadrement de cette démarche environnementale et des exigences liées à cette démarche. 5. EXECUTION DES TRAVAUX EN MILIEU RURAL - L’entreprise doit décaper toute aire d’excavation ou d’entreposage de matériaux de déblai et de remblai ainsi que toute aire où du nivellement est requis. Elle doit mettre de côté la couche de sol arable et la remettre en place lors de la remise en état du terrain. L’épaisseur de sol à décaper ne doit pas dépasser 30 cm. - Quand du sol inerte est mélangé au sol arable, l’entreprise doit remplacer cette couche par du sol arable provenant d’un endroit approuvé par le maître d’ouvrage délégué. - Aucun épandage de gravier en milieu agricole n’est permis sans approbation du maître d’ouvrage délégué. - L’entrepreneur doit clôturer les excavations laissées sans surveillance et doit par conséquent, faire approuver son installation par le maître d’ouvrage délégué. L’entreprise ne doit pas enfouir ou laisser sur le sol des débris métalliques ou autres. - 104 - L’entreprise ne doit répandre aucun sédiment provenant du pompage des fosses d’excavation dans le cours d’eau (lac Toho) ou fossés avoisinants. - Le matériel servant de transport et à la pose de béton doit être lavé dans une aire prévue à cet impact. L’emplacement de cette aire est déterminé par le maître d’œuvre. Il peut s’agir d’un bassin de décantation que l’entreprise doit creuser à même le sol. A la fin des travaux, l’entreprise doit enlever les résidus solides décantés et les déposer dans un conteneur de matériaux secs. Finalement, il doit remblayer le bassin de décantation avec le sol d’origine, en prenant soin de remettre la couche de matière végétale de surface. - Lors du remblayage d’une excavation, l’entreprise doit redonner au terrain son profil d’origine. Pour ce faire, elle doit utiliser les déblais d’excavation sur place et, s’il manque de matériaux, l’entreprise doit se procurer un sol similaire à celui d’origine. En aucun cas, elle ne doit décaper le terrain environnant pour récupérer les matériaux manquants. - L’entreprise doit choisir des endroits de moindre impact environnemental pour installer les aires de déroulage et soumettre ces sites au maître d’ouvrage pour approbation. - En aucun cas, les délais issus d’excavation ne doivent faire l’objet de vente quelconque par l’entreprise, ils sont issus du milieu naturel et devront être réalisés par leur remise en état. - La mise en dépôt des déblais excédentaires dans les zones choisies et soumises à l’approbation du Maître d’ouvrage. L'entreprise devra respecter absolument les zones de dépôt retenues, dont l'utilisation aura été approuvée au préalable par le Maître d’ouvrage ainsi que les prescriptions inscrites au marché à cet impact. Elle devra en outre fournir toutes les données nécessaires à l'évaluation de ces quantités mises en dépôt et de respect du mouvement des terres (provenance des dépôts, quantités mises en dépôt sur chaque zone, nature du compactage réalisé s'il y a lieu, etc.). - La mise en place de bassins de décantation dont l’emplacement devra être adéquat et la réalisation, préalable à tous travaux de décapage. Ces bassins devront ensuite être entretenus (notamment par décantage) afin que leur fonctionnement soit assuré en permanence pendant la durée du chantier. - Le stockage de la terre végétale et son réemploi : les conditions de stockage de la terre végétale et de réemploi que l'entreprise devra absolument respecter sont inscrites aux prescriptions techniques et conditions de travaux. 105 - la mise en œuvre des mesures prévues par la loi sur l'eau : L'entreprise devra se conformer strictement à toutes les dispositions découlant de la loi sur l'eau (à joindre au DAO et au marché). Il est attendu les plus grandes précautions afin de ne pas causer de pollution du lac Toho. 6. QUALITE DE L’AIR Principes généraux - Avant d’entreprendre tout travail ou toute activité qui génère des émissions de poussières et de fines particules contaminantes, l’entreprise doit préalablement faire approuver par le maître d’ouvrage délégué ses mesures et ses méthodes de travail. Brûlage à ciel ouvert - Il est interdit de brûler des déchets à ciel ouvert sauf les branches et les feuilles mortes. Protection des ressources environnementales - La réalisation de plantations permettant d'assurer la recolonisation des lieux par certaines espèces de faune et de flore. - L’utilisation de techniques et d’engins de fabrication, de transports et de mise en œuvre performants en émissions de particules et de poussières. Economie de l’eau - La mise en œuvre des dispositifs d'économie d'eau. Santé et sécurité - Mettre à disposition et exiger le port des Equipements de Protection Individuelle (EPI) à chaque ouvrier. - Contracter une assurance chantier auprès d’une société de la place et en produire la preuve avant le démarrage des travaux. 7. INSTRUCTIONS POUR L’INTEGRATION DES PRESCRIPTIONS ENVIRONNEMENTALES DANS LES DOSSIERS D’APPEL D’OFFRES Pour l’intégration des présentes prescriptions environnementales aux Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) pour la conduite des travaux de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi, il va falloir créer 106 une sous section environnement dans la section des données particulières de l’appel d’offres dont le contenu sera le suivant. Section : Données particulières de l’appel d’offres 1. Qualification/Méthodologie : dans la sous-rubrique critère de la rubrique critères de qualification inclure un paragraphe libellé ainsi qu’il suit : « le soumissionnaire doit élaborer et joindre à son offre un Schéma Organisationnel du Plan de Respect de l’Environnement (SOPRE) qui expose les engagements pris pour la gestion concrète des déchets de chantier et les dispositions qu’elle entend mettre en œuvre en ce qui concerne la tenue du chantier, son apparence extérieure et sa propreté, ainsi que les mesures envisagées pour le respect des dispositions du PGES ». 2. Personnel Dans la rubrique position, mentionner à la suite des conducteurs des travaux (technicien supérieur): « Répondant Environnemental de l’Entreprise (Diplôme de premier cycle en SCIENCES ENVIRONNEMENTALES)». Dans la rubrique expérience globale, mentionner pour le répondant environnemental ce qui suit : expérience globale en évaluations environnementales (années). Dans la rubrique expérience spécifique (nombre de projets similaires exécutés), mentionner pour le répondant environnemental ce qui suit : expérience spécifique en suivi environnemental de chantiers. 8. EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES SPECIFIQUES Le Schéma Organisationnel du Plan de Respect de l’Environnement (SOPRE) constitue le document de référence pour tous les intervenants (Maîtres d’ouvrage délégué, Maître d’œuvre, Entreprises, etc.) traitant spécifiquement de la gestion des déchets du chantier et du respect de l'environnement. Le formulaire du SOPRE ci-après sera rempli par les soumissionnaires et joint à leur offre. Par conséquent, il sera pris en compte dans l’analyse des offres. A travers ce document, le soumissionnaire expose les engagements pris par l'entreprise quant à une gestion concrète des déchets de chantier et les dispositions qu'elle entend mettre en œuvre en ce qui concerne la tenue du chantier, son apparence extérieure et sa propreté, ainsi que les mesures envisagées pour le respect de l’environnement. 107 8.1. FORMULAIRE DU SCHEMA ORGANISATIONNEL DU PLAN DE RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT (SOPRE) Renseignements généraux Références de l’appel d’offre Lot N° Nature des travaux Nom de l’entreprise Adresse Date Nom du correspondant environnemental : : : : : : : 8.2. PROTECTION CONTRE LA POLLUTION 8.2.1. Protection contre la pollution sonore - Listes des mesures couramment prises par l'entreprise ; - Liste des mesures envisagées pour le chantier (en particulier vis-à-vis des riverains et du personnel travaillant sur les lieux). 8.2.2. Protection contre la pollution des eaux - Liste des mesures envisagées pour le chantier, notamment dans le cadre du fonctionnement des matériels ; - du stationnement des matériels ; - de l'entretien et nettoyage des matériels. 8.2.3. Protection contre la pollution des sols - Liste des mesures envisagées pour le chantier 8.3. TRAITEMENT DES DECHETS ET PROPRETE DU CHANTIER 8.3.1. Traitement des déchets - Mode opératoire par catégorie de déchets ; - Lieux de stockage ou d'évacuation envisagés. 8.3.2. Propreté du Chantier Liste des mesures envisagées pour le chantier. - stationnement des véhicules et des engins ; stockage des matériaux ; propreté des matériels. Signature de l’entrepreneur 108 9. SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DES EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES Organisation des contrôles dans le cadre du SOPRE Types de contrôle Intérieur Extérieur Définition Contrôle réalisé par - Ce contrôle consiste à vérifier l'application du contenu et des procédures définis dans le cahier des clauses environnementales et le SOPRE. - A chaque procédure sera associée une fiche de suivi bordereaux de suivi – fiche d’évènement, renseignés à chaque exécution de tâche ou de travaux, et permettant d'attester du contrôle intérieur. Ces fiches ou bordereau seront ensuite soumis au visa de l’AGETUR. La fréquence de ces fiches ou bordereaux seront en phase travaux, au moins hebdomadaire. - En cas de résultats non conformes, une fiche d'anomalie ou d’incident sera transmise dès la détection d’un problème. Elle expliquera les causes du dysfonctionnement et les mesures mises en œuvre pour corriger le défaut. - Acceptations et contrôles en cours production (vérification et validation contrôle intérieur). - Contrôles de conformité (le plus souvent de façon inopinée). - Les résultats obtenus au titre du contrôle extérieur sont tenus à la disposition de l'entreprise. Celle-ci devra, en cas de contradiction, apporter la preuve du respect des dispositions sur lesquelles elle s’est engagée. de du Entreprise sous la responsabilité du Correspondant Environnemental (CE) Maître d’œuvre délégué (AGETUR) 10. ACTEURS DES CONTROLES INTERNES ET EXTERNES Les acteurs en charge de l’exécution de ces tâches seront aux nombre de deux (2) : un Responsable du Suivi Environnemental (RSE) de l’AGETUR et un Correspondant ou Répondant Environnemental de l’Entreprise (CE ou REE). Le responsable du Suivi Environnemental est une personne mandatée par le Maître d’ouvrage délégué pour assurer le suivi environnemental des chantiers, incluant aussi le suivi écologique lorsqu’il s’agira uniquement de mesures de protection, de reconstitution ou de remplacement au sens de la protection de la nature et du paysage. A cet impact, il doit donner son avis 109 sur la qualité environnementale des offres déposées, en se basant en particulier sur le SOPRE. Le RSE, est un Expert Environnementaliste justifiant de bonnes compétences dans l’accompagnement environnemental des travaux et une bonne maîtrise des instruments de suivi et de surveillance environnementale des chantiers. Le Correspondant Environnemental (CE) ou Répondant Environnemental de l’Entreprise (REE) est une personne qualifiée que l'entreprise inclura dans son offre comme son représentant spécifique et compétent pour la gestion environnementale en phase travaux. Le REE devra être indépendant de la direction locale des chantier et dépendra directement des services techniques de A cet impact, ce dernier sera d’un niveau hiérarchique intervenir auprès du directeur des travaux, au titre de sa l’exécution des travaux. travaux et du son entreprise. suffisant pour mission, dans 110 Annexe 4 : Procès Verbal de la consultation publique Commune : Ouidah Arrondissement : Savi Village : Ouèssè Date : 1er Février 2013 Lieu : Eglise Catholique de l’Epiphanie de Ouèssè Heure de début : 10 h 13 minutes Heure de fin : 12 h 21 minutes Langue : Fon L’an deux mille treize, et le vendredi 1er février, s’est tenue dans la cours de l’église catholique de l’Epiphanie de Ouèssè, la consultation publique relative à la mission d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux des travaux de pavage de la voie d’accès à la cellule d’enfouissement sanitaire des DSM à Ouèssè. L’objet a été : - - d’une part d’informer le public concerné sur l’existence d’un projet, ses objectifs, ses impacts et les mesures envisagées pour atténuer et compenser les impacts identifiés et, d’autre part de recueillir les attentes et les avis du public sur les différents aspects de conception et d’exécution dudit projet à prendre en compte dans la finalisation des rapports d’étude environnementale. Au début de la séance, le Chef d’Arrondissement de Savi, Monsieur EVEDJRE Théodore a délivré son mot introductif. Il a salué et remercié les populations pour avoir répondu promptement à l’invitation qui dénote de l’importance qu’elles accordent au développement de leur localité. Il les a exhortées au calme et à la discipline pour écouter avec attention le message apporté par l’équipe de la mission. Le chef de village de Ouèssè, Monsieur ALAPINI Nestor quant à lui a pris la parole pour expliquer brièvement l’objectif de la séance avant de passer la parole à la délégation du consultant. Mais avant, la parole fut donnée au Coordonnateur du Projet d’Urgence de Gestion Environnementale en Milieu Urbain (PUGEMU), M. BOKO Gaston qui après les salutations d’usage a procédé à l’annonce des objectifs de ladite mission. Il finit en invitant les populations à exprimer sans complaisance leurs attentes et avis pour ce qui concerne la présente mission. Après ces mots introductifs, Monsieur BACHABI A. Abdoul’Ganyi, consultant principal de la mission a pris la parole pour d’abord remercier les populations pour leur forte mobilisation. Il a ensuite précisé que l’objectif fondamental de la Banque Mondiale est de réduire la pauvreté en milieu rural et non d’augmenter les souffrances des populations rurales. Il a enfin présenté la mission/Etudes en cours, ses objectifs, les impacts positifs et négatifs, directs et indirects probables identifiés, les mesures proposées. Au nombre des études, on a : 111 EIE du pavage de la voie d’accès au LES et son prolongement jusqu’à Savi ; l’audit environnemental et social de l’ancienne cellule d’enfouissement du site ; EIE de la construction d’une nouvelle cellule d’enfouissement. Au terme de sa présentation, la parole fut donnée aux participants pour se prononcer. A cet impact, une liste de sept (07) intervenants a été établie. 1. Monsieur Dassi Florent Sébastien, Vice président de l’Association de Développement Economique et Social de Ouèssè, et Membre du comité de suivi du LES. Dans un premier temps, il a noté que le jour, pour la consultation publique, est mal choisit, car c’est le jour du marché Kpassè. Il précise par la suite que le projet de pavage de la voie d’accès au LES est le bienvenu, car plusieurs cotisations internes pour la construction de cette voie ont été déjà entreprises mais n’ont jamais aboutie. Pour ce qui concerne le LES, il a souligné que les villageois subissent beaucoup de désagréments parce que le comité de suivi de ce lieu ne fonctionne plus et ceci pour des raisons de querelles sociales. 2. Monsieur Kpèhounton Bernard, après salutation à l’assistance, a souligné qu’avant l’installation du LES, plusieurs réunions avaient été tenues au cours desquelles des promesses leur ont été faites par la Mairie de Cotonou. Au nombre de ces promesses, on peut noter : la construction d’un hôpital ; la réalisation de la clôture de l’EPP Ouèssè et la multiplication des dos-d’âne ; la construction des bornes fontaines à raison de trois par hameau et pour tous les hameaux du village de Ouèssè ; l’électrification de la voie menant au LES ; la dotation des populations de médicaments gratuits ; la réhabilitation périodique de la voie d’accès. Il a fait remarquer qu’à part quelques constructions de bornes fontaines et l’électrification sélective (LES), aucune de ces promesses n’est tenue. Il finit en mentionnant qu’au jour d’aujourd’hui, la Majeuree partie de la population de Ouèssè est malade mais s’ignore et qu’il faille réaliser maintenant les promesses, notamment la construction de l’hôpital pour la dotation des populations de médicaments gratuits et l’électrification de la voie d’accès et de quelques hameaux du village de Ouèssè. 3. Madame Sajous Angèle, en tant que membre du comité de suivi du LES, a complété la liste des promesses faites et non réalisées par la Mairie de Cotonou. Ainsi, elle fait observer que : tous les camions portant les déchets devraient être bâchés mais ne le sont pas. 112 4. Monsieur Kpèhounton Antoine, a salué l’arrivée du projet de pavage de la voie d’accès au LES et souligne que cette voie comporte deux (02) grands virages qu’il faille bien rectifier lors de la phase de construction. Il a formulé aussi des doléances au nombre desquelles on peut retenir : le pavage en un seul tenant de la voie jusqu’à Savi ; l’électrification au moins des hameaux situés dans les environs immédiats du site du LES ; la construction des bornes fontaines restantes. 5. Monsieur Kombété Augustin, a salué aussi l’arrivée du projet et fait des doléances à suivre par l’entreprise qui sera chargée de la réalisation de la voie. Ainsi, il a suggéré que les caniveaux d’évacuation des eaux pluviales soient directement orientés vers le lac Toho et non vers le domaine d’une seule personne. Pour finir, il s’est beaucoup plaint de la prolifération des mouches et surtout en saison des pluies où le recouvrement des déchets n’est pas systématique. 6. Monsieur Amoussou Laïbi, a reprécisé les promesses à eux faites par la Mairie de Cotonou notamment la dotation des populations de médicaments gratuits et l’électrification le long de la voie qui sont restées non réalisées jusqu’à présent et suggère que le présent projet puisse en tenir compte. 7. Monsieur Kpèhounton Frédéric, a comme seule préoccupation la prise en compte des doléances déjà faites par ses prédécesseurs. Toutefois, il insiste sur le suivi des travaux pour que le pavage soit de bonne qualité et tienne surtout compte d’un éventuel usage de la voie par les gros porteurs. Suite à toutes ces BOKO Gaston a dysfonctionnement n’avait pas besoin fonctionner et qu’il notamment : interventions, le coordonnateur du PUGEMU, Monsieur pris la parole souligner à la population que le de leur comité leur incombe et que ce comité de suivi de l’assistance de la Mairie ou de l’ABE avant de bien faille corriger cela. Ensuite, il leur a posé deux questions, Existe-t-il un emplacement pour accueillir l’hôpital ? Quel est le mode de fonctionnement des points d’eau existants réalisés par l’AGETUR ? Après son intervention, la parole fut donnée à nouveau aux participants. A cette 2ème phase d’intervention, dix intervenants ont été enregistrés. 1. Madame Akponikpè Valerie fustige le comportement des autorités locales par rapport à leurs problèmes. C’est ce qui l’a poussé à se joindre au mouvement de contestation/revendication populaire qui a barré la voie 113 d’accès au LES en 2010 suite à un accident occasionné par un camion. Ensuite, elle revient sur quelques doléances à savoir : la réalisation de la clôture de l’EPP de Ouèssè ; le recrutement par la Mairie de Cotonou d’un assistant pour aider les écoliers à traverser la voie au niveau de l’école suite au pavage de la voie ; la désinfection chaque mois du site pour diminuer l’abondance des mouches. 2. Monsieur Daguè Frédéric a souligné que les gardiens du site n’ont aucune protection et sont toujours exposés aux odeurs nauséabondes du site alors que les agents de l’AGETUR et de la Mairie sont bien protégés et travaille dans un bureau climatisé. 3. Monsieur Bognon Bertin suggère que Ouèssè-centre soit doté de bornes fontaines. 4. Monsieur Gangbode Antonin a fait observer que le site d’enfouissement sanitaire n’a apporté aucun avantage pour le village de Ouèssè. Il fustige en disant que ce serait déplorable si aujourd’hui le pavage de la voie d’accès ne peut pas atteindre directement Savi et que cela doit se faire en deux temps. Il fait remarquer enfin que les poissons du lac Toho meurent déjà à cause du lixiviat qui coule vers ce lac et le pollue. 5. Monsieur Batonon Jules a souligné que dans tout le village de Ouèssè, seul le hameau de Sègbanou n’a même pas bénéficié de borne fontaine et ses habitants continuent de se servir du lac Toho comme source d’approvisionnement en eau. 6. Monsieur Dah G. Victor a renchérit les propos de M. Batonon Jules suggère que la construction de l’hôpital soit effective. et 7. Monsieur Adjaï Louis, dans son intervention, se résume en deux questions à l’endroit des autorités des Mairies de Cotonou et de Ouidah à savoir : Quels biens l’ouverture du LES a-t-elle apporté au village de Ouèssè ? Combien d’emplois locaux ce site a-t-il créé? 8. Monsieur Gbasso Thomas quant à lui demande au consultant pourquoi le pavage de la voie doit-il s’arrêter au niveau du site ? 10. Monsieur Daguè Jean a suggéré que le remaniement du comité de suivi soit fait sur le champ. 114 11. Monsieur Evèdjrè Théodore, prenant la parole, a demandé une minute de silence à l’intention d’une autorité locale disparue. Suite à cela, il a demandé au consultant d’éclairer d’avantage les participants sur les points d’ombre évoqués. Pour finir, il suggère que le pavage de la voie soit prolongé jusqu’à Savi et qu’il faut aussi prévoir construire une habitation aux ouvriers du LES. A ces différentes préoccupations des réponses appropriées ont été données par le consultant M. BACHABI A. Abdoul’Ganyi. Les populations se sont dites satisfaites des réponses apportées à leurs préoccupations. Après toutes ces interventions, le représentant de la Mairie de Ouidah a pris la parole pour faire des propositions de déviation à réaliser dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet de pavage de la voie. Ainsi, trois propositions ont été faites et validées par l’ensemble des participants. Ces propositions de déviations prennent en compte trois axes : l’axe Gbèdjèhoui-Monkoun ; l’axe Sègbanou-Dohouiantomè-pont péage ; l’axe EPP Ouèssè-cimetière Ouidah. Suite à cette validation des déviations, le représentant de la Mairie de Cotonou a pris la parole pour suggérer au consultant de recommander que le traitement (désinfection du site) se fasse par trimestre en d’autres termes quatre (04) fois l’an. Pour finir, il a exhorté la population à accepter le projet de pavage tel que prévu par le PUGEMU car ‘’un tient vaut mieux que deux tu l’auras’’. En synthèse, les avis et suggestions des populations se résument aux points ciaprès : la réalisation de la clôture de l’EPP de Ouèssè ; le recrutement par la Mairie de Cotonou d’un assistant pour aider les écoliers à traverser la voie au niveau de l’école ; la désinfection par trimestre du LES pour réduire la prolifération des mouches ; le pavage de la voie jusqu’à Savi ; l’électrification des hameaux se situant aux environs immédiats du site ; l’utilisation de la main d’œuvre locale pendant la phase de construction ; la construction des bornes fontaines dans les hameaux non encore desservis. La clôture de la séance est intervenue avec l’intervention le Chef d’Arrondissement de Savi, M. Evèdjrè Théodore qui a souligné que la construction de la voie pavée permettra une évacuation plus rapide et plus confortable des malades vers les hôpitaux des centres urbains, et une couverture sanitaire plus facile des hameaux. Afin de ne pas être surpris par la mise en œuvre du projet, les populations ont souhaité être prévenues, un ou deux mois avant le démarrage effectif des travaux de pavage. Elles ont également proposé que les Mairies de Cotonou 115 et de Ouidah organisent pendant cette période une campagne d’information et de sensibilisation des populations pour éviter toute situation conflictuelle. Enfin, le consultant a promis à la population qu’une attention particulière sera accordée au processus de participation effective des populations afin que le projet s’exécute dans les meilleures conditions sociales à travers l’instauration d’un cadre de partenariat participatif et concerté. Cette disposition est susceptible de mettre en place les bases garantissant la réalisation des travaux d’entretien ultérieurs. Les photos et noms des participants à cette consultation publique se présentent en annexes. 116 Annexe 1 : Photos de la consultation publique 117 LISTE DE PRESENCE A LA CONSULTATION PUBLIQUE DANS LE CADRE DE LA MISSION D’EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DES TRAVAUX DE PAVAGE DE LA VOIE D’ACCES 118 119 120 121 TABLE DES MATIERES SOMMAIRE ........................................................................................................................... 2 LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................. 3 LISTE DES FIGURES ................................................................................................................ 3 LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................ 3 SIGLES ET ACRONYMES........................................................................................................ 4 RESUME EXECUTIF................................................................................................................. 5 EXECUTIVE SUMMARY .......................................................................................................... 8 1. CONTEXTE, DESCRIPTION DU PROJET ET PROCESSUS SUIVI POUR L’ETUDE .................. 14 1.1. Contexte et description du projet............................................................................. 14 1.2. Démarche méthodologique ..................................................................................... 15 1.2.1. Revue documentaire ....................................................................................... 16 1.2.2. Investigations de terrain .................................................................................. 16 1.2.3. Analyse environnementale .....................................................................................17 2. CADRES D’EXECUTION DU PROJET ................................................................................ 24 2.1. Considérations de base, cadre politique, institutionnel et juridique de l’évaluation environnementale au Bénin ............................................................................................. 24 2.1.1. Considérations de base et indicateurs de l’effort de protection de l’environnement au Bénin ................................................................................................ 24 2.1.2. Cadres institutionnel et juridique pertinents applicables et à observer pour la mise en œuvre du projet .................................................................................................. 25 2.1.3. Cadre juridique de l'évaluation environnementale au Bénin ............................. 27 2.1.4. Cadre institutionnel de gestion de l’environnement et de l’évaluation environnementale au Bénin ............................................................................................. 29 2.1.5. Textes sur la décentralisation ................................................................................. 30 2.2. Normes environnementales applicables au projet ................................................ 31 2.3. Principales Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale applicables au projet ...................................................................................... 33 3. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR ........................................................ 35 3.1. Composantes biophysiques du milieu récepteur ............................................... 35 3.3.1. Localisation du secteur récepteur du projet et description de son environnement immédiat ......................................................................................... 35 3.1.2. Contextes topographique et géologique ........................................................ 35 3.1.3. Traits climatiques et réseau hydrographique ................................................... 37 3.1.4. Températures ................................................................................................... 38 3.1.5.Régime des vents et leurs impacts ................................................................................................................................. 39 3.1.6. Végétation et faune du site récepteur ............................................................. 40 3.2. Caractéristiques socio-économiques................................................................. 41 3.2.1. Société et caractéristiques démographiques .................................................. 41 122 3.2.2. Indicateurs socio-économiques ...................................................................... 43 3.2.3. Activités socio-économiques .......................................................................... 43 3.2.4. Approvisionnement en eau, situations sanitaire et épidémiologique .............. 44 3.2.4.1. Approvisionnement en eau .......................................................................... 44 3.2.4.2. Profils épidémiologiques ............................................................................... 44 3.2.4.3 Mode gestion des ordures ............................................................................. 45 4. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ............................................................... 46 4.1. Sources des impacts .......................................................................................... 46 4.2. Analyse des impacts ................................................................................................. 48 4.2.1. Impacts négatifs sur l’environnement physique ............................................... 48 4.2.1.1. Phase préparatoire .............................................................................................. 48 4.2.1.2. Phase de construction (pavage de la voie) .................................................. 48 4.2.1.3. Phase d’exploitation ..................................................................................... 50 4.2.2. Impacts négatifs sur le milieu humain.............................................................. 50 4.2.2.1. Phase préparatoire ....................................................................................... 50 4.2.2.2. Phase de construction .................................................................................. 50 4.2.2.3. Phase d’exploitation .................................................................................... 51 4.3. Impacts sociaux positifs du projet ...................................................................... 51 4.3.1. Phase préparatoire .......................................................................................... 51 4.3.2. Phase de construction ..................................................................................... 51 4.3.3. Phase d’exploitation ............................................................................................... 51 5. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ...................................... 57 5.1. Mesures d’atténuation des impacts ......................................................................... 57 5.1.1. Mesures à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux ................................. 57 5.1.2. Mesures en faveur des populations riveraines ..................................................... 58 5.2. Mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale ........................ 71 5.2.1. Rôles et responsabilités du PUGEMU...................................................................... 71 5.2.2. Rôle de la commune et du Comité Local ............................................................. 71 5.3. Mesures de surveillance et de suivi.......................................................................... 71 5.3.1. Principes................................................................................................................... 71 5.3.2. Rôle et responsabilité de suivi ................................................................................ 72 5.3.2.1. Rôle du Maître d’Ouvrage Délégué ................................................................... 72 5.3.2.2. Bureau de contrôle (BdC) ................................................................................... 73 5.3.2.3. Rôle du Comité de Suivi....................................................................................... 73 5.3.2.4. Consultations publiques et exigence de diffusion de l’information................. 74 CONCLUSION..................................................................................................................... 76 LISTE DE REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 77 ANNEXES ............................................................................................................................ 79 TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ 122 123 124