Appels en garantie de l’État (crédits évaluatifs)
RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCES
La concurrence internationale se manifeste directement entre entreprises, mais également entre assureurs crédit. Du
fait de la réglementation internationale, ils ne peuvent certes pas s’engager dans des programmes subventionnels.
Cependant, ils s’adaptent au mieux et en permanence aux besoins de leurs exportateurs et aux attentes des grands
emprunteurs, des grands acheteurs et des grands investisseurs mondiaux. La Coface fait régulièrement partie des trois
premières agences du G7, dans son activité avec la garantie de l’État ; le volume de garanties délivrées est
comparable à celui accordé par son homologue allemand Euler-Hermes.
La Coface et l’Etat doivent donc s’adapter pour améliorer la compétitivité des financements exports, non seulement en
restant au niveau de leurs homologues, mais aussi en proposant des schémas de financement innovants. Après une
série de réformes élaborée au cours de l’année 2005 et poursuivie en 2006, l’année 2007 a permis d’élaborer une
nouvelle série de modernisations, en coordination avec les exportateurs, selon trois axes : proposer des garanties
mieux adaptées aux besoins des PME, promouvoir les secteurs à haute valeur ajoutées et améliorer la compétitivité
des entreprises françaises. Ces réformes (assouplissement des règles de part étrangères, garantie de prêts en devise
locale, ouverture de nouveaux canaux de distribution de l’assurance prospection, réforme de la garantie des
investissements, etc.) ont été annoncées début janvier aux entreprises, et sont pour la plupart en vigueur. Elles
concernent l’ensemble des garanties Coface, qu’il s’agisse d’assurance crédit, de garantie de préfinancement ou
d’assurance prospection.
Trois objectifs majeurs sont définis pour rendre compte de la performance de l’action « Développement international de
l’économie française ». Le premier est lié à l’assurance crédit, et consiste à assurer l’équilibre à moyen terme des
procédures publiques d’assurance crédit, notamment en maintenant une dispersion suffisante des catégories de
risques garantis. Le second concerne la garantie de change, et vise à satisfaire la demande des entreprises en
couverture de risque de change, sous la contrainte de la gestion à l’équilibre de la proc édure. Cette contrainte de
gestion à l’équilibre à moyen terme de la procédure découle de nos engagements internationaux. Le dernier objectif est
d’encourager les entreprises françaises à prospecter les marchés extérieurs, par le biais de l’assurance prosp ection.
Assurance crédit : en 2007, l’activité a été légèrement supérieure à la moyenne de ces cinq dernières années, le
montant de contrats conclus garantis s’élevant à 8,8 Mds€ (contre 7,4 Mds€ en 2006). L’encours total garanti par la
Coface dans le cadre de cette procédure au 31 décembre 2007 s’élevait à 41,7 Mds€. Le résultat technique de
l’assurance crédit s’est élevé à 1 476 M€ (contre 5 483 M€ en 2006, année exceptionnelle s’agissant des récupérations
suite aux accords en Club de Paris). Il se décompose en 187 M€ de primes, 1 327 M€ de récupérations et 36 M€
d’indemnités. La quasi-totalité des récupérations s’explique par des traitements en Club de Paris, qui en contrepartie
d’abandons de créances, ont permis des remboursements anticipés.
Assurance prospection : l’assurance prospection assure les entreprises contre le risque d’échec de leur prospection à
l’étranger. Plus de 1 200 nouveaux contrats d’assurance prospection ont été signés en 2007 pour un engagement
financier de 86 M€. Actuellement, environ 4 500 entreprises sont concernées par des contrats en cours de garantie ou
d’amortissement.
Garantie de change : l’encours global garanti à fin 2007 se maintient à 2,1 Mds€, en augmentation de 200 M€ par
rapport à fin 2006. Grâce à la mise en place de couvertures, cette garantie est gérée à l’équilibre avec un risque
budgétaire maîtrisé. Les changements intervenus en 2006 (création de la garantie Contrat) étaient destinés à améliorer
le soutien aux entreprises et particulièrement aux PME. Son efficacité reste difficile à évaluer car, bien que 2007 ait
connu une augmentation du nombre d’entreprises utilisatrices de ces couvertures de change, on compte parmi celles-
ci moins de PME au sens communautaire qu’en 2006.
Stabilisation de taux Natixis : cette procédure, qui permet aux banques d’offrir un financement à taux fixe aux
acheteurs étrangers, est couverte en partie par des produits d’échange de taux (« swap »). Le flux de nouveaux crédits
stabilisés atteint 430 M€ en 2007, en forte baisse (1 170 M€ en 2005 et 2 444 M€ en 2006). La procédure a dégagé un
résultat net positif de 56,9 M€ en 2007 (écart entre les différentiels de taux à payer et les couvertures).
Garanties du risque exportateur : les deux produits « garantie des cautions » et « garantie des préfinancements »
permettent aux entreprises de réaliser les contrats qu’elles signent à l’export, lorsque l’acheteur exige la mise en place
de cautions (restitution d’acomptes, bonne fin…), ou lorsque l’entreprise a besoin de préfinancement s pour mener à
bien ces contrats (achat d’équipement, de pièces, recrutement…). Au 31 décembre 2007, le montant des enveloppes
agréées s’élève, après quotité garantie, à 377 M€ pour les cautions et 48,5 M€ pour les préfinancements. Sur ces