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PAUL BAIROCH : VICTOIRES ET DÈBOIRES (III)
Folio histoire octobre 2002
LES PAYS DE L’EUROPE DE L’EST : DE SATELLITES ÀUNE AUTONOMIE
PROGRESSIVE. (p 304-346).
A/ LA YOUGOSLAVIE: d’une brève appartenance à l’Est à l’autogestion.
B/ 1945-1948 : la période libérale, la première phase des pays de l’Europe à l’Est.
C/ 1948-1958 : la période de planification intégrale et d’intégration économique.
D/ 1958-1959 : le relâchement des contraintes imposées par l’URSS et les
réformes.
1/ les premières réformes : la Pologne, de Gomulka à Walesa.
2/ la Hongrie : de la révolte de 1956 à un communisme pragmatique.
3/ les autres pays : absence ou réformes très modestes.
4/ l’économie des pays de l’Europe de l’Est de 1958-89 : un ralentissement
inégal.
E/le conseil d’aide économique mutuelle.
Du relâchement à la fin du CAEM
F/1989-1995 : l’effondrement économique dans les premières années de
transition au capitalisme.
1/ une industrie plus affectée que l’agriculture.
2/ une parenthèse sur la population.
3/ où apparaissent le chômage et l’inflation.
4/ un commerce extérieur qui s’effondre, des investissements étrangers et une
aide étrangère qui se fait attendre.
LES PAYS DE L’EUROPE DE L’EST : DE SATELLITES À UNE
AUTONOMIE PROGRESSIVE.
Il s’agit de 7 pays : Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, République
démocratique allemande, Roumanie et Tchécoslovaquie. Ce sont des pays satellites de
l’URSS qui n’ont été sous régime communiste que 42 ans contre 74 ans pour l’URSS. Ils
représentent 40 % de la population URSS. Bairoch n’inclut pas la Yougoslavie qui avait
pourtant un régime encore plus strict que les pays de l’Est.
A/ LA YOUGOSLAVIE, D’UNE BRÈVE APPARTENANCE À L’EST À
L’AUTOGESTION.
En raison de l’opposition Tito/Staline, la Yougoslavie est exclue du KOMINFORM en
1948. La Yougoslavie se tourne même vers l’Ouest et reçoit 2,4 Milliards de dollars entre
1950-60 des Etats-Unis. Cependant son régime diffère du capitalisme car il repose sur une
planification. Il diffère aussi de celui de l’ URSS car il met en œuvre une politique
« d’autogestion », c’est à dire de participation des ouvriers dans la direction des entreprises et
d’ autonomie plus large des entreprises à partir 1965. L’économie reste collectiviste car les
premiers plans quinquennaux sont mis en place à partir de 1947. L’industrie est nationalisée
en 1946. En matière agricole les exploitations privées sont limitées à 10 hectares en 1953.
Tito meurt en 1990 ce qui met au fin système d’autogestion.
On recense 3 phases de fluctuations économiques :
-1950-71 : rattrapage PNB/HAB Europe de l’Ouest: PNB/HAB passe de 40% à 52% du
PNB/HAB Europe de l’Ouest.
-1972-79 : phase de croissance irrégulière qui reste positive .
-à partir 1980 : crise qui dure jusqu’à l’éclatement du pays (mai 1991), recul du
PNB/HAB de 10% sur 10 ans.
B/ 1945-48: LA PÉRIODE LIBÉRALE; LA PREMIÈRE PHASE DES PAYS
DE L’EUROPE DE L’EST.
On peut découper la période 1945-89 en 4 phases:
-1°) Une phase de transition qui va de 1945 à 1949.
-2) 1948-58 : période de planification intégrale et d’intégration économique autour
de l’URSS;
-3) 1958-88 : phase de relâchement des contraintes imposées par l’URSS qui se
traduit par une certaine libéralisation.
-4) 1989 : indépendance politique et passage à une économie de marché.
Durant les années 1945-48 la situation des pays de l’Est s’apparente à celle de
l’URSS pendant la NEP. Seules les grandes entreprises (plus de 50 salariés) et le système
bancaire sont nationalisés. On peut même dire que l’économie est encore moins nationalisée
que pendant la NEP car l’économie de marché est largement en place avec un secteur privé
très important dans agriculture. Le commerce extérieur reste tourné vers l’occident pour 60 %
des exportations (contre 18% des exportations en 1953 vers l’occident). L’Ètat laisse aussi les
travailleurs diriger la production (usines). Sur le plan politique, les communistes n’ont pas
encore le monopole du pouvoir même s’il existe déjà une forte pression (ex: la
Tchécoslovaquie est contrainte refuser plan Marshall en 1947). Cependant les communistes
imposent très rapidement une dictature (1948 en Tchécoslovaquie, fin 48 ou 49 pour les
autres). Ainsi se met en place des plans quinquennaux , une réorientation des échanges
extérieurs vers l’Est. La période 1945-48 a connu une phase de croissance assez rapide
avec un rattrapage du niveau d’avant-guerre. Cependant cette croissance reste moins
rapide qu’en Europe de l’Ouest à cause notamment du refus du plan Marshall. Enfin cette
période est caractérisée par d’importants changements territoriaux : la Bulgarie gagne 7%
d’espace territorial, la Pologne en perd 20% et la Tchécoslovaquie 9%.
C/ 1949-58: LA PÉRIODE
D’INTÉGRATION ÉCONOMIQUE.
DE PLANIFICATION
INTÉGRALE
ET
Les premiers plans quinquennaux apparaissent lors de la période 1949-53 avec la
collectivisation des terres. La création du CAEM (conseil d’aide économique mutuelle. En
anglais COMECON) est une forme d’intégration dans un système économique gravitant
autour de l’URSS prévoyant une spécialisation industrielle et, de façon plus marginale,
agricole de chaque pays. On note une évolution économique des pays des l’Est semblable à
celle de l’URSS avec une croissance rapide mais un déséquilibre sectoriel et un gaspillage
des ressources. Cependant les chiffres officiels de la croissance sont contestés. Les experts
occidentaux pensent qu’ils sont surestimés de 70 à 90%. Ainsi, entre 1950-60, selon chiffres
officiels, le PNB/HAB a augmenté de 7,4% contre 3.9 à 4.4% selon occidentaux. Cela reste
tout de même un taux de croissance économique élevé supérieur au 3% de croissance pour
les pays développés occidentaux pendant la même période. Mais cette évolution a favorisé
l’URSS qui a privilégié ses intérêts par rapport aux Ètats satellites. Le potentiel industriel
s’est accru fortement surtout pour les industries de base. La production sidérurgique des
six pays de l’Est (tous sauf l’Albanie), passe de 4,6% de la production des pays occidentaux
à 8,6% en 1958. Autres progrès, dans les industries chimiques et les secteurs énergétiques
mais
des difficultés demeurent dans les industries légères (textile, alimentation).
L’agriculture est le talon d’Achille de l’économie de ces pays comme pour L’URSS. En
Europe de l’Est, l’opposition à la collectivisation des terres se fait avec parfois le soutien de
responsables politiques. Le pourcentage de terres collectivisées varie d’un maximum de
61% en Bulgarie à un minimum de 7% pour la Pologne. Parallèlement on assiste au
développement de l’Education (nombre d’étudiants à l’université multiplié par 3,4 entre
1937-60) de la santé (nombre médecins multiplié par 3 durant même période) et de la
culture. Cependant, ces programmes sont entachés par une privation de maintes libertés
individuelles (restrictions draconiennes de passage à l’Ouest par exemple).
D/1958-89 : LE RELÂCHEMENT DES CONTRAINTES IMPOSÉES PAR
L’URSS ET LES RÉFORMES.
Période qui voit une irrégulière mais graduelle évolution vers une certaine
indépendance économique. Déjà la mort de Staline en 53 avait provoqué un certain
relâchement. L’idée d’une spécialisation économique,est sinon rejetée, du moins atténuée.
Plusieurs expériences de libéralisation sont tentées, les gouvernements communistes
lâchent du lest en s’ouvrant pour la décennie 70 aux marchés occidentaux.
1/LES PREMIERES REFORMES: LA POLOGNE, DE GOMULKA A WALESA.
Les premières réformes arrivent en 1956 avec Gomulka qui suspend la
collectivisation des terres. Il cherche une voie polonaise du socialisme. Mais son régime
devient de plus en plus répressif et le processus de réformes politiques et économiques
s’arrête net. Il démissionne en 1970 à cause des émeutes dues à la forte hausse des prix et est
remplacé par Gierek. La période 1971 à 1976 est une phase positive de croissance avec
tentative d’ouverture vers l’Ouest, accompagnée d’une industrialisation (très coûteuse).
De 1976 à 1982, le PNB/HAB baisse de 12%. C’est une phase négative durant laquelle des
mesures de libéralisation sont prises (possibilité privatisation petites entreprises). Les accords
de Gdsank entre Lech Walesa et les autorités en 1980 lancent la libéralisation de la vie
économique. Dans les années qui suivent on assiste à un partage ( très bref) entre le
mouvement Solidarnosc et les communistes. Le régime change radicalement au cours de
l’année 1991.
2/LA HONGRIE: DE LA REVOLTE DE 1956 A UN COMMUNISME PRAGMATIQUE.
Après l’échec de l’insurrection de 1956 avec l’intervention des soviétiques, Kadar
est placé à la tête du pays. Il y a dichotomie entre un régime politique toujours plus dur et
une marche vers une certaine libéralisation économique. Les véritables réformes débutent
en 1964. En 1968, la réforme dite « du nouveau mécanisme économique » implique une
élimination de la planification centralisée et une responsabilité accrue des entreprises
avec l’introduction de la notion de profit. En 1981 la gestion des commerces privés est
autorisée, en 1985 le premier syndicat indépendant est crée. 1987 verra le rétablissement de
l’impôt sur le revenu et la suppression des subventions aux biens de consommation. Mai
1990 officialise l’ introduction réelle économique de marché.
3/LES AUTRES PAYS/ ABSENCE OU REFORMES TRES MODESTES;
En Allemagne de L’Est, il y a bien à partir de 1972 des mesures de libéralisation
politique mais le système économique reste inchangé jusqu’à la chute du mur de Berlin. En
Bulgarie également il n’y a aucun changement notable avant 1990. En Roumanie, on note
une dichotomie entre une politique étrangère parfois très indépendante vis-à-vis de
l’URSS et un régime communiste strict. Le dictateur et président Nicolae Ceausescu a tenu
le pays d’une main de fer pendant 22 ans. Il fut d’ailleurs le seul dirigeant exécuté pendant le
passage au capitalisme en décembre 1989. La Roumanie a cependant été la première à
accepter des investissements étrangers en 1972 (en même temps que la Hongrie). En Albanie,
là aussi présence d’un dictateur : ENVER HODJA de 1944 à 1985. L’Albanie sera un des
pays les plus isolés après avoir rompu les relations avec l’URSS en 1961 et la Chine en 1963.
Les premières réformes n’apparaissent qu’en 1990. Enfin la Tchécoslovaquie (pays de
l’Est le plus développé), hormis les réformes politiques du printemps de Prague (avril
1967-août 1968) connaît sa première réforme de libéralisation en 1988, puis après
avec la révolution de velours de novembre 1989.
4/L’EUROPE DE L’EST DE 1958 A 1989: UN RALENTISSEMENT INEGAL.
Cette phase n’a pas été uniforme. Comme pour la Russie, on note une rupture dans les
années 1977-78. Jusque là, la croissance avait été rapide, après quoi on note un net
ralentissement surtout pour les 3 années de 1980 à 1982. Sur la période de 1958-89, il y a
différences de performances entre les pays.
Le bilan le plus négatif est pour la Pologne et la Tchécoslovaquie où la croissance se
situerait d’après les experts occidentaux autour de 2,2% à 2,6%;
Les meilleurs résultats sont pour la Bulgarie et la Roumanie qui étaient également les pays
les moins développés avec des taux de croissance de 3 à 4%.
L’Allemagne de l’Est et la Hongrie se situent près de la moyenne avec 3%.
Ainsi la moyenne des pays de l’Est (3%) se situe légèrement au-dessous celle URSS avec
3,3% mais un peu plus rapide que celle des pays occidentaux. Mais pendant la période
1978-89, ces derniers ont 1,7% de croissance contre 0,9% à 1,2% pour URSS et pays de
l’Est. Ce qui est un facteur de l’écroulement du communisme. L’écart de niveau de vie entre
l’Est et l’Ouest qui s’était un peu rétréci s’agrandit de nouveau alors que les informations sur
le mode de vie occidental sont devenues plus accessibles à l’Est. Cependant, on ne peut faire
de comparaison sans mentionner que le chômage demeurait pratiquement nul dans les pays de
l’Est et l’URSS alors qu’il devenait une lourde réalité pour l’Ouest.
E/ LE CONSEIL D’AIDE ECONOMIQUE MUTUELLE OU
L’INTEGRATIONECONOMIQUE DE L’EST.
Le CAEM a été crée en réponse au plan Marshall en janvier 1949 avec tout
d’abord 6 membres : Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie et URSS puis
Albanie en février 49 et Allemagne de l’Est en 1950. La Yougoslavie n’en a jamais vraiment
fait partie, cependant elle a donné son accord pour participer à certaines activités avec le
CAEM en 1964. La est Chine admise comme « observateur » en 1956 mais elle rompt avec
l’URSS en 1961, entraînant avec elle l’Albanie et la Corée du Nord. Le CAEM s’élargit
aux pays non européens avec la Mongolie (1962),Cuba (1972) et Viêtnam (1978). Le
CAEM instaure une « division internationale socialiste du travail», c’est à dire une
spécialisation des pays à partir 1954. L’URSS est accusée d’avoir profité des États satellites
en fixant les prix des produits échangés. Il y a eu des points positifs néanmoins car les prix
bas des matières premières dont le pétrole exportées par l’URSS ont bénéficié à tous. Le
CAEM n’a pas souffert des fluctuations du dollar et des cours du pétrole.
1/DU RELACHEMENT À LA FIN DU CAEM
La prédominance économique mais aussi démographique (69% des pays
CAEM) de l’URSS est réelle. Cependant malgré les échecs de l’indépendance politique, il
convient de relever une certaine indépendance économique avec une ouverture vers l’Ouest.
Mais le commerce avec l’Ouest reste difficile car les produits sont de moins bonne
qualité et presque exclusivement des biens provenant de l’industrie lourde. Cependant le
commerce de certaines matières premières se développe. Mais si URSS peut exporter ses
matières premières, la Tchécoslovaquie n’a pas la possibilité de commercer avec L’Ouest. Ce
qui conduit à un certain relâchement avec la possibilité de convention avec d’autres Etats
comme la Finlande (1973), l’Irak (1975) ou l’ Afghanistan (1987). Le CAEM est
officiellement dissout en juin 1991.
F/L’EFFONDREMENT ECONOMIQUE DANS LES PREMIERES ANNEES
DE TRANSITION AU CAPITALISME.
Le passage au capitalisme se traduit par de grandes difficultés pour pays de
l’Est. Tous ont échoué plus ou moins, mais aucun n’a connu de croissance dans premières
années de transition. Les années les plus dramatiques sont 1991-92. En 1995 , le niveau du
PNB total se situe à 40% au-dessous de celui de 1989 pour l’ensemble des pays de l’Est. La
population n’a pas progressé dans le même temps, donc le PNB/HAB baisse. L’inégalité de
la redistribution des revenus se creuse avec ces deux éléments, avec une apparition
massive de la pauvreté. Même phénomène en Russie où la dépression se poursuit jusqu’en
1995 et où ¼ de la population a un revenu inférieur au minimum vital. La croissance
économique redevient positive en 1992 pour la Pologne, 1993 pour la Roumanie et l’Albanie
et 1994 pour tous les autres.
1/ UNE INDUSTRIE PLUS AFFECTÉE QUE L’AGRICULTURE.
Le démantèlement du CAEM, l’ unification de l’Allemagne, la baisse du niveau
de vie, l’arrivée de produits occidentaux, entraînent une perte de débouchés pour les
industries de l‘Est. Les produits occidentaux sont moins chers et de meilleure qualité ( biens
de consommation) . L’exportation de produits manufacturés des pays développés vers l’Est
augmente de 40%. La chute de la production est surtout importante entre 1990-92. L’année
1995 est celle de la reprise de la croissance de la production. Les reculs de la production
manufacturière varient de -25% pour la Hongrie à -60% pour la Roumanie avec une baisse
moins accrûe pour l’agriculture qui dépend de l’importance de la collectivisation avant 1989.
2/ UNE PARENTHÈSE SUR LA POPULATION.
On constate une baisse du taux brut de natalité allant de -60% pour l’ex RDA à
-6% pour la Hongrie entre 1989 et 1995, baisse aussi de la nuptialité de 22% pour la Russie
à -6% pour la Roumanie sur la même période et hausse de la mortalité pour les pays de
l’Est (de 3 à 13%) sur même période . Pour la Russie on observe une chute de l’espérance de
vie pour la première fois depuis 1946 (59 ans pour les hommes) due aux suicides et à
alcoolisme, reflets de la non adaptation à la situation économique.
3/ OÙ APPARAISSENT LE CHÔMAGE ET L’INFLATION?
Avec le capitalisme apparaît un chômage après 1989 surtout en Pologne et en
Bulgarie où le taux de chômage est de 15% en 1995. L’inflation demeure même si elle
existait déjà avant 1989 avec le relâchement ou l’échec de la planification absolue qui avait le
mérite de stabiliser les prix, mais l’inflation ne touchait pas les produits essentiels comme le
pain. Après 1989, l’inflation reste très élevée, les prix sont multipliés par 1400 en
Pologne entre 1988 et 1995.
4/ UN COMMERCE EXTÉRIEUR QUI S’EFFONDRE,
ÉTRANGERS ET UNE AIDE EXTÉRIEURE QUI SE FONT ATTENDRE.
DES
INVESTISSEMENTS
On constate un recul très accusé des exportations jusqu’en 1993. Le total des exportations
est passé entre 1988 et 1993 de l’indice 100 à l’indice 86 alors qu’ailleurs dans le monde il y a
une expansion du commerce international sur la même période. Mais le niveau des
exportations est différent selon les pays. Par exemple les pays à réforme précoce ont
mieux résisté : En Pologne, les exportations ont même augmenté de 1% alors qu’en Bulgarie,
Roumanie et ex-URSS elles s’effondrent. Cet écroulement résulte du recul des échanges entre
pays de l’Est et de la concurrence des produits occidentaux. Mais on ne note pas d’énormes
déficits commerciaux mais le manque de devises a empêché de fortes importations des
produits occidentaux.
Les investissements étrangers et l’aide extérieure restaient très faibles en 1995.
Les IDE sont passés de 0,3 à 12,6 milliards en 1995 mais cela ne représente que 4% du
total mondial des IDE. L’aide publique atteignait 8 milliards $ en 1994, ce qui représente
11% du total fourni au Tiers Monde et l’essentiel de cette aide était dirigée vers l’ex-RDA.
Ainsi le niveau faible d’aide explique celui bas de la dette qui était de 260 millions $ en
1995 pour l’ex-URSS et ses états satellites, c’est à dire 1/7 de la dette du Tiers monde à
économie de marché.
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