Annexe 2 - World bank documents

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SFG1758 V1
Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme
(MEHU)
PROJET D’URGENCE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE EN MILIEU URBAIN
(PUGEMU)
CREDIT N° 4937-BJ
TRAVAUX DE PAVAGE DE LA VOIE D’ACCES ET D’OUVERTURE D’UNE
NOUVELLE CELLULE AU LIEU D’ENFOUISSEMENT SANITAIRE DE OUESSE
ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
(EIES) DU PAVAGE DE LA VOIE D’ACCES AU LIEU
D’ENFOUISSEMENT SANITAIRE DE OUESSE ET
SON PROLONGEMENT A SAVI
RAPPORT FINAL
Réalisé par
LINER
ENVIRONNEMENT
Evaluation et Audit, Etudes Techniques, Stratégies et Formation
RC N° Cotonou 2007-A 2041- IFU N° 3200901524318
Siège Social : Abomey-Calavi, Maison HOUNSOUNOU
BP : 922 Abomey-Calavi (Bénin), Tél : (00 229) : 95 35 00 40/97 12 98 00
E-mail : [email protected]
Novembre 2013
1
SOMMAIRE
SOMMAIRE ..................................................................................................................... 2
LISTE DES TABLEAUX....................................................................................................... 3
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... 3
LISTE DES PHOTOS ......................................................................................................... 3
SIGLES ET ACRONYMES ................................................................................................ 4
RESUME EXECUTIF .......................................................................................................... 5
EXECUTIVE SUMMARY ................................................................................................... 8
1. CONTEXTE, DESCRIPTION DU PROJET ET PROCESSUS SUIVI POUR L’ETUDE ..... 14
1.1. Contexte et description du projet .................................................................... 14
1.2. Démarche méthodologique ............................................................................. 15
2. CADRES D’EXECUTION DU PROJET ....................................................................... 24
2.1. Considérations de base, cadre politique, institutionnel et juridique de
l’évaluation environnementale au Bénin ............................................................... 24
2.2. Normes environnementales applicables au projet ....................................... 31
2.3. Principales Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la
Banque Mondiale applicables au projet ............................................................... 33
3. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR.............................................. 35
3.1. Composantes biophysiques du milieu récepteur ....................................... 35
3.2. Caractéristiques socio-économiques .............................................................. 41
4. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT .................................................... 46
4.1. Sources des impacts ........................................................................................... 46
4.2. Analyse des impacts ........................................................................................... 48
4.3. Impacts sociaux positifs du projet .................................................................... 51
5. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ........................... 57
5.1. Mesures d’atténuation des impacts ................................................................ 57
5.2. Mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale ............. 71
5.3. Mesures de surveillance et de suivi .................................................................. 71
CONCLUSION .............................................................................................................. 76
ANNEXES ...................................................................................................................... 79
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. 122
2
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Grille de détermination de la valeur de la composante ................. 19
Tableau 2 : Matrice d’identification des impacts du projet ................................ 21
Tableau 3 : Conventions/accords multilatéraux ratifiés ayant une pertinence
directe ou indirecte pour le projet .......................................................................... 26
Tableau 4 : Normes de qualité de l’air ambiant ................................................... 31
Tableau 5 : Critères d’émission des particules ....................................................... 32
Tableau 6 : Critères d’émission du bruit .................................................................. 32
Tableau 7 : Identification des sources d’impact à partir des activités du projet
....................................................................................................................................... 47
Tableau 8 : Matrice de synthèse des impacts des activités du projet .............. 54
Tableau 9: Synthèse de l’analyse des impacts ..................................................... 60
Tableau 10 : Synthèse des mesures identifiées ...................................................... 62
Tableau 11 : Synthèse des mesures ......................................................................... 64
Tableau 12 : Suivi des impacts ................................................................................. 66
Tableau 13 : Synthèse du PGES ................................................................................ 67
Tableau 14 : Programme de suivi environnemental ............................................. 72
Tableau 15 : Récapitulatif des coûts des mesures environnementales ............ 75
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Processus d’évaluation des impacts environnementaux du projet.. 18
Figure 2 : Milieu récepteur du projet de pavage de la voie d’accès au LES de
Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi ............................................................. 35
Figure 3 : Formations pédologiques de la voie d’accès au LES de Ouèssè ........ 36
Figure 4 : Carte géologique du milieu récepteur du projet ................................ 37
Figure 5 : Régime pluviométrique du milieu récepteur du projet (station de
Ouidah) ........................................................................................................................ 38
Figure 6 : Variation inter mensuelle de la température de 1971 à 2009 (station
de Ouidah) .................................................................................................................. 38
Figure 7 : Occupation du sol dans le milieu récepteur du projet en 2010 ........ 41
Figure 8 : Evolution de la population de Ouèssè de 2002 à 2012 ...................... 42
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Quelques baraques servant d’abris pour les activités économiques
des populations .................................................................................................................. 42
Planche 1 : Formations de graminées le long de la voie d’accès au LES de
Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi ............................................................. 40
Planche 2 : Quelques infrastructures socio-économiques affectées
temporairement par le projet .................................................................................. 49
3
SIGLES ET ACRONYMES
AGR
AGETUR
BTGR
CIRA
CRD
DAO
DGFRN
DNGR
DNM
DNPN
DNPR
DPE
DPFMR
DS
EIE
EIES
FER
HIMO
IRA
LES
MEH
MEHU
MDDL
MS
OMS
ONG
PNAE
PGES
PNDHD
PC/PDRSOC
PUGEMU
RGPH
SNAT
SRFR
SRP
Activité Génératrice de Revenu
Agence d’Exécution des Travaux Urbains
Bureau Technique du Génie Rural
Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée
Communauté Rurale de Développement
Dossier d’Appel d’Offres
Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles
Direction Nationale du Génie Rural
Direction Nationale des Mines
Direction Nationale de la Protection de la Nature
Direction Nationale des Pistes Rurales
Direction Préfectorale de l’Environnement
Déclaration de Politique Foncière en Milieu Rural
Direction de la Santé
Études d’Impact sur l’Environnement
Études d’Impact Environnemental et Social
Fonds d’Entretien Routier
Haute Intensité de Main d’œuvre
Infections Respiratoires Aiguës
Lieu d’Enfouissement Sanitaire
Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique
Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme
Ministère de la Décentralisation et du Développement Local
Ministère de la Santé
Organisation Mondiale de la Santé
Organisation Non Gouvernementale
Plan National d’Action Environnemental
Plan de Gestion Environnementale et Sociale
Programme National de Développement Humain Durable
Programme Cadre de Promotion, Décentralisation et Renforcement
des Capacités de la Société Civile
Projet d’Urgence de Gestion Environnementale en Milieu Urbain
Recensement Général de la Population et de l’Habitat
Schéma National d’Aménagement du Territoire
Service des Ressources Foncières Rurales
Stratégie de Réduction de la Pauvreté
4
RESUME EXECUTIF
Le projet de pavage de la voie d’accès à LES, inscrit comme activité dans le
cadre de la mise en œuvre du Projet d’Urgence de Gestion
Environnementale en Milieu Urbain (PUGEMU) a, conformément aux
exigences législatives et règlementaires de la République du Bénin et aux
directives environnementale de la Banque Mondiale, été soumis à une Etude
d’Impact Environnemental et Social (EIES).
L’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) a été réalisée à travers une
approche écosystémique, mettant en évidence les potentialités exploitables
et les composantes environnementales auxquelles plus d’attention doit être
accordée lors de la réalisation du projet afin de sauvegarder l’équilibre
global de l’ensemble des écosystèmes à savoir : les végétations, la flore et les
terroirs villageois. Aussi, elle est réalisée afin d’évaluer les répercussions
environnementales et sociales de la mise en œuvre du projet de pavage de
la voie. Au terme des analyse, un Plan de Gestion Environnementale et
Sociale regroupant les différentes mesures a été proposé pour atténuer les
impacts identifiés, ainsi que leur modalité de mise en œuvre.
Méthodes d’investigation
Les enquêtes et inventaires de terrain ont été réalisés dans le village de
Ouèssè de la commune de Ouidah et les différentes localités traversées par
la voie. Elles ont porté sur les aspects physique, biologique et socioéconomique, ainsi que sur les aspects socio-culturels.
Cadre réglementaire du projet de pavage de la voie
L’EIES a été menée en conformité avec exigences législatives et
règlementaires de la République du Bénin relatifs à l’évaluation
environnementale, ainsi qu’en suivant les politiques opérationnelles de la
Banque Mondiale qui interviennent à travers le PUGEMU comme bailleurs de
fonds.
Environnement physique
La voie prévue pour être pavée a une longueur d’environ 8,861 Km, à partir
de la voie internationale Cotonou-Lomé dont 5,782 Km au LES et 3,079 Km à
la voie Ouidah-Allada. Le relief du secteur est marqué par une plaine
marquée par une inclinaison NE-SW vers le lac Toho. Les types de sol identifiés
sont, entre autres, les sols ferralitiques et les sols hydromorphes des bas-fonds.
Le climat de la zone est de type subéquatorial caractérisé par l’alternance
de deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches.
Environnement biologique
Quatre types de végétation s’observent dans la zone du projet. Il s’agit : de la
forêt classée de Pahou, des galeries forestières qui longent le lac Toho, des
plantations de rôniers et des prairies à graminées et arbres isolés. D’un point
de vue floristique, cette unité de végétation se décompose en des lots
principaux : un lot d’espèces caractéristiques de l’unité et dans lequel se
5
retrouve une forte proportion d’espèces des forêts galeries (Pterocarpus
santanilinoites, Uacapa heudelotii, Uacapa togoensis…).
En ce qui concerne la faune, elle est composée d’espèces terrestres (Sincerus
caffer, Céphalophes bleus, guibs harnachés, varans, tortues), aviaires (martins
pêcheurs et chasseurs, cormorans, hérons) et aquatiques.
Environnement socio-économique
Plusieurs activités économiques sont développées par les populations du
secteur du projet. Il s’agit essentiellement de l’agriculture, de l’élevage, de la
pêche, du commerce et du transport. Mais, les activités agricoles constituent
la principale source de revenus pour les populations. Elles concentrent par
ailleurs le plus grand effectif de populations actives. Plusieurs spéculations
agricoles sont pratiquées par ces actifs agricoles, notamment le maïs,
l’arachide, le manioc, le taro, le mil, le et le sorgho. Le long de la voie à
aménager, se retrouve quelques commerçantes de denrées alimentaires et
des ateliers de coiffure et mécanique.
Impacts du projet
Les impacts positifs concernent :

la création d’une centaine d’emplois locaux directs pendant la phase de
construction de la voie. C’est un impact socio-économique très
important ;

le désenclavement des localités traversées par la voie, ce qui facilitera le
déplacement des personnes et des biens ; c’est un impact socioéconomique très important ;

la réduction des difficultés pour le transport des déchets par les camions et
des risques de surcreusement en période de pluie ;

le pavage de la voie permettra de réduire substantiellement les poussières
qu’absorbent en permanence les populations riveraines ; c’est un impact
socio-économique très important ;

la facilitation du déplacement local.
Les impacts négatifs potentiels du projet de pavage sur l’environnement se
rapportent essentiellement à la destruction d’une cinquantaine de pieds
d’arbres (0,08 % du couvert végétal), de la dégradation du sol, et à la
dégradation de la qualité de l’air en phase de construction.
Sur le plan humain et social, les impacts négatifs portent surtout sur les risques
des infections sexuellement transmissibles dues respectivement au brassage
des populations et les infections respiratoires dues à la poussière et la fumée
provenant des chantiers.
Pour atténuer ces impacts, des mesures ont été proposées dans un PGES
dont les mesures les plus importantes sont :
6
 organiser des séances d’information et de sensibilisation des
populations locales et clarifier avec les elles tous les contours du projet
avant le démarrage ;
 limiter les destructions au strict minimum sur la base vie ;
 installer la base vie et les chantiers dans des endroits où il y a moins de
couvert végétal ;
 faire un contrôle régulier de l’état des engins de chantier ;
 remettre en état physique les sites d’emprunt pour la base et reboiser le
site de la base après les travaux ;
 prévoir un plan d’intervention d’urgence pour les éventuels cas
d’accidents de travail ;
 prévoir les équipements de protection adéquats ;
 sensibiliser les populations riveraines et les ouvriers sur les risques
d’infection aux IST et VIH/SIDA ;
 veiller à l’entretien de l’ouvrage selon un calendrier annuel bien défini ;
 etc.
Les coûts liés à la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales
préconisées sont synthétisées dans le tableau suivant.
Tableau Récapitulatif des coûts des mesures environnementales
N°
Rubriques
Coût des mesures
environnementales et sociales (F
CFA)
1.
Coût de plantation des arbres dessouchés
8 300 000
2.
Coût des mesures d’atténuation de la dégradation des
sols
10 000 000
5.
Coût des mesures de sensibilisation par rapport aux
enjeux environnementaux du projet
15 000 000
TOTAL GÉNÉRAL
33 300 000
7
EXECUTIVE SUMMARY
The paving of the access road to the Landfill site at Ouesse is an activity
under component B of the Benin Emergency Urban Environment Project
(BEUEP). The Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) is prepared
within the regulatory EIA guidelines of Benin and the World Bank Safeguards
policies.
The ESIA was developed through an eco-systemic approach, taking into
consideration the exploitable potentials and the environmental components
to which more attention must be given at the time of implementation of the
project, in order to protect the overall balance of the whole set of the
ecosystems including: the vegetation, the flora and the rural territories. Also, it
was prepared in order to assess the environmental and social impact of road
paving After the analysis, an Environmental and Social Management Plan
(ESMP) indicating mitigation, monitoring, as well as institutional arrangements
was prepared.
Methods of investigation
The investigations and field inventories were conducted in the village of
Ouèssè in the municipality of Ouidah and in the different areas covered by
the access road. They were on physical, biological, socio-economic as well as
socio-cultural aspects.
EIA regulatory framework
The ESIA has been prepared in accordance with the EIA regulatory
requirements of Benin and Safeguards policies of the World Bank which is
financing this activity under the BEUEP.
Physical environment
The road planned to be paved is about 8,861 Km long, from Cotonou-Lomé
international road of which 5,782 Km to the landfill site and 3,079 Km towards
Ouidah-Allada road. The relief of the area is dominated by a plain marked by
a NE-SW slant towards the Toho Lake. The types of soil identified are, among
others, ferralitic and hydromorphic soils of the lowland. The climate of the
area is of the sub-equatorial type characterized by the alternation of two
rainy seasons and two dry seasons.
Biological environment
Four types of vegetation are noticed in the project area. They include: the
classified forest of Pahou, the forest galleries which border the Toho Lake, the
palm-tree plantations and the prairies of gramineae and isolated trees. The
dominant species include Pterocarpus santanilinoites, Uacapa heudelotii,
and Uacapa togoensis.
8
Concerning the fauna, it is composed of terrestrial species such as Sincerus
caffer, blue Cephalophes, harnessed antelopes, lizards, turtles, kingfishers,
cormorants, herons; and some aquatic species.
Socioeconomic environment
Various economic activities are practiced by population of the project area.
They essentially include agriculture, poultry/livestock raising, fishing, trade and
transportation. However, agricultural activities constitute the main source of
incomes for the population. Several agricultural crops are cultivated notably
corn, peanuts, cassava, tarot, millet, and sorghum. Along the road, some
people could be seen selling food stuffs, this is in addition to some hair
dressing and mechanic shops.
Impacts of the project
The positive impacts include:

the creation of about hundred direct local jobs during the construction
phase of the road paving; this is a very important socioeconomic impact;

improved access by the road will facilitate the mobility of people and
goods; this is also a very important socio - economic impact;

the reduction of the difficulties in the transportation of solid waste to the
landfill site especially during the rainy seasons;

the paving of the road will help to reduce the dusts that the resident
populations inhale permanently all along the road
 increased mobility of people and goods due to improved access
The potential negative impacts of the proposed activity on the environment
essentially relate to the potential likely destruction of some trees, the soil
deterioration, and air quality deterioration during the construction phase.
With respect to socio-economic concerns, the negative impacts include the
risks of sexually transmitted diseases due to the presence of migrant workers;
and respiratory infections due to dust and smoke resulting from civil works
during the construction phase.
To mitigate these impacts, measures have been elaborated in the ESMP.
These include:

organizing sensitization and information sessions with the local
population and clarifying with them all the contours of the project
before the commencement of civil works;
 limit the destructions to the trees/vegetation to the barest strict
minimum on the base camp;
 install the base camp and the construction sites in areas where there
are little or almost no vegetal cover;
9
 undertake a regular checkup of the state of the equipment/engines at
the construction site; restore the base camp to its original state after
the end of the civil works;
 Put in place an emergency contingency plan to address possible cases
of work place accidents;
 provide for adequate personnel protective equipment (PPE);
 sensitize the local population and the workers on the risks of HIV/AIDS
and other Sexual Transmitted Diseases (STDs); and
 ensure the maintenance of the civil works according to clearly defined
annual calendar.
The costs related to the implementation of the recommended environmental
and social measures are summarized in the table below:
Summary of the costs of the environmental and social measures
N°
Description
Cost (F CFA)
1.
Cost of planting of the trees
8 300 000
2.
Cost of the mitigating measures for potential soil
degradation
10 000 000
5.
Cost of sensitization and information sessions.
15 000 000
GROSS TOTAL
33 300 000
10
INTRODUCTION
Dans les villes du Bénin, et à Cotonou en particulier, une croissance urbaine
non contrôlée et une mauvaise gestion environnementale sont les causes de
nombreux dégâts. L’occupation des zones basses et connues historiquement
comme étant sujettes aux inondations a, dans la plupart des cas, obstrué les
canaux naturels de drainage des eaux pluviales. Ce problème est exacerbé
par le fait que la plupart des canaux existants ne sont pas opérationnels et
sont obstrués par des déchets solides, de la végétation ou de la boue.
La pré-collecte des déchets urbains a également été suspendue
momentanément dans les quartiers les plus inondés à cause de l’accès limité
à des points de collecte, et du fait que 60 pour cent des points de collecte se
trouvaient sous eau. La topographie plate de Cotonou et le niveau élevé de
la nappe phréatique ont eu pour résultat que l’eau de pluie s’est mélangée,
dans certains quartiers de Cotonou, avec le contenu des latrines et des fosses
septiques au cours des inondations, avec pour conséquence une
augmentation des maladies hydriques au lendemain des inondations.
L’accès à l’assainissement est très faible et l’inexistence d’un système
d’égouts a eu des impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé. Étant
donné le manque d’installation adéquat de traitement des eaux usées, celles
provenant d’activités industrielles sont évacuées directement à ciel ouvert.
En ce qui concerne les déchets solides, l’absence d’une chaine complète de
gestion des déchets allant des ménages jusqu’à la décharge finale a eu pour
résultat des dépotoirs d’ordures illégales, créant ainsi des risques sanitaires
importants pour les populations avoisinantes. La collecte et la mise en
décharge finale des déchets solides restent un défi important. Le taux
d’évacuation, bien qu’il se monte à plus 750 tonnes de déchets solides par
jour dans les zones urbaines du Bénin (Cotonou, Parakou, Porto Novo), reste
faible. Sur un total de 39 % collectés, à peine 8 % sont transportés et enfouis.
Dans ce contexte, l’état béninois n’a pas ménagé ses efforts. En effet, grâce
au concours de plusieurs bailleurs de fonds, les gouvernements successifs se
sont investis dans une politique d’aménagement du cadre de vie des
populations urbaines à travers des projets urbains montés et mis en œuvre
dans les zones les plus vulnérables. En particulier, avec le concours financier
de la Banque Mondiale, le Bénin a successivement mis en œuvre le Projet de
Réhabilitation et de Gestion Urbaine (PRGU : 1992 – 1996), le Projet de Gestion
Urbaine Décentralisée (PGUD : 1999 – 2004), le second Projet de Gestion
Urbaine Décentralisée (PGUD2 : 2006 – 2012, y compris le financement
11
additionnel). Nonobstant ces efforts, le cadre environnemental des villes
béninoises reste précaire. Au cours des inondations récentes (2010), des
quartiers tels que Fifadji, Sainte-Rita, Vossa, Avotrou, Yénawa, Kowêgbo,
Fidjrossè et Vèdoko à Cotonou se sont retrouvés sous les eaux. Face à la
situation désastreuse causée par ces inondations, le Gouvernement Béninois
a sollicité et obtenu le financement du Projet d’Urgence de Gestion
Environnemental en Milieu Urbain (PUGEMU).
L’objectif général du PUGEMU est d’améliorer les infrastructures et atténuer
les impacts négatifs sur l’environnement résultant des inondations dans la
région du Grand Nokoué et accroître le niveau de préparation du Bénin à
faire face aux inondations futures. Plus précisément, le projet vise à renforcer
les capacités des cinq villes du Grand Nokoué que sont Porto Novo, SèmèPodji, Cotonou, Abomey–Calavi et Ouidah, à :
 Réhabiliter et améliorer des réseaux de drainage principaux dans les
zones sensibles de la ville Cotonou touchées par les inondations de
2010 grâce au calibrage, dragage, nettoyage et élargissement de ces
drains et canaux et à la réhabilitation d’un pont ;
 Permettre à Cotonou et aux municipalités voisines affectées par les
inondations d’octobre 2010 d’atténuer les impacts négatifs sur
l’environnement et les risques sanitaires résultant de l'obstruction des
systèmes de drainage causés principalement par l’accumulation
intense et illégale de déchets solides dans les ouvrages à ciel ouvert
accentuée.
La mise en œuvre de ce projet se fait à travers la composante B du PUGEMU
qui vise à améliorer la collecte, le transport et l'évacuation des déchets
solides ménagers dans les cinq villes bénéficiaires du PUGEMU (Porto-Novo,
Sèmè-Podji, Cotonou, Abomey-Calavi et Ouidah).
C’est en rapport avec cette composante qui vise spécifiquement à
réhabiliter la voie d'accès à la décharge en pavés que la présente étude est
commanditée. Or, au Bénin, la politique environnementale fait obligation à
tous organismes désireux de conduire des travaux de procéder à l’étude
d’impact sur l’environnement. Ainsi, le Projet d’Urgence de Gestion
Environnementale en milieu Urbain (PUGEMU) est mise en œuvre suivant les
politiques opérationnelles de la Banque Mondiale qui exigent l’étude
environnementale des activités de catégorie B.
C’est dans le cadre du respect de cette disposition que la présente étude
d’impact environnemental et social du projet de pavage de la voie d’accès
au LES de Ouèssè est initiée. Elle est conduite conformément aux exigences
des politiques opérationnelles de la Banque Mondiale en matière de
sauvegarde environnementale et sociale et conformément à la
règlementation environnementale en vigueur en République du Bénin.
12
L’Etude d’Impact Environnemental et Social vise entre autres objectifs à :
 analyser l’état environnemental (écologique, socio-économique,
sanitaire) actuel de la voie d’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire de
Ouèssè ;
 évaluer les impacts environnementaux (écologique, socio-économique,
sanitaire) résultant de la construction et du fonctionnement (plus
d’accessibilité du milieu) de la voie pavée ;
 proposer des mesures pour maximiser les impacts positifs et
éviter/atténuer ou compenser les impacts potentiels négatifs ;
 proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui
précise les acteurs, leur rôle/responsabilité et les échéances proposées.
Le présent rapport s’articule autour de la présentation du projet, de la
démarche d’évaluation des impacts, de la présentation des résultats obtenus
et des mesures d’atténuation des impacts ainsi que le plan de gestion
environnementale et sociale proposé.
13
1. CONTEXTE, DESCRIPTION DU PROJET ET PROCESSUS
SUIVI POUR L’ETUDE
1.1. Contexte du projet de pavage de la voie de Ouèssè
Le Bénin fait partie des pays ayant un taux de croissance urbaine plus élevé,
(5 % par an). Une grande partie de sa population, abandonnant les zones
rurales pour échapper à des conditions de vie difficiles, chercher du travail et
bénéficier de services de base, se retrouve dans les quartiers de ville
surpeuplés et très peu desservis en équipements urbains, grevant davantage
des services déjà de mauvaise qualité dans ces quartiers. Cette croissance
rapide s’accompagne notamment de problèmes significatifs en termes
d’élimination des déchets solides, de dégradation de la qualité de l’eau, de
pollution atmosphérique urbaine et de construction dans des zones
écologiquement vulnérables sujettes aux inondations saisonnières et une
dégradation générale de la qualité de l’environnement.
Ce problème est exacerbé par le fait que la plupart des canaux existants ne
sont pas opérationnels et sont obstrués par des déchets solides, de la
végétation ou de la boue. L’accès à l’assainissement de base est très faible,
ce qui engendre des impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé des
populations.
En ce qui concerne les déchets solides, l’absence d’une chaine complète de
gestion des déchets allant des ménages jusqu’à la décharge finale a eu pour
résultat des dépotoirs d’ordures illégales, créant ainsi des risques sanitaires
importants pour les populations avoisinantes. La collecte et la mise en
décharge finale des déchets solides restent un défi important. Le taux
d’évacuation, bien qu’il monte à plus 750 tonnes de déchets solides par jour
dans les zones urbaines du Bénin (Cotonou, Parakou, Porto-Novo), reste
faible. Sur un total de 39 % collectés, à peine 8 % sont transportés et enfouis.
Face à ce tableau, l’état béninois n’a pas ménagé ses efforts. En effet, grâce
au concours de plusieurs bailleurs de fonds, les gouvernements successifs se
sont investis dans une politique d’aménagement du cadre de vie des
populations urbaines à travers des projets urbains montés et mis en œuvre
dans les zones les plus vulnérables. En particulier, avec le concours financier
de la Banque Mondiale, le Bénin a successivement mis en œuvre le Projet de
Réhabilitation et de Gestion Urbaine (PRGU : 1992 – 1996), le Projet de Gestion
Urbaine Décentralisée (PGUD : 1999 – 2004), le second Projet de Gestion
Urbaine Décentralisée (PGUD2 : 2006 – 2012, y compris un financement
additionnel). Nonobstant ces efforts, le cadre environnemental des villes
béninoises reste précaire.
Par ailleurs, le fonctionnement actuel du Lieu d’Enfouissement Sanitaire de
Ouèssè est marqué par un certain nombre d’insuffisances qui limitent une
optimisation de son exploitation dont entre autres :
14
 la faible adéquation du matériau de recouvrement : ce matériau (terre
de barre) peu perméable et sensible à l’eau rend difficile les
manœuvres de recouvrement par les bulldozers en période de
pluie provoquant l’écoulement horizontal du lixiviat ;
 la forte composition en matières plastiques des déchets enfouis limitant
l’infiltration du lixiviat et ralentissant la biodégradation de ces déchets
enfouis ;
 l’impraticabilité de la voie d’accès à la décharge en saison des pluies
en raison de son caractère carrossable ;
 le disfonctionnement du système de collecte du lixiviat de la cellule
actuelle, etc.
Ainsi, dans le cadre du PUGEMU, les travaux de pavage de la voie d’accès et
d’ouverture d’une cellule supplémentaire sont prévus au LES de Ouèssè.
La voie d’accès au LES de Ouèssè est un embranchement (côté Nord) à
partir de la Route Cotonou/Ouidah (RNIE1) à environ 32 kilomètres de
Cotonou. Elle est longue d’environ 5,7 kilomètres et traverse une forêt classée
et quelques agglomérations (principalement Sègbanou). Elle a été
aménagée en terre lors des travaux de construction du LES en 2004. Le corps
de chaussée est en graveleux latéritique et on distingue quelques ouvrages
d’assainissement dans les traversées d’agglomération, essentiellement
devant les équipements socio communautaires. Au-delà du LES (section non
comprise dans le présent projet), cette voie est une piste en mauvais état
desservant de petits villages jusqu’à Savi sur la route Ouidah/Tori longue de
8,861 Km.
Lesdits travaux étant financés par l’IDA, la politique opérationnelle de la
Banque Mondiale 4.01 sur l’évaluation environnementale est déclenchée.
Aussi, au plan national, selon la loi cadre sur l’environnement de la
République du Bénin, la prise en compte de l’environnement dans les projets
d’aménagement routier est une exigence légale dont les exigences et les
procédures sont détaillées dans le décret n° 2001-235 du 12 Juillet 2001
portant EIE.
1.2. Démarche méthodologique
La démarche méthodologique utilisée dans le cadre de cette étude
comporte :
 la collecte des données et des informations ;
 le traitement et l’analyse des données.
Elle a permis d’analyser l’état de référence du site du projet, d’évaluer les
impacts négatifs potentiels liés aux travaux de pavage de la voie, de
15
proposer des mesures d’atténuation de ces impacts et d’en élaborer un Plan
de Gestion Environnementale et Social (PGES).
Avant le démarrage de la mission, une séance de cadrage a été tenue avec
les responsables de AGETUR-SA et du PUGEMU. Cette séance a aidé le
Bureau d’Etudes à avoir davantage une bonne connaissance des objectifs
de l’étude, un affinement de la compréhension de la mission. La consultation
des documents de base, les échanges et discussions qui ont été menées au
cours de cette séance ont permis d’avoir des informations complémentaires
sur le projet de pavage de la voie. Au terme de ces échanges, le plan de
travail a été élaboré et validé.
1.2.1. Revue documentaire
Elle a consisté en une consultation et l’analyse des documents existants
(ouvrages généraux, mémoires, thèses, documents de projets, articles
scientifiques) pouvant permettre de faire l’analyse des cadres physique
(caractéristiques climatiques, pédologique, géologique, etc.) biologique
(caractéristiques
hydrologiques,
floristique
et
faunique) ;
et
socioéconomiques (aspects économiques, sanitaire, culturels, etc.) du milieu
récepteur du projet de pavage de la voie.
Par ailleurs, la documentation existante sur le LES a été analysée. Il s’agit
notamment du rapport final d’évaluation des impacts et mesures
d'atténuation du LES de Ouèssè. Aussi, la recherche documentaire a été
conduite dans les Mairies de Cotonou et de Ouidah et les institutions
nationales disposant d’informations sur les caractéristiques biophysiques et
socio-économiques du milieu récepteur du projet.
Il en est de même pour celles qui disposent des données et informations sur le
cadre règlementaire et institutionnel qui régit l’environnement et les
évaluations environnementales en république du Bénin. Dans ces institutions,
les différents textes nationaux et internationaux applicables au projet
(Biodiversité, Ramsar, Convention d’Abidjan, etc.) ont été collectés et
analysés. Aussi, la cohérence du cadre réglementaire des EIES en rapport
avec les exigences des Politiques opérationnelles de sauvegarde de la
Banque Mondiale a été analysée. Cette recherche documentaire a été
complétée par des investigations de terrain.
1.2.2. Investigations de terrain
Elles ont été conduites dans le milieu récepteur du projet de pavage de la
voie d’accès au LES de Ouèssè y compris son prolongement jusqu’à Savi. Ces
investigations ont permis de cerner les enjeux environnementaux et
socioéconomiques du milieu récepteur en rapport avec le projet soumis à
l’EIES et de compléter les informations recueillies dans la documentation. Pour
bien conduire les travaux de terrain, une équipe d’agents enquêteurs sous la
responsabilité des experts a été utilisée. Aussi, un appareil photographique
numérique a-t-il permis de prendre des vues instantanées qui ont été utilisées
pour l’illustration du présent rapport. De même, un GPS a été utilisé pour
16
prendre les coordonnées des éléments valorisables de l’environnement
susceptibles d’être affectés par la mis en œuvre du projet.
Les données et informations collectées avec ces différents outils ont été
traitées et analysées.
1.2.3. Analyse environnementale
A ce niveau, les composantes et éléments du milieu susceptibles d'être
affectés par le projet ont été identifiés, les plus sensibles sont analysés et les
impacts négatifs potentiels des activités des phases de réalisation et
d'exploitation du projet. Les trois (3) étapes de cette phase sont :
 l’analyse de la compatibilité ou non des activités du projet avec les
fonctions des écosystèmes du milieu ;
 l’analyse des impacts, évaluation de l’importance des impacts, et
proposition de mesures ;
 l’élaboration du plan de gestion environnementale et sociale.
Analyse de la compatibilité ou non des activités du projet avec les fonctions des
écosystèmes.
Cette analyse a été faite en utilisant une approche fonctionnelle. Elle a
permis de mettre en phase les différentes fonctions du milieu avec les
différentes activités du projet, afin de mettre en exergue la recevabilité ou
l’irrecevabilité des activités du projet par les composantes du milieu
récepteur.
Identification et évaluation des impacts
L'approche suivie à cette étape a consisté en l’adaptation des méthodes
d’évaluation des impacts proposée par la Banque Mondiale (1991), l’ABE
(1998) et l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (1999).
Cette approche repose essentiellement sur l'appréciation de la valeur des
composantes environnementales ainsi que sur l'intensité, l'étendue et la durée
des impacts appréhendés (positifs ou négatifs) sur chacune de ces
composantes. Ces trois dernières caractéristiques sont agrégées en un
indicateur synthèse, l'importance de l’impact environnemental, qui permet de
porter un jugement sur l’ensemble des impacts prévisibles du projet sur une
composante donnée de l’environnement.
La figure 1 présente schématiquement l'essentiel du processus menant à
l'évaluation de l'importance de l’impact environnemental ainsi que les
intrants et les extrants de chacune des étapes.
17
Nature de la composante
Nature Activité
Identification Impact
Intensité de l’impact
Etendue de l’impact
Importance de l’impact
Durée de l’impact
Valeur composante
Mesures d’atténuation
spécifique
Importance de l’impact résiduel
Figure 1 : Processus d’évaluation des impacts environnementaux du projet
L'intensité de l’impact environnemental exprime l'importance relative des
conséquences attribuables à l'altération d'une composante. Elle dépend à la
fois de la valeur de la composante environnementale considérée et de
l’ampleur de la perturbation (degré de perturbation) qu’elle subit.
La valeur de la composante intègre à la fois sa valeur écosystémique et sa
valeur socioéconomique. La valeur écosystémique d'une composante
exprime son importance relative, déterminée en tenant compte de son rôle
et de sa fonction dans l'écosystème. Elle intègre également des notions
comme la représentativité, la distribution, la diversité, la rareté ou l’unicité.
Elle est établie en faisant appel au jugement de spécialistes.
La valeur écosystémique d'une composante donnée est considérée comme:
• grande, lorsque la composante présente un intérêt Majeure en raison de
son rôle écosystémique ou de biodiversité et de ses qualités exceptionnelles
dont la conservation et la protection font l'objet d'un consensus dans la
communauté scientifique ;
• moyenne, lorsque la composante présente un fort intérêt et des qualités
reconnues dont la conservation et la protection représentent un sujet de
préoccupation sans toutefois faire l'objet d'un consensus ;
• faible, lorsque la composante présente un intérêt et des qualités dont la
conservation et la protection sont l'objet de peu de préoccupations.
18
La valeur socioéconomique d’une composante environnementale donnée
exprime l'importance relative que lui attribuent le public, les organismes
gouvernementaux ou toute autre autorité législative ou réglementaire. Elle
reflète la volonté des intervenants locaux ou régionaux et des pouvoirs
politiques d’en préserver l'intégrité ou le caractère original. Elle reflète aussi la
protection légale qu'on lui accorde. Son évaluation s’appuie largement sur
les enquêtes menées dans le cadre du projet.
La valeur socioéconomique d'une composante donnée est considérée comme :
• grande, lorsque la composante fait l'objet de mesures de protection légales
ou réglementaires (espèces menacées ou vulnérables, parc de conservation,
etc.) ou s'avère essentielle aux activités humaines (eau potable) ;
• moyenne, lorsque la composante est valorisée (sur le plan économique ou
autre) ou utilisée par une portion significative de la population concernée
sans toutefois faire l'objet d'une protection légale ;
• faible, lorsque la composante est peu ou pas valorisée ou utilisée par la
population. La valeur de la composante intègre à la fois la valeur
écosystémique et la valeur socioéconomique en retenant la plus forte de ces
deux valeurs, comme l'indique le tableau 1.
Tableau 1: Grille de détermination de la valeur de la composante
Valeur socioéconomique
Grande
Moyenne
Faible
Valeur écosystémique
Grande
Moyenne
Faible
Grande
Grande
Grande
Grande
Moyenne
Moyenne
Grande
Moyenne
Faible
Le degré de perturbation d'une composante définit l'ampleur des
modifications structurales et fonctionnelles qu’elle risque de subir. Il dépend
de la sensibilité de la composante en regard des interventions proposées. Les
modifications peuvent être positives ou négatives, directes ou indirectes. Le
degré de perturbation tient compte des impacts cumulatifs, synergiques ou
différés qui, au-delà de la simple relation de cause à impact, peuvent
amplifier les modifications d’une composante environnementale lorsque le
milieu est particulièrement sensible. Le degré de perturbation est jugé :
• élevé, lorsque l’impact prévu met en cause l’intégrité de la composante ou
modifie fortement et de façon irréversible cette composante ou l’utilisation
qui en est faite ;
• cumulatif, lorsque l’impact entraîne une réduction ou une augmentation de
la qualité ou de l’utilisation de la composante, sans pour autant
compromettre son intégrité ;
• faible, lorsque l’impact ne modifie que de façon peu perceptible la qualité,
l’utilisation ou l’intégrité de la composante ;
19
• indéterminé, lorsqu’il est impossible de prévoir comment ou à quel degré la
composante sera touchée. Lorsque le degré de perturbation est indéterminé,
l’évaluation de l’impact environnemental ne peut être effectuée pour cette
composante.
L’intensité de l’impact environnemental, variant de très forte à faible, résulte
des combinaisons entre les trois degrés de perturbation (élevé, moyen et
faible) et les trois classes de valeur de la composante (grande, moyenne et
faible).
L'étendue de l’impact environnemental exprime la portée ou le rayonnement
spatial des impacts engendrés par une intervention sur le milieu. Cette notion
renvoie soit à une distance ou à une surface sur laquelle sera ressentie les
modifications de la composante ou encore à la population qui sera touchée
par ces modifications. Les trois niveaux d’étendues considérés sont :
1. l'étendue régionale, lorsque l’impact touche un vaste espace jusqu'à une
distance importante du site du projet ou qu'il est ressenti par l'ensemble de
la population du milieu récepteur ou par une proportion importante de
celle-ci ;
2. l'étendue locale, lorsque l’impact touche un espace relativement restreint
situé à l'intérieur, à proximité ou à une faible distance du site du projet ou
qu'il est ressenti par une proportion limitée de la population de la zone
d'étude ;
3. l'étendue ponctuelle, lorsque l’impact ne touche qu'un espace très
restreint à l'intérieur ou à proximité du site du projet ou qu'il n'est ressenti
que par un faible nombre de personnes du secteur d'étude.
De façon synthétique, le cadre de référence adapté de l’ABE a été utilisé
pour évaluer l’importance des impacts.
Tableau 2 : Cadre de référence adapté de l’ABE pour l’évaluation des
impacts
Durée
Etendue
Degré de perturbation
Faible
Moyenne
Forte
Très forte
Importance de l'impact
Momentanée
Ponctuelle
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Forte
Momentanée
Locale
Moyenne
Moyenne
Forte
Forte
Temporaire
Ponctuelle
Moyenne
Moyenne
Forte
Très forte
Temporaire
Locale
Moyenne
Moyenne
Forte
Très forte
Momentanée
Régionale
Moyenne
Forte
Forte
Très forte
Permanente
Ponctuelle
Moyenne
Forte
Forte
Très forte
Temporaire
Régionale
Moyenne
Forte
Très forte
Très forte
Permanente
Locale
Moyenne
Forte
Très forte
Très forte
Permanente
Régionale
Forte
Très forte
Très forte
Très forte
Par ailleurs, les impacts du projet sur les composantes environnementales et
sociales ont été analysés en fonction des activités à mener par phase de
mise en œuvre. La matrice suivante a été utilisé (tableau 3).
20
Tableau 2 : Matrice d’identification des impacts du projet
Développement économique de
Ouèssè
Ressources culturelle et cultuelle
Tourisme et artisanat
infrastructures
et
Habitations
connexes
des
Mobilité
et
circulation
personnes des biens
d’affection
risques
Santé
et
sanitaire
Sécurité des personnes
Elevage
Activités agricoles
Ressources
fauniques
(aviaires,
mammifères, reptiles, etc.)
Ressources halieutiques
Risque d’accident de circulation
SOCIO-ECONOMIQUE
BIOLOGIQUE
Paysage
Eaux superficielles
Qualité de l’air
Sol
Phases et activités du projet
PHYSIQUE
Végétation et habitats fauniques
Composantes
environnementales
Phase préparatoire
Etudes
et
travaux
préliminaires
Ouverture de la déviation
Installations de base et
ouverture de chantier
Phase de construction
Terrassement et remblais
des ponceaux
Ouverture et exploitation
des carrières
Circulation des camions lors
de la construction
Travaux de pavage de la
voie et de reconstruction
des ponceaux (creusement
21
des fondations des piliers)
Réalisation des semelles et
du tablier
Présence des ouvriers de
chantier
Phase d’exploitation
Transport et circulation des
usagés
Emission de fumées
Rejet
de
résidus
d’hydrocarbure
Entretiens
courants
et
périodiques de la voie
22
Identification des mesures d’atténuation et élaboration du plan de gestion
environnementale et sociale
Des mesures d’atténuation des différents impacts identifiés, ont été
proposées en fonction des phases de mise en œuvre du projet. L’ensemble
de ces mesures d’atténuation proposées a été traduit en un plan de gestion
qui prend en compte les aspects significatifs analysés, accompagné d’un
cadre logique de mise en œuvre. Le plan de gestion environnementale et
sociale est présenté sous forme d’une matrice conformément aux directives
de la Banque Mondiale. Il précise les rôles et responsabilité des différents
acteurs associés à la mise œuvre du plan.
Programme de surveillance et de suivi environnemental
Le programme de surveillance et de suivi environnemental propose les
mesures permettant de vérifier l’exactitude de l’évaluation et l’efficacité des
mesures d’atténuation proposées en regard des principaux impacts
environnementaux du projet.
23
2. CADRES D’EXECUTION DU PROJET
2.1. Considérations de base, cadre politique, institutionnel et juridique de
l’évaluation environnementale au Bénin
2.1.1. Considérations de base et indicateurs de l’effort de protection de
l’environnement au Bénin
Les actions de protection de l’environnement au Bénin ont véritablement
connu un début de mise en œuvre, à la suite de la Conférence Nationale de
1990, qui a marqué le retour à la démocratie pluraliste et à l’économie de
marché. A la suite de cette conférence, une orientation claire en matière de
gestion de l’environnement a été adoptée au Bénin qui s’observe à travers :




l’inscription du principe de protection et de gestion de l’environnement
dans la loi constitutionnelle ;
l’institutionnalisation d’un ministère chargé de l’environnement (depuis
1990) et ses structures techniques notamment l’Agence Béninoise pour
l’Environnement en 1995 ;
l’adoption du Plan d’Action Environnemental (1993) ;
l’adoption de l’agenda 21 national (1997).
Le Plan d’Action Environnemental (PAE) constitue le document cadre de
gestion environnementale en République du Bénin. Il comporte sept (07)
sous-programmes planifiés sur un horizon initial de quinze (15) ans et dont les
objectifs globaux concernent i) le renforcement des capacités nationales ii)
la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique et des
ressources naturelles iii) l’amélioration du cadre de vie des populations tant
en milieu rural qu’urbain iv) l’amélioration de la prise de décision et la bonne
gouvernance en matière d’environnement. Il a été révisé en 2001 après cinq
(05) ans de mise en œuvre ; cela a révélé de nouveaux enjeux comme la
pollution atmosphérique par le transport en milieu urbain. Les différents
objectifs du PAE restent les repères environnementaux de toute politique
sectorielle, tout programme de soutien environnemental aux niveaux national
et local.
Par ailleurs, le Document de Stratégie de Croissance pour la Réduction de la
Pauvreté (SCRP) tout comme les Orientations Stratégiques de
Développement (OSD) (Programme d’Action du Gouvernement) incorpore le
but et tous les objectifs spécifiques du Programme National de Gestion de
l’Environnement (PNGE), montrant ainsi la volonté politique du Bénin de faire
de l’environnement un des piliers clés du développement durable. Cette
volonté est également remarquable à travers l’adhésion aux Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) dont le premier rapport national fut
publié en juillet 2001 afin de mieux cibler et orienter les investissements
nationaux. Enfin, la part de l’environnement dans le budget général de l’Etat
a doublé en dix ans passant de moins d’un milliard en 1992 à plus de trois
milliards aujourd’hui.
24
Plusieurs autres actions complètent les efforts politiques ci-dessus évoqués et
rendant obligatoire la prise en compte de l’environnement dans les actions
de développement. Il s’agit entre autres de :
1. l’adoption de la stratégie nationale de gestion de la biodiversité et son
plan d’action ;
2. l’adoption du Plan d’Action National de Lutte contre la Désertification
(PANLCD) ;
3. l’adoption de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Pollution
Atmosphérique ;
4. la préparation de la stratégie de Gestion Intégrée des Ressources en
Eau (GIRE) ;
5. l’élaboration de la stratégie nationale de gestion des zones humides ;
6. l’élaboration d’un Plan National de Lutte contre les Pollutions (PNLPo) ;
7. la stratégie nationale de lutte contre les changements climatiques.
Ainsi, même si globalement, le Bénin et ses partenaires au développement
orientent le maximum des investissements sur les secteurs de l’éducation de
base et de la santé, le secteur de l’environnement et des ressources
naturelles reste important et prépondérant dans leurs priorités
d’investissement.
2.1.2. Cadres institutionnel et juridique pertinents applicables et à observer
pour la mise en œuvre du projet
Le Bénin a mis en place un certain nombre d’outils juridiques en vue de la
protection de son environnement et des ressources naturelles. Ainsi, déjà la
Constitution du 11 décembre 1990 de la République du Bénin dispose en son
article 27 que « Toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant
et durable et a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de
l’environnement ». D’autres articles de ladite constitution élèvent des
atteintes à l’environnement au rang de crime de haute trahison pour lequel
le Président de la République doit répondre.
Ces dispositions constitutionnelles se trouvent renforcer par les engagements
internationaux pris par le Bénin à travers la ratification de presque toutes les
conventions et accords internationaux en matière d’environnement. Les plus
directement liés à l’implantation d’une clinique sont résumés dans le tableau
3.
25
Tableau 3 : Conventions/accords multilatéraux ratifiés ayant une pertinence
directe ou indirecte pour le projet
o
N
Conventions / accords
Date de
ratification
(ou de signature)
01 Convention-Cadre des Nations Unies sur les
30 juin 1994
Changements Climatiques
02 Convention-Cadre
des
Nations
Unies
sur la
30 juin 1994
Désertification
03 Convention sur la diversité biologique et l’utilisation
30 juin 1994
durable de ses éléments
04 Convention relative à la coopération en matière de
protection et de mise en valeur du milieu marin et des
16 janvier 1997
zones côtières de l’Afrique de l’ouest et du centre
05 Convention sur la protection du patrimoine mondial,
14 septembre
culturel et naturel
1982
06 Convention sur les zones humides, habitats des oiseaux
20 janvier 2000
d’eau – Convention Ramsar
07 Protocole de Kyoto à la Convention-Cadre des
25 février 2002
Nations Unies sur les Changements Climatiques
08 Convention africaine sur la conservation de la nature 5 novembre 1998
et des ressources naturelles
09 Convention relative à la conservation des espèces
1er avril 1986
appartenant à la faune sauvage
Ce tableau fait la synthèse des éléments montrant la volonté du Bénin de se
doter de tous les moyens juridico-politiques nécessaires pour gérer son
environnement et surtout pour contribuer à la conservation de
l’environnement global, malgré son niveau de développement.
Pour renforcer ces conventions, au niveau national, un ensemble de textes
juridiques ont été promulgués et/ou adoptés et dont les buts sont
directement orientés vers la protection et la gestion pérenne des ressources
environnementales et du cadre de vie. Il s’agit, entre autres, de :
 la loi n°030-98 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement
en République du Bénin : elle comprend des dispositifs relatifs à la clarification
des concepts, aux sanctions, à la protection et la mise en valeur des milieux
récepteurs, à la protection et la mise en valeur du milieu naturel et de
l’environnement humain, à la pollution et nuisances, aux études d’impact,
aux audiences publiques sur l’environnement, aux plans d’urgence et aux
incitations. Cette loi constitue le texte de base de la politique nationale
d’environnement, en ce qu’il couvre tous les aspects pertinents qui vont de
toutes les sources de pollution à leur contrôle et répression, en passant par les
évaluations environnementales (évaluation environnementale stratégique –
EES-, étude d’impact sur l’environnement –EIE-, audit environnemental –AE-,
inspection environnementale –IE-), le renforcement des capacités et la
26
gestion de l’information environnementale. Tous les décrets d’application de
cette loi ne sont pas encore pris mais elle est opérationnelle et déjà
appliquée dans plusieurs domaines ;
 la loi n° 2010-44 du 21 octobre 2010 portant gestion de l’eau en
République du Bénin : elle préconise la GIRE comme principe de gestion de
l’eau ;
 la loi no87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène
publique de la République du Bénin : elle légifère sur les habitations, le bruit,
l’eau, la pollution du milieu naturel, les installations industrielles, les plages, les
établissements classés, la police sanitaire. Elle a été pendant longtemps peu
vulgarisée jusqu’à l’avènement de la décentralisation (2003) qui a favorisé la
prise de textes d’application par les maires ;
 la loi no87-016 du 21 septembre 1987 portant code de l'eau en
République du Bénin : elle régit la gestion des ressources hydriques et
hydrologiques du point de vue quantitatif et qualitatif; elle reste très peu
appliquée parce que jugée non adaptée au contexte réel des populations.
Un nouveau code est en cours d'élaboration et qui doit intégrer la
décentralisation, la gestion participative et la gestion par bassin
hydrologique.
 la loi n°2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en
République du Bénin : elle édicte les dispositions relatives à la gestion
rationnelle et participative de la faune et de ses habitats, à la création et la
gestion des aires protégées, à la protection des espèces menacées,
vulnérables ou endémiques, et enfin aux infractions et sanctions. La présente
loi est un élément fondamental qui vient renforcer les objectifs du Programme
notamment la conservation de la biodiversité à travers les réserves
biologiques gérées par les communautés à la base.
2.1.3. Cadre juridique de l'évaluation environnementale au Bénin
Plusieurs dispositions des lois précédemment indiquées précisent les modalités
de mise en œuvre des évaluations environnementales. Ainsi, deux dispositions
clés de la loi-cadre sur l’environnement rendent obligatoires les évaluations
d’impact sur l’environnement au Bénin :
 ‘’Nul ne peut entreprendre des aménagements, des opérations, des
installations, des plans, des projets et des programmes ou la construction
d’ouvrages sans suivre la procédure d’étude d’impact sur l’environnement
lorsque cette dernière est exigée par les lois et règlements’’ (Article 88). Cet
article rend donc obligatoires l’évaluation environnementale stratégique
(EES) et l’étude d’impact sur l’environnement (EIE) ;
 ‘’Quiconque a l’intention d’entreprendre la réalisation d’une des
activités visées à l’article 88 doit déposer un avis écrit au Ministre en charge
27
de l’environnement demandant la délivrance d’un certificat de conformité
environnementale et décrivant la nature générale de l’activité. Ce certificat
de conformité environnementale fait partie des pièces à soumettre à
l’autorité de tutelle pour l’obtention de la décision finale quant à la
réalisation de l’activité proposée’’. Article 89 ;
Une autre disposition de la même loi fixe la sanction applicable à tout
contrevenant au processus d’études d’impact sur l’environnement : ‘’Est
punie d’une amende de cinq millions (5 000 000) à vingt cinq millions
(25 000 000) de francs et d’une peine d’emprisonnement de un (1) à trois (3)
ans, ou de l’une de ces peines, seulement toute personne convaincue
d’avoir falsifié le résultat d’une étude d’impact ou altéré les paramètres
permettant la réalisation d’une étude d’impact. L’usage du résultat falsifié ou
altéré d’une étude d’impact mentionné à l’alinéa précédent est puni des
mêmes peines’’ (Article 122).
Pour une meilleure mise en application de ces dispositions, le décret no 2001235 du 12 Juillet 2001, portant organisation de la procédure d’études
d’impact sur l’environnement, a été adoptée. Il clarifie les responsabilités et
fixe la procédure administrative de délivrance du certificat de conformité
environnementale (CCE) par le Ministre chargé de l’environnement. Aux
termes des dispositions de ce décret, il existe deux types d’études d’impact
environnemental au Bénin :
 étude d’impact environnemental approfondie : elle est appliquée aux
grands projets (selon leurs coûts et /ou leurs nuisances) dont les impacts
potentiels sont jugés Majeures ou les projets moyens à construire dans les
écosystèmes sensibles ;
 étude d’impact environnemental simplifiée : elle est appliquée aux
micros projets individualisés et aux projets moyens qui ne s’implantent pas
dans un écosystème sensible ; certaines activités (latrines, gestion des
déchets, abattoirs, porciculture, pisciculture, maraîchage, etc.).
Enfin, tous les projets de type environnemental ou social de très petite
envergure et qui ne s’implante pas dans un milieu jugé sensible ne sont pas
assujettis à la procédure d’évaluation d’impacts.
Par ailleurs, une série de décrets connexes complétant la loi cadre sur
l’environnement sont déjà pris et opérationnalisés progressivement. Il s’agit
entre autre de :
 le décret portant fixation des normes de qualité de l’air en République
du Bénin ;
 le décret portant fixation des normes de qualité des eaux résiduaires en
République du Bénin ;
 le décret portant fixation des normes de qualité de l’eau potable en
République du Bénin ;
 le décret portant audit environnemental en République du Bénin ;
28
 le décret portant gestion des déchets biomédicaux en République du
Bénin ;
 le décret portant création des cellules environnementales dans les
départements ministériels sectoriels, les préfectures et les communes en
République du Bénin ;
 le décret n° 2005-466 du 28 juillet 2005 portant audit de conformité
environnemental en République du Bénin ;
 le décret n° 2005-437 du 22 juillet 2005 portant organisation de la
procédure de la procédure d’inspection environnementale en
République du Bénin ;
 le décret n° 2001-235 du 12 juillet 2001 portant organisation de la
procédure d’étude d’impact sur l’environnement ;
 le décret n° 2001-190 du 19 juin 2001 portant organisation de la
procédure d’Audience Publique en République du Bénin ;
 le décret n° 2001-094 du 20 février 2001 portant sur les normes de
qualité de l’eau potable en République du Bénin ;
 le décret n° 2001-095 du 20 février 2001 portant création, attributions,
organisation et fonctionnement des cellules environnementales en
République du Bénin ;
 le décret n° 2001-294 du 08 août 2001 portant réglementation du bruit
en République du Bénin ;
 le décret n° 2001-109 du 04 avril 2001 portant les normes de qualité des
eaux résiduaires en République du Bénin ;
 le décret n° 2001-110 du 04 avril 2001 portant les normes de qualité de
l’air en République du Bénin ;
 le décret n° 2001-096 du 20 février 2001 portant création, attributions,
organisation et fonctionnement de la Police environnementale ;
 le décret n° 2003-332 du 27 août 2003 portant gestion des déchets
solides en République du Bénin ;
 le décret n° 2003-330 du 27 août 2003 portant gestion des huiles
usagées en République du Bénin;
 le décret n°2001-092 du 20 février 2001 portant classement des voies
d’intérêt économique, touristique ou stratégique.
2.1.4. Cadre institutionnel de gestion de l’environnement et de l’évaluation
environnementale au Bénin
L’administration de l’environnement au Bénin, est dirigée par le Ministre en
charge de l’Environnement. Une analyse permet de considérer les acteurs
institutionnels clés suivants :
 le Ministre chargé de l’environnement : il définit la politique nationale
d’environnement à adopter par le gouvernement, et contrôle sa mise en
œuvre. Cette politique doit être en synergie avec les politiques sectorielles de
gestion des ressources naturelles et celles des activités ;
 potentiellement sources de nuisances environnementales (industrie,
agriculture, mines et énergie, centre de santé, équipements). La Direction
29
Générale de l’environnement (DGE) constitue la structure d’appui au ministre
dans ce domaine ;
 la Commission Nationale de Développement Durable (CNDD) : créée
par la loi-cadre sur l’environnement, elle est un organe consultatif multiacteurs chargé de contribuer à l’intégration des aspects environnementaux
dans les actions du gouvernement ;
 l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) : établissement public
créé depuis 1995, elle est chargée de la mise en œuvre de la politique
nationale d’environnement adoptée par le gouvernement dans le cadre de
son plan de développement (art. 12). Elle est placée sous la tutelle du ministre
chargé de l’environnement. A ce titre, elle travaille en collaboration avec les
autres ministères sectoriels, les collectivités locales, les structures non
gouvernementales, la société civile et le secteur privé. Elle gère toutes les
procédures d’évaluations environnementales ;
 les cellules environnementales : instituées par décret cité plus haut, il
s’agit d’unités fonctionnelles à l’intérieur de tous les ministères sectoriels et les
communes. Ces cellules favorisent la prise de conscience des enjeux
environnementaux par les techniciens sectoriels, et surtout faciliter la
vulgarisation et la réalisation des évaluations environnementales de façon
générale ;
 le Préfet : aux termes des textes sur la décentralisation, il est le garant
de l’application des orientations nationales par les communes qui font partie
du ressort territorial de son département. Il est ainsi le représentant de chaque
ministre pris individuellement et du gouvernement pris collectivement. Le
Préfet est donc chargé de la mise en application de toutes les questions
environnementales au niveau déconcentré de l’Etat ;
 la commune : elle met en œuvre sa politique propre de gestion de
l’environnement et des ressources naturelles mais en conformité avec les lois
et orientations nationales.
Il faut souligner que, malgré ces multiples structures, le cadre institutionnel de
l’environnement ne fonctionne pas encore harmonieusement justifiant ainsi
les efforts de gouvernance environnementale actuellement déployés par le
ministère de l’environnement.
2.1.5. Textes sur la décentralisation
La décentralisation est devenue effective au Bénin depuis mars 2003. Elle
octroie désormais au niveau local des responsabilités très larges en matière
de gestion de l'environnement et d'aménagement du territoire. En
l'occurrence, la loi 97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des
communes au Bénin, statue qu’une commune est compétente entièrement
en ce qui concerne les domaines comme l’assainissement, la gestion des
déchets, la gestion de l’environnement et des ressources naturelles
notamment. C’est le niveau communal qui doit mettre en œuvre toutes les
30
stratégies nationales relatives à la protection de l’environnement et des
ressources naturelles sur son ressort territorial.
Par ailleurs, la commune élabore et adopte son plan de développement.
Elle veille à son exécution en harmonie avec les orientations nationales en
vue d’assurer les meilleures conditions de vie à l’ensemble de la population.
Dans ce cadre :
1) elle élabore les documents de planification nécessaires :
 le schéma directeur d’aménagement de la commune ;
 le plan de développement économique et social ;
 les plans d’urbanisme dans les zones agglomérées ;
 les règles relatives à l’usage et à l’affectation des sols ;
 les plans détails d’aménagement urbain et de lotissements.
2) elle délivre les permis d’habiter, les permis de construire ;
3) elle assure le contrôle permanent de la conformité des réalisations et des
contributions avec la réglementation en vigueur.
L'application des réglementations environnementales, les négociations pour
les compensations éventuelles, la surveillance de la qualité des eaux fournies
aux populations, etc. impliquent donc la participation des autorités
communales de Cotonou.
2.2. Normes environnementales applicables au projet
Les normes de conformité applicables à l’exécution du projet sont définies
par les différents textes d’application à savoir :
Le décret n°2001-110 du 04 avril 2001 portant normes de qualité de l’air en
république du Bénin. Il fixe les normes de la qualité de l’air ambiante, les
normes de rejet des véhicules motorisés et les normes d’émission
atmosphérique relatives aux sources fixes, conformément aux dispositions de
la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en
République du Bénin.
Tableau 4 : Normes de qualité de l’air ambiant
Polluants
Durée de la période de mesure
Ozone (O3)
Moyenne sur 8 heures
Moyenne sur 1 heure
Moyenne sur 8 heures
Monoxyde de carbone (CO)
Dioxyde de souffre (SO2)
Moyenne sur 1 heure
Moyenne sur 24 heures
Moyenne annuelle
Particules en suspension (<10
microns)
Dioxyde d’azote (NO2)
Moyenne sur 24 heures
Moyenne annuelle
Moyenne sur 24 heures
Valeur moyenne
0,08 ppm
40 mg/m3
10 mg/m3
1300 μg/m3
200 μg/m3
80 μg/m3
230 μg/m3
50 μg/m3
150 μg/m3
31
Plomb (Pb)
Moyenne annuelle
Moyenne annuelle
100 μg/m3
2 μg/m3
Tableau 5 : Critères d’émission des particules
Type d’établissement
Paramètre
Installations de combustion utilisant
des
hydrocarbures
comme
combustible
Critères limites d’émission
Particules
NOx
85 mg/Mj
325 ppm
Le décret n°2001-294 du 08 août 2001 portant réglementation du bruit en
république du Bénin. Ce décret définit en article 6 les sources d’émission du
bruit et en son article 7, les niveaux de bruit selon les tranches horaires et les
types de zones.
Tableau 6 : Critères d’émission du bruit
Types de zones
Classe 1
Zone d’habitation
Classe 2
Zone
commerciale
Classe 3
Zone
industrielle
06 heures à 13 heures
50 dB
55 dB
70 dB
13 heures à 15 heures
45 dB
50 dB
70 dB
15 heures à 22 heures
50 dB
55 dB
70 dB
22 heures à 06 heures
45 dB
50 dB
70 dB
Tranches horaires
Le décret n°2003-330 du 27 août 2003 portant gestion des huiles usagées en
république du Bénin. Ce décret fixe les modalités de collecte, de transport,
de regroupement, de prétraitement, d’élimination ou de valorisation des
huiles usagées en application des dispositions de la loi n°98-030 du 12 février
1999 portant loi-cadre sur l’environnement en république du Bénin (article
1er). Il définit en son article 2 les huiles usagées comme étant «toutes huiles,
issues du raffinage du pétrole brut ou synthétique, destinées à la lubrification
ou à d’autres fins, et qui sont devenues impropres à leur usage original en
raison de la présence d’impuretés ou de la perte de leurs propriétés initiales ;
elles incluent les huiles lubrifiantes, les huiles hydrauliques, les huiles pour le
travail des métaux et les liquides isolants ou caloporteurs ».
Ce décret n°2003-332 du 27 août 2003 portant gestion des déchets solides en
République du Bénin, définit les objectifs et les dispositions de protection de
l’environnement et la santé de l’homme de toute influence dommageable
causée par les déchets. Il vise entre autres :
 la prévention ou réduction des déchets et leur nocivité ;
 l’organisation et l’élimination des déchets, la limitation, la surveillance
et le contrôle des transferts de déchets ;
 L’assurance de la remise en état des sites.
32
2.3. Principales Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la
Banque Mondiale applicables au projet
Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque
Mondiale comprennent à la fois, les Politiques Opérationnelles (OP) et les
Procédures de la Banque (PB). Les politiques de sauvegarde sont conçues
pour protéger l’environnement et la société contre les impacts négatifs
potentiels des projets, plans, programmes et politiques. Les politiques de
sauvegarde environnementale et sociale les plus courantes sont :










OP 4.01 Evaluation Environnementale, y compris la Participation du
Public ;
OP 4.04 Habitats Naturels ;
OP 4.09 Lutte antiparasitaire ;
OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques ;
OP 4.12 Réinstallation Involontaire des populations ;
OP 4.10 Populations Autochtones ;
OP 4.36 Forêts ;
OP 4.37 Sécurité des Barrages ;
OP 7.50 Projets affectant les voies d’Eaux Internationales ;
OP 7.60 Projets dans des Zones sous litige.
Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque
Mondiale qui peuvent s’appliquer à la réalisation de ce projet de pavage de
la voie d’accès au LES de Ouèssè sont : l’OP 4.01 « Evaluation
Environnementale » ; OP 4.04 «Habitats Naturels».
Politique de Sauvegarde 4.01 : Evaluation environnementale
L’objectif de l’OP 4.01 est de s’assurer que les projets exécutés sont viables et
faisables sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s’est
améliorée à travers une analyse appropriée des actions et leurs probables
impacts environnementaux (OP4.01, para 1). Cette politique est déclenchée
si un projet va probablement entraîner des impacts environnementaux
potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts
sur l’environnement physique (air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé et la
sécurité des populations; les ressources culturelles physiques et les
préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial. Les
aspects sociaux (réinstallation involontaire, peuples indigènes) ainsi que les
habitats naturels, la lutte antiparasitaire, la foresterie et la sécurité des
barrages sont couverts par des politiques séparées ayant leurs propres
exigences et procédures.
Le présent projet soumis à cette politique car il s’agit des activités de pavage
de la voie d’accès au lieu d’enfouissement sanitaire, objet d’une étude
d’impact environnemental et social.
33
Politique de Sauvegarde 4.04, Habitats Naturels
PO/PB 4.04, Habitats naturels n’autorise pas la réalisation de projets
dégradant ou convertissant des habitats critiques. Les sites naturels
présentent un intérêt particulier et sont importants pour la préservation de la
diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques. Les habitats
naturels méritent une attention particulière lors de la réalisation d’évaluations
d’impacts sur l’environnement. Le pavage de la voie d’accès au lieu
d’enfouissement sanitaire de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi
traverse une forêt classée et quelques agglomérations (principalement
Sègbanou, il y a nécessité de recourir à des mesures supplémentaires.
34
3. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR
3.1. Composantes biophysiques du milieu récepteur
3.3.1. Localisation du secteur récepteur du projet et description de son
environnement immédiat
Le village de Ouèssè qui abrite la voie d’accès au LES est située au sud-est de
la commune de Ouidah. Ces coordonnées géographiques sont comprises
entre 6° 22 et 6° 25 de latitude nord et 2° 05 et 2° 09 de longitude ouest (figure
2).
Figure 2 : Milieu récepteur du projet de pavage de la voie d’accès au LES de
Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi
3.1.2. Contextes topographique et géologique
Le profil et la pente d’équilibre de la voie d’accès au LES de Ouèssè sont
caractérisés par des espaces en apparence plats à l’exception du côté nord
de la voie où on remarque une dénivellation de quelque 20 m (Dessau Soprin,
2003). Cette voie se situe sur une plaine faiblement ondulée domine par des sols
ferralitiques (figure 3).
35
Figure 3 : Formations pédologiques de la voie d’accès au LES de Ouèssè
La surface et la qualité du sol du milieu sont relativement uniformes. En impact,
le milieu récepteur est principalement caractérisé par un sol de type ferralitique.
En surface, il se compose de latérite, d’argile, de silt, du sable et des traces de
gravier en alternance sur une épaisseur de15 à 20 m environ.
La figure 4 présente la situation géologique du milieu récepteur du projet.
36
Figure 4 : Carte géologique du milieu récepteur du projet
3.1.3. Traits climatiques et réseau hydrographique
Le climat du milieu récepteur du projet est de type subéquatorial caractérisé
par :
- deux saisons pluvieuses (une grande saison de pluie de Mars à Juillet et
une petite saison pluvieuse de Septembre à Novembre) ;
- deux saisons sèches (une petite saison sèche de Juillet à Août et une
grande saison sèche de Novembre à Mars).
La hauteur de pluie recueillie au cours de l’année varie entre 950 et 1150 mm
en moyenne (figure 5).
37
Figure 5 : Régime pluviométrique du milieu récepteur du projet (station de
Ouidah)
Source des données : ASECNA, 2012
L’analyse de la figure 5 montre que le régime pluviométrique du site
récepteur est bimodal avec une pluviométrie annuelle qui oscille entre 950 et
1150 mm. Cette situation pluviométrique alimente un réseau hydrographique
essentiellement caractérisé par un système lacustre dont le principal plan
d’eau est le lac Toho. Il est alimenté par les fleuves du bassin du sud-ouest,
notamment le Couffo et le Mono. Il est généralement très encombré et sa
production halieutique est en baisse à cause de la surexploitation anarchique
et intensive par les populations riveraines.
3.1.4. Températures
Elles sont dans l’ensemble assez élevées et varient mensuellement entre 23°C et
35°C (Salami, 2003). Les amplitudes thermiques sont faibles, ce qui entraîne une
constance de chaleur presque toute l’année. Les mois de février à avril sont les
plus chauds et les mois de juillet à septembre sont les plus frais. Cette valeur
masque cependant des variations inter-mensuelles ou saisonnières (figure
6).
Figure 6 : Variation inter mensuelle de la température de 1971 à 2009 (station
de Ouidah), Source des données : ASECNA, 2012
Avec une moyenne mensuelle de 28,7 °C, un maximum moyen de 30,7 °C et
un minimum moyen de 23,86 °C, le mois de mars est le mois le plus chaud. En
38
revanche, les mois de juillet et d’août sont les plus frais avec un maximum
moyen de 28,26 °C et un minimum moyen de 23,10 °C. Les mois de janvier,
février et mars enregistrent les plus fortes amplitudes thermiques (écart entre
le maximum moyen et le minimum moyen). Ces écarts sont réduits pendant
la saison pluvieuse.
La température moyenne est de 27°C, variant de 24° à 30°C en saison des
pluies et de 23° à 33°C en saisons sèches. Le milieu récepteur possède un
réseau hydrographique très dense.
3.1.5. Régime des vents et leurs impacts
En raison de l’aspect peu accidenté du relief, le régime des vents varie très
peu suivant les saisons. En impact, en saison sèche, le vent est généralement
faible et modéré (2 à 5 m/s) le matin, se renforce au cours de la journée (5 à
7 m/s) et devient modéré pendant la soirée et la nuit (4 à 6 m/s). Entre fin
novembre et fin février, on assiste à la pénétration de mousson de direction
SSW d’un angle de 180 à 220° avec une vitesse de 5 nœuds ou 2,5 m/s
(Boko, 1988).
En saison pluvieuse, on observe un vent modéré (4 à 6 m/s) le matin. Il se
renforce dans l’après- midi (6 à 8 m/s) pour rester constamment modéré à
fort (5 à 8 m/s) le soir et la nuit. Entre mars, avril, mai et juin, on assiste à des
rentrées de mousson ayant une direction dominante SW (63 %) avec une
vitesse variant entre 10 et 20 nœuds (5 à 10 m/s). Elle se maintient jusqu’à
une altitude de 1500 à 2000 m. A partir de juillet jusqu’à octobre, la
direction est SSW (13 %) et avec une vitesse qui descend à 10 nœuds, soit
5 m/s (Boko, 1988).
D’une façon générale, le vent est un facteur très important de
l’environnement par son nodule et sa direction. Il est responsable pour
transport de fines gouttelettes d’eau salée (les embruns). Ces embruns en se
déposant sur les toitures en tôles, les portes et les fenêtres, les murs des
maisons les corrodent fortement réduisant ainsi leur durée de vie et d’usage.
Mais, si le vent est un facteur important de l’environnement,
l’évapotranspiration, l’insolation et l’humidité relative de l’air sont aussi des
facteurs non négligeables en raison des rôles de catalyseur qu’ils pourraient
jouer, notamment dans la formation de polluants composites (H 2SO4, Ozone
troposphérique par exemple).
L’évapotranspiration désigne la quantité d’eau rejetée dans l’atmosphère
tant par évaporation directe au niveau du sol que par transpiration des
organes aériens des plantes. C’est donc un facteur négatif du bilan
hydrologique et qui dépend uniquement des caractéristiques
énergétiques et dynamiques de l’environnement atmosphérique.
L’évapotranspiration est supérieure à la pluviométrie pendant les périodes
écologiques sèches (août, septembre, octobre, novembre, décembre,
janvier, février et mars). Le reste de l’année, la situation est inversée.
39
3.1.6. Végétation et faune du site récepteur
Les formations végétales du site sont constituées de formations naturelles et
anthropiques. Les formations naturelles se composent d’ilots forestiers
préservés du fait de leur caractère sacré. Il s’agit des forêts sacrées de
Daguètomè et de Koutondétomè. Quant aux formations anthropiques elles
sont constituées de grandes exploitations de palmiers à huile (Elaeis
guinneensis), de cocotiers (Cocos nucifera), d’arbres fruitiers manguiers
surtout (Mangifera indica), d’acacia (Acacia albida) comme dans la forêt
classée de Pahou au début de la voie d’accès au LES, etc. Le long de la voie
d’accès au LES et dans ses environs immédiats, ce sont les formations de
graminées et les mosaïques de champs et jachères qui dominent (planche
1).
Planche 1 : Formations de graminées le long de la voie d’accès au LES de
Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi
Source : Liner, janvier 2013
La figure 7 montre l’occupation du sol dans la zone d’influence du projet.
40
Figure 7 : Occupation du sol dans le milieu récepteur du projet en 2010
Pour ce qui concerne la faune du site, elle est constituée de charognards,
d’oiseaux, de rongeurs et d’insectes attirés par la présence de déchets. La
faune aquatique est composée de : les poissons (Tilapia guinneensis,
Ethmaloza fimbriata, Sarothérodon melanotheron…), les crustacées
inférieures (Balanus tintinnabulum) et supérieurs (Cardiosoma armatum,
Penacus duorarum) ; les mollusques (Gasteropodes lamellibranche) tant
d’origine continentale que marine. Il y a aussi une avifaune dont les espèces
les plus répandues sont semi aquatiques comme les Haliactus vocifer, les
Phalacrocoracide, Anatidae, Rallidae Jacanidae.
3.2. Caractéristiques socio-économiques
3.2.1. Société et caractéristiques démographiques
Le régime foncier en vigueur est caractérisé par un système coutumier
classique. Par ce système, les premiers venants dans la zone détiennent les
droits les plus exclusifs en ce qui concerne la gestion des ressources naturelles
et surtout les terres du terroir, alors que les populations qui sont venues
récemment détiennent des droits qui sont souvent réels mais néanmoins
circonscrits.
Selon les résultats du Troisième Recensement Général de la Population et de
l’Habitat (RGPH3) de 2002 et les données provisoires du RGPH4, le village de
41
Ouèssè dans l’arrondissement de Savi compte 981 habitants dont 519
hommes (53 %) et 462 femmes (47 %) répartis dans 217 ménages. En 2012,
cette population est passée à 1166 habitants soit un accroissement de 1,10 %
(figure 8).
Figure 8 : Evolution de la population de Ouèssè de 2002 à 2012
Source des données : INSAE, 2012
Le voisinage immédiat de l’ouvrage élargi aux six autres villages de
l’arrondissement de Savi situés dans un rayon de 20 Km avec une population
de l’ordre de 7091 habitants sont susceptibles d’utiliser l’ouvrage pour les
besoins de circulation.
Par ailleurs, du point de vue socio-économique, la population de Ouèssè,
sixième génération des descendants d’esclaves ayant échappé au voyage
grâce à l’abolition de l’esclavage, tournait autour de 800 habitants en 2002.
En majorité, elle s’adonne aux activités rurales dominées par l’agriculture
pratiquée dans les champs de campagne autour des villages et la pratique
du petit commerce (photo 1).
Photo 1 : Quelques baraques servant d’abris pour les activités économiques
des populations (Source : Liner, janvier 2013)
Le système de culture est extensif et vise à satisfaire essentiellement les
besoins des populations en produits alimentaires. La production vivrière est
42
constituée de maïs, de manioc, de haricot, d’arachide, etc. Les cultures de
rente (palmiers à huile et cocotier) occupent aussi une place non
négligeable.
3.2.2. Indicateurs socio-économiques
Le niveau de pauvreté et les moyens de vie des ménages sont les principaux
indicateurs considérés. Les problèmes de l’habitat qui est surtout rural et celui
de l’hydraulique villageoise sont restés préoccupants malgré les efforts fournis
par l’Etat et les collectivités locales avec le concours des ONG et des autres
partenaires au développement.
Les conditions d’habitat sont globalement précaires caractérisées par la vie
dans des abris ne répondant pas aux normes d’hygiène requises.
En partant des caractéristiques sociodémographiques, la situation des
ménages pauvres et très pauvres se présente de la manière suivante : (i) les
chefs de ménages pauvres dirigent tous des ménages dont la taille est très
importante ; 67,5 % des ménages pauvres (dont 41,0,8 % de ménages très
pauvres) ont une taille de 6 personnes et plus ; 50,1 % des ménages pauvres
(dont 18,13 % de très pauvres) ont une taille de 5 à 6 personnes ; (ii) sur
l’ensemble des chefs de ménages de sexe féminin 53,7 % sont pauvres avec
39,6 % de très pauvres, contre 41,3 % de ménages pauvres dirigés par un chef
de sexe masculin dont 25,6 % de très pauvres ; (iii) les ménages composés du
chef de ménage, du conjoint, des enfants et d’autres personnes sans liens
parentaux représentent 63,17 % de pauvres parmi lesquels 39,93 % sont très
pauvres : les ménages nucléaires occupent la seconde position en ce qui
concerne la proportion de ménages pauvres (51,20,8 %) dont 29,83 % de très
pauvres ; les autres catégories de ménages ne regorgent que 36,09 % de
ménages pauvres avec 22,13 % de très pauvres et (iv) l’incidence du niveau
d’instruction du chef de ménage par rapport à son niveau de pauvreté est
plus manifeste en milieu urbain où le pourcentage de chefs de ménages
pauvres sans instruction représentent 39,14%; en milieu rural le niveau
d’instruction a peu d’influence sur le niveau de pauvreté au regard de
l’importance de sa population analphabète.
Sur le plan de l’assainissement, l’accès aux services sanitaires de base
constitue un défi Majeure des centres ruraux. L’analyse se concentre
essentiellement sur l’accès aux toilettes améliorées et le mode d’évacuation
des eaux usées et des ordures ménagères.
3.2.3. Activités socio-économiques
Les principales activités économiques dans le secteur du projet reposent
essentiellement sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat. Ces différentes
activités permettent aux populations riveraines de satisfaire en partie leurs
besoins quotidiens. Ainsi, le manioc, le maïs, l’arachide sont les principales
cultures développées par les populations du milieu récepteur du projet.
43
La deuxième activité menée est l’élevage. On y élève des caprins, des ovins
et de la volaille dont l’élevage se modernise avec la construction de
poulaillers et l’introduction des races améliorées surtout dans les différentes
localités traversées par la voie d’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire.
Quant à l’artisanat, il est organisé essentiellement sur la base de la division
traditionnelle de la société. Ce secteur est très peu répandu dans la vie
quotidienne des populations des localités traversées par la voie. Cet artisanat
joue un rôle de premier plan dans le développement socio-économique et la
lutte quotidienne contre la pauvreté.
En ce qui concerne les infrastructures de transport, le milieu récepteur du
projet du projet, dispose d’infrastructures de base caractérisées par leur faible
développement et leur mauvais état d’entretien. Or, la réduction de la
pauvreté, suppose des voies de communications fiables et des moyens de
transports adéquats. Au niveau des différentes localités traversées par la voie
à paver, les conditions de vie des populations et les activités économiques
sont fortement affectées par une absence et une fourniture insuffisante et
irrégulière du courant qui se traduit par de fréquents délestages selon 98 %
des enquêtés.
3.2.4. Approvisionnement en eau, situations sanitaire et épidémiologique
3.2.4.1. Approvisionnement en eau
L’approvisionnement en eau potable constitue, depuis au moins une
décennie, l’une des priorités des gouvernements dans la zone. Néanmoins,
une bonne partie des populations s’approvisionnent essentiellement à travers
des puits à grand diamètre, souvent mal protégés. Or, le problème de
pollution de la nappe phréatique fut prouvé par Ahokpossi (2005) qui a aussi
souligné que l’eau de puits à cette hauteur contient de nombreux oligoéléments qui sont bénéfiques à faible concentration comme le fer et le
fluorure, mais toxique à plus forte dose pour l’homme. Or, certains éléments
comme l’arsenic, le cyanure ou le plomb sont dangereux même à faible
concentration. Pour l’auteur, les dépôts d’ordures ménagères sont source de
pollution d’origine domestique pour l’eau. Il a par rapporté que l’eau de puits
contient des éléments chimiques tels que le calcium, le magnésium, le fer, le
nitrate, le phosphate, les chlorures, le fluor et autres.
3.2.4.2. Profils épidémiologiques
Les maladies endémiques telles que le paludisme, les IRA ; les diarrhées,
continuent d’être des problèmes de santé dans le milieu récepteur du projet.
Dans cette localité, on compte un médecin pour environ 5000 habitants, une
sage-femme pour environ 3400 habitants et un Assistant Technique de Santé
pour environ 2.500 habitants (Ministère de la Santé, 2010). Quelques études
menées sur le cheminement thérapeutique montrent que la majorité des
malades commencent ou terminent leurs soins en médecine traditionnelle.
Lorsque certains signes (ictère, par exemple) apparaissent, le malade n’est
jamais conduit à une structure de soins «moderne», sauf en phase terminale.
44
Ceci montre l’importance accordée à la médecine traditionnelle par la
population.
3.2.4.3. Mode de gestion des ordures
Pour ce qui concerne la gestion des ordures ménagères, 98,8 % des ménages
jettent leurs ordures dans la nature dans le milieu récepteur du projet. Par
contre, la proportion des ménages qui font recours au ramassage privé ou
aux poubelles affiche une baisse non négligeable, passant de 2,97 % en
2002/03 à 1,80 % en 2010. Par ailleurs, le service de ramassage des ordures
ménagères est inexistant dans le milieu récepteur du projet.
45
4. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT
4.1. Sources des impacts
Les activités sources d’impacts résulteront de la mise en œuvre des
différentes activités du projet à la phase de préparation, de construction et
d’exploitation de la voie d’’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire de
Ouèssè et concernent :
Phase d’avant le démarrage des travaux (préparatoire)
 études techniques et travaux préliminaires (mise en place des carrières
et aménagement de la voie de déviation);
 installation de base de chantiers ;
 information et sensibilisation des populations.
Phase des travaux de construction de la voie
exploitation des carrières ;
terrassement et déblayage ;
circulation des camions lors de la construction ;
travaux de construction de la voie ;
construction des ponceaux démolis (creusement des fondations des
piliers) ;
 construction des dos-d’âne ;
 entreposage de matériaux ;
 présence des ouvriers de chantier.





Phase d’exploitation et d’entretien
Les activités sources d’impacts sont relatives :
 au transport et à la circulation des usagers de la voie ;
 à l’émission de fumées lors de l’exploitation de la voie ;
 à l’entretien courant et périodique de la voie.
Le tableau 7 présente les différentes activités du projet, les composantes
environnementales susceptibles d’être affectées et les sources des impacts.
46
Tableau 7 : Identification des sources d’impact à partir des activités du projet
Activités du projet
Composantes
Source d’impacts
environnementales
affectées
PHASE PREPARATOIRE
1. Ouverture des carrières et installation du chantier
1.1. Reprofilages
Sol
Excavations, transports, circulation
des bulldozers
1.2. Compactage et
Sol, eau, flore et faune
Excavations, transports
Terrassement du sol
1.3. Transport des
Populations, air, eau, flore Transport,
émission
des
gaz
matériaux
et faune
d’échappement et du bruit
PHASE DE CONSTRUCTION
2. Profilage de la voie d’accès au LES
2.1. Transports des
Populations, eau, flore et
Transport,
émission
des
gaz
matériaux
faune
d’échappement et de bruit
2.2. Terrassement
Eau, flore et faune
Excavations, transport
2.3. Décapage par le
Sol, flore, faune et eau
Excavations, transport, creusement
creusement de fosses
d’implantation des
ponceaux
2.4 Remblai et
Sol
Transports, circulation des bulldozers
chargement du sol
2.5. Compactage du sol
Sol
Transports, circulation des bulldozers
2.6. Circulation de la
Populations, air, eau, flore
Déblayage, excavation ;
machinerie
et faune
Exploitation des sites de base ;
Transport de matériaux ;
Diverses manutentions
3. Construction des ponceaux (Travaux d’infrastructures) et de caniveaux
3.1. Ouverture des fosses
Sol, flore et faune
Creusement
3.2. Réalisation de
Eau, flore, faune et
Déchargement, remblai,
fondations
marécages
Bétonnage, etc.
3.3.
Construction
des Flore
Déblayage, excavation
murets périphériques de
protection des supports
3.4. Transport et circulation Populations, flore et faune
Transport, émission des gaz
de la machinerie lourde et
d’échappement
des équipements
(matériaux de
construction)
PHASE D’EXPLOITATION DE LA VOIE PAVEE
4. Entretiens courant et périodique
4.1. Réparation et entretien
des ponceaux
4.2. Nettoyage et entretien
courant de la voie
Populations, eau
Populations
Transport, accidents de circulation
et diverses
Transports, accidents de circulation
et diverses
47
4.2. Analyse des impacts
Cette partie aborde les impacts positifs et négatifs directs et indirects qui
résulteront de la mise en œuvre des différentes activités du projet de pavage
de la voie d’accès au Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè.
4.2.1. Impacts négatifs sur l’environnement physique
4.2.1.1. Phase préparatoire
Les impacts au cours de cette phase concernent essentiellement :
 Destruction d’une partie du couvert végétal
Les travaux d’installation de la base du chantier entraîneront la destruction
d’une partie de la végétation (environ 1 m de section de part et d’autre de
l’emprise de la piste actuelle). L’impact est faible.
 Gène des circulations et des accès
Les travaux provoqueront une perturbation de la circulation des véhicules et
des piétons augmentant ainsi des risques d’accident liés aux déplacements
des engins et véhicules de chantier. Cet impact est d’importance faible.
 Dégradation due aux gaz d’échappement
La pollution due au gaz d’échappement des véhicules constitue un impact
important au cours de cette phase du projet. L’impact est d’importance est
faible.
 Augmentation du niveau de bruit
Les bruits produits par les véhicules, les camions et autres qui seront utilisés
pour l’installation de la base de vie du chantier. L’impact sera relativement
important pendant les travaux. L’augmentation du niveau de bruit par des
engins de terrassement, de transport, de décapage va constituer une gêne
temporaire et locale pour les populations riveraines et surtout pour les
habitations, les églises et le centre
des Caméliens. Cet impact est
d’importance faible.
4.2.1.2. Phase de construction (pavage de la voie)
 Détérioration du cadre de vie et de la santé
L’amoncellement des déchets des travaux comme les déblais, les remblais,
les gravats et les déchets issus des travaux vont constituer une gêne
supplémentaire pour les populations. Les travaux vont générer des quantités
de poussières fines relativement importantes sur le chantier et dans son
voisinage. Ces poussières peuvent affecter les populations riveraines avec
des risques de maladies respiratoires. L’impact est d’importance faible.
 Perturbation des activités exercées dans l’emprise et le voisinage
immédiat du projet
Il est dénombré 06 baraques à usage essentiellement commercial, qui seront
directement affectés. En effet, les propriétaires de ces baraques vont
48
connaître un déplacement temporaire, couvrant la période de réalisation de
la voie pavée. De plus, il y aura aussi des déplacements d’environ 20 plaques
de signalisation verticales imposés par la réalisation des travaux (planche 2).
Planche
2:
Quelques infrastructures socio-économiques
temporairement par le projet
affectées
Source : Liner, janvier 2013
Impacts sur le couvert végétal et la biodiversité du site du projet
 Destruction d’une partie de végétation
Les travaux de construction entraîneront la coupe d’arbres sur une section
d’un mètre de part et d’autre de l’emprise actuelle de la piste actuelle, et sur
toute la longueur du tronçon concerné par les travaux. Bien que, la
végétation constitue un habitat pour la faune, on ne devrait déplorer aucune
perte de faune. La perte d’arbres est un impact moyen.
Augmentation temporaire de la turbidité de l’eau du lac : Les travaux
(nettoyage, maçonnerie, etc.) liés au pavage de la voie vont générer la mise
en suspension d’éléments solides qui augmenteront pour une durée
temporaire la turbidité qui demeurera d’étendue locale. L’impact est faible.
 Impacts sur la qualité de l’air et nuisance sonore
Le cumul des activités d’excavation, des de véritables sources d’impacts
négatifs sur la qualité de l’air. Au nombre de ces impacts jugés faibles, il y a :

la dégradation de la qualité de l’air ambiant due à la poussière lors
de l’ouverture des carrières et des voies ;

la dégradation de la qualité de l’air ambiant due aux gaz
d’échappement des bulldozers, camions et véhicules ;
49

la nuisance sonore des bulldozers, camions et véhicules.
4.2.1.3. Phase d’exploitation
Perturbation de la quiétude des populations : La période d’adaptation au
fonctionnement de la voie pavée affectera certains usages liés à la
circulation piétonne et cycliste. Les populations riveraines seront exposées
aux risques accrus des accidents de la circulation liés à la fluidité et à
l’accroissement du trafic.
Spéculation foncière : Le pavage de la voie, l’augmentation de sa capacité
et l’amélioration du trafic peuvent conduire au changement de l’utilisation
actuelle de ses abords. Ceci peut avoir des conséquences en termes
d’acquisition de terrains et de sécurité routière. En dehors de cette situation,
le foncier ne connaîtra pas d’incidences négatives significatives pendant la
phase d’exploitation de la voie.
4.2.2. Impacts négatifs sur le milieu humain
4.2.2.1. Phase préparatoire
Création d’une ambiance de méfiance, d’inquiétude et de suspicion au sein
de la population. L’arrivée et l’installation des étrangers dans une localité
seront des sources de méfiance et de curiosité de la part des populations
autochtones. Mais, dans le cas d’espèce, cet impact peut être jugé faible.
4.2.2.2. Phase de construction
Les impacts négatifs du projet sur le milieu humain sont :
Perturbation des activités économiques des populations. Cet impact sera
observé pendant la phase de préparation de chantier, d’ouverture de la
déviation et de réalisation du projet.
Risques de pollution par les déchets issus des activités de fonctionnement de
la base de vie de chantier. L’impact est d’importance faible.
Détérioration du cadre de vie et de la santé : L’amoncellement des déchets
des travaux comme les déblais, les remblais, les gravats et les déchets issus
des travaux routiers vont constituer une gêne supplémentaire pour les
populations. Les travaux vont générer des quantités de poussières fines
relativement importantes sur les chantiers et dans leurs voisinages. Ces
poussières peuvent affecter les populations riveraines avec des risques
d’infections respiratoires. Cet impact est moyen.
Risque de perturbation de lieu de culte traditionnel
Les investigations de terrain ont révélé que les populations du secteur de
réception du projet sont fortement attachées à la tradition. Ainsi, une divinité
a été identifiée et très proche de l’emprise de réalisation de la voie. Cet
impact est faible puisque seules les cérémonies au niveau de la divinité seront
perturbées au cours de la construction de la voie.
50
Risque d’augmentation de la prévalence des IST et VIH/SIDA : Ils sont liés au
brassage de populations et des ouvriers venus d’autres milieux. L’impact des
IST et VIH/SIDA est jugé moyen parce qu’il affecte durablement la santé
humaine d’où la nécessité d’une campagne de sensibilisation.
4.2.2.3. Phase d’exploitation
Perturbation de la vie sociale. La période d’adaptation au fonctionnement
de la nouvelle voie affectera certains usages liés à la circulation piétonne et
des engins et véhicules. Les populations des habitations riveraines seront
exposées. Les impacts négatifs du projet pendant la phase d’exploitation
sont peu significatifs.
4.3. Impacts sociaux positifs du projet
4.3.1. Phase préparatoire
Développement des activités socio-économiques : L’installation du personnel
de chantier dans le milieu va accroître la demande en logement de bas,
moyen standing portant à la hausse les revenus locatifs. Durant les travaux, la
population de la zone du projet va connaître un accroissement, aussi bien
par la présence du personnel de l’entreprise que par celle de personnes
venues exercer des activités commerciales. L’autorité des chefs de village
ainsi que celle du Maire sera renforcée pendant la phase des travaux par leur
implication dans les engagements pris par les différentes parties (promoteur,
entreprise et population), et sera par ricochet un gage de cohésion sociale.
4.3.2. Phase de construction
Création d’emploi et augmentation des revenus des populations : Pendant la
phase de pavage de la voie, on assistera à une augmentation des revenus
des populations riveraines. En impact, les travaux de construction de cette
voie vont constituer une source d’emplois et d’amélioration du niveau de
revenu de certaines personnes, en particulier des jeunes des agglomérations
riveraines. Le développement du petit commerce au niveau des chantiers
constituera aussi une autre forme d’emploi pour les populations locales,
notamment les femmes. Les retombées économiques seront aussi ressenties
dans les ménages et chez les commerçants locaux. Ces impacts sont
majeurs, bien que temporaires.
4.3.3. Phase d’exploitation
Les impacts bénéfiques de la voie pour le milieu humain seront tous liés aux
aménagements financés par le Projet et à la mise en place d’un système de
maintenance pour pérenniser l’infrastructure routière : (i) la mise en place des
nouveaux ouvrages de franchissement contribuera à un assainissement du
réseau hydrique ; (ii) la construction des exutoires et des canaux de drainage
des eaux de ruissellement ; (iii) l’entretien permanent permettra une forte
réduction des risques de dégradation. Les impacts bénéfiques de la voie sur
51
le milieu biologique seront tous liés (i) au désenclavement qu’elle assure et
qui va permettre aux services administratifs, aux associations et ONG
d’étendre leurs activités dans toute la zone d’étendue du projet.
Développement des activités commerciales et de transport : En phase
d’exploitation, il sera favorisé le développement des activités commerciales
et de transport. Ce développement pourrait se constater à deux niveaux : le
commerce des produits agricoles et le développement des activités
connexes, conférant ainsi une importante source de revenu monétaire à la
zone d’influence du projet. A cet impact, le développement du commerce
ira de pair avec le transport des marchandises et des passagers. L’impact sur
le transport et le commerce est positif fort.
 Amélioration des revenus des femmes
De nouveaux débouchés induits par le désenclavement peuvent créer des
opportunités beaucoup plus rentables, pour l’écoulement des produits
(artisanat, produits de transformation, etc.). Cela contribuera à
l’augmentation des revenus des ménages et améliorera les conditions de vie
des femmes, tout en facilitant leur participation financière au
développement familial et local.
 Amélioration des conditions d’évacuation des femmes enceintes et des
enfants vers les centres de santé
L’évacuation des femmes enceintes vers les maternités des centres urbains
pourra se faire de façon plus rapide et bien confortable. Aussi, le
désenclavement pourra-t-il motiver les femmes à suivre régulièrement les
consultations prénatales et les programmes de soins infantiles.
En outre, la qualité de vie des enfants pourra s’améliorer à travers un
approvisionnement plus rapide et plus régulier des localités désenclavées en
produits de première nécessité. L’impact du projet sur les conditions de vie
des femmes et des groupes vulnérables est globalement positif et
d’importance forte.
Somme toute, les importants impacts positifs du projet sont liés à :
 la création d’emplois locaux directs pendant la phase de construction
de la voie. C’est un impact socio- économique très important ;
 le désenclavement des villages de Ouèssè et de Savi dans la
commune de Ouidah, ce qui facilitera le déplacement des personnes
et des biens ; c’est un impact socio- économique très important ;
 la réduction de l’épandage des déchets par les camions pour la
traversée de la voie d’accès au LES de Ouèssè. Le pavage de la voie
permettra de réduire substantiellement les cas de risques d’accidents ;
c’est un impact socio- économique très important ;
52
 la circulation plus aisée et en toute saison des camions de transport
des déchets vers le LES de Ouèssè, c’est un impact socio-économique
très important ;
 l’amélioration des déplacements locaux par le pavage de la voie
d’accès au LES de Ouèssè ;
 l’évacuation plus rapide et plus confortable des malades vers les
hôpitaux des centres urbains, et une couverture sanitaire plus facile des
localités enclavées;
 Bonne durabilité de l’ouvrage qui se réalisera à la suite des travaux
courants d’entretien de l’ouvrage. C’est un impact fort auquel une
attention particulière doit être accordée dans la cadre de la mise en
œuvre et du suivi du PGES.
Le tableau 8 fait la synthèse des activités du projet et les impacts qui en
découleront sur les différentes composantes environnementales et sociales
du milieu récepteur du projet.
53
Tableau 8 : Matrice de synthèse des impacts des activités du projet
Ressources fauniques
(aviaires, mammifères,
reptiles, etc.)
Ressources
halieutiques
Paysage
BIOLOGIQUE
Eaux superficielles
Sol
Phases et activités
du projet
Qualité de l’air
PHYSIQUE
Végétation et
habitats fauniques
Composantes
environnementales
Phase préparatoire
Etudes et travaux préliminaires
Erosion
Ouverture de la déviation
Installations de base et ouverture
de chantier
Erosion
Dégradation
de la qualité
de l’air
Dégradation
de la qualité
de l’air
Modification de
configuration
Perte de
végétation
Modification de
configuration
Perte de
végétation
Phase de construction
Erosion
Pollution
Terrassement et remblais
Erosion
Ouverture et exploitation des
Pollution
carrières
Circulation des camions lors de Pollution
la construction
Travaux de construction de la
Erosion
voie (creusement des fondations
des piliers)
Présence
des
ouvriers
de
chantier
Compactage
Dégradation
de la qualité
de l’air
Dégradation
de la qualité
de l’air
Dégradation
de la qualité
de l’air
Dégradation
de la qualité
de l’air
Dégradation
de la qualité
de l’eau
Dégradation
de la qualité
de l’air
Dégradation
de la qualité
de l’eau
Dégradation
de la qualité
de l’eau
Dégradation
de la qualité
de l’eau
Dégradation de
l’harmonie
actuelle
Dégradation de
l’harmonie
actuelle
Perte de
végétation
Perte de
végétation
Dégradation de
la qualité de
l’eau
Phase d’exploitation
Transport
usagés
et
circulation
des
54
Emission de fumées
Dégradation
de la qualité
de l’air
Dégradation
de la qualité
de l’air
Entretiens courants et périodique
de l’ouvrage
Dégradation
de la qualité
de l’eau
Etudes et travaux
préliminaires
Ouverture de la voie
de déviation
Ouverture et
exploitation des
carrières
Développement économique
des villages de Ouèssè et de
Savi
Population riveraines
Ressources culturelle et
cultuelle
Information
et adhésion
au projet
Perturbation
de la
quiétude des
populations
Installations de base Perturbation
et ouverture de
des activités
chantier
Phase de construction de la voie
Terrassement et
remblais
Habitations et infrastructures
connexes
Mobilité et circulation des
personnes et des biens
Risque d’accidents de
circulation
Santé et risques d’affection
sanitaire
Sécurité des personnes
Pêche
Elevage
Phases et activités
du projet
Phase préparatoire
SOCIO-ECONOMIQUE
Activités agricoles
Composantes
environnementales
Augmentation
des risques
d’accidents
Augmentation
des risques de
contamination
Augmentation
des risques de
contamination
Augmentation
des risques
d’accidents
Augmentation
des risques
d’accident
Perturbation
de la
circulation
Perturbation
de la
circulation des
personnes et
des biens
55
Circulation des
camions lors de la
construction
Augmentation
des risques
d’accidents
Travaux de
construction des
ponceaux
(creusement des
fondations des
piliers)
Présence des
ouvriers de chantier
Phase d’exploitation
Transport et
circulation des
usagées
Perte
temporaire
des
ressources
Risque de
contamination
des IST et
VIH/SIDA
Amélioration
des conditions
de transport
des intrants et
produits
agricole
Facilitation
des
activités
pastorales
Facilitation
de
l’achemine
ment des
produits de
pêche
Emission de fumées
Rejet de résidus
d’hydrocarbure
dans les eaux de
surface
Perturbation
de la
circulation des
biens
Suppression des
pertes en vie
humaines par
noyage
Risque de
tension
sociale
Augmentation Facilitation de
des risques
la mobilité des
d’accidents
personnes et
des biens
Désenclavemen
t de la région
Facilitation des
évacuations
sanitaires
Amélioratio
n des
conditions
de vie
Augmentati
on des
risques
d’infection
respiratoire
Perte des
ressources
56
5. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Le présent plan de gestion environnementale et sociale est élaboré pour
permettre une mise en œuvre coordonnée des mesures proposées pour
l’atténuation des impacts négatifs potentiels du projet et une maximisation
de ceux positifs. Il propose des indicateurs d’impacts et de réalisation d’une
part, des responsables de surveillance et de suivi, d’autre part. Un échéancier
de mise en œuvre des mesures a été proposé pour permettre une
programmation des activités dans le temps. Les mesures d’atténuation
concernent :
 les mesures d’atténuation des impacts précédemment identifiés ;
 les mesures à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux ;
 les mesures à l’endroit des populations riveraines lors des travaux de
construction.
5.1. Mesures d’atténuation des impacts
5.1.1. Mesures à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux
(i) Installation des chantiers : l’aire du chantier sera installée à un endroit non
utilisé à des fins agricoles. L’entreprise en charge des travaux veillera à établir
sa base de vie à l'écart des puits et un peu à l’écart du lac Toho de manière
à éviter tout risque de pollution de la ressource. Aussi, aucun dépôt de
matériel pouvant libérer des matières polluantes ne sera autorisé en dehors
d’un périmètre de sécurité. Les accès seront gardés pour limiter l'interaction
entre les chantiers et le milieu extérieur. Les horaires de travail seront modulés
de manière à limiter le dérangement des populations riveraines.
(ii) Plan de circulation et de déviation : des plan de circulation des engins
seront élaborés de manière à permettre la plus grande mobilité et
l’accessibilité des riverains et des utilisateurs de la voie. Il devra être évolutif
en fonction du phasage prévu pour les travaux de construction. La vitesse
des engins sera limitée sur les chantiers. Ce plan sera renforcé par la pose de
panneaux de signalisation et d’information. Les aires de travaux seront
clairement balisées.
(iv) Confinement des substances inflammables et dangereuses : les secteurs
de stockage des produits inflammables (lubrifiants et autres produits dérivés
de la pétrochimie) doivent disposer d’un équipement d'urgence adéquat
maintenu en bon état de fonctionnement. Les huiles usagées seront
recueillies dans des fûts en vue d’être recyclées et acheminées en dehors du
site dans des conditions recommandées.
(v) Sols contaminés par les carburants et lubrifiants : une aire spéciale sera
réservée pour le traitement éventuel des sols contaminés par les produits
pétroliers. Ils seront excavés et placés dans des bacs de confinement
57
étanche et décontaminés à l'aide de solvants. Les sols traités seront évacués
dans des dépotoirs autorisés.
(vi) Les mouvements de terres : les sites de prélèvement (carrières) ou destinés
aux dépôts excédentaires seront choisis de manière à ne pas générer des
impacts paysagers ou à présenter des dangers, ils seront remis en état à
l’issue des travaux.
(vii) Emissions de poussières : afin de réduire les émissions de poussière
provenant des circulations d’engins et du transport de matériaux, les
responsables de chantier effectueront des actions d'arrosage sur les pistes
adjacentes aux zones habitées. Les dépôts provisoires de remblais ou déblais
pourraient également nécessiter leur humidification.
(viii) Les rejets liquides, les risques de pollution des eaux, les rejets solides : en
fonction du dimensionnement des sous chantiers, les effluents provenant des
installations seront collectés et évacués suivant leur composition dans des
fosses septiques étanches ou des systèmes de collecte mobile. Les eaux de
lavage et d'entretien des engins devraient subir un traitement de séparation
eau-huile, les eaux seront évacuées vers les fosses septiques et les résidus
d’huiles seront collectés, recyclés ou détruits. Les dépôts éventuels de
produits huileux et pétroliers seront conçus de façon rigoureuse en vue
d’éviter les écoulements sur le sol et dans les eaux de surface. Les déchets
solides des chantiers seront acheminés vers des dépotoirs autorisés et
permettraient une sélection et un recyclage notamment pour le bois, les
métaux et les matières organiques en compost.
5.1.2. Mesures en faveur des populations riveraines
Prévention des maladies sexuellement transmissibles et du Sida
L’entreprise sera tenue d’assurer la protection de la population locale vis à vis
des risques des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/SIDA et
soumettra un plan d’action à cet impact à l’AGETUR.
Organisation d’une campagne d’information et de sensibilisation des
populations
Afin de prévenir les populations, un mois avant le démarrage effectif des
travaux de construction, le l’AGETUR organisera une campagne
d’information et de sensibilisation des populations du secteur récepteur du
projet. Il s’agit d’une activité de prévention à mener par l’AGETUR. Elle
contribue à l’information des populations pour éviter toute situation
conflictuelle. Les informations à véhiculer auprès des populations locales
concernent :
58
-
le projet de pavage de la voie d’accès au LES de Ouèssè y compris
son prolongement jusqu’à Savi et ses objectifs ;
le planning et la nature des travaux ;
les principaux résultats de l’EIES (santé, risque d’accident de
circulation) ;
la sensibilisation des femmes propriétaires des baraques sur leur
déplacement temporel ;
les mesures de mitigation ;
les rôles et responsabilités des populations et des autorités locales ;
la main-d’œuvre locale à recruter ;
etc.
Cette campagne consistera à organiser des réunions d’information et de
sensibilisation au niveau de toutes les localités riveraines avec la collaboration
des autorités communales de Ouidah et de Cotonou. Les frais à prévoir pour
cette activité sont les frais de préparation et d’organisation des réunions par
les autorités locales, les frais de déplacement des participants aux réunions,
notamment les membres des comités locaux de suivi. Le budget prévisionnel
à garantir pour mener la campagne d’information comprend la préparation
de matériels de présentation du rapport, l’utilisation des radios de proximité,
les déplacements, les invitations des responsables locaux.
Protection des traditions et du patrimoine cultuel
Il faut rappeler que l’entreprise doit veiller à ne pas enfreindre les interdits et
les règles culturelles en vigueur et doit prendre les dispositions pour éviter de
toucher la divinité qui se situe le long de la voie.
Les tableaux 9, 10, 11, 12 et 13 présentent la synthèse des impacts du projet
ainsi que les mesures d’atténuation proposées pour réduire les impacts
négatifs et maximiser ceux positifs.
59
Tableau 9: Synthèse de l’analyse des impacts
Code
activité
Activités
Composantes
environnementales
affectées
Impacts
Importance
de l’impact
Code
impact
Faible
A1N1
Phase préparatoire
A1
Etudes
et
préliminaires
travaux
Population
Forêt classée de Pahou
Végétation
A2
Installations de la base vie
Air
Population
Air
A3
Transport et circulation de la
machinerie/ brûlage à ciel
ouvert
Eaux superficielles
Sol
Population
Création d’une ambiance d’inquiétude
au sein de la population du milieu
récepteur
Arrachage d’une centaine (100) de
pieds d’acacias
Arrachage de 16 pieds de teck
Dégradation de l’air ambiant due à la
poussière lors de l’ouverture des voies
Dégradation
due
aux
gaz
d’échappement
Nuisances sonores
Affectation de la qualité de l’air
Dégradation des eaux par les fuites
d’huiles usagées
Dégradation du sol par fuites d’huiles
usagées
Accident de circulation/nuisance sonore
Moyen
Faible
Faible
Faible
Faible
Faible
Faible
Faible
Faible
A2N2
A2N4
A2N5
A2N6
A2N7
A3N10
A3N11
A3N12
A3N13
Phase de construction
A4
Transport et circulation de la
machinerie
Population
Dégradation de la qualité de l’air par les
fumées de véhicules
Pollution du sol par déversement
accidentel
des
huiles
et
autres
matériaux de construction
Accident de circulation
Air
Dégradation
Air
Sol, population
due
aux
gaz
Faible
A4N14
Faible
A4N15
Faible
A4N16
Faible
A5N19
60
A5
A6
A7
Terrassement
et
remblais/exploitation
des
emprunts
Circulation des camions lors
de
la
construction/
Suspensions poussiéreuses et
émissions atmosphériques
Présence des ouvriers de
chantier
Eau
Population
d’échappement
Dégradation de la qualité de l’eau
Augmentation des risques d’accident
Déplacement des activités des femmes
propriétaires des baraques
Faible
Faible
Moyen
A5N20
A6N21
A6N22
Population
Augmentation du risque des IST et
VIH/SIDA
Majeure
A7N24
Phase d’exploitation
A9
Transport et circulation des
usagers
Population
Déplacement temporaire ou permanent
du seuil auditif
Moyen
A9N27
61
Tableau 10 : Synthèse des mesures identifiées
Code
impact
Impacts
Mesures de gestion de l’impact
Coût de la
mesure XoF
Code de la
mesure
Création d’une ambiance d’inquiétude au
sein de la population
M1A1N1
A2N2
A2N4
Arrachage de 100 pieds d’acacias
Arrachage de 16 pieds de teck
1000000
100000
200000
M1A2N2
M1A2N4
M2A2N4
A2N6
Dégradation due aux gaz d’échappement
PM
M1A2N6
A2N7
Nuisances sonores
Organiser des séances d’information et
de sensibilisation des populations locales
et clarifier avec elles tous les contours du
projet avant le démarrage
Plantation de ½ ha d’acacia
Plantation de ½ ha de teck
Plantation d’arbres d’alignement le long
de la voie d’accès au LES
Utiliser des engins en bon état de
fonctionnement et moins polluants
Respecter les normes en matière de
bruits
Reboiser le site de la base vie après les
travaux
1000000
A1N1
PM
M1A2N7
100000
M1A2N8
Respecter les codes de la route
Installer les panneaux de signalisation, de
limitation
de
vitesse
et
de
redirectionnement de la circulation
PM
PM
M1A3N13
M2A3N13
Utiliser les véhicules en bon état
Faire un contrôle régulier de l’état des
engins de chantier
Veiller au conditionnement adéquat des
huiles
et
autres
matériaux
de
construction
Sensibiliser les conducteurs de camions
PM
PM
M1A4N14
M2A4N14
PM
M1A4N15
PM
M2A4N16
Phase préparatoire
Dénudation de l’aire de la base vie
A2N8
A3N13
Accident de circulation/nuisance sonore
Phase de construction
A4N14
A4N15
A4N16
Dégradation de la qualité de l’air par les
fumées de véhicules
Pollution du sol par déversement accidentel
des huiles et autres matériaux de
construction
Accident de circulation
62
A6N22
A7N24
Déplacement des baraques des femmes
vendeuses au bord de rue
Augmentation de la prévalence des IST et
VIH/SIDA
sur les mesures à prendre pour limiter la
pollution des sols
Sensibiliser les concernées et appliquer
les ententes convenues au moment des
consultations
Distribuer gratuitement les préservatifs
aux ouvriers
Sensibiliser les populations riveraines et les
ouvriers sur les risques d’infection aux IST
et VIH/SIDA
PM
M1A6N22
PM
M1A7N24
PM
M2A7N24
Utiliser
une
technologie
atténuant
l’émission de polluants dans l’air
PM
M1A8N25
Inspecter régulièrement les matériaux et
équipements entreposés et veiller au bon
conditionnement des produits
Sensibiliser les ouvriers sur l’entretien des
engins afin de réduire la nuisance sonore
Utiliser des engins en bon état de
fonctionnement et respecter les normes
en matière de bruits
Prévoir les équipements de protection
adéquats
PM
M1A8N26
PM
M1A9N27
PM
M2A9N27
PM
M3A9N27
Phase d’exploitation
A8N25
A8N26
A9N27
Dégradation de la qualité de l’air par les
fumées de véhicules
Contamination des éléments du sol par
déversement
accidentel d’huiles des
moteurs
Déplacement temporaire ou permanent du
seuil auditif
63
Tableau 11 : Synthèse des mesures
Code
mesures
Mesures de gestion des impacts
Moment de mise
en œuvre
Impacts gérés
Organiser des séances d’information et de sensibilisation des populations
locales et clarifier avec elles tous les contours du projet avant le démarrage
Plantation de ½ ha d’acacia
Reboiser les sites d’emprunt et de carrière après la remise en état physique
Installer la base vie et les chantiers dans des endroits où il y a moins de
couvert végétal
Plantation de ½ ha de teck
Plantation d’arbres d’alignement le long de la voie d’accès au LES
Limiter les destructions au strict minimum à l’ouverture des voies
Utiliser des engins en bon état de fonctionnement
Respecter les normes en matière de bruits
Reboiser le site de la base vie après les travaux
Remettre en état physique les sites d’emprunt
Utiliser des engins en bon état de fonctionnement
Prévoir des bacs de récupération des huiles usagées
Installer les panneaux de signalisation, de limitation de vitesse et de
redirectionnement de la circulation
Avant A1
A1N1, A2N2
Avant A3
Avant A8
Avant A1
A1N1, A2N2
Avant A8
Avant A8
Avant A2
Avant A4
Avant A4
Avant A8
Avant A1
Avant A1
Avant A2
Avant A1
A1N1, A2N2
A2N2
A2N2
A2N6
A2N6
A2N8
A2N9
A3N10
A3N12
A3N13
Avant A1
Avant A4
Avant A4
A4N14
A4N14
A4N15
Avant A2
Avant A4
Avant A3
Avant A2
Avant A2
A5N19
A5N20
A6N21
A6N21
A6N21
Phase préparatoire
M1A1N1
M1A2N2
M1A2N3
M2A2N3
M1A2N4
M2A2N4
M1A2N5
M1A2N6
M1A2N7
M1A2N8
M1A2N9
M1A3N10
M1A3N12
M2A3N13
A2N2
Phase de construction
M1A4N14
M2A4N14
M1A4N15
M1A5N19
M1A5N20
M1A6N21
M2A6N21
M3A6N21
Utiliser les véhicules en bon état
Faire un contrôle régulier de l’état des engins de chantier
Veiller au conditionnement adéquat des huiles et autres matériaux de
construction
Faire un control régulier de l’état des engins de chantier
Prévoir des bacs de récupération des vidanges
Positionner les panneaux de signalisation
Respecter les heures de circulation des poids lourds
Sensibiliser les populations riveraines sur les risques potentiels d’accidents de
circulation
64
M1A6N22
M1A7N23
M1A7N24
M2A7N24
Sensibiliser les populations sur les risques de perturbation de leurs activités
avant le démarrage des travaux
Prévoir des bacs de récupération des déchets
Distribuer gratuitement les préservatifs aux ouvriers
Sensibiliser les populations riveraines et les ouvriers sur les risques d’infection
aux IST et VIH/SIDA
Avant A2
A6N22
Avant A3
Avant A2
Avant A2
A7N23
A7N24
A7N24
Avant A1
Avant A4
A8N25
A8N26
Avant A2
A9N27
Avant A2
A9N27
Avant A2
A9N27
Phase d’exploitation
M2A8N25
M1A8N26
M1A9N27
M2A9N27
M3A9N27
Utiliser une technologie atténuant l’émission de polluants dans l’air
Inspecter régulièrement les matériaux et équipements entreposés et veiller au
bon conditionnement
Sensibiliser les ouvriers sur l’entretien des engins afin de réduire la nuisance
sonore
Utiliser des engins en bon état de fonctionnement et respecter les normes en
matière de bruits
Prévoir les équipements de protection adéquats
65
Tableau 12 : Suivi des impacts
Code
impact
Impacts
Paramètres à
suivre
A3N11
Dégradation des eaux
par les fuites d’huiles
usagées
A9N27
Déplacement
temporaire
permanent du
auditif
ou
seuil
Eau de
surface (lac
Toho)
Niveau de
bruit
Périodicité
Seuil
critique/normes
Coût de
suivi en
XoF
Responsables de la mise en
œuvre
Exécution
Contrôle
2 fois/an (à
raison d’une
fois par
semestre)
2 fois/an (à
raison d’une
fois par
semestre)
NFU 44041
Arrêté du 1er
Mars 1993
(France)
Décret
N°
2001-294 du 8
août
2001
portant
réglementatio
n du bruit en
République du
Bénin
PM
AGETURSA
ABE / PUGEMU
PM
AGETURSA
ABE / PUGEMU
66
Tableau 13 : Synthèse du PGES
Code
Mesures
mesures
Indicateurs de
réalisation
Echéance de
réalisation
Coût de la
mesure en XoF
Phase préparatoire
M1A1N1
Responsables de la mise en
œuvre
Exécution
Contrôle
Organiser des séances
d’information
et
de
sensibilisation
des
populations locales et
clarifier avec elles tous les
contours du projet avant
le démarrage
Plantation et entretien de
½ ha d’acacia
Deux séances de
consultation
sont
organisées et faites
Avant A1
1000000
AGETUR-SA,
Entreprise en
charge des
travaux
ABE / PUGEMU,
Comité de suivi
½ ha de d’acacia
est planté
Avant A3
1000000
AGETUR-SA
M1A2N3
Reboiser
les
sites
d’emprunt et de carrière
après la remise en état
physique
Avant A8
3000000
AGETUR-SA
M2A2N3
Installer la base vie et les
chantiers
dans
des
endroits où il y a moins de
couvert végétal
Plantation et entretien de
½ ha de teck
Les sites d’emprunt
et de carrière après
la remise en état
physique
sont
reboisés
La base vie est
installée sur un site
très peu couvert
ABE / PUGEMU,
Comité de suivi,
Mairies
ABE / PUGEMU,
Comité de suivi,
Mairies
Avant A1
PM
Entreprise en
charge des
travaux
ABE / PUGEMU,
Comité de suivi,
Mairies
½ ha de teck est
planté
Avant A8
100000
AGETUR-SA
Nombre
plantés
teck
Avant A8
200000
AGETUR-SA
Les
normes
béninoises
en
matière de bruits
sont respectées
Avant A4
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU,
Comité de suivi,
Mairies
ABE / PUGEMU,
Comité de suivi,
Mairies
ABE / PUGEMU,
DGE
M1A2N2
M1A2N4
M2A2N4
M1A2N7
Plantation
d’arbres
d’alignement le long de la
voie d’accès au LES
Respecter les normes en
matière de bruits
de
67
M1A2N8
Reboiser le site de la base
vie après les travaux
La base vie est
reboisée après les
travaux
Avant A8
100000
M1A2N9
Remettre
en
état
physique
les
sites
d’emprunt
Utiliser des engins en bon
état de fonctionnement
Les sites d’emprunt
sont remis en état
Avant A1
Existence
des
papiers de control
mensuel de l’état
des
engins
de
chantier
Les panneaux de
signalisation
sont
installés
Les véhicules utilisés
sont neufs et en bon
état
de
fonctionnement
Existence
des
papiers de contrôle
régulier des engins
du chantier
Existence des bacs
de récupération des
huiles
et
autres
matériaux
de
construction
Absence des cas
d’accidents
M1A3N11
M2A3N13
Installer les panneaux de
signalisation, de limitation
de
vitesse
et
de
redirectionnement de la
circulation
ABE / PUGEMU,
Mairies
PM
AGETUR-SA,
Entreprise en
charge des
travaux
AGETUR-SA
Avant A1
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU,
CNSR
Avant A1
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU,
CNSR
Avant A1
PM
ABE / PUGEMU
Avant A4
PM
Avant A4
PM
AGETUR-SA,
Entreprise en
charge des
travaux
AGETUR-SA ,
Entreprise en
charge des
travaux
Entreprise en
charge des
travaux
Avant A4
PM
ABE / PUGEMU
Phase de construction
M1A4N14
Utiliser les véhicules
bon état
M2A4N14
Faire un contrôle régulier
de l’état des engins de
chantier
M1A4N15
Veiller
au
conditionnement
adéquat des huiles et
autres
matériaux
de
construction
Sensibiliser les conducteurs
de
camions
sur
les
mesures à prendre pour
limiter la pollution des sols
M2A4N16
en
Les
conducteurs
ABE / PUGEMU
PUGEMU, Comité
de suivi
CNSR
68
M1A5N20
Prévoir des
récupération
vidanges
M2A6N21
Respecter les heures de
circulation
des
poids
lourds
M3A6N21
Sensibiliser les populations
riveraines sur les risques
potentiels d’accidents de
circulation
M1A6N22
Sensibiliser les populations
sur
les
risques
de
perturbation
de
leurs
activités
avant
le
démarrage des travaux
M1A7N23
Prévoir des bacs de
récupération des déchets
Distribuer gratuitement les
préservatifs aux ouvriers
M1A7N24
M2A7N24
bacs
de
des
Sensibiliser les populations
riveraines et les ouvriers sur
les risques d’infection aux
IST et VIH/SIDA
Des
bacs
de
récupération
des
vidanges
sont
positionnés sur le site
Les
heures
de
circulation des poids
lourds
sont
respectées
Deux séances de
sensibilisation
des
conducteurs
de
camions
sur
les
risques
d’accident
et les mesures de
limitation
sont
organisées
Deux séances de
sensibilisation
des
populations sur les
perturbations
de
leurs activités sont
organisées
Des préservatifs sont
régulièrement
distribués
aux
ouvriers du chantier
Plusieurs séances de
sensibilisation
des
populations sur les
comportements
à
adopter pour éviter
les IST et le VIH/SIDA
sont organisées
Avant A4
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU
Avant A2
PM
AGETUR-SA
ABE /CNSR,
Comité de suivi
Avant A2
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU
Avant A2
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU
Avant A3
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU
Avant A2
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU
Avant A2
PM
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU
69
Phase d’exploitation
M1A9N27
M2A9N27
M3A9N27
Sensibiliser les ouvriers sur
l’entretien des engins afin
de réduire la nuisance
sonore
Utiliser des engins en bon
état de fonctionnement
et respecter les normes en
matière de bruits
Prévoir les équipements
de protection adéquats
Absence
de
nuisance sonore
Avant A2
PM
Absence de fuite de
produits toxiques
Avant A2
PM
Les équipements de
protection sont mis à
disposition
des
ouvriers
Avant A2
PM
AGETUR-SA,
Entreprise en
charge des
travaux
AGETUR-SA,
Entreprise en
charge des
travaux
AGETUR-SA
ABE / PUGEMU,
DGE
ABE / PUGEMU,
CNSR
ABE / PUGEMU,
DDHU
70
5.2. Mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et
Sociale
5.2.1. Rôles et responsabilités du PUGEMU
En tant que maître d'ouvrage du Projet, le PUGEMU assure sous sa
responsabilité le financement et la mise en œuvre du plan de Gestion
Environnementale et Sociale. Il s’appuiera sur les services extérieurs d’autres
structures, qui seront chargées de la supervision de l’ensemble des travaux du
Projet.
Le présent rapport détaille les tâches du PUGEMU dans la conduite des
opérations de mise en œuvre du PGES, dans ses aspects de planification, de
réalisation et de suivi. Il est à noter également que des mesures de
renforcement de capacité ont été prévues par le PUGEMU dans le cadre de
la mise en œuvre de ce plan de gestion de l’environnement. Ceci concerne ;
(i) le développement de « standards environnementaux d’exploitation de la
voie », et ; (ii) une formation pour les membres de la Division Environnement
de l’AGETUR.
5.2.2. Rôle de la commune et du Comité Local
Les autorités locales de la localité d’accueil de la voie sont concernées par la
mise en œuvre des mesures. Elles devront intervenir en termes de soutien
organisationnel. Elles appuieront le PUGEMU dans l’organisation des diverses
réunions relatives à la mise en œuvre des mesures.
Par ailleurs, les autorités communales constituent des acteurs interlocuteurs
pour le PUGEMU. Ces autorités supervisent toutes les discussions et
négociations entre le PUGEMU, et les particuliers, et effectueront des tâches
spécifiques de par leur pouvoir foncier. Elles contresigneront, avec le PUGEMU
et le particulier, la fiche éventuelle d'inventaire contradictoire des biens situés
dans l'emprise. Un Comité Local sera créé à cet effet dans la commune de
Ouidah. La principale responsabilité des autorités communales dans
l’exécution du plan est le suivi de la mise en œuvre des actions d’atténuation
consignées dans le plan de gestion environnemental et social.
5.3. Mesures de surveillance et de suivi
5.3.1. Principes
Le suivi environnemental est une activité d’observations et de mesures à
court, moyen et long termes qui vise à déterminer les impacts réels les plus
préoccupants du projet comparativement aux pronostics d'impacts réalisés
lors de l'étude d'impact afin de pouvoir apporter, le cas échéant, les
correctifs nécessaires aux mesures d’atténuation préconisées. Les mesures de
surveillance et de suivi doivent permettre de rendre compte de l’exécution et
de l’efficacité des mesures de compensation et d’atténuation d’une part, et
71
d’autre part, de l’évolution des mesures environnementale des travaux de
construction de la voie.
En phase des travaux de construction et d’exploitation, il s’intéressera à
l’évolution des caractéristiques sensibles de certains récepteurs d’impacts
affectés par le Projet. Il s’agira entre autres de la :




qualité des eaux de surface ;
dégradation/restauration de la flore ;
santé et sécurité des travailleurs sur le chantier;
santé et la sécurité des populations.
En tant que promoteur, le PUGEMU assure la responsabilité du suivi à travers
l’AGETUR qui joue le rôle de Maître d’Ouvrage Délégué. Le tableau 14
présente de façon détaillée les éléments de suivi environnemental.
Tableau 14 : Programme de suivi environnemental
Récepteur
d’impact
Éléments de
suivi
Eaux de
surface
Dégradation
de la qualité
des eaux
Ambiance
travail
Sécurité des
travailleurs
sur le
chantier
Santé
Indicateurs de suivi (à
titre indicatif)
Concentration des eaux en
substances polluantes (métaux
lourds, …).
de
Port
d’équipement
de protection
IST et VIH/SIDA
Nombre de conflits entre les
ouvriers
Disponibilité et ports des
équipements
Nombre d’ouvriers portant
d’équipement de protection
Évolution du taux de
prévalence des IST et du SIDA.
Responsabl
es de suivi
Comité de
Suivi
(PUGEMU,
MEHU,
AGETUR, etc.)
Comité de
Suivi
(PUGEMU,
MEHU,
AGETUR, ABE,
etc.)
Comité de
Suivi
(PUGEMU,
MEHU,
AGETUR, ABE ,
etc.)
Comité de
Suivi
(PUGEMU,
MEHU,
AGETUR, ABE,
etc.)
Période
de suivi
Fréquence
de suivi
Pendant
et après
les travaux
Semestrielle
Pendant
les travaux
Mensuelle
Pendant
les travaux
Mensuelle
Pendant
et après
les travaux
Semestrielle en
phase de
travaux
Annuelle en
phase
d’exploitation
5.3.2. Rôle et responsabilité de suivi
Les responsabilités relatives à la mise en
environnementales et sociales sont les suivantes :
œuvre
des
mesures
5.3.2.1. Rôle du Maître d’Ouvrage Délégué
L’AGETUR est le Maître d’Ouvrage Délégué. Elle est chargée de veiller à la
mise en œuvre des mesures environnementales décrites dans le présent
rapport, en les prenant en compte dans le contrat de marché de travaux de
l’Entreprise. Elle veillera à l’exécution du plan de mise en œuvre des mesures
environnementales et sociales et s’attellera à la surveillance et au suivi
environnemental.
72
Par ailleurs, elle a la responsabilité de faire appliquer effectivement et
efficacement les prescriptions environnementales et sociales. Elle veillera à
ce que l’entreprise établisse en début de chantier un plan de protection de
l’environnement qui lui permettra d’exécuter de façon concrète les mesures
préconisées dans le PGES. Ce plan sera approuvé par la Mission de Contrôle
du PUGEMU et l’ABE après vérification de sa conformité au PGES.
Pour être plus opérationnelle, il est recommandé à l’Entreprise de disposer en
son sein d’un « expert environnemental » qui aura la responsabilité de veiller
au respect des clauses techniques environnementales après avoir répertorié
les contraintes environnementales les plus délicates sur son chantier,
d’intégrer la surveillance environnementale dans le journal de chantier, et de
servir d’interlocuteur avec le Bureau de Contrôle sur les questions
environnementales.
5.3.2.2. Bureau de contrôle (BdC)
En plus du contrôle traditionnel des travaux, le Bureau de Contrôle recruté
par le Maître d’Ouvrage sera, quant à lui, chargé de contrôler sur le chantier
le respect de l’application des mesures environnementales. Il est responsable
au même titre que l’Entreprise de la qualité de l’environnement dans les
zones d’influence du projet.
Les dégâts ou dommages environnementaux de quelque nature qu’ils soient,
engagent la responsabilité commune de l’Entrepreneur et du Bureau de
Contrôle. Pour mener à bien cette activité de surveillance environnementale,
le bureau de contrôle aura en son sein un Expert environnementaliste. Sous la
responsabilité du chef de mission de contrôle, ce dernier veillera à la mise
œuvre effective du PGES et ce, en concertation avec les services techniques
locaux et les Autorités locales.
En cas de nécessité, le Chef de la Mission de Contrôle peut modifier les
méthodes de travail afin d’atteindre les objectifs de protection des milieux
biophysique et humain, sans pour autant perturber le calendrier global
d’exécution des travaux.
La Mission de Contrôle fournira mensuellement un rapport faisant état de ses
activités et la mise en œuvre des mesures consignées dans le cahier des
charges environnementales. Le rapport devra indiquer tout problème d’ordre
environnemental survenu durant la période de surveillance.
5.3.2.3. Rôle du Comité de Suivi
Sous la responsabilité du PUGEMU, le Comité de suivi élaborera, sur la base
des directives du présent rapport, un plan de suivi qui portera sur les impacts
les plus préoccupants du projet, dans le but de mettre en exergue les
impacts réels sur une composante environnementale et de valider les
appréhensions exposées dans l’étude d’impact. Ce comité travaillera en
étroite collaboration avec la Mission de Contrôle qui assure la surveillance et
73
le suivi quotidiens et qui, contractuellement a le pouvoir de contraindre
l’Entreprise à corriger les défaillances relevées.
5.3.2.4. Consultations publiques et exigence de diffusion de l’information
Les populations et communautés locales du milieu récepteur du projet seront
étroitement associées à la conduite de la surveillance et du suivi
environnemental. Ceci leur permettra d’engager avec l’équipe du projet des
discussions sur les impacts des activités et sur d’éventuels réajustements à
faire. L’AGETUR mènera une campagne soutenue de communication,
consultation et sensibilisation.
En phase préparatoire, des rencontres avec les populations devront être
programmées : le but serait de mettre toutes les populations au même niveau
d’information, de s’enquérir de leur niveau de connaissance de leur terroir,
d’obtenir leurs points de vue relativement aux impacts potentiels du projet,
de recueillir leurs préoccupations et attentes, relever les points noirs et
dégager des pistes de renforcement des capacités.
En phase de construction, le processus de consultation des populations se
poursuivra et prendra appui sur le PGES. Il sera axé sur trois objectifs
principaux :
i)
la mise en exergue de l’ensemble des impacts identifiés tout en
expliquant dans le détail les mesures préconisées pour leur atténuation
ou leur bonification ;
ii) l’implication de la population à part entière à la réalisation du projet
tout en s’appropriant la mise en œuvre du PGES ;
iii) la prise en charge par les populations locales des travaux d’entretien
de la voie ainsi que des ouvrages communautaires sur une base
contractuelle. Il suivra le plan d’action préconisé par le PGES et sera
conçu les trois grandes étapes suivantes : (i) une étape préparatoire
préalable au chantier où la communication sociale rapprochée sera
mise à profit, (ii) une étape d’établissement de déroulement des
travaux, et (iii) une étape de clôture des travaux et de planification
participative de la phase d’exploitation. La réussite du projet et son
intégration dans son environnement sont tributaires de l’implication
effective de la population dans son exécution.
Les coûts liés à la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales
préconisées sont synthétisées dans le tableau 15.
74
Tableau 15 : Récapitulatif des coûts des mesures environnementales
N°
Rubriques
Coût des mesures environnementales
et sociales (F CFA)
1.
Coût de plantation des arbres et habitats fauniques
détruits
8 300 000
2.
Coût des mesures d’atténuation de la dégradation
des sols
10 000 000
3.
Coût des mesures concernant l’entretien de la voie
PM
4.
Coût des mesures de sensibilisation par rapport aux
enjeux environnementaux du projet
15 000 000
TOTAL GÉNÉRAL
33 300 000
75
CONCLUSION
La présente Etude d’Impact Environnemental et Social, réalisée
conformément à la réglementation en vigueur, a permis d’apprécier l’état
initial du milieu récepteur du projet de pavage de la voie d’accès au LES de
Ouèssè y compris son prolongement jusqu’à Savi, de ressortir les impacts tant
positifs que négatifs du projet sur son environnement immédiat, de proposer
des mesures d’atténuation ou de compensation des impacts négatifs et de
bonification des impacts positifs.
Les impacts positifs concernent :

la création d’emplois locaux directs pendant la phase de construction de
la voie. C’est un impact socio-économique très important ;

le désenclavement des localités environnantes, ce qui facilitera le
déplacement des personnes et des biens ; c’est un impact socioéconomique très important ;

l’accessibilité facile aux centres soin de santé ;

l’amélioration des déplacements locaux par l’ouverture de pistes.
La présence des ouvrages de franchissement permettra une évacuation plus
rapide et plus confortable des malades vers les hôpitaux des centres urbains
et une couverture sanitaire plus facile des zones enclavées.
Les impacts négatifs potentiels du projet sur l’environnement se rapportent
essentiellement à dégradation du sol, à l’arrachage de quelques dizaines de
pieds d’arbres, à la dégradation temporaire de la qualité de l’air, au risque
de pollution des eaux de surface.
Sur le plan humain et social, les impacts négatifs portent surtout sur les risques
de prolifération des infections sexuellement transmissibles et les infections
respiratoires dues r à la poussière la fumée provenant des chantiers.
La mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et
son suivi nécessitera la mobilisation d’un total 33 300 000 FCFA soit 63636,36
dollars US.
76
LISTE DES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. ABE (1999) : Loi-cadre sur l’Environnement en République du Bénin.
ABE/MEHU, Cotonou, 66 p.
2. ABE (2000) : Rapport Intégré sur l’Etat de l’Environnement au Bénin, 187 p.
3. ABE (2002) : Répertoire des indicateurs de suivi environnemental et de
développement durable au Bénin, 224 p
4. ABE (2003) : Evaluation environnementale stratégique du domaine
d’exploitation du sable hors plage. Rapport provisoire.
5. ABE (2006) : Rapport Intégré sur l’Etat de l’environnement au Bénin, 242 p.
6. ABE, (1998) : Guide général de réalisation d’une étude d’impact sur
l’environnement. 52p
7. ABE, (1999) : Loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin. 66p.
8. BOUCHARD M. (2002) : L’évaluation environnementale, un outil de
développement intelligent. Conférences à Abidjan, le 9 décembre 2001 et
Libreville, le 24 juin 2002.
9. D’ALMEIDA K. (1999) : Etat des ressources locales existantes et identification
des besoins dans le domaine de l’évaluation environnementale au Bénin,
Secrétariat francophone de l’Association internationale pour l’évaluation
d’impacts. Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie,
octobre 1999, 85 p.
10. BCEOM, BDPA et BEI-GC (2001) : Évaluation Environnementale Stratégique
(EES-phase 2), volume 2 et volume 3.
11. BCEOM, BDPA et BEI-GE (2007) : Évaluation Environnementale Stratégique
(EES) phase 2 Résumé exécutif, et volume 1 (généralités).
12. HYDRO-QUÉBEC
(1995) : Rapport de synthèse
des études
environnementales de la phase 2 de l’Avant-Projet ; Volume 4 : Recueil
des méthodes.
13. IEPF (2009) : Phase exploratoire pour établir un Etat des lieux de la ville de
Cotonou en matière de déchets assainissement de l’eau et émission dans
l’air.
14. INSAE (2002) : Recensement général de la population et de l’habitat.
15. Louis Berger SA (1997) : Études de faisabilité des programmes de désertes
rurales et de Ponts ruraux (volet Ponts) rapport final provisoire.
16. MEHU (1993) : Plan d’Action Environnemental du Bénin (PAE). Document
final. Juin 1993, Cotonou, Bénin. 136 p.
17. MEHU (2000) : Etude sur la qualité de l’air en milieu urbain : Cas de
Cotonou, rapport final. 62 pages + annexes.
18. MEHU /GTZ, (1996) : Stratégie nationale de lutte contre la pollution
atmosphérique en République du Bénin. 59 pages + annexes.
77
19. Patrick Michel ; 2001 : L’étude d’impact sur l’environnement. Objectif Cadre réglementaire - Conduite de l’évaluation – BCEOM ; 153 pages.
20. Pierre ANDRÉ et al, 1999 : L’évaluation des Impacts sur l’Environnement,
Processus, acteurs et pratique. Presses Internationales Polytechniques
avec la collaboration de l’IEPF ; 416 Pages.
21. PNUD, 1988 : Etude socio-économique régionale, bilan-diagnostic au
niveau des Préfectures.
22. Sina Consultants inc, 2004 : Rapport d’évaluation technique des DAO
23. World Bank (1997): The impact of environmental assessment. Washington
DC, the Environmental Department, Technical Paper 363, 146 p.
http://www.undp.org
http://www.unfcc.de
http://www.usd.edu/esci/e103/exam/Chap- 14.html
78
ANNEXES
79
Annexe 1
Termes de Référence pour la mission d'audit environnemental du Lieu d’Enfouissement
Sanitaire et d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux des travaux de pavage
de la voie d’accès et d’ouverture d’une cellule à Ouèssè.
1- CONTEXTE GENERAL
1.1- Cadre général d’intervention
Le Bénin fait partie des pays présentant le taux de croissance urbaine le plus élevé, à savoir 5
% par an. Une grande partie de ses populations, abandonnant les zones rurales pour
échapper à des conditions de vie difficiles, chercher du travail et bénéficier de services de
base, se retrouve à vivre dans les quartiers de ville surpeuplés et très peu desservis en
équipements urbains, grevant davantage des services déjà de mauvaise qualité dans ces
quartiers. Cette croissance rapide s’accompagne notamment de problèmes significatifs en
termes d’élimination des déchets solides, de dégradation de la qualité de l’eau, de pollution
atmosphérique urbaine et de construction dans des zones écologiquement vulnérables
sujettes aux inondations saisonnières et une dégradation générale de la qualité de
l’environnement.
Dans les villes du Bénin, et à Cotonou en particulier, une croissance urbaine non contrôlée et
une mauvaise gestion environnementale sont les causes de nombreux dégâts. L’occupation
des zones basses et connues historiquement comme étant sujettes aux inondations a, dans la
plupart des cas, obstrué les canaux naturels de drainage des eaux pluviales. Ce problème
est exacerbé par le fait que la plupart des canaux existants ne sont pas opérationnels et sont
obstrués par des déchets solides, de la végétation ou de la boue.
La pré-collecte des déchets urbains a également été suspendue momentanément dans les
quartiers les plus inondés à cause de l’accès limité à des points de collecte, et du fait que 60
pour cent des points de collecte se trouvaient sous eau. La topographie plate de Cotonou et
le niveau élevé de la nappe phréatique ont eu pour résultat que l’eau de pluie s’est
mélangée, dans certains quartiers de Cotonou, avec le contenu des latrines et des fosses
septiques au cours des inondations, avec pour conséquence une augmentation des
maladies hydriques au lendemain des inondations.
L’accès à l’assainissement est très faible et l’inexistence d’un système d’égouts a eu des
impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé. Étant donné le manque d’installation
adéquat de traitement des eaux usées, celles provenant d’activités industrielles sont
évacuées directement à ciel ouvert.
En ce qui concerne les déchets solides, l’absence d’une chaine complète de gestion des
déchets allant des ménages jusqu’à la décharge finale a eu pour résultat des dépotoirs
d’ordures illégales, créant ainsi des risques sanitaires importants pour les populations
avoisinantes. La collecte et la mise en décharge finale des déchets solides restent un défi
important. Le taux d’évacuation, bien qu’il se monte à plus 750 tonnes de déchets solides
par jour dans les zones urbaines du Bénin (Cotonou, Parakou, Porto Novo), reste faible. Sur un
total de 39 % collectés, à peine 8 % sont transportés et enfouis.
Face à ce tableau, l’état béninois n’a pas ménagé ses efforts. En impact, grâce au concours
de plusieurs bailleurs de fonds, les gouvernements successifs se sont investis dans une
politique d’aménagement du cadre de vie des populations urbaines à travers des projets
urbains montés et mis en œuvre dans les zones les plus vulnérables. En particulier, avec le
concours financier de la Banque Mondiale, le Bénin a successivement mis en œuvre le Projet
de Réhabilitation et de Gestion Urbaine (PRGU : 1992 – 1996), le Projet de Gestion Urbaine
Décentralisée (PGUD : 1999 – 2004), le second Projet de Gestion Urbaine Décentralisée
(PGUD2 : 2006 – 2012, y compris le financement additionnel). Nonobstant ces efforts, le cadre
80
environnemental des villes béninoises reste précaire. Au cours des inondations récentes
(2010), des quartiers tels que Fifadji, Sainte-Rita, Vossa, Avotrou, Yénawa, Kowegbo, Fidjrossè
et Vedoko à Cotonou se sont retrouvés sous les eaux. Face à la situation désastreuse causée
par ces inondations, le Gouvernement Béninois a sollicité et obtenu le financement du Projet
d’Urgence de Gestion Environnemental en Milieu Urbain (PUGEMU).
1.2- Présentation du PUGEMU
L’Objectif général du PUGEMU est d’améliorer les infrastructures et atténuer les impacts
négatifs sur l’environnement résultant des inondations dans la région du Grand Nokouè et
accroître le niveau de préparation du Bénin à faire face aux inondations futures. Plus
précisément, le projet vise à renforcer les capacités des cinq villes du Grand Nokoué que
sont Porto Novo, Sèmè-Podji, Cotonou, Abomey–Calavi et Ouidah, à :
1- Réhabiliter et améliorer des réseaux de drainage principaux dans les zones sensibles
de la ville Cotonou touchées par les inondations de 2010 grâce au calibrage,
dragage, nettoyage et élargissement de ces drains et canaux et à la réhabilitation
d’un pont
2- Permettre à Cotonou et aux municipalités voisines affectées par les inondations
d’octobre 2010 d’atténuer les impacts négatifs sur l’environnement et les risques
sanitaires résultant de l'obstruction des systèmes de drainage causés principalement
par l’accumulation intense et illégale de déchets solides dans les ouvrages à ciel
ouvert accentuée.
Les composantes du projet ont été identifiées et préparées en étroite collaboration avec les
acteurs concernés dans les ministères, les municipalités et les ONG, et elles répondent à des
besoins urgents sur le terrain. Les solutions et les conceptions techniques sont simples et sont à
la portée des homologues béninois. Pour chacune des composantes, les activités ont été
identifiées et sélectionnées sur la base de la disponibilité des études analytiques et de la
qualité des études techniques. Le projet a bénéficié de rapports produits dans le cadre du
PGUD-2, notamment ceux portant sur la Stratégie nationale de la gestion des déchets
solides, la Stratégie nationale pour le traitement des eaux usées au Bénin et le Business Plan
pour l'opérationnalisation de la Stratégie ainsi que le rapport d’Évaluation des Besoins Post
Catastrophe (PDNA) de janvier 2010.
Le PUGEMU comprend cinq composantes qui se présentent comme suit :
Composante A. Amélioration et réhabilitation du drainage
Les objectifs de la composante sont :
(i) d’améliorer sensiblement et durablement les conditions de vie des résidents de certains
quartiers de Cotonou aux plans (1) de l’impact des inondations cycliques sur la santé
publique et les infrastructures privées et publiques dans les zones de construction des
ouvrages de drainage et (2) des conditions de déplacement.
(ii) d’actualiser le Plan Directeur d’Assainissement pluvial de la ville de Cotonou afin de
doter l’administration d’un outil actualisé permettant une planification adéquate de
ses interventions dans le domaine de l’assainissement
En dehors de l’actualisation du Plan Directeur d’Assainissement pluvial de la ville de Cotonou,
les activités de cette composante se concentrent sur l’aménagement (calibrage, protection
et ouverture du chemin d’écoulement des eaux) des bassins versants dénommés « P », « AA »
et « Wbis » pour une longueur totale de 8,57 km et la réhabilitation de la digue de Fifadji
(pont).
Composante B. Gestion des déchets solides ménagers
Cette composante vise à améliorer la collecte, le transport et l'évacuation des déchets
solides ménagers dans les cinq villes bénéficiaires du PUGEMU (Porto-Novo, Semè-Podji,
Cotonou, Abomey-Calavi et Ouidah). Elle a pour objectifs spécifiques de: (i) augmenter le
81
taux de pré-collecte et de collecte dans les cinq municipalités (actuellement allant de 2 à 30
% dans certaines municipalités) à environ 60 % à la fin du projet ; (ii) construire des centres de
transfert ; (iii) doter la municipalité d'Abomey-Calavi d’une décharge contrôlée ; (iv) limiter
les impacts négatifs des déchets solides sur l'environnement dans les cinq villes bénéficiaires.
(v) améliorer les capacités techniques et la gestion des ONG de pré-collecte ; (vi) renforcer
la capacité des services techniques dans les cinq municipalités ; (vii) conforter la cellule
existante et aménager une nouvelle cellule à la décharge de Ouèssè et réhabiliter la voie
d'accès à la décharge en pavés ; et (viii) améliorer la capacité du Ministère de
l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme (MEHU) sur les aspects réglementaires et
institutionnels de la stratégie nationale de gestion des déchets solides.
Composante C. Appui à la gestion des eaux usées
La Composante C vise à développer un cadre institutionnel et réglementaire approprié en
vue de la gestion efficace et durable des eaux urbaines usées des cinq villes bénéficiaires du
PUGEMU. Elle permettra de procéder à la mise en œuvre d’une partie des actions
programmées à court terme dans le business plan élaboré avec l’appui du Water Sanitation
Program de la Banque Mondiale, et prévues dans la stratégie nationale de l’assainissement
des eaux usées en milieu urbain, au moyen
(i) du renforcement des capacités de la SONEB (Société Nationale des Eaux du Bénin) et
de la fourniture d'une assistance technique au développement de normes,
standards, directives et règlements appropriés ;
(ii) de l’élaboration de plans directeurs en matière d'eaux urbaines usées pour
l’Agglomération de Cotonou et la Ville de Porto-Novo ; et
(iii) d’un support à la mise en œuvre de projets pilotes d'assainissement décentralisés et à
petite échelle.
Composante D. Appui à la prévention et à la gestion des inondations et catastrophes
naturelles.
La composante D vise à améliorer les capacités d’anticipation des structures nationales de
coordination et des collectivités locales dans la gestion de l’information technique sur les
risques d’inondation et les précautions préventives. Cet objectif sera atteint au moyen :
(i) d'un soutien à l'établissement d'un système d'alerte rapide d'inondation dans des
zones ciblées et le renforcement des capacités de coordination au niveau national ;
(ii) d'un soutien à la dissémination de l'information et aux campagnes de sensibilisation
aux inondations ;
(iii) du renforcement de la capacité des institutions et des acteurs principaux en matière
de gestion de crise et des risques associés aux inondations en intégrant la prévention
du risque d'inondation à l'urbanisme ; et
(iv) d'un soutien à l'établissement de plans de contingences au niveau des communes
vulnérables.
Composante E. Gestion du Projet
Cette Composante vise à apporter un soutien à la gestion globale du Projet, y compris le
développement et l'opérationnalisation d'un système de suivi et évaluation, et à la capacité
fiduciaire du Projet (sauvegardes environnementales et sociales, passation des marchés,
gestion financière, audits techniques et financiers).
Les composantes du projet sont mises en œuvre par l’intermédiaire de deux agences
d’exécution : l’AGETUR-SA pour les composantes A, C et une partie de la composante B
(études techniques et travaux) et la SERHAU-SA pour les composantes D, E et une partie de
la composante B (renforcement des capacités).
82
Une Unité de Gestion du Projet (UGP) a été créée au sein du Ministère chargé de
l’Urbanisme. Sa mission est d’assurer la supervision et le suivi de la mise en œuvre du
PUGEMU dans toutes ses composantes. Elle est chargée entre autres de contrôler et de
suivre les performances des deux agences d’exécution.
Un comité inter ministériel de pilotage du projet a été créé par décret N° 2011-782 su 5
décembre 2011 du pour coordonner l’exécution du projet.
1.3 . DEFINITION
Maîtres d'Ouvrage : Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme
Bénéficiaires : Commune de Cotonou ;
Maître d'Ouvrage Délégué : Agence d'Exécution des Travaux Urbains (AGETUR) ;
Unité de Gestion du Projet : Cellule de Supervision et du Suivi de la mise en œuvre du projet ;
Consultant : le(s) bureau(x) d'études retenu(s) à l'issue de la consultation restreinte.
2-
JUSTIFICATION DE LA MISSION
Le fonctionnement actuel du Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè est marqué par un
certain nombre d’insuffisances qui limitent une optimisation de son exploitation dont entre
autres :
la faible adéquation du matériau de recouvrement : ce matériau (terre de barre) peu
perméable et sensible à l’eau rend difficile les manœuvres de recouvrement par les
bulldozers en période de pluie provoquant l’écoulement horizontal du lixiviat ;
 la forte composition en matières plastiques des déchets enfouis limitant l’infiltration du
lixiviat et ralentissant la biodégradation de ces déchets enfouis ;
 le disfonctionnement du système de collecte du lixiviat de la cellule actuelle, etc.
Par ailleurs, dans le cadre du PUGEMU, les travaux de pavage de la voie d’accès et
d’ouverture d’une cellule supplémentaire sont prévus au LES de Ouèssè.

La voie d’accès au LES de Ouèssè est un embranchement (côté Nord) à partir de la Route
Cotonou / Ouidah (RNIE1) à environ 32 kilomètres de Cotonou. Elle est longue d’environ 5,7
kilomètres et traverse une forêt classée et quelques agglomérations (principalement
Sègbanou). Elle a été aménagée en terre lors des travaux de construction du LES en 2004. Le
corps de chaussée est en graveleux latéritique et on distingue quelques ouvrages
d’assainissement dans les traversées d’agglomération, essentiellement devant les
équipements socio communautaires. Au-delà du LES (section non comprise dans le présent
projet), cette voie est une piste en mauvais état desservant de petits villages jusqu’à Savi sur
la route Ouidah/Tori longue de …. Km.
Le Lieu d’Enfouissement Sanitaire de Ouèssè est le site de décharge des déchets solides de la
ville de Cotonou. Il couvre une superficie d’environ 80 hectares et dessert également la ville
de Ouidah. Il pourrait aussi accueillir les déchets solides de la ville d’Abomey-Calavi. Les
aménagements et équipements existants du site comprennent notamment l’administration
(bureaux, magasins, hall, pont bascule, etc.), des voies de circulation internes, des ouvrages
d’assainissement pluvial, une cellule de stockage des déchets, un château, un forage et un
mini réseau d’adduction d’eau. Le site est clôturé par un ensemble de potelets et de
barbelés.
La cellule existante est actuellement remplie jusqu’au niveau du terrain remanié ;
l’accessibilité à cette cellule en saison pluvieuse est limitée.
83
Ces travaux de pavage et d’ouverture de cellule sont susceptibles d’avoir un impact sur les
composantes environnementales en place.
Lesdits travaux étant financés par l’IDA, la politique opérationnelle de la Banque Mondiale
4.01 sur l’évaluation environnementale est déclenchée. Aussi, au plan national, selon la loi
cadre sur l’environnement de la République du Bénin, la prise en compte de l’environnement
dans les projets d’aménagement routier et d’ouverture de décharge est une exigence
légale dont les exigences et les procédures sont détaillées dans le décret n° 2001-235 du 12
Juillet 2001 portant EIE, et le décret no. 2005-466 du 28 juillet 2005 portant audit de conformité
environnementale en République du Bénin.
3- OBJECTIF DE LA MISSION
L’objectif principal de la mission se décline en trois points :
-
faire l’audit environnemental de l’actuelle cellule d’enfouissement ;
réaliser l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du pavage de la voie
d’accès au LES y compris son prolongement jusqu’à Savi sur la route Ouidah/Tori ;
réaliser l’étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’ouverture et
exploitation d’une nouvelle la cellule.
De façon spécifique, il s’agira de :
1) faire un bilan du suivi environnemental réalisé depuis la mise en service du LES de
Ouèssè ;
2) identifier et apprécier les impacts et risques environnementaux et sociaux du
fonctionnement actuel de la première cellule du LES en faisant ressortir les non
conformités environnementales;
3) disposer de recommandations pertinentes et concrètes pour la correction des non
conformités environnementales identifiées ;
4) disposer d’un plan de vérification environnementale de la mise en œuvre des
recommandations de l‘audit ;
5) connaître les enjeux environnementaux et sociaux le long de la voie d’accès ;
6) connaître les impacts environnementaux potentiels liés aux travaux de pavage de la
voie d’accès et d’ouverture/exploitation de la nouvelle cellule;
7) connaître les impacts sociaux potentiels liés aux travaux de pavage de la voie
d’accès et d’ouverture/exploitation de la nouvelle cellule;
8) disposer des mesures d’atténuation des impacts négatifs et de maximisation de ceux
positifs ;
9) connaître les coûts de mise en œuvre des différentes mesures proposées ;
10) disposer d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour la mise en
œuvre de ces mesures ;
11) avoir un système de suivi évaluation de la mise en œuvre du PGES avec des
indicateurs de suivi environnemental clair, facile à suivre et une responsabilisation du
suivi.
4-
TACHES DU CONSULTANT
La prestation du consultant comprend l'ensemble des éléments suivants :
1. organiser des investigations de terrain en vue d’auditer le fonctionnement actuel du
LES. Ces investigations devront permettre d’évaluer le niveau de pollution de
l’environnement (eau de surface et souterraine, cadre de vie, etc.) lié à la cellule ;
2. procéder à des prélèvements et aux analyses des échantillons d’eaux (eau de
surface et souterraine) en vue d’évaluer leur niveau de pollution. Les résultats
obtenus devront être comparés aux normes sur la qualité des eaux résiduaires en
vigueur au Bénin ;
84
3. organiser des investigations socio-anthropologiques avec les comités locaux de suivi
du fonctionnement de la décharge afin d’appréhender les niveaux de nuisances et
les mesures développées ;
4. organiser des entretiens avec les agents et autres personnes ressources impliquées
dans la gestion du LES en vue d’appréhender les différents enjeux en présence ;
5. organiser des entretiens avec les responsables de la DST de la mairie de Cotonou et
de l’Exploitant de la décharge sur le fonctionnement du LES ;
6. organiser des investigations socio-anthropologiques avec les populations riveraines du
LES et usagers de la voie d’accès jusqu’à la route Ouidah-Tori ;
7. élaborer les rapports d’audit environnemental et d’étude d’impact sur
l’environnement en suivant les normes en la matière ;
8. faire le suivi environnemental des PGES qui seront élaborés au terme des études au
cours des travaux de pavage et de construction de la nouvelle cellule.
5-
INFORMATIONS A FOURNIR PAR L'AGETUR
Pour l’exécution de sa mission, le Consultant aura pour interlocuteur principal l’Ingénieur Chef
Projets en charge de la mise en œuvre du PUGEMU à l’AGETUR. Il mettra tout en œuvre pour
lui fournir tous renseignements ou documentations nécessaires pour l’exécution de sa mission.
Au démarrage de sa mission, l'AGETUR fournira au Consultant le plan de situation et les
documents techniques des ouvrages à étudier et se rendra avec lui pour une
reconnaissance des sites en concertation avec la cellule de supervision et de suivi du
PUGEMU.
La production de ces documents ne dispense pas le Consultant de rechercher les
informations nécessaires à l'exécution de sa mission auprès des administrations publiques.
La liste non exhaustive des documents que l’AGETUR mettra à la disposition du Consultant
comprend :
Documents techniques (APS, APD, DAO) des ouvrages existants et à réaliser ;
Cadre de gestion environnementale et sociale du PUGEMU ;
Cadre de Politique de Réinstallation des Populations du PUGEMU ;
Rapports annuels d’exploitation du LES
Document d’évaluation du PUGEMU (Banque Mondiale).
6- ORGANISATION DE LA MISSION-RAPPORTS A RENDRE
6-1 MOYENS MIS EN PLACE
Le Consultant (firme) doit mettre en place les moyens en personnel et en matériel qu'il juge
nécessaires à l'accomplissement de sa mission.
Il doit mettre sur pied une équipe forte et déterminée de spécialistes ayant des qualifications
techniques dans les domaines sociaux et de l’environnement. L’équipe doit présenter un
plan pragmatique et judicieux pour réaliser convenablement la mission du Consultant.
Le Consultant proposera et justifiera l’éventail de disciplines à intégrer dans l’équipe du
projet mais doit prévoir le personnel minimum suivant :
85
Pour l’audit et les EIES
-
Un expert environnementaliste, Chef de mission, ayant au minimum un diplôme
postuniversitaire en environnement (DEA, DESS) ou un diplôme de spécialisation en
environnement après une maîtrise universitaire et sept (7) années d’expérience
professionnelle en évaluation environnementale. Une connaissance des politiques de
sauvegarde de la Banque Mondiale et du Bénin et l’expérience de consultations
publiques sont demandées. Il doit avoir participé ou conduit la réalisation d’au moins
deux (2) évaluations environnementales et d’au moins deux (2) audits
environnementaux au cours des cinq dernières années. Durée d’intervention : 2 mois
(soit 2 Hommes-Mois) ;
-
un expert sociologue, ayant au minimum une maîtrise universitaire en sociologie
(BAC+4) et cinq (5) années d’expérience professionnelle en évaluation sociale. Une
connaissance des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et du Bénin et
l’expérience de consultations publiques sont demandées. Il doit avoir participé ou
conduit la réalisation d’au moins deux (2) évaluations sociales au cours des cinq
dernières années. Durée d’intervention : 2 mois (soit 2 Hommes-Mois) ;
-
un écotoxicologue de niveau universitaire (Doctorat, PhD., etc.) spécialiste dans
l’analyse des caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques des eaux
résiduaires et eaux usées. Il doit être un universitaire affilié à un laboratoire d’analyse
biochimique en activité au Bénin. Il doit aussi avoir une bonne maîtrise des textes sur
les normes de la qualité des eaux usées en vigueur en République du Bénin.; Durée
d’intervention : 1 mois (soit 1 Hommes-Mois) ;
-
01 ingénieur génie civile, niveau BAC+ 3 avec une expérience d’au moins 5 ans dans
les travaux de génie civile, construction des ouvrage d’assainissement, de gestion de
déchets. Il doit justifier de sa participation à des travaux de construction et de
contrôle et surveillance des chantiers de travaux au cours des trois (05) dernières
années.
Pour le suivi environnemental en phase travaux
Le consultant mettra en place une équipe de deux (02) experts composés de :
-
Un expert environnementaliste, Chef de mission, ayant au minimum un diplôme
postuniversitaire en environnement (DEA, DESS) ou un diplôme de spécialisation en
environnement après une maîtrise universitaire et sept (7) années d’expérience
professionnelle en suivi environnemental. Durée d’intervention : 1 mois et demi (soit
1,5 Hommes-Mois) à répartir sur toute la durée des travaux à temps partiel ;
-
un expert sociologue, ayant au minimum une maîtrise universitaire en sociologie
(BAC+4) et cinq (5) années d’expérience professionnelle en évaluation sociale. Une
connaissance des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et du Bénin et
une expérience dans le suivi environnemental de la mise en œuvre des PGES. Durée
d’intervention : 1 mois et demi (soit 1,5 Hommes-Mois) à répartir sur toute la durée des
travaux à temps partiel.
6-2 RAPPORTS A RENDRE
Les rapports attendus du Consultant sont :
1. Un (01) rapport d’audit environnemental du LES respectant les formes et le contenu
minimum exigés par la règlementation nationale; Ce rapport sera déposé au plus
tard 1 mois après le démarrage de l’étude (T1= T0 +1 mois).
86
2. Un (01) rapport d’étude d’impact environnemental et social du pavage de la voie
d’accès respectant les formes et le contenu minimum exigés par la règlementation
nationale; ce rapport sera déposé au plus tard 1,5 mois après le démarrage de
l’étude (T2= T0 +1,5 mois).
3. Un (01) rapport d’étude d’impact environnemental et social de l’ouverture de la
cellule supplémentaire respectant les formes et le contenu minimum exigés par la
règlementation nationale; ce rapport sera déposé au plus tard 1,5 mois après le
démarrage de l’étude (T3= T0 +1,5 mois).
4. Un (01) rapport final comportant : (i) le Plan de Gestion Environnementale et Sociale
(PGES) des deux EIES et (ii) le Registre de corrections préconisées par l’audit. Ce
dernier rapport doit apporter des précisions sur les responsabilités synergiques de mise
en œuvre ainsi que le budget global planifié sur la durée des travaux de mise en
œuvre des PGES du fonctionnement du LES. Ce rapport sera déposé au plus tard 0,5
mois après la validation des rapports d’étude d’impact environnemental et social
(T4= T3 +0,5 mois) en 10 exemplaires avec une copie fichier sur CD ou clé USB ;
5. Des rapports de suivi trimestriels lors de la phase des travaux. Chaque rapport
intermédiaire devra faire l’objet d’une validation dont l’organisation pour une
cinquante de participant est à la charge du consultant.
6. Les rapports provisoires feront l’objet de validation à l’Agence Béninoise pour
l’Environnement (ABE) A chaque validation, le consultant devra prendre toutes les
dispositions pour présenter le rapport proposé et intégrer les observations des
participants avant l’acceptation desdits rapports.
NB : Les frais de redevance pour l’ABE sont à la charge du consultant.
7-
DUREE DES PRESTATIONS
La durée de l’étude est de deux (2) mois non compris les délais d’approbation des rapports.
Le consultant au début de sa mission devra soumettre un Planning détaillé indiquant
notamment pour chaque résultat attendu, les périodes de ses interventions et la présence de
son personnel sur le terrain, ainsi que les dates de remise des rapports et documents
intermédiaires. Ce planning sera validé de commun accord avec les acteurs concernés.
8- CALENDRIER DE PRINCIPE
Les dates indicatives d’exécution de la mission se présentent comme suit :
- Démarrage de la mission : octobre 2012
- Fin de mission décembre 2012
9-DEROULEMENT ET SUIVI DE LA MISSION
La CSS-PUGEMU assurera un suivi technique du déroulement de la mission. A cet impact, une
concertation consultant/AGETUR/CSS-PUGEMU/DGE devra être organisée par l’AGETUR en
vue de l’adoption d’une feuille de route pour le déroulement de la mission. La cellule de
Supervision et de Suivi mettra en place un dispositif adéquat pour un suivi technique adéquat
du déroulement de la mission.
87
Annexe 2
Levé parcellaire du milieu récepteur du projet
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
CAHIER DE PRESCRIPTIONS ENVIRONNEMENTALES APPLICABLES AUX
TRAVAUX
INTRODUCTION
Le présent Cahier des Clauses Environnementales a pour objectif
« d’encadrer » la prise en compte des contraintes environnementales dans la
passation des marchés de travaux, sous la forme d’exigences
environnementales qui seront, de fait, contractualisées. Ainsi, dans l’optique
de permettre à l’AGETUR de présenter des dossiers d’appel d’offre de
performance environnementale optimale, il est proposé d’intégrer dans les
dossiers d’appel d’offres, un certain nombre de critères environnementaux
permettant de juger et de comparer l'engagement des entreprises dans la
maîtrise des dispositions relatives à l'environnement du chantier.
Aussi, la prise en compte des enjeux environnementaux dans les marchés
publics de travaux vise t-il à limiter et à maîtriser ces risques et ces impacts au
bénéfice des usagers, des riverains et du personnel des entreprises du
chantier (amélioration des conditions de travail lors de la réalisation des
travaux, limitation du recours aux substances dangereuses pour la santé) et
de l’environnement (maîtrise des pollutions et nuisances, préservation des
ressources naturelles, limitation des consommations de matières premières,
réduction des consommations d’énergie, réduction de la quantité de
déchets, limitation du recours aux substances dangereuses pour
l’environnement).
Dans tous les cas, il convient de connaître les différents impacts et de leur
donner toute leur importance le plus en amont possible et durant toutes les
phases concourant à la réalisation de travaux de pavage de la voie d’accès
au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi.
Les préconisations environnementales ci-après s’appliquent aux aspects
environnementaux qui sont maîtrisables et sur lesquels l’entreprise est censée
avoir une influence. A ce titre, l'analyse environnementale des opérations de
travaux a révélé :
- les impacts environnementaux des pratiques environnementales des
entreprises prestataires, notamment en ce qui concerne la gestion des
déchets, les risques de pollutions des sols et des eaux, sonores, visuelles,
affectation de la qualité de l’air, destruction de la végétation ;
- les risques sanitaires et de transmission des IST ;
- les risques d’accidents de circulation et de chantier ;
- les risques liés à la non maîtrise de la gestion des déchets ;
- les risques liés à la non-sensibilisation des différents acteurs impliqués dans
les travaux aux divers aspects environnementaux.
1. MODE D’EXECUTION DES TRAVAUX

Circulation
101
-
Installer les panneaux de directionnement de la circulation et de
signalisation du chantier.
-
Dans le cas où les travaux passent à proximité des zones agglomérées et
sensibles, un repérage et un piquetage précis sur le terrain de ces
dernières seront effectués avant le commencement du chantier en
présence du maître d’œuvre délégué, d’un représentant de l’entreprise
de terrassement et d’un spécialiste en environnement.
-
Ces mesures préventives permettront de limiter au maximum l’emprise du
chantier sur l’environnement et d’éviter ainsi des dégradations irréversibles
sur les milieux naturels les plus sensibles.
-
La déviation identifiée qui passe devant le cimetière principal de Ouidah
devrait être aménagée avant le démarrage des travaux.
-
Aucune circulation n’est autorisée dans la zone humide à forts enjeux
environnementaux, c’est – à- dire les berges et la zone inondable du lac
Toho et dans la forêt classée de Pahou.

Stationnement
-
Un emplacement spécifique au stationnement des engins de chantier lors
des périodes d’inactivité sur le site (nuit, jours fériés) devra être défini.
La zone de stationnement des engins servira également de lieu de
stockage du matériel de chantier et notamment des réserves en
carburant qui devront être conditionnées dans des cuves ou bidons à
doubles parois étanches.
-
-
Un système anti-débordement sera à mettre en œuvre aux remplissages
de réservoir, soit un pistolet automatique, soit une pompe d’aspiration à
demeure sur les engins, avec limiteur de niveau.
-
Les ouvertures des réservoirs et cuves seront soigneusement sécurisées et
toutes opérations permettant d’empêcher le vandalisme du week-end
envisagées (inaccessibilité des tuyaux de remplissage, des pompes et de
leurs éléments de vidange et/ou capotage cadenassé des appareils).
-
Le choix de la zone de stationnement devra être défini en un point central
du chantier, facile d’accès et suffisamment éloigné du lac Toho et des
périmètres de captages d’eau potable présents sur le site pour éviter tout
risque de pollution accidentelle de la nappe phréatique (fuite
d’hydrocarbures).
Le site choisi devra faire l’objet de négociation avec les autorités locales
et les populations avant utilisation.
-
102
-
Aucun stationnement d’engin n’est admis dans la forêt classée de Pahou.

Entretien et gestion des déchets
-
L’entretien des engins, s’il a lieu sur le chantier, doit être fait avec le
maximum de précautions pour éviter d’éventuelles fuites d’hydrocarbures.
Cet entretien sera réalisé sur la zone de stationnement, donc en dehors
des périmètres de captages ou de toutes zones sensibles.
-
Tous les déchets inhérents à l’entretien des engins ou au nettoyage du
matériel (ex : bétonnière) seront évacués par l’entreprise selon la
réglementation en vigueur.
-
L’entrepreneur aura dans chaque engin ainsi que dans le bungalow de
chantier un kit de produit absorbant des hydrocarbures en vue d’une
intervention rapide en cas d’incident de chantier (rupture de flexible,
etc.).
-
la réalisation de chantiers respectueux de l'environnement et de la santé
par recours aux produits et matériaux propres.
-
la mise en place d'un Schéma Organisationnel du Plan de Respect de
l’Environnement ou SOPRE.

Transport
-
Avant même le démarrage des travaux, un plan d’organisation du
chantier pourra être établi par l’AGETUR et validé par la CSS-PUGEMU
chargé du suivi des opérations. Cette mesure vise notamment à optimiser
les allées et venues des engins de chantier sur le site opérationnel par
l’élaboration d’un plan de circulation précis. La matérialisation sur le
terrain de « couloirs de circulation » par piquetage au sol, empêchera
toutes dégradations inutiles du milieu naturel.
-
Lors d’apport de matériaux sableux, l’entreprise devra s’assurer que celuici ne comporte pas de rhizome (tige souterraine) invasif.
-
L’utilisation de techniques, lieux et engins de fabrication, de transports et
de mise en œuvre performants en matière de consommations d'énergies
et d'émissions de GES.
-
la protection des plantations environnantes au chantier par
l’aménagement de circuits d’engins de chantier en fonction des
plantations à sauvegarder.
103
2. BRUIT
-
Dans les secteurs de l’hôpital des Sœurs Caméliennes et des habitations et
écoles, des précautions doivent être prises pour éviter toutes nuisances
sonores (respect d’horaires spécifiques, utilisation préférentielle d’engins).
3. SITUATION D’URGENCE
-
L’entreprise doit informer immédiatement l’AGETUR dès la constatation
d’un aléa. De plus, elle doit prendre les mesures pour pallier, ou limiter au
maximum les impacts dus à l’aléa.
4. SENSIBILISATION DE TOUS LES ACTEURS
-
la sensibilisation du personnel des entreprises en charge des travaux : il
sera organisé au début de la période de préparation, une réunion de
présentation de l'ensemble de la stratégie de préservation de
l’environnement de la maîtrise d'ouvrage. La présence de l’encadrement
et des employés convoqués par le Maître d'Ouvrage, amenés à travailler
sur le chantier (conducteurs d’engins, par exemple), sera vérifiée (fiche de
présence). Chaque personne amenée à travailler sur le chantier qui
n'aura pas été convoquée le jour de cette réunion, devra être informé par
son encadrement de cette démarche environnementale et des
exigences liées à cette démarche.
5. EXECUTION DES TRAVAUX EN MILIEU RURAL
-
L’entreprise doit décaper toute aire d’excavation ou d’entreposage de
matériaux de déblai et de remblai ainsi que toute aire où du nivellement
est requis. Elle doit mettre de côté la couche de sol arable et la remettre
en place lors de la remise en état du terrain. L’épaisseur de sol à décaper
ne doit pas dépasser 30 cm.
-
Quand du sol inerte est mélangé au sol arable, l’entreprise doit remplacer
cette couche par du sol arable provenant d’un endroit approuvé par le
maître d’ouvrage délégué.
-
Aucun épandage de gravier en milieu agricole n’est permis sans
approbation du maître d’ouvrage délégué.
-
L’entrepreneur doit clôturer les excavations laissées sans surveillance et
doit par conséquent, faire approuver son installation par le maître
d’ouvrage délégué.
L’entreprise ne doit pas enfouir ou laisser sur le sol des débris métalliques
ou autres.
-
104
-
L’entreprise ne doit répandre aucun sédiment provenant du pompage
des fosses d’excavation dans le cours d’eau (lac Toho) ou fossés
avoisinants.
-
Le matériel servant de transport et à la pose de béton doit être lavé dans
une aire prévue à cet impact. L’emplacement de cette aire est déterminé
par le maître d’œuvre. Il peut s’agir d’un bassin de décantation que
l’entreprise doit creuser à même le sol. A la fin des travaux, l’entreprise doit
enlever les résidus solides décantés et les déposer dans un conteneur de
matériaux secs. Finalement, il doit remblayer le bassin de décantation
avec le sol d’origine, en prenant soin de remettre la couche de matière
végétale de surface.
-
Lors du remblayage d’une excavation, l’entreprise doit redonner au
terrain son profil d’origine. Pour ce faire, elle doit utiliser les déblais
d’excavation sur place et, s’il manque de matériaux, l’entreprise doit se
procurer un sol similaire à celui d’origine. En aucun cas, elle ne doit
décaper le terrain environnant pour récupérer les matériaux manquants.
-
L’entreprise doit choisir des endroits de moindre impact environnemental
pour installer les aires de déroulage et soumettre ces sites au maître
d’ouvrage pour approbation.
-
En aucun cas, les délais issus d’excavation ne doivent faire l’objet de
vente quelconque par l’entreprise, ils sont issus du milieu naturel et devront
être réalisés par leur remise en état.
-
La mise en dépôt des déblais excédentaires dans les zones choisies et
soumises à l’approbation du Maître d’ouvrage. L'entreprise devra
respecter absolument les zones de dépôt retenues, dont l'utilisation aura
été approuvée au préalable par le Maître d’ouvrage ainsi que les
prescriptions inscrites au marché à cet impact. Elle devra en outre fournir
toutes les données nécessaires à l'évaluation de ces quantités mises en
dépôt et de respect du mouvement des terres (provenance des dépôts,
quantités mises en dépôt sur chaque zone, nature du compactage réalisé
s'il y a lieu, etc.).
-
La mise en place de bassins de décantation dont l’emplacement devra
être adéquat et la réalisation, préalable à tous travaux de décapage. Ces
bassins devront ensuite être entretenus (notamment par décantage) afin
que leur fonctionnement soit assuré en permanence pendant la durée du
chantier.
-
Le stockage de la terre végétale et son réemploi : les conditions de
stockage de la terre végétale et de réemploi que l'entreprise devra
absolument respecter sont inscrites aux prescriptions techniques et
conditions de travaux.
105
-
la mise en œuvre des mesures prévues par la loi sur l'eau : L'entreprise
devra se conformer strictement à toutes les dispositions découlant de la loi
sur l'eau (à joindre au DAO et au marché). Il est attendu les plus grandes
précautions afin de ne pas causer de pollution du lac Toho.
6. QUALITE DE L’AIR

Principes généraux
-
Avant d’entreprendre tout travail ou toute activité qui génère des
émissions de poussières et de fines particules contaminantes, l’entreprise
doit préalablement faire approuver par le maître d’ouvrage délégué ses
mesures et ses méthodes de travail.

Brûlage à ciel ouvert
-
Il est interdit de brûler des déchets à ciel ouvert sauf les branches et les
feuilles mortes.
 Protection des ressources environnementales
-
La réalisation de plantations permettant d'assurer la recolonisation des
lieux par certaines espèces de faune et de flore.
-
L’utilisation de techniques et d’engins de fabrication, de transports et de
mise en œuvre performants en émissions de particules et de poussières.

Economie de l’eau
-
La mise en œuvre des dispositifs d'économie d'eau.

Santé et sécurité
-
Mettre à disposition et exiger le port des Equipements de Protection
Individuelle (EPI) à chaque ouvrier.
-
Contracter une assurance chantier auprès d’une société de la place et en
produire la preuve avant le démarrage des travaux.
7.
INSTRUCTIONS
POUR
L’INTEGRATION
DES
PRESCRIPTIONS
ENVIRONNEMENTALES DANS LES DOSSIERS D’APPEL D’OFFRES
Pour l’intégration des présentes prescriptions environnementales aux Dossiers
d’Appel d’Offres (DAO) pour la conduite des travaux de pavage de la voie
d’accès au LES de Ouèssè et son prolongement jusqu’à Savi, il va falloir créer
106
une sous section environnement dans la section des données particulières de
l’appel d’offres dont le contenu sera le suivant.
Section : Données particulières de l’appel d’offres
1. Qualification/Méthodologie : dans la sous-rubrique critère de la rubrique
critères de qualification inclure un paragraphe libellé ainsi qu’il suit : « le
soumissionnaire doit élaborer et joindre à son offre un Schéma
Organisationnel du Plan de Respect de l’Environnement (SOPRE) qui expose
les engagements pris pour la gestion concrète des déchets de chantier et les
dispositions qu’elle entend mettre en œuvre en ce qui concerne la tenue du
chantier, son apparence extérieure et sa propreté, ainsi que les mesures
envisagées pour le respect des dispositions du PGES ».
2. Personnel
Dans la rubrique position, mentionner à la suite des conducteurs des travaux
(technicien supérieur): « Répondant Environnemental de l’Entreprise (Diplôme
de premier cycle en SCIENCES ENVIRONNEMENTALES)».
Dans la rubrique expérience globale,
mentionner pour le répondant
environnemental ce qui suit : expérience globale en évaluations
environnementales (années).
Dans la rubrique expérience spécifique (nombre de projets similaires
exécutés), mentionner pour le répondant environnemental ce qui suit :
expérience spécifique en suivi environnemental de chantiers.
8. EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES SPECIFIQUES
Le Schéma Organisationnel du Plan de Respect de l’Environnement (SOPRE)
constitue le document de référence pour tous les intervenants (Maîtres
d’ouvrage
délégué,
Maître
d’œuvre,
Entreprises,
etc.)
traitant
spécifiquement de la gestion des déchets du chantier et du respect de
l'environnement.
Le formulaire du SOPRE ci-après sera rempli par les soumissionnaires et joint à
leur offre. Par conséquent, il sera pris en compte dans l’analyse des offres.
A travers ce document, le soumissionnaire expose les engagements pris par
l'entreprise quant à une gestion concrète des déchets de chantier et les
dispositions qu'elle entend mettre en œuvre en ce qui concerne la tenue du
chantier, son apparence extérieure et sa propreté, ainsi que les mesures
envisagées pour le respect de l’environnement.
107
8.1. FORMULAIRE DU SCHEMA ORGANISATIONNEL DU PLAN DE RESPECT DE
L'ENVIRONNEMENT (SOPRE)
 Renseignements généraux
Références de l’appel d’offre
Lot N°
Nature des travaux
Nom de l’entreprise
Adresse
Date
Nom
du
correspondant
environnemental
:
:
:
:
:
:
:
8.2.
PROTECTION CONTRE LA POLLUTION
8.2.1. Protection contre la pollution sonore
- Listes des mesures couramment prises par l'entreprise ;
- Liste des mesures envisagées pour le chantier (en particulier vis-à-vis
des riverains et du personnel travaillant sur les lieux).
8.2.2. Protection contre la pollution des eaux
- Liste des mesures envisagées pour le chantier, notamment dans le
cadre du fonctionnement des matériels ;
- du stationnement des matériels ;
- de l'entretien et nettoyage des matériels.
8.2.3. Protection contre la pollution des sols
- Liste des mesures envisagées pour le chantier
8.3.
TRAITEMENT DES DECHETS ET PROPRETE DU CHANTIER
8.3.1. Traitement des déchets
- Mode opératoire par catégorie de déchets ;
- Lieux de stockage ou d'évacuation envisagés.
8.3.2. Propreté du Chantier
Liste des mesures envisagées pour le chantier.
-
stationnement des véhicules et des engins ;
stockage des matériaux ;
propreté des matériels.
Signature de l’entrepreneur
108
9. SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DES EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES
Organisation des contrôles dans le cadre du SOPRE
Types de
contrôle
Intérieur
Extérieur
Définition
Contrôle réalisé par
-
Ce contrôle consiste à vérifier l'application du
contenu et des procédures définis dans le
cahier des clauses environnementales et le
SOPRE.
-
A chaque procédure sera associée une fiche
de suivi bordereaux de suivi – fiche
d’évènement, renseignés à chaque exécution
de tâche ou de travaux, et permettant
d'attester du contrôle intérieur. Ces fiches ou
bordereau seront ensuite soumis au visa de
l’AGETUR. La fréquence de ces fiches ou
bordereaux seront en phase travaux, au moins
hebdomadaire.
-
En cas de résultats non conformes, une fiche
d'anomalie ou d’incident sera transmise dès la
détection d’un problème. Elle expliquera les
causes du dysfonctionnement et les mesures
mises en œuvre pour corriger le défaut.
-
Acceptations et contrôles en cours
production (vérification et validation
contrôle intérieur).
-
Contrôles de conformité (le plus souvent de
façon inopinée).
-
Les résultats obtenus au titre du contrôle
extérieur sont tenus à la disposition de
l'entreprise. Celle-ci devra, en cas de
contradiction, apporter la preuve du respect
des dispositions sur lesquelles elle s’est
engagée.
de
du
Entreprise
sous
la
responsabilité
du
Correspondant
Environnemental (CE)
Maître d’œuvre délégué
(AGETUR)
10. ACTEURS DES CONTROLES INTERNES ET EXTERNES
Les acteurs en charge de l’exécution de ces tâches seront aux nombre de
deux (2) : un Responsable du Suivi Environnemental (RSE) de l’AGETUR et un
Correspondant ou Répondant Environnemental de l’Entreprise (CE ou REE).
Le responsable du Suivi Environnemental est une personne mandatée par le
Maître d’ouvrage délégué pour assurer le suivi environnemental des
chantiers, incluant aussi le suivi écologique lorsqu’il s’agira uniquement de
mesures de protection, de reconstitution ou de remplacement au sens de la
protection de la nature et du paysage. A cet impact, il doit donner son avis
109
sur la qualité environnementale des offres déposées, en se basant en
particulier sur le SOPRE.
Le RSE, est un Expert Environnementaliste justifiant de bonnes compétences
dans l’accompagnement environnemental des travaux et une bonne
maîtrise des instruments de suivi et de surveillance environnementale des
chantiers.
Le Correspondant Environnemental (CE) ou Répondant Environnemental de
l’Entreprise (REE) est une personne qualifiée que l'entreprise inclura dans son
offre comme son représentant spécifique et compétent pour la gestion
environnementale en phase travaux.
Le REE devra être indépendant de la direction locale des
chantier et dépendra directement des services techniques de
A cet impact, ce dernier sera d’un niveau hiérarchique
intervenir auprès du directeur des travaux, au titre de sa
l’exécution des travaux.
travaux et du
son entreprise.
suffisant pour
mission, dans
110
Annexe 4 : Procès Verbal de la consultation publique
Commune : Ouidah
Arrondissement : Savi
Village : Ouèssè
Date : 1er Février 2013
Lieu : Eglise Catholique de l’Epiphanie de Ouèssè
Heure de début : 10 h 13 minutes
Heure de fin : 12 h 21 minutes
Langue : Fon
L’an deux mille treize, et le vendredi 1er février, s’est tenue dans la cours de
l’église catholique de l’Epiphanie de Ouèssè, la consultation publique relative
à la mission d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux des
travaux de pavage de la voie d’accès à la cellule d’enfouissement sanitaire
des DSM à Ouèssè. L’objet a été :
-
-
d’une part d’informer le public concerné sur l’existence d’un projet, ses
objectifs, ses impacts et les mesures envisagées pour atténuer et
compenser les impacts identifiés et,
d’autre part de recueillir les attentes et les avis du public sur les
différents aspects de conception et d’exécution dudit projet à prendre
en compte dans la finalisation des rapports d’étude environnementale.
Au début de la séance, le Chef d’Arrondissement de Savi, Monsieur EVEDJRE
Théodore a délivré son mot introductif. Il a salué et remercié les populations
pour avoir répondu promptement à l’invitation qui dénote de l’importance
qu’elles accordent au développement de leur localité. Il les a exhortées au
calme et à la discipline pour écouter avec attention le message apporté par
l’équipe de la mission. Le chef de village de Ouèssè, Monsieur ALAPINI Nestor
quant à lui a pris la parole pour expliquer brièvement l’objectif de la séance
avant de passer la parole à la délégation du consultant.
Mais avant, la parole fut donnée au Coordonnateur du Projet d’Urgence de
Gestion Environnementale en Milieu Urbain (PUGEMU), M. BOKO Gaston qui
après les salutations d’usage a procédé à l’annonce des objectifs de ladite
mission. Il finit en invitant les populations à exprimer sans complaisance leurs
attentes et avis pour ce qui concerne la présente mission.
Après ces mots introductifs, Monsieur BACHABI A. Abdoul’Ganyi, consultant
principal de la mission a pris la parole pour d’abord remercier les populations
pour leur forte mobilisation. Il a ensuite précisé que l’objectif fondamental de
la Banque Mondiale est de réduire la pauvreté en milieu rural et non
d’augmenter les souffrances des populations rurales. Il a enfin présenté la
mission/Etudes en cours, ses objectifs, les impacts positifs et négatifs, directs et
indirects probables identifiés, les mesures proposées. Au nombre des études,
on a :
111
 EIE du pavage de la voie d’accès au LES et son prolongement jusqu’à
Savi ;
 l’audit environnemental et social de l’ancienne cellule d’enfouissement
du site ;
 EIE de la construction d’une nouvelle cellule d’enfouissement.
Au terme de sa présentation, la parole fut donnée aux participants pour se
prononcer. A cet impact, une liste de sept (07) intervenants a été établie.
1. Monsieur Dassi Florent Sébastien, Vice président de l’Association de
Développement Economique et Social de Ouèssè, et Membre du
comité de suivi du LES. Dans un premier temps, il a noté que le jour,
pour la consultation publique, est mal choisit, car c’est le jour du
marché Kpassè. Il précise par la suite que le projet de pavage de la
voie d’accès au LES est le bienvenu, car plusieurs cotisations internes
pour la construction de cette voie ont été déjà entreprises mais n’ont
jamais aboutie. Pour ce qui concerne le LES, il a souligné que les
villageois subissent beaucoup de désagréments parce que le comité
de suivi de ce lieu ne fonctionne plus et ceci pour des raisons de
querelles sociales.
2. Monsieur Kpèhounton Bernard, après salutation à l’assistance, a
souligné qu’avant l’installation du LES, plusieurs réunions avaient été
tenues au cours desquelles des promesses leur ont été faites par la
Mairie de Cotonou. Au nombre de ces promesses, on peut noter :
 la construction d’un hôpital ;
 la réalisation de la clôture de l’EPP Ouèssè et la multiplication des
dos-d’âne ;
 la construction des bornes fontaines à raison de trois par hameau
et pour tous les hameaux du village de Ouèssè ;
 l’électrification de la voie menant au LES ;
 la dotation des populations de médicaments gratuits ;
 la réhabilitation périodique de la voie d’accès.
Il a fait remarquer qu’à part quelques constructions de bornes fontaines et
l’électrification sélective (LES), aucune de ces promesses n’est tenue. Il finit en
mentionnant qu’au jour d’aujourd’hui, la Majeuree partie de la population
de Ouèssè est malade mais s’ignore et qu’il faille réaliser maintenant les
promesses, notamment la construction de l’hôpital pour la dotation des
populations de médicaments gratuits et l’électrification de la voie d’accès et
de quelques hameaux du village de Ouèssè.
3. Madame Sajous Angèle, en tant que membre du comité de suivi du
LES, a complété la liste des promesses faites et non réalisées par la
Mairie de Cotonou. Ainsi, elle fait observer que :
 tous les camions portant les déchets devraient être bâchés mais ne le
sont pas.
112
4. Monsieur Kpèhounton Antoine, a salué l’arrivée du projet de pavage
de la voie d’accès au LES et souligne que cette voie comporte deux
(02) grands virages qu’il faille bien rectifier lors de la phase de
construction. Il a formulé aussi des doléances au nombre desquelles on
peut retenir :
 le pavage en un seul tenant de la voie jusqu’à Savi ;
 l’électrification au moins des hameaux situés dans les environs
immédiats du site du LES ;
 la construction des bornes fontaines restantes.
5. Monsieur Kombété Augustin, a salué aussi l’arrivée du projet et fait des
doléances à suivre par l’entreprise qui sera chargée de la réalisation
de la voie. Ainsi, il a suggéré que les caniveaux d’évacuation des eaux
pluviales soient directement orientés vers le lac Toho et non vers le
domaine d’une seule personne. Pour finir, il s’est beaucoup plaint de la
prolifération des mouches et surtout en saison des pluies où le
recouvrement des déchets n’est pas systématique.
6. Monsieur Amoussou Laïbi, a reprécisé les promesses à eux faites par la
Mairie de Cotonou notamment la dotation des populations de
médicaments gratuits et l’électrification le long de la voie qui sont
restées non réalisées jusqu’à présent et suggère que le présent projet
puisse en tenir compte.
7. Monsieur Kpèhounton Frédéric, a comme seule préoccupation la prise
en compte des doléances déjà faites par ses prédécesseurs. Toutefois,
il insiste sur le suivi des travaux pour que le pavage soit de bonne
qualité et tienne surtout compte d’un éventuel usage de la voie par les
gros porteurs.
Suite à toutes ces
BOKO Gaston a
dysfonctionnement
n’avait pas besoin
fonctionner et qu’il
notamment :
interventions, le coordonnateur du PUGEMU, Monsieur
pris la parole souligner à la population que le
de leur comité leur incombe et que ce comité de suivi
de l’assistance de la Mairie ou de l’ABE avant de bien
faille corriger cela. Ensuite, il leur a posé deux questions,
 Existe-t-il un emplacement pour accueillir l’hôpital ?
 Quel est le mode de fonctionnement des points d’eau existants réalisés
par l’AGETUR ?
Après son intervention, la parole fut donnée à nouveau aux participants. A
cette 2ème phase d’intervention, dix intervenants ont été enregistrés.
1. Madame Akponikpè Valerie fustige le comportement des autorités locales
par rapport à leurs problèmes. C’est ce qui l’a poussé à se joindre au
mouvement de contestation/revendication populaire qui a barré la voie
113
d’accès au LES en 2010 suite à un accident occasionné par un camion.
Ensuite, elle revient sur quelques doléances à savoir :
 la réalisation de la clôture de l’EPP de Ouèssè ;
 le recrutement par la Mairie de Cotonou d’un assistant pour aider
les écoliers à traverser la voie au niveau de l’école suite au pavage
de la voie ;
 la désinfection chaque mois du site pour diminuer l’abondance des
mouches.
2. Monsieur Daguè Frédéric a souligné que les gardiens du site n’ont aucune
protection et sont toujours exposés aux odeurs nauséabondes du site alors
que les agents de l’AGETUR et de la Mairie sont bien protégés et travaille
dans un bureau climatisé.
3. Monsieur Bognon Bertin suggère que Ouèssè-centre soit doté de bornes
fontaines.
4. Monsieur Gangbode Antonin a fait observer que le site d’enfouissement
sanitaire n’a apporté aucun avantage pour le village de Ouèssè. Il fustige
en disant que ce serait déplorable si aujourd’hui le pavage de la voie
d’accès ne peut pas atteindre directement Savi et que cela doit se faire
en deux temps. Il fait remarquer enfin que les poissons du lac Toho meurent
déjà à cause du lixiviat qui coule vers ce lac et le pollue.
5. Monsieur Batonon Jules a souligné que dans tout le village de Ouèssè, seul
le hameau de Sègbanou n’a même pas bénéficié de borne fontaine et
ses habitants continuent de se servir du lac Toho comme source
d’approvisionnement en eau.
6. Monsieur Dah G. Victor a renchérit les propos de M. Batonon Jules
suggère que la construction de l’hôpital soit effective.
et
7. Monsieur Adjaï Louis, dans son intervention, se résume en deux questions à
l’endroit des autorités des Mairies de Cotonou et de Ouidah à savoir :
 Quels biens l’ouverture du LES a-t-elle apporté au village de
Ouèssè ?
 Combien d’emplois locaux ce site a-t-il créé?
8. Monsieur Gbasso Thomas quant à lui demande au consultant pourquoi le
pavage de la voie doit-il s’arrêter au niveau du site ?
10. Monsieur Daguè Jean a suggéré que le remaniement du comité de suivi
soit fait sur le champ.
114
11. Monsieur Evèdjrè Théodore, prenant la parole, a demandé une minute de
silence à l’intention d’une autorité locale disparue. Suite à cela, il a
demandé au consultant d’éclairer d’avantage les participants sur les
points d’ombre évoqués. Pour finir, il suggère que le pavage de la voie soit
prolongé jusqu’à Savi et qu’il faut aussi prévoir construire une habitation
aux ouvriers du LES.
A ces différentes préoccupations des réponses appropriées ont été données
par le consultant M. BACHABI A. Abdoul’Ganyi. Les populations se sont dites
satisfaites des réponses apportées à leurs préoccupations.
Après toutes ces interventions, le représentant de la Mairie de Ouidah a pris la
parole pour faire des propositions de déviation à réaliser dans le cadre de la
mise en œuvre de ce projet de pavage de la voie. Ainsi, trois propositions ont
été faites et validées par l’ensemble des participants. Ces propositions de
déviations prennent en compte trois axes :
 l’axe Gbèdjèhoui-Monkoun ;
 l’axe Sègbanou-Dohouiantomè-pont péage ;
 l’axe EPP Ouèssè-cimetière Ouidah.
Suite à cette validation des déviations, le représentant de la Mairie de
Cotonou a pris la parole pour suggérer au consultant de recommander que
le traitement (désinfection du site) se fasse par trimestre en d’autres termes
quatre (04) fois l’an. Pour finir, il a exhorté la population à accepter le projet
de pavage tel que prévu par le PUGEMU car ‘’un tient vaut mieux que deux
tu l’auras’’.
En synthèse, les avis et suggestions des populations se résument aux points ciaprès :
 la réalisation de la clôture de l’EPP de Ouèssè ;
 le recrutement par la Mairie de Cotonou d’un assistant pour aider les
écoliers à traverser la voie au niveau de l’école ;
 la désinfection par trimestre du LES pour réduire la prolifération des
mouches ;
 le pavage de la voie jusqu’à Savi ;
 l’électrification des hameaux se situant aux environs immédiats du site ;
 l’utilisation de la main d’œuvre locale pendant la phase de
construction ;
 la construction des bornes fontaines dans les hameaux non encore
desservis.
La clôture de la séance est intervenue avec l’intervention le Chef
d’Arrondissement de Savi, M. Evèdjrè Théodore qui a souligné que la
construction de la voie pavée permettra une évacuation plus rapide et plus
confortable des malades vers les hôpitaux des centres urbains, et une
couverture sanitaire plus facile des hameaux.
Afin de ne pas être surpris par la mise en œuvre du projet, les populations ont
souhaité être prévenues, un ou deux mois avant le démarrage effectif des
travaux de pavage. Elles ont également proposé que les Mairies de Cotonou
115
et de Ouidah organisent pendant cette période une campagne
d’information et de sensibilisation des populations pour éviter toute situation
conflictuelle.
Enfin, le consultant a promis à la population qu’une attention particulière sera
accordée au processus de participation effective des populations afin que le
projet s’exécute dans les meilleures conditions sociales à travers l’instauration
d’un cadre de partenariat participatif et concerté. Cette disposition est
susceptible de mettre en place les bases garantissant la réalisation des
travaux d’entretien ultérieurs.
Les photos et noms des participants à cette consultation publique se
présentent en annexes.
116
Annexe 1 : Photos de la consultation publique
117
LISTE DE PRESENCE A LA CONSULTATION PUBLIQUE DANS LE CADRE DE LA MISSION D’EVALUATION DES IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DES TRAVAUX DE PAVAGE DE LA VOIE D’ACCES
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TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ........................................................................................................................... 2
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................. 3
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................ 3
LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................ 3
SIGLES ET ACRONYMES........................................................................................................ 4
RESUME EXECUTIF................................................................................................................. 5
EXECUTIVE SUMMARY .......................................................................................................... 8
1. CONTEXTE, DESCRIPTION DU PROJET ET PROCESSUS SUIVI POUR L’ETUDE .................. 14
1.1. Contexte et description du projet............................................................................. 14
1.2. Démarche méthodologique ..................................................................................... 15
1.2.1. Revue documentaire ....................................................................................... 16
1.2.2. Investigations de terrain .................................................................................. 16
1.2.3. Analyse environnementale .....................................................................................17
2. CADRES D’EXECUTION DU PROJET ................................................................................ 24
2.1. Considérations de base, cadre politique, institutionnel et juridique de l’évaluation
environnementale au Bénin ............................................................................................. 24
2.1.1. Considérations de base et indicateurs de l’effort de protection de
l’environnement au Bénin ................................................................................................ 24
2.1.2. Cadres institutionnel et juridique pertinents applicables et à observer pour la
mise en œuvre du projet .................................................................................................. 25
2.1.3. Cadre juridique de l'évaluation environnementale au Bénin ............................. 27
2.1.4. Cadre institutionnel de gestion de l’environnement et de l’évaluation
environnementale au Bénin ............................................................................................. 29
2.1.5. Textes sur la décentralisation ................................................................................. 30
2.2. Normes environnementales applicables au projet ................................................ 31
2.3. Principales Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque
Mondiale applicables au projet ...................................................................................... 33
3. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR ........................................................ 35
3.1. Composantes biophysiques du milieu récepteur ............................................... 35
3.3.1. Localisation du secteur récepteur du projet et description de son
environnement immédiat ......................................................................................... 35
3.1.2. Contextes topographique et géologique ........................................................ 35
3.1.3. Traits climatiques et réseau hydrographique ................................................... 37
3.1.4. Températures ................................................................................................... 38
3.1.5.Régime
des
vents
et
leurs
impacts
................................................................................................................................. 39
3.1.6. Végétation et faune du site récepteur ............................................................. 40
3.2. Caractéristiques socio-économiques................................................................. 41
3.2.1. Société et caractéristiques démographiques .................................................. 41
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3.2.2. Indicateurs socio-économiques ...................................................................... 43
3.2.3. Activités socio-économiques .......................................................................... 43
3.2.4. Approvisionnement en eau, situations sanitaire et épidémiologique .............. 44
3.2.4.1. Approvisionnement en eau .......................................................................... 44
3.2.4.2. Profils épidémiologiques ............................................................................... 44
3.2.4.3 Mode gestion des ordures ............................................................................. 45
4. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ............................................................... 46
4.1. Sources des impacts .......................................................................................... 46
4.2. Analyse des impacts ................................................................................................. 48
4.2.1. Impacts négatifs sur l’environnement physique ............................................... 48
4.2.1.1. Phase préparatoire .............................................................................................. 48
4.2.1.2. Phase de construction (pavage de la voie) .................................................. 48
4.2.1.3. Phase d’exploitation ..................................................................................... 50
4.2.2. Impacts négatifs sur le milieu humain.............................................................. 50
4.2.2.1. Phase préparatoire ....................................................................................... 50
4.2.2.2. Phase de construction .................................................................................. 50
4.2.2.3. Phase d’exploitation .................................................................................... 51
4.3. Impacts sociaux positifs du projet ...................................................................... 51
4.3.1. Phase préparatoire .......................................................................................... 51
4.3.2. Phase de construction ..................................................................................... 51
4.3.3. Phase d’exploitation ............................................................................................... 51
5. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ...................................... 57
5.1. Mesures d’atténuation des impacts ......................................................................... 57
5.1.1. Mesures à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux ................................. 57
5.1.2. Mesures en faveur des populations riveraines ..................................................... 58
5.2. Mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale ........................ 71
5.2.1. Rôles et responsabilités du PUGEMU...................................................................... 71
5.2.2. Rôle de la commune et du Comité Local ............................................................. 71
5.3. Mesures de surveillance et de suivi.......................................................................... 71
5.3.1. Principes................................................................................................................... 71
5.3.2. Rôle et responsabilité de suivi ................................................................................ 72
5.3.2.1. Rôle du Maître d’Ouvrage Délégué ................................................................... 72
5.3.2.2. Bureau de contrôle (BdC) ................................................................................... 73
5.3.2.3. Rôle du Comité de Suivi....................................................................................... 73
5.3.2.4. Consultations publiques et exigence de diffusion de l’information................. 74
CONCLUSION..................................................................................................................... 76
LISTE DE REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 77
ANNEXES ............................................................................................................................ 79
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ 122
123
124
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