Fiche info E GYPT n° 10- Les Pharaons au combat -
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Les chars utilisés par les Egyptiens, plus légers, avaient un poids de 24 kg et étaient composés
de deux roues en bois d’un diamètre de 1 mètre, roues améliorées avec des freins et jougs pour
attacher le cheval et d’une plateforme sur laquelle un archer peut se mettre debout pour tirer.
« Ces chars se caractérisaient par leur grande
vitesse et leur stabilité » L’autre arme améliorée
par les Egyptiens est l’arc composite. « Ils
étaient
fabriqués avec
une série de
couches de
bois feuillus et
doux, de
cornes
d’animaux et
d’intestins qui
servaient de
cordes. Quant à la pointe de la flèche, elle était
en bronze. Les arcs composites se
caractérisaient par leur longue portée, jusqu’à
500 mètres », L’amélioration du char de
guerre et de l’arc composite a été
accompagnée, dans le même temps, d’une
évolution d’entraînement des soldats et des
cavaliers. A la différence de l’Ancien et Moyen
Empires - quand les soldats égyptiens
excellaient dans le tir à pied- les archers du
Nouvel Empire s’entraînaient plutôt à tirer en
étant debout sur un char défilant à toute
vitesse.
.L’égyptologue Laïla ABDEL-QADER assure que ce sont tous ces éléments qui ont donné
la victoire à l’armée égyptienne conduite par le pharaon AHMOS (18
ème
dynastie)
NOUVELLES STRATEGIES
Il faut attendre l’arrivée de RAMSES II, et de
THOUTMOSIS III
pour reformer une armée puissante.
Avec l’arrivée de THOUTMOSIS III sur le trône
(1479 à 1425 av. JC), les tactiques de guerre
sont modifiées.
A Megiddo, en dehors de l’Egypte, les troupes
d’une coalition des états syriens se rassemblent
contre l’Egypte. « Deux solutions s’offraient à
THOUTMOSIS III : prendre le plus court et le
dangereux défilé d’Aruna, ou faire un détour
par le sud. Thoutmosis choisit l’option la plus
dure, mais aussi inattendue par ses ennemis
», raconte Amira SEDDIQ. Il avait étudié en détail
le champ de bataille avant d’envoyer son armée à
l’assaut du camp ennemi. Quatre jours plus tard,
l’armée égyptienne occupe les hauteurs aux
bords de la rivière Kyna, et attaque en deux
ailes la coalition ennemie. Surprises, les troupes
ennemies s’enfuient en abandonnant leurs
équipements : chars, or, argent, tentes ... «
C’était la première fois dans l’histoire militaire
qu’une armée prenne une telle formation »,
souligne l’égyptologue Mohamad GALAL, D’après
Amira Seddiq, cette victoire, aussi partielle qu’elle
soit, est réalisée grâce à la bonne organisation de
l’armée égyptienne sur champs de bataille. Afin
de transformer ce demi-succès en triomphe,
THOUTMOSIS III met ensuite le siège devant la
ville où s’est retranchée la coalition de princes
syriens. La ville tombe après 7 mois de siège,
après l’épuisement des réserves de nourriture
et d’eau.
Le pharaon s’empare alors de la Palestine et les
princes vaincus doivent lui payer un tribut.
La bataille la plus connue est bien celle de Qadesh, qui oppose RAMSES II au roi hittite Mouwatalli II (1274
av. J.-C.), et 150 ans plus tard de celle de THOUTMOSIS III à Megiddo. Cette campagne de Megiddo a
été suivie de 17 autres campagnes militaires toutes victorieuses. THOUTMOSIS III., au cours de sa 5
ème
campagne a, une fois de plus, innové en matière de stratégie militaire. Pour se saisir de la flotte
phénicienne, ce génie militaire combine dans un même mouvement son armée et sa marine de guerre
pour attaquer simultanément l’ennemi. Répartie en quatre corps, l’armée égyptienne avait atteint le seuil
des collines de Qadesh, sur la rive du fleuve Assy. Accompagné de ses gardes personnelles, RAMSES II
s’est laissé abuser par des espions ennemis et s’est retrouvé encerclé par les Hittites qui ont dû résister en
attendant l’arrivée du reste de l’armée.
L’EGALITE DE FORCE ENTRE LES DEUX ARMEES, EGYPTIENNE ET HITTITE, A ABOUTI A
LA SIGNATURE DU PREMIER TRAITE DE PAIX DE L’HISTOIRE
Edité le 24 octobre 2015