Parmi les thèmes abordés durant la conférence : un projet de déclaration universelle des
droits de la «Terre Mère», la dette climatique des pays du Nord envers ceux du Sud, la
création d'un tribunal international de justice climatique, ou encore l’organisation d'un
référendum mondial sur le réchauffement global.
Autre point crucial, celui de la revalorisation des savoirs ancestraux indigènes comme
alternative au modèle de développement des pays industrialisés : « Nous parlons ici de
décolonisation, analyse Luis Ernesto Espinosa, leader écologiste et indigène bolivien.
C'est-à-dire de rejeter un « eurocentrisme » qui jusqu’ici n’a pas été remis en question
radicalement. Nous devons commencer à aborder la réalité depuis notre cosmovision
pour inventer d’autres modes de vie moins destructeurs».
Militants sociaux, écologistes, intellectuels, et peuples indigènes sont également
Indien d'Amazonie, en costume traditionnel, lors de la cérémonie
inaugurale du sommet de Cochabamba le 19 avril 2010.
Photo: reza nourmamode/ RFI
d’accord sur la nécessité de ne plus se contenter des négociations internationales sur le
réchauffement global réalisées dans le cadre des Nations-Unies.
«Copenhague a été le début et la fin de beaucoup d’espoirs que nous avions fondés,
explique Angelica Navarro, qui était à la tête de la délégation bolivienne dans la capitale
danoise. C’est pour cela que nous sommes ici à Cochabamba, pour écouter tous ceux qui
veulent apporter des solutions réelles». Pour le président bolivien, l’anti-impérialiste Evo
Morales, il n’y en a pas trente-six : «Nous sommes conscients qu’il n’existe que deux
chemins possibles : La Terre Mère ou la mort. Ou meurt le capitalisme ou meurt la
Terre Mère, a-t-il lancé lors de la cérémonie d’inauguration. Et bien sûr, sœurs et frères,