Deuxième étape
Question 4
Que sous-entend la phrase "les demandes de conversion en pièces d'or des certificats d'or sont faibles"
Cette phrase implique que les agents font désormais pleinement confiance aux banques, c'est-à-dire que collectivement les individus
croient en la convertibilité des certificats d’or. Ils ne voient pas pourquoi ils s’encombreraient de pièces d’or et donc ne demandent
pas la conversion des C. O. En conséquence, statistiquement le niveau des encaisses métalliques (ce que les banques ont dans leurs
coffres -caisses- sous forme métallique) reste stable.
Question 5
Quelle est la principale conséquence de ce constat ?
Dans ce contexte, les banques sont incitées à prêter, moyennant commission, une partie des pièces d’or déposées, en exigeant en
garantie une créance quelconque ………
Question 6
Expliquez pourquoi, à l'issue de cette deuxième étape, on peut dire le pouvoir de création monétaire du système bancaire est
limité?
Le pouvoir de création monétaire des banques est limité car le montant des crédits accordés dépend du nombre des pièces d’or
préalablement déposées. Contrairement, à la première étape, il s'agit bien d'une création monétaire, car désormais les banques prêtent
des pièces qui en définitive ne leur appartiennent pas. Il y a démultiplication d'une monnaie pré-existante (les pièces d'or qui
existaient lors de la première étape sont utilisées une deuxième fois. En effet, elles servent comme moyen de paiement une fois en
tant que certificat d'or et désormais une fois en tant que pièce).
Question 7
Expliquez pourquoi la couverture métallique des certificats d’or devient partielle ?
Certaines pièces servant donc deux fois comme nous venons de l'expliquer la couverture métallique (en or) des certificats devient
partielle. Les banques ayant reprêtée une partie des pièces d'or déposées dans leurs coffres et en contrepartie desquelles elles avaient
émis des certificats, ne disposent plus dans l'immédiat de ces pièces, alors que les agents titulaires des certificats d'or peuvent venir
demander, à tout moment, leur conversion en or.
Question 8
Malgré cette couverture partielle, pour quelle raison les individus semblent conserver leur confiance dans les certificats d’or ?
Néanmoins, les individus conservent leur confiance dans les certificats d’or parce que
- d’une part ils pensent que ces certificats d’or restent convertibles en or et qu’ils accordent subjectivement leur confiance dans ce
métal (comme ils auraient pu l’accorder dans les cacahouètes si cet arachide avait rempli les fonctions propres à une monnaie)
- et EGALEMENT PARCE QUE CES DERNIERS CONSERVENT LEUR POUVOIR D’ACHAT. Tous les agents continuent à les accepter car
en échange ils obtiennent des biens et des services. D’où la nécessité d’accorder principalement des crédits qui permettront une
production supplémentaire. Cette condition est importante car à supposer que les agents ne puissent rien se procurer avec ces
certificats d’or faute de bien, qu’ils décident donc de les convertir en or, que 95% de la population y parviennent. Et bien, certes la
plupart des individus ont retrouvé leurs pièces d’or, auxquelles ils accordent une valeur subjective, mais que font-ils en faire ? ? ? ?
Cela ne les empêchera pas de perdre la confiance qu’ils avaient les uns dans les autres et de regretter le temps où la monnaie
marchandise prenait la forme têtes de bœufs qu’ils auraient pu au moins manger, dans une pareille situation où la quantité disponible
de biens est devenue, pour une raison ou une autre, insuffisante relativement à la quantité de monnaie mise en circulation.
CE QU'IL FAUT RETENIR :
Désormais, compte tenu du fait que les demandes de conversion des certificats en pièces d'or sont relativement rares, les banques
sont incitées à reprêter une partie de ces pièces aux agents qui en font la demande. En effet, dans une économie, certains individus,
notamment des entrepreneurs peuvent, à un moment ou à un autre, avoir un besoin de financement.
C'est le cas par exemple, d'un entrepreneur qui s'installe et qui doit faire payer quotidiennement ses salariés, ses matières premières,
acheter des machines, ......... S'il n'a pas suffisamment de liquidités pour faire face à ses échéances, il peut demander une avance de
monnaie à sa banque c'est-à-dire un crédit.
Si celui-ci est accordé, la masse monétaire en circulation s’accroît et afin que les instruments de paiements conservent leur pouvoir
d’achat le rôle des banques dans ce contexte, de création monétaire, est de veiller à ce que la quantité de monnaie à la disposition des
agents reste en adéquation avec le niveau de production.
Les crédits dans un tel système sont accordés aux entrepreneurs, moyennant le paiement d’un intérêt, si d’une part leurs projets
semblent rentables (il faudra bien rembourser !!) et d’autre part s’ils sont en mesure d’apporter des garanties (créance).
En fait, sans l’octroi de crédit, les producteurs ne pourraient pas produire et donc le PIB stagnerait ; en revanche, avec
l’octroi de crédit, les entrepreneurs pourront produire et ainsi les richesses créées pourront augmenter.
Enfin, il convient de retenir, qu'au terme de cette seconde étape, la création monétaire par les banques dépend de la quantité d’or
préalablement déposée dans les coffres. Par conséquent il convient de remarquer que LA CREATION MONETAIRE EST LIMITEE et
donc que le nombre de crédits pouvant être accordés est restreint. En fait, dans ce système CE SONT LE MONTANT DES DEPOTS QUI
DETERMINENT LE MONTANT DES CREDITS ACCORDES : C'EST L'INCONVENIENT MAJEUR D'UN TEL SYSTEME.