BOLIVIE / EQUATEUR -
Article publié le : dimanche 02 mai 2010 - Dernière modification le : dimanche 02 mai 2010
Le Bolivien Morales et l'Equatorien Correa
continuent les nationalisations
Le président bolivien, Evo Morales, à Colomi, Bolivie le 21 avril 2010.
©Reuters
Par RFI
La fête du travail, le 1er mai, a été l'occasion pour deux présidents
représentants de la gauche latino-américaine de s'attaquer une nouvelle fois
aux entreprises multinationales qui opèrent dans leur pays : le Bolivien Evo
Morales et l'Equatorien Rafael Correa.
Comme en 2006 et en 2008 Evo Morales a choisi la date symbolique du 1er mai pour
annoncer la nationalisation de trois compagnies d'électricité du pays dont une filiale du
français GDF-Suez et la filiale d'un groupe britannique. D'autres petites entreprises de
production electrique vont suivre.
Ces compagnies seront indemnisées mais Evo Morales réaffirme ainsi sa volonté de
poursuivre sa politique de réappropriation par la Bolivie de ses ressources naturelles.
Depuis son arrivée au pouvoir il y a 4 ans des entreprises énergétiques, minières ou de
télécommunications ont déjà connu le même sort.
Autre président se revendiquant de la gauche latino-américaine l'Equatorien Rafael
Correa a menacé d'exproprier les multinationales étrangères qui ne conclueraient pas
rapidement un accord sur une nouvelle répartition des bénéfices entre ces compagnies et
l'Etat équatorien. Depuis 2007 Rafael Correa a déjà remis en cause plusieurs des contrats
qui liaient l'Equateur, le plus petit pays membre de l'Opep, aux groupes chinois, brésilien
ou européen opérant sur son sol.
La faiblesse passagère de l'euro pénalise l'économie
de l'Equateur
Les fleurs coupées sont après les produits pétroliers et les bananes l'un des principaux produits exportés par l'Equateur.
ambassade-equateur.fr
Par RFI
A près de 15 000 kilomètres de distance, les effets de la crise grecque et la
baisse de la monnaie européenne, l´euro, se font sentir en Equateur. Les effets
sont tels que la Chambre de commerce équatoriano-américaine en fait même
l´un des risques majeurs pour l´économie équatorienne en 2010.
Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Une monnaie européenne faible par rapport au dollar n´est jamais une bonne nouvelle
pour l´Equateur. Ce petit pays andin est dollarisé depuis plus de 10 ans et ne peut pas
dévaluer sa monnaie pour récupérer de la compétitivité, à la différence de ses voisins.
Ces six derniers mois, les exportations équatoriennes vers la communauté européenne
sont devenues 25% plus chères, par le simple jeu des taux de change. Les exportateurs de
fleurs ayant signé un contrat en euros sont parmi les perdants même si les volumes de
vente sont en augmentation.
Ces derniers mois, les envois d´argent des immigrants, avec ou sans papiers, ont diminué
de plus de 20%. Ils sont d´abord nombreux à avoir perdu leur emploi, notamment en
Espagne dans les secteurs agricole et de la construction. Ceux qui travaillent toujours
continuent d´envoyer de l´argent à leur famille restée au pays mais avec la baisse de
l´euro, leurs proches reçoivent moins. Cela a un impact important dans les régions du
Sud du pays d´où sont partis des centaines de milliers d'émigrés.
Certains tout de même trouvent leur compte dans les déboires de la monnaie
européenne. Les changeurs de devises ambulants sont nombreux aujourd´hui à acheter
des euros soudainement meilleurs marché dans l´espoir d´une revente intéressante si la
tendance de l´euro à la baisse s´inverse.
TAGS : EQUATEUR - FINANCES
CONFERENCE MONDIALE DES PEUPLES CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE -
Article publié le : jeudi 22 avril 2010 - Dernière modification le : jeudi 22 avril 2010
Le monde au chevet de la planète en Bolivie
L'inauguration de la conférence de Cochabamba, le 19 avril 2010, au stade Tiquipay, a donné lieu à des danses et
rituels indiens en hommage à terre mère.
Photo:reza nourmamode/ RFI
Par Reza Nourmamode
A Cochabamba, en Bolivie se tient depuis le lundi 19 avril 2010 et jusqu’à ce
jeudi, la première Conférence mondiale des peuples contre le changement
climatique. Objectif : ne pas laisser l’échec de Copenhague paralyser l’action
contre le réchauffement global.
Envoyé spécial à Cochabamba,
Ecoutez le reportage de notre envoyé spécial
(02:30)
22/04/2010
par Reza Nourmamode
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« C’est un cadeau que fait la Bolivie au monde » s’enthousiasme Nnimmo Bassey, leader
écologiste reconnu du Nigeria et venu à Cochabamba appuyer l’initiative du président
Evo Morales. « Cette conférence est différente de celle de Copenhague, précise-t-il. Ici,
c’est l’endroit où le peuple parle au peuple, où le peuple parle au gouvernement, et où le
gouvernement parle au peuple. A Copenhague, le peuple ne pouvait pas participer aux
discussions ».
Des délégations de nombreux pays, d'Amérique latine et d'ailleurs,
participent au sommet de Cochabamba.
Photo:reza nourmamode/ RFI
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A Cochabamba, troisième ville de Bolivie, et sous un chaud soleil, c’est en effet un
véritable forum mondial écologiste qui s’est déroulé durant trois jours. Environ 20 000
participants ont été enregistrés.
Venus d’Inde, d’Afrique, d’Amérique Latine, des Etats-Unis ou d’Europe, tous sont
arrivés poussés par l’urgence de faire face au réchauffement climatique : « Avant les
mineurs de fond utilisaient les canaris comme système d’alarme dans les galeries,
explique Chaitanya Kalevar, activiste canadien de l’organisation « Just one Earth ». Si un
gaz toxique apparaissait, les canaris avaient mauvaise mine et les travailleurs sortaient
vite des galeries. Aujourd’hui, ce sont les poissons qui sont les nouveaux canaris. Ils
meurent par millions dans les océans, alors que devons-nous faire ? Sauter de la planète
? »
Parmi les thèmes abordés durant la conférence : un projet de déclaration universelle des
droits de la «Terre Mère», la dette climatique des pays du Nord envers ceux du Sud, la
création d'un tribunal international de justice climatique, ou encore l’organisation d'un
référendum mondial sur le réchauffement global.
Autre point crucial, celui de la revalorisation des savoirs ancestraux indigènes comme
alternative au modèle de développement des pays industrialisés : « Nous parlons ici de
décolonisation, analyse Luis Ernesto Espinosa, leader écologiste et indigène bolivien.
C'est-à-dire de rejeter un « eurocentrisme » qui jusqu’ici n’a pas été remis en question
radicalement. Nous devons commencer à aborder la réalité depuis notre cosmovision
pour inventer d’autres modes de vie moins destructeurs».
Militants sociaux, écologistes, intellectuels, et peuples indigènes sont également
Indien d'Amazonie, en costume traditionnel, lors de la cérémonie
inaugurale du sommet de Cochabamba le 19 avril 2010.
Photo: reza nourmamode/ RFI
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d’accord sur la nécessité de ne plus se contenter des négociations internationales sur le
réchauffement global réalisées dans le cadre des Nations-Unies.
«Copenhague a été le début et la fin de beaucoup d’espoirs que nous avions fondés,
explique Angelica Navarro, qui était à la tête de la délégation bolivienne dans la capitale
danoise. C’est pour cela que nous sommes ici à Cochabamba, pour écouter tous ceux qui
veulent apporter des solutions réelles». Pour le président bolivien, l’anti-impérialiste Evo
Morales, il n’y en a pas trente-six : «Nous sommes conscients qu’il n’existe que deux
chemins possibles : La Terre Mère ou la mort. Ou meurt le capitalisme ou meurt la
Terre Mère, a-t-il lancé lors de la cérémonie d’inauguration. Et bien sûr, sœurs et frères,
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