La contribution à la croissance d’une des composantes du PIB mesure l’impact de la variation de cette
composante sur l’évolution du PIB. Elle se mesure en pondérant la variation de cettte composante par son
poids dans le PIB. Elle peut être positive ou négative.
Les deux documents mettent en évidence la très faible croissance du PIB français sur les deux dernière
années, même si l’année 2013 est marqué par une évolution très légèrement positive. L’économie française
évite ainsi de justesse (au sens technique) une récession à la fin de l’année 2012 et au début de l’année
2013.
En 2012, seule la consommation des administrations publiques et la croissance des exportations
permettent d’éviter la récession dans un contexte où la consommation des ménages et surtout
l’investissement se contractent. La légère reprise de 2013 s’appuie sur un léger redémarrage de la
consommation des ménages, une reconstitution des stocks des entreprises. Signe inquiétant,
l’investissement, tant des entreprises que des ménages, ne redémarre pas.
5- Quel est l’intérêt du Tableau Entrées Sorties ? (3 points)
Le Tableau Entrées Sorties propose une vue synthétique des opérations sur biens et services dans une
économie. Il permet de mesurer l’équilibre emplois-ressources pour les différents produits comme pour
l’économie dans son ensemble. Le cœur du TES, le Tableau d’Échanges Interindustriel élaboré par W.
Leontiev, permet d’analyser les conditions techniques de production. Le TES présente enfin les comptes
d’exploitation par branches.
S’il a pu être utilisé pour accompagner des logiques de planification, il représente aujourd’hui un outil
d’analyse essentiel des caractéristiques de la production et des emplois des biens et services dans une éco-
nomie.
6- En quoi les indicateurs alternatifs au PIB répondent-ils à certaines de ses limites ? (4 points)
Un premier ensemble d’indicateurs alternatifs permettent de réponde au caractère purement économique
du PIB. La mesure de la richesse n’intègre pas de dimensions sociales. C’est l’objet de l’Indice de Déve-
loppement Humain (élaboré par A. Sen) et de ses dérivés (ISH sexospécifique, IPH, …) calculé par les
agences de l’ONU.
Un deuxième ensemble d’indicateurs alternatifs met l’accent sur l’exploitation du stock de ressources natu-
relles nécessaire à l’activité productive. Il s’agit alors d’évaluer l’impact sur la planète de la production ac-
tuelle. C’est l’objet d’une analyse en termes de bio-capacité et d’empreinte écologique.
Aujourd’hui la réflexion s’oriente également vers des indicateurs composite intégrant des dimensions sub-
jective autour du bien être ressenti par les individus mais aussi des éléments mettant en avant des déséqui-
libres fragilisant ce bien être (inégalités, …).