
Union Nationale des Mutualités Libres
L’incapacité de travail vers un renforcement de la réinsertion 3/4
Cette évaluation du médecin-conseilse fait directement selon plusieurs options.
On peut envisager de déterminer plusieurs seuils de capacité de travail :
o Un premier seuil de 1/3 ou 28 à 32 heures de travail par semaine qui
permet au patient malade chronique de poursuivre ses activités et de
bénéficier d’indemnités permettant le suivi régulier de son traitement
médical (dialyses, kiné répétitive,…).
o Un seuil de 50 % (ou de 4 heures par jour) qui détermine la capacité de
reprise de travail partiel obligatoire.
o Un seuil d’au moins 2/3 qui relève de l’incapacité de travail complète.
L’évaluation des possibilités de réinsertion se fait dès le début et aussi tout au
long de l'incapacité.
Elle peut aboutir soit sur un engagement dans un processus de rééducation
professionnelle soit dans la reprise immédiate d’un travail adapté.
Le médecin-conseilpropose donc au CMI, au plus tard après 2 ans, un taux
d'incapacité de gain qui est soit 66 %, soit 50 %, soit 33 %.
Son dossier comporte tous les éléments permettant de déterminer les possibilités
perdues et les possibilités restantes. Ces éléments sont contenus dans une
évaluation fonctionnelle (ICF International Classification of Functioning).
La reprise de travail ne dépend donc plus du souhait de l'assuré d'exercer une
activité autorisée mais a un caractère plus impératif, pouvant entraîner une
adaptation des indemnités même si l’assuré ne suit pas les recommandations de
réinsertion du médecin conseil.
En cas d'incapacité de travail prolongée, le médecin-conseilproduit un rapport
dans lequel il propose:
- soit une réinsertion immédiate en cas de consolidation suivant le taux 33%
ou 50%.
- soit une réinsertion à terme si une évolution favorable est possible avec une
proposition de délai.
- soit une incapacité pour tout revenu jusqu'à l'âge de la pension.
La durée proposée par le médecin-conseildépend donc de la durée probable de
l’évolution de la pathologie ainsi que de sa consolidation.
La production d’un rapport par le médecin-conseilne signifie donc pas que l'assuré
ne soit pas vu plus fréquemment : le médecin-conseildoit assurer le suivi soit de
la réinsertion, soit de l'évolution de l'état fonctionnel. Il peut travailler en
collaboration avec le médecin du travail.
3. L'évaluation médicale des indépendants doit être similaire à celle des
salariés
L'évaluation médicale des indépendants est calquée sur celle des salariés et ceux-
ci bénéficient aussi d’une souplesse temporelle dans les possibilités de reprendre
un travail adapté à leur capacité fonctionnelle résiduelle.
Cependant, ils ne se voient accorder que 2 seuils de capacité de travail :
- soit un seuil de 0 %, dans ce cas ils ne bénéficient pas de possibilité de
réinsertion
- soit un seuil de 50 % leur permettant de reprendre soit leur activité à temps
partiel, soit de se réorienter vers une autre activité.
Le médecin-conseil propose un délai qui correspond à la durée de l’état de la
capacité de travail.
Les règles d’indemnisation des travailleurs indépendants restent inchangées.
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