Ratification du principe de responsabilités communes mais différenciées
Avec le respect de ce principe dans l’Accord de Paris, on a établi l’importance que les pays
développés prennent des mesures ambitieuses de réduction d’émissions et que d’autres pays
en développement disposant de capacités technologiques et financières contribuent
également au moyens d’objectifs ambitieux de mitigation climatique.
La reconnaissance de la différentiation est substantielle parce qu’elle établit clairement que
ce sont les pays développés, lesquels ont causé 58 % des émissions au cours de l’histoire, qui
doivent donner l’exemple et prendre la tête en effectuant des coupes substantielles
d’émissions et en transférant du financement, comme l’établit l’accord, avec la prééminence
de leurs sources publiques.
Reconnaissance du droit au développement des pays en développement
La COP21 a ratifié implicitement que les pays en développement doivent résoudre une
réalité sociale d’un milliard de pauvres et de plus de 800 millions de personnes qui souffrent
de la faim : et il ne s’agit pas simplement de débarrasser les économies du carbone mais bien
de le faire dans le cadre d’un processus de développement intégré qui résolve des problèmes
et économiques, qui garantisse la sécurité alimentaire, les services de base, l’emploi ainsi
que des revenus pour les familles et les pays.
Lutte contre la vision mercantiliste et capitaliste du changement climatique
On a confronté le paradigme des pays développés voulant que la solution au changement
climatique passe par l’établissement d’un plus grand nombre de marchés de carbone, la
mobilisation de ressources financières privées et les marchés de transfert de technologies.
On a retenu l’option consistant à convertir tout l’accord en un accord des négoces
climatiques, de marchés de technologie, de bons de carbone, de crédits, d’assurances contre
le risque d’événements extrêmes, etc.
On a réussi à incorporer dans l’accord un cadre pour élaborer des approches de mitigation et
d’adaptation qui ne sont pas fondés sur les marchés.
Reconnaissance des connaissances, pratiques et technologies des peuples autochtones et des
communautés locales
Les négociations climatiques ont toujours privilégié le secteur de l’entreprise privée et ont
ignoré les peuples autochtones et les acteurs sociaux; pour cette raison, le fait que l’accord
ait incorporé la reconnaissance des techniques, technologies et pratiques des Autochtones en
tant qu’outils pour l’adaptation et la mitigation est très important. Une plateforme d’échange
a également été créée relativement aux technologies des Autochtones.
Reconnaissance de la proposition bolivienne sur des mécanismes alternatifs aux marchés de
carbone provenant des forêts
On a inclus et consolidé la proposition de la Bolivie concernant la mitigation et l’adaptation
conjointe dans la gestion intégrée des forêts avancée depuis 2011 comme une alternative à