N° 52 - Septembre 2015
Bullen du Prieuré Saint-Nicolas
60bis, rue Français - 54000 NANCY
Quand un Pays entre en guerre, il fait décré-
ter la mobilisation générale et convoque tous
ceux en âge de porter les armes. Et plus encore,
quand un conflit s’aggrave et met en péril le
Pays, on dit alors que la guerre est totale parce
que tout le monde se met à participer à l’effort
de guerre.
Sous bien des aspects, le combat spirituel est
une guerre totale, car il n’épargne personne et il n’y a pas
d’âge pour le mener. Et l’édification elle-même du
Royaume de Notre-Seigneur, qui est l’aspect positif de
ce combat, requière tous les moyens disponibles pou-
vant concourir à son triomphe. Ainsi, les enfants eux
aussi peuvent jouer un rôle important dans la conquête
des âmes à Notre-Seigneur, à commencer par la leur.
La Croisade Eucharistique a pour but de travailler
à l’établissement du Règne de Notre-Seigneur dans les
cœurs, en commençant par soi-même. Elle fait suite à
l’appel lancé par les papes saint Pie X et Benoît XV au
début du XXème siècle. Voyant la multiplication des en-
nemis de Notre-Seigneur et de son Eglise, ils ont lancé
un appel pressant, non aux prêtres et aux religieux ou
encore aux pieuses associations de laïcs, mais aux en-
fants. Pourquoi ? Parce ce que Notre-Seigneur
aime tout particulièrement les petits qui restent
purs et généreux et portent en eux la grâce re-
çue au baptême.
Une foule de soldats de la chrétienté avait
répondu présente au cri de « Dieu le veut ! »
à l’appel lancé par le pape Urbain II le 27
novembre 1095 au Concile de Clermont
pour partir délivrer les Lieux Saints. De
même ce furent plus de trois millions
d’enfants qui voulurent appartenir à cette
nouvelle armée lancée par le pape : la
Croisade Eucharistique.
Les soldats partis sur les routes menant à Jéru-
salem avaient fait coudre sur leurs habits une croix
d’étoffe rouge afin de se reconnaître entre eux, ce
qui leur valut le nom de Croisés.
Un bel insigne est porté sur la poitrine des en-
fants appartenant à la Croisade Eucharistique
sur lequel figure l’Hostie sur la Croix.
Mais comment se réalise concrètement ce rôle si
important, semble-t-il, joué par les enfants dans la Croi-
sade ? Il est avant tout une réponse vivante au « Omnia
instaurare in Christo » de saint Pie X. Un croisé offre sa
journée toute entière pour une intention qui change
chaque mois. Celle du mois de septembre 2015 est par
exemple : « Pour les vocations sacerdotales et religieuses. » Tout
est offert pour cela dès le matin, lorsque dans sa prière
l’enfant récite son acte d’offrande « des prières, des œuvres et
des souffrances de la journée », mais aussi concrètement tout
au long de celle-ci et le soir en comptabilisant les diffé-
rentes œuvres de piété (offrande, messe, communion,
dizaine de chapelet, visite au Saint Sacrement, médita-
tion), mais aussi les sacrifices et les bons exemples. Ce
compte se fait sur une feuille appelée le Trésor. Elle est
ensuite envoyée au secrétariat de la Croi-
sade et l’ensemble est publié dans la pe-
tite revue mensuelle Le Croisé.
« Prie, Communie, Sacrifie-toi,
Sois apôtre ! » telle est la devise de la
Croisade. Ce sont ses quatre
mots d’ordre, comme ses
armes.
Ainsi, la prière vient
renouveler, tout au long de la
journée, l’acte d’offrande. La
journée se passe dans l’imita-
tion de Jésus à Nazareth qui,
alors qu’il joue ou qu’il tra-
vaille, sauve les âmes comme
plus tard quand il meurt sur la
Le mot du prieur Croisés de l’Hostie
Chapelle de la Navité de ND
Domaine de Ladonchamps
Rte de Thionville (D 953)
57140 WOIPPY
Chapelle de l’Annonciaon
22, avenue Irma Masson
52300 Joinville
41, rue de la lature
88460 CHENIMENIL