Stratégie économique et fiscale
RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCES
L’accent mis par le Gouvernement sur la diplomatie économique a conduit les services économiques de la DG Trésor à
l’étranger à accroître leur mobilisation au service de l’appui à l’internationalisation de l’économie et de l’attractivité de
la France. Le rôle de pilote des acteurs économiques locaux, confié au chef de service dans son pays de résidence, a
ainsi été renforcé. En parallèle, la cartographie des implantations s’adapte progressivement à l’évolution des enjeux
économiques mondiaux par redéploiement des effectifs, géographiquement, vers les pays émergents et,
fonctionnellement, sur les missions d’appui aux entreprises articulées notamment autour des quatre familles de
produits et de services identifiées par la stratégie pour le commerce extérieur (« mieux se nourrir », « mieux vivre en
ville », « mieux communiquer » et « mieux se soigner »).
L’actualité fiscale en 2013 a très fortement mobilisé la direction de la législation fiscale (DLF).
Le redressement des comptes publics s’est traduit par l’engagement d’une réduction importante des dépe nses
publiques et par la mise en œuvre d’une fiscalité en faveur du soutien du pouvoir d’achat des ménages, axée sur
l’accompagnement du financement de la branche famille et de la réforme des retraites. Notamment, un nouvel
abaissement de l’avantage maximal procuré par le quotient familial et la suppression de l’exonération d’impôt sur le
revenu des majorations de retraite ou de pension pour charges de famille procèdent de cette démarche, tout en
préservant les ménages les plus modestes grâce à la revalorisation exceptionnelle de la décote à 5 % et la
réindexation des trois premières tranches du barème de l’impôt sur le revenu.
La fiscalité a également été mobilisée au service de l’objectif d’améliorer l’accès au logement avec l’abaissement à
5,5 % du taux de TVA dans le secteur de la construction et la rénovation de logements sociaux et l’introduction du taux
réduit de TVA à 10 % sur le logement intermédiaire. La réforme du régime d’imposition des plus -values immobilières
permet également de fluidifier le marché grâce à la mise en place d’un abattement linéaire pour les biens immobiliers
autres que les terrains à bâtir.
Parallèlement, la transition écologique a été amorcée avec, d’une part, l’introduction d’une composante carbone dans
la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TIPCE) et l’extension de la taxe générale sur les
activités polluantes (TGAP) Air à de nouvelles substances et, d’autre part, le recentrage du crédit d’impôt à l’impôt sur
le revenu en faveur du développement durable sur les rénovations lourdes, afin de favoriser la rénovation thermique
des habitations principales.
La réforme de l’assurance-vie permet de mieux orienter l’épargne des ménages vers des placements au service du
financement de la prise de risques entrepreneuriaux. Elle se décline par la création de deux nouveaux contrats, les
contrats euro-croissance et les contrats vie-génération, ces derniers étant ciblés sur certains secteurs d’activité
aujourd’hui déficitaires en termes d’investissements (PME, logement intermédiaire, économie sociale et solidaire). La
création d’un PEA-PME permet, quant à elle, de faciliter le financement des PME et des ETI.
La finalisation de la réforme du régime d’imposition des plus-values mobilières et de droits sociaux avec la mise en
place d’un régime général et d’un régime incitatif, chacun s’appuyant sur un abattement progressif pour durée de
détention, a permis d’unifier et de simplifier les dispositifs existants conformément aux orientations arrêtées par le
Gouvernement à la suite des Assises de l’Entrepreneuriat. Par ailleurs, les aménagements apportés à certains
dispositifs avantageux comme la prorogation du statut de jeune entreprise innovante (JEI), la simplification du crédit
d’impôt recherche, et la création d’un statut de société coopérative de production (SCOP) d’amorçage pour faciliter la
reprise d’entreprises saines sources d’emplois, constituent également des leviers pour agir en faveur de la
compétitivité des entreprises. Des mesures de simplification permettront également de faciliter au quotidien la vie des
entreprises.
Enfin, la mise en place de conférences fiscales avec les responsables de programmes a permis à la DLF d’améliorer la
gouvernance fiscale et notamment celle des dépenses fiscales.