Quand il s’agit d’acquérir des parts, l’époux ne peut pas employer de bien commun sans en
avertir son conjoint soue peine de nullité de l’achat. (article 1832 code civil)
Le consentement n’est pas nécessaire, l’époux doit seulement être averti.
L’époux pourra revendiquer la qualité d’associé pour la moitié des parts achetées par son
conjoint.
Cette cession doit être enregistrée et donne lieu à perception d’un droit de 5% du prix sur la
fraction supérieure à 23 000 €. (article 726 CGI)
En principe la cession de part a un caractère civil mais la jurisprudence lui reconnaît un
caractère commercial dès lors qu’elle confère à l’acquéreur le contrôle de la société,
compétence du tribunal de commerce dans ce cas.
Conditions de fonds
Les conditions de fonds de la cession différent selon le cessionnaire.
3 catégories de cessionnaires : associé, tiers ou ascendant / descendant / conjoint.
- Quand le cessionnaire est associé
La cession à un associé ne remet pas en cause le caractère fermé de la SARL.
La loi (article L 223-16) pose le principe selon lequel les parts sociales sont librement
cessibles entre associés.
La loi a laisse tout de même la possibilité aux associés de restreindre cette liberté par une
clause statutaire soumettant cette cession à l’aggrément des associés. (Article L 223-16 al 2)
En ce cas, les dispositions de l’article L 223-14 concernant la cession des titres à des tiers sont
applicables mais il est possible de prévoir une majorité réduite ou des délais plus courts.
- Quand le cessionnaire est un tiers
Le principe est l’inverse du précédent car c’est un étranger qui entre ou souhaite entrer dans la
société.
L’article L 223-14 dispose que les parts sociales ne peuvent être cédées à des tiers étrangers à
la société qu’avec le consentement de la majorité des associés représentants au moins la
moitié des parts sociales à moins que les statuts ne prévoient une majorité plus forte.
Il faut donc une double majorité : - majorité en nombre des associés et en capital
La procédure d’agréément est en 2 étapes :
1ère étape : L’associé qui souhaite céder ses parts à un tiers doit notifier son projet par LRAR
ou par acte extra judiciaire (d’huissier) et à chacun des associés afin d’obtenir leur aggrément.
2ème étape : Dans un délai de 8j, le gérant doit alors convoquer l’assemblée générale pour
qu’elle délibère sur le projet de cession.
Rien n’interdit au cédant de participer au vote.
Dès lors plusieurs hypothèses se présentent (2) : - si le cessionnaire est aggréé a la double
majorité il devient associé.
Il en va de même lorsque la société ne s’est pas prononcée dans les 3 mois suivant la
notification qui lui a été faite du projet de cession par le cédant.
- si le cessionnaire n’obtient pas la double majorité, l’agréément n’est pas donné.
Il y a une solution cependant, si le cédant détient ses parts depuis au moins 2 ans, il peut
obliger la société ou ses co associés à racheter ou à faire racheter par un tiers agréé par eux ses
parts pour un prix convenu à l’amiable ou à défaut fixé à dire d’expert.