orientation pour le programme d`histoire en classe de terminale

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Document d’accompagnement
baccalauréat professionnel terminale
histoire géographie
SOMMAIRE
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Orientation pour le programme d’histoire en classe de terminale
Orientation pour le programme de géographie en classe de terminale
ORIENTATION POUR LE PROGRAMME
D'HISTOIRE EN CLASSE DE TERMINALE
En classe de terminale, le programme porte sur trois points :
- l'évolution des rapports de puissance à l'échelle mondiale et des facteurs qui le déterminent,
- le développement des États nationaux comme modèle d'organisation politique des territoires,
- les fondements et les spécificités de trois types de régime politique, autoritaire, totalitaire et
démocratique.
Le professeur dispose d'environ 25 heures de cours pour traiter ces sujets, il ne saurait donc être question de
prétendre à l'exhaustivité ni de dérouler à leur propos un récit continu. La plupart des faits ont été exposés dans
les classes précédentes ; recommencer l'opération à l'identique sous prétexte d'ignorance ne saurait être
considéré comme une garantie de réussite et d'efficacité. Il faut donc changer d'approche. Il est préférable de
s'appuyer sur des situations pertinentes permettant de faire acquérir ou approfondir les notions essentielles. Pour
prendre tout leur sens, ces situations doivent être replacées dans une trame chronologique précise et analysées
en fonction de problématiques clairement définies.
La démocratie connaît de profondes transformations de 1850 à nos jours. Cependant, elle est le seul des
systèmes politiques à être présente tout au long de la période étudiée. Il peut être judicieux d'aborder les rapports
entretenus par la démocratie avec les régimes autoritaires et totalitaires.
1
Le professeur a la liberté d'aborder ces trois points dans un ordre différent de celui de leur présentation.
La moitié de l'horaire est consacrée à l'étude de la troisième question dont la formation civique constitue l'enjeu
essentiel.
1. L'évolution des rapports de puissance dans le monde depuis
le milieu du XIXème siècle
Relations internationales
Puissance
L'étude porte sur :
Indépendance
- les aspects géopolitiques
Souveraineté
- les aspects militaires
Territoire
- les aspects économiques
Frontière
- les aspects démographiques.
Nationalisme
Sécurité collective
Commentaire
Dissuasion
On montre par la comparaison de situations à des moments
significatifs :
- le monde dominé par l'Europe à la fin du XIXème siècle ; les
rivalités entre les grandes puissances,
- l'affirmation de l'Allemagne, du Japon et des États-Unis ; le
déclin relatif des démocraties européennes entre les deux guerres,
- la double hégémonie soviétique et américaine de 1945 à la fin des
années 80,
- la situation après 1989.
Guerre froide
Coexistence pacifique
On insiste sur la relation dominant/dominé en dégageant les
fondements de la puissance et leur évolution.
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
Les rapports de puissance se manifestent sous la forme de rivalités entre les États pour la possession d'espaces
terrestres, maritimes sur lesquels ils établissent leur pouvoir politique, administratif, militaire et culturel. Ils
s'expriment également dans le domaine économique : capacité à produire et à vendre, à contrôler les moyens de
production et les marchés. Le rayonnement des cultures et la force des idéologies, les intérêts et la volonté des
acteurs jouent aussi leur rôle dans les relations internationales.
L'étude de cette question du programme doit être conduite de telle sorte que les élèves prennent conscience de la
présence de ces différents facteurs, qu'ils s'interrogent sur leur poids respectif dans les configurations explicatives
visant à établir les causes et les responsabilités dans les rapports de domination et les conflits.
Mise en oeuvre : 6 à 7 heures
Les différents points de cette partie du programme sont bien connus.
- Construction des empires coloniaux et extension de l'influence de l'Europe malgré la puissance
grandissante du Japon et des États-Unis ; rivalités opposant les grands États européens et conduisant à
la guerre de 14-18.
- L' entre-deux guerres, marqué par la crise économique et la division du monde en zones cloisonnées
ainsi que par l'intervention croissante des affrontements idéologiques :


affaiblissement de l'Europe malgré le maintien des empires coloniaux,
rôle mondial de la puissance économique des États-Unis conjugué avec une volonté
d'isolationnisme,
2

expansion de l'Allemagne et du Japon qui conquièrent, en Europe et en Asie, des espaces
qu'ils dominent et au delà desquels ils diffusent leur idéologie,
 place de l'U.R.S.S. qui combine influence idéologique et isolement dans le cadre des
relations internationales.
- la période 1945-1989 marquée par:
 les conséquences de la Seconde Guerre mondiale caractérisées par l'affaiblissement des
pays européens et l'effondrement des empires coloniaux,
 l'affirmation des deux superpuissances américaine et soviétique et leur affrontement,
 l'émergence du Tiers Monde,
- et depuis 1989 :
 le développement des conflits régionaux et prépondérance des États-Unis.
Il est exclu d'aborder chacun de ces points dans leur complexité, des choix sont à opérer en conformité avec les
objectifs assignés à cette partie du programme.
- Pour la période qui précède la guerre de 14-18, il paraît opportun de mettre l'accent sur la relation entre
puissance et superficies des territoires contrôlés par les États ainsi que sur les moyens (armées...) et les
règles d'attribution de ce contrôle (traités...). Des cartes politiques à l'échelle de la planète et de l'Europe
servent de support principal à cette étude dont la durée n'excède pas 2 heures.
- Entre les deux guerres, ce sont les facteurs économiques et idéologiques qu'il importe de mettre au
premier plan en abordant successivement :
 les conséquences économiques de la Première Guerre mondiale qui font des États-Unis la
première puissance.
 les effets de la crise des années trente qui conduisent au fractionnement du monde en
espaces économiques fermés et rivaux : Commonwealth, Empire français, Europe centrale
rattachée à l'Allemagne...
 la dimension idéologique des relations internationales telle qu'elle se manifeste par
exemple à l'occasion de la guerre civile en Espagne ou du démembrement de la
Tchécoslovaquie...
- La période 1945-1989 ayant été étudiée en classe de BEP, il serait suffisant de se borner à un bref
rappel qui prolongerait un exercice d'évaluation des acquis sur ce point.
- Après 1989, l'étude d'un événement récent comme la "Guerre du Golfe" permettrait de préciser l'état des
rapports de puissance actuels et de réinvestir les notions abordées dans les leçons précédentes.
2. Territoires et nations en Europe depuis le milieu du XIX ème siècle
État
Cartes des États européens en 1850, 1871, 1914, 1923, 1949 et de nos
jours.
Commentaire
Nation
Patrie
Patriotisme
En utilisant les cartes, on étudie :
- le rassemblement des entités nationales (Italie, Allemagne)
- l'éclatement des États multinationaux (empires ottoman et austrohongrois)
- le rôle des conflits dans cette évolution
Nationalisme
Nationalité
Fédération
Confédération
Supranationalité
- la résurgence des nationalismes dans l'Europe contemporaine
- le problème de la supranationalité.
3
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
II s'agit avant tout d'approfondir les notions de Nation et d'État-nation, d'en replacer le développement et les
manifestations dans une perspective historique.
Le mouvement des nationalités se développe au XIXème siècle en référence à deux modèles : le modèle allemand
porté par le romantisme où la nation est fondée sur la communauté culturelle et le modèle français issu des
Lumières qui exprime la volonté des peuples à vivre ensemble et à constituer un État.
Enracinés dans le passé, la langue, la religion, l'imaginaire social et "les formes vivantes de sociabilité", les
nationalismes ne sauraient être présentés de façon exclusivement négatives comme bouc émissaire et uniques
responsables des violences et des guerres, ils constituent aussi des forces d'intégration et de modernisation . À
l'écart d'un passé réinventé au service des mythologies nationales, l'histoire apporte la connaissance de la réalité
des nations.
Mise en oeuvre : 5 heures
- L'examen de l'ensemble des cartes politiques successives de l'Europe met en évidence le constat du modelage
des frontières à l'intérieur de l'Europe suivant le modèle de l'État-nation ; évolution qui se réalise suivant des
chronologies différentes d'une région à l'autre.
- Le développement de l'idée, du sentiment et de la volonté nationale peut être étudié à partir d'exemples comme
ceux de l'Italie, de l'Allemagne ou d'autres.
- Dans la guerre de 14-18, on retient ce qui concerne les revendications des nationalités en Europe centrale.
- Cette même région de l'Europe est envisagée pour s'interroger sur l'évolution des nationalismes avant et après
1989.
- La question de la supranationalité est abordée avec l'étude des origines de l'Union européenne, en liaison avec
le programme de géographie.
3. - Démocraties et dictatures.
3.1 - Les régimes autoritaires en Europe au XIXème siècle.
Commentaire
Pour traiter ce sujet, on s'appuie sur les exemples de l'Empire russe et de
l'Empire allemand, jusqu'en 1914.
3.2 - Les régimes totalitaires en Europe au XXème siècle.
Commentaire
Pour traiter ce sujet, on s'appuie sur les exemples de l'Allemagne nazie et
de l'U.R.S.S.
3.3 - L'évolution des démocraties libérales.
Commentaire
Régimes politiques
Droits de l'Homme
Autocratie
Impérialisme
État multinational
Totalitarisme
Dictature
Parti unique
Propagande
Racisme
Antisémitisme
Démocratie
Souveraineté populaire
Pluralisme
Séparation des pouvoirs
Libertés individuelles
Légitimité
Légalité
État de Droit
Pour traiter ce sujet, on s'appuie sur les exemples de la France et des
États-Unis.
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3.1 - Les régimes autoritaires en Europe au XIXème siècle.
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
Dans cette seconde moitié du XIXème siècle, l'Empire russe est l'héritier d'une longue tradition tandis que l'Empire
allemand résulte d'une construction politique récente.
La Russie est gouvernée par un Tsar autocrate dont le pouvoir héréditaire, sans autre limite que la tradition,
s'appuie à la fois sur l'Église orthodoxe qu'il domine, la bureaucratie exercée par la noblesse et une police politique
omniprésente. Il conduit une politique de russification des diverses nationalités qu'il a soumises et qui peuplent
l'Empire. La représentation politique de la société est sans poids réel, l'exercice des libertés sans garantie.
Dans l'Empire allemand, le système politique est à la fois :
- archaïque : l'Allemagne est l’œuvre d'une puissance dominante. Elle est une conquête, "par le fer et par le feu"
de la Prusse qui domine le pays et les institutions de manière écrasante (l'Empereur d'Allemagne est le Roi de
Prusse ; de plus, celle-ci détient la majorité de blocage dans les deux assemblées).
- moderne : institutions fédérales au-dessus des systèmes antérieurs des États, création de deux chambres qui se
partagent le pouvoir législatif, le Bundesrat pour les États et le Reichstag, élu au suffrage universel.
Mise en oeuvre : 2 heures
Celle-ci peut se faire sous la forme d'un tableau des deux régimes au début du siècle.
Les entrées possibles sont, entre autres, les institutions et leur fonctionnement, le rôle des partis politiques, la
place des opinions et l'encadrement de la société, l'économie et le niveau de développement.
On peut faire apparaître, à l'aide des cartes, les composantes de la multinationalité mais aussi les manifestations
de la volonté d'expansion (russification, pangermanisme, ambitions déjouer un rôle mondial).
3.2 - Les régimes totalitaires en Europe au XXème siècle
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
Le XXème siècle voit se mettre en place un nouveau type de régime politique qui a fortement marqué l'histoire du
monde : les systèmes totalitaires. Ceux-ci vont mettre en péril la démocratie.
En 1917, en Union soviétique, un régime communiste s'installe, caractérisé par la volonté de créer une société
sans classes et par l'instauration d'un parti unique. La mise en place de cette société nécessite à la fois une
dictature politique (rôle du parti-élite, de la Tchéka, interdiction des partis d'opposition) et économique
(nationalisation d'entreprises, expropriation des propriétaires terriens...).
En 1933, s'instaure en Allemagne une version du fascisme : le nazisme. Tout en reprenant les éléments du
fascisme (dictature aux mains d'un seul homme, réduction du rôle des chambres, forces de police omniprésentes,
encadrement de la jeunesse, déportations des opposants dans les camps), le nazisme ajoute à ces fondements le
racisme.
Si ces deux régimes présentent des points communs, ils divergent cependant par les finalités affichées : recherche
d'une société sans classes pour le régime communiste soviétique, conquête d'un espace vital et pureté de la race
pour le nazisme allemand.
Pour la période postérieure à 1945, l'appartenance de l'U.R.S.S. au camp des vainqueurs permet le maintien du
totalitarisme. On assiste à l'apogée du stalinisme puis à sa remise en cause et enfin à l'effondrement du système.
Mise en oeuvre : 4 heures
La démarche à privilégier est celle de la diachronie : une évolution mise en valeur par l'étude d'événements
significatifs.
- On montre la mise en place des régimes totalitaires par ancrage dans l'histoire de chacun des pays mais
aussi dans un système de relations internationales. L'étude de l'Allemagne et de l'U.R.S.S. dans l'Entredeux guerres peut-être envisagée comme un échec de l'installation des démocraties : pourquoi la
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démocratie échoue-t-elle dans l'Allemagne de Weimar ? Pourquoi ne parvient-elle pas à s'installer en
Union soviétique ?
- Quelles sont les assises des deux systèmes ? On présente les fondements des idéologies,
l'encadrement de la société, les réponses aux aspirations de certains groupes sociaux.
- L'évolution et le devenir des deux systèmes. On envisage enfin :
* comment le phénomène de guerre totale contraint les deux régimes à modifier leur propre
fonctionnement.
* comment les deux systèmes échouent et disparaissent (effondrement de l'Allemagne nazie en
1945, échec des réformes du système soviétique entreprises à partir de 1956 jusqu'à l'implosion et à la
disparition du régime).
3.3 - L'évolution des démocraties libérales
ORIENTATIONS
Présentation du sujet
L'expression "démocratie libérale" est utilisée, après 1945, en opposition avec le terme de "démocratie populaire".
Il s'agissait avant tout de souligner l'attachement des pays qu'elle désignait, à la défense et au maintien des
libertés ainsi qu'aux pratiques politiques fondées sur le multipartisme et la séparation des pouvoirs.
Le modèle d'organisation et de fonctionnement politique développé à l'origine en Angleterre constitue la référence
commune à toutes les démocraties libérales. Celles-ci se distinguent ainsi des régimes autoritaires dont les
gouvernements ne tirent pas leur légitimité de l'élection et de la souveraineté populaire.
Démocratie, libertés individuelles et collectives sont indissolublement liées, la première ne pouvant exister sans les
autres. Une tension s'établit cependant entre les deux : l'exigence d'une liberté sans entrave dans tous les
domaines et particulièrement dans celui de l'économie, dont se réclame le libéralisme, peut engendrer des
inégalités sociales et des phénomènes de domination destructeurs de la démocratie véritable.
Les situations de guerre et la crise profonde qui affecte le capitalisme conduisent aux États-Unis et en France à
une intervention des gouvernements pour réglementer la concurrence et le marché du travail, relancer la
production, développer la protection sociale. La notion d’"État-Providence" complète celle de démocratie libérale.
La notion d’ "État de droit" intervient en réaction contre les violations des Droits de l'Homme mais aussi contre la
corruption et la puissance exercée par certains groupes de pression.
Mise en oeuvre : 6 heures
On peut choisir de présenter les deux démocraties à trois moments privilégiés de la période :
- à la fin du XIXème siècle où elles apparaissent bien mises en place.
Pour expliquer l'aire d'extension de la démocratie libérale, on met en évidence ses conditions d'installation : États
développés économiquement qui ont connu la Révolution Industrielle et une forte croissance, qui possèdent une
technologie avancée et un commerce important. Dans les sociétés de ces États, des bourgeoisies riches et
moyennes souhaitent jouer un rôle politique. Elles se réfèrent à des valeurs telles que le travail, l'éducation, la
famille.
On peut montrer les caractères spécifiques des modèles de chacun des deux grands pays et leur évolution :
* aux États-Unis, un régime présidentiel dans le cadre d'une structure fédérale, avec une démocratie
sociale qui reste à développer face aux pouvoirs économiques et à la ségrégation raciale,
* en France, un régime républicain centralisé porteur d'un projet social répondant aux aspirations des
classes moyennes mais contesté par une partie du monde ouvrier.
- dans la première moitié du XXème siècle, l'étude des démocraties face aux crises (guerres ou crises économiques)
peut constituer un deuxième temps d'étude. On montre que la période de l'Entre-deux guerres place les
démocraties en situation défensive :
* aux États-Unis, les solutions à la crise des années 1930 renforcent les pouvoirs de l'exécutif, donnent
naissance à l'État-Providence et créent une amorce de protection sociale.
* en France, la conduite de la première Guerre a montré l'intérêt d'un pouvoir fort tandis que l'arrivée de la
crise et les scandales donnent naissance à un fort antiparlementarisme et à une contestation du régime.
- aujourd'hui, l'étude des démocraties contribue à la compréhension du monde qui entoure les élèves. Plutôt que
de se limiter aux schémas institutionnels, on insiste, sur le fonctionnement des régimes dans les deux pays en
montrant en quoi ce fonctionnement est la mise en oeuvre des valeurs qui sous-tendent la démocratie. On s'appuie
sur des exemples tels que le respect des minorités, la solidarité ou bien encore l'intégration des étrangers.
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ORIENTATION POUR LE PROGRAMME DE
GÉOGRAPHIE EN CLASSE DE TERMINALE
En classe de Terminale, le programme se propose d'étudier te fonctionnement du monde actuel à l'échelle
planétaire.
L'analyse d'une série de cartes doit mettre en évidence l'opposition entre les Nords et les Suds et permettre
de noter le poids de la "triade" : États-Unis, Union Européenne, Japon.
Chacun de ces grands ensembles fait ensuite l'objet d'une étude selon trois échelles de référence dont on repère
les emboîtements. Ceux-ci permettent :
- de comprendre les caractéristiques de chacun des espaces,
- d'étudier les relations que chacun de ces pôles dominant entretient avec sa périphérie proche,
- d'analyser les relations que chaque pôle entretient avec les deux autres et avec le reste du monde.
L'étude de l'Afrique, prise comme un même ensemble ou par grands ensembles régionaux (le Maghreb, l'Afrique
subsaharienne...) permet de s'interroger sur la notion de périphérie délaissée et d'espace dominé à l'échelle du
monde.
Un bloc de 18 heures est consacré à l'étude des États-Unis, de l'Europe et de l'Asie (six heures par ensemble).
1. Carte des grands ensembles du monde actuel
Commentaire
- Mondialisation
- Triade
-Nord/Sud
- Interdépendance
II s'agit, en introduction, de mettre en évidence les grandes unités
géopolitiques et culturelles pour établir une typologie- On prend appui
sur l'analyse de cartes de répartition et de flux (hommes, produits,
capitaux, P.N.B. mondial...), de localisation des centres de décision
financiers, économiques, politiques...
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
Cette introduction au programme doit s'appuyer essentiellement sur les acquis des élèves qui ont déjà abordé ce
thème en fin de terminale professionnelle (deuxième année de B.E.P.). Il faut s'assurer, en outre, de la maîtrise
des notions et du vocabulaire spécifique illustrant les rapports de force géopolitiques, économiques et culturels du
monde actuel.
Il s'agit :
- de rappeler les oppositions Nord/Sud, en insistant particulièrement sur les écarts de développement à
l'intérieur de ces grands ensembles ;
- de montrer la prépondérance des "grands centres mondiaux de puissance" qui constituent la "Triade"
(États-Unis, Japon, Union Européenne) en considérant de manière globale leur rôle géopolitique,
économique et culturel ;
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- d'étudier leurs rapports en portant une attention particulière à la répartition des principaux flux qui les
unissent ;
- de caractériser l'organisation du monde actuel par la mise en évidence d'une mondialisation croissante
des échanges et de l'interdépendance des économies.
Mise en œuvre : 2 heures
Sans reproduire les leçons de terminale professionnelle, il est nécessaire de rappeler les caractéristiques
essentielles du monde d'aujourd'hui.
Cette partie introductive est étudiée prioritairement à partir de quelques cartes qui traduisent les rapports de force
planétaires. On peut proposer des exemples :
- les grands foyers de peuplement et les principaux flux migratoires à l'échelle de la planète,
- les flux mondiaux de produits manufacturés,
- la localisation des principales places boursières, des sièges sociaux des grandes sociétés et les flux de
capitaux à travers le monde,
- les systèmes d'alliances et les grandes organisations régionales.
On peut terminer cette brève introduction par ta réalisation d'un schéma relativement simple présentant une
typologie des grands ensembles du monde actuel et utilisant éventuellement le modèle centre- périphérie.
2. Les États-Unis
2.1. Le territoire : un espace approprié
2.2. Les éléments de la puissance
2.3. Les États-Unis dans le continent américain et dans le
monde
Commentaire
L'étude du territoire s'appuie sur celle de l'organisation de l'espace
américain, par exemple : mobilité des hommes, espace agricole, système
des transports. La réflexion s'organise autour des notions de déclin/essor,
de rééquilibrage.
Les spécificités des espaces urbains sont étudiées.
On aborde également la mise en place de l'ALENA, la place des ÉtatsUnis dans l'APEC, la compétition États-Unis/Japon, États-Unis/Europe.
NOTIONS COMMUNES
Organisation de l'espace
Puissance
Aire d'influence
Centre
Pôle de croissance
Flux
Mégalopole
Littoralisation
Tertiarisation
Métropolisation
Recherche-développement
Sun Belt, Rust Belt
"Frontière"
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
L'étude des États-Unis est centrée sur trois thèmes principaux :
- l'organisation et le fonctionnement de l'espace américain : on insiste sur la répartition de la population,
des villes, des réseaux de transport ;
- la transformation des espaces économiques qui participent de la puissance américaine : on insiste
particulièrement sur la nouvelle donne régionale ;
- le rôle mondial des États-Unis en croisant les influences politiques, économiques, culturelles à l'échelle
du continent et de la planète.
Mise en œuvre : 6 heures
Il ne s'agit pas d'étudier les États-Unis de manière exhaustive mais de poser quelques problématiques
essentielles qui reprennent les trois grands points de ce chapitre. Il est ainsi souhaitable de conduire cette réflexion
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à trois échelles différentes dont on repère les emboîtements. L'horaire imparti à cette question nécessite des choix
raisonnes :
- le territoire approprié. Il s'agit avant tout d'évoquer les rapports des Américains à leur territoire :
"frontière" et peuplement, évolutions récentes de la distribution spatiale de la population, mutations des
espaces urbains. La complexité des réseaux de transports ainsi que les pratiques des principaux acteurs
(État, entreprises, particuliers...) permettent de mieux appréhender la maîtrise de ce vaste État-continent
et les nouvelles donnes régionales.
- les éléments de la puissance. Les transformations des espaces agricoles pouvait s'expliquer par le
développement d'un complexe agro-alimentaire performant, dépendant à la fois de l'importance des
marchés intérieurs et des courants d'exportation soutenus par l'État fédéral. Les mutations récentes des
espaces industriels dépendent tout autant de la restructuration du bastion traditionnel du Nord-Est que de
la progression de grands pôles du "croissant périphérique", en particulier de la Californie et du Texas. Il
s'agit également de montrer la tertiarisation de l'économie américaine et son influence en particulier sur
les espaces urbains.
- les États-Unis dans le continent américain et dans le monde. À l'échelle du continent américain, les
États-Unis jouent le rôle de puissance dominante à l'égard de ses périphéries proches (Canada, Mexique)
intégrées dans le cadre des accords de l'A.L.E.N.A. (Accord de Libre Échange Nord-Américain) mis en
application au 1er janvier 1994. L'Amérique du Sud fait figure de périphérie dominée. À l'échelle
mondiale, les États-Unis entretiennent des tiens économiques privilégiés avec la zone pacifique (mise en
place de la coopération économique Asie Pacifique - A.P.E.C.) et l'Union Européenne dans le cadre de la
nouvelle Organisation Mondiale du Commerce qui remplace le G.A.T.T. Il s'agit de montrer en quoi ces
flux économiques sont en passe de rééquilibrer l'espace économique des États-Unis.
On montre aussi la diffusion planétaire du modèle économique et culturel américain qui prend appui sur un réseau
conquérant de sociétés transnationales, sur l'omniprésence du vecteur linguistique et sur la maîtrise de
l'information.
Le professeur doit s'appuyer sur les acquis antérieurs des élèves (classe de troisième et de terminale
professionnelle) et travaille à partir d'un ensemble de cartes, de photographies aériennes de paysage voire
d'images satellites.
3. L'Europe
3.1. les territoires : des espaces diversifiés
3.2. l'Union européenne.
espace économique
espace culturel
Commentaire
On analyse le fonctionnement de l'espace européen (centre, périphéries
occidentale, orientale, méditerranéenne et septentrionale). Diversité et
disparités de l'espace européen.On aborde les relations de l'Union
européenne avec le reste de l'Europe.
Il s'agit de mettre en évidence les effets des changements géopolitiques
survenus depuis 1989.
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
L'étude de l'Europe est à conduire selon deux axes :
- le premier propose de saisir la diversité des espaces européens, diversité héritée d'une longue histoire,
- le second est l'analyse de l'organisation et du fonctionnement de l'espace de l'Union européenne.
Le premier axe est intitulé : "le territoire : des espaces diversifiés".
L'Europe est depuis très longtemps un espace approprié- Cette appropriation s'est accompagnée d'un
morcellement territorial dont les frontières actuelles peuvent avoir été fixées depuis une date très récente (cf par
9
exemple la disparition de la R.D.A. en 1990, l'indépendance retrouvée des États baltes depuis 1991, la partition de
l'ex- Tchécoslovaquie en 1993 ou encore l'éclatement dramatique de l'ex-Yougoslavie).
Ce découpage politique, conjugué aux données naturelles a pour conséquence une profonde diversité des
espaces européens. Celle-ci combine les héritages :
- du temps long, c'est-à-dire les effets de la construction des États-nations depuis le XXe siècle (voir le programme
d'histoire),
- du temps moyen, c'est-à-dire les effets des évolutions intervenues depuis 1945,
- du temps court, c'est-à-dire les effets, sur l'organisation des espaces européens, des bouleversements survenus
à la suite des deux événements majeurs des années 1989-1991 : la disparition du Rideau de fer et du Mur de
Berlin d'une part, la dissolution de l'U.R.S.S. d'autre part. La disparition du C.A.E.M. a fait, brutalement disparaître
les circuits commerciaux existants. Les appareils de production, brusquement confrontés aux exigences de
l'économie de marché, payent un lourd tribut aux retards accumulés.
Le second axe est intitulé l'Union Européenne. Il s'agit de l'espace qui englobe les États membres. On n'oublie
pas les relations privilégiées entretenues avec les États qui restent en marge de l'Union, mais qui sont totalement
inclus dans l'Espace Économique Européen.
Mise en oeuvre : 6 heures
Pour le premier axe, l'étude s'appuie sur l'analyse et la mise en corrélation de quelques cartes, d'images satellites
et de photographies aériennes obliques de paysages- Cette démarche, complétée par l'étude de quelques
éléments statistiques significatifs, doit aboutir à une typologie des espaces européens.
On assiste à une différenciation croissante des pays d'Europe centrale et orientale (PECO). L'ensemble de
l'Europe, y compris les territoires européens de l'ex-URSS, est abordée à l'aide du modèle centre/périphérie pour
mettre en évidence cette diversification des espaces.
Pour le second axe, il s'agit d'aborder l'étude de l'Union européenne selon deux points de vue, de la plus petite à
la plus grande échelle par exemple :
- l'Union Européenne, et ses relations avec les États-Unis et le Japon, en tant que l'un des trois pôles de la Triade,
- les relations de l'Union Européenne avec les autres espaces européens.
Il s'agit, également d'envisager les effets des élargissements progressifs de l'Union Européenne.
4. L'Asie
4.1. Le Japon
4.2. Les autres pôles de croissance de l'Asie et du SudEst
Commentaire
On analyse le fonctionnement de l'espace japonais (opposition Japon
de l'envers/Japon de l'endroit), la saturation de l'espace dans la
mégalopole. On étudie également l'émergence des nouveaux pays
industriels et la croissance chinoise.
On aborde les relations entre ces différents ensembles.
- Nouveau pays industriel
- Pays ateliers
- Aire pacifique
ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
Traiter l'Asie répond à une double préoccupation.
La première porte sur le constat que cet ensemble correspond à la région la plus peuplée du monde. Les
comportements démographiques y sont cependant sensiblement différents d'un pays à l'autre. Les forts
mouvements de population dûs aux conflits récents ou à des migrations sont à prendre en compte pour saisir
l'enjeu de cette question, par exemple, les mouvements de colonisation sous forme de fronts pionniers en
Malaysia et surtout en Indonésie.
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La seconde porte sur la place de l'Asie dans le "Système Monde". L'Asie insulaire et péninsulaire constitue le
troisième pôle de la "Triade". À la tête de ce dernier se situe le Japon. Les autres pays s'organisent selon une
hiérarchie à mettre en place : les quatre "Dragons", les "Bébés-tigres". Toute une série de relations économiques
tissent des réseaux de complémentarités ou de concurrences. L'importance des investissements financiers du
Japon, de Taïwan, de Hong-Kong ou de Singapour, les délocalisations industrielles en cascade vers les paysateliers (les "Bébés-tigres") ou les zones économiques spéciales de la R.P. de Chine, les courants d'échanges de
matières premières sont autant d'indicateurs de l'organisation d'un vaste marché Pacifique. Cette partie de l’ aire
Pacifique se distingue de l'Europe par l'influence des États-Unis dans les organisations régionales (ASEAN,
APEC).
La problématique fondamentale est celle de la croissance : l'Asie apparaît aujourd'hui comme un ensemble
dynamique en train d'assurer son développement. Il s'agit de comprendre comment elle est parvenue à ces
résultats. Il paraît essentiel de mettre en évidence les différentes étapes du développement montrer la diversité
des situations pour éviter toute vision réductrice.
Dans cet ensemble, le premier critère de différenciation est le niveau de maîtrise de la croissance démographique.
Comme dans l'Asie du Sud-Est se présentent toutes les étapes de la transition démographique, il s'agit de choisir
des situations caractéristiques (l'écart est maximal entre les Philippines et le Japon).
Le deuxième critère à aborder est celui de la maîtrise de l'économie. Il faut éviter de parler de modèle mais
montrer plutôt la diversité des choix économiques de pays peu comparables entre eux. Les choix retenus par une
cité-État comme Singapour ou par l'Indonésie, révèlent non seulement la différence de taille de ces pays mais
aussi les forts contrastes socioculturels. La croissance de la R.P. de Chine accentue les oppositions entre la Chine
de l'intérieur et la Chine du littoral. L'espace chinois n'est pas à étudier en tant que tel mais uniquement pour
montrer cette différenciation spatiale.
Le troisième critère est la maîtrise de leur espace : la capacité technique, financière et politique pour aménager
établit une hiérarchie nette entre les États considérés. L'île de Taiwan est un bon exemple de cette maîtrise
progressive. Pour le Japon, on privilégie les facteurs d'explication (l'urbanisation, l'organisation industrielle, le rôle
de la mer, les rapports spécifiques à la nature...) de la maîtrise et de l'organisation de son territoire.
Mise en oeuvre : 6 heures
Délimiter le champ d'étude sur l'Asie est la première tâche : localiser et présenter quelques-unes des
caractéristiques essentielles de cet ensemble (mousson, civilisation du riz, aires culturelles et religieuses,..).
L'étude du Japon passe par l'analyse de photographies, par la construction de cartes ou de croquis qui mettent en
évidence comment l'espace japonais s'organise selon le modèle centre (la mégalopole) / périphérie (le reste du
territoire). La double opposition littoral / intérieur, Japon de l'Endroit (littoral du Pacifique et de la Mer intérieure) Japon de l'Envers (littoral de la mer du Japon) doit ressortir de cette analyse.
L'étude des autres pôles de croissance s'appuie essentiellement sur la comparaison de statistiques et de cartes. Il
s'agit de dégager à la fois les points communs puis les différences dans les situations démographiques,
économiques et dans l'organisation des espaces (littoralisation, croissance urbaine, utilisation des terres, maîtrise
de l'eau).
5. L'Afrique : diversité des espaces et des cultures
Commentaire
0n prend l'Afrique dans son ensemble ou/et par grands thèmes (ex :
les problèmes agricoles dans la zone subaride ; l'explosion urbaine
etc.).
On met en évidence la situation de dépendance par rapport aux pays
développés.
L'espace africain est abordé comme exemple d'espace dominé et
marginalisé.
Dépendance
Pays moins avancé
Transition démographique
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ORIENTATIONS
Présentation du sujet d'étude
Il n'est évidemment pas question d'étudier les États africains les uns après les autres, ni même d’en privilégier
quelques-uns. Cependant il n'est pas inutile d'avoir à l'esprit que la "balkanisation" du continent est un des
éléments de la faiblesse de l'Afrique.
L'étude de l'Afrique doit être abordée selon deux points de vue.
- Étude l'espace africain, en tant que tel.
On étudie les atouts et les contraintes de cet espace gigantesque en insistant sur la diversité des conditions de la
mise en valeur. Cette diversité est mise en relation avec l'histoire du continent africain et les choix opérés par les
États depuis l'Indépendance. L'un des objectifs de cette étude est de lutter contre les représentations réductrices et
déterministes.
- Étude des rapports de l'Afrique avec le reste du Monde.
On aborde la diversité de ces rapports (flux des hommes, des biens, des échanges scientifiques et technologiques,
courants d'échanges culturels...). On en analyse l'importance tant du point de vue africain que de celui du reste du
monde. On évalue la nature de ces rapports (échanges inégaux ou échanges équilibrés ?). Il s'agit de mesurer en
quoi l'Afrique est un exemple d'espace dominé et marginalisé, de se demander si ce processus de domination et
de marginalisation concerne tous les domaines. Il s'agit également de réfléchir aux liens éventuels entre la
domination et la marginalisation.
Mise en oeuvre : 5 heures
* Pour l'étude de l'espace africain, deux types de choix sont possibles.
Soit une approche globale. On aborde :
- les problèmes liés à la population, par exemple les effets de la transition démographique sur la distribution des
hommes et les flux migratoires (intra-nationaux, internationaux et intercontinentaux),
- le phénomène de l'explosion urbaine,
- le processus d'industrialisation et ses caractéristiques.
Soit une approche thématique à l'échelle d'un sous-ensemble continental. On étudie par exemple :
- l'agriculture de la zone sahélienne,
- les problèmes de la maîtrise de l'eau en Afrique du nord,
- la mise en valeur de l'Afrique humide.
* Pour l'étude des rapports de l'Afrique avec le reste du monde.
On met en évidence, à l'aide d'indicateurs pertinents (flux commerciaux et financiers, place de la recherchedéveloppement, niveau technologique, maîtrise de l'information...) la situation de dépendance par rapport aux
pays développés.
On analyse les effets de cette dépendance sur l'organisation de l'espace africain : distribution des principales
agglomérations urbaines et des activités, organisation des espaces urbains, caractéristiques des réseaux de
communication, orientation des flux d'hommes, de produits et de capitaux.
On mesure les effets de cette dépendance sur la place occupée par l'Afrique dans le système monde (poids
économique, poids politique...).
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