ANNEXE
TRACT D'HISTOIRE
Les conséquences désastreuses de la réforme Lang-ECTS-LMD en Histoire
La réforme Lang-ECTS-LMD, dont la mise en
œuvre est prévue en 2005 à Paris I, frapperait tout
particulièrement les UFR de sciences humaines, filières
jugées « non rentables ».
Avec cette réforme, les universités
deviendraient libres de proposer des diplômes différent
d’une université à une autre. En outre, comme l’Etat se
désengage toujours plus, les universités sont plus
dépendantes des financements privés. Cette pression
risque de provoquer un bouleversement des cursus.
Les Conseils d’administration (déjà ouverts aux
représentants du patronat), qui voteraient les nouvelles
maquettes ECTS-LMD, seraient encore davantage
soumis aux pressions du patronat : les cursus
d’histoire, seraient relookés en diplômes
pluridisciplinaires, locaux (adaptés aux besoins à
court-terme des régions et du patronat local) et
individualisés.
Que vaudraient de tels diplômes ? Pas grand-
chose puisqu’ils ne seront pas reconnus dans les
conventions collectives, puisqu’ils se dévalueront très
vite (contrepartie de l’ultra-spécialisation), et puisque
les heures d’enseignement ne feront que diminuer
(remplacer par des stages en rafale), sans parler de la
qualité des enseignements qui devront se mettre en
conformité avec l’idéologie patronale.
La grève de mai-juin 2003 : les étudiants en histoire massivement mobilisés
C’est pour éviter cela que les étudiants de
Tolbiac-Paris I se sont mobilisés en masse en mai-
juin dernier. Les étudiants en histoire, conscients
des menaces sur le contenu de leurs
enseignements, se sont particulièrement investi
dans la grève, n’hésitant pas à reporter leurs
partiels malgré tous les risques encourus.
Alors que certains n’y ont vu qu’un mouvement de
glandeurs qui ne voulaient pas passer leurs examens, ce
mouvement témoigne avant tout d’un souci de défendre la
qualité des diplômes et une certaine conception de
l’enseignement : avoir un regard critique sur la société (n’est-
ce pas le rôle de l’historien ?) plutôt que de chanter
aveuglément les bienfaits du capitalisme.
Le problème des options
Par ailleurs, lors de cette rentrée en histoire, bon nombre d’entre nous ont
été confrontés aux problèmes des options. En effet, en première année, nous avons
un large éventail de choix en matière d’Unités de Découverte. Les étudiants de
deuxième année ont ensuite la possibilité de renforcer l’une des deux disciplines de
première année, de conserver les deux, voir d’en choisir d’autres. Cela pose deux
types de problèmes. D’une part, on peut se demander où est la cohérence : la
dispersion est possible et finalement, on risque en fin de 1er cycle de se retrouver
avec un DEUG touche à tout sans aucun contenu valable. L’université est alors
transformée en supermarché du savoir sans aucune possibilité
d’approfondissement. En plus, la gérante du supermarché est incapable
d’assurer la compatibilité horaire entre certaines options, sans doute faute de
moyens et de locaux disponibles. On ne peut que regretter que ces points très
concrets n’aient pas été évoqués lors des pré-rentrées des historiens.
Bi-deug Histoire-ScPô
Nous tenons à dénoncer le
scandale de la sélection
(pour la deuxième année
consécutive) à l’entrée du
Bi-deug Histoire-Sciences
politiques.
C'est illégal et inacceptable !
Tous les étudiants doivent
pouvoir s’inscrire dans la
filière de leur choix