Télécharger

publicité
LE NOUVEAU SYSTEME DE GESTION COMPTABLE EN ALGERIE
--------------------------------INTRODUCTION GENERALE
----------------------
I- Rappel historique sur la pratique comptable en Algérie
Durant
l’occupation coloniale, l'Algérie, considérée comme étant une colonie attachée à la
France, était soumise aux lois françaises qu’elle devait appliquer dans tous les rouages de son
système économique.
Elle devait, entre autres, dans le cadre de la pratique comptable appliquée aux entreprises
françaises, adapter d’une manière systématique le plan comptable général français.(appelé PCG F)
L'Algérie continuait à utiliser le PCG même après son indépendance jusqu'au 29 AVRIL 1975 où
apparut l'ordonnance n°75/35 portant Plan Comptable National.
Son application est obligatoire à compter du 1ER JANVIER 1976 au niveau :
- des organismes publics à caractère industriel et commercial
- des sociétés d'économie mixte
- des entreprises qui sont soumises au régime de l'imposition d'après le bénéfice réel,
quelles que soient leurs formes. »
À partir de cette date, le PCN algérien est entré en vigueur. Il contenait quelques annexes,
notamment : la liste des comptes, terminologie et règles de fonctionnement des comptes, les
documents de synthèse (les 17 tableaux).
Ces comptes sont des comptes à deux chiffres sans trop de détails ni de précisions. L’absence de
normes et de définition claire des principes ont crée un handicape majeur pour la clarté et la
transparence des états financiers du PCN.
1
Les deux seuls états financiers énoncés sont le Bilan et le tableau des Comptes de résultats. Ceci
n’est pas suffisant pour satisfaire les besoins en informations les différents utilisateurs des états
financiers.
Par ailleurs, avec les exigences de l’ouverture à l’économie mondialisée, et pour des raisons de
compétitivité de nos entreprises et de l’efficacité de leur fonctionnement, il devient impératif de
s’aligner aux normes internationales
A ce sujet, et à cause de ses insuffisances et des difficultés enregistrées, le PCN se trouve dépassé
face aux nouvelles normes internationales et leurs adoption par les grandes puissances
industrielles à l’échelle mondiale.
II-Définition de la comptabilité
La comptabilité générale est un ensemble de techniques qui permet de recenser, d'évaluer et
d’apprécier des flux générés par des évènements financiers, juridiques et économiques d'une
entreprise dont l’objectif est de réaliser des gains monétaires
Elle concerne les organismes à but lucratif, notamment l’entreprise économique, celle qui produit
de biens e des services destinés à la vente sur au marché moyennant gains monétaires.
La comptabilité traduit dans un langage normalisé tous les événements économiques qui se
produisent au sein des entités sur la base d’un plan comptable.
Il existe quatrs types de comptabilités :
- comptabilité nationale,
- comptabilité publique
- comptabilité de l'entreprise (comptabilité commerciale, comptabilité privé)
comptabilité générale, comptabilité approfondie
- comptabilité spéciale : (comptabilités des sociétés + comptabilités des secteurs)
2
III-Les fonctions de la comptabilité
a- la fonction économique
La comptabilité générale représente tous les actes de gestion traduits sur les états financiers et
interprète les flux physiques, monétaires et juridiques internes ou externes à l'entreprise.
Les études économiques et les évaluations des projets se basent sur les données de la comptabilité
générale : l'évolution de la situation patrimoniale, l'analyse financière et la gestion budgétaire.
b- la fonction légale
La comptabilité constitue un moyen de preuve devant les tribunaux pour solutionner les différents
litiges qui peuvent intervenir entre les agents économiques.
La comptabilité générale offre une base essentielle permettant:
-
de définir le résultat fiscal
-
de calculer les différentes assiettes d'imposition (TVA, taxes sur les salaires, taxe
professionnelle, impôt sur les bénéfices etc.)
-
de définir les droits et les obligations envers les tiers
-
de consolider les valeurs ajoutées(le produit intérieur brut marchand, croissance
économique).
L’obligation de la tenue de la comptabilité des entreprises est stipulée par l’article suivant :
« Toute personne physique ou morale, ayant la qualité de commerçant, doit tenir un livre journal
enregistrant jour par jour les opérations de l'entreprise ou récapitulant au moins mensuellement les
résultats de ces opérations à la condition de conserver, dans ce cas, tous documents permettant de
vérifier ces opérations jour par jour »
3
IV-Le plan comptable
D’une manière générale, le plan comptable est un ensemble d'articles définissant les règles de
fonctionnement de la pratique comptable. Il concerne toutes les entreprises qui sont tenues par la
loi d’établir des comptes annuels : bilan, comptes patrimoniaux, comptes de résultats…,
IL permet, à la fois, de fournir une nomenclature complète des comptes, d’établir des méthodes
d’enregistrement appropriées et de fournir un descriptif des documents de synthèse annuels
nécessaires.
V-Le champ d’application de la comptabilité générale : l’entreprise
économique
1- Qu’est-ce que l’entreprise ?
L’entreprise représente une unité économique, une certaine puissance du produit, une
organisation dans laquelle s’organise la vente des biens et des services produits.
Elle constitue aussi un groupe humain à l’intérieur duquel s’organisent et se développent des
relations de travail dans un cadre approprié et bien établi.
L’aspect social est très important, compte tenu du fait qu’il est déterminant dans la mise en
œuvre des conditions de fonctionnement des entreprises. Même, s’il n’est pas suffisamment
pris en charge ces dernières décennies, au même titre que les autres problèmes qui se posent
à l’entreprise, en raison de l’importance du progrès technique et scientifique, il est utile de
savoir que les nouvelles politiques modernes de gestion reviennent avec force pour
revaloriser l’élément humain, en insistant sur son rôle dans le développement économique.
Aussi, il est important de savoir que le capital humain demeure toujours le facteur clé de
réussite du système entreprise.
Il est nécessaire de rappeler que la relation humaine qui en résulte au sein de l’entreprise
s’inscrit, d’abord, dans le sens de l’intérêt général de la société, avant qu’elle soit source de
4
créativité et de rentabilité. Cette relation peut, ainsi, préserver le personnel de l’entreprise
d’un sentiment d’aliénation, générateur de tensions et de conflits par rapport à la logique du
système de production.
En réalité, les nouvelles relations de travail qui s’organisent sont fondamentalement
orientées vers la recherche de l’efficacité des moyens mis en œuvre et des bonnes conditions
de fonctionnement des activités. En vérité, c’est l’homme, techniquement compétent, qui
est toujours à la base de l’évolution des progrès réalisés ; c’est aussi le facteur essentiel qui
devient de plus en plus important dans tous les processus de production et de gestion des
activités. En d’autres termes, c’est l’intelligence et le savoir des hommes qui sont à la base
du succès des projets économiques et de tous les processus de développement.
Par ailleurs, c’est aussi l’homme qui est responsable lorsque les entreprises sont confrontées
aux problèmes de développement et de rentabilité, car, de nos jours, il doit recourir, en plus
des moyens de travail qu’il aurait pu mettre en œuvre, aux méthodes de fonctionnement et aux
techniques de gestion les plus performantes.
o définition générale de l’entreprise
D’une manière générale, l’entreprise est définie comme étant une organisation économique
qui regroupe des moyens humains, matériels et financiers nécessaires lesquels sont
combinés d’une manière organisée pour produire des biens et des services destinés à être
vendus sur le marché pour réaliser un bénéfice.
Une entreprise est généralement dotée d'une structure juridique, et donc légale, dont la forme
dépend du cadre législatif et réglementaire en vigueur.
L’entreprise se distingue essentiellement par :

son statut : sa raison d’exister

les moyens nécessaires à mettre en œuvre : les moyens matériels, humains
et financiers

ses objectifs : la réalisation de la finalité recherchée

la recherche des gains monétaires : le profit

sa stratégie

les compétences et son savoir faire

son mangement et sa gouvernance
5
En réalité, pour définir l'entreprise, il est nécessaire de tenir compte de son contexte :
 économique
 sociologique
 systémique
- contexte économique : L’entreprise représente une unité économique (unité de
production), une certaine puissance du produit, une organisation dans laquelle
s’organise la vente des biens et des services produits.
Dans le cadre de son système de production, elle transforme des inputs (matières
premières et fournitures, main d’œuvre, argent, informations) en outputs (produits finis)
Inputs
Système de
transformation
Outputs
Il en résulte de cette transformation la création de richesses appelée valeur ajoutée
La répartition de cette richesse (valeur ajoutée) se schématise comme suit :
Etat (impôts,
taxes,
organismes
sociaux
Salariés de
l’entreprise
Valeur
ajoutée
Associés
(dividendes,
intérêts)
Entreprise (besoins
d’autofinancement)
6
- contexte sociologique : dans sa dimension sociale, l’entreprise est représentée par
trois acteurs principaux :

ceux qui apportent les capitaux (les associés) dont le but est de réaliser des profits

les dirigeants : assurer la performance et la bonne gouvernance

les salariés : répondre aux attentes de l’entreprise pour assurer leurs emplois
Ces acteurs doivent participer à la mise en place de la stratégie de l’entreprise et
s’imprégner d’une compromission mutuelle pour la réalisation des missions de chacun.
- contexte systémique : l’entreprise est un système ouvert sur son environnement
externe auquel elle dépend, à la fois, de ses opportunités et de ses menaces .Elle doit
s’adapter obligatoirement pour sa survie et son développement. En tant que système,
l’entreprise est considérée comme un ensemble organisé, composé de différentes
fonctions et services agissant en interaction réciproque et dont le fonctionnement
harmonieux abouti à la même finalité recherchée.
o l’environnement de l’entreprise
L’entreprise dépend de son environnement interne et externe. On distingue trois grands niveaux
d’environnements qui agissent chacun à sa façon sur les décisions de l’entreprise. Au fur et à
mesure que l’on descend de niveau, les influences se font plus directes car les relations sont
beaucoup plus précises et très étroites.
D’une manière générale, on définit l’environnement d’une entreprise comme
étant « l’ensemble des éléments extérieurs à l’entreprise en relation avec ses activités »
Selon Michel Marchesnay, il y a différents types d’environnement dont dépend directement et
l’entreprise, notamment :
 le « macro environnement » : Il est constitué de ce qu’on appelle les « variables
sociétales », c’est-à-dire les diverses caractéristiques de la société dans laquelle vie
l’entreprise. Ces caractéristiques sont susceptibles d’influer sur la stratégie de
l’entreprise.
7
Cet environnement est définit à l’échelle de la société par :
- les facteurs économiques
- les facteurs sociaux
- les facteurs culturels
- les facteurs politiques
- les facteurs réglementaires
- les facteurs géographiques
- les facteurs juridiques et institutionnels
- les facteurs technologiques
- les facteurs concurrentiels
 le « méso environnement » : Le méso environnement se situe entre
l’environnement macro (sociétal) et l’environnement immédiat de l’entreprise.
Il est constitué principalement :
- des substituts : produits directement ou
indirectement substituables à ceux fabriqués par
l’entreprise ou par ses concurrents directs
- des filières de production indépendantes (fournisseurs indirects)
- l’environnement
d’emploi :
local
l’entreprise
et
a
régional
intérêt
à
(microrégion,
s’intégrer
bassin
dans
son
environnement local et régional)
 le micro environnement : Appelé environnement spécifié car il est assez
facile à repérer, l’environnement micro est constitué de l’ensemble des
partenaires directs avec lesquels l’entreprise est en relation.
Il s’agit :
- du réseau des fournisseurs
- du réseau bancaire et financier
- du réseau commercial
- du réseau administratif
- du réseau social
8
o schéma de l’environnement de l’entreprise
Environnement
macro (macro
environnement)
Environnement
Méso
(intermédiaire)
Entreprise
Environnement
Micro (immédiat)
Environnement
Interne
o
autres caractéristiques importantes de l’entreprise :
- une entité autonome et indépendante car, à sa création, elle acquiert
une personnalité et agit comme un être vivant, compte tenu l’importance
de son rôle dans la vie économique
- un centre de décision : pour fonctionner, l’entreprise prend, en
permanence,
des décisions à tous les niveaux des activité dans une logique qui lui est
propre, celle qui permet de lui assurer les meilleures conditions
d’efficacité et de rentabilité.
- une entité qui agit sur l’environnement : l’entreprise évolue avec les
changements suscités par les conditions de l’environnement socio
économique, culturel et juridique.
9
- une organisation sociale dans la mesure où le facteur humain est
l‘élément fondamental qui conditionne la raison être de l’entreprise.
- une organisation culturelle compte tenu des idées qu’elle véhicule et du
savoir-faire adapté aux besoins culturels et artistiques de la société
moderne. A l’inverse, on peut dire que son évolution ne peut être que le
produit d’une culture de la société.
- un système complexe et ouvert : l’entreprise est constamment en
relation avec le monde extérieur dans le cadre de ses activités et des
transactions (vente et achat des biens de services) qu’elle effectue avec
ses différents partenaires.
L’entreprise est l’unité fondamentale de la vie économique et pour ce faire, elle combine
les différents facteurs de production (travail, argent, instrument de travail), en vue de
produire des biens et des services destinés au marché.
VI-Vision globale sur le nouveau système comptable financier (SCF)
I- Système comptable financier
Le développement des marchés financiers et l'investissement dans des pays étrangers pour les
multinationales ainsi que l'internationalisation des IDE, sont freinés par le problème de langues et
limités par l'individualisation des référentiels comptables, (par l'inexistence formelle des normes
pour les entreprises qui lèvent leurs capitaux sur les systèmes internationaux et l'absence
d'homogénéité de l'information financière fournie aux investisseurs à temps voulu), pour cela le
fondement d'une normalisation comptable internationale s'est imposé.
La normalisation comptable internationale a connu plusieurs étapes pertinentes, à commencer par
la naissance de l'ASC Britannique (accounting standard commity) en1969, suivi en 1973 par le
FASB Américain (financial accounting standard board) Au niveau mondial : l'ONU, OCDE (G8),
ont créé, l'IASC,(international accounting standard commity), en 1972 , pour réfléchir sur la
comptabilité des sociétés multinationales. Au fur mesure, l'IASC a donné lieu à la création de
plusieurs organismes :
10
L’IASCF (international accounting standard commity fondation):institution dirigeante du
normalisateur.
L'IASB international accounting standard board 2001-2002 : ses membres sont appelés « les
trustees »ils sont nommés par l'IASCF. L'IASB comporte actuellement 14 membres dont douze
salariés à plein temps et deux suppléants. ils représentent le conseil d'administration, leurs rôle est
de créer et de publier les normes.
L'IFRIC (international Financial reporting interpretation commity) : est un organisme bénévole de
l'interprétation des normes, présidé par un membre de l'IASB, ses membres sont les personnels
techniques, leurs rôle est l'interprétation des normes, et le recueil de suggestions.
La SAC (standard advisory concil) : assure l'activité de conseil de bord et d'arbitrage en cas de
conflit entre l'IFRIC et l'IASB
C’est l'IASB qui définit les normes IAS/IFRS
L'Etat algérien a mis en place le projet de passage aux normes internationales IAS/IFRS, depuis
2005, ce projet ne s'est pas concrétiser qu'après la sortie des textes de lois réglementaires à savoir :
La lois n°07-11 du 25 NOVEMBRE 2007 portant SCF système comptable financier ensuite le
décret exécutif (DE) n°08-156 DU 26 MAI 2008 portant application des dispositifs de la loi 7-11
citée précédemment, suivi de l'arrêté d'application, du 26 JUILLET 2009, fixant les règles
d'évaluation et de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la
nomenclature et les règles de fonctionnements des comptes ; et enfin l'instruction n°2 du 29
OCTOBRE 2009 portant modalités et procédures à mettre en œuvre pour le passage du PCN au
nouveau SCF.
Le SCF s'inspire des normes IAS/IFRS élaborées par l'IASB, en plus c'est un référentiel comptable
applicable aux normes ISA élaborées par l'IFAC. Le SCF est formé de son cadre conceptuel, les
normes comptables et la nomenclature des comptes.
11
II- le cadre conceptuel
Article n°2 du DE n°08-156 « Le cadre conceptuel de la comptabilité financière définie les
concepts qui sont à la base de la préparation et de la présentation des états financiers tels les
conventions et principes comptables à respecter et les caractéristiques qualitatives de l'information
financière ;
· constitue une référence pour l'établissement de nouvelles normes ;
· facilite l'interprétation des normes comptables et l'appréhension d'opérations ou
d'événements
non explicitement prévus par la réglementation comptable.
Le cadre conceptuel constitue ainsi un guide professionnel et un label de qualité.
a- définition :
Article 7 de la loi 07-11 « Le cadre conceptuel de la comptabilité financière constitue un guide
pour l'élaboration des normes comptables, leurs interprétation et la sélection de la méthode
comptable appropriée lorsque certaines transactions et autres événements ne sont pas traités par
une norme ou une interprétation ;
b- contenu du cadre conceptuel
Le cadre conceptuel définit :
1- Le champ d'application
Le SCF s'applique à toute personne physique ou morale astreinte à la mise en place d'une
comptabilité destinée à l'information externe, à savoir :
o les entreprises soumises au code de commerce
o les entreprises publiques, parapubliques ou d'économie mixte,
o les coopératives
o les entités produisant des bien et services marchands ou non marchands,
dans la mesure où elles exercent des activités économiques qui se fondent
sur des actes répétitifs.
12
2- Les principes et conventions comptables
Les méthodes comptables sont les bases, principes, conventions, règles, et pratiques
appliquées par une entité économique pour établir ses états financiers.
Le SCF permet l'établissement des états financiers sur la base des principes comptables
généralement reconnus et notamment :
 Comptabilité d'engagement
 Continuité d'exploitation
 Intelligibilité
 Pertinence
 Fiabilité
 Comparabilité
 Coût historique
 Prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique.
3- Hypothèses sous-jacentes à la préparation des états financiers
- comptabilité d'exercice (comptabilité d’engagement)
Les effets des transactions et autres événements sont comptabilisés sur la base des
droits constatés, c'est-à-dire au moment de la survenance de ces transactions ou
événements, et non quand interviennent les flux monétaires correspondants. Ils sont
présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent
- continuité d'exploitation (pérennité de l'entreprise)
Les états financiers sont établis sur une base de continuité d'exploitation, c'est-à-dire
en présumant que l'entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à moins
que des événements ou des décisions survenus avant la date de publication des
comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation
d'activité
13
4- Principes comptables fondamentaux
- convention de l'unité monétaire
La nécessité d'une unité de mesure unique pour enregistrer les transactions d'une
entreprise a été à l'origine du choix de monnaie (Dinar Algérien) comme unité de
mesure de l'information véhiculée par les états financiers. La comptabilité est tenue en
monnaie nationale.

convention de l'entité : (autonomie de l'entreprise)
L'entreprise est considérée comme étant une entité comptable autonome et distincte de
ses propriétaires.

périodicité :
Les résultats doivent être arrêtés au moins une fois par année à la fin de l'exercice civil.

indépendance des exercices
La cohérence et la comparabilité des informations comptables au cours des périodes
successives impliquent une permanence dans l'application des règles et procédures
relatives à l'évaluation des éléments et à la présentation des informations.

principe d'importance relative
Les montants non significatifs peuvent être regroupés avec des montants correspondant
à des éléments de nature ou de fonctions similaires.

principe de prudence
Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges ne
doivent pas être sous-évalués.

principe de permanence des méthodes
pour pouvoir comparer les EF de l'entité dans le temps, l'entreprise doit suivre les
mêmes méthodes et conventions comptables.
14

principes du coût historique
Les éléments d'actifs, de passifs, de produits et de charges sont enregistrés en
comptabilité et présentés dans les états financiers au cout historique.
Cependant des actifs et passifs particuliers tels que les actifs biologiques ou certains
instruments financiers sont valorisés à leurs juste valeur.

intangibilité du bilan d'ouverture
Le bilan d'ouverture d'un exercice (N+1) correspond au bilan de clôture de l'exercice
précédent(N).

prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique
Les opérations sont enregistrées en comptabilité et présentées dans les états financiers
conformément à leur nature et à leur réalité financière et économique

non - compensation
Les compensations entre éléments d'actifs et éléments de passifs au bilan ou entre
éléments de charges et éléments de produit dans le compte de résultat, ne sont pas
autorisées sauf si cette compensation est imposée ou autorisée par un texte comptable.

image fidèle
Les états financiers de l'entité doivent être en mesure de donner des informations
pertinentes sur la situation financière, la performance et la variation de la situation
financière de l'entité. L'image fidèle implique notamment le respect des règles et des
principes comptables.
5- Caractéristiques qualitatives de l'information financière
Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la transparence
sur la réalité de l'entité en présentant une information complète et utile.
15
L'information doit répondre aux caractéristiques qualitatives suivantes :

la pertinence
Une information est pertinente dans la mesure où elle peut influencer ses utilisateurs dans
leurs décisions économiques en les aidant à évaluer les évènements passés, présents et
futurs. La pertinence d'une information est liée à sa nature et à son importance relative.

la fiabilité
Une information est fiable lorsqu'elle est exempte d'erreurs et de préjugés significatifs, et
lorsque son élaboration a été effectuée sur la base des critères suivants :
 recherche d'une image fidèle,
 prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique,
 neutralité,
 prudence,
 exhaustivité.

la comparabilité
Une information est comparable lorsqu'elle est établie et présentée de manière
suffisamment cohérente pour permettre à son utilisateur de faire des comparaisons
significatives dans le temps et entre entreprises.
 l'intelligibilité
Une information intelligible est une information facilement compréhensible par tout
utilisateur ayant des connaissances de base en gestion, en économie et en comptabilité, et
ayant la volonté d'étudier l'information.
16
6-Définition des actifs, des passifs, des capitaux propres, des produits et des charges
o l'actif
un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise du fait d'événements passés destinée
à procurer à l'entité des avantages économiques futurs.
Par exemple selon le principe de la prééminence de la réalité économique sur
l'apparence juridique, le crédit-bail est considéré comme un actif car il représente un
bien contrôlé par l'entité économique et qui génère des bénéfices pour l'entreprise ou
économise à celle-ci des dépenses.
o les actifs non courants
· Les actifs destinés à être utilisés d'une manière continue pour les besoins des activités
de l'entreprise tels que les immobilisations corporelles ou incorporelles.
· Les actifs détenus à des fins de placement à long terme ou qui ne sont pas destinés à
être réalisés dans les 12 mois à compter de la date de clôture.
o les actifs courants
· Les actifs que l'entité s'attend à pouvoir réaliser (ou vendre ou consommer)
dans le cadre du cycle d'exploitation normal (créances clients).
· Les actifs détenus essentiellement à des fins de transactions ou pour une
durée courte que l'entité s'attend à réaliser dans les 12 mois (stocks) ;
· Les liquidités ou quasi-liquidités dont l'utilisation n'est pas soumise à des
restrictions (VMP).
o le passif :
C'est une obligation actuelle de l'entreprise résultant d'événements passés et
dont l'extinction devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de
ressources représentatives d'avantages économiques.
17
o les passifs courants
Il est attendu qu'il soit réglé dans le cadre du cycle normal d'exploitation,
ou il doit être payé dans les douze mois qui suivent la date de clôture.
o les passifs non courants
Les passifs à long terme portant intérêts sont classés en passifs non-courants
même si leur règlement doit intervenir dans les 12 mois suivant la date de
clôture de l’exercice.
o les capitaux propres
Ils correspondent à l'excédent de l'actif de l'entité sur ses passifs courants et
non courants.
o les produits : accroissements d'avantages économiques au cours de
l'exercice, sous forme d'entrée ou d'accroissements d'actifs ou de
diminutions de passifs qui ont pour résultat l'augmentation des capitaux
propres.
o les charges : diminutions d'avantages économiques au cours de
l'exercice sous forme de sorties ou de diminutions d’actifs, ou de
d'apparition de passif.
III. Les normes comptables du SCF
a-définition
Les normes comptables fixent : (Art.8 de la lois07/11)
- les règles d'évaluation et de comptabilisation des actifs, des passifs, des charges et des
produits.
- le contenu et le mode de présentation des états financiers.
18
b-règles d'évaluation et de comptabilisation des actifs, des passifs, des charges et des
produits
« La méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée en règles générale sur
la convention des coûts historiques. Cependant il est procédé dans certaines conditions fixées par
le présent règlement et pour certains éléments à une révision de cette évaluation sur la base :
- de la juste valeur (ou coût actuel)
- de la valeur de réalisation
- de la valeur actualisée (ou valeur d'utilité) »
Les normes du SCF sont édictées dans les articles de l'arrêté du 26/07/08, du journal officiel n°19
du 25MARS 2009, qui comporte le contenu et la forme de représentation des normes.
c- le SCF et les normes IAS/IFRS
Le SCF s'inspire des normes IAS/IFRS suivantes élaborées par l'IASB
NORMES
OBJET DE LA NORME
IAS/IFRS
IAS1
Présentation des états financiers
IAS2
Stocks
IAS7
Tableau des flux de trésorerie
IAS8
Méthodes comptables, changement d'estimation comptables et erreurs
IAS10
Evénements postérieurs à la date de clôture
IAS11
Contrat de construction
IAS12
Impôts sur le résultat
IAS14
Information sectorielle
IAS16
Immobilisations corporelles
IAS17
Contrat de location-financement
IAS18
Produits des activités ordinaires
IAS19
Avantages au personnel
IAS20
Comptabilisation des subventions publiques et information à fournir sur l'aide publiques
19
IAS21
Effet des variations des cours des monnaies étrangères
IAS23
Couts d'emprunt
IAS24
Information relative aux parties liées
IAS26
Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite
IAS27
Etats financiers consolidés et individuels
IAS28
Participation dans des entreprises associées
IAS29
Information financière dans des économies hyper inflationniste
IAS31
Participation dans des coentreprises
IAS32
Instruments financiers : présentation
IAS33
Résultat par action
IAS34
Information financière intermédiaire
IAS36
Dépréciation d'actifs
IAS37
Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
IAS38
Immobilisations incorporelles
IAS39
Instruments financiers : comptabilisation et évaluation
IAS40
Immeubles de placement
IAS41
Agriculture
IFRS1
Première application des normes d'information financière Internationales
IFRS2
Payement fondé sur des actions
IFRS3
Regroupement d'entreprises
IFRS4
Contrats d'assurance
IFRS5
Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées
IFRS6
Prospection et évaluation des ressources minérales
IFRS7
Instruments financiers : informations à fournir
IFRS8
Segments opérationnels
Ces normes sont celles qui sont négociées au niveau mondial et elles doivent être appliquées à
l’ensemble des entreprises des différents pays afin d’harmoniser les règles de fonctionnement de
leurs activités, en termes de fiabilité, de performance et d’information économique et financière
permettant une bonne prise de décision.
Le nouveau système comptable financier algérien s’inspire fortement de ces normes.
20
Téléchargement