C) Les comptes des secteurs institutionnels et le Tableau

Économie approfondie ECE1 / Chapitre 4
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Chapitre 4 : La comptabilité nationale
Plan :
I) Les comptes de la nation ...................................................................................................... 3
A) La comptabilité nationale, outil de la macroéconomie ..................................................... 3
1) Définitions ...................................................................................................................... 3
2) À quoi sert la comptabilité nationale ? .......................................................................... 4
B) Le circuit économique ....................................................................................................... 5
C) Les agrégats de la comptabilité nationale ......................................................................... 6
1) Le produit intérieur brut (PIB) ....................................................................................... 6
2) Du PIB au Revenu national disponible brut (RNB) ..................................................... 13
II) La logique de produits ...................................................................................................... 17
A) L’équilibre ressources-emplois ....................................................................................... 17
1) La production ............................................................................................................... 17
2) Ressources et emplois .................................................................................................. 17
3) Les trois approches du PIB .......................................................................................... 20
B) Le tableau des entrées-sorties .......................................................................................... 20
1) Le tableau des ressources en produits (A) ................................................................... 21
2) Le tableau des entrées intermédiaires (B) .................................................................... 23
3) Le tableau des emplois finals (C) ................................................................................. 25
4) Les tableaux du compte de production et du compte d’exploitation des branches (D) 26
5) Le tableau du compte d’exploitation par branche (E) .................................................. 27
C) La matrice des coefficients techniques ............................................................................ 28
III) La logique de répartition ................................................................................................ 29
A) Les secteurs institutionnels ............................................................................................. 29
1) Les six secteurs institutionnels..................................................................................... 30
B) Les opérations économiques des différents secteurs ....................................................... 33
1) Les opérations sur les biens et services ........................................................................ 33
3) Les opérations financières ............................................................................................ 36
C) Les comptes des secteurs institutionnels et le Tableau économique d’ensemble ........... 38
1) La séquence des comptes ............................................................................................. 38
2) Le Tableau économique d’ensemble (TEE) ................................................................ 43
Mots-clés : comptabilité nationale circuit économique, 3 approches du PIB, PIB en
valeur/volume, production marchande/ non marchande, économie souterraine, PPA, revenu
national brut, revenu national disponible brut, l’équilibre emplois-ressources, tableau des
entrées et sorties (TES) ; matrice des coefficients techniques, les secteurs institutionnels,
tableau économique d’ensemble
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Économie approfondie ECE1 / Chapitre 4
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I) Les comptes de la nation
A) La comptabilité nationale, outil de la macroéconomie
1) Définitions
Le développement de la comptabilité nationale est lié à celui de la macroéconomie. On
doit notamment à Keynes des instruments de mesure de l’économie. Mais les économistes Jan
Tinbergen (1903-1944) et Wassily Leontief (1906-1999) sont considérés comme les
inventeurs de la comptabilité nationale, qui se diffuse après la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, le système en vigueur en France est le Système européen des comptes (SEC
2010), mis au point en 2010 (il succède au SEC 95). Il fournit un compte comptable commun
aux pays de l’Union européenne et permet une harmonisation avancée des systèmes
nationaux. [Il a été harmonisé en 2008 (SNA 2008) avec l’autre grand système comptable
existant, le SNA (System of National Accounts), utilisé par l’ONU.
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2) À quoi sert la comptabilité nationale ?
Comme nous l’avons vu, la comptabilité nationale procède de la révolution keynésienne.
Elle constitue donc un outil indispensable de la macroéconomie qui peut s’appuyer sur elle
pour traduire les variables économiques en grandeurs observées, et valider ou non la
pertinence de ses postulats et conjectures. Elle est aussi la conséquence du poids croissant de
l’intervention étatique dans l’économie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L’intervention de l’État nécessite une connaissance de plus en plus fine de la
conjoncture économique. En France, aujourd’hui, elle a pour but d’élaborer les comptes de
la nation, qui mobilise plusieurs instituts publics, tels que l’Insee, la Banque de France, ou
encore la Direction générale du Trésor
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ainsi que la Direction des Finances publiques.
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Administration qui dépend des ministres des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances. Elle établit
des prévisions économiques et conseille les ministres sur les politiques économiques et les politiques publiques
dans les domaines financier, social et sectoriel ; veille à la régulation et au financement de l’économie et des
institutions intervenant en matière d’assurance, de banque et d’investissement sur les marchés financiers et gère
la trésorerie et la dette de l’État à travers l’Agence France Trésor ; participe aux gociations financières et
commerciales bilatérales et multilatérales, et supervise l’aide au développement
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Administration qui dépend du ministère de l’Économie et des Finances. Elle participe à la gestion des finances
publiques en matière de dépenses mais surtout de recettes.
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B) Le circuit économique
Chaque jour en France, près de trois millions d’entreprises produisent un ensemble très
varié de biens et de services : automobiles, télévisions, livres, coiffure, transport routier,
restauration, etc. Ces produits sont destinés à l’ensemble des 65 millions de consommateurs
potentiels (si l’on restreint notre analyse au territoire national) qui chaque jour prennent des
décisions de consommation : faut-il ou non acheter ? En quelle quantité ? Quelle marque ?
Dans quel magasin ? L’addition de toutes ces décisions détermine le niveau et la structure de
l’activité économique de la France. Pour analyse cette réalité complexe, les économistes
utilisent des modèles : selon Paul Krugman et Robin Wells (Microéconomie), « la théorie
économique consiste principalement en un ensemble de modèles, une série de représentations
simplifiées de la réalité économique qui nous permettent de comprendre une grande diversité
de problèmes économiques ». Ils sont un outil indispensable de la science économique.
L’une de ces « représentations simplifiées » de la réalité, au niveau macroéconomique,
consiste en la création d’un circuit économique, qui est une représentation modélisée (et
schématisée) des opérations qui s’effectuent entre différents agents économiques. La
logique de circuit s’apparente à l’organisation du corps humain telle que la biologie se le
représente (métaphore organique) : le corps humain est constitué d’organes aux fonctions
différentes mais complémentaires, entre lesquels circule le sang, qui leur permet de
communiquer et d’échanger, sans quoi le corps ne pourrait rester en vie. Le circuit
économique est, par analogie, une représentation du « corps économique » qui met en relation
des agents économiques (en l’occurrence des secteurs institutionnels) entre lesquels circulent
des flux de richesse, soit monétaires, soit réels. Cette comparaison apparaît au XVIIIème
siècle dans le Tableau économique du physiocrate François Quesnay (1694-1774),
médecin de Louis XV. Ainsi, le circuit économique permet de visualiser le fonctionnement
d’une économie dans son ensemble, les agents économiques sont toujours interdépendants
et les dépenses des uns sont les revenus des autres. La comptabilité nationale reprend
cette approche car elle ne représente pas l’économie nationale comme un ensemble de
marchés séparés qui, sous certaines hypothèses, pourraient donner lieu à l’existence d’un
équilibre général, mais comme un circuit la production de biens et de services est à
l’origine de la distribution de revenus qui, à leur tour, donneront lieu à des dépenses qui
permettront aux produits d’être écoulés.
Document n°1 : Un exemple de circuit économique simplifié
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