Corrigé du commentaire de texte du partiel IGE de janvier 2010
Dans mon cours j’établis l’équation
(1)
c
C
P
T
c
c
GI
c
Y
11110
où Y est le PIB, I la FBCF, G la consommation des administrations, T les impôts nets de
transferts (en euros courants), P l’indice des prix, c la propension marginale à consommer et
, la constante de la fonction de consommation des ménages.
Il n’est pas nécessaire que les étudiants écrivent l’équation. Il suffit que leurs raisonnements
soient à peu près justes.
1- Le terme de droite de l’équation, qui n’est rien d’autre que l’équilibre des biens et services
de la comptabilité nationale, représente la demande intérieure et le terme de gauche l’offre
intérieure. Si la demande baisse, comme les prix et salaires sont rigides dans le court terme, il
apparaît un excédent d’offre, et la production s’ajuste à la demande, ce qui conduit à des
capacités de production inutilisées et à des licenciements.
Alors, une relance budgétaire, c’est-à-dire une augmentation de la consommation des
administrations, une baisse des impôts et une hausse des transferts, vont augmenter la
demande, ce qui va relancer la production.
Noté sur 2. La question ne me semble pas poser de difficultés.
2- Les impôts perçus par les administrations baissent quand l’économie entre en récession et
les transferts augmentent. On peut représenter cette dépendance par la relation
, où t
est un paramètre fixe. Alors, l’équation (1) devient
(2)
tc
C
P
T
tcc
GI
tc
Y
111111 10
.
Comme t>0, les multiplicateurs sont plus faibles que dans l’équation (1). Ainsi, une baisse de
la demande « autonome », par exemple de I, ou
, a un effet récessif moindre. Cependant
cet effet récessif est toujours présent.
Donc, la sensibilité du budget des administrations à la conjoncture économique atténue les
effets récessifs d’une baisse de la demande, et cela d’autant plus que l’Etat joue un rôle
important dans l’économie. Cette stabilisation automatique est cependant insuffisante pour
annuler ces effets récessifs.
Noté sur 2. La question est plus difficile. Il faut que les étudiants expliquent le principe des
multiplicateurs automatiques, que ceux-ci atténuent les effets d’une récession et cela d’autant
plus que l’Etat est « gros », mais qu’ils sont insuffisants à annuler celle-ci.
3- Une hausse du taux d’épargne équivaut à une baisse de la propension moyenne à
consommer des ménages, c’est-à-dire à une baisse de
ou de c. La baisse de
conduit
directement à une baisse de la demande. La baise de c conduit à une baisse du multiplicateur
qui s’applique aux demandes autonomes, G, I et
. Cela conduit alors à une baisse
de la demande. Ces effets récessifs atténuent les effets d’une relance budgétaire.
Noté sur 2. Comprendre les effets d’une baisse de
est essentiel. Les effets d’une baisse de
c sont plus subtils.
4- Il y a au moins trois raisons